bare flowers (ft. mateo)
c'était l'effervescence. on avait l'impression que le bitume avait été vaincu par la nature à l'occasion du festival. les fleurs, les plantes, la végétation gagnait le terrain. on se serait cru trois ans plus tôt avec les tweets à la nature is healing, we are the problem lorsque le monde s'était mis en pause. mais le contexte était beaucoup plus joyeux. et la fête, nate aimait ça. les températures grimpaient, la joie gagnait les visages et c'était comme s'il se sentait pousser des ailes et en ce week-end, journée de liberté, il avait envoyé un texto à mateo. dude, see you at the beach, bring your surfboard.* il avait pris la sienne. elle datait de son adolescence. mais elle tenait bon. on pouvait voir qu'elle était usée, et ça même dans le noir derrière un mur. et il avait eu cette idée. cette saugrenue idée de passer au marché aux fleurs et d'acheter des fleurs. évidemment, il prenait celles un peu dépassée, les restes de la veille, les invendus à un prix dérisoire avant d'embarquer son seau de fleurs, tenant fermement l'anse d'une main, et sa planche de l'autre, se dirigeant vers la plage.
et finalement, il trouvait son idée étrange. flop, qu'il pensait. mais c'était trop tard. il vit mateo de loin. à l'heure, comme d'hab. toujours bien apprêté, comme d'hab. avec cet effet de toujours 's'adapter à l'atmosphère. le vrai look du surfeur, c'était lui qui l'avait.
— salut, mat.
traduction :
*mec, on s'voit à la plage, prends ta planche de surf.