keeley + Song To The Siren

Encore une longue journée devant toi, une énième garde de nuit et une dernière intervention peu de temps avant la fin de ta fameuse garde. La sirène qui retentissait dans le bâtiment, tu te levais du lit, enfilant simplement tes chaussures, ta veste et te voilà dans le camion direction le lieu. Un énorme accident de voiture, beaucoup de blessés et une chaussée à sécuriser. Deux heures et quelques sur cette intervention, le sommeil qui commençait à prendre le dessus et heureusement, la mission s’acheva avec un bilan bien moins catastrophique que ce qui était annoncé. La route du retour était bien plus calme, l’ensemble de l’équipe commençait à sombrer sous les heures de travail et le peu de temps de repos que vous aviez eu entre chaque intervention. Le regard vide, le paysage de la ville qui défilait sous tes yeux, sans même avoir une seule pensée. Le camion rentrait dans la caserne et la fin de journée s’annonçait pour toi. Du moins, tu allais rentrer à la colocation, prendre une bonne douche et te plonger dans ton lit jusqu’à la fin de journée avant de revenir pour une nouvelle soirée. Tu finissais de remplir quelques dossiers et une fois cette tâche achevée, tu prenais tes affaires dans ton casier, saluant rapidement tes collègues et depuis le temps, tu les considérais comme ta deuxième famille. Montant dans ta voiture, direction ton appartement qui se trouvait seulement à quelques kilomètres de ton lieu de travail. Plutôt pratique, ça t’évitait de devoir te lever trop tôt pour éviter les bouchons ou autre. Sur le chemin, ton regard se posa sur ce petit café, tu t’arrêtais régulièrement à cet endroit pour t’acheter ton petit déjeuner. Ton ventre criait famine depuis plusieurs heures, tu n’avais pas eu le temps de manger quelque chose depuis ton repas de la veille, qui, il faut l’avouer, avait été très mince. Un bout de pain et un bout de jambon accompagné d’une brique de jus de pomme. Ni une, ni deux, tu te garais pour aller te commander absolument la même chose depuis des années. Encore habillé en tenue de pompier, ton regard se posa sur cette voiture de police. Certainement de retour après cet accident, tu avais vu au loin cette jeune femme, belle blonde en uniforme. Mais, sous le feu de l’action, tu n’avais pas eu le temps de mieux la voir. Mais cette fois-ci, tu tombais face à elle, dans la file d’attente également. Son visage, son regard, c’était bien cette femme avait qui tu parlais sur tinder non ? Un regard rapide sur cette application, en effet il s’agissait bien d’elle. « Salut Keeley. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, espérant ne pas te tromper et te taper l’affiche devant tout le monde.

Ce genre d’intervention n’était jamais les plus simples pour ton équipe, comme pour toi. Des mauvais souvenirs qui refaisaient surface, et ça même après tant d’années. Tu revois le lieu après l’accident, de tes yeux d’adolescent, venant de perdre ses deux parents. Les traces de freinage, l’huile de moteur et le liquide du radiateur des voitures sur le sol, des bouts de voiture un peu partout et du sang. Oui tout ça revenait régulièrement à ton esprit et encore plus quand tu te rendais sur ces interventions. Tu n’as jamais craqué, tu n’as jamais fait de crise d’angoisse, mais tu dois vivre avec ces souvenirs, même s’ils sont douloureux. Alors quand le camion arrive sur place et que ton regard se pose sur l’immensité des dégâts, un frisson traversa l’ensemble de ton corps, se nichant au creux de ta nuque. Un léger soupire s’échappait de ta bouche et tu partais faire ton travail. Tu étais régulièrement avec la scie pour découper les véhicules et permettre à tes collègues de s’occuper des blessés, une fois que tu finissais dé découper les véhicules, tu te chargeais des blessés les moins graves, les placer sur civière, la minerve et tout ce qui fallait pour le trajet jusqu’à l’hôpital. Une fois les blessés transportés, tu restais avec ton équipe pour faire débarrasser les véhicules et nettoyer la chaussée avant de reprendre la route vers la caserne. Tu aurais des nouvelles des blessés via ton autre équipe, c’était souvent le cas. Le chemin du retour était beaucoup plus calme, la fatigue commençait à se faire présente dans le corps de chaque personne. Il était temps pour eux de rentrer dormir et tu ne t’étais pas fait prier, tu avais juste remplir quelques papiers avant de prendre tes affaires pour rentrer.

Par chance, tu n’étais pas loin de chez toi, mais l’envie de grignoter quelque chose était bien plus forte que la fatigue. C’est comme ça que tu te retrouvais dans ce café dans le but de prendre un cookie et un magnifique donut ainsi qu’un long chocolat chaud. Quelque chose de réconfortant après une longue nuit comme celle-ci, tu en avais bien besoin. Alors que tu poussais la porte de cet endroit, ton regard se posa automatiquement sur cette jeune femme, que tu avais vaguement aperçu sur le lieu de l’accident. Il s’agissait également de la personne avec qui tu parlais depuis maintenant quelques jours et avec qui le feeling passait plutôt bien. Alors tu avais prononcé son prénom, espérant vraiment que tu ne faisais pas d’erreur. Finalement, celle-ci se retournait avec un léger sourire, quelques tâches de sang sur son uniforme. Tu avais l’habitude de ça, tu n’avais pas un uniforme taché en sortant de ce type d’intervention. Finalement la joie de la voir, s’estompa rapidement quand tu voyais qu’elle ne te reconnaissait pas. Pourtant, tes photos te représentaient plutôt bien et l’uniforme ne changeait pas grand chose à ton visage et ton style. Des tatouages dépassant de ton uniforme, les cheveux plaqués en arrière pour éviter que tu sois déranger pendant des interventions. « C’est Erwan » laissais-tu glisser entre tes lèvres. « On se parle depuis plusieurs jour sur tinder. » ton regard qui cherchait une quelconque réaction. Peut-être qu’il s’agissait d’un faux compte et que tu te faisais embobiner depuis le début ? Tu sortais ton téléphone rapidement pour arriver sur la page de ce fameux profil. Lui tendant pour vérifier qu’il s’agissait bien d’elle et que tu ne faisais pas fausse route depuis le début.

Une fois assis dans ta voiture, un léger soupire de soulagement s’échappait de ta bouche. Encore une journée de terminer pour toi, encore un sauvetage de plusieurs personnes. Tu préférais quand ça se passait ainsi, pas de décès à signaler, que des blessés. Un peu de légèreté avant de pouvoir te coucher, tu aurais bien besoin. Tu savais d’avance que tu t’endormirais avec de la musique dans les oreilles pour te détendre de cette nuit agitée. Il n’y avait personne pour t’accompagner durant cette journée et tu ne cherchais pas forcément de la compagnie. Tu appréciais d’être seul de temps en temps, même si parler avec une amie te ferait du bien. Mais tu vivais dans le sens contraire de tes proches, alors qu’eux dormaient paisiblement, tu travaillais et inversement. C’était un rythme qui te convenait, même si de temps en temps tu ne disais pas non pour passer sur des horaires de journée. Tu vivais pour ton travail et ça se voyait à des kilomètres, tu accumulais les heures supplémentaires, tu ne prenais pas l’ensemble de tes congés pour dépanner quand il manquait un peu de personnel. Comme tu l’avais toujours dit, il s’agissait d’une passion avant d’un travail. Mais parfois, tu aurais bien besoin de lever le pied et peut-être même de te faire suivre par une psychologue. Tu voyais souvent des choses atroces et à force de les garder pour toi, tu avais des difficultés pour dormir, pour trouver un équilibre. Alors tu passais ton temps à écouter de la musique, te faire tatouer, faire du sport ou comme ces derniers jours, échanger avec une jeune femme. Tu n’avais jamais vraiment cru à ces sites de rencontre, mais si tu pouvais faire des nouvelles connaissances et parler de tout et de rien, ça t’allait également. C’était un peu le cas avec elle, cette belle blonde, que tu avais face à toi et qui avait l’air plus étonné que tu connaisses son prénom qu’autre chose. « Enchanté aussi du coup. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Finalement, tu ne parlais pas à cette jeune femme, tu ne savais pas vraiment à qui et dans le fond, la déception prenait un peu le dessus.

Tu la laissais regarder le profil « Au moins une chose de positif, j’ai quand même réussi à te reconnaitre et à ne pas me tromper sur ton prénom. » tu la laissais regarder les conversations pendant que tu prenais donnais rapidement ta commande à la serveuse, laissant comme toujours un pourboire. Tu rigoles légèrement en écoutant ses paroles « Un ami qui se fait passer pour toi ? » c’était souvent le cas sur ce genre d’application où alors obligé d’y être car des amis avaient créé le profil et liker quelques personnes. « Allez, ça me va totalement. J’y gagne au change. » même si tu appréciais les échanges par téléphone, tu privilégiais toujours les rencontres physique, ce qui n’était pas toujours évident avec ton travail. Tu prenais ta commande une fois prête pour t’installer à la table où elle venait de s’installer, déposant quelques affaires sur la table comme ton bip, ton portable et tes clés. « Du coup, à cette rencontre improvisée. » tu portais à tes lèvres ton chocolat chaud, tu avais bien besoin de boire quelque chose, peu importe ce que c’était. « Tu étais sur l’accident tout à l’heure ? » même si tu avais plus ou moins la réponse, ça lancerait la discussion. Clairement, elle était aussi 'simple' que via les discussions que tu avais eu via ce site, très ressemblante aux photos, voir même bien plus charmante en réel.

Ton regard ne quittait pas la jeune femme que tu avais face à toi. C’était bien la première fois que tu pouvais être ‘autant’ attirée par quelqu’un. Peut-être que le fait qu’elle travaillait sur le terrain, t’intéressait plus qu’une femme totalement déconnectée de ta réalité. A vrai dire, tout ce que tu avais découvert depuis tes premiers échanges étaient plutôt intéressant et te correspondait plutôt bien. Finalement, peut-être que cette application aura réussi à te faire rencontre au moins une personne avec qui ça pourrait potentiellement matcher. Car si le courant passait seulement via des messages, à quoi ça servait réellement ? Ça pourrait t’occuper quand tu n’es pas en intervention, le temps d’attendre qu’un nouvel incident se déclenche. Qui l’aurait cru que tu allais rencontrer quelqu’un sur ton chemin du retour, juste avant de te plonger dans les bras de Morphée? Ça te permettrait peut-être de dormir plus facilement que ce que tu avais imaginé au vu de cet accident. Tu rigoles légèrement, voyant qu’elle ne prend pas mal ce que tu dis, après tout, tu avais cherché un moyen de détendre un peu l’atmosphère. A vrai dire, tu ne saurais comment tu aurais réagi à ce genre de situation, si tu avais été dans son cas. « Ça tombe bien, je ne connais aucune Cassie, je n’aurai donc pas pu faire cet impaire. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, avec un léger sourire sur celles-ci. « Si ce n’était pas négatif de leur part, je vais leur pardonner de s’être joué de moi. » un petit clin d’oeil venait appuyer tes paroles. Tu n’appréciais pas qu’on te prenne pour le dernier des imbéciles, mais si c’était des proches à elle, tu acceptais de passer outre tout ça. « J’espère pour toi que tu ne vas pas être interpellé à tout les coins de rue. » faisant allusion à sa dernière phrase. Mais d’un côté, ça ne pouvait qu’arriver au vu de la beauté de la jeune femme et en plus de ça, avec l’uniforme, ça ne devait pas aider, bien au contraire. Tu savais que ce genre d’uniforme comme le tient avait tendance à faire tourner la tête de certain et certaine personne.

Tu prenais donc place à cette table, un tout autre planning que celui que tu t’étais fait dans ta tête. Pour elle, tu pouvais bien remettre à plus tard ta nuit et ta douche. Heureusement, tu ne puais pas à des kilomètres, tu avais eu l’idée de remettre du déodorant et du parfum juste avant de partir de la caserne. Un reflex que tu as depuis des années et que tu avais gardé. Tu déposais tes affaires sur la table pour soulager tes poches, sortant de son emballage ton magnifique cookie que tu prenais à chaque fois. « En effet, j’ai un peu d’avance. Donc si tu as des questions, n’hésite pas, je répondrais avec grand plaisir. » un petit sourire éclairait ton visage parsemé par la fatigue. « Oui je crois que je t’ai vu au loin, c’est souvent quelque chose qui arrive avec les enfants. En tout cas, ça fait du bien de savoir qu’il n’y ait pas eu de décès durant cet accident. » un véritable soulagement, de base tu faisais ce métier pour sauver des vies et non pas en perdre, mais parfois, il fallait faire avec et avouer l’échec. Il n’était jamais possible de pouvoir sauver tout le monde, même avec la meilleure des volontés. Tu buvais quelques gorgées de ton chocolat « Je dirais peut-être six mois, mais finalement avec mon travail, je n’ai jamais vraiment trouvé le temps de rencontrer les personnes. Et c’est toujours délicat de trouver la personne qui vient pour toi, et non pas pour l’uniforme. » tu rigolais un peu à ses paroles, mais c’était tellement réelle. « Pour tout te dire, j’y suis sans véritable attente, je me laisse un peu porter. Si quelque chose doit se faire pourquoi pas, mais disons que je ne m’obstine pas pour autant à trouver le grand amour sur ce site. » tu étais franc, tu ne tournais pas autour du pot. « Je ne peux pas retourner cette question, mais je suppose que si tes amis ou proches t’ont fait un compte, c’est parce que tu es célibataire et que tu recherches quelque chose ? » tu croquais soudainement dans ton cookie, la faim prenait tout de même le dessus.

Personne n’aurait imaginé que ta journée se passerait ainsi, à boire un café en compagnie d’une jeune femme avec qui tu pensais échanger depuis quelques jours. Tu ne connaissais pas ces personnes qui s’étaient fait passer pour elle, mais dans le fond, tu voulais les remercier. Tu imaginais cette femme comme elle était, malgré son uniforme et sa prestance, son sourire adoucissait son visage et ses traits. Comment allais-tu pouvoir expliquer cette situation à tes collègues, car bien évidemment dans la caserne, les potins allaient de bon train. Ils avaient tous su que tu étais sur tinder et ils se faisaient une joie de te charrier et de te taquiner. Mais en plus de ça, ils te demandaient un rapport détaillé sur les dates, sur les personnes avec qui tu échangeais. C’était comme ta deuxième famille, ils savaient pratiquement tout de ta vie et inversement. Tu passais la plupart de ton temps à la caserne en leur compagnie, alors forcément, ils te donnaient des conseils, ils critiquaient souvent tes choix comme le fait de ne jamais te poser avec une personne. Tu étais bien l’un des seuls à être resté aussi longtemps célibataire et pourtant, ce n’était pas forcément le manque de candidate, bien au contraire. Tu repoussais ces pensées pour te focaliser à ce moment présent, à cette jeune femme qui se trouvait face à toi. Tu rigolais légèrement à ces paroles « C’est la première fois que j’entendais ton prénom, il sort de l’ordinaire, j’aime bien. » finissais-tu par avouer si naturellement, ça se voyait que tu n’essayais pas de la draguer, tu disais simplement ce que tu pensais. « Ne soit pas trop sévère, c’était pour ton bien-être. » tu haussais doucement les épaules, prenant limite la défense de ces personnes sans même les connaitre. Tu souriais à ces paroles, imaginant plus ou moins la situation « Je ne suis pas certain que ton supérieur soit très content de voir un harem autour de toi. » tu savais très bien que ton capitaine le prendrait à la rigolade dans un premier temps, mais il te demanderait de gérer le problème rapidement. Au vu de ton métier et comme le sien, tu ne pouvais pas te permettre d’être dérangé durant tes inverserions. Tu hochais doucement la tête « Je vois, c’est impressionnant comme un simple accident peut faire des ravages. » tout allait beaucoup trop vite, la vie ne tenait qu’à un simple fil. « Oui c’est clairement ça, l’uniforme que ça soit féminin ou masculin, il parait que ça fait rêver. » tu rigoles un peu à ces paroles. C’est régulier que les strip-teser utilisaient ce type d’uniforme pour leur show. Tu rigolais à ses paroles, une chose était certaine, le feeling passait plutôt bien et elle arrivait à détendre l’atmosphère et faire de cet arrêt, un petit plaisir matinale. « Je ne suis pas certain d’être le prochain Bachelor, je vais laisser ça pour le prochain match que tu as certainement dû avoir ! » petit moqueur dans l’âme, bien évidement que tu n’allais pas la lâcher avec cette situation cocasse. « Qui sait, tu as peut-être trouvé l’homme de ta vie avec qui tu parlais, sans même le savoir ! » tu mangeais un bout de ton cookie. « Tu as terminé ton service où tu dois retourner au bureau ? » simple question par curiosité. Mais si elle était pressée par le temps, elle n’aurait jamais pris le temps de te parler et de te proposer de parler plus en détails autour de ce petit déjeuner.

Tu avais tendance à te mettre toujours dans la difficulté, sans même t’en rendre compte. C’était certainement dans ta nature de toujours choisir le chemin le plus compliqué, la personne la plus difficile à cerner et dans des situations toujours plus farfelues les unes que les autres. La preuve en imagine, tu te retrouvais face à une femme qui ne t’avait jamais vu, ni même parlé alors que toi, tu parlais à cette même personne sur une plate-forme de rencontre. Par chance, elle ne t’avait pas envoyé sur les roses et elle t’avait même proposé d’échanger quelques mots autour de ce déjeuner. Tu en avais de la chance puisque tu avais apprécié ces derniers échanges et tu serais légèrement ‘déçu’ si tout venait à s’arrêter du jour au lendemain. « Mais de rien, c’est la simple vérité. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, tu apercevais le léger rouge lui monter aux joues, mais tu faisais comme si de rien n’était pour ne pas augmenter cette sensation de mal-être, de gêne. Tu connaissais ça auprès de ta meilleure amie, ça lui arrivait souvent et tu avais appris à faire comme si tu le voyais pas, tu n'allais pas appuyer sur cette faiblesse. « Oh je vois, un sacré passé alors. » tu n’étais pas du genre à forcer la main, si un jour, elle souhaitait t’en parler, elle le ferait. Tu avais cette faculté à savoir rester à ta place quand il le fallait. « Donc c’est aussi par rapport à cette histoire, que tu as décidé de devenir policière ? » elle portait très bien l’uniforme et ça, elle avait du l’entendre déjà un nombre de fois incalculable. « Je n’ai pas envie de voir qu’il y a eut un meurtre dans le journal à cause d’une histoire de tinder ! » il y avait eu déjà assez de problème avec ce genre de site de rencontre, des gens un peu fou avec des idées peu correctes. Pourtant, ça ne t’avait pas arrêté pour y être, tu ne voulais pas non plus te faire à tout à cause de certaines erreurs de quelques personnes dans le monde. Tu hochais la tête doucement en l’écoutant parler. Tu la rejoignais totalement et la plupart des accidents se faisaient à cause d’un manque de concentration, même le temps de quelques secondes. Cela faisait déjà dix ans que tu faisais ce métier et tu le voyais de jour en jour, ça n’allait pas en s’arrangeant. L’esprit occupé par diverses raisons et occupations, en plus de la musique, du téléphone, rie n’aidait les personnes qui conduisaient. Tu le voyais bien, parfois avec la fatigue, tu avais tendance à penser à d’autre chose que ta route. « C’est vrai que ça ne va pas aider, les menottes et l’autorité, surtout venant d’une femme. » tu souriais simplement, il est vrai que certains hommes appréciaient avoir des femmes ‘plus dirigeantes’ et autoritaires. Ce n’était pas forcément ton cas, enfaite, tu étais le type de mec à ne pas te fier à tout ça. Si le feeling était présent, généralement ça se passait simplement, sans même réfléchir à quoi faire et quoi dire dans ce genre de situation. Tu relèves ton regard sur elle, pendant un instant. « Je coche plusieurs critères, lesquels du coup ? Tu piques ma curiosité ! » elle en avait pas assez dit, tu voulais en savoir plus. En même temps, quand tu entendais ce genre de chose, il était difficile pour toi de ne pas réagir. La curiosité piquée à vif, c’était bien ton plus gros défaut et pourtant, tu essayais de faire le nécéssaire pour travailler ce point. Tu rigoles à sa phrase, elle avait relevé ta connerie précédemment dite. « Il a bon goût s’il mange un cookie ! » bien évidement que tu aimais rire et ne pas être très sérieux dans ce genre de situation. « Bon courage pour ces derniers moments ! Je t’avoue que j’ai sacrément hâte de prendre une bonne douche chaude et de retrouver mon lit, tout frais ! » un petit sourire venait appuyer tes paroles. Il est vrai que les lits de la caserne n’étaient pas aussi confortable que le tien, en même temps, tu n’étais pas là-bas pour faire ta meilleure sieste. Tu te demandais bien ce qu’elle allait pouvoir faire avec ton portable, mais tu lui laissais, sans aucun problème. Tu n’avais rien à cacher dans ton téléphone, il était accessible par tout le monde et c’était peut-être bien un problème. Il faudrait que tu songes à mettre quelques codes pour éviter que tes collègues viennent fouiner dans tes messages. Une fois qu’elle te le redonnait, un grand sourire s’afficha sur tes lèvres « J’aime bien ce surnom ! En tout cas, je suis honoré de pouvoir avoir le véritable numéro de Keeley et pas une fausse copie d’elle. » soufflais-tu doucement, finissant ton cookie par la même occasion. Buvant quelques gorgées de sa boisson avant de reprendre « Du coup, on peut dire qu’on a eu un premier date, finalement ? » le regard plongé dans le sien. « Vu que tu me donnes ton numéro, je suppose que c’était concluant ? » tu savais bien évidement que ce moment allait se finir à un moment donné, elle devait terminer sa paperasse et toi rejoindre ton lit avant de t’endormir sur cette banquette.