do you ever wonder (w. ozan).
Téléphone collé à l’oreille, quelque part en arrière-plan, l’eau bouille dans un chaudron sur le poêle. Quelque part, dans le salon pour être exact, Esila dort paisiblement dans sa bassinette et Asena en a profité pour commencer le repas. Rien de grandiose, elle n’a pas la motivation ni l’envie de faire un repas géant pour elle et Ozan. Couper quelques légumes, déposer sur un plateau avec deux choix de trempettes, elle se dit qu’ils pourront manger à l’extérieur cet après-midi, maintenant que le temps chaud est de retour et ça ne lui ferait pas de tort à Asena de profiter des derniers instants du soleil. Elle qui a l’impression d’être dans la maison H24 depuis la naissance de Esila alors qu’elle a pris l’habitude de prendre une marche avec la petite pour se vider la tête, les grandes sorties se font de plus en plus rares. Asena pense encore à cela lorsque la voix de son mari la ramène sur Terre, attrapant, au passage, le prénom de leur fille. Depuis qu’il est retourné au travail, Lewis a pris l’habitude de téléphoner de plus en plus afin de prendre des nouvelles de la petite et quelque part, Asena a pris goût à lui expliquer les avancements qu’elles ont faits toutes les deux. De la routine qu’elles possèdent maintenant que les premiers mois difficiles sont passés. Elle ne lui dit toujours pas que, parfois, certaines nuits, elle s’endort après avoir pleuré toutes les larmes de son cœur, elle ne lui dit pas que cela lui rappelle toutes les nuits où elle a pleuré avant de s’endormir également de ce temps où c’était le trauma qui l’empêchait de dormir paisiblement. Maintenant, ce sont les besoins de Esila qui sont responsable de son manque de sommeil, mais Asena n’échangerait cela pour rien au monde.
Esila dort.
Asena souhaite une belle journée à Lewis en lui promettant de lui envoyer une photo de Esila plus tard, continue de patienter que son frère jumeau arrive et tourne les pâtes dans l’eau bouillante et continue de préparer à l’extérieur.
Tout doit être parfait. La table, la cuisson, l’ambiance parce que cela fait un bon moment que Asena n’a pas reçu quelqu’un à la maison, elle qui a longtemps préféré rester toute seule, à vivre dans son trauma. Peut-être même que la dernière fois qu’une personne est venue manger ici est Kemal pour son anniversaire, Asena ne se rappelle plus très bien. Tout ce qu’elle sait est qu’elle est anxieuse à l’idée de recevoir son frère et ce, en sachant que cela est ridicule. Tout simplement ridicule ; pourquoi est-elle anxieuse à l’idée de se retrouver seule avec son frère jumeau? Peut-être parce que leur relation a connu des hauts et des bas. Asena ne sait pas et elle préfère ne pas y penser pour le moment, préférant s’occuper l’esprit avec le repas puis elle entend Esila se réveiller et ses pas se dirigent jusqu’à son enfant en même temps que la sonnette retentit dans la maison. Prenant Esila dans son bras, elle l’installe confortablement dans le creux de son bras droit et se dirige jusqu’à la porte, qu’elle ouvre, tombant sur son frère jumeau, comme elle s’y en attendait. « Oh hey! » Qu’elle lâche en ouvrant la porte avec sa main libre, tout en continuant de bercer sa fille dans ses bras. « Tu arrives justement au bon moment, Esila adore se faire rencontrer au milieu d’une crise. » Elle rigole, Asena, elle n’est pas sérieuse et si Ozan est réellement son jumeau, ce sera facile pour lui de voir que sa sœur n’est pas sérieuse. « Entre, fais comme chez toi, je reviens dans deux petites minutes. » Et elle se pousse du chemin, laissant Ozan entrer chez elle tandis qu’elle se dirige jusqu’à la chambre de Esila où elle s’occupe de changer la petite. Deux petites minutes plus tard et elle est de retour. « Comment tu vas? J’espère que tu aimes les pâtes parce que c’est ce que je prépare. » Asena offre un sourire à Ozan, heureuse de le voir. Heureuse de pouvoir manger avec lui.
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pseudo : sweet poison (anaïs, elle).
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triggers : cruauté animale, inceste, viol + pas de rp sexe.
warnings : violence familiale ; suicide ; guerre ; blessures ; homophobie.
âge : trente-et-un ans, nouvelle dizaine tout juste entamée.
occupation : soldat, marine corps, actuellement démobilisé, pas certain de pouvoir un jour retrouver son poste.
statut civil : célibataire, il n'a jamais été très doué pour s'engager dans des histoires d'amour.
orientation : pansexuel, pas toujours assumé, armée américaine oblige ; préfère de toute façon garder privé ce qu'il se passe dans son lit.
habitation : appartement à peacock, en collocation avec yeliz.
pronom ig : il
Il était tonton. Une nouvelle qui le remplissait de joie. Ozan et Asena, ils étaient venus au monde dans une famille problématique. Leur père était une pourriture qui, clairement, n’aurait jamais dû être père, vu la façon dont il avait traité ses enfants et son épouse. La vision qu’il avait de la famille, Ozan était assez négative. Parce qu’il pensait beaucoup trop à celle dans laquelle il était né. Mais au milieu de tout ça, il y avait Asena. Ils avaient longtemps été proches tous les deux et même s’ils avaient fini par se perdre l’un et l’autre, parce que leur envie de fuir avait pris le pas sur le reste, elle était ce bout de sa famille, encore si précieux à ses yeux. Il avait eu du mal à lui demander de l’aide quand il en avait eu besoin, parce qu’il avait toujours du mal à demander de l’aide. Sans doute que son comportement aurait facilement pu les séparer davantage, mais finalement, ils avaient réussi à se parler un peu. Et maintenant, Asena avait un bébé. Le genre de truc qui lui donnait une nouvelle vision de la famille. Un portrait un peu plus beau. Sa fille, c’était au moins une Eker qui aurait une jolie famille.
Il devait la voir aujourd’hui et rien que pour ça, il sentait que ça allait être une belle journée. Il avait mal à la jambe, comme d’habitude, mais il était assez motivé pour ignorer la douleur. Il avait pris le temps de faire les boutiques, quelques jours plus tôt. Comme il ne savait pas vraiment ce dont elle avait besoin, il avait pris une peluche et quelques jouets pour la petite, mais aussi une boîte de chocolats pour la maman. Il avait soigneusement emballé tout ça, puis les avait rangés dans un sac. Il avait eu de la chance, ni les chats, ni la chienne n’avaient décidé de venir fouiller dans ses affaires. Si bien que tout était intact quand il avait récupéré son sac avant de quitter l’appartement. Il avait encore du mal à conduire, alors il avait pris les transports en commun. Quelques minutes plus tard, il était arrivé à bon port, frappant à la porte de sa frangine. « Hey. » Il lâcha, sourire aux lèvres, quand il aperçut sa sœur sur le seuil de la porte. « Oh salut toi. » Il ajouta, tout enjoué, à l’adresse de la petite qu’elle tenait dans ses bras. Elle était magnifique cette petite. « Je vais pouvoir la distraire. » Il répondit, suite à la remarque de sa sœur. « Okay. » Il entra, laissant sa sœur faire ce qu’elle avait à faire. Il déposa son sac sur la table du salon et s’installa sur le canapé, histoire de reposer un peu sa jambe, sa béquille à côté de lui. Même s’il n’avait pas marché jusqu’ici, il fallait qu’elle se repose un peu, sa jambe. Même si ça allait mieux depuis quelques temps, il savait que ce n’était pas demain la veille qu’il irait courir un marathon. « Ça va. » Il répondit à la question d’Asena en haussant les épaules. Ouais, ça allait, il pouvait se déplacer sans fauteuil depuis quelques mois maintenant, alors ça allait. « Est-ce qu’il y a vraiment des gens qui n’aiment pas les pâtes ? » Il questionna, dans un léger ricanement, ça lui semblait improbable. « Et toi comment ça va ? » C’était elle qui venait d’avoir un bébé, alors est-ce qu’elle, elle tenait le coup ? Ça devait être particulièrement épuisant. « Je vous ai ramené quelques petits trucs. » Il répliqua, tout en désignant le sac sur la table juste à côté. Il se lèverait bien pour tout lui donner en mains propres, mais mieux valait éviter pour le moment, histoire de ne pas trop forcer sur sa jambe.
- Spoiler:
- désolée pour l'attente
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things get heated
some nights, we're closer than ever. sometimes, we're running out of space when we're high, it can't get any better until we come down again.Asena était impatiente de voir son frère jumeau. De voir de ses propres yeux comment il allait depuis leur dernière rencontre. Elle avait aussi hâte d’avoir une conversation avec un adulte, de retrouver un semblant de vie sociable parce que ces derniers temps, Asena semblait avoir des conversations avec elle-même ou Esila et dans les deux cas, personne ne lui offrait une réponse quelconque. À l’exception de ces quelques fois où elle a entendu sa propre voix lui offrir une réponse. Un semblant de vie sociale, c’est ce dont elle est à la recherche depuis la naissance de Esila. Certes, les conversations avec son mari existent, mais elles se font de plus en plus rares et de moins en moins passionnantes aux yeux de la nouvelle mère. Comme si tous les deux n’avaient plus rien à se dire hormis discuter de leur enfant. Cette petite créature les attachant éternellement l’un à l’autre maintenant, comme leurs vœux de mariage, au tout début et parfois, Asena se surprend se demander s’ils sont toujours heureux ensemble, s’il existe encore une chance pour ce mariage qui accumule les années et les incertitudes, comme la poussière dans un coin de la maison, depuis de nombreux temps.
A-t-elle envie de réfléchir à tout cela? Non. Du moins, pas pour le moment car elle a le temps de le faire lorsque le soleil se couche et qu’elle se retrouve seule, à tourner dans tous les sens, dans leur lit. C’est lorsque l’obscurité est présente que ses pensées se dirigent vers tout cela, avec quelques pauses lorsque les pleurs de Esila se présentent et réveille Asena. Mais surtout, Asena ne veut pas penser à cela tandis que son frère jumeau est présent, devant elle.
Sa première impression est de se dire, mentalement, qu’il semble aller mieux que la dernière fois qu’ils se sont vus. Elle remarque la béquille à son bras tandis qu’il salue sa nièce, heureuse de le voir enjoué de la rencontrer parce que tous les deux savent ce que c’est de naître dans une famille où les apparences sont trompeuses et où l’amour semble régner en deuxième place. Asena ne veut pas que cela se reproduise avec Esila. Esila est aimée, un peu plus tous les jours, c’est à Esila qu’elle offre tout l’amour qui déborde. « Je t’en supplie, elle semble connaître toutes mes tactiques maintenant pour l’empêcher de faire une crise, je dois en inventer une tous les trois jours pratiquement. » Répond Asena en rigolant doucement. Elle imagine que cela doit arriver avec tout le temps qu’elles passent toutes les deux car il faut bien se l’avouer, elles passent beaucoup de temps ensemble. Tout le temps du monde. Toutes les heures de la journée même. Asena voit le temps passer, certaines fois avec sa fille dans les bras, d’autres fois avec Esila, profondément endormie dans sa bassinette. Mais elles ne sont jamais bien loin l’une de l’autre. Un sourire en coin vient s’installer à ses lèvres lorsque Ozan lui demande s’il existe des gens qui n’aiment pas les pâtes et Asena se fait rapidement la réflexion. « J’imagine que oui. Alors que c’est le repas le plus simple qui existe sur la Terre et l’un des meilleurs. » Pas qu’elle mangerait des pâtes tous les jours de sa vie, Asena, mais si cela est le dernier repas existant sur Terre, elle ne se plaindrait pas. « Fatiguée un peu, mais sinon ça va. Je tiens le navire pour Esila, j’ai quelques moments de répits lorsque Lewis est à la maison, ça ne dure pas longtemps, mais c’est mieux que rien. » Dit-elle en haussant doucement des épaules. Malgré la fatigue qui s’accumule, malgré la solitude qui se pointe le bout du nez quelques fois, elle tient le navire, Asena. Elle n’abandonne pas. Ne pense même pas à le faire, même lorsque cela devient difficile. « Oooh vraiment? Qu’est-ce que c’est? » Son regard suit le mouvement de Ozan et regarde le sac qu’elle ramène vers elle afin d’en découvrir le contenu. « C’est beaucoup trop mignon, j’adore cette peluche... Et le chocolat, merci Ozan. » S’exclame Asena, grand sourire aux lèvres. Dans d’autres circonstances, elle le remercierait avec un câlin rapide. « Tu veux la prendre? Installé comme tu es, c’est la position parfaite. » Quelques secondes, ça ne dérange pas Asena et même s’il ne veut pas, elle comprendra aussi.
- Spoiler:
- no worries.
je suis aussi désolée pour l’attente.