Everyone stays in their place and everything will be fine w/ Becca and Tyler

tw: incendie, blessure, sang, dispute, langage vulgaire

« Mayers, je peux te parler ? » Un nom de famille qui est en train de s’échapper de mes lèvres, alors que je reste à l’entrée de cette salle commune, mes iris en direction de la blonde à qui je suis en train de parler. Mon attention ne se porte pas sur les autres hommes et femmes qui se trouvent au sein de cette caserne à l’heure qu’il est, les traits de mon visage marquant à merveille cette colère qui est en train de naviguer dans mes veines, depuis cette intervention, encore et toujours provoqué par la même personne. Un chemin que je suis en train de reprendre, posant ma main sur l’une des portes battantes, afin de me rendre dans le garage, un peu plus à l'abri des oreilles indiscrètes alors que Rebecca se trouve à mes côtés. « C’est ton ami Scott ? » Une question complètement rhétorique, qui n’attend pas la moindre réponse de sa part, alors que je suis venu m’arrêter, faisant face à cette femme qui va se trouve une fois de plus, entre deux de ses amis. « Fais lui comprendre, qu’il doit commencer à apprendre à réfléchir avec sa tête au lieu de sa connerie, pour une fois ça lui fera du bien. » Une émotion de colère que je ne peux masquer à travers le timbre de ma voix, sans pour autant m’en prendre à Rebecca, l’occasion pour tout le monde d’éviter un conflit au sein de cette caserne. Nous sommes à l’aube d’une douzième année d’un triste anniversaire, qui a eu raison de cette cassure qu’il y a eu entre l’ambulancier et moi, lui qui malgré les année n’apprend pas de ses erreurs, continue d’agir, avant de réfléchir, quitte à mettre les autres en dangers. Une attention portée sur cette ambulance qui est en train d’entrer dans ce garage, avec à son volant cet homme responsable de cette forte dose de haine, pour des iris qui ne masquent pas ces émotions négatives qui me traversent. C’est avec la ferme intention de missionner Rebecca pour éviter toute forme de scandale, que je suis venu me rendre dans cet endroit de la caserne, c’est pourtant une toute autre tournure qui est en train de prendre, alors que je suis en train de passer aux côtés de cette amie, devenue une personne très importante, pour m’offrir le chemin en direction de Tyler.. « C’est quoi ton intention au juste Scott ? T’as prévu de continuer à mettre tout le monde en danger avec ta connerie ou tu prévois un jour d’apprendre de tes erreurs ? » Une entrée en matière qui n’est pas celle que je me devrais d’avoir, c’est pourtant une pensée remplis de colère qui est en train de s’exprimer, laissant place à une rancœur qui ne se fait pas prier pour la lui coller en plein visage. « N’oublies pas que t’es ambulancier. Alors la prochaine fois que je t’interdis de venir, tu restes où tu es et tu attends que tout soit sécurisé avant de pouvoir faire ton boulot. » Cela évitera un nouveau drame au sein de la cinquante et un, cela m’évitera également de me retrouver avec la mort de Tyler sur les bras, sur la conscience, contrairement à lui, mon intention est que tout le monde revienne en vie de chaque intervention, même lui.

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Un trajet jusqu'à l'hôpital pour déposer le patient se trouvant dans un état inquiétant. Durant celui-ci, il est à l'arrière, concentré sur l'être humain allongé, faisant au mieux pour stabiliser son état jusqu'à ce que le personnel de l'hôpital prenne le relai. Cela l'empêche de penser, et donc de fulminer. Par contre, pour le trajet retour, il décide de prendre le volant. Le fait de se concentrer sur la route l'aide à se canaliser, à ne pas laisser son esprit s'envoler déjà en direction de la caserne, imaginant ce qui va suivre. Une fois de plus. Impossible d'y couper, car d'un côté, il sait que celui à qui il songe va lui tomber dessus, et d'un autre côté, lui ne se dérobera pas. C'est ainsi depuis bien trop d'années à présent. Quasiment douze pour être exact. La perte de Joan. Davantage qu'une supérieure, c'est une mentor qu'il a perdu ce jour là. Rien à voir avec le lien qui l'unissait à ce crétin de Hawkins. Mais tout de même. Tellement de ressentiment, de haine, après plus de dix ans. Au début, il se disait que c'était le chagrin qui faisait réagir l'autre ainsi. Mais il a vite compris Tyler. Miles cherchait un coupable à cet accident. Qui de mieux que le seul survivant ? Il comprend tout comme il trouve cette vision complètement stupide. S'acharner sur sa personne, à la moindre petite contrariété, ne fera pas revenir la jeune femme. Probablement même qu'elle n'aimerait pas qu'ils se disputent de la sorte et qu'elle aurait honte d'eux. Certainement même. Ils ne le sauront jamais. Ambulance qui entre dans le garage. Il coupe le moteur, prenant une grande inspiration avant de sortir. C'est parti. Le taureau en furie est déjà dans son champ de vision, l'apostrophant. - Mon intention, c'était juste de sauver une vie avant qu'on la perde car tu mettais trop de temps à sécuriser la zone. Je savais ce que je faisais, alors fous moi la paix. Hawkins semble oublier qu'il n'est pas seulement un paramedic. Que avant de se spécialiser, il était également un pur pompier durant plusieurs années. Ils se sont même entendus au début. Avant ce drame. Coup d'oeil en direction de Rebecca non loin, témoin de leur prise de tête, comme beaucoup trop souvent. Mais déjà l'autre reprend, alors il reporte aussitôt son attention sur Hawkins. - N'oublie pas que je suis ambulancier ET pompier Hawkins. La prochaine fois que tu mettras autant de temps, j'agirai exactement pareil car il est hors de question de perdre une vie car tu prends ton temps, doutes, ou que sais-je encore ! Certainement qu'il y va un peu fort, mais l'autre le cherche. Il déteste se prendre la tête en continu avec lui mais la cassure semble impossible à réparer. Il a tenté, mais parfois, dans un jour comme celui-ci, il a aucune envie de mettre de l'eau dans son vin. Il se sent agressé, et au lieu de calmer la situation, il surenchérit. Comme si rien que le fait d'entendre le moindre reproche de la part de Miles est devenu un élément déclencheur dans sa tête. Lui qui sourit, s'amuse, aime taquiner. Il se braque en face de l'autre capitaine et le fait savoir.

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Un retour d’expédition qui m'ouvre soudainement l'appétit me dirigeant vers la salle commune, pour me faire un petit encas voulant oublier la tension qui s'est créée sur place. « Mayers, je peux te parler ? » Une volonté bien vite enrayée par ce Capitaine de secours que je connais si bien, par ces quelques mots qui assombrissent mon regard instantanément. Laissant mes sourcils se froncer et une impression de déjà-vu m'envahir. Un hochement de tête en guise d’unique réponse face à ce timbre froid, tandis que je me met en marche direction le garage y trouvant un semblant d’intimité. “Oui Hawkins ?” Bien évidemment, un rictus étrange passe sur mes lèvres lorsque j’entends le nom Scott me parvenir aux oreilles. Mes yeux roulent vers le ciel, comprenant qu’une nouvelle tempête est sur le point d’éclater. Une énième tempête. « Fais lui comprendre, qu’il doit commencer à apprendre à réfléchir avec sa tête au lieu de sa connerie, pour une fois ça lui fera du bien. » Je laisse un soupir m’échapper volontairement, montrant mon agacement alors que mes épaules s’affaissent, mélange de lassitude et d’abandon. “T’es encore là dessus ? Écoute Miles, détends toi. Je sais que ça ne s’est pas passé comme tu le souhaitais mais la victime va bien et c’est ce qui compte non ?” Ma voix se veut douce, ma main se frayant un chemin sur son épaule que je presse légèrement. Une gentillesse apparente dans le but de calmer le jeu avant le retour de Tyler. Voulant éviter un nouveau raz de marée, mais les yeux se ferment bien rapidement, entendant le moteur d’un véhicule que je connais bien, notre ambulance. Je vois le regard du capitaine changer, fixant le véhicule alors que je me place pile devant lui, cherchant à lui masquer la vue. “J’irais lui parler alors laisse tomber Hawkins.” L’autorité prend possession de ma voix, mais il est trop tard. Le secouriste me contourne bien rapidement, laissant ma main glisser de son épaule pour retomber le long de mon cœur. Un chemin que je suis du regard laissant un soupir bruyant sortir de mes lippes lorsque je vois Miles déjà au niveau de l'ambulancier qui n'a même pas encore eu le temps de poser pied à terre. “Miles…” Un prénom qui meurt dans un soupir devant le peu de conviction dont je fais preuve. Son choix est fait et la dispute fait déjà rage. Un aboiement qui résonne dans ce garage, pour une réponse tout aussi cinglante de la part de Tyler. “Putain, vous faites vraiment chier les mecs …” Un différend qui n'est plus à présenter tandis qu’une fois encore je me retrouve au milieu, du moins je décide de me retrouver au milieu comme en témoigne ses pas qui font suite à mon murmure et qui me conduisent entre les deux hommes, sourire totalement factice aux lèvres et voix anormalement mielleuse. “Tout doux la dedans, on se calme. Gueuler ne sert à rien et vous le savez très bien alors si chacun reprenait ses activités comme si de rien n'était ?” Chacune de mes mains se trouve sur le buste de l'un de mes amis, essayant d’employer la manière douce, la manière raisonnée. Un regard qui passe de l’un à l'autre, ayant pleinement conscience que cette manière ne fonctionne pas avec eux. Néanmoins l’espoir me gagne et cette petite voix dans ma tête me pousse à essayer car après tout sur un malentendu ça pourrait peut être marcher ?

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« Mon intention, c'était juste de sauver une vie avant qu'on la perde car tu mettais trop de temps à sécuriser la zone. Je savais ce que je faisais, alors fous moi la paix. » Une attaque pour se défendre, c’est très exactement ce que fait Tyler depuis douze ans, incapable d’affronter la vérité en face, incapabble de reconnaitre sa responsabilité dans le décès de Joan, tout ce qu’il a réussi à faire au fil des années, continuer de vivre, comme si de rien était, prenant la place de ma meilleure amie, celle qui aurait dû survivre ce jour-là. Plus d’une décennie que cette tension dure entre nous, pour une rivalité qui semble partie pour être présente jusqu’au bout de notre collaboration au sein de la caserne cinquante-et-un, incapable d’apaiser ma peine face à un ambulancier en chef qui ne fait rien pour me réconcilier avec lui. « N'oublie pas que je suis ambulancier ET pompier Hawkins. La prochaine fois que tu mettras autant de temps, j'agirai exactement pareil car il est hors de question de perdre une vie car tu prends ton temps, doutes, ou que sais-je encore ! » Je suis en mesure de sentir la main de Rebecca se poser contre mon torse, cette présence de cette femme qui est en train de se mettre entre nous, apportant une distance qui n’est pas une si mauvaise idée dans le fond, ne pouvant transformer cette lueur de haine que j’accorde à Tyler. « Tout doux la dedans, on se calme. Gueuler ne sert à rien et vous le savez très bien alors si chacun reprenait ses activités comme si de rien n'était ? » C’est une merveilleuse idée qu’elle est en train de nous soumettre et c’est ce que l’on devrait faire, dans un monde idéal, ce qui n’est absolument pas le cas, un adjectif qui ne peut coller à Tyler et à moi-même lorsque nous nous trouvons dans la même pièce. « Non, t’es ambulancier. C’est cet uniforme que tu portes sur toi. Alors la prochaine fois tu restes à ta place, parce que contrairement à toi, il est hors de question que je me retrouve avec la mort d’un de nos frères ou sœurs d’arme sur la conscience. » Son inconscience n’est pas nouvelle, préférable l’action avant la réflexion dans un milieu où tout ne peut pas être fait à l’aveugle, une expérience qui aurait dû le lui apprendre, mais une stupidité certaines qui l’empêche de voir plus loin que le bout de son nez, visant un point, sans regarder autour de lui. C’est ce qu’il a fait il y a douze ans et c’est ce qu’il continue de mettre en pratique aujourd’hui, pour certain les erreurs ne permettent pas d’apprendre, de grandir et d’évoluer. « Regarde autour de toi. Ton outil c’est l’ambulance, pas la brigade des secours, alors la prochaine fois que tu voudras jouer les apprentis secouriste, rappelles toi que tu n’en es pas un et reste à ta place. Toi tu interviens sur la victime, uniquement quand tout est sécurisé et à ce moment c’est toi qui dirige. Pas avant. » A chacun sa place, son poste, grâce à Joan, j’en ai appris bien des choses sur le métier d’ambulancier, tant d’informations que jamais je ne pourrais oublier, mais sur le terrain, la seule chose qui compte est la place de chacun de nous. Et quand bien même l’idée que cela puisse arriver m’agace au plus haut point, en situation des gestes de premiers secours auprès d’une victime, je suivrais ses indications, ses ordres, non sans rester sur mes gardes, je peux m’attendre à toutes formes de négligence avec lui.

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Il est un homme cool. Un papa cool. Un ami cool. Même un paramedic cool. Pourtant, à chaque prise de bec avec cet homme, c'est comme si une autre personnalité surgit, prenant la place de la dominante. Il est tendu. Il est à cran. Il démarre au quart de tour à chaque accusation qui franchit les lèvres de l'autre capitaine. Sa patience est usée, depuis toutes ces années. Cet homme l'a usé, car lui respire encore et qu'il n'accepte pas la réalité. Il devrait se faire suivre pour cela, consulter un psychologue régulièrement. Pour apprendre à mettre de côté le passé sans qu'il ne mange le présent. C'est peine perdue que de lui faire entendre raison. Pas ce jour, un de plus où la tension est à son comble. Ce qui les empêche d'en venir aux mains dans l'immédiat, c'est sûrement la silhouette de Rebecca qui se glisse entre eux. Pour la énième fois, posant une main sur leur torse, se voulant sûrement apaisante. Cela fonctionne sur l'instant en ce qui concerne Tyler. La main de son amie ralentit le volcan qui menace d'exploser. Seulement, qu'est-ce qui peut arrêter un volcan d'entrer en éruption quand un autre en face ne demande qu'à exploser à son tour. Rien, et c'est bien triste. Une leçon de moral, encore. Une énième pour ne pas changer. De base, sûrement justifiée mais il y a une manière de le faire que Hawkins ne possède plus depuis trop longtemps en ce qui le concerne. Alors les mots entrent par une oreille, et ressortent aussitôt par la seconde. Comme un ange qui passe et auquel on ne prête pas attention. Comme cet petit oiseau suivi de points de suspension dans les mangas. Une phrase le fait réagir. Il avance même d'un pas, et heureusement que la jeune femme est là. - Tu sous entends quoi Hawkins, que c'était de ma faute ? Encore en boucle depuis douze ans n'est-ce pas ? Rebecca, tu devrais dire à ton capitaine d'apprendre à avancer dans la vie, car avec cette rancœur injustifiée, c'est lui qui nous fera tous tuer un jour. Peu importe ce que l'autre balance par la suite. Il n'écoute pas. Il ne veut plus l'écouter. La seule chose qui le retient de mettre son poing dans la figure de Miles pour lui remettre les idées en place, c'est leur amie commune. Et encore, cela ne sera pas suffisant. Il est comme un vieux grincheux avant l'heure. Il est un traumatisé sans même avoir été dans l'accident. Il se préoccupe de sa peine, de sa petite personne, de sa douleur, sans songer à ce que ça fait que d'être le seul survivant. Il ne s'est jamais demandé durant des heures, en regardant le plafond, pourquoi elle et non lui. Il n'a jamais regardé sa petite fille en se disant qu'il aurait pu l'abandonner ce jour-là. Hawkins ne sait pas tout ce qu'il a traversé pour ne pas s'effondrer, pour continuer à avancer, à sourire. Non il ne sait pas, car il est trop narcissique et quand il veut mettre en sécurité les autres, il ne songe qu'à sa petite personne. Ceci et rien d'autre. - T'es qu'un crétin Miles, et le pire c'est que tu ne le vois même pas. Et personne n'ose t'ouvrir les yeux marmonne-t-il en se décidant à reculer de deux pas. Hors de question d'aller au conseil de discipline à cause de cet idiot.