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It's nice to meeting you again | Kalen
Une nouvelle soirée qui démarre au Cococabana alors que je m'attelle déjà à la préparation de cocktail, ondulant légèrement mon corps au rythme de cette musique de fond. Un travail qui n'en est presque pas un pour moi. Me délectant chaque jours des appréciations de nos clients, que ce soit par des compliments, des mines ravies ou même par des pourboires qui affluent généreusement certains soirs. Une ambiance jovial et zen se dégage de ce lieu. Un androit plein de joie de vivre ou les gens se retrouvent pour passer un bon moment et une part de moi est plus que ravie de participer à ce processus.
Secouant le checker que je tiens entre mes mains, je prépare avec minutie mon dernier chef d'œuvre sucré et coloré alors que du coin de l'œil j'aperçois un nouveau client s'installer au comptoir. Finissant la décoration à l'aide d'un morceau d'ananas, je dépose le breuvage sur le plateau, laissant mes collègues apporter le Graal aux clients qui, je suis prête à le parier, en redemanderons. Mon regard se pose alors pleinement sur le brun, un sourire franc apparaîssant sur mes lèvres, le reconnaissant enfin tandis qu'une lueur joueuse apparaît dans mes iris. Une rencontre récente, très récente au détour d'une activité à sensation comme j'aime tant, une activité qui à semblé bien mieux me réussir qu'à lui, pour une taquinerie que je n'ai pas su contenir, même s'il ne s'agissait là que d'un parfait inconnu. Une taquinerie pour laquelle j'ai voulu me faire pardonner en l'invitant ici même, sans réellement penser qu'il saisirai cette perche. Comme quoi le hasard réserve parfois de jolie surprise.
Je m'approche, l'air mutin jusqu'à arriver à son niveau, m'accoudant au comptoir qui nous sépare, prenant presque la pause alors que mon sourire ne me quitte pas. "Ravie de voir que tu sembles toujours entier !" De nouveau, je ne résiste pas à l'envie de me montrer taquine amorcant une conversation avec un homme que je ne connais presque pas, alors que mes commissures s'étirent un peu plus, montrant bien qu'il ne s'agit là que de plaisanterie. "Mais je suis surtout contente que tu ais accepté mon invitation. Promis, il n'y aura pas d'activité loufoque ou de plan foireux ce soir, enfin ... Presque pas.." Léger clin d'oeil que je lui lance, référence à cette invitation que je lui ai offerte pour lui offrir un peu de réconfort apres tant d'effort. "Bon, parlons sérieusement, qu'est ce que je te sers ? La première tournée est pour moi…" Sourire toujours au visage, c'est la mixologue en moi qui prends le relais, ne supportant pas l'idée de voir un client sans boissons à déguster et me disant surtout qu'il n'existe pas meilleur moyen d'engager une conversation.
Voici quatre ans à présent qu'il vit à Oceanside. Quatre années durant lesquelles, il a découvert et découvre encore cette ville. Son travail lui prend une grande partie de son temps. Quand, il n'est pas dans un poste de police, il est souvent à droite et à gauche, à s'essayer à une nouvelle activité. C'est rare qu'il prenne du temps, juste pour flâner dans les rues, pour entrer dans une boutique. Les bars sont un peu moins étrangers, il aime bien tester divers lieux, différentes ambiances. Il ne s'y rend pas pour boire davantage que de raison non, juste pour se détendre après une longue journée de travail, et pour s'imprégner de l'ambiance, le temps de quelques minutes ou d'une heure, avant de se décider à rentrer chez lui, dans son petit appartement qui s'apparente davantage à un lieu de passage, et non à un cocon. Et pourtant, cela fait quatre ans qu'il y vit. Ou plutôt qu'il se contente d'y dormir, jugeant le lieu fonctionnel, et puis c'est tout. Un jour, il faudra qu'il y ait ce déclic, pour se mettre en quête d'un autre logement. Il n'en est pas encore là. En cette soirée, il franchit les portes d'un bar où il n'a encore jamais mis les pieds. Le Cococabana. Il se présente ici suite à une invitation relevée sur un coup de tête, se disant juste "et pourquoi pas ?". Il traverse la salle, s'arrête au comptoir et pose un bras sur ce dernier pour s'appuyer, se retournant pour jeter un regard d'ensemble dans la salle. Il n'est plus en service, cela n'empêche pas pour autant les habitudes de rester, à observer rapidement s'il y a quelque chose de suspect. Il pourrait intervenir si besoin, ayant toujours son arme de service sur lui, et son badge. Sauf que franchement, il espère que ça ne sera pas le cas, il souhaite juste se détendre un peu pour cette soirée. Il sent une présence s'approcher du comptoir derrière lui, et se retourne pour voir l'objet de sa présence face à lui, accoudée. - Toujours oui. Il en faut davantage pour me retrouver en morceaux. Mots glissés amusés. Vu le nombre d'activités qu'il tente, et surtout le nombre qui se révèlent être un échec, c'est peut-être un miracle qu'il soit toujours entier. Non qu'il n'y met pas du sien, c'est juste qu'il ne sera jamais un sportif hors pair. A croire que seul son cerveau est aiguisé et carbure, quand il s'agit de jouer aux échecs. Pour le reste, il fait son difficile, entraînant des maladresses au niveau de son corps. Ce qui lui a valu quelques taquineries l'autre jour de la part de cette femme qui a fini par l'inviter à boire un verre dans le bar où elle travaille. Invitation balancée et libre à lui d'accepter ou de refuser. Ce qu'il a fait finalement, au bout de quelques jours, et sur un coup de tête. - Presque pas ? Est-ce que je dois déjà noter mon numéro d'assurance quelque part au cas où je me retrouve aux urgences ? Il sourit à cette idée. Normalement il y a plus de chances qu'il se retrouve à l'hôpital dans l'exercice de ses fonctions qu'en buvant un verre, mais sait-on jamais. - Seulement la première tournée ? Il me semble que vu les taquineries, tu m'en dois au moins deux... Ce que tu veux pour le verre, surprends-moi. Et seulement si tu en bois un aussi pour m'accompagner. A son tour de faire un petit clin d’œil. Elle va bien lui tenir compagnie, au moins quelques minutes, le temps d'une pause. A moins qu'elle ne puisse pas, et dans ce cas, tant pis, il fera avec, ou plutôt sans.
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Toujours oui. Il en faut davantage pour me retrouver en morceaux. Un sourire qui s'accentue pour une réponse qui me plaît plutôt bien. Un côté pas froid aux yeux qui se manifeste chez lui, malgré cette capacité à ne pas être bien habile pour tout ce qui sort de l'ordinaire, en tout cas pour ce que j'en ai vu. "Je suis ravie de l'apprendre, j'admet que j'aurai été déçu dans le cas contraire !" Un rire qui s'échappe de mes lèvres alors que je lui indique un programme plus neutre, moins fou, laissant tout de même planer un léger doute sur la suite de la soirée, car après tout j'ai l'art de n'en faire qu'à ma tête par moment et d'entraîner les autres avec moi. Un éclat de rire franc s'extirpe de ma bouche lorsqu'il parle de son numéro d'assurance. "Va savoir, ce serait peut-être plus sage." Un clin d'œil suivi d'un rire montre ma taquinerie. Une petite manie qui ne me quitte pas bien au contraire. Un signe montrant que je suis à l'aise avec le brun et que j'apprécie cette repartie dont il fait preuve. Je ne résiste pas à l'envie de lui proposer à boire, une tournée que je lui offre voulant faire preuve de bonne foi, montrant que je ne suis pas qu'une blonde aimant taquiner les gens. Seulement la première tournée ? Il me semble que vu les taquineries, tu m'en dois au moins deux... Ce que tu veux pour le verre, surprends-moi. Et seulement si tu en bois un aussi pour m'accompagner. Je m'esclaffe de nouveau, laissant mes commissures s'étirer davantage. "Très bien, va pour deux tournées … Accorde moi juste cinq minutes et ensuite je suis toute à toi." Phrase qui meurt en un murmure, je reste souriante, ma paupière gauche se fermant rapidement, laissant un nouveau clin d'oeil prendre la direction de Kalen avant de retourner sur mes pas, m'armant de mon shaker et de divers ingrédient espérant ainsi réveiller ses papilles à l'aide de cette potion que je nous prépare.
Cocktail enfin prêt, je rajoute la touche finale, à savoir une torsade de citron et une cerise confite pour la décoration. Je me dirige alors vers mon collègue m, les deux verres en main. "Je prends ma pause, si tu as besoin de moi … Je ne suis pas là !" Une phrase systématique entre nous, une rengaine malicieuse, avant de désigner d'un signe de tête l'homme que je vais rejoindre faisant par la suite volte face sans attendre. La soirée s'annonce calme et je sais que ma pause pourra être un peu à rallonge, me laissant le loisir de profiter de la présence de cet invité surprise, mais aussi de ce cocktail alcoolisé que je tiens dans les mains. Une idée qui semble mauvaise, mais il me faut bien plus qu'un simple verre pour sentir mon esprit s'embrumer. "Et voilà, un Manhattan pour bien démarrer la soirée." Phrase accompagnée de ces deux verres au liquide rouge que je dépose sur le comptoir, glissant l'un d'entre eux vers le brun, air fière sur le visage. "Whisky canadien, Vermouth rouge et Angostura ! Tu m'en dira des nouvelles …" Je n'attends pas longtemps avant de me saisir de ce récipient froid et de le lever devant nos yeux. "A cette soirée et à ta venue dans mon antre..." Verres qui teinte, je me délecte de la saveur amer de ce cocktail, fermant les yeux une seconde, avant de retourner mon regard vers lui, attendant son avis sur cette boisson. Curieuse, je m'accoude sur le comptoir, glissant une main sous mon menton, avant de plonger mes iris dans les siennes. "Alors, qu'est ce qui t'a décidé à venir ce soir ? Le goût du risque ?" Une curiosité dont je fais preuve, alors que mon invitation date de plusieurs jours déjà et, qu'en toute honnêteté, je pensais sincèrement qu'elle allait rester sans réponse.
Il est du genre téméraire, depuis son enfance. Cette facette de sa personnalité est restée à la surface en grandissant, ne s'estompant pas non plus quand il est entré dans le monde du travail. Quelque part, on peut dire que heureusement il est ainsi, car travailler pour le bureau fédéral, et par la suite pour la police, ce n'est pas de tout repos. Et que ce soit pour l'un ou pour l'autre, il ne faut pas avoir peur de voir sa vie défilée à un moment ou un autre, l'espace de quelques secondes, voire plusieurs minutes. C'est à cause de cette témérité qu'il teste un peu tous les sports, sans succès, mais peu lui importe en vérité. Ce qui compte, c'est de tenter, de vivre des sensations. La réussite, ce n'est que secondaire, tant qu'il ne met pas sa vie en danger et qu'il s'amuse. Il plaisante sur sa maladresse, ou plutôt son incapacité à réussir dans les sports procurant des sensations. Au point, de proposer de donner son numéro d'assurance pour cette soirée qui en soit, n'est pas censée porter atteinte à son intégrité physique. La jeune femme rentre dans son jeu, et sourire aux lèvres, il tend le bras pour récupérer une serviette sur le comptoir. Il sort un stylo et note, non pas son numéro d'assurance, mais son téléphone. Puis, il glisse la serviette vers elle. - Voilà, c'est noté. Plus ou moins. A présent, il peut se laisser aller au goût du risque en lui laissant quartier libre pour le choix de la boissons, tant qu'elle l'accompagne pour boire ce verre. Il en rajoute un peu, annonçant même que ce sont deux tournées qu'elle lui doit vu leur rencontre. - Va pour cinq minutes et je note pour la suite. Il la taquine un peu, alors qu'elle se détourne pour aller préparer un cocktail. Il ne bouge pas et l'observe s'affairer, notant l'assurance dans ses gestes. Rapidement, deux verres sont prêts. Ses opales suivent la silhouette tandis qu'elle ne revient pas vers lui, se dirigeant plutôt vers un collègue pour lui dire quelques mots. Ce n'est qu'ensuite qu'elle le rejoint, posant le verre avant de le glisser en face de lui. - Est-ce un total hasard ou ça se voit sur ma tête que je suis un amateur de whisky ? Il a déjà testé de nombreux alcools, légers et forts. S'il n'est pas contre la nouveauté, le changement, sa petite préférence est portée sur le whisky et le bourbon. Il n'est jamais contre un bon verre de temps en temps, préférant ces alcools un peu plus fort à petite dose plutôt que d'enchaîner des bières bon marché. Il lève son verre, venant le choquer doucement contre celui de la jeune femme. - A cette soirée, en espérant que je sorte debout et surtout en vie de ton antre... Il porte alors le verre à ses lèvres et prend une gorgée, savourant le goût du cocktail avant de le laisser glisser dans sa gorge. Quelques secondes d'appréciation, fermant brièvement les paupières. Quand il les rouvre, un regard est tourné vers lui, comme si elle attend son avis. - Je dois dire que c'est... Horrible. Non je plaisante, j'aime beaucoup. Attention c'est un coup à ce que je vienne traîner plus souvent ici. Il boit une seconde petite gorgée avant de reposer le verre sur le comptoir. A la question qu'elle lui pose, il sourit. - Ton invitation était dans un coin de ma tête. Il fallait juste que je me dise "et pourquoi pas" et surtout que je trouve le temps. Peut-être aussi que je viens indirectement inspecter l'établissement voir s'il doit rester ouvert ou s'il doit fermer. Présenté ainsi, on pourrait croire qu'il est un contrôleur sanitaire, ce qui n'est pas du tout le cas. Il ne sait pas si, lors de leur rencontre, il lui a dit le métier qu'il exerce. C'est possible mais pour le coup, il ne s'en souvient pas s'il la fait. Sûrement car il était davantage préoccupé à ne pas se faire mal, ni à se rompre le cou dans l'activité qu'il était en train de faire, sans succès.
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Je vois le brun prendre une serviette en papier afin d'écrire quelque chose sur cette dernière. Un geste qui me fait sourire, mais qui me laisse tout autant dubitative ne pouvant que me demander s'il ne m'a pas trop prise au mot. La serviette revient finalement dans ma direction, alors que le regard fier de mon interlocuteur ne m'échappe pas. Commissures qui s'étirent un peu plus lorsque je percute enfin qu'il s'agit là d'un numéro de téléphone et non pas d'une sorte d'assurance vie, laissant entendre un rire franc qui fini par s'échapper de moi. "Je vais en prendre grand soin." Sourire taquin je récupère le papier blanc pour le glisser dans ma poche, comme s'il s'agissait d'un graal que je ne veux garder que pour moi. La taquinerie est de mise tandis que je m'absente un instant le temps de concevoir un breuvage qui devrait lui plaire, du moins je l'espère.
Revenant à mon point de départ, je lui présente le cocktail que j'ai choisi, me decallant quelque peu au bout du comptoir pour nous garantir une certaine tranquillité. " Est-ce un total hasard ou ça se voit sur ma tête que je suis un amateur de whisky ?" Un nouveau rire s'échappe de moi, alors que je me redresse, prenant une allure fière. “On dira juste que c’est grâce à mon grand talent de mixologue et … à un petit coup de chance.” Clin d'œil que je lui lance avant de lever mon verre, riant à sa remarque. "A cette soirée que tu vas adorer !" Une note plus positive tandis que je trempe rapidement mes lèvres dans ce nectar, attendant avec impatience d'avoir son retour sur ce que je lui ai concocté. "Je dois dire que c'est... Horrible. Non je plaisante, j'aime beaucoup. Attention c'est un coup à ce que je vienne traîner plus souvent ici. " L'espace d'un instant mon visage s'est fermé, croyant à ces mots. Une respiration que j'ai retenue, avant de finalement expirer bruyamment soulagée de voir que je ne me suis pas trompée. “Ce n’est pas gentil de me faire ce genre de frayeur ! En tout cas, je ne vais pas me plaindre à l’idée de te voir traîner par ici plus souvent … Au contraire, il y à toute une carte à tester !” Nouvelle gorgée que je déguste, fermant ma paupière droite, mutine, alors que je ne peux m'empêcher de revenir sur cette invitation qu'il à tardé à accepter, pendant même qu'il l'avait oublié. "Ton invitation était dans un coin de ma tête. Il fallait juste que je me dise "et pourquoi pas" et surtout que je trouve le temps. Peut-être aussi que je viens indirectement inspecter l'établissement voir s'il doit rester ouvert ou s'il doit fermer." Le sérieux de son visage couplé à la fin de sa phrase me trouble, ne sachant pas sur quel pied danser avec lui, même si j'opte pour celui de la rigolade. Un air de défi qui se pose sur mon visage alors que je me rapproche du comptoir, prenant pleinement appuie sur celui-ci pour réduire la distance entre nous. “Inspecter l’établissement, vraiment ? Tu veux tester la carte des cocktails pour t’assurer qu’ils soient consommables ? Ou tu cherche juste une excuse pour me mettre les menottes ? Car si c’est ton style de délire, je préfère que ce ne soit pas sur mon lieu de travail.” Une taquinerie innocente à l'arrière goût plus séducteur comme en témoigne mon sourire en coin. Une taquinerie qui se veut loin de penser à une possible vérité. A ce pouvoir qu'il possède en réalité et que je ne connais pas, me laissant ainsi glisser vers un jeu plus tendancieux alors que j'ai bien du mal à comprendre la lueur qui règne soudainement dans ses yeux, mélange d'amusement et d'un je ne sais quoi qui m'échappe.
Les retrouvailles dans ce bar se présentent aussi légèrement que leur rencontre. Aucune pression. Aucune attente d'un côté comme de l'autre. Le brun est désireux de passer un bon moment, avec des rires et de la joie. Il ne voit aucune raison de se mettre une pression sur les épaules. Cela serait absurde, il ne fait que répondre à une invitation balancée quelques jours auparavant et ce, même s'il vient de glisser son numéro de téléphone sur une serviette en papier à la demoiselle. Il garde le sourire, apprécie que le cocktail proposé soit à base de whisky, aimant plus particulièrement cet alcool. C'est au point où il se demande si cela se lit sur son visage. Ce n'est pas bête que de s'interroger, peut-être que les mixologues ont un talent secret pour déchiffrer les gens qui fait qu'ils sont capables de préparer des cocktails sur mesure avec très peu d'informations. Il y croirait à cette affirmation, à ce talent qu'elle évoque mais la mention du coup de change le fait doucement rire. - Vive la chance dans ce cas. Verre qui se lève pour trinquer. Il savoure avant de donner ses premières impressions. Fausse négativité, il remarque bien dès les premiers mots le changement chez la jeune femme. Une nouvelle fois, elle le fait rire, avec sa façon d'expirer. Il s'amuse. - Ce n'est pas gentil mais j'assume totalement. Cela valait le coup de voir ta réaction. Et ce soupir...! Il lui adresse un petit clin d’œil. - J'espère que la carte à tester est longue et se renouvelle régulièrement. Sur ces plaisanteries, il finit par reprendre son sérieux, se décidant à expliquer pourquoi il a mis autant de temps pour répondre à son invitation. Le sérieux ne reste guère longtemps car dans ses mots, il ne peut s'empêcher d'en user de quelques uns, évoquant la possibilité qu'il soit un inspecteur sanitaire venu faire un contrôle surprise dans le but de fermer ou non l'établissement. Même si le sérieux n'est pas là, il l'est pourtant dans sa gestuelle et l'intonation, laissant planer un doute. Il constate qu'elle ne sait pas trop comment le prendre, se demande ce qu'elle va répliquer. Distance qui se réduit entre eux, c'est comme s'ils passent à un moment de confidence que personne autour ne doit entendre. Taquinerie qui amène une nouvelle lueur dans le regard du brun. - Tu crois que les inspecteurs sanitaires ont vraiment des menottes sur eux ? Peut-être qu'ils les gardent dans leur voiture justement pour pouvoir t'éloigner de ton lieu de travail. Pour ma part, elles sont toujours sur moi... Il écarte légèrement un pan de sa veste pour révéler le badge accroché à sa ceinture. Il s'écarte alors, sourire aux lèvres. - L'établissement ne risque rien, mais toi, ce n'est pas dit si les cocktails ne sont pas tous consommables. Je suis juste flic quand je ne suis pas dans un bar à parler de passer les menottes. Quoique c'est toi qui le désires de ce que je comprends... Il la taquine, presque innocemment, avant de porter le verre à ses lèvres, buvant une nouvelle gorgée du cocktail.
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- J'espère que la carte à tester est longue et se renouvelle régulièrement. Un sourire en coin plein de défi apparaît sur mes lèvres. Une certitude quant à cette carte que je met à jour chaque mois,m. “Dis toi que la carte des cocktails est aussi surprenante que la Mixologue qui les prépare.” Un jeu de sourcil qui me donne un regard tout aussi fier, laissant un rire résonner tandis que nous passons enfin sur un nouveau sujet, une nouvelle conversation qui nous mène à parler d’inspection sous le signe de l’amusement. Tu crois que les inspecteurs sanitaires ont vraiment des menottes sur eux ? Peut-être qu'ils les gardent dans leur voiture justement pour pouvoir t'éloigner de ton lieu de travail. Pour ma part, elles sont toujours sur moi... “Sur toi ? Intére…” Le pan de sa veste s’écarte, laissant apparaître un badge qui me coupe instantanément dans mon élan. “...ssant.” Des sourcils qui se lèvent, laissant mes lèvres entrouvertes devant ce retournement de situation qui me fait me sentir extrêmement bête. L'établissement ne risque rien, mais toi, ce n'est pas dit si les cocktails ne sont pas tous consommables. Je suis juste flic quand je ne suis pas dans un bar à parler de passer les menottes. Quoique c'est toi qui le désires de ce que je comprends… Je le vois arborer un air fier et taquin, alors qu'un sourire apparaît sur mon visage, le genre de sourire coupable qui montre ouvertement que je me suis faite avoir, tandis que mes iris suivent son verre du regard. “Je crois avoir raté une nouvelle occasion de me taire…. Monsieur l’agent.” Je plaide clairement coupable, mais ne me démonte pas pour autant, gardant cet aplomb qui me caractérise tant. “Ceci dit, ce serait dommage de me mettre en cellule et de ne plus pouvoir goûter à mes cocktails, tu ne crois pas ? Quant aux menottes … Selon le contexte ça peut être tentant …” Une phrase que je laisse planer, prenant une nouvelle gorgée de boisson, ne le quittant pas des yeux, laissant planer cet aura de séduction avant de reposer mon verre dans un tintement étouffé. “En tout cas je dois admettre que tu caches bien ton jeu. Je t’aurai plutôt vue en cascadeur professionnel qu’en policier …” Nouveau haussement de sourcil mutin, taquinant clairement le brun sur ses aptitudes ou plutôt son manque d’aptitude en termes de sensations fortes. “Oups, en ai-je trop dit ? Je n’ai pas envie de risquer l’outrage à agent, même si j'admet que tout à coup, l’option de me faire menotter par mon policier préféré à quelque chose d'alléchant.” Le meilleur moyen pour Cassie Spencer de retrouver de la contenance est l'attaque, la séduction… Un jeu que je maîtrise et qui laisse l'illusion d’une Cassie sur d’elle et qui ne se fait jamais prendre au dépourvu, enfin presque jamais… “Mais maintenant je suis curieuse, pourquoi être devenu policier ? Une vocation qui est née à force de jouer au flic et au voleur en étant enfant ?” Une question sous le ton de l’humour, mais je saisis la perche d'apprendre à connaître mon interlocuteur qui s’avère bien mystérieux quand on y réfléchit, ne voulant pas prendre le risque de me retrouver pantoise à nouveau.
La jeune femme sait y faire, pour inciter la clientèle à revenir dans cet établissement régulièrement afin de découvrir les nouveautés sur la carte. Bonne stratégie de sa part, à moins qu'il n'y ait un traitement de faveur qui lui est réservé. Le policier ne veut pas savoir, car dans le fond, c'est un détail qui ne l'intéresse guère. Les deux se prêtent à un petit jeu qui les amusent, sans s'interroger s'ils se brûleront les ailes au passage. La petite joute verbale est lancée, et le voici qui arrive à créer un petit effet, pas forcément de surprise, chez la jeune femme quand il écarte le pan de sa veste pour révéler son badge, non pas d'inspecteur sanitaire mais de membre des forces de l'ordre. Petit air taquin, il s'amuse, se détend de sa journée autrement qu'en savourant un bon verre. Cela a du bon, d'être du genre sociable même si c'est surtout que le courant a de suite accroché entre eux à leur première rencontre. Ils ont sympathisé, ri alors qu'ils auraient pu seulement échanger quelques mots, avant que chacun passe à autre chose, reprenne sa route et oublie l'existence de l'autre. C'est ce qui arrive le plus souvent lors de sorties, des visages éphémères dont l'esprit ne s'imprègne pas et qu'il préfère oublier. - Si tu avais su avant, est-ce que tu te serais vraiment tu ? demande-t-il un sourire espiègle aux lèvres. La jeune femme avance un argument de taille. La mettre en cellule reviendrait à se priver de ses cocktails. Bon point. Quant aux menottes... Leurs opales se croisent, s'arrêtent sur leurs homologues. Petite tension dans l'air, il décide de ne pas répliquer. Non pas forcément car il n'est pas désireux de rentrer dans son jeu, mais parfois des silences en disent bien plus longs que de simples mots. La suite par contre, chasse un peu le voile de séduction et le fait rire. - Cascadeur vraiment. Dommage que l'on ne coffre pas pour taquinerie, je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que je te passerai souvent les menottes. Mais encore une fois, c'est ce que tu sembles chercher. Dans un autre contexte. Verre porté à ses lèvres après sa petite tirade pour boire une gorgée du breuvage. Cette soirée lui plaît, vraiment. Pas de prise de tête et une discussion fluide. Ils passent de l'amusement au sérieux en quelques secondes sans que cela ne soit choquant, ou même dérangeant. - Même pas non. Je jouais plutôt aux échecs quand j'étais enfant. Pourquoi cette vocation ? Je dirais qu'il en faut bien pour protéger les autres. Il ne peut lui révéler sa vraie vocation, celle qui l'a mené au FBI. Il serait encore agent aujourd'hui s'il n'y avait pas eu cette mission sous couverture d'où il est revenu assez perturbé. Il ne serait pas policier s'il n'avait pas pris cette décision de quitter le bureau pour se rapprocher de sa famille, pour retrouver une certaine stabilité mentale. Il ne regrette pas, mais certaines choses de sa vie passée ne peuvent être abordées. - Je n'étais pas doué en sport pour faire carrière alors j'ai opté pour plus abordable pour moi. Et toi, pourquoi cette vocation ? Tu pourrais créer dans d'autres domaines, non ?
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