pasta carbonara (beach house crew)
Semaine agréable qui vient de s'écouler, jonglerie entre boulot et fiesta nocturne, Rave ressent le besoin de faire une pause. En rentrant chez lui, il s'imagine déjà s'écrouler sur le canapé, allumer la télé et s'enfumer la tronche, comme d'habitude. Sauf que, l'envie de sortir de son confort et de faire plaisir à ses ami.es le titille légèrement. Quelques courses plus tard, il se retrouve avec sa solitude dans la grande baraque. Les grains moulus du cannabis qu'il effrite sous ses doigts, il les dépose dans une feuille à rouler, avec un peu de tabac et se prépare à torsader son cône. Fumer, combler le vide, se procurer du repos, de l’euphorie et il ne veut pas le remplacer par autre chose. Sur la terrasse, le regard fixe et un peu lointain, il allume le joint, fait danser quelques secondes la flamme de briquet. Inspiration. Expiration. Fumée blanchâtre qu'il recrache en biais et la sensation de bien-être prend possession de lui. Comme tout le monde, Rave a besoin d’échapper un peu à la dure réalité de la vie et d’arrondir un peu les angles. Il y a des gens qui le font avec des médocs, d’autres avec des drogues plus dures, la majorité le fait avec de l’alcool. Il a commencé il y a cinq années, peut-être lorsque son père lui a mis une grosse pression, il ne sait pas, il s'en fout. Quand il a découvert la weed, le jeune a trouvé quelque chose qui lui va bien, avec lequel il peut continuer à être productif et qui l'aide à accepter un peu plus le monde qui l'entoure. Les yeux brillants, le cône à moitié terminé, il regagne l'intérieur, se prépare mentalement à se mettre au fourneau Pas le meilleur cuisinier, pourtant le coeur y est. La musique gronde dans l'habitacle. Oignons coupés, lardons qui cuisent, il est muni d'un tablier, se sentant dans la peau d'un vrai cuisinier. Il sifflote, chantonne, danse, pivote et se faire surprendre. « Te fous pas d'ma gueule. » Grimace qu'il lâche face à la silhouette familière.
Une semaine plutôt banale voire routinière pour Ivana qui avait profité de son jour de congé pour se rendre à son rendez-vous chez son médecin avant de profiter du soleil sur les plages d'Oceanside. Elle n'avait jamais regretté d'avoir quitter ses terres natales - le Texas - pour venir s'installer ici au bord de l'océan avec ses ami(e)s d'enfance. Ici, elle avait l'impression d'être libre - d'être la personne qu'elle a toujours voulu être depuis son adolescence. Même si cette liberté est éphémère pour elle à cause de sa maladie qu'elle se traîne depuis des années maintenant. Avoir de l'asthme sévère n'a été qu'une déception de plus pour celui qu'elle appelait « papa » - celui qui n'était pas son géniteur comme il lui disait avant qu'elle ne quitte sa famille texane. Seulement, la jeune femme s'est toujours battue pour ne pas finir comme sa mère ; sous médicaments depuis sa naissance et comme soumise au patriarcat de son mari. Elle a réussi à tenir tête à celui qui tenait d'une main de fer l'affaire familiale mais aussi la famille qu'il (n')avait construit avec son épouse - mariage arrangé entre leurs deux familles respectives. Ivana n'était que la fille illégitime. Et suite à son avortement forcé et à la rupture avec son petit-ami de l'époque - forcé de la quitter par son père, elle avait fini par sombrer petit à petit dans cette spirale : alcool et médicaments - qu'elle volait à sa mère. Et un jour, elle sombra dans une chambre d'hôpital où elle ne laissera une simple lettre à sa mère pour fuir cette pression familiale qu'elle n'arrivait plus à gérer. Ivana décide se prendre le chemin qui mène à la beach house - qu'elle habite avec ses ami(e)s d'enfance rencontrés pendant leurs colonies de vacances. Habillée d'une robe bohème et d'une éternelle paire de bottes de cow-boy ; elle finit par arriver devant l'habitat. Une odeur provenant de la cuisine et surtout la musique qui gronde entre les murs, la brune s'avance - après avoir laissé ses chaussures dans l'entrée - jusqu'à la cuisine. Et un fin sourire presque moqueur vient orner ses lèvres voyant Rave chanter et danser sur la musique. Appuyée contre le mur, les bras croisés sur la poitrine, elle attend qu'il se retourne avant de de se faire surprendre en lâchant une grimace. « Je n'ai encore rien dit ! » Rentrant dans la pièce et se rapprochant de lui pour voir ce qu'il cuisinait - parce que oui voir Rave en tablier dans la cuisine en dansant et chantant. « T'sais que je pourrais presque tomber amoureuse de toi en te voyant avec ce tablier en train de cuisiner... » Elle sait qu'elle joue à un jeu dangereux avec Rave mais ils ont toujours eu cette relation.
t'étais enfermé dans ta chambre depuis le matin à taffer sur un son qui commençait sérieusement à te donner la migraine. si mone était là, ce serait une histoire. même après avoir fumé un joint au complet, le travail en était pas nécessairement plus facile. bien au contraire, on dirait même que ça te ralentissait, ce qui fait sens quand on sait que la marijuana est un dépresseur. après 3 heures passées, tu lâchas finalement prise et decidas de te taper une sieste bien méritée. même si t'étais en retard dans absolument tous tes projets. t'avais toujours pas fini, ni même commencé ton mémoire sur la nomination des juges à la cour suprême qui était dû dans une semaine, mais tu préférais rester dans le déni. tu fus réveillé à la fois par ton ventre qui mourrait de faim et une odeur particulièrement alléchante qui s'échappait de la cuisine. qui pouvait cuisiner un plat aussi bon à cette heure ? t'enfilas un débardeur un short de sport à l'effigie des lakers pour être un minimum présentable avant de descendre en bas. en te rapprochant, t'entendis le son de la musique emplir l'habitacle. tu fronças les sourcils. impossible, ça peut pas être lui qui fait tout ça, si ? à quelques pas de la cuisine, t'aperçus deux silhouettes ; ivana et rave. tiens, tiens, tiens. tu te tins un peu à l'écart, te cachant derrière un mur, comme un méchant en pleine mission de reconnaissance, observant ce qu'ils se disaient. à ton plus grand désespoir, rien de trop croustillant. pour l'instant. comme si t'avais rien vu, t'arrivas dans la pièce comme une fleur. j'espère que j'interromps rien de trop important ?? dis-tu avec ton sourire le plus moqueur, les regardant chacun leur tour. ça sent drôlement bon, depuis quand tu sais cuisiner, toi ? dis-tu, petite pique amicale à celui que tu considères comme ton frère, rave.
Les journées et soirées au casino pouvaient parfois être longues et c’était absolument le cas en ce moment. Il y avait beaucoup trop de monde, trop de choses à gérer et tu passais plus ton temps à faire des heures supplémentaires qu’à autre chose. Tu n’avais pas l’impression de vivre, mais tu essayais de tenir bon, ce n’était qu’une mauvaise passe dans ta vie. Après tout, si ce n’était que d’enchainer des journées de treize heures, ce n’était pas bien grave au vu de tes années d’escorting. Alors pour une fois, tu avais pu finir plus tôt ce jour, décidant de prendre du temps pour toi, tu avais enfilé rapidement une tenue de sport, assez légère, portant simplement une brassière, une mini short, les cheveux attachés en un chignon défait sur la tête, les écouteurs dans les oreilles et tu étais partie faire le tour de la ville en courant. Histoire de te décrasser un peu, reprendre les bonnes habitudes, tu aimais le sport, tu aimais souffrir pour avoir un corps plus que parfait. Les minutes défilaient, les musiques s’enchainaient, tu commençais à avoir bien chaud, la difficulté se faisait ressentir, les jambes qui commençaient à te tirer, mais tu continuais encore et toujours. Tu n’avais pas le choix, tu devais finir ton tour pour rentrer, tu ne savais pas encore ce que tu allais faire le reste de ton temps, certainement faire chier un de tes colocataires, comme tu savais si bien le faire. Après une course d’une heure et trente-trois minutes, tu voilà devant l’habitation, toujours aussi calme que quand tu étais rentrée. Une petite séance d’étirements et tu rentrais prendre une bonne douche. L’eau chaude qui coulait le long de ton corps, détendant tes muscles, prenant le temps qu’il fallait pour te sentir mieux. Tu sortais, prenant rapidement un short, un t-shirt ample ainsi que des espadrilles qui te servaient de chaussons. Tu entendais un peu de vie dans le salon et la cuisine, tu allais les rejoindre, une odeur qui se portait à tes lèvres. Prenant place à côté de Virgil « Je crois qu’on devrait les laisser les deux non ? » laissais-tu glisser entre tes lèvres, un grand sourire sur celles-ci. « En tout cas, ça sent très bien, si c’est aussi bon que l’odeur, je sens que je vais me régaler. » pour une fois, tu n’envoyais pas de pics, tu savais qu’il avait déjà dû en recevoir avant ton arrivé. Ton regard qui se promenait un peu partout, tu te dirigeais vers le frigo « Quelqu’un veut boire quelque chose ? Je vais me prendre une bière. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, attrapant la première bière qui trainait dans le frigo.