gradually, it's coming into view (ft. kelia rojas)
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gradually, it's coming into view (ft. kelia rojas)

MOON up all night
Anwar Nasr
Anwar Nasr
messages : 122
pseudo : Tama (il)
id card : mena massoud, (av) frenchandfurious, (gifs) wickedwitches, pochunts
à contacter : anwar
triggers : rien, tant que c'est discuté en amont ♥
warnings : suicide d'un membre de la famille, dépression
présence : à peu près tous les jours de la semaine
gradually, it's coming into view (ft. kelia rojas) 43bce54d2742810f27eeaf76f8dd834c04f8c5b4
âge : né à Alexandrie, en Égypte, un 19 avril, la journée la plus chaude de l’année, le petit Anwar nait. Il n’en garde que très peu de souvenir de la ville mais ça ne l’empêche pas d’être fier d’être né là-bas. Du haut de ses 30 ans, la trentaine est enfin arrivée, elle l'effraie toujours autant, et l’état de sa vie n’a rien permettant de le rassurer.
occupation : journaliste dans l’âme, sans aucun doute. Faits divers, entrevues locales, Anwar veut et tente de capturer tout ce qui se passe à Oceanside. Toujours un calepin dans la poche arrière, un curieux dans l’âme, il n’y a rien qui le satisfasse plus que ce travail. Il n’empêche que la vie en Californie coûte cher, il enchaîne les petits boulots sur le côté depuis la vingtaine. Dans les dernières années, son deuxième gagne-pain est devenu les combats clandestins, un « hobby » auquel il a accroché après avoir commencé la boxe. Malheureusement, les vieilles habitudes ont la vie dure, et même maintenant que son travail pourrait lui permettre de vivre confortablement, il continue cette pratique illégale.
statut civil : célibataire, mais pas forcément fier. L’amour et les relations lui échappe, pas faute d’essayer, il enchaîne les coups d’un soir et n’arrive pas à rester avec la même plus d’une semaine. À la fois envie de se caser, à la fois incapable de s’attacher aux gens, l’entre deux commence à devenir insoutenable.
orientation : bisexuel, tout le monde le sait depuis longtemps. Avec un coming-out étonnamment aisé, Anwar assume qu’il est depuis longtemps, s’engageant dans des relations avec des hommes et des femmes.
habitation : appartement 92, south oceanside
pronom ig : il
disponibilités : (1/6 libres)

www ‧ Kelia
www ‧ Oliva
www ‧ Sage
www ‧ Marta
www‧ Haven

infos rp : — en général pas moins de 500 mots et pas plus de 2000 mots, dépend de mon partenaire et de l'inspiration!
— dialogues en anglais ou en français
— au moins une réponse par semaine
— couleur des dialogues #D37676

   
 
「 gradually, it's coming into view 」
∙ with @Kelia Rojas

tw: dépression

Anwar ne peut même pas se permettre de soupirer. Chaque journée est planifiée à la minute pour qu’il soit tout le temps en mouvement, et un soupir pourrait le faire arrêter assez longtemps pour ruiner toute sa journée. Le journaliste se lève et se dirige vers la salle de bain pour se préparer à sa journée, quelques secondes après le réveil. Évidemment, l’importance de son horaire minutieux est questionnable : un journaliste travaillant depuis chez lui, un samedi, on pourrait croire que rien ne le pousse à se dépêcher comme il le fait. Après tout, que cela change-t-il s’il arrive à la salle quelques minutes plus tard ? Le problème pour Anwar n’est pas la ponctualité – ça n’a jamais été la ponctualité, ceux qui l’ont côtoyé depuis longtemps le savent –, c’est que les temps de pause lui sont insupportables. C’est la raison pour laquelle, contrairement à beaucoup de gens en Californie, il ne passe pas de longues minutes sur son téléphone au réveil ou au coucher, il ne supporte pas la méditation ou les transports en communs. Tout ce qui implique qu’il ne soit pas actif représente quelque chose dont il doit rester le plus éloigné possible. Mais évidemment, si on lui demande, la raison est simplement qu’il aime rester organisé.

Anwar se dirige vers la porte et s’arrête alors qu’il pose la main sur la poignée, jetant un coup d’œil vers sa petite cuisine. Il avait promis à Menna de manger le matin avant de sortir, la dernière fois qu’ils s’étaient parlés. Il jette un coup d’œil à sa montre, puis à l’horloge de son appartement, comme si le temps allait magiquement changer d’un dispositif à l’autre. Pas le temps, on sort. Anwar vérifie que l’essentiel se trouve dans son sac de sport en se précipite en bas des escaliers pour prendre une bouffée d’air frais. Heureusement pour lui, la salle où il pratique la boxe se trouve à distance de marche, mais ça ne veut pas dire qu’il ne fait rien sur le chemin. Oh que non, immédiatement sorti de chez lui, les écouteurs d’Anwar commencent à faire défiler les nouvelles du jour, et le brun sort son fidèle calpin – le deuxième du mois – pour commencer à noter ses idées pour la prochaine semaine. Des entrevues qui lui tentent, une liste de choses à faire, des gens à contacter… Bien assez pour l’occuper jusqu’à son arrivée à la salle.

Anwar arrive dans la salle avec ses écouteurs toujours sur les oreilles, et sa concentration toujours rivée sur son calepin. Se dirigeant tout droit vers les vestiaires, il se contente de hocher la tête vers les quelques réguliers qu’il commence à connaître. Si Anwar continue à faire l’effort d’être souriant et sociable dans la vie de tous les jours, cet endroit est bien le seul où il n’essaye pas de se donner cet air. Il n’est pas là pour faire l’entrevue de qui que ce soit ici, même ceux qui le connaissent n’en ont pas grand-chose à faire de son attitude… Au grand bonheur d’Anwar. Ça ne le dérange pas d’être sympathique, charmeur, amical au quotidien, au contraire, mais ici ? En sachant ce dont quoi il essaye de se distraire ? Ce serait une plaie d’avoir à maintenir cette attitude. Le brun se change rapidement dans sa tenue habituelle – un débardeur et un short tous les deux gris, inspirés par Rocky – et ressort en à peine une minute, prêt à en découdre.

L’organisation de l’entraînement d’Anwar palie toujours par rapport à la manière dont il organise le reste de sa semaine. Son plan pour la journée n’est jamais décidé avant qu’il mette les pieds dans le gymnase, mais certaines tendances se font quand même voir. Il travaille de moins en moins son corps, étant arrivé à une corpulence confortable et prétend se concentrer sur la technique, mais la vérité est qu’il a simplement de frapper dans le sac rouge qui se trouve en face de lui. Pourtant, dieu sait que sa technique est loin d’être parfaite. Les combats clandestins n’ont pas les mêmes règles qu’un combat de la WBA, une maîtrise parfaite de tous les aspects du combat n’auraient que très peu d’impacts pour Anwar, et de toute façon, Anwar n’y va pas pour gagner. En vérité, ces combats sont autant pour permettre à Anwar de frapper que de se faire frapper, même si ça, il ne l’admettrait jamais. Les yeux suivent le sac des yeux et chaque coup de poing qu’il lance perd un peu de la maîtrise qu’on attendrait d’un boxeur, surtout d’un boxeur qui fait ça depuis cinq ans. Le dernier coup de poing envoie le sac plus loin qu’espéré, et Anwar l’arrête alors qu’il se balance vers lui, reprenant son souffle lentement.

« Quel boxeur je fais… » Il murmure à voix basse, à peine audible. Il secoue la tête, se remettant à l’entraînement avant d’avoir complètement repris son souffle. Chaque temps de pause est une vraie plaie.
SUN wildest dreams
Kelia Rojas
Kelia Rojas
messages : 93
pseudo : mary. (elle)
id card : Florence Pugh (+) @lionheart-ress
multicomptes :
Rama Ratanaporn (+) nanon karopat
Trinity Johnson (+) sara mills
Elias Wayfield (+) cillian murphy
Natanael Suarez (+) pablo alboran

à contacter : Kelia.
triggers : aucun tant qu'on en discute avant. Histoire que je sache à quoi m'attendre.
warnings : abandon (mère, père inconnu), problématique d'adolescence (grossesse non désirée), guerre (forces spéciales), décès (mort d'un proche), deuil, jeux d'argent (poker).
présence : autant que possible.
gradually, it's coming into view (ft. kelia rojas) 3cac460c8f71e20473f85b72acbb130abbb6073b
âge :
25 ans. La vingtaine bien entamée, une jeunesse qui s'effrite jour après jour alors qu'elle mort la vie à pleine dent pour ne pas en perdre une miette.

occupation :
Agent au sein de la division "intelligence team" du district 21. Elle l'a intégré, il y a bientôt un an lorsque son contrat avec l'armée a pris fin. Elle n'a pas quitté l'armée de gaieté de coeur. Elle a manqué de perdre la vie lors d'une mission. Cela lui a fait prendre conscience à elle et à sa coéquipière Jeanne de changer de voie. Elle n'est pas plus sûre, mais avec Jeanne derrière l'écran et le micro, elle se sent en meilleure sécurité.

statut civil :
Célibataire. Jugée déesse au cœur de glace. Elle semble peu disposée à laisser l'amour entrer dans sa vie. Relation amoureuse rendue difficile par l'existence de Ieon, son fils de huit ans, qu'elle a eu à l'âge de dix-sept ans. Un trésor issu d'une erreur de prise de pilule. Trésor qu'elle a décidé de garder, soutenue par ses parents adoptifs dans cette décision.

orientation :
Bisexuelle. Elle l'a su très jeune et ne l'a jamais caché. Si elle est dans les forces de l'ordre, c'est parce qu'elle apprécie la discipline, le fait d'être dans le contrôle, mais elle a un fort caractère, qui plait ou qu'on déteste. Pareil pour sa sexualité. Elle n'a jamais rougi à l'idée de dire à une femme ou un homme qu'elle.il lui plait. C'est naturel. Au pire, elle est éconduite ? Et alors ?

habitation : #1204, south oceanside (townhouse)
pronom ig : elle.
disponibilités : tant qu'on a un contexte de rp intéressant, tu peux compter sur moi.
en vrac :
ESTP
Positive. Audacieuse. Sympathique. Sociable. Franche. Désorganisée. Réfractaire à l'engagement. Impatiente. Porte des jugements hâtifs. Malicieuse. Active.

# ancienne athlète de kickboxing, a remporté des championnats d'état et a été dans le top 10 du pays. # a mis fin à sa carrière lors de l'annonce de sa grossesse non désirée. # est encore en bonne relation avec le père. # est rentrée dans l'armée à la fin du lycée. # a fait 7 ans à l'armée. # est mère de Ieon, son fils âgé de 8 ans. # est un pro du poker. talent découvert lors des pauses dans les camps militaires. elle a dépouillée de son argent ses supérieurs hiérarchiques. participe a des soirées poker tous les vendredis soirs. son petit plaisir de la semaine quand elle le peut.

   
 
「 gradually, it's coming into view 」
∙ with @Anwar Nasr

tw: dépression

(Tenue) Le dernier album de Maneskin à fond dans ses écouteurs, Kelia fait travailler son cardio en enchainant les différentes techniques de coup contre un adversaire imaginaire, représentait par ce sac de sable qui vient accuser la puissance de ces coups. Elle retrouve ses habitudes d’athlète, inspire et expire au bon moment. Elle se décharge de toute la tension accumulée au cours de la semaine. Sa nouvelle vie de mère célibataire et de flic ne lui permet pas toujours de se dépenser comme elle le souhaite. Elle est parfois acculée par ces obligations de mère quand bien même, elle a la chance de pouvoir compter sur ses parents, ses frères et sœurs adoptifs pour prendre la relève lorsqu’une urgence au travail ne lui permet pas de retrouver son fils à la maison. Ce que Ieon lui fait souvent payer, par des remarques acerbes ou des bêtises, mais elle ne lui en veut jamais. Après tout, elle-même n’a pas été une enfant facile. Elle sait que c’est une manière pour lui d’exprimer sa frustration. Sans doute qu’une activité physique ne serait pas trop de trop, mais pour l’instant, il ne semble pas s’intéresser à une discipline en particulier, alors elle le laisse faire ses propres choix, car elle n’a jamais apprécié quand on l’a fait pour elle. Malgré la rigueur qu’elle affiche, elle sait laisser la liberté à ceux qui l’entourent, mais demeure présente lorsque le besoin se fait sentir pour apporter ses conseils pour structurer la vie de ceux qui le désirent. La rigueur et la discipline est nécessaire pour garder un équilibre. Elle le sait mieux que personne. C’est la pratique sportive qui lui a permis de temporiser son caractère rebelle, qu’elle conserve malgré tout, mais qu’elle a appris à apprivoiser. La respiration vive, un sourire satisfait ourle ses lippes et éclaire ses traits. Elle adore se dépenser de cette manière. Il n’y a rien de plus exquis que de retrouver les gestes de sa discipline de prédilection : celle du kickboxing. Une discipline complète, mais avec très peu d’adepte en ville. Malheureusement depuis la retraite de son ancien entraineur, elle n’a plus trop l’occasion de s’exercer avec des partenaires. Peut-être que le retour de Nicholas prochainement lui permettra de retrouver le plaisir d’un bon combat ? En attendant, elle se contente de ce qu’elle peut avoir. Elle finit par donner le dernier coup de pied au sac qui vient mettre un terme à la série qu’elle vient d’exécuter. Elle s’autorise quelques minutes de pause où elle s’éloigne de son sac pour retrouver sa serviette en microfibre et sa gourde afin de s’hydrater. L’hydratation est indispensable pour s’épargner des crampes ou des courbatures. Son regard s’attarde autour d’elle. Lorsqu’elle est lancée, elle oublie son environnement, car elle est focalisée sur ses actions. Elle retrouve les visages connus qu’elle salut par un mouvement de main et des sourires amicaux. Elle connait pratiquement tout le monde, car c’est la salle de sport qu’elle fréquente depuis qu’elle a neuf ans. Elle connait les propriétaires et connait les lieux par cœur au point qu’elle a le sentiment d’être chez elle. Ce qui fait qu’elle est connue par les habitués des lieux. Il faut dire que les boxeuses se font rares, encore plus celles qui ont fini en nationales.  

Cependant dans son champ de vision, elle finit par identifier une silhouette qu’elle ne connait pas. Un jeune homme, agréable à regarder, elle ne va pas se mentir. Un homme qui ne bat pas dans les règles de l’art. Elle le voit dans sa posture, dans la manière qu’il a de frapper le sac qui est devant lui. Il donne des coups, mais ne réfléchit pas. Les mouvements manquent de fluidité, mais il sait où placer correctement ses coups. Intriguée, elle se rapproche de lui et l’observe, rit dans sa barbe lorsqu’elle voit le sac valdinguer sous la violence d’un coup, mais revenir vers son adversaire qui l’arrête à la dernière seconde. « Tu devrais prendre une pause. » Elle finit par lui conseiller alors qu’il s’apprête à se lancer de nouveau dans une série de coup. « Ta respiration n’est pas bien synchronisée avec tes mouvements. Ils te coutent plus d’énergie que nécessaire. » Elle lui indique en se rapprochant de lui dans un sourire qui se veut amusé. Elle ne questionne pas sur la manière dont son intrusion va être perçue. « C’est la première fois que je tombe sur toi, ici. Tu pratiques quelle discipline parce qu’il est évident que tu as appris à donner des coups, mais tu pourrais clairement t’améliorer en termes de technique ? Je peux te donner des conseils si tu veux ? » Elle lui propose, car cela lui plait toujours de découvrir de nouvelles personnes, d’autant plus lorsque sa passion première est en ligne de jeu. A voir si son offre l’intéresse ou non.

_________________
    I wanna make your heartbeat run like rollercoasters. I wanna be a good girl, I wanna be a gangster. 'Cause you can be the beauty and I could be the monster. I wanna make you quiet, I wanna make you nervous
    (c)mars.
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âge : né à Alexandrie, en Égypte, un 19 avril, la journée la plus chaude de l’année, le petit Anwar nait. Il n’en garde que très peu de souvenir de la ville mais ça ne l’empêche pas d’être fier d’être né là-bas. Du haut de ses 30 ans, la trentaine est enfin arrivée, elle l'effraie toujours autant, et l’état de sa vie n’a rien permettant de le rassurer.
occupation : journaliste dans l’âme, sans aucun doute. Faits divers, entrevues locales, Anwar veut et tente de capturer tout ce qui se passe à Oceanside. Toujours un calepin dans la poche arrière, un curieux dans l’âme, il n’y a rien qui le satisfasse plus que ce travail. Il n’empêche que la vie en Californie coûte cher, il enchaîne les petits boulots sur le côté depuis la vingtaine. Dans les dernières années, son deuxième gagne-pain est devenu les combats clandestins, un « hobby » auquel il a accroché après avoir commencé la boxe. Malheureusement, les vieilles habitudes ont la vie dure, et même maintenant que son travail pourrait lui permettre de vivre confortablement, il continue cette pratique illégale.
statut civil : célibataire, mais pas forcément fier. L’amour et les relations lui échappe, pas faute d’essayer, il enchaîne les coups d’un soir et n’arrive pas à rester avec la même plus d’une semaine. À la fois envie de se caser, à la fois incapable de s’attacher aux gens, l’entre deux commence à devenir insoutenable.
orientation : bisexuel, tout le monde le sait depuis longtemps. Avec un coming-out étonnamment aisé, Anwar assume qu’il est depuis longtemps, s’engageant dans des relations avec des hommes et des femmes.
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disponibilités : (1/6 libres)

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Les respirations haletantes s’enchaînent, mais elles ne découragent pas Anwar, qui se prépare à continuer. Il ne veut pas prendre de pause, il n’est pas là pour prendre une pause. Les cinq dernières années de combats s’enchaînent dans sa tête. Cinq ans composés de plus de défaites que de victoires, mais s’il y a bien quelque chose que la plupart des spectateurs lui accordent, c’est sa détermination sans faille : une fois lancé, la seule personne qui peut arrêter le boxeur, c’est lui-même. S’il veut continuer, il va continuer. Ce sont les mots qu’il se répète alors qu’il se remet en position… Jusqu’à ce qu’il remarque une figure l’observant dans sa vision périphérique. Un évènement curieux, dans cette salle de sport, qui a l’habitude de laisser Anwar dans sa bulle, seul avec ses pensées. Qu’importe, le jeune journaliste se prépare à continuer, faisant semblant de ne pas l’avoir vue. Mais ses mots se faufilent par-delà ses écouteurs, entre deux chansons d’Arctic Monkeys. Anwar laisse s’échapper un petite rire sec et retire ses écouteurs, se tournant vers la spectatrice.

Exactement ce dont il a besoin : une belle femme dans une salle de sport, lui suggérant de faire une pause, dans son moment où il est le moins bien équipé pour faire la conversation. Lui qui normalement ne s’engage dans une discussion que lorsqu’il est parfaitement préparé à le faire. Anwar ressent inconsciemment un étau se resserrer autour de lui : durant toutes ses années à passer de salle en salle pour s’entraîner, c’était la seule où il s’était habitué à pouvoir rester silencieux. Alors que ses pensées défilent, il prend cette opportunité pour reprendre son souffle. Ce n’est pas vraiment une pause s’il est occupé à parler, si ?

« Je n’avais pas considéré ça. » Il répond avec un ton blagueur, tentant de son mieux de reprendre la sérénité qui le caractérise habituellement dans ses conversations. Ce qui est beaucoup plus difficile à faire après avoir passé une quinzaine de minutes à frapper dans un sac. Le conseil de la femme lui fait froncer les sourcils. Comment, en cinq ans, est-ce que personne ne lui avait jamais fait remarquer cela ? Ce n’est pas particulièrement surprenant, après réflexion : il n’avait jamais pris d’entraîneur, et les seules personnes qui savent qu’il combat régulièrement sont celles avec qui il se bat régulièrement. Pas besoin de se demander pourquoi ils ne lui ont pas prodigué de conseils sur sa technique. « Je… Ouah, ma première phrase était sarcastique, mais là je n’avais vraiment pas considéré ça. » Il parle encore une fois sur le ton de la blague, un ton qui met une certaine distance entre Anwar et son interlocutrice, une distance qu’il pense être nécessaire pour sa protection dans toutes ses interactions au quotidien.

Son souffle enfin repris, il peut mieux observer celle qui a interrompu son entraînement. Comme il l’avait constaté au premier regard, c’est en effet une belle femme (au grand malheur d’Anwar, ce sont celles qu’il a le plus de mal à éviter), une femme qui semble beaucoup plus à l’aise dans cet endroit que lui. Il regarde derrière elle pendant une seconde, essayant de voir d’où est-ce qu’elle s’est approchée. Une gourde et une serviette laissés sans surveillance, près d’un sac de frappe. Donc c’est aussi une combattante, apparemment plus expérimentée que lui, vu les bons conseils. Il repose les yeux sur elle, essayant d’en déduire un peu plus, sans succès. L’étau se resserre encore plus : lui qui aime en savoir sur la personne à qui il parle, il n’a que des broutilles.

Il lâche un autre petit rire à la remarque de son manque de technique. « C’est si évident que ça ? Je fais de la boxe, mais, euh… J’essaye un peu tous les sports de combats, en ce moment. » Une façon bien maladroite de dire que tant qu’il arrive à causer des dégâts avec ses poings ou ses pieds, tout lui va. Anwar maudit silencieusement son manque d’éloquence. Quelques minutes plus tôt, il se voyait en train de se battre avec les plus gros colosses d’Oceanside, et maintenant il doit faire de son mieux pour agir comme un être humain normal. Une transition qui donne un petit coup de fouet au pauvre combattant. « Si tu as la patience de m’aider, et je pense que tu en auras besoin, ouais, je prendrais bien d’autres conseils miracles. »

Il pose la main sur son sac qui continue à se balancer lentement, un mouvement qu’il voyait du coin de l’œil et qui le rendait fou. Ses yeux retournent vers la femme avec un petit sourire gêné. Il lui tend la main – main qui n’est pas protégée par un quelconque gant. « Je m’appelle Anwar, au fait. Je peux t’appeler sensei, si tu veux une vibe un peu Karaté Kid, mais ton nom ça marche aussi. » Il lui serre la main en souriant. Il jette un coup d’œil vers son sac de frappe, maintenant immobile.

Il y a un inconfort assez indéniable pour Anwar dans ce contexte, bien qu’il ne le montre absolument pas. Lui qui a l’habitude de tenir les reines dans ses conversations, il se trouve maintenant à la merci de cette femme, aussi bienveillante soit-elle. S’il partageait cet inconfort à qui que ce soit, on lui dirait qu’il est complètement paranoïaque et un peu timbré, qu’il n’a rien à craindre dans une conversation polie et amicale entre deux personnes, mais ce n’est pas comme ça qu’il voit la situation. Chaque conversation est une opportunité pour Anwar de trop en livrer sur lui-même, un scénario catastrophe pour l’homme le plus privé d’Oceanside. Le meilleur moyen pour éviter ça, c’est d’essayer de pivoter, de mettre les projecteurs sur elle. « C’est aussi la première fois que je te vois ici, depuis quand est-ce que tu traines dans ce coin ? »

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despair in the departure lounge
it feels like he's just nowhere near, you could well be out on your ear. this thought comes closely followed by the fear, and the thought of it makes you feel a bit ill.
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Agent au sein de la division "intelligence team" du district 21. Elle l'a intégré, il y a bientôt un an lorsque son contrat avec l'armée a pris fin. Elle n'a pas quitté l'armée de gaieté de coeur. Elle a manqué de perdre la vie lors d'une mission. Cela lui a fait prendre conscience à elle et à sa coéquipière Jeanne de changer de voie. Elle n'est pas plus sûre, mais avec Jeanne derrière l'écran et le micro, elle se sent en meilleure sécurité.

statut civil :
Célibataire. Jugée déesse au cœur de glace. Elle semble peu disposée à laisser l'amour entrer dans sa vie. Relation amoureuse rendue difficile par l'existence de Ieon, son fils de huit ans, qu'elle a eu à l'âge de dix-sept ans. Un trésor issu d'une erreur de prise de pilule. Trésor qu'elle a décidé de garder, soutenue par ses parents adoptifs dans cette décision.

orientation :
Bisexuelle. Elle l'a su très jeune et ne l'a jamais caché. Si elle est dans les forces de l'ordre, c'est parce qu'elle apprécie la discipline, le fait d'être dans le contrôle, mais elle a un fort caractère, qui plait ou qu'on déteste. Pareil pour sa sexualité. Elle n'a jamais rougi à l'idée de dire à une femme ou un homme qu'elle.il lui plait. C'est naturel. Au pire, elle est éconduite ? Et alors ?

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# ancienne athlète de kickboxing, a remporté des championnats d'état et a été dans le top 10 du pays. # a mis fin à sa carrière lors de l'annonce de sa grossesse non désirée. # est encore en bonne relation avec le père. # est rentrée dans l'armée à la fin du lycée. # a fait 7 ans à l'armée. # est mère de Ieon, son fils âgé de 8 ans. # est un pro du poker. talent découvert lors des pauses dans les camps militaires. elle a dépouillée de son argent ses supérieurs hiérarchiques. participe a des soirées poker tous les vendredis soirs. son petit plaisir de la semaine quand elle le peut.

   
 
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tw:

(Tenue) Sa voix semble capter l’attention du jeune homme vers lequel elle s’est dirigée. Sa curiosité piquée à vif et d’un naturel amical, notamment lorsqu’elle est dans son domaine, Kelia s’immisce dans la bulle de ce jeune homme dont elle ignore tout, mais qu’elle est prompte à découvrir si l’envie est partagée. Sa remarque lui arrache un sourire amusé. Effectivement, il n’a pas l’air d’être le genre de gars qui envisage les pauses comme une composante dans un entrainement. Pourtant, ils sont indispensables. Les muscles ont besoin de temps de pause pour pouvoir être plus efficaces. Son œil aguerri d’ancienne boxeuse de kickboxing professionnel identifié clairement les fragilités dans la technique du jeune homme. Il n’en a aucune. Il frappe pour le plaisir de frapper, comme peuvent le faire certaines personnes qui ont juste besoin de se défouler. Pourtant la boxe est un art à part entière et nécessite une attention toute particulière lorsqu’on souhaite taper efficacement pour aller droit au but. On n’a jamais vu deux boxeurs professionnels se porter des coups au hasard. L’offensive est toujours calculée et la défense devient un mécanisme pour celui qui reçoit les coups jusqu’à trouver une opportunité pour reprendre le contrôle du combat. Des commentaires qui semblent vraiment percuter l’esprit de son vis-à-vis qui finit par lui octroyer toute son attention. « J’ai cru le comprendre effectivement. » Elle lui indique avec un sourire taquin alors que ses prunelles brillent de cette malice qui se veut bon enfant et non méprisable. Elle sent son attention sur elle et n’hésite pas à prendre le contrôle de l’échange pour obtenir des informations qu’elle souhaite obtenir. Elle perçoit dans sa posture qu’il n’a pas l’habitude d’échanger avec les membres du club de boxe. Il est sans doute quelqu’un qui aime bien rester dans son coin, mais elle ne s’en formalise pas. Au pire, il la congédiera quand il le souhaitera. En attendant, elle est toute disposée à échanger et à lui fournir quelques conseils avisés s’il le souhaite. « Disons que j’ai assez d’expérience dans le domaine pour le voir facilement. Tu n’as jamais suivi de cours avec quelqu’un. Je me trompe ? » Elle renchérit naturellement. Elle a la répartie facile. Il n’est pas contre l’idée qu’elle lui donne quelques conseils. « Ça marche. Je peux te donner quelques tips et voir ce que ça donne sur une prochaine série de coups. » Elle rebondit simplement en venant naturellement lui serrer la main. Sa poigne est ferme et confiante.

Elle peut apercevoir la jointure de ses doigts abimés. Il n’a vraiment aucune base. Essayer, c’est bien. Le faire dans de bonnes conditions, c’est mieux quand même. Elle soupire en roulant des yeux, car c’est dans sa nature de prendre les commandes quand elle sent une personne à côté de la plaque. « J’aime bien l’idée du Sensei. Sinon Maître, ça me va. » Elle le taquine par un clin d’œil amusé alors qu’un rire s’épanche de ses lèvres. « Mais Kelia ira parfaitement, Anwar. » Elle conclut naturellement alors qu’il lui fait part du fait que c’est la première fois qu’il la voit ici. « Tu donnes plutôt l’impression d’ignorer totalement qui traine par ici. » Elle lui indique dans une réplique qui se veut taquine alors que son sourire se fait carnassier. « Je fais partie des meubles si on peut dire. J’avais 9 ans quand je suis venue ici pour la première fois, c’est mon QG quand je ne suis pas chez moi ou au travail. » Elle lance simplement. « En revanche, c’est la première fois que je te croise ici. Tu as commencé quand la boxe ? » Elle le questionne alors qu’elle voit un collègue de la salle passé près d’eux avec un rouleau de bandes de boxe. « Eh ! » Elle interpelle l’homme en question en lui offrant une accolade amicale, presque virile. « Tu peux me prêter ton rouleau ? C’est pour le novice. Il va se défoncer les mains alors. » Elle le questionne alors que ce dernier rit et lui tend le rouleau en question. « Je t’en ramène la prochaine fois, promis. » Elle lui indique alors qu’il s’éloigne déjà en lui disant que ce n’est pas la peine. « BABA. A défaut des gants, mets au moins des bandes de boxe. » Elle lui indique en venant arbitrairement prendre une de ses mains pour commencer à appliquer les bandes. « Elles servent à protéger tes articulations de la main et du poignet, en les empêchant de bouger au maximum lors de l’impact. En plus, elles protègent ta peau. Tes mains sont explosées. Tu verras que ça va t’être bénéfique. »  D’un mouvement de tête, elle l’invite à suivre son mouvement pour apprendre comment faire afin qu’il puisse s’exercer avec son autre main. Lorsqu’elle a fini, elle lui tend le rouleau. « A toi. Une fois que ça sera fait, on pourra commencer. » Son ton se fait autoritaire sans même qu’elle en ait conscience. C’est un naturel chez elle. Elle ne peut pas s’en empêcher. C’est ainsi.

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Anwar Nasr
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pseudo : Tama (il)
id card : mena massoud, (av) frenchandfurious, (gifs) wickedwitches, pochunts
à contacter : anwar
triggers : rien, tant que c'est discuté en amont ♥
warnings : suicide d'un membre de la famille, dépression
présence : à peu près tous les jours de la semaine
gradually, it's coming into view (ft. kelia rojas) 43bce54d2742810f27eeaf76f8dd834c04f8c5b4
âge : né à Alexandrie, en Égypte, un 19 avril, la journée la plus chaude de l’année, le petit Anwar nait. Il n’en garde que très peu de souvenir de la ville mais ça ne l’empêche pas d’être fier d’être né là-bas. Du haut de ses 30 ans, la trentaine est enfin arrivée, elle l'effraie toujours autant, et l’état de sa vie n’a rien permettant de le rassurer.
occupation : journaliste dans l’âme, sans aucun doute. Faits divers, entrevues locales, Anwar veut et tente de capturer tout ce qui se passe à Oceanside. Toujours un calepin dans la poche arrière, un curieux dans l’âme, il n’y a rien qui le satisfasse plus que ce travail. Il n’empêche que la vie en Californie coûte cher, il enchaîne les petits boulots sur le côté depuis la vingtaine. Dans les dernières années, son deuxième gagne-pain est devenu les combats clandestins, un « hobby » auquel il a accroché après avoir commencé la boxe. Malheureusement, les vieilles habitudes ont la vie dure, et même maintenant que son travail pourrait lui permettre de vivre confortablement, il continue cette pratique illégale.
statut civil : célibataire, mais pas forcément fier. L’amour et les relations lui échappe, pas faute d’essayer, il enchaîne les coups d’un soir et n’arrive pas à rester avec la même plus d’une semaine. À la fois envie de se caser, à la fois incapable de s’attacher aux gens, l’entre deux commence à devenir insoutenable.
orientation : bisexuel, tout le monde le sait depuis longtemps. Avec un coming-out étonnamment aisé, Anwar assume qu’il est depuis longtemps, s’engageant dans des relations avec des hommes et des femmes.
habitation : appartement 92, south oceanside
pronom ig : il
disponibilités : (1/6 libres)

www ‧ Kelia
www ‧ Oliva
www ‧ Sage
www ‧ Marta
www‧ Haven

infos rp : — en général pas moins de 500 mots et pas plus de 2000 mots, dépend de mon partenaire et de l'inspiration!
— dialogues en anglais ou en français
— au moins une réponse par semaine
— couleur des dialogues #D37676

   
 
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tw: dépression, suicide d'un proche, tendances autodestructrices

Les quelques sourires arrachés à la jeune femme permettent de détendre Anwar, ne serait-ce qu’un tant soit peu. Bien évidemment, ce n’est pas assez pour lui, habitué à une sérénité sans faille en situation sociale, à un contrôle qui en ce moment lui échappe inexplicablement, phrase par phrase. Elle semble inébranlable, elle l’approche avec une sincérité, une curiosité, une absence totale de gêne qui le met mal à l’aise. Pas dans le sens populaire de l’expression, évidemment. La femme qui se trouve en face de lui est parfaitement aimable, polie, mais il manque tous les éléments qui font que, normalement, Anwar est à son aise socialement. Il manque les hésitations qui permettent à Anwar d’observer l’âme de son interlocuteur, il manque l’appréhension qui lui permet de délimiter les zones conversationnelles dangereuses ou intéressante… Au fil des années, des interviews, des adversaires, des relations, Anwar a développé un système très fin pour lui permettre d’interagir avec les gens tout en gardant le contrôle, mais là ? Cette femme semble à la fois être un livre ouvert et une forteresse impénétrable. Et Anwar sait qu’il y pense trop, que ce n’est sûrement qu’une femme généreuse avec plus d’expérience que lui, mais il sait aussi que c’est quand il arrête de trop penser à ce genre de choses qu’il se fait prendre au dépourvu. Il est extirpé de ses pensées par son affirmation, qui provoque un sourire gêné. « Non, pas de cours. » Il répond simplement. Anwar a toujours été l’autodidacte par excellence. Il apprend mieux lorsqu’il plonge dans des livres, ou par essai et erreur, qu’en écoutant quelqu’un qui dire quoi faire. C’est la raison pour laquelle il n’a jamais aimé l’école, c’est la raison principale pour laquelle il s’est souvent disputé avec son grand frère durant leur adolescence. Ce n’est pas une méthode qu’il compte abandonner de sitôt, mais ses limites sont exacerbées par l’intervention de la jeune boxeuse, à son grand dam.

Il suit son regard alors qu’ils se serrent la main et arrive à ses jointures abandonnées. Un détail qu’il n’a pas habituellement besoin de cacher, travaillant depuis chez lui la plupart du temps. Mais un détail qu’elle remarque, à ce moment-là. Heureusement, les contusions des phalanges sont plus faciles à expliquer dans une salle de sport, bien qu’elles n’aient pas été entièrement faites là. Bien que frapper dans le sac sans protection ait contribué, les coups de poing dans la mâchoire de ses adversaires ont un plus grand rôle à jouer dans ces blessures. Son regard se détourne vers son visage juste à temps pour apercevoir ses yeux levés au ciel. Il cache l’amusement que ça lui provoque, se contentant de répondre à son clin d’œil avec un sourire complice. Au moins, elle semble avoir un sens de l’humour similaire au sien. C’est souvent utile pour détourner l’attention des gens ; on sous-estime souvent nos envies de rire aux blagues qui nous sont envoyées. « Enchanté, Kelia. Enfin, Sensei, plutôt. » Première leçon, lorsqu’on essaye de prendre le contrôle d’une discussion : déstabiliser son interlocuteur avec des connaissances obscures, dès qu’on en a l’opportunité. Pas nécessairement obscures pour l’interlocuteur, tant que c’est une information qu’on ne s’attend pas à entendre de sa part. Dans le cas présent, l’affinité d’Anwar avec les langues est une opportunité parfaite… « Kelia… Dérivé de Ceallach, "guerrier" en irlandais, si je ne me trompe pas. C’est un très joli nom, tu le portes bien. » Avec de la chance, ça devrait la perturber assez pour qu’il puisse la cerner.

Il fronce les sourcils, toujours avec un petit sourire, lorsqu’elle suggère qu’il ne connait pas les gens d’ici. « Oh, c’est un peu exagéré, je veux dire, je connais les noms de deux ou trois personnes, c’est juste que… » Il balbutie légèrement, s’étant lancé dans une explication sans dénouement satisfaisant. C’est juste que quoi ? C’est juste qu’il vient ici pour défouler des pulsions qui l’empêchent de fonctionner au quotidien, donc ça rend la conversation un peu compliquée ? Il hausse les épaules. « C’est juste que je refuse de parler aux gens qui n’ont pas un prénom irlandais, c’est une petite excentricité à moi. » Il finit sa phrase sur le ton de la blague, avec un clin d’œil malicieux, avant de lui renvoyer la question. Deuxième leçon, lorsqu’on essaye de prendre le contrôle d’une discussion : toujours retourner chaque question. Il finit toujours par y avoir quelque chose d’intéressant. Chaque mot est analysé, enregistré, stocké pour une utilisation ultérieure. Et là il y a beaucoup de mots intéressants. Le jeune âge semble suggérer qu’elle est native d’Oceanside. La mention de la maison et du travail semble assez dichotomique pour suggérer qu’elle n’a pas beaucoup de temps pour elle. Une accro au travail, un vie à la maison bordélique, ou les deux ? L’utilisation du mot QG est aussi intéressante : serait-elle une militaire, ou une policière ? Comme toujours, Anwar sur-analyse tout les infos qu’il peut se mettre sous la dent. C’est difficile à croire, mais c’est comme ça que se passent la plupart de ses discussions. Chaque mot est une devinette, chaque phrase est une énigme, chaque personne est un mystère qu’il doit percer à jour… On pourrait dire que c’est une déformation professionnelle, mais en vérité, il a toujours été comme ça, depuis son plus jeune âge.

Avant qu’il puisse plus réfléchir à cette réponse, il se fait surprendre par une autre question. Une question à la nature fâcheuse qu’elle n’aurait pas pu prévoir. Anwar y repense. Au corps de Ramy. À la colère qu’il a ressentie, mais surtout, au vide dans son cœur qui s’est montré de plus en plus envahissant chaque jour. À l’envie qu’il a eue de ressentir quelque chose, n’importe quoi, de se laisser envahir par ses émotions pour se détacher de toute réflexion qui alourdit chacun de ses pas. Cinq ans passés à essayer de combler ce vide, avec un relatif succès. Mais c’est difficile d’expliquer qu’on est toujours aussi nul après cinq ans. Évidemment, ce gouffre entre l’expérience et la technique est logique, pour Anwar. Son but n’est pas d’être bon, au contraire, il ressent le besoin de se faire frapper, de souffrir un peu, chaque fois qu’il monte sur un ring moisi. Mais ce n’est pas quelque chose qu’on avoue à de parfaits inconnus. Ce n’est même pas quelque chose qu’Anwar avoue à ses proches, à sa sœur, à son meilleur ami. Donc il s’en remet à une vérité incomplète. « Techniquement, j’ai commencé quand j’étais à l’université. Mais je ne m’y étais pas mis sérieusement, donc on va dire que ça ne compte pas. » Anwar observe Kelia se diriger vers un des hommes qu’il ne connait absolument pas, pour lui demander des bandes. Anwar soupire, et profite de son dos tourné pour rouler des yeux au sol. Elle a raison. Il sait qu’elle a raison, il sait que c’est la chose saine à faire, pour ses mains. Mais il n’a pas vraiment envie de l’entendre. « Avec les gants, j’ai l’impression d’être un clown. » Il répond avec un rire doux, la laissant attraper sa main. Il a bien compris, en quelques minutes, que l’autorité fait partie d’elle, une partie inéluctable de son caractère, donc il ne l’empêche pas de lui appliquer les bandes. « Les mains explosées me donnent un air de caïd… » Il répond à son explication avec un air faussement déçu. « Mais d’accord, je te crois. » Il n’a pas besoin de son geste de la tête pour savoir qu’il doit observer. Il a beau balancer quelques blagues, son attention est rivée sur le mouvement de ses mains, qu’il commence à répliquer sans effort une fois qu’elle lui tend le rouleau et lui ordonne de le faire. « J’ai tendance à attendre d’emmener une personne en date avant de la laisser me donner des ordres, mais je vais faire une exception. » Il a beau être autodidacte, ça ne veut pas dire qu’il est incapable de reproduire ce qu’on lui montre. Au contraire, Anwar a toujours eu une facilité d’apprentissage déconcertante. C’est simplement qu’il préfère apprendre tout seul. Mais s’il doit le faire avec quelqu’un, un professeur, un mentor, un sensei, c’est beaucoup plus facile quand il y a une démonstration pratique. Il ne sait pas si elle a cerné ça chez lui, ou si c’est simplement sa méthode qui match avec la sienne. Quelques minutes après qu’il reçoive le rouleau, ses deux mains sont complètement enveloppées. « Alors, on commence par quoi ? » Il commence à rebondir sur place, recommençant à s’échauffer. Clairement, la pause a duré assez longtemps pour lui. Il a beau trouver la présence de Kelia très sympathique et agréable (malgré le fait qu’il n’arrive toujours pas à la cerner), Anwar reste ici pour ne pas avoir à trop parler. Ses poings le démangent, maintenant qu’elles sont prêtes à frapper, et il sent que le sac l’appelle. « J’espère que ce n’est pas maintenant que je vais apprendre qu’en fait t’es juste une sadique qui avait envie de me tabasser. » Troisième leçon, lorsqu’on essaye de prendre le contrôle d’une discussion : quand on cherche à apprendre quelque chose sur quelqu’un, c’est toujours plus efficace de faire une blague à ce sujet que de poser la question. « Pas que ça me dérange, j’adore me faire tabasser, c’est juste qu’il faut que je le sache si c’est la raison pour laquelle t’es venue me parler. » Anwar continue à rebondir sur place, son attention partagée entre son envie de frapper dans le sac et son besoin d’en apprendre plus sur elle. Il la regarde avec des yeux joueurs, des yeux qui se veulent évoquer le calme, la confiance, l’imperturbabilité, des yeux qui veulent absolument la percer à jour mais qui, pour une fois, ont du mal.

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Kelia Rojas
Kelia Rojas
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âge :
25 ans. La vingtaine bien entamée, une jeunesse qui s'effrite jour après jour alors qu'elle mort la vie à pleine dent pour ne pas en perdre une miette.

occupation :
Agent au sein de la division "intelligence team" du district 21. Elle l'a intégré, il y a bientôt un an lorsque son contrat avec l'armée a pris fin. Elle n'a pas quitté l'armée de gaieté de coeur. Elle a manqué de perdre la vie lors d'une mission. Cela lui a fait prendre conscience à elle et à sa coéquipière Jeanne de changer de voie. Elle n'est pas plus sûre, mais avec Jeanne derrière l'écran et le micro, elle se sent en meilleure sécurité.

statut civil :
Célibataire. Jugée déesse au cœur de glace. Elle semble peu disposée à laisser l'amour entrer dans sa vie. Relation amoureuse rendue difficile par l'existence de Ieon, son fils de huit ans, qu'elle a eu à l'âge de dix-sept ans. Un trésor issu d'une erreur de prise de pilule. Trésor qu'elle a décidé de garder, soutenue par ses parents adoptifs dans cette décision.

orientation :
Bisexuelle. Elle l'a su très jeune et ne l'a jamais caché. Si elle est dans les forces de l'ordre, c'est parce qu'elle apprécie la discipline, le fait d'être dans le contrôle, mais elle a un fort caractère, qui plait ou qu'on déteste. Pareil pour sa sexualité. Elle n'a jamais rougi à l'idée de dire à une femme ou un homme qu'elle.il lui plait. C'est naturel. Au pire, elle est éconduite ? Et alors ?

habitation : #1204, south oceanside (townhouse)
pronom ig : elle.
disponibilités : tant qu'on a un contexte de rp intéressant, tu peux compter sur moi.
en vrac :
ESTP
Positive. Audacieuse. Sympathique. Sociable. Franche. Désorganisée. Réfractaire à l'engagement. Impatiente. Porte des jugements hâtifs. Malicieuse. Active.

# ancienne athlète de kickboxing, a remporté des championnats d'état et a été dans le top 10 du pays. # a mis fin à sa carrière lors de l'annonce de sa grossesse non désirée. # est encore en bonne relation avec le père. # est rentrée dans l'armée à la fin du lycée. # a fait 7 ans à l'armée. # est mère de Ieon, son fils âgé de 8 ans. # est un pro du poker. talent découvert lors des pauses dans les camps militaires. elle a dépouillée de son argent ses supérieurs hiérarchiques. participe a des soirées poker tous les vendredis soirs. son petit plaisir de la semaine quand elle le peut.

   
 
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tw:

(Tenue) Elle n’a même pas besoin d’avoir sa réponse pour savoir qu’il n’a jamais suivi de cours avec quelqu’un qui s’y connait dans le domaine. Il suffit de voir ses mains même pas bandées ou la manière de frapper sans savoir exactement comment placer sa respiration. Il a de l’endurance, mais il est perceptible de voir qu’il ne respire pas correctement lorsqu’il frappe. Pourtant, il a du potentiel. Il pourrait bien s’améliorer avec quelques astuces. Elle n’est pas contre l’idée de lui en fournir. Elle n’est jamais avare quand il s’agit de partager ses connaissances avec les autres. En plus, on lui a déjà indiqué qu’elle était plutôt pédagogue dans sa manière d’être. Elle considère donc qu’elle ne pourra que lui permettre d’avancer et non de régresser. Ils finissent par se présenter et se taquiner naturellement sur le dimunitif qu’il pourrait utiliser pour s’adresser à elle. Il opte pour sensei, ce qui ne la dérange pas bien au contraire. Un sourire amusé ourle ses lippes alors qu’il se lance dans l’étymologie de son prénom. Il vise juste. Du moins, il colle bien avec son tempérament de guerrière qu’elle a depuis toujours. C’est le seul détail qui la rattache à cette femme qui l’a lâchement abandonné dans un hôpital alors qu’elle n’avait que trois ans.

« Merci, Anwar. J’aime bien l’idée d’être une guerrière. Je l’ai toujours été. » Elle lui indique dans un sourire confiant avant d’ajouter. « Du coup, en plus d’être beau garçon, tu es intelligent. Tu marques des points ! C’est bien de l’être. Lorsque tu connaitras des techniques, tu pourras devenir plus coriace et difficile à battre. » Elle lui indique dans un clin d’œil qu’elle rend complice. Elle ne peut s’empêcher de le taquiner lorsqu’il prétend que c’est la première fois qu’il la voit ici. Il semble réagir à sa remarque, qu’il trouve un peu exagéré. Elle semble l’avoir déstabilisé. En soit, il n’y a pas de mal à être dans sa bulle. Elle, elle aime bien parler à tout le monde, mais elle a parfaitement conscience que tout le monde n’est pas comme elle. Sa raison lui arrache un rire et rend ses prunelles luisantes d’une malice qu’elle ne masque pas. Elle aime bien sa répartie.

« Je pourrais croire que tu me dragues, attention ! » Elle le taquine de bonne grâce avant de répondre à ses questions. Elle connait cet endroit comme sa poche. Elle ne manque pas de lui signifier et le questionne sur sa pratique de la boxe pour identifier depuis combien de temps. Elle sent son trouble, le léger temps de latence qu’il y a entre sa question et la réponse. Elle ne soulève pas. Elle sait déjà qu’elle va avoir une réponse incomplète. Elle s’en contente avant d’interpeler un de membres de la salle pour lui emprunter un rouleau de bande. Il lui donne obligeamment et elle revient vers son protégé pour lui montrer comment on bande correctement ses mains pour les préserver. Elle l’observe en haussant un sourcil, ne commente pas ses propos, son expression suffit à elle-même. Sa dernière réplique lui arrache un sourire taquin.

« Merci, promis tu ne le regretteras pas, Anwar. » Elle lui indique dans un ton mystérieux tout comme son sourire. Son protégé semble s’impatienter, ce qui lui arrache un sourire. Lui faire adopter une discipline ne sera pas de trop s’il veut s’améliorer. Ses propos lui arrachent un rire franc alors que son sourire se fait malicieux.

« Sans vouloir te vexer, je te mets au tapis en moins de deux minutes si on monte sur un ring. » Elle l’avertit en fronçant son nez dans une moue mi-amusée, mi-désolée. « Tu sais placer tes coups, mais tu manques de fluidité et je suis désolé de te le dire, tu ne sais pas non plus comment placer ta respiration. » Elle lui indique simplement avant de poursuivre. « Mais tu pourrais être un adversaire intéressant pour moi quand tu auras appris certaines choses utiles. Quant à savoir si je suis une sadique. Je te laisserai te faire ton propre avis sur la question quand on sera assez intime pour en parler. » Elle le charrie en venant lui donner un petit coup de serviette sur les hanches.

« Maintenant montre moi comment tu places ta respiration et tes coups. Fais trois séries de 30 coups sans t’arrêter. On va voir si tu respires comme un bœuf ou non ? Cela ne me dérange pas de te voir recouvert de sueur. Cela a un côté sexy. » Elle le taquine dans un sourire narquois en l’invitant à se lancer dans les séries demandées, curieuse de le voir en œuvre, prête à lui montrer comment faire si besoin.


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occupation : journaliste dans l’âme, sans aucun doute. Faits divers, entrevues locales, Anwar veut et tente de capturer tout ce qui se passe à Oceanside. Toujours un calepin dans la poche arrière, un curieux dans l’âme, il n’y a rien qui le satisfasse plus que ce travail. Il n’empêche que la vie en Californie coûte cher, il enchaîne les petits boulots sur le côté depuis la vingtaine. Dans les dernières années, son deuxième gagne-pain est devenu les combats clandestins, un « hobby » auquel il a accroché après avoir commencé la boxe. Malheureusement, les vieilles habitudes ont la vie dure, et même maintenant que son travail pourrait lui permettre de vivre confortablement, il continue cette pratique illégale.
statut civil : célibataire, mais pas forcément fier. L’amour et les relations lui échappe, pas faute d’essayer, il enchaîne les coups d’un soir et n’arrive pas à rester avec la même plus d’une semaine. À la fois envie de se caser, à la fois incapable de s’attacher aux gens, l’entre deux commence à devenir insoutenable.
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tw: dépression

Cette Kelia est dure à cerner. Anwar ne sait pas si elle le fait exprès, ou si son manque de préparation pour cette conversation (lui qui a l’habitude de ne pas dire un mot dans cette salle) est le responsable de la difficulté qu’il a à garder le contrôle de celle-ci. Il ne peut même pas dire si ses techniques habituelles fonctionnent ou non. Elle rit à ses blagues, elle sourit à ses remarques, mais il est obnubilé par les yeux bruns de la femme, par ses mots, sans pouvoir les analyser. Il en révèle plus sur lui-même qu’il ne voudrait dévoiler au grand jour : n’importe qui d’autre n’aurait aucun problème à admettre de n’avoir jamais pris de cours, mais c’est déjà un peu trop pour Anwar, lui qui a tendance à cacher même les détails les plus banals. Après s’être présenté, il essaye de reprendre le contrôle avec une petite remarque étymologique sur son prénom, mais ça ne semble pas la déstabiliser, au contraire. Elle le remercie pour son compliment, et lui en renvoie un sur son intelligence, qui fait froncer le nez à Anwar, toujours avec un petit sourire. Il déteste se faire complimenter là-dessus. Lui qui a tendance à se concentrer sur ses propres manques, ses propres fautes, surtout du côté intellectuel, recevoir un compliment sur cela a toujours eu tendance à le mettre mal à l’aise, malgré lui. Le « beau garçon » est apprécié, cependant, lui qui n’a pas tendance à trop se soucier de son apparence. Évidemment, elle transforme ses compliments en un conseil de combat, auquel il répond avec un simple sourire amusé et reconnaissant. Une fois que la discussion passe à son manque de connaissance des habitués de la salle, il redevient déstabilisé. Comme d’habitude, il tente de se rattraper avec une petite blague qui semble faire son effet. Comme depuis le début de l’interaction, il est rivé vers les yeux de Kelia, qui brillent de malice et de confiance. Il rit et détourne les yeux à sa réponse, sa main se dirigeant naturellement vers sa propre tignasse à la remarque taquine de la jeune femme. « De nous deux, je pense qu’il n’y a qu’une seule personne qui a dit que l’autre était beau garçon et intelligent. » Il renchérit avec un petit rire alors qu’il repose son regard sur elle.

Alors que la discussion se reconcentre sur lui, la question de Kelia lui fait penser à Ramy. Des signaux d’alarme commencent à sonner dans son esprit. Une zone dangereuse pour lui, une zone vers laquelle il refuse de se diriger. C’est un trou gigantesque dans son cerveau dans lequel il risque de tomber chaque jour. C’est bien pour ça qu’il passe autant de temps ici : pour éviter d’y sombrer. Évidemment, il ne peut pas blâmer la femme en face de lui, impossible de savoir les effets de cette question toute simple. Mais la douleur qu’il ressent pendant une seconde est assez puissante pour créer un petit moment de silence entre la question et sa réponse. Heureusement pour lui, elle ne s’attarde pas là-dessus. Elle passe directement au travail, une attitude qui est loin d’être surprenante pour une femme comme elle. Anwar se prête au jeu, laissant Kelia lui bander une de ses mains, avant de s’y mettre lui-même tout en lançant quelques blagues. La tâche donnée est rapidement effectuée, et il commence tout de suite à se remettre dans un état d’esprit plus apte pour l’activité qu’il s’apprête à faire, en rebondissant légèrement sur place. Alors qu’il lui demande si elle compte le tabasser, sa réponse initiale lui arrache un autre petit rire, bien qu’il ne doute pas qu’elle ait raison : il n’a aucun doute qu’il ne survivrait pas contre elle plus de quelques minutes. « Ouch. » Il répond simplement avec un sourire amusé, alors qu’elle enchaîne sur un peu plus de critique sur ses aptitudes. Il hoche la tête alors qu’elle mentionne potentielle, et agrippe sa hanche après le petit coup de serviette. « Eh, oh, je reconnais ça, c’est une faute, c’est un coup illégal ! » Avec une fausse outrance, Anwar lui lance un clin d’œil avant de se diriger vers le sac de frappe.

Il écoute sa requête, hochant la tête, puis rougit très légèrement à sa dernière phrase taquine, qui provoque un petit sourire amusé. « Bon, qui drague qui, déjà ? Faut que t’arrête, sinon je ne vais pas pouvoir me concentrer. » Il lui lance un dernier regard avant que celui-ci ne se dépose sur le sac de frappe. Il ferme les yeux pendant une seconde, tentant de faire abstraction de ses alentours. C’est habituellement facile, avec ses écouteurs qui jouent à fond et sa petite bulle parfaitement maintenue. Malheureusement (ou heureusement, dépendamment du point de vue), Kelia a complètement brisé cette bulle. Il lui faut quelques secondes pour que le silence revienne dans son for intérieur. Les bruits qui l’entourent s’effacent lentement, et il commence à frapper. Les conseils de Kelia restent omniprésents dans son esprit. Il a beau ne pas être excellent à la boxe, ce manque de compétence est toujours venu d’un manque d’envie d’apprendre. Et Anwar apprend vite. Sa respiration est déjà largement améliorée, maintenant beaucoup plus synchronisée avec ses coups. Ce n’est pas parfait, loin de là, mais la différence entre les séries faites au début de la journée et celles-ci est gigantesque. Son jeu de jambe reste, correct, tout au plus. Il n’a pas vraiment l’habitude d’essayer d’éviter de recevoir des coups, donc il patauge encore à ce niveau, mais ses propres coups sont beaucoup plus efficaces. Son esprit est également plus clair. Normalement, quand il frappe, il le fait avec beaucoup d’émotions. De la colère, de la tristesse, de l’exaspération… Il imagine ses propres combats, il s’imagine se faire frapper, il s’imagine le danger dans lequel il se trouve à chaque fois qu’il rentre dans un ring. Ces pensées ne sont pas complètement absentes, mais il ne veut pas tomber dedans. Pas en face de Kelia, pas en face d’une quasi-inconnue, aussi charmante soit-elle. Son débardeur s’agite avec chacun de ses mouvements, et Kelia peut apercevoir quelques bleus assez importants sur son corps, à travers l’ouverture en dessous de ses bras, sans qu’Anwar s’en rende compte. Il évite toujours de recevoir des coups au visage, pour son travail, mais au corps, ça, il ne peut pas l’éviter.

Il finit ses trois séries et arrête le sac de frappe alors qu’il se balance vers lui. Sa respiration est moins haletante qu’attendue, mais il est en effet recouvert de sueur. Il prend quelques secondes avant de tourner la tête vers Kelia. « Alors, sexy ou non ? » Il lance avec amusement, pour se permettre de prendre un peu plus de temps pour reprendre sa respiration. Il finit par se redresser après une dizaine de secondes. « C’était déjà bien mieux, pas vrai ? Je pense que maintenant je peux survivre contre toi pendant trois minutes, au lieu de deux. » Il se mort la lèvre inférieure en passant la main dans ses cheveux recouverts de sueur. Il se rapproche d’elle avec quelques pas pour lui prendre la serviette avec laquelle elle l’a frappé quelques secondes plus tôt, s’essuyant le visage avant que de la sueur s’installe dans ses yeux. Il repose la serviette sur un petit banc près d’eux. « Pardon, il fallait que je me débarrasse de ton arme secrète. » Il dit ça avec un petit sourire malicieux, avant de reculer de deux pas pour lui redonner son espace. « Quelles sont les critiques maintenant, sensei ? Est-ce que tu penses toujours que je pourrais être un adversaire intéressant, ou est-ce que je suis sans espoir ? »

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despair in the departure lounge
it feels like he's just nowhere near, you could well be out on your ear. this thought comes closely followed by the fear, and the thought of it makes you feel a bit ill.
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