imagine the fire (Olivia).

tw: langage grossier

Le séjour est passé plus rapidement que t’aurais pensé Wolf, t’es allé de surprise en surprise Baxton. Ta présence seule était sujet d’étonnement, mais à ça s’ajoute celle d’Olivia, pire encore, le fait que vous ayez été affectés dans la même chambre. De coïncidences en coïncidences qui ont mené plusieurs questions à effleurer ton esprit, la plus insistante d’entre elle et si. Momentanément, t’aurais presque cru au destin ou une autre connerie de ce genre, mais t’es Wolf et mis à part croire en toi-même, y a peu de chance que t’accordes du crédit à un truc invisible et intouchable. même si, t’arrives pas à t’ôter de l’esprit qu’on dirait que quelque chose ou quelqu’un a tout orchestré, c’est bien trop précis et absurde pour que cela ait été le simple fruit du hasard. Poussant un soupir, t’avais décidé de laisser ces réflexions à plus tard, de toute façon aucune réponse satisfaisante n’était apparue. Et puis, c’est pas important que tu te dis encore Wolf, c’est pas important. Vous vous êtes retrouvés après des années de silence, d’absence et t’as réalisé Wolf que c’était comme avant, presque. Presque parce qu’il faut slalomer entre les sujets sensibles, les aveux qui restent prisonniers de tes lèvres et l’impatience de profiter de l’espace présent, une bulle hors du temps, loin de chez vous. Une parenthèse qui fait du bien. Et une routine qui s’emboîte étrangement naturellement, toi lever aux aurores pour tes activités sportives comme à ton habitude et des retrouvailles plus tard dans la journée. De découvertes en découvertes, du lieu, des activités et surtout d’Olivia.

Et toi-même, beaucoup. Réfractaire aux fêtes d’anniversaire, voici que tu te prends la tête à vouloir trouver une idée pour celui d’Olivia. L’état de ton compte en banque réduit considérablement tes options, Wolf. S’ajoute à ça ton manque d’expérience dans l’organisation de ce genre de célébrations et ça sent le désastre. Toi t’es habitué à pas le considérer comme un jour spécial, t’as jamais pigé pourquoi les gens y accordent autant d’importance toi mais tu sais que ça lui ferait plaisir à Olivia. Et c’est suffisant pour que tu te creuses les méninges, passe du temps à écumer les restaurants aux alentours pour retrouver celui que vous aviez croisé au cours d’une balade et qui lui avait tapé dans l’œil. Le charme de la bâtisse avait fait son effet, cadre qui a l’air plutôt original dans le coin alors pourquoi pas que tu t’es dit en réservant une table pour ce soir, d’ailleurs vous risquez bien d’être en retard à ce rythme. Tu frappes un coup à la porte « Livia, ça y est t’es prête ? » Tu t’es glissé dans un jean et un simple t-shirt noir, avec une petite veste kaki par-dessus, un petit effort de fait que seuls ceux qui te connaissent pourraient reconnaitre. « La navette devrait pas tarder » que t’ajoutes en checkant la notification sur ton téléphone qui te tient informé de l’avancée du chauffeur. Plus tôt vous vous y rendez, plus tôt, vous pourrez profiter des animations prévues dans le village en deuxième partie de soirée.

tw: aucun pour l'instant

⌜outfit⌟ Le séjour se voulait reposant, loin de la ville, une sorte de retraite spirituelle pour marquer le passage entre la Olivia d’avant, celle sous l’emprise de son ex-mari, et celle d’après, plus libre et indépendante. Dès les premiers instants sur la station, Olivia a compris que ça ne serait pas si calme, le faute à la présence du Baxton dans le même groupe de vacanciers, mais également - et surtout - dans la même chambre que la brune. Simple erreur d’affectation à la réception, ou signe envoyé par une force supérieure, il apparaît néanmoins qu’ils ont passé la semaine ensemble, à partager le quotidien l’un de l’autre, et également le même lit. Une configuration pour le moins étrange, assez déstabilisante au départ, mais qui, doucement, a pris des allures de voyage dans le passé, lorsque ces scènes n’étaient pas si étranges. Le malaise s’est peu à peu dissipé, afin que chacun puisse profiter de cette présence dans un lieu plutôt agréable, un cadre presque idyllique à cette période de l’année, qui change drastiquement des paysages que l’on peut voir du côté d’Oceanside. Olivia, elle a juste aimé savourer cette deuxième chance, celle de pouvoir partager un peu de la vie de Wolf, comme avant. Certains sujets sont encore un peu sensibles, mais la jolie brune lui a déjà dit tout ce qu’elle a de plus moche en stock. Sans que ça ne soit prémédité, elle lui a révélé l’existence du squelette dans son placard, un amas d’os prenant la forme de James, et d’un comportement à l’opposé de ce qu’il dégageait à l’époque, malheureusement.
Et il n’a pas fui. Il est toujours là, posant un regard sur la Johnson identique à celui de la veille, où pas la moindre trace de jugement n'est lisible.

Les jours sont passés, un à un, et déjà, arrive la veille du départ. Un jour pas si ordinaire, puisque la jolie brune fête ses trente-et-un ans. Un anniversaire qui a une saveur particulière, cette année. Il y a le goût de la liberté, celui d’un nouveau chapitre de son histoire. Peut-être même un autre livre, plus joyeux que le précédent, avec moins de craintes. Si la journée était sensiblement la même que les jours précédents, placée sous le signe des activités proposées pour le séjour, la différence réside dans la soirée. Dans cette invitation de la part du Baxton à sortir, pour dîner en extérieur, rien que tous les deux. Le genre d’attention qui pourrait facilement donner des idées à la jeune femme, alors elle prend soin de ne pas tout mélanger, de se rappeler que ce comportement n’est pas si surprenant de la part de Wolf, que ce n’est pas le premier anniversaire qu’ils célèbrent ensemble, et qu’à chaque fois, il n’y avait aucune signification derrière. Pourquoi ce serait différent cette année ? Aussi, alors qu’elle se prépare dans la salle de bain, elle tente de se convaincre que ça ne signifie rien. Des mots que Livia pourraient se répéter plusieurs fois, lorsqu’elle passe cette robe noire élégante, lorsqu’elle coiffe ses cheveux, lorsqu’elle se maquille devant le miroir, qu’elle s’asperge de parfum ou lorsqu’elle glisse ses pieds dans cette paire de bottes. C’est seulement Olivia, n’est-ce pas ? Une jeune femme qui aime prendre soin d’elle, se faire jolie, être jolie jusqu’aux bouts des ongles.
Léger sursaut lorsque la voix de Wolf la tire de sa rêverie. Un dernier coup d'œil dans le miroir, pour déceler un faux pas, une profonde inspiration pour chasser les voix qui se bousculent dans son esprit, et une dernière expiration pour se donner du courage. « Oui, je suis prête. » dit la jolie brune, en ouvrant la porte de la salle de bain, faisant dorénavant face à Baxton. C’était plus facile de se convaincre dans la pièce à côté, toute seule, face au miroir. Ça l’est un peu plus difficile maintenant qu’elle est face à lui mais… la semaine s’est bien passée, il n’y a pas de raison que ce soit différent aujourd’hui. Il suffit d’éteindre son cerveau, de le mettre en veille pour… profiter de l’instant ? Oui, profiter de cette dernière soirée ici. « On se connaît depuis longtemps, maintenant, non ? Ça fait plusieurs jours que l’on partage cette chambre, d’ailleurs. Et pourtant, tu n’as toujours pas remarqué que ceci… » lui dit-elle, en se désignant des pieds à la tête, à l'aide de ses mains. « Ce n’est pas automatique, je ne me réveille pas comme ça. » Une façon de lui dire que, oui, elle est une femme féminine, qui aime prendre un peu de temps dans la salle de bain pour s’apprêter. C’était déjà comme ça après l’adolescence, lorsqu’elle a pu mettre un pied dans la période que l’on pourrait qualifier de jeune adulte. Olivia, elle fait attention à son apparence, elle prend plaisir à choisir avec soin les vêtements qu’elle porte, le maquillage qu’elle met sur son visage, la couleur qu’elle appose sur ses ongles. Ça va avec son travail d’agent immobilier, mais également avec sa nature. Elle est ainsi, et elle n’a pas envie de changer, même si pour certains, ce sont des efforts inutiles. « Je récupère mon sac, et je prends mon manteau, et c’est bon. On pourra y aller, avant que tu ne me houspilles de me dépêcher. » se moque-t-elle un peu, car elle sait qu’il est capable de le faire, pour quelques minutes de retard. Une chance, elle est plutôt ponctuelle comme femme, la Johnson.