a friendship that feels like sunlight (w/ marylou)

tw: maladie (mention)

Ça va. C’est ce que lui dit le médecin, et ce qu’elle ressent. Bien entendu, tout est relatif lorsqu’on parle d’une maladie comme celle-ci, mais le traitement qu’elle fait suffisamment effet pour qu’elle se sente bien, et puisse mener une vie la plus normale possible. Elle le sait, pourtant, que ce n’est que temporaire, son médecin l’a prévenue, qu’il s’agit d’une étape dans l’avancée de sa maladie, que pour l’instant, elle est dans cette phase acceptable et reste certes assez pénible, mais largement gérable. Arrivera bientôt la phase des effets secondaires, et ça, elle n’a pas hâte. Pour l’heure, elle profite de se sentir à peu près bien, de pouvoir contrôler ses tremblements, ses courbatures, et tout le reste, de sorte à ce que ça ne soit même pas réellement perceptible, hormis quelques moments de stress.

Le médecin la libère alors en lui offrant sa merveilleuse ordonnance dont elle commence à avoir l’habitude, et elle franchit les portes de l’hôpital, non pas avec un grand sourire, mais au moins, ce n’est pas en pleurant. Elle est à peine sortie qu’elle aperçoit son meilleur ami juste devant elle, qui se dirige vers la portière passager pour la lui ouvrir, lui offrant au passage une petite révérence qui lui arrache un rire. Décidément, s’il y a bien une personne capable de lui mettre du baume au cœur, c’est bien Joel. Elle s’approche alors et prend un air de princesse, le rejoignant avec plaisir dans son jeu, exagérant ses mimiques et ses gestes. « Quel honneur vous me faites, monsieur Rossi, je n’en attendais pas moins de vous ! » Elle rigole à nouveau en posant une main sur son épaule pour le saluer, s’approchant de lui pour le prendre dans ses bras. « Merci d’être venu. » Elle est plus sérieuse, pour un instant, avant d’apercevoir la boîte de beignets posée sur le siège passager.

Elle se dégage alors de ses bras, un peu surexcitée, lui tapant gentiment -enfin, plus ou moins- sur l’épaule avec un grand sourire. « T’as même pensé à prendre des beignets ! C’est trop gentil ! Qu’ai-je fait pour mériter une telle amitié ! » Elle place le dos de sa main sur son front de manière exagérée, comme la drama queen qu’elle peut être, pour s’amuser, avant de se remettre à rire de plus bel, attrapant la boîte pour s’installer dans le véhicule, la plaçant sur ses genoux. « Alors, tu m’emmènes où ? Ça va, toi ? » Elle attache sa ceinture et ouvre la boîte, trop impatiente pour attendre plus longtemps, attrapant un beignet pour croquer dedans, savourant le goût de la pâtisserie fondant dans sa bouche. Elle se tourne ensuite vers lui, pointant du doigt la boîte comme pour lui en proposer.