i'ma keep you cravin' (heesung)

tw: alcool

Affalé sur le confortable lit de sa chambre d'hôtel, le coréen soupirait en changeant les chaînes de télévision, encore et encore. Rien ne semblait le satisfaire : ni cette émission culinaire abordant les bienfaits de la spiruline, ni ce match de football opposant deux célèbres équipes et encore moins ce navet romantique mettant en scène deux acteurs populaires. En réalité, le programme ressemblait en tout point à son séjour à la montagne : répétitif, barbant, étouffant. Et à chaque fois qu'il avait le loisir d'enfin retrouver la solitude et le silence de sa chambre, le leader des Renegades en venait à se demander pourquoi il avait accepté d'y participer.

Heesung, tu dors ? Commença-t-il à taper sur son téléphone portable, à la recherche d'un peu de divertissement. Me dis pas que tu traînes encore avec ton nouveau pote-là, l'hispanique. Vous faites des pyjamas parties entre gonzesses ?

S'il avait trouvé de quoi s'occuper en harcelant une bonne partie de ses coéquipiers en début de soirée, troquant son habituel mutisme pour mener quelques conversations sans but, Jungwoo ressentait désormais le besoin de faire payer celui qui était à l'origine de sa venue. Le danseur avait désiré qu'il soit dans les parages, il devait maintenant en assumer les conséquences.
Vêtu seulement d'un jogging, il fit un aller-retour jusqu'au petit réfrigérateur en attendant une réponse et bien qu'il faisait attention à sa consommation, qu'il s'agisse d'alcool ou d'autres substances, le trentenaire s'autorisa néanmoins un écart. Profitant de l'occasion, de ces rares vacances qu'il avait enfin osé réclamer, il s'empara des diverses mignonnettes pour en goûter quelques-unes, laissant les centilitres picoter son gosier tant la qualité n'était pas au rendez-vous.

"Ramène-toi, ordonna-t-il en envoyant cette fois-ci, un enregistrement vocal. Si t'es pas là dans cinq minutes, c'est moi qui débarque. Et tu sais très bien que j'suis capable de trouver un passe-partout pour ouvrir ta porte, s'il le faut, déclara-t-il en déverrouillant d'avance sa propre porte, déjà certain que sa proie serait obéissante. La mienne est ouverte, t'as seulement le couloir à traverser."

La menace effectuée, il constata que son message était déjà en train d'être lu, lui arrachant un petit sourire satisfait. Ici, comme à la villa, Phantom ne semblait comblé que lorsqu'il pouvait exiger et recevoir.

tw: drogue (weed), grossieretés

Adossé au mur proche de la fenêtre de la chambre, celle-ci est entrouverte pour laisser passer l’air frais et faire sortir au passage l’épaisse fumée de ce joint exclusivement de weed que tu venais de rouler. Pour éviter de te faire prendre, t’avais déjà tout prévu, la petite bougie senteur florale allumée, une serviette enroulée au pied de la porte d’entrée et surtout bien expirer à l’extérieur tout en faisant attention que personne ne passe dans les parages au même moment. Ton colocataire pour le séjour, et ami dans la vie de tous les jours, t’avais grondé de ne pas fumer dans la piaule, qu’à cause de toi vous alliez vous faire exclure du séjour – mais tu n’en avais que faire, tu ne voulais pas te retrouver au milieu des autres fumeurs, à l’extérieur, à te geler le cul parce que t’as pas prévu un manteau assez épais pour le froid glacial des nuits de la montagne. Pas l’habitude parce que c’est ta première fois à la neige ; la première fois que tu fais du ski et que tu vas en vacances ; la première fois que tu quittes Oceanside, ton cocon, ta “famille” du Pandora et rien que d’y penser, t’as envie de rentrer. Le téléphone dans la poche arrière vibre une fois, pas de quoi te déconcentrer, puis une autre fois qui te réveille enfin.

Les messages de Jungwoo te rappellent qu’il est venu, lui aussi. Tu soupires à la vue des mots qu’il emploie pour désigner ton coloc. Prêt à ranger ton téléphone et à continuer ta soirée comme si tu n’avais jamais lu les messages, tu reçois cependant une nouvelle notification ; cette fois-ci vocale. Tu portes le haut parleur à ton oreille, augmentant le son au fur et à mesure qu’il parle, afin d'entendre distinctement sa voix au bout du fil… Le son était assez fort pour que ton ami puisse l’entendre aussi et il te regarde d’un air désabusé, sûrement heureux que tu t’en ailles enfin de la chambre, qu’il soit tranquille, sans toi, comme il avait l’habitude de faire dans sa propre forteresse. Cependant, cette nouvelle ne t’enchante qu’à moitié – Jungwoo qui t’invite ? – Les palpitations que ça te procure te laissent une sensation douce-amère dans le fond de la gorge ; mais tu n’avais pas vraiment le choix que d’accepter.

Sur la pointe des pieds, tu sors de la chambre, pas que tu veuilles être discret, cependant la découverte des bords du lac Tahoe d’hier t’avait achevé les talons, il n’y avait pas idée d'amener de nouvelles godasses pour partir en voyage, une paire de basket pourtant, mais pas encore faites, elles t’avaient causées de te plaindre pendant la seconde moitié de la marche. T’en pouvais plus, et t’as toujours mal. Arrivé devant la porte, tu hésites… Et si c’était le moment de faire demi tour finalement ? Tu soupires encore une fois et puis, la main sur la poignée, tu finis par l’ouvrir, bien faible face à tes propres pulsions. Tu poursuis dans le couloir de sa chambre qui semble plus spacieuse que la tienne et puis enfin, tu tombes nez à nez sur lui, ton bourreau, Jungwoo.

“Elle est sympa ta chambre. Pourquoi tu m’as pas proposé de dormir avec toi ? T’as de la place en plus…” Vraiment envieux, tu détournes le regard un instant de lui pour admirer à nouveau tout autour. C’est un peu le bordel, ses fringues, mais c’est pas ça qui t'intéresse, tu regardes par la fenêtre ; même si la nuit est déjà bien installée, t’es persuadé qu’il a vu sur la montagne… Il a payé qui pour avoir tout ce luxe, ce salaud ? … Ta main appuie sur le matelas du lit, bien moins dur que celui de ta colocation, sur lequel tu finis par t'asseoir sans demander la permission. “J’peux rester ici ce soir ?” Les yeux dans les yeux, tu ne le lâches plus et t’espères bien le faire craquer pour qu’il te réponde positivement. “... Pourquoi tu voulais me voir, d’ailleurs ?”

tw: alcool, drogue

En entendant la porte de sa chambre se claquer, un sourire victorieux étira le visage du joueur professionnel qui termina sa petite fiole d’alcool, satisfait. Le sourcil relevé, il observa son invité avancer difficilement au sein de sa spacieuse chambre d’hôtel, réalisant qu’il souffrait encore de leur périple de la veille. Ce n’était pas faute de l’avoir prévenu quant à son équipement, mais aussi à propos de sa condition physique : s’il savait danser des heures durant, Heesung était un bien piètre crapahuteur, au contraire du geek, qui travaillait son endurance et sa force plutôt que sa souplesse.
“Tu douilles toujours ou tu fais semblant dans l’espoir que je te porte à nouveau, princesse ? S’amusa-t-il en le laissant s’installer sur son lit.”
En constatant qu’il observait la pièce, Jungwoo suivit son regard, conscient d’avoir un séjour bien plus agréable que la plupart des autres participants. Manipulateur, il avait contacté le service client à de nombreuses reprises, s’assurant par diverses manœuvres et suggestions d’obtenir ce qu’il désirait. C’était tout un art qu’il semblait avoir développé au contact des journalistes s’intéressant à la scène e-sport, offrant toujours cette façade de leader charmant aux mots justes, lorsqu’il n’était en réalité, qu’un homme qui gérait bien mal les émotions fluctuantes de la maladie qui le rongeait.
“Jaloux ? Interrogea-t-il en gratouillant son torse nu. T’avais l’air si content de partager ta chambre avec ta nouvelle copine, critiqua-t-il, incapable de sortir le dénommé Camilo de son viseur, n’ayant pas encore le nez assez fin pour déterminer qui se trouvait être une menace parmi les nombreuses fréquentations du danseur. Et j’aime avoir de la place dans mon lit.”

Tel un fauve, il décida de s’approcher du jeune homme, à pas de velours, avant de se pencher sur lui, le dominant de sa taille et de sa corpulence.
“Tu seras sage si je t’invite à rester dormir ? Et tu feras ce que je veux en échange ? S’enquit-il, habitué à monnayer avec lui, comme s’il se protégeait en transformant leur relation naissante en simple marché.”
Et sans attendre de réponse, Jungwoo se nicha dans le cou du garçon, humant son odeur. Il glissa ainsi jusqu’à son oreille, s’imprégnant de ses cheveux, visiblement perturbé par ce qui parvenait à ses narines : Heesung ne sentait pas ses habituelles brumes, ni le chewing-gum qui malmenait parfois sa mâchoire et encore moins le sexe. Les sourcils froncés, le coréen respira l’odeur de son t-shirt avant de s’arrêter en reconnaissant finalement les relents floraux, presque fruités qui émanaient du tissu.
“T’as fumé ? Lança-t-il en se redressant. Il t’en reste ?”
Conscient que les prochaines prises de sang des Renegades n’auraient lieu que dans plusieurs semaines, le géant considéra qu’il pouvait prendre ce petit risque. Cela ne ferait que lui rappeler son passé, lorsqu’il avait cru bon d’utiliser ce genre d’apport pour soulager ses sombres pensées et ses tremblements, espérant, à l’époque, qu’il s’agissait d’une solution miracle.

Furtivement, le trentenaire attrapa la télécommande de la télévision pour l’éteindre, ne se retrouvant plus qu’éclairé par la lune qui traversait la baie vitrée. Et sans quitter son visiteur des yeux, il commença à retirer son jogging, espérant dans un coin de son esprit, que la vision de son corps suffirait à éveiller certaines pensées indécentes chez ce dernier. Jungwoo arrivait à bout de sa patience : il avait sagement supporté les activités de groupe, les repas communs à l’ambiance écœurante de fausseté et les journées où il avait joué le larbin et désormais, il souhaitait obtenir satisfaction. Les pensées constamment contaminées par des souvenirs de cette nuit pluvieuse, polluées par la vision de ces piercings affriolants et de cette bouche consciencieuse, le grand brun sentait qu’il arrivait à un point de non-retour. Au diable ses croyances et ses propres barrages, ce soir, il souhaitait posséder le mignon strip-teaser.
“Je m’ennuyais, avoua-t-il en s’approchant à nouveau, cette fois-ci pour retirer le vêtement de son invité. Mais j’suis plutôt content, t’obéis bien, le félicita-t-il de sa voix gutturale. Au lit maintenant Heesung, c’est à cette heure-ci que dorment les vilains garçons, non ?”

tw: mention de drogue (weed), sexualité, nudité, alcool

Pupilles dilatées et yeux bien trop grands ouverts, c’est comme ça que tu regardais le géant qui trônait fièrement non loin de toi. Alors qu’il se moquait, tu ne pouvait t’empêcher de vagabonder - sans toucher - sur ce corps bien trop interdit ; l’envie d’y poser les doigts est tentante mais récolter une punition en échange te ferait regretter amèrement ta venue dans la piaule et son invitation par la même occasion. Tu profitais alors de l’instant pour regarder, comme un tableau, une sculpture, admirer chaques lignes et chaque creux, chaque parcelle de cette peau que tu n’avais pas encore explorée. Sous la ceinture se cachait le trésor dont tu comptais bien dérober, conscient qu’il lui en faudra beaucoup pour oublier une nouvelle fois cette - fausse - chasteté qu’il avait besoin d’exprimer auprès des hommes, ce géant.
“J’ai vraiment mal… Tu pourrais me proposer de me les masser, tiens.” Sans permission et peut-être un peu sauvage, tu forces une de tes jambes à se poser sur les siennes, disponibles. Comme d’habitude, tu n’es pas beaucoup couvert, peu importe l’endroit. Le simple short que tu portes laisse aisément entrevoir une bonne partie de tes douces jambes. Heesung – Princesse ; peu importe comme il t’appelait, ton nom qui résonnait dans sa voix avait le don de te faire vibrer.
“Jaloux ?” Répètes-tu lorsqu’il aborde le sujet de ton colocataire. Parce que tu sais que c’est pas le cas ; mais il a ce regard déplaisant qui pourrait le prouver - bien que c’est le même qu’il porte quasiment tout le temps. Tu ne sais même pas si Jungwoo t'aime bien, réellement, ou s’il tolère juste ta présence. S’il se sert de toi, c’est pas important, tu fais de même. “Je le connais depuis longtemps, c’est l’un de mes amis très proches, on a l’habitude de dormir ensemble lui et moi.” Essaies-tu de te justifier, même si t’en ressentais pas vraiment le besoin. Dormir, c’est compliqué. Alors dormir dans des endroits inconnus ça l’est encore plus, tu sentais déjà l’insomnie pointer le bout de son nez bien avant même d’avoir essayé de dormir. Pourtant, t’es fatigué, ton corps voudrait que tu te reposes, mais y’a rien d’assez familier autour de toi pour être détendu. “J’prends pas beaucoup de place pourtant. Tu peux me le dire si t’avais juste peur que j’te saute dessus.” Ce qui n’arrivera pas, même si t’en a très envie, mais le problème : c’est lui, Jungwoo. T’as pas envie de tenter quelque chose et que ça se retourne contre toi… Que ça finisse de nouveau en bain de sang.
Quel souvenir, frissons en y repensant.

Alors qu’il se rapproche, tes paupières s'alourdissent un peu, changeant ce regard pour un tout nouveau, plus félin, prêt à bondir. Tes lèvres humectées s’entrouvrent dans l’espoir d’accueillir les siennes. Le souffle se veut plus chaud, plus intense, c’est le pouvoir qu’il a sur toi, de te faire mouiller rien qu’en s’approchant.
“Oui, oui…” Le souffle court alors qu’il s’approche de plus en plus, tu profites de sa peau contre la tienne tout en poussant un long soupir de satisfaction. Tes mains s'accrochent dans son dos, sur cette chaude peau que tu convoites. Encore quelques gémissements de plus, étouffés dans la chevelure du Geek. Encore un peu et tu le fais tiens, tes cuisses en tremblent déjà d’impatience et tu sais très bien qu’il le fait exprès.
Soudain, il te renifle, tu le sens, tu ne peux t’empêcher de le repousser un peu ; l’air inquiet de sentir mauvais, tu penches la tête sur le côté lorsqu’il te parle de cette fumette de plus tôt.
“Qu’est-ce que t’es… Un chien ?” Référence faite aux malinois des flics ; la weed avait beau être légal en Californie, c’était souvent qu’on te confisque ton pochon sans que tu puisses vraiment broncher. Qu’est-ce que tu vas faire contre les forces de l’ordre après tout ? Gentil garçon qui veut devenir avocat doit rester bien loin des problèmes avec la justice, t’être fait retirer ton permis à cause de l’alcool est déjà de trop.

Le bruit ambiant est enfin coupé par le maître des lieux.
Tu entends les battements de ton cœur à tout rompre dans ta poitrine alors que tu le vois se dénuder. Tu n’es qu’un homme - un faible, en plus - alors tu le regardes sans avoir peur d’être vu ; tout cela n’est qu’un jeu, et même si t’en ressort perdant, tu t’en fiches, l’important c’est de participer. Tu remarques les petites bouteilles d’alcool bien vides, dans l’une d’elle demeure quelques gouttes, tu l’attrapes d’une main agile et les fait glisser sur ta langue, cette dernière venant lécher avec envie le goulot de la mignonnette.
Tu enlèves ton haut grâce à son aide - tu comptais le faire tout seul, mais pourquoi pas.
Pas un mot ne sort de ta bouche, de simples regards passionnés, alors que tu fous tout par terre en le poussant pour qu’il se couche. Vicieux, tu t’assois sur lui tout en appuyant de tes charmes contre sa virilité réveillée - sans doute - par ce geste brusque et presque bestial.
“Tu crois quoi ? Que j’ai accepté ton invitation pour dormir ? … J’suis insomniaque. Mais ne bouge pas, j’vais m’occuper de toi.” Lui en dessous, tu te penches un peu pour atteindre le tiroir de la table basse, tu l’ouvres sans trop de difficulté. Les yeux occultés par la pénombre ambiante, tu fouilles à l’aveugle mais la main n’y trouve que le vieux bouquin catholique célèbre dans les hôtels américains… Tu soupires – te replace sur lui un peu découragé. Sans préservatif et sans vaseline, cette nuit s’annonçait longue. T’espères juste que Jungwoo a pensé à tout.
Tes hanches ondulent tout de même sur lui, tant pis s’il n’y avait pas de pénétration, il a la chance de ne pas être tombé sur un novice, tu pourrais le satisfaire autrement.
Heesung a tous les atouts qu’il faut.

tw: alcool, sexualité, vulgarités

En sentant le regard désireux du garçon glisser sur lui, inquisiteur et indiscret, l’homme se sentit doté d’un certain pouvoir, d’un ascendant qui venait ravir son orgueil. S’il avait déjà joué de son physique par le passé, usant de sa stature et de son regard pour ensorceler la gent féminine, la sensation était, cette fois, totalement différente. Là où ces dames jouaient au jeu du chat et de la souris, embarrassées de le convoiter, c’était l’inverse qui se produisait en compagnie du danseur qui ne se cachait pas pour le bouffer du regard.
Docile, le géant s’attarda sur les gambettes douloureuses quelques instants, offrant pressions et caresses dans l’espoir de soulager et de stimuler son invité, conscient qu’il était en souffrance depuis leur arrivée. La montagne et la princesse ne faisaient pas un bon ménage, si bien qu’il s’était retrouvé à proposer son dos pour le chemin du retour à celui qui n’avait pas été capable d'emporter des chaussures adaptées. Et dans une petite vengeance personnelle de ce rôle de presque larbin qui lui avait été imposé, le grand brun se pencha pour mordiller les chevilles du minet, à mi-chemin entre la chatouille et la douleur.
“Dormir, seulement ? Interrogea-t-il en adoptant un air le plus détaché possible, doté de son habituelle expression impassible. T'as besoin de quelqu'un dans ton pieu pour pioncer ? S'enquit-il, incapable d'avouer qu'une pointe de possessivité lui faisait voir la situation d'un mauvais œil.”

Se faire sauter dessus, il n'aurait certainement pas refusé, s’il s’agissait de recevoir le même traitement de faveur que la fois précédente, mais l’homme n’avait simplement pas songé une seule seconde à partager son lit. Ce voyage, il n’avait fait que l'accepter sans vraiment y songer, sans réaliser que cela signifiait potentiellement quelque chose, que cela marquait le commencement d’une histoire, même s’il refusait de l’admettre. Aveuglé, il avait préféré se persuader qu’il avait accompagné le danseur pour garder un œil sur lui, ses actions, ses fréquentations, totalement obsédé - sans réaliser qu’ils n’avaient fait que se comporter tel un jeune couple pendant le séjour, ponctuant leurs arrangements de vulgarités pour gommer la naissance de l’affection.

Satisfait d’avoir affaire à un amant aussi obéissant, il pressa alors son bassin au creux de ses cuisses, réalisant que cette simple approche suffisait à leur couper le souffle. Le gamer s’amusa d'être comparé à un chien, conscient d’avoir parfois des comportements similaires à l’animal, même si, à cet instant, c’était plutôt Heesung qu’il se plaisait à imaginer à quatre pattes et, en observant sa langue sur le goulot de l’une de ses mignonnettes, son érection se déclencha. Étonnamment obéissant, il l'autorisa à inverser leur position, pourtant dérangé de voir le plus jeune prendre le dessus, ondulant comme n’importe quelle femme le ferait. Aussi, pour s’empêcher de mettre un terme à ce jeu qui s’instaurait, Jungwoo s’attarda sur les tétons percés qui avaient tout son intérêt, se découvrant un attrait pour tout ce qui pouvait décorer, toutes les fioritures qui pouvaient féminiser et sublimer le minet.
“J’ai pas sommeil non plus, fit-il en s’emparant de sa paume pour lui faire parcourir son torse, jusqu’à la fourrer dans son caleçon, le faisant témoin de sa fièvre. Et ce n'est pas de ta bouche dont j’ai envie.”
Yeux dans les yeux, il guetta sa réaction, lucide quant au fait qu’il exigeait beaucoup, malgré le manque évident de préparation. Ses lèvres semblaient pulser sous ses œillades, l’appelant à céder à cette ultime barrière qu’il s’imposait, à ce baiser qu’il refusait de partager avec celui qu’il s’efforçait de voir seulement comme une catin. En conséquence, le géant éloigna le gosier alléchant de sa vision, forçant le strip-teaser à le laisser reprendre le dessus. En lui imposant d’être face contre le matelas, il se hâta de lui baisser son short pour apprécier sa nudité, ses pulsions exacerbées par ce fessier qu’il découvrait. Imposant son poids sans le ménager, Jungwoo se nicha dans sa nuque, ses respirations chaudes taquinant la peau du danseur, tandis que son membre venait flatter sa croupe avec impatience.
“Bouge pas, soit mignon pendant une vingtaine de minutes, et tu pourras rester dans mes bras toute la nuit en échange, quémanda-t-il avec une intonation qui trahissait la nécessité de sa demande.”
Ses lèvres glissèrent sur la peau du garçon, humidifiant sa nuque, son dos et ses fesses de coups de langue pressants, omettant égoïstement un prélude plus poussé. Persuadé d’avoir parfaitement saisi l’attrait pour la douleur qu’ils partageaient, le leader des Renegades ne comptait pas fournir davantage d’efforts, se contentant de soumettre et d’obtenir ce qu’il convoitait. En se glissant à nouveau à son oreille, le colosse passa son bras autour de la gorge du plus jeune, dans un besoin de l’objectifier, de le posséder entièrement.
“Laisse-moi te baiser, tu dormiras bien après.”