no air to breathe with that masking tape (heesung)
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no air to breathe with that masking tape (heesung)

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[ no air to breathe with that masking tape ]
「 feat. @Seo Heesung
tw: univers de la nuit

Cela faisait déjà plusieurs jours qu’il enchaînait, telle une ombre, les allers-retours devant cet établissement. Il résistait, du mieux possible, s’empêchant d’y mettre les pieds, sachant pertinemment que la nuit apportait son lot de dérives. Après tout, malgré ses efforts, Jungwoo se savait encore perméable à l’attrait des substances, des jeux d’argent, mais aussi des relations intimes. S’il était devenu chaste depuis son procès, décidant de ne plus poser ses yeux sur les femmes  -en commençant par celles présentes dans sa collocation qu’il avait rapidement catégorisé comme de potentielles sœurs pour se protéger- il sentait qu’il allait devoir lâcher du lest.

Ne connaissant pas encore la ville sur le bout des doigts, l’homme avait hésité entre quelques stripclubs, avant de finalement faire son choix en voyant une jolie blonde passer les portes de celui-ci. Si les danseuses étaient toutes aussi charmantes, il risquait d’en prendre suffisamment les yeux pour rester sagement solitaire dans sa chambre, au moins pour les quelques semaines à venir.
Le trentenaire avait heureusement appris de ses expériences et ce soir, il n’avait sur lui que quelques billets, un avantage depuis que ses finances étaient gérées par un tuteur. Désormais, s’il s’endettait, ce n’était que de dizaine de dollars et plutôt que de le menacer, on se contenterait de lui refaire le portrait, puis d’oublier.

Il passa les portes vêtu d’une fausse assurance, sentant immédiatement cette sensation presque honteuse d’imposture, qui pointait le bout de son nez. C’était toujours cette peur, cet a priori, cette phobie de passer pour un pervers qui lui gâchait les premiers instants. Quelques minutes passaient et peu à peu, l’idée de n’être qu’un dérangé le quittait en voyant la multitude de types différents qui peuplaient, comme à chaque fois, les lieux. Des paumés, des rêveurs, des assoiffés, alors il avait forcément sa place, lui, l'effacé le voyeur. Il avait aussi cette chance : sa discrétion. On l’ignorait aisément en comparaison des flambeurs ou des groupes qui s'égosillaient, souvent pour un enterrement de vie de garçon.
Jungwoo s’installa dans un coin isolé, appréciant la typique banquette de velours et les lumières tamisées qui lui permettaient tout de même de reluquer les danseuses. Il remarqua la blonde de l’entrée, déjà rendue à se trémousser, mais ses yeux continuèrent de fouiller, comme s’il éprouvait déjà le besoin d’autre chose, de nouveauté, d'inattendu. Des belles femmes, il en avait vu, il en avait même fréquenté durant ses heures de gloire, lorsqu’il faisait encore attention à son apparence, à son style vestimentaire. À l’époque, il s’était paré d’un sourire de convenance et faisait allègrement flamber sa carte bancaire, sachant pertinemment qu’il ne terminerait jamais la nuit sans compagnie.

C’est ainsi qu’il croisa le regard d’une autre employée. Elle venait de faire son apparition, bien plus vêtue que sa collègue -pour le moment- et semblait tâter le terrain, vérifier la présence de ses clients favoris, prête à distribuer les consommations sur un plateau avant que l’heure de son show ne vienne.
Et merde, murmura-t-il pour lui-même en se rendant compte qu’il ne la quittait pas des yeux, aimanté, et qu’elle devait forcément l’avoir remarqué.”
Dans une tentative de fuite maladroite, le grand brun s’empara de son téléphone, relisant ses derniers échanges pour détourner son attention, mais au fond, il savait que la femme approchait bel et bien dans sa direction. Elle n'était d'ailleurs pas le genre de beauté auquel il était habitué, ce qui le déstabilisait réellement. Élancée, dessinée, un nez presque aquilin et des lèvres pulpeuses : il ne pouvait pas mentir et dire qu’il n’était pas impressionné par sa prestance et ses atouts. Pourtant, tout son être reflétait l’inverse. Le coréen conservait son habituel faciès impassible, sa légendaire froideur et il se contenta de remonter simplement ses imposantes lunettes sur le bout de son nez, dans un réflexe inconscient.
Bonsoir, déclara-t-il tout simplement, incapable de mieux ni de plus élaboré lorsque l’inconnue arriva à sa table pour lui déposer sa boisson.”
Ils se jaugèrent quelques secondes, dans un instant de flottement et déjà, l’homme ressentait l’envie qu’elle s’attarde à ses côtés. Il voulait l’empêcher de quitter son cercle, la retenir par le poignet, bondir et se l’accaparer, mais Jungwoo avait appris à ne plus obéir à ses pulsions. Du moins, pas à toutes.
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[ no air to breathe with that masking tape ]
「 feat. @Moon Jungwoo
tw: univers de la nuit, alcool, drogue, prostitution, heesung sera genré au masc. et au féminin dans ce rp, langage fleuri.

(les paroles en gras italique sont écrites et non parlées.)

sur un banc, juste en face de l'entrée du club, tu fumes dans la fraicheur de l'automne. de là où tu es, tu regardes les passant.es, écoutes sans gêne leurs conversations et jauge les quelques client.es qui osent passer la porte de la boîte de nuit, quand d'autres hésitent et repartent. l'un d'entre eux attire ton attention, comme s'il ne savait pas ce qu'il faisait. tu ne l'avais jamais vu avant, il est grand, semble perdu au milieu de toute la foule, t'aurai presque envie d'aller lui prendre la main, pour le faire entrer à son tour, mais ça sera pas pour cette fois, il s'en va. t'es déçu, il était beau, peut-être un peu trop timide.

les jours passent, cet inconnu t'étais complètement sorti de l'esprit, c'est normal étant donné le nombre de client.es que brasse le club, tu peux pas te souvenir de tout le monde... sauf de celle.ux qui laissent de bons pourboires, tu les oublies jamais. tes chouchous, comme tu les appellent si bien. en tout cas, c'est une énième très bonne soirée qui se prépare, tu te fais pomponner, coiffer, habiller. tu dois absolument ressembler à une femme, c'est le thème. sauf qu'avec ton presque mètre quatre vingt, c'est compliqué de ne pas être viril, même avec cette jolie robe fendue et ces talons de plusieurs centimètres... t'as pas de poitrine, tes muscles ressortent trop. tu soupires en regardant le reflet dans le miroir. « ça fonctionnera pas... » dis-tu, l'air désespéré d'être né dans ce corps beaucoup trop masculin. tes collègues te rassurent, te disent que tu es la plus belle des femmes de la soirée... sérieusement ? tu te regardes de nouveau. l'une d'elle t'attrapes pour finaliser le tout, viennent les faux cils, un peu de fond de teint, un beau rouge sur tes lèvres pulpeuses et d'un seul coup tu te sentais mieux dans cette nouvelle féminité. une femme, bien réelle, c'est ce que tu vois désormais, avec cette perruque aux cheveux longs qui te tombent sur les épaules et cette robe échancrée... « plus qu'à trouver un prénom... » on te dit de la fermer maintenant, ta voix va pas du tout avec ton corps.

t'étais devenue muette, enfin en tout cas avec les client.es. t'avais mis au moins deux bonnes heures à te préparer en coulisse. ce soir pas de show public, tu devras aider en salle et peut-être faire des extras si y'en a qui payent pour voir ton cul en privé. puisque t'es la plus forte, t'as le droit au plus gros plateau, faut rien faire tomber, jeune fille. défiler dans la basse-cour en évitant les bonnes vieilles mains baladeuses, mais en offrant toujours des regards, des sourires, des clins d'œil. tout ça c'est commercial, factice, même si t'aimes ton boulot, tu ne vois les personnes présentent que comme des grosses liasses de billets à encaisser, qui paieront tes factures, tes fringues, ta dope. la soirée était fun jusqu'à ce qu'une de tes collègues t'interpelle ; on te fixe. mh ? t'as pas remarqué. tu te rends même plus compte des regards, à force. s'en est presque tragique. tu te retournes vers l'intéressé et, oh, surprise ? c'est le vieux de l'autre fois. apparemment c'est toi qu'est de corvée pour lui amener sa boisson, parce que c'est toi qu'il semble vouloir. « j'espère qu'il a de la thune... » que tu te murmures à toi même. démarche presque provocante jusque lui, tes yeux deviennent félins et si t'avais pas mis ce beau rouge, tu t'en mordrai les lèvres. tu poses son verre sur la table et il te remercie d'une simple formalité, d'un simple accueil.

tu te retournes vite fait, pour être sûre et certaine qu'il t'adressait bien la parole. c'est qui ce gus ? comment ça juste "bonsoir" ? t'es intrigué et en même temps complètement confus, c'est la première fois qu'on te dit juste une formule de politesse, sans rien d'autre ensuite, sans un geste... merde. peut-être qu'il préfère les hommes. t'as envie de lui hurler que t'en es un, en dessous de cette jolie robe. oof. c'est pas le moment de griller ta couverture, tu te ferais engueuler par la patronne. tu prends ton petit bloc note, celui dans lequel t'es supposé prendre les commandes des clients et pas pour discuter avec eux. bonsoir. tu lui montre en posant le calepin sur la table en face du coréen et puis tu lui souris. tu poses ta main sur son épaule et sans le prévenir, le pousse, pour t'assoir à ses côtés. tu prends ton stylo de nouveau, t'essaies de faire une jolie écriture, bien féminine. j'ai fait un pari avec mes copines, je dois te séduire sans t'adresser la parole. tu crois que je vais réussir ? vos visages sont pas très loin l'un de l'autre, tu le regardes droit dans les yeux. son regard est perçant, il a les yeux hyper sombre, c'est à s'y perdre, dommage qu'il les cache derrière ses énormes lunettes, quoiqu'elles lui vont bien. il a l'air timide, ça te fait un peu rire. tu poses ta main sur sa cuisse et t'espères que ses mains viendront se perdre un peu sur toi aussi.
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「 feat. @Seo Heesung
tw: univers de la nuit, langage grossier, alcool, prostitution


Sachant pertinemment que sa tentative de fuite lui donnait un air bien ridicule, l’homme décida de lâcher son téléphone sur la table. Impossible de la filmer pour en conserver un souvenir, un petit encas à ressortir en cas de sentiment de solitude. Il était forcément grillé avec ses rapides coups d'œil sur le déhanché caricatural de l’employée, féline, sauvage, qui lui jetait un sortilège pour capter son attention à chaque nouveau pas.
Et une fois à sa hauteur, ses prières semblaient avoir été entendues. La demoiselle lui intima de se décaler afin de lui faire une place à ses côtés, sur la banquette. Une soudaine sensation d’intimité, l’impression d’être presque seuls au monde, eux deux, dans ce petit coin sombre du fond de la salle.
Espérant se mettre dans l’ambiance, Jungwoo s’empara de sa boisson à peine déposée, petite folie alcoolisée, un whisky bien remonté pour le féliciter de ces dernières semaines de sobriété. Un écart nocturne qu’il s’autorisait puisqu’il n’y avait pas de compétition ni d'entraînement dans les jours à venir.

Intrigué, il l’observa sagement sortir son calepin pour noter quelques mots, avec une certaine agilité et une évidente délicatesse, remarquant au passage, ses ongles peints et décorés, comble de la féminité, à ses yeux légèrement machistes.
À la découverte du texte, impossible de retenir un petit sourire qui vint étirer le coin de ses lèvres. Il était donc le défi du soir, l’amuse-bouche, le challenge et pour une fois, il fallait avouer que cela ne lui déplaisait pas d’être, en quelque sorte, le centre de l’attention. C’était une impression de privilège dont il devait se méfier. Il était presque tenté de se glisser à son oreille pour lui répondre d’une voix suave, d’avouer sa faiblesse, sensible à son regard de braise, mais d’un sens, elle l'impressionnait bien trop que pour agir. Cela faisait d’ailleurs quelques minutes déjà qu’il n’avait plus d’yeux que pour elle, oubliant totalement le spectacle se déroulant sur la scène principale et cette séduisante danseuse qui se dénudait.
Phantom s’empara alors du stylo, trouvant le silence de leur échange davantage divertissant, voir excitant. Et d’une manière bien plus brouillon, hâtive, comme si cette nouvelle muse allait lui filer entre les doigts s’il ne se dépêchait pas, il répondit en griffonnant une phrase tout en alternant les coups d’œil sur le papier et sur cette robe fendue qui dévoilait une paire de gambettes alléchantes, semblant l’appeler à faire un tour sous la table.
Il me semble que le pari était remporté dès que tu t'es approché.
Dans un rapide regard vers le plafond, Jungwoo sembla remercier le ciel d’avoir rencontré cette tentatrice dans un lieu public. Ici, au moins, il devait se retenir de se montrer trop entreprenant, de laisser ses envies prendre le dessus sur la bienséance. Et puis, il ne fallait pas oublier que cette muse était payée pour lui vendre ce rêve, ce mirage pour lequel il refusait de s’emballer. Pourtant, la tâche s’avérait bien plus complexe qu’il ne l’avait prévu : cela faisait de nombreux mois qu’il n’avait ni fréquenté de femme, ni ressenti de tel coup de cœur. Aussi, il décida de ne pas laisser passer sa chance, bien qu’il essayait actuellement de se sevrer de son addiction aux échanges amoureux et aux relations sexuelles.
J’imagine que tu es celle qui a le plus de succès…
Finalement bien plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral, le coréen pouvait ainsi réfléchir à deux fois avant de s’exprimer. Une véritable aubaine pour celui qui avait le don de sortir des bizarreries sans réfléchir, de réagir de manière déplacée et qui tentait de travailler sur ses lacunes en communication pour l’avenir de son équipe d'e-sport. Il se devait d’éviter les malentendus, pour protéger sa carrière, comme cela était arrivé quelques jours auparavant, où il avait cru bon de s’enfermer avec son acolyte dans la laverie jusqu’à ce que le quiproquo ne soit résolu.

Je suis Phantom, décida-t-il d'écrire, privilégiant le pseudonyme à sa véritable identité, certainement pour se protéger. Une mise à distance évidente, n’étant pas encore certain de pouvoir assumer d’être lui-même, Jungwoo, fils que sa mère devait encore imaginer bien innocent, être en réalité un fervent client de ce genre d’établissement, aisément épris d'une vulgaire prostituée.
L’homme enchaîna quelques gorgées de sa boisson, espérant rafraîchir autant ses idées brumeuses que ses instincts primaires, seulement la nymphette à ses côtés se montra plus entreprenante qu’il ne l’imaginait. Cette main sur sa cuisse, comme un fourmillement lui autorisant les pensées les plus machiavéliques, allait causer des malheurs maintenant qu’il était bien plus sensible que par le passé, faiblesse fatalement causée par son isolement et sa chasteté. En se mordant l’intérieur de la joue, le trentenaire espérait qu’elle ne puisse pas ressentir ce qui se déroulait sous le tissu de son pantalon. Pour quel type d’homme allait-il donc passer ? Il était certes dans un club coquin, mais il ne souhaitait pas représenter le cliché du consommateur ne sachant pas se tenir, bien incapable de contrôler les ardeurs de son propre corps dès qu’il apercevait un bout de chair.

Aussi belle soit-elle, Jungwoo restait méfiant. Il avait fait l’expérience de la déraison des femmes et ne pouvait plus s’empêcher d’imaginer le pire lorsqu’il était en présence de l’une d’elles. Toutefois, leurs visages, si près l’un de l’autre, cette électricité entre eux, tout lui indiquait de se laisser à quelques folies, peu importe qu’il puisse aligner les billets ou non.
Pour occuper ses mains, tentées de se montrer baladeuses, il faisait rouler son verre entre chaque paume quand soudain, les glaçons lui firent de l'œil. Tout en espérant que l’on ne prête pas attention au petit jeu de séduction qui se déroulait à sa table, Phantom glissa la glace entre ses lèvres avant de se tourner à nouveau vers la demoiselle. Son regard, plongé dans le sien, semblait lui offrir une forme d’accord, alors, il se glissa dans son cou, les prunelles aussi sombres que celles d’un démon. Le cube entre les dents, il glissa sur son épiderme, laissant les gouttes pénétrer sa peau ou se fondre dans son décolleté. Le froid se mêlant à la chaleur de ses lèvres, voleur coupable de quelques baisers au passage, l’ambiance ne pouvait que se réchauffer et leurs soupirs, s’accélérer.
Une fois sa besogne terminée, Jungwoo se recula, visiblement satisfait, croquant le glaçon fautif sans la quitter du regard, les entrailles enflammées d’avoir pu, l’espace d’un instant, goûté à son parfum.
Tu t’emballes espère de con, casse-toi vite de là avant de faire une connerie, lui intima son cerveau, conscient des épreuves et des dangers imposés par de précédentes relations. Mais trop tard, le gamer crevait déjà d’envie d'obtenir plus de sa jolie danseuse, bien incapable de stopper cette espèce de regard vicelard.
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「 feat. @Moon Jungwoo
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(les paroles en gras italique sont écrites et non parlées.)

banal spectacle qu'il t'offre lorsqu'il attrape son verre comme un assoiffé dans le désert. habitué de voir plus d'alcoolique que de personnes saines par ici, donc pas réellement de réaction, peut-être une légèrement moue qui comprend que, très bientôt, tu devras aller en chercher un autre, parce qu'il boit beaucoup trop vite et les trois centilitres seront vite engloutis. tu penses déjà qu'il faudra te relever et marcher de nouveau jusqu'au bar, t'as mal aux pieds, pas un adepte de porter des escarpins tous les jours, les filles voulaient te mettre des pansements, t'as refusé, tu comprends maintenant ton erreur. un petit soupire s'échappe malgré toi, t'espères que ton hôte t'en tiendra pas rigueur... il faut croire que non puisque lorsque tu relèves la tête la première fois du petit calepin, c'est un homme au sourire provocant que tu constates à tes côtés. il te regarde. tu fais de même. vos yeux se croisent de longs instants, est-ce qu'il te jauge ? en tout cas tu ne lâchera pas, tu ne voulais pas perdre ce jeu de regards, les lentilles bleues que tu portent t'obligent à battre des paupières beaucoup plus souvent. t'étais prêt à lui foncer dessus s'il ne bougeait pas, s'il ne tentait rien avec toi.

mais il met fin à votre échange en premier, petite déception qui se lit sur ton visage alors qu'il prend le stylo et que tu lis ce qu'il écrit au fur et à mesure. qu'est-ce qu'il écrit mal, tu penses. satisfaction alors que dans ses lettres tu pouvais ressentir la satisfaction qu'il avait que tu sois à ses côtés maintenant, t'aurai pu repartir directement, avec pour preuve le morceau de papier griffonné, mais il semblerait que ce mystérieux inconnu attise une curiosité bien naissante au creux de toi, jamais ressenti auparavant. tu lui reprends le stylo avant qu'il ne le repose, lui effleurant au passage la main d'une manière innocente, mais oups, tu l'as bien entendu fait exprès. à ton tour. pour te remercier de me faire gagner aussi rapidement je reste un peu avec toi, ça te va? tu lui laisses pas vraiment le choix, t'avais posé ton cul à ses côtés dans le but d'y rester un petit moment, récolter quelques billets, gagner un nouveau client. tu pensais que le coréen te répondrait de vive voix, mais finalement c'est pas plus mal, t'as l'impression qu'une bulle s'est formée autour de vous, t'entends plus la musique, silence ambiant alors que c'est loin d'être le cas, sur la scène une jolie strip-teaseuse se déhanche, quelques client bruyants lui lancent des billets, mais à ce moment précis il n'y a que lui... tu remarques d'ailleurs qu'il ne s'est pas vraiment mis à l'aise en dehors de boire son verre de whisky, il porte toujours son manteau, alors de tes deux mains franches et dévergondées tu l'attrapes par le col et tire gentiment sur le vêtement pour lui faire comprendre de se déshabiller un peu. alors qu'il s'exécute, ça te laisse le temps de pouvoir lui répondre, non ce n'est pas moi la favorite. tu regardes autour de toi, cherchant serena des yeux, c'est elle qui se trémousse sur scène, presqu'entièrement nue, magnifique, le corps parfait, tu la pointe du doigt et puis juste avant que les yeux du plus vieux ne dévient sur ta rivale, tu bloques son champs de vision avec ta main devant les carreaux de ses lunettes. tu notes de nouveau, ne la regarde pas, ne regarde que moi. avec cette moue faussement énervée, comme si tu devenais possessive.

june. pseudonyme couché sur le papier à ton tour, tu te demandes d'où viens le sien, c'est la première fois que tu vois quelqu'un qui se surnomme de la sorte, ça t'intrigue, serait-ce un trait de sa personnalité ou ça n'avait rien à voir ? de ton côté, tu ne pouvais absolument pas donner ton véritable prénom, pour des raisons évidentes, si tu voulais encore cacher ta réelle identité de genre, il fallait que tu préserves ton prénom, ce dernier peu utilisé finalement, puisque les habitués t'appellent plus souvent dino, ce pseudo qui te colle au basque depuis quelques mois. june, ça sort pas de nul part, les filles avaient brainstormé et puis elles avaient trouvé ça, ton prénom coréen tu l'abandonnes quand t'es au club, il a tellement été mal prononcé un nombre incalculable de fois que ça t'énervais à force.

ta main semble faire son petit effet sur la jambe de l'autre alors tu la laisses à cet endroit, elle divague entre le haut et le bas de sa cuisse, ton pouce caressant de temps à autre son genou tandis que tu pressais parfois sa chaire dans ta petite paume. t'essaies de décrypter ses expressions, sauf que c'est compliqué quand t'es complètement face à un mur émotionnel, il semble plus intéressé par jouer avec le verre qu'avec ton corps, tu te demandes si tu ne devrais pas te lever et le laisser tranquille, tu ne lis pas dans ses pensées mais son comportement est loin des clients habituels qui te sauteraient dessus dès les premières caresses... aurais tu perdu ton mojo ? c'est pas le moment de perdre confiance en toi heesung. alors que tu pensais que la partie se finissait maintenant, tu le regardes attraper un glaçon les mains nues pour le glisser entre ses lèvres, ton expression est neutre alors que vos yeux se croisent de nouveau. il semble demander une permission, alors tu inclines un peu la tête pour qu'il puisse prendre place dans ton cou. tu ne t'attendais à rien, ce qu'il t'a fait, on te l'a déjà fait cent fois. tu passes tes mains autour de lui pendant qu'il s'affaire sur ta peau avec l'objet de torture qui te donne la chair de poule. tu sens ses lèvres. un électrochoc vient alors se mêler à ton échine. tes yeux clos se rouvrent subitement, ta respiration s'accélère et tes pulsations aussi, tu ne peux retenir cette sensation de s'exprimer, un bien triste son sort d'entre ta bouche, peut-être un peu trop masculin, mais tant pis, c'était pas voulu. excité comme ça, ça t'étais jamais arrivé, pas avec un client en tout cas.

alors qu'il se retire, tu le pousses un peu en même temps, les sourcils froncés et le regard ardent, tu l'observes, il semble fier de ce qu'il venait de provoquer chez toi. tu crois que tu me fais peur ? alors que sous ta robe se passe monts et merveilles, t'essaies de cacher tout ça en mettant la main sur son entrejambe. tu grimaces, ça fait mal d'appuyer dessus. ouch. tu veux jouer avec lui, encore et encore. mais tu le laisseras pas gagner. alors ton autre main viens l'empoigner par les cheveux et tu t'avances vers lui pour coller sauvagement tes lèvres contre les siennes, quelques secondes te suffisent pour y débloquer l'accès et pendant un instant qui te parait trop court, tu le fais presque tiens, collant son corps encore plus à la banquette qu'il ne l'était déjà. il résistera pas, n'est-ce pas ? tu recules et l'observe, c'est désormais toi qui arbore le sourire satisfait. et puis une grimace encore te fait détourner la tête. putain ça fait mal. à l'étroit dans tes dessous et dans cette robe.
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Face à la proposition, le coréen se contenta d’hocher la tête sans prendre la peine de coucher sa réponse sur le papier tant son faciès trahissait sa validation. Semblable à un enfant auquel on venait de céder le plus précieux des présents, ses yeux pétillaient à l’idée que la demoiselle ne s’attarde à ses côtés. Ressentait-elle l’enjeu de leur rencontre ? Savait-elle, elle aussi, que leur relation dépassait déjà le stade du consommateur et de son divertissement ?
De la même façon qu’un pantin, Jungwoo se laissa attirer par le col et concéda à la demande de cette douce tentatrice qui prenait soin de son confort, en retirant son épais manteau. Il se trouva alors bien démuni de son aura, désormais en simple sweat à capuche lui donnant presque l’air d’un gamin si l’on omettait son imposante stature et son regard, toujours aussi libidineux, qui trahissait clairement ses intentions.

Il prêta attention aux écrits de sa douce, fasciné par sa délicate manière de former les lettres, voluptueuses et élégantes alors qu’il tombait dans son piège au fur et à mesure qu’il déchiffrait ses phrases, se mettant en quête de ladite Serena. Son regard brassant les employés, cherchant presque à les comparer vulgairement telles des marchandises, il fut interrompu par les mains de l’inconnue sur ses lunettes. Coupable agréablement surpris, l’homme déposa un baiser volé sur sa paume en délivrant sa vision. Elle était maligne et vive, et plus elle faisait preuve de possessivité, plus il se sentait craquer, en véritable incompris de la société, avide de ce besoin d’appartenance, assoiffé de ce quelqu’un qui ne le repousserait plus jamais.

June, découvrit-il sur le papier et déjà, le pseudonyme semblait tourner dans sa tête, tatouant ses méninges d’une charmante empreinte.
Je ne regarde que toi June, rien que toi depuis mon arrivée, assura-t-il très sérieusement malgré cette main redoutable qui partait à la découverte de sa cuisse dans une lente balade qui ne pouvait le contenter.

Son petit jeu du glaçon faisant son effet, Jungwoo sentit son propre souffle s’accélérer face aux petites plaintes étouffées de son nouveau jouet, n’associant ces râles graves qu’à un instinct presque animal qu’il croyait deviner chez la jeune femme. La mine beaucoup trop satisfaite, il s’humidifia les lèvres, espérant certainement effacer les vestiges de la glace. Son regard ne pouvait quitter celui de la danseuse, prisonnier de ces déroutantes lentilles claires, brûlant d’un désir qu’il n’avait pas ressenti depuis de nombreux mois. Seulement, à peine se croyait-il en position de supériorité que la poupée prit les devants, sauvage et presque dominante, arrachant un baiser auquel il n’eut pas même le temps d’y glisser la langue. L’insatisfaction lui arracha un grognement et ses yeux roulèrent dans un soupir mécontent. Ils étaient bien trop impatients, trop gauches pour faire les choses correctement, oubliant toute notion de respect tant ils s’utilisaient déjà l’un l’autre.
Avide, le trentenaire s’empara du stylo une nouvelle fois et gribouilla à la hâte.
Va-t-en avant qu'il ne soit trop tard.
Et comme une menace qui passait à exécution, il glissa ses doigts entre ceux de l’employée, emprisonnant ses délicats membres pour les guider, de force ou de gré, sur son entrejambe, la faisant désormais témoin de son impatience grandissante. Peut-être avait-elle déjà l’habitude de ce genre de comportement, peut-être allait-il même la dégoûter, la lasser des hommes et de leur protubérance disgracieuse, mais l’intensité de son regard semblait lui chanter une tout autre chanson.
Crispé par son appétit, Jungwoo se mit inconsciemment à jouer avec sa mâchoire, dans une vaine tentative de détendre les traits de son faciès. Son imagination était actuellement sa plus grande ennemie, ne cessant de le parasiter de fantasmes : June en dessous de cette table, agenouillée, utilisée, usant de sa bouche comme d’un instrument sur son membre.
Je ne peux pas t’apporter la richesse que proposent les porcs en chemise, mais je peux t’offrir de combler ce vide, de te soulager.
Soudain poète, il s’étonna lui-même d’enjoliver à ce point ses propres mots lorsqu’il ne faisait que proposer de la baiser. Certes, il n’imaginait pas un simple coup pour se satisfaire, témoin de leur étrange connexion, mais son anatomie ne réclamait que son corps, pas son esprit.
Sans même attendre sa réponse, le leader des Renegades se redressa, s’échappant de la banquette et de leur enivrante proximité. Sans un regard, il abandonna son manteau, offrande qu’elle pouvait saisir en l’enfilant pour le rejoindre dehors si elle désirait le suivre. C’était un coup de poker, une ultime manipulation, un don qu’il possédait, que ce soit pour persuader les gens ou tirer les as de son jeu de cartes.

En mettant le pied dehors, Jungwoo retrouva la fraîcheur de l’automne qui contrastait avec le feu de son épiderme, emballé par seulement quelques contacts. Il fit plusieurs pas dans la nuit, repérant l’allée adjacente qui accueillait la sortie du personnel, coincée entre un parking et un local poubelle. Il s’empêcha de sortir une cigarette pour patienter, bien décidé à conserver le peu de discipline qui lui restait et fouilla ses poches à la recherche d’un préservatif.
Lorsque la silhouette de la jeune femme apparue enfin, le pas hésitant comme si on l’avait forcé à enfiler une nouvelle paire de talons, le visage du coréen s’étira. Fougueux, il se dépêcha de retirer sa paire de lunettes, conscient qu’elle risquait d’être malmenée dans le feu de l’action puisqu’il ne comptait pas particulièrement se montrer doux et guidé par son désir, il attrapa June par le bras pour l’attirer à lui. Tout en s’enfonçant dans la ruelle sombre, elle sembla presque vaciller, victime de ses ardeurs. Jungwoo la plaqua soudainement, ventre contre le mur et sans pouvoir reprendre son souffle, le géant s’imposa dans son dos, pressant et intense. Il nicha son visage dans sa nuque pour la sentir, la lécher tandis que ses mains s’aventuraient sur ce fessier qui pointait dangereusement vers lui. Les prochaines minutes s’annonçaient sales, brèves, mais ils ne méritaient pas bien mieux.
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「 feat. @Moon Jungwoo
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(les paroles en gras italique sont écrites et non parlées.)

tu te demandes qui il est réellement, cet homme que tu venais à peine de déshabiller de son manteau qu'il était encore couvert d'une bonne couche de vêtements. se cachait-il ? de quoi avait-it peur ? pour la plupart des clients, ce sont les deux, n'aimant pas être pris à se rendre dans une boîte de strip-tease, honteux d'être obligé de payer pour passer un moment agréable avec quelqu'un d'autre, t'es supposé offrir que de simples danses dénudées, mais s'ils te glissent quelques billets en plus sous la table, t'es pas du genre à refuser les avances. pourtant, ce n'est pas le cas de l'homme à lunettes, dans les quelques mots échangés pour le moment, aucuns ne parlent d'une certaine rémunération, t'es un peu déçu, mais pas du genre à forcer le contact. peut-être que de simples regards, que tes gestes d'attention lui suffisent, mais ton corps réagi rien qu'à sentir le parfum masculin s'échappant de son cou, réveillant tes sens, l'envie de lui bouffer la peau au bord des lèvres.

alors qu'il te rassure de ses mots agiles qui te font doucement sourire, tu comprends enfin que tu es sa préférée parmi toutes celles présentes. de toutes ces femmes, tu ne comprends pas vraiment pourquoi il t'a choisi, la ladyboy de la soirée, peut-être se rend-t-il compte que derrière tout ce maquillage, derrière cette robe et ses talons, tu es ce jeune homme qui ne demande qu'à exprimer les impatiences dans ses dessous ? l'incompréhension laisse cependant vite place à cette fougue qui ne part jamais longtemps, alors que tu venais de lui offrir un baiser aussi rapide que brûlant, tu ressens l'impatience dans le grognement presqu'animal du plus vieux, il ne quitte pas ton regard, tu ne peux t'empêcher de mordre ta lèvre inférieure à la vue des siennes que tu venais de posséder pendant quelques secondes, d'un geste du pouce tu viens les caresser doucement pour lui retirer les vestiges de ce rouge à lèvre qui lui avait teinté la peau de la couleur écarlate. alors que tu pensais le refaire tien encore une fois, lui faire gouter cette fois-ci le métal du piercing de ta langue, tellement la tentation était grande, il se détourne vivement, et d'une nouvelle fois, rapidement, couche ses pensées sur le papier, tandis que tu oses perdre ta main, froide, sous son hoodie, jouant de tes ongles sur la peau du coréen.

il te prévient, d'un danger, de lui-même sans doute, mais son écriture te fait frissonner plus qu'elle ne te fait peur, t'en aller ? l'abandonner, le laisser seul ? c'est pas ton genre. mais tu préfères le prévenir toi aussi, c'est toi qui devrais t'enfuir, tu ne sais pas ce qui t'attends, phantom si tu pouvais lire dans les pensées de l'homme à côté de toi, tu serais sans doute déjà en train de le satisfaire plutôt que d'essayer de vous refreiner l'un l'autre. ton regard ne le lâche plus, ta main se laisse guidée jusqu'à cette entrejambe emprisonnée et appelant à l'aide, alors qu'un soupire de satisfaction traverse ta gorge, tu l'attrapes sans vergogne et squeeze ses parties, sans vraiment vouloir lui faire mal (quoique) plutôt pour le ressentir un peu plus dans cette paume baladeuse. la tension monte entre vous deux, comme deux animaux qui se jaugent avant de se sauter à la gorge. t'as l'habitude de cette attente, cette frustration, avant de passer à l'action, tu sais très bien que son plaisir passera de toute façon avant le tien, c'est lui le client, c'est lui qui glissera quelques billets dans ta culotte après l'avoir satisfait.

il écrit une dernière fois, dans ses mots, la proposition indécente, tu viens en mordre ton pouce doucement alors que tu te questionnes ; que faire ? lui dire la vérité maintenant et prendre le risque d'arrêter le jeu ? dilemme avec toi-même, mais alors que tu réfléchis, il se lève rapidement, chassant tes interrogations, impossible de le rattraper pour lui annoncer la vérité, il semble impatient de passer à la suite, tu ne vas pas le blâmer, tu en es au même point. alors qu'il a presque quitté le club, tu le lèves enfin de la banquette, tu grimaces. « qu'est-ce que je fais...? » que tu murmures à toi même en le regardant quitter l'endroit sans se retourner vers toi. mais tu en es certain, il ne fuyait pas, il t'invitait simplement à le suivre... tu ne réfléchis pas longtemps avant de t'exécuter, un dernier coup d'œil à votre table et ce gros manteau abandonnés sauvagement et tu rejoins l'entrée en claudicant un peu, t'as pas aux pieds. t'enlèves les hauts talons, te retrouvant pieds nus dans la rue, tu tiens ta robe, cendrillon qui s'enfuit du bal. tu trottine jusqu'à lui qui t'attend dans cette ruelle sombre, glauque.

june crève de froid mais aussi d'envie, le corps palpitant de toutes parts alors que t'arrives à sa hauteur, t'allais lui adresser quelques mots avec ta réelle voix mais alors que tes lèvres s'entrouvrent, il t'attrape par le bras, loin d'être tendre, tu te laisses faire puisque de toute façon tu n'es bon qu'à être utilisé par les clients qui souhaitent calmer leurs ardeurs en ou sur toi. il projette ton corps contre le mur et t'arrache une plainte étouffée alors que son corps t'étreins, désormais brûlant de désir, rêvant qu'il te baise tout simplement dans cette ruelle et te fasse jouir salement contre ce mur de pierre. tu râles au contact de sa langue sur ta peau, ta main rejoint l'arrière de sa tête et s'entremêle dans ses cheveux, l'autre se perd sur la braguette de phantom, de tes doigts agiles, tu défais l'accès et attrape impatiemment le membre tendu, actionnant de langoureux vas et viens dessus. tes doigts tirent sur sa chevelure pour tenter d'apercevoir son expression à cet instant précis, t'en es satisfait, tu viens lui lécher les lèvres, lui proposant enfin ce baiser langoureux tant attendu. baise moi, utilise moi, seule pensée qui tourne dans ta tête. t'as envie de lui hurler... finalement, « phantom. » sort d'entre tes lippes, dans un soupire exalté, de ta voix masculine qui n'est pas vraiment virile, mais qui réveillera sans doute les sens de ton partenaire du soir.
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[ no air to breathe with that masking tape ]
「 feat. @Seo Heesung
tw: vulgarités, sexualité, violence extrême

Coincé contre son corps, il pouvait la sentir frissonner, la peau réactive au froid de cet automne belliqueux. Elle était si peu vêtue, insouciante tentatrice qui s’avérait entreprenante, les mains déjà parties à la découverte de ce membre dont les centimètres s'allongeaient au fur et à mesure de ses passages.
Tel un cocon dans cette rue délabrée, il n’y avait plus qu’eux : leur souffle chaud et leurs gémissements liés aux sourires impatients. Il était satisfait d’avoir obtenu les faveurs de la danseuse, quoiqu’un peu étonné de l’avoir charmé par quelques phrases couchées sur le papier. C’était à se demander ce dont étaient capables les autres clients, se contentaient-ils d’aligner les billets sans chercher à la séduire ?
Sa main experte lui ôta ces quelques pensées déroutantes, le rappelant à la raison. Phantom, fasciné par la puissance dont elle faisait preuve, presque aussi agile qu’il ne l’était lors de ses propres nuits en solitaire, ne pouvait que constater l’évidente expérience de son amante. La jalousie ne pointait pourtant pas le bout de son nez, car tant qu’elle s’occupait si bien de lui, il ne pouvait que se résoudre à bénéficier sagement de ses talents.
S’il était d’ordinaire un soupirant plutôt égocentrique, ce soir, il comptait bien tenir assez longtemps pour offrir à sa douce, un orgasme en retour du sien. June l’avait réellement piqué, elle méritait qu’il ne s’attarde, quitte à user de ses longs doigts lorsque son membre faiblirait, éprouvé par l’intensité de leur rencontre.
Le coréen goûta finalement aux lèvres de sa dulcinée, dans un baiser farouche qui lui fit découvrir le bijou ornant la langue inconnue, détail qui ne fit qu’intensifier son érection.
Vicieuse, elle le força à incliner la tête, le possédant presque d’une pression dans ses cheveux, observatrice qui se plaisait dans ce jeu de domination. Ses mains s’aventurèrent enfin sur les hanches de l’amazone, glissant de ses cuisses à ses côtes, dans une tentative de remonter sa légère robe pour lui faciliter l’accès. Jungwoo voulait la découvrir, la savourer, la faire gémir de la pulpe de ses doigts, tout autant qu’elle le forçait à se mordre l’intérieur de la joue en lui serrant le sexe si fort, si rudement, sans aucun répit.

c'est toi qui devrais t'enfuir, tu ne sais pas ce qui t'attend, phantom

Les mots délicatement inscrits sur le petit bloc-notes venaient tout à coup parasiter ses pensées alors que son amante dévoila un timbre de voix inattendu. Tu ne sais pas ce qui t’attend, tu devrais t’enfuir… Impossible de retirer les lettres de son champ de vision, le doute s’était désormais installé.
Ses yeux, autrefois vitreux et concentrés sur cette main travailleuse, décrivaient maintenant le corps de sa partenaire. Jungwoo remarquait enfin les détails, les évidences, tout ce qui aurait pu, aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. Cette absence de poitrine, ces muscles dessinés, cette mâchoire marquée… Pourquoi n’avait-il rien relevé ? Totalement obnubilé par ses envies, guidé par son entrejambe, il s’était laissé dominer par ses pulsions et il ne pouvait l’accepter.
Brusquement, le grand brun l’attrapa à la gorge, instaurant immédiatement une nouvelle distance entre eux. Les sourcils froncés, il l’observa, serrant cette pomme d’Adam qu’il sentait désormais sous sa paume, imposante et provocante, comme une évidence qu’il avait refusé de s’avouer.
T’es pas sérieuse ? Balança-t-il agressivement, entre le rire et la désillusion, conscient que la force de sa prise ne lui permettrait même pas d’obtenir une réponse.”
Et comme si sa conscience refusait encore la vérité, n’acceptant pas qu’il soit tombé dans le piège de ces parures et de ces accessoires, l’homme arracha la perruque de June avant de lui cracher au visage. Sans douceur, il utilisa sa salive pour lui frotter la face, espérant retirer les vestiges d’un maquillage qui tombait désormais en lambeaux, dévoilant peu à peu un faciès plus masculin qu’il ne se l’était imaginé. Indigné, Jungwoo se rhabilla avec hâte, désabusé. Son ventre se tordait, écoeuré d’avoir fantasmé sur une muse qui n’était qu’un mirage.

S’il aurait été plus habile de prendre la fuite suite à cette déroutante découverte, de comprendre que le secret n’était pas aisé à dévoiler et que la mésentente était raisonnable, Phantom ne pouvait pas se résoudre à abandonner si facilement. L’ego froissé, les idéaux chamboulés, sa construction l’en empêchait. Son visage autrefois détendu se para d’une grimace, tandis que ses yeux, accusateurs, exprimaient toute la haine qu’il éprouvait pour celui qui s’était joué de lui.
Si tu parles de cette soirée à n’importe qui, si j’entends mon nom dans la bouche d’une de tes copines, je te retrouve et je te détruis, aboya-t-il en l’attrapant fermement par la mâchoire. Tu m’entends ? Les tapettes comme toi, ça m’approche pas, rentre-toi ça bien dans ton crâne de petite merde.
Et comme pour appuyer ses menaces, le coréen jeta l’imposteur au sol avant de lui asséner une série de coups de pieds dont il ne contrôlait même plus l’élan ni l’intensité. Ses pieds atteignirent le torse, les jambes puis le dos et le visage de sa victime, au fur et à mesure que celle-ci roulait et geignait sur le bitume. Ses chaussures se tachèrent de sang, ce qui sembla le soulager puisque sa respiration trouva enfin un rythme à nouveau convenable et qu’il cessa ses attaques au bout de quelques interminables minutes.

À le regarder souffrir ainsi, le trentenaire réalisait sa propre stupidité. Comment avait-il pu s’emballer à ce point et gober une chimère ? Il décida d’abandonner le tricheur à ses douleurs, récupérant son manteau au passage, et frustré de sa soirée, le joueur s’éloigna dans les ruelles sombres d’Oceanside.
Au fond, Jungwoo tentait de sauver les apparences, de se persuader qu’il était satisfait de la tournure des événements, comme si une bonne raclée allait lui permettre d’éloigner encore un peu la vérité et de fermer les yeux sur l’évidence : ce soir, et pour la première fois, il avait bandé pour un homme.
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