promenade matinale / kinaï & easton

tw: aucun.

Reviens dans une heure ou deux, je devrais avoir finis. Garde ton téléphone allumé, je t’appellerai au pire. Main horizontale à la tempe, immense sourire aux lèvres, je fais signe à maman alors qu’elle s’éloigne sur le marché pour trouver ses fruits et légumes pour le camping. Je reste au moins cinq minutes assise au volant à réfléchir que faire par une heure si matinale avant de me rendre à l’évidence : café et plage, il n’y aura rien d’autre. Je me met en quête d’un starbuck ou autre cochonnerie de ce genre déjà ouvert.
Lorsque je remonte dans la voiture, je pose mon gobelet de café dans le porte-gobelet puis redémarre pour me diriger vers la plage. Voiture garée, j’attrape une petite couverture posée à l’arrière, ma dose de caféine et sort. Aussitôt le brise marine fait voler mes cheveux dans tous les sens. Je m’avance sur le trottoir, m’arrête le temps de prendre mes chaussures à la main et commence à marcher dans le sable tiède. J’adore cette sensation. Sentir les grains rouler sous ma peau, mes pieds s’enfoncer, même un peu. Plage déserte, je bois une gorgée de café en fermant les yeux. Le calme, les mouettes, les vagues « Jack! Reviens ici. » Je rouvre les yeux à temps. Animal repéré, il fonce droit sur moi. Je souris puis ris en me déplaçant au dernier moment pour stopper le chien dans sa course. Je m’empresse d’attraper la laisse qui traîne derrière lui avant qu’il n’est la folle idée de repartir comme un boulet de canon. Alors Jack, on est fugueur ?
Le propriétaire apparaît finalement, parle à son chien comme si je n’étais pas là, ce qui a le don de me faire rire – j’ai toujours dis que j’étais bon public. Avant de m’adresser la parole. Je lui tend la laisse, rictus en coin. Aucun risque, j’en côtoie dix à l’année des comme lui ! Et puis… Qui n’aime pas la plage, franchement ?

tw: aucun.

Laisse rendue à son propriétaire, j’en profite maintenant pour le détailler. Plutôt bel homme, il n’est pas du tout désagréable à regarder, loin de là. Je n’en perds d’ailleurs pas une seule miette. Je porte le gobelet à mes lèvres pour y tremper mes lèvres et y cacher mon sourire satisfait. Des boucles dans lesquels on rêve d’y plonger les doigts, des biceps à faire saliver, des épaules auxquelles j’adorerais m’agripper, c’est certain. Mes cils papillonnent pour m’obliger à revenir sur cette plage et lorsque la question tombe, je ris à gorge déployée et secoue la tête. Perdu ! Je suis animatrice au camping de mes parents. Du coup on a souvent des clients avec des chiens. Large sourire qui fend mon visage en deux. Ils ne savent pas ce qu’ils manquent, ça c’est certain. Et d’ailleurs, ça ne me surprendrait même pas qu’Onyx trouve des trucs pour râler sur une plage. Trop de soleil, trop de sable ou trop chaud. Bref, à cette pensée, je pouffe de rire. Des idiots ceux qui n’aiment. Balle perdue pour Onyx qui n’est même pas présent pour se défendre mais je m’en contrefiche pas mal. Je bouge mes orteils dans le sable pour sentir les grains rouler sous ma peau, j’en soupirerait presque de bien-être. Puis je plonge dans le regard de l’homme qui me fait face, Easton, visiblement, suite à ses présentations. Je tends une main dans sa direction. Kinaï. Kinaï Aguila. Ouais, cherche pas mes parents ont eu un problème Disney pour chacun de nous. Je glousse. Raconter ma vie, c’est peut-être une passion finalement. Quoi qu’il en soit, je termine par me baisser au niveau du chien fugueur en riant. Et toi, t’es Jack. mes doigts glissent entre ses oreilles et le gratte doucement avant de me redresser et l’observer à nouveau sans aucune discrétion.

tw: aucun.

Une main entre les oreilles du dénommé Jack, mes doigts se mettent en mouvement pour lui offrir quelques gargouilles tandis que mon autre main enserre toujours mon gobelet rempli de caféine. Aimant les chiens autant que les êtres humains, si ce n’est plus, il ne me faut que quelques minutes supplémentaires pour finalement terminer accroupie devant le chien mais aussi son maître. Mes yeux se relève vers le visage de l’homme qui me fait face, mon sourire ne perds pas de sa splendeur quand il annonce être d’accord avant le fait que les gens qui n’aiment pas la plage sont des idiots. J’étouffe un rire, me redresse finalement pour glisser ma main libre dans la poche arrière de mon jean. La plage c’est le seul lieu universel qui parle à tout le monde. Il y en a partout, sont toutes identiques tout en étant uniques ! Et d’ailleurs, j’en ai déjà vu bon nombre et mes préférées restent celles de Madagascar. Alors une fois les présentations faites ainsi que les détails donnés, je ne peux que rire. Unique et masculin tu devrais dire. Et t’en fais pas, tu ne loupe pas grand-chose concernant les prénoms Disney ! Un sourire en coin devant la révélation d’Easton, je me penche vers lui, comme si j’allais lui murmurer un secret. Je connais cette phrase par cœur. Je dirais que c’est un mantra pour les propriétaires de chiens. Nouveau rire avant de me perdre dans une certaine contemplation zéro discrétion. Encore un peu et je pourrais presque lui tourner autour comme un vautour. Pauvre Easton. Relevant rapidement les yeux à son visage, telle une enfant pris la main dans le pot de nutella, je lui offre mon plus beau sourire, lueur taquine dans le regard. C’est justement ce que j’étais en train de me dire. Alors je dirais que oui. J’aime assez ce que je vois. Je bat des cils, buvant une nouvelle gorgée de café pour y dissimuler mon sourire. Ça te dit de marcher un peu ?

tw: aucun.

Souriante, je jette quand même un coup d’œil à mon téléphone pour m’assurer que ma mère ne m’a pas envoyé un message ni n’a essayé de m’appeler. Je sais pourtant que le temps qu’elle parle à ses primeurs préférés j’en ai pour quelques temps encore. Alors je range mon téléphone et profite des tout premiers rayons de soleil de la matinée. Même s’il fait un peu frais, les rayons du soleil réchauffent ma peau et je dois bien avouer : ça fait un bien fou. Et puis, j’aime les petites choses de la vie. Malgré mon tempérament de feu. Alors mon sourire s’étire quand Easton dit être d’accord avec moi. Parfois, la plage de Madagascar me manque. J’aimerais y retourner mais bien souvent, j’ai soit mes parents, soit l’un de mes frères qui me rappelle que je n’ai pas les ronds pour l’instant. Merci, les gars ! Marchant, perdue dans mes pensées, la réponse du brun à mes côtés me fais sourire un peu plus. Je tourne légèrement la tête vers lui et arque un sourcil, amusé, en répondant alors : Doublement intéressant, dans ce cas. Un gloussement s’échappe de ma bouche pendant que je porte mon gobelet de café à mes lèvres. J’ai toujours vécut à Oceanside. Le camping à la sortie de la ville appartient à mes parents, en réalité. Mais ces dernières années, j’ai pas mal voyagé. Mon rictus ne quittant pas mes lèvres, je finis par me mettre devant Easton, marchant en arrière afin de pouvoir le regarder. A toi, Easton. Raconte-moi ton histoire. J’adore connaître les histoires des gens que je rencontre. Un coup d’œil en arrière pour m’assurer de rester sur la plage et ne pas dévier vers l’eau (ça serait bien mon genre) puis je repose mes pupilles sur l’homme qui me fait face.

tw: aucun.

Attentive, j’écoute ce qu’Easton me raconte tout en savourant à la fois mon café et le sable sur mes pieds. Souriante, j’acquiesce, puis tourne sur-même pour me remettre dans le bon sens de la marche avant de tomber dans le sable ou pire : dans l’eau. Du coin de l’œil, je le regarde, le détaille une nouvelle fois alors qu’un énième sourire étire mes lèvres. Sans vouloir me vanter, notre camping est vraiment top. Et puis, je crois que je gère pas mal en termes d’animations. Bon, pour toi ça serait peut-être ringard vu que la plupart ont une dizaine d’années, mais je gère. Et je préfère passer sous silence le fait que j’ai toujours l’un de mes frères ou l’un de mes parents qui me tombent dessus pour me dire de faire attention à ceci ou cela. Quand ce n’est pas pour critiquer mon travail. J’arque un sourcil en apprenant qu’il est mécanicien. Parfait, je saurais qui chercher en ville quand ma caisse sera capricieuse alors. En imaginant que ça ne te dérange pas ? Le temps de gratouiller la tête du chien, un sourire fugace sur le visage, je m’arrête, mains sur les hanches (on dirait que j’aime bien cette position). T’es en train de me dire que t’as jamais voyagé plus loin que Détroit ? Il va falloir changer ça. Les voyages c’est sur parfait. Les découvertes, apprendre la culture des autres pays. La langue aussi ! Je ris en me remémorant combien je suis nulle en langue. J’ai tout essayé, mais rien à faire, en dehors de quelques mots ci et là dans les langues des pays que j'ai déjà visité, je suis une vraie quiche. Rien à faire, j’enregistre pas. Mais j’essaie au moins.