topic commun -- the spring walk.

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En balade en pleine nature. Elle ne s’était pas rendu compte à quel point elle en avait besoin, à quel point elle en avait envie, Nailea, avant d’en entendre parler. Elle le savait, pourtant, que chaque année, la ville organise un certain nombre de choses avec l’arrivée du printemps. Mais d’habitude, elle allait plutôt au marché de fleurs, la brune. Elle ira encore sans doute, ce coup-ci. Mais cette année, c’est cette balade qui a attiré son attention. Une balade avec un guide qui connaît mieux que personne la faune et la flore avoisinant Oceanside. Et après tout, pourquoi pas ? Elle doit l’avouer : elle n’y connaît pas grand-chose, mais elle est curieuse d’en apprendre plus, Nailea. Notamment sur les plantes qui poussent ici et là.

Alors à l’heure dite, elle arrive au point de départ de cette fameuse balade. Elle a tout prévu : ses lunettes de soleil, une bonne paire de chaussures de marche, et une petite veste pour pallier les éventuels courants d’air, près de la mer. Bientôt, toute la troupe de promeneurs du dimanche se met en route, menée par le fameux guide qui partage quelques anecdotes de temps à autre. Perdue dans ses pensées, Nailea observe ce qui l’entoure, émerveillée. Puis tout à coup, elle voit que l’un·e des promeneurs fait tomber quelque chose, sans le remarquer. « Oh, vous avez fait tomber quelque chose. » essaie-t-elle d’interpeller l’inconnu·e devant elle, attrapant ce qui est tombé de sa poche, pour le lui tendre.

tw: aucun.

Je n'étais pas de ceux qui restaient chez eux en attendant la fin des festivités, ou simplement de la journée. Bien loin de là. J'étais de ceux qui adoraient faire une bonne balade, et ça tombait bien, il y en avait une de prévue aujourd'hui. Alors je n'attendais pas bien longtemps avant de m'y rendre. J'étais à l'heure, comme toujours. Je me faisais un point d'honneur à ne pas rater ne serait-ce qu'une minute de mes engagements. Affublée d'une bonne tenue de sport, comprenant un sweat très confortable, je ne quittais pas mes lunettes de soleil, laissant mes cheveux pour le moment à l'air libre. Je n'aimais pas tant les attacher, sauf pour des occasions spéciales comme .. éh bien aller au tribunal faire mon travail. Ce n'était pas bien original, mais ces derniers temps ma vie c'était résumé à ça. Alors prendre l'air en cette belle journée serait un pur bol d'air frais.

La balade commençait enfin, et cette simplicité remplissait mon coeur de joie. J'étais perdu dans mes pensées, sortant mes mains de mes poches pour attraper ma tignasse et la ramener vers l'arrière. D'un seul coup, cette voix si douce me sortait de mes pensées. Et je me tournais, continuant de marcher, regardant cette jeune fille aux traits originaux me tendre mon briquet. Je le reconnaissais, car j'étais le style de personne à n'acheter que ce que personne d'autre n'oserait prendre. Et ce briquet, et bien, il était vraiment moche. sauf qu'il m'assurait une tranquillité d'esprit du fait de savoir que seul une personne réellement désespérée pourrait le vouloir.

Merci, c'est gentil de ta part, je ne m'en étais même pas rendu compte. Un sourire vite fait effacé. Je n'étais pas douce à la normal. Cette balade me changeait trop les idées. Je m'effaçais petit à petit. Les bisounours, ça n'a jamais fait partie de mon univers. Mais, il fallait être courtoise, et la moindre des choses, c'était de la remercier, mais aussi de me présenter. Je m'appelle Psalm, et toi ? Il fallait croire que j'allais rencontrer une nouvelle personne. Et ça me changeait énormément de d'habitude.icons par albercromb

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Elle prend si peu de temps pour faire des balades comme celle-là. Prend si peu de temps pour elle, à vrai dire. Le quotidien file trop vite, ces temps-ci. Le quotidien file trop vite, depuis que le groupe fonctionne, depuis que le succès a frappé à la porte. Elle ne va pas s’en plaindre, Nailea. De ne pas voir le temps passer, d’avoir si peu le temps de se poser. En réalité, elle adore cela. Parce qu’elle ne s’ennuie jamais. Parce qu’elle est heureuse dans cette vie-là. Parce que c’est ce qu’elle a toujours voulu, finalement, Nailea. Pouvoir vivre de la musique. C’était même son rêve, désormais réalisé. Mais voilà : entre les répétitions avec le groupe, les sessions d’écriture, d’enregistrement, les concerts et autres événements, non, Nailea, elle ne voit plus le temps passer. Elle a beau ne pas être souvent chez elle, son temps dehors, elle ne le passe plus vraiment depuis longtemps en pleine nature.

Aujourd'hui, elle va pouvoir se rattraper, alors. Marcher quelques kilomètres, sans trop d’efforts - le dénivelé ne devrait pas être trop élevé, il paraît qu’ils ont fait en sorte que cela soit accessible au plus grand nombre. Même aux gens qui ne font pas de la randonnée tous les quatre matins. Et dieu qu’elle n’en fait pas tous les quatre matins, Nailea. Elle a plutôt tendance à porter des chaussures avec de hauts talons, plutôt que des baskets, ces derniers temps. Mais elle est heureuse de renouer avec la nature, de profiter du soleil, de marcher un peu, et puis d’apprendre des choses sur la faune et la flore. Ils sont un petit groupe parti depuis quelques minutes, maintenant, écoutant attentivement les anecdotes et explications sur plantes et insectes les entourant, de la part du guide. L'attention de la brune est pourtant attirée par autre chose : un briquet qui tombe sur le sol, de la poche d’une jeune femme non loin d’elle. Jeune femme qu’elle interpelle, lui tendant le fameux briquet. L'inconnue le récupère et la remercie, sourit vaguement. « Avec plaisir. » se contente-t-elle de répondre, léger sourire aux lèvres. La jeune femme se présente alors. Psalm. « Enchantée ! Je m’appelle Nailea. » Serait-ce les prémices d’une discussion ? Elle n’arrive pas encore à saisir si la jeune femme a vraiment envie de lui parler. « C’est original, Psalm, j’aime beaucoup ! » La remarque est sincère, toujours. Ceci étant, elle espère ne pas la mettre mal à l’aise ou être intrusive, de quelque façon.

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Prendre l’air, cela fait du bien. Nailea, elle en avait finalement bien besoin. Besoin de mettre le quotidien sur pause, de laisser ses maux de côté - quand bien même ils continuent de la hanter. Elle le sait, elle ne pourrait pas facilement les oublier. Ne pourrait pas totalement y arriver. Et puis, c’est qu’ils l’inspirent, au fond. Il y a bien une partie d’elle qui se délecte de cette inspiration. L'autre, elle ne sait pas trop. L'autre a trop mal au cœur pour se réjouir de cette situation, qu’elle ne souhaiterait à personne. Alors oui, prendre l’air, cela fait du bien. Marcher, surtout. Se concentrer un peu sur autre chose. Laisser ses pensées vagabonder, dans tous les sens – et paradoxalement, de marcher, d’être dans un autre environnement, cela aide un peu à les atrophier. Alors ce n’est pas perdu. De toute manière, cette balade, c’est l’occasion de découvrir autrement les alentours. Il y a d’autres personnes, il y a ce guide qui leur donne quelques indications sur la faune et la flore. Tout est réuni pour passer un bon moment.

C'est vraiment pile ce qu’il lui fallait. Un peu de douceur, un brin de nature et un grand bol d’air frais. De quoi laisser le quotidien de côté, oui, c’est vrai. Elle est peut-être un peu dans la Lune, la brune. Un peu perdue dans son monde. Puis il y a cette jeune femme devant elle qui fait tomber son briquet sur le sol. De quoi réveiller l’attention de Nailea qui, aussitôt, l’attrape, puis interpelle l’inconnue et lui rendre son bien. L'échange ne dure quelques minutes, la jeune femme ne semblant pas vraiment vouloir poursuivre la conversation. Tant pis. Elle est bien trop ailleurs, de toute façon, Nailea. C’est peut-être pour cela qu’elle ne remarque pas le jeune homme dans lequel elle rentre soudainement. C'est lui qui s’excuse, pourtant. « Oh non, pardon, c’est moi ! » Elle est peut-être tout aussi confuse que lui. Un peu perturbée et prise de court, surtout. Mais, comme il mentionne un écureuil, elle tourne instantanément la tête dans la direction qu’il indique. « Oh, c’est vrai. » répond-elle, émerveillée, les yeux brillants. « T’as réussi à le prendre en photo ? » Elle a bien envie de l’imiter, Nailea. Craint cependant que le moindre geste pour sortir son téléphone fasse fuir l’animal.

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Au quotidien, elle ne prend pas assez le temps de regarder autour d’elle, elle le sait. Au quotidien, elle ne prend même pas assez le temps de se balader. Pas autant qu’elle le voudrait, du moins, Nailea. Elle a toujours autre chose à faire. Parfois, tout de même, elle part un peu au parc avec quelques copains. Se pose ici et là, fait même des pique-niques ou des goûters. Mais le parc, cela n’a rien à voir avec les balades en forêt ou en bord de mer. Non, cela, elle ne prend pas assez le temps de le faire. Elle préfère traîner en ville, ou bien – ce qui arrive le plus souvent –, s’enfermer chez elle ou au studio pour jouer de la musique. C'est cela, qui la fait vibrer. Dans ces moments-là, elle ne ressent pas particulièrement le besoin de sortir. C'est aussi qu’introvertie comme elle est, elle aime pouvoir rester chez elle, à l’abri du monde, à reposer sa batterie sociale. Mais pas aujourd’hui.

Aujourd'hui, elle a fait un effort, Nailea. C'est que l’idée la tentait bien.
Et maintenant, elle ne le regrette pas. Jusqu'à présent, la balade est très agréable. Tant et si bien, qu’à force d’admirer tout ce qui l’entoure, elle ne fait peut-être pas assez attention là où elle va. Fonce quasiment dans ce pauvre jeune homme qui, lui, contemple un écureuil. Il attire d’ailleurs son attention sur ce dernier. Voilà bientôt Nailea complètement émerveillée. Nailea qui lui demande s’il a réussi à le photographier. Les autres les rejoignent et aussitôt, l’écureuil s’enfuit. Le jeune homme lui propose alors de lui envoyer la photo. Se reprend en trouvant que cela sonnait un peu creepy. Pourtant, Nailea, cela la fait rire. Sans doute parce qu’elle sent bien que ce n’était pas son intention. « T’inquiète pas, c’est pas trop creepy, ça va. » Mais en attendant, lui filer son Instagram lui semble moins chelou, en effet. Ceci étant, son Instagram risque de couper court à son anonymat – quoiqu’il ne la connaisse peut-être même pas. « C’est quoi ton Insta, du coup ? » demande-t-elle, attrapant son téléphone, prête à chercher son pseudo pour l’ajouter. « J’m’appelle Nailea, au fait. » Autant se présenter en bonne et due forme, c’est l’occasion après tout.