Telling secrets under starlight (ft Kalen)

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Quatre mois que Wesley est arrivée ici à Oceanside, qu’il tente de se lancer dans cette nouvelle vie qu’il a choisie de s’offrir et à vrai dire, il ne sait toujours pas par où commencer. Débarquer de cette manière du jour au lendemain, alors qu’il n’a aucun contact, du moins c’est ce qu’il pensait, n’est pas une mince affaire. Alors oui il a fait la connaissance de plusieurs de ses collègues et doit avouer que dans le lot il a la chance d’être tombé sur certaines personnes plutôt agréables. Son coéquipier, Nash essaye bien lui faire visiter un peu la ville mais, d’après ce qu’il a compris, il vient de se lancer dans une nouvelle relation et de ce fait, passe la plupart de son temps libre avec sa petite amie, ce que Wesley comprend très bien ! Il l’invite bien parfois à sortir avec eux mais, il n’est pas prêt pour ça Wes. Tenir la chandelle alors qu’il vient de tourner la page sur son mariage, non, il tente de s’épargner ça encore un peu. Il a aussi Keeley, de qui il s’est rapproché par le biais du sport, notamment en vue de la fameuse course d’obstacle qui s’avère être une véritable compétition entre district. Wesley à accepté de participer quand on le lui a proposé, non seulement dans l’idée, de peut être rencontrer et voir un peu de monde, mais aussi simplement parce qu’il trouve l’idée sympa et que ça lui donne déjà un petit peu d’importance quant au fait qu’il en fait partie de cette équipe.

Sans surprise, les quelques connaissances qu’il s’est faites sont donc directement reliées à son travail hormis Gloria, cette chauffeuse de taxi avec qui, sans s’en rendre vraiment compte tout de suite, il s’est retrouvé à déballer sa vie et à écouter l’histoire de la sienne. Et bien sûr, il y a Elea. Cette femme qui a sut éveiller à nouveau son palpitant il y a de ça des années et sur qui il est retombé il y a des semaines ici, dans sa ville natale. Ironie du sort, pas vraiment en ce qui concerne sa venue ici. Il repense à elle, à son fils aux cheveux encore plus blonds que les siens, lorsqu’il manque de se faire renverser par un motard alors qu’il s’avance dans la rue pour aller boire tranquillement un verre et se commander quelque chose à manger. Pris de court, il se recule et s’accroche à la bandoulière de la sacoche de son ordinateur alors que le dit motard frôle dangereusement le trottoir et que lui, songeur, est bien vite extirpé de ses pensées. Il se retourne et lève le bras pour lui faire signe, retenant une insulte qui serait sans doute mal venue. Il aperçoit le motard se garer à peine plus loin. Il s’avance vers lui, même s’il ne sait pas vraiment ce qu’il va lui sortir. C’est en avançant, sans quitter l’homme du regard qu’il le voit retirer son casque et le reconnaît aussitôt lorsqu’il relève la tête vers lui. « Capitaine. » Il souffle et passe une main dans ses cheveux.
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Ce n’est pas une bonne idée de prendre la route quand l’esprit est perturbé. Cela vaut aussi bien pour la conduite d’une moto, que celle d’une voiture. Il vaut mieux être piéton. Pourtant, l’appel de la route est plus fort que le reste. Normalement, dès les premiers mètres au guidon de sa suzuki, le calme s’installe. Une quiétude l’envahit, et toutes les mauvaises pensées s’envolent. Il se détend. Ce n’est hélas pas le cas cette fois. L’information qui perturbe son cerveau est comme une bombe. Il ne sait pas encore comment la gérer, et encore moins la traiter. Car c’est une nouvelle à laquelle il n’a jamais songé et qui lui tombe dessus. Qui plus est, à la vue du résultat, il lui est impossible de songer même à revenir en arrière. Il est bien trop tard. Il ne sait même pas comment il aurait réagi en l’apprenant dans les temps. Rues de la ville qui défilent. Il est désireux de sortir d’ici, de s’éloigner un peu. Longer la côte pour quelques heures et revenir quand il fera nuit et que le calme de la nuit aura pris place. Le sera-t-il seulement ? Ce n’est pas certain. Il est perturbé dans sa conduite. Lui, toujours attentif, il manque embarquer ce piéton qui traverse en dehors d’un passage. Lui est ailleurs, mais il y en a un autre qui est irresponsable. Heureusement qu’il respecte la limitation en ville. Heureusement pour l’autre, et pour lui. Il s’arrête sur le bord de la route, contre le trottoir. Se remettant de ce qui a failli se passer. Fustigeant intérieurement l’autre inconscient. Il songe à lui toucher deux mots, sur le fait d’être plus prudent même s’il a sa part de responsabilités. Alors, le moteur s’arrête, la clé est sortie alors qu’il descend de la moto et retire son casque. Air sombre, car il n’est pas d’humeur. Pas du tout même. Toujours cette fichue information qui le parasite et qu’il ne peut oublier. Alors quand il se tourne vers l’autre, il est prêt à lui faire une sacrée morale. Cette dernière ne vient pas. A l’entente du mot capitaine, il reconnaît la silhouette qui le rejoint. - Brennan souffle-t-il contrarié. Policier qui a rejoint le district peu de temps après qu’il en prenne la tête. Provenant d’une autre ville. Et avec qui il se montre parfois un peu dur, sans raison particulière. Peut-être qu’il faut davantage de temps. Peut-être qu’ils ne sont juste pas sur la même longueur d’ondes niveau travail. Peut-être que leurs légers accrochages ne sont en fait que des chamailleries car dans le fond, chacun apprécie le caractère de l’autre. Il n’a pas cherché à aller plus loin depuis l’arrivée de l’autre. Le destin semble décider de s’en mêler pour que chacun fasse un effort dans le bon sens, ou bien s’en aille de l’autre côté. - Est-ce que je dois te mettre deux jours à la circulation pour que tu te rappelles qu’il existe des passages ? demande-t-il finalement, davantage lassé qu’agacé.

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