Austin x Danny

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" Je sais. Dis-toi au moins que maintenant, il est de retour. Il va lui falloir du temps, mais au moins maintenant on sait où il se trouve. Il est en sécurité et très bien entouré. Le fait qu’il t’a toi et ta mère à ses côtés aide déjà beaucoup "

Le fait qu’il était en sécurité et bien entouré, allait beaucoup aider. Il fallait quand même voir malgré tout le positif. Il était désormais à la maison. Il n’y avait plus d’inquiétude à avoir à l’idée qu’il ne rentre jamais, ou voir, imaginer le pire des scénarios. Austin aurait peut-être dû préparer un peu plus Danny à l’idée que son père ne revienne pas comme il était avant. Puisque oui, admettons-le, mentalement, il ne serait peut-être plus jamais la même personne, mais au moins, il était désormais de retour et surtout, vivant.

" Et bien déjà, tu m’as au téléphone et bien que tout le monde dort par ici, je n’ai pas sommeil, donc tu peux discuter avec moi, tout aussi longtemps que tu le désires, ou jusqu’à ce que tu trouves le sommeil. "

Après tout, il sortait du boulot. Il était encore sur l’adrénaline du travail et par chance, demain il était en congé. Donc mise à part une petite fille (de bientôt 2 ans) qui allait forcément le réveiller tôt demain matin, il avait tout son temps.

Austin put s’empêcher de rire à son affirmation.

" Je peux te confirmer que dans des situations comme celle-ci, les minutes deviennent interminable, c’est comme quand on attend après le micro-onde ou le grille-pain."

Son analyse était absurde, mais il voulait quand même lui changer les idées et il avait tout de même raison. Une minute était vite passé sauf, lorsqu’on attendait pour réchauffer son repas, ou son pain à griller.

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" J’en ai la certitude. Tôt ou tard il va apprécier le retour à la normalité. Et mon meilleur conseil est ne t’empêche surtout pas de lui parler par peur d’être maladroite. Évite peut-être seulement de poser des questions sur ce qu’il a vécu. "

Il pouvait comprendre ce que la jeune fille voulait dire, mais Elias allait devoir affronter le retour à la vie normal. Elle avait aussi raison, mieux valait éviter le sujet de ce qu’il avait vécu là-bas, le moment venu, s’il s’en sentait prêt, il en parlerait. Ça viendrait de lui. De personne d’autre. Austin le premier, ne parlait jamais ou très peu de ses années en Irak et en Afghanistan.

" Tu ne m’embête pas. Tout le monde dort je viens de rentrer du boulot et je n’ai pas sommeil alors, tu tombes plutôt bien. "

Il arriva à faire rire la jeune fille au bout du fil, c’était plutôt bon signe.

" Je crois que mes deux ados te donneraient raison avec cette affirmation. On peut donc l’ajouter à la liste. "

Par chance, il avait de la chance d’avoir des ados pas trop difficiles à gérer, malgré l’adolescence.

" Sinon dis-moi est-ce que tu as cours demain? Comment va l’école? "

Faire un peu la discussion et changer de sujet ferait surement beaucoup de bien à la petite Danny.

" Je te comprend parfaitement. "

Et au fond. C'était mieux ainsi. Danny n'avait pas besoin de savoir. Mieux valait qu'elle se concentré sur le fait que son père était de retour et qu'elle y aille, une petite heure à la fois. Certaines seraient forcément plus simple que d'autres.

" Je sors tout juste de la caserne. Il y a eu un appel d'urgence à la fin de mon quart qui m'a fait rester un peu plus longtemps que prévu, mais dans l'ensemble ça été. "

Parler du quotidien n'était pas du tout idiot. C'était un peu là ou Austin désirait aller avec la conversation, pour un peu changer les idées de Danny le temps de quelques instants. Comme ça elle pourrait peut-être dormir un peu mieux par la suite.

" Tant mieux! La journée ne sera pas trop pénible à ce que je vois. Tu tenteras de profiter un peu plus des vagues pour moi si le temps le permet. "

Il prit un petit pause avant d'enchainer.

" Je suis aussi heureux de voir que ça semble bien aller entre toi et Gabriel. "

Il sourit à travers le combiné.

" Ne t'en fais pas tout le monde s'en est sorti en un seul morceau. "

Il faut dire qu'Austin était lieutenant et pompier secouriste. Lorsqu'il était appelé dans une urgence, c'était bien souvent les appels les plus difficile à gérer, aussi ceux qui demandaient parfois un peu plus de risque, voir même pour sa propre personne. Danny faisait aussi des études pour un métier qui ne serait pas facile à tous les jours.

" Très bonne idée, puisque je ne crois pas que dans mon cas, je pourrai aller profiter des vagues. "

Entre une petite fille qui allait avoir prochainement deux ans, un futur bébé qui allait très bientôt arriver et deux adolescents, il remettait parfois ses propres activités, pour plutôt passer du temps avec sa famille.

" Non, elle ne m'en a pas parlé, mais je suis très heureux pour vous. Tant qu'il te traite bien et que vous êtes heureux tous les deux c'est le plus important. "

Il se devait d’être un peu protecteur envers Danny, tout comme il l’était pour tous ceux qu’il appréciait. Austin n'avait pas hâte que ses enfants passent à l'étape de s'intéresser à quelqu'un. Et si ça se trouve, c'était déjà le cas.

Malheureusement dans son métier, pas tous les appels se terminaient bien, mais par chance c'était le cas ce soir. Ça l'avait fait en sorte qu'il avait terminé sa soirée un peu plus tard que prévu, mais ça, aussi ça faisait partie de son métier. Il savait quand son quart débutait, mais il savait très rarement quand il se terminait.

" Oui, ça sera un rendez-vous. "

Un peu comme Danny, Austin ne disait jamais non à une sortie de surf, encore plus en bonne compagnie. Bien qu'ils n'avaient pas le même sang, depuis les années, Danny était tout comme une nièce. Il la considérait comme étant sa propre famille et elle le savait, la porte de sa maison lui était toujours ouverte peu importe le moment.

" Tant mieux, puisque dans le cas contraire, il risque de le regretter. "

Il put s'empêcher de rigoler à sa propre remarque. Il disait ça pour rire (ne vous en faites pas, bien qu'il était protecteur envers ceux qu'il appréciait). Il en rajouta même un peu.

" Et c'est peut-être l'une des raisons pour laquelle mes enfants ne me parle jamais d'histoire de coeur. "

Ça et aussi le fait qu'il n'était pas prêt à l'idée de voir ses enfants grandir aussi vite. Ses ados avaient certes 14 et 15 ans, mais à ses yeux, ils étaient encore tout jeune.

" Le mois prochain sera! "

Voici comment c'était la vie d'adulte, il fallait de l'organisation. Encore plus avec une femme, deux adolescents, une petite fille de 2 ans et un futur bébé qui arriverait beaucoup trop vite d'ici l'été. Entre tout ceci s'ajoutait le travail et les trucs un peu moins le fun d'adulte. Parfois le papa, rappelait à ses enfants qu'il fallait profiter de l'adolescence, car les responsabilités d'adultes arriveraient bien vite.  

" Et c'est peut-être mieux ainsi, parce que je ne suis pas encore prêt. "

Dans sa tête, il préférait toujours imaginer sa fille de 14 ans et son fils de 15 ans, comme étant des enfants beaucoup trop occupés pour penser à ça, bien que c'était à cet âge qu'il avait rencontré la mère de ses deux ados.

" Oui tout le monde va bien et le temps va beaucoup trop vite. Aria vient tout juste d'avoir deux ans et Amelia est déjà rendu au dernier trimestre de grossesse. "

Et avouons-le, il n'était pas prêt de vivre les nuits blanches de nouveaux et les cacas explosifs.

Espérons-le.

Avec deux ados. Une fille de deux ans et une autre petite fille qui arriverait d’ici peu, il fallait se l’avouer, il avait encore bien des années devant lui avant de se retrouver seul à la maison avec Amelia. Et ce, même si malheureusement, la vie allait bien vite. Un peu trop à son goût, même parfois.

Juillet. D’ici là je tente de profiter des nuits sans pleurs et biberons.

Bien qu’encore une fois, il fallait s’avouer que peu importe l’âge, il y avait des tracas. Durant la petite enfance, c’était les nuits selon l’horaire de bébé et lorsqu’ils étaient adolescents, c’était parfois des nuits écourtées parce que les enfants allaient à des fêtes, ou ne rentraient pas à l’heure prévu, bien qu’à ce niveau, il avait la chance d’avoir des ados plutôt responsables.

Un jour ou l’autre, tu découvriras forcément toi aussi, les joies des nuits selon l’horaire de bébé.

Il sourit vite fait.

Et ce, même si je souhaite que tu débutes d’abord par profiter de ta vie de jeunesse. Tu as encore bien des années devant toi pour penser à des enfants.

" Oui! Un peu trop même! "

Le temps était étrange. Parfois une journée pouvait sembler une éternité et la première chose qu'on réalisait, c'était que les années passaient à une vitesse folle. Et lorsqu'on rajoutait le travail, la vie de famille et les enfants entre tout ça, ça passait encore plus vite. Il rêvait du jour ou tout ralentirait, mais j'ai bien peur que ça n'arrive jamais.

" Tu fais très bien de ne pas te poser la question, non pas que c'est mal d'avoir des enfants à un jeune âge. Après tout, j'ai eu Jay a 24 ans, mais tu devrais surtout profiter de ta vie de jeunesse. "

Il sourit vite fait à travers le combiner.

" C'est le meilleur conseil de vieux que je peux te donner. "

Non pas qu'il était si vieux, mais quand même. Il avait quelques années de plus à son compteur. 18 ans pour être plus précise. Danny pourrait forcément être sa fille.