I want you to hold out the palm of your handchaotic childhood -
né d'une mère excentrique, légèrement hystérique et d'un père alcoolique, fainéant, il est le troisième d'une fratrie de quatre. sa jumelle et lui, sont nées à sept minutes d'écart d'une petite matinée d'hiver. très vite, ils ont été appelés « les jumeaux. » jumeaux dizygotes, deux individus différents et pourtant cette relation est très spéciale, très fusionnelle. si les jumeaux cherchent sans arrêt à se différencier, ils sont très proches l’un de l’autre.
les gamins ont évolué dans un quotidien où le manque d'argent se fait cruellement ressentir. s'accommoder avec cette situation, c'est espérer de pouvoir s'en sortir. ruses, délits, tricheries, chacun est prêt à tout pour assurer sa survie. les parents sont devenus parents trop jeunes, trop vite, ils sont égoïstes et ne pensent qu'à profiter de la vie.
les plus grands ont vécu avec leur mère et se souviennent plus de ses crises en tout genre que des bons moments. incapable d'assumer son rôle de mère, elle va disparaître à de nombreuses reprises de la vie des gamins, jusqu'à définitivement.
concernant le père, sa place auprès des gosses est plus complexe. irresponsable, il déçoit souvent ses enfants, qui n'ont plus confiance en lui. il n'a aucune autorité, la tête constamment dans les nuages. et quand sa femme a disparu, il a perdu pied, a fait autant de conneries que ses gamins. il n'hésite pas à se servir des plus jeunes pour ses magouilles afin d'obtenir de l'argent. la recette du jour : la manche dans les rues fonctionne bien, encore plus avec un gamin à ses côtés. toute la fratrie y est passée, rituelle de passage pour devenir un vrai Barlow ; faire pitié et demander de l'aide au plus orgueilleux.
c'est l'ainé(e), qui en réalité, représente la figure parentale pour ses frères et ses sœurs. dès son plus jeune âge, il/elle s'est occupé d'eux et a ensuite abandonné ses études pour les élever. certes, il/elle n'est pas parfait, mais a toujours fait de son mieux. en s'occupant du clan, l'aîné(e) s'est sacrifié(e) et le meilleur doit lui revenir. mais il/elle attend autre chose de la vie.
trop des responsabilités pour le père, rôle qu'il n'a jamais su tenir, une définition du terme qui lui a échappé. et il a souvent dépassé les bornes des limites. peut-être même les limites des bornes. et cela a empiré. De ce qu'ils sont, de ce qu'ils peuvent apporter, ils portent leur père, encore et encore, tel un boulet aux chevilles déjà meurtries. les Barlow, c'est un joli bordel. ce n'est pas lisse, trop droit, ni trop rangé. et Soren aime quand ça dépasse, aime quand ça crie. tout ordonné, c'est beau, mais ça rend l'âme. être normal, c'est crever et il ne veut pas crever.
Au fil des années, chacun va mettre la main à la pâte, soutenant l'ainé(e) à la fois financièrement et dans la gestion du quotidien. et s'ils représentent le modèle d'une fratrie unie, ils se disputent souvent. globalement, ils se soutiennent, se réconfortent et s'encouragent. ensemble, ils forment un mur, aux remparts indestructibles, affrontant les inconvénients de la vie, si nombreux. tous sont très tolérants quand il s'agit d'accepter les différences. quant au père, s'il est tolérant et franc, il n'est pas toujours respectueux envers eux.
i don't wanna be like them -
l'adolescence, l'âge au comportement problématique, Soren n'est bon qu'à foutre le bordel, il se fait exclure plusieurs fois de son lycée pour cause de nombreuses dégradations, mauvais comportement, bagarre, manifestation, blocus. un vrai rebelle adepte du doigt d'honneur. c'est pendant les années lycée, qu'il va rencontrer une partie de la bande ; confiance instaurée, ils vont cependant enchaîner les conneries et il va s'identifier à eux.
première année à l'université, il tourne en spirale, se retourne vers les soirées, l'alcool et d'autres substances pour se réconforter. ainsi, Soren ne peut plus poursuivre ses ambitions, ni se bâtir un avenir. il passe son temps à s'inquiéter pour le futur, à tenter de prédire ce qui va se passer, comme si savoir à l'avance peut amortir le choc. mais l'avenir change constamment et c'est le lieu de sa plus grande peur, de ses espoirs les plus fous. il paraît moins prometteur, abandonne ses études de droit pour ne pas rentrer dans une case. chaque chance qu'il a de s'en sortir, il l’auto-sabote. Cela a du sens pour lui, compte tenu de sa provenance et de tout ce que sa famille a vécu. Il n'est plus reconnaissant et au lieu de cela, il se résigne à la vie dont il pense être digne.
il enchaine les petits boulots, plus cruels les uns que les autres. (homme de ménage, serveur dans un restaurant & dans un fastfood, baby-sitter, pet-sitter, employé dans une ferme, déménageur, carrossier) pas un seul métier l'a fait vibrer, mais au moins il a touché à tout, il sait ce qu'il veut et ce qu'il ne veut plus. trimer pour rien. alors, il se tourne vers des méthodes illégales pour joindre les deux bouts, démarrant le vol à la tire, merci papa.
bien que ce ne soit pas toujours évident, d’une manière étrange, Soren lève les yeux sur son père. il admire les rares occasions où son père défend et protège ses enfants, et se sent ravi quand il lui montre une sorte d’approbation ou d’affection. des occasions qui sont rares. Soren suit les traces de son père pour le meilleur ou pour le pire – souvent pour le pire.
the taste for risk -
à l'âge de vingt ans, il revoit sa mère, de la manière la plus secrète possible, où elle a fini par lui expliquer qu’elle n'est pas capable d'être une mère et qu’elle ne pourra jamais rien faire pour lui afin de préserver sa tranquillité. ils ont un peu échangé par mail durant toutes ces années mais à son grand regret, elle a malencontreusement provoqué un mutisme abyssal. il rencontre un problème avec la drogue. accro, il s'attend à ressentir des sensations plaisantes et à en tirer bénéfice. son objectif ? s'échapper de la réalité afin de l'utiliser comme un pansement. un secret qu'il compte bien garder. il est insatiable et demande toujours plus.
traversé par une crise profonde, il prend des cours de boxe afin d'évacuer la rancœur qui se martèle ne lui. il lui faut de longues heures d'apprentissage du jeu de jambes, du coup de poing et du coup de pied avant de faire un combat. rêve de vouloir être boxeur pro, mais cela va vite s'estomper lorsqu'il se fait renvoyer des combats par son coach, pour prise de substances. une accoutumance qui va lui coûter chère. il n'arrive pas à oublier son passé mais surtout, ses échecs répétitifs. alors il identifie sa vie à l'interdit, au plaisir proscrit, à une limite inexistante, une explosion d'euphorie.
Soren aime risquer sa vie, perdre tous repères, avoir cette peur constante au ventre, mais espérer comme un dingue en même temps. " et si on allait cambrioler des baraques de riches ? " tous ont accepté sans penser aux conséquences de leurs actes. mais il y a cette chose qui cogne dans la poitrine de Soren, un sentiment de puissance, afin de rétablir la justice.
capable du pire, comme du meilleur et pas souvent chanceux, ce n'est pas lui qui attire les emmerdes, ce sont les emmerdes qui l'attirent. oui, il est le meilleur quand il s'agit du pire. rebelle dans l’âme, ennemi de l’oppression, rétif à la discipline, allergique au pouvoir et à toute autorité, surtout quand elle en abuse. Soren est de la trempe de ces jeunes fougueux qui dressent des barricades dans un moment de révolte.
il a un charme qui se loge quelque part entre son sourire et l'éclat de malice dans son regard et sait bien s'en servir, bien souvent sans scrupule. le bon dieu sans confession ? on lui donne les yeux fermé. il se fiche des avertissements, de la mélancolie qui s'est figée dans son existence, se fiche d'avoir bien raison, ou d'avoir tort, parce que même avec le cœur lourd, même avec les vagues à l’âme, son sourire ne s'efface pas.
le vide l'habite, tapis dans l'ombre et devient anxieux : engourdissements, picotements, difficulté à respirer, sentiment d'inquiétude, peur. mais son combat continu.
(+) avoir de la patience c'est son truc, il ne se précipite jamais. c'est un geek, un vrai pro de la manette. grand amoureux de la nature, il adore camper aux abords de la ville, marcher toute une journée, trouver des endroits pour les prochaines randos. il a la phobie des guêpes et des araignées. ne supporte pas qu'on lui pose un lapin. n'aime pas les enfants et n'en voudra jamais. n'aime pas les gens qui font tout pour se faire remarquer. l'injustice l'insupporte, tout comme la misogynie. adepte des doigts d'honneur et déclencheur de conflits, de bagarres. pratique le surf depuis qu'il a quitté l'université. en soirée, il a tendance à boire plus ce qu'il ne faut. alcool joyeux et parfois colérique. il tente de garder le contrôle sur sa dépendance à la drogue.