-- rp aléatoire : bora x nailea.

tw: état d'ébriété.

Aujourd'hui, tu as prévu de venir déguster les bières de chez Bagby Beer Co., une microbrasserie d'Oceanside bien réputée. Tu n'es pas une grande amatrice de bière en général, mais tu as suivi tes amis. Tu rigoles, tu parles, mais surtout, tu bois, Bora. Les verres de dégustation s'enchaînent et tu sens petit à petit l'alcool te monter à la tête. Jusqu'à ce que petit à petit, tes amis ne partent pour rentrer chez eux. Mais toi, tu n'as pas envie de rentrer. Alors tu accostes Nailea, lui attrapes le bras, l'invitant à t'accompagner pour continuer cette soirée bien arrosée.

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-- Il n'y a aucun ordre défini, débute le rp qui le souhaite.  
-- Une fois le rp terminé, n'oubliez pas d'aller le faire archiver.

tw : alcool, état d'ébriété.

Elle avait entendu parler de cette microbrasserie depuis un bon moment. On lui prêtait une assez bonne réputation. Elle avait même des amis y ayant fait un tour, Nailea. Des amis qui l’exhortaient à s’y rendre, à la découvrir par elle-même. Le rendez-vous était pris ; l’occasion d’échapper au quotidien, d’oublier ses maux, ou de les laisser de côté, du moins. L'occasion de sortir avec quelques amis, de les revoir aussi. Parce qu’elle a si souvent l’impression que le monde va à trois cents à l’heure, Nailea, depuis quelques mois. Depuis que le succès est là. Depuis que les concerts s’enchaînent, avec les répétitions, les enregistrements. Elle vit un rêve éveillé, la brune. Elle n’en croit toujours pas ses yeux. Mais ne regrette pas le moins du monde. Ne s’en lasse pas, non plus. Mais c’est vrai : la vie va vite. Le quotidien, sans qu’elle ne le remarque vraiment, file. Et en un clin d’œil, elle se rend compte que des semaines ont passé depuis qu’elle a vu telle ou telle personne. Parfois, c’est frustrant ; d’autres fois, elle se dit que cela prouve à quel point elle s’épanouie dans sa vie, actuellement. Sur le plan professionnel, en tout cas. C'est autre chose, sur le plan personnel. Ashton, toujours trop dans la tête.

Cela tombe bien, cette dégustation. Cela la détendra, sûrement.
Même si elle n’est plus du genre à abuser, Nailea. Elle essaie, en tout cas. Mais avec sa petite taille, elle sait que cela lui monte vite à la tête, surtout si elle ne mange rien. Et puis, avec sa fausse carte d’identité, mieux vaut se faire petite. Alors elle est restée relativement sage, Nailea. Presque autant que ses amis, qui, finalement, ne tardent pas à partir, pour la plupart. N'en reste plus qu’une, partie draguer dieu seul sait qui, laissant une Nailea bien amusée, dans son coin. Elle reste bien quelques minutes sur son téléphone, avant de se dire qu’il est peut-être l’heure de rentrer, que cela ne sert à rien de s’attarder - son amie semble bien assez occupée. À ce moment-là, une jeune femme surgit, présente pour la dégustation aussi. Elle a l’air d’en avoir bien profité, pas forcément décidée à s’arrêter. « Est-ce que ça va ? » lui demande tout de même Nailea, mi-amusée, mi-inquiète, tout de même. Elle ne la connaît pas le moins du monde, mais elle lui a l’air très sympathique. Ne voudrait pas qu’il lui arrive malheur.

tw : alcool, état d'ébriété.

Dire oui n’aura jamais été aussi facile, surtout lorsqu’il était question de sortir. Invitée par d’anciens camarades d’université — où elle n’avait mis les pieds qu’un mois, still counts tho — afin de découvrir une microbrasserie locale réputée, Bora n’avait pas hésité bien longtemps avant d’accepter, poussée par l’atmosphère particulière qui régnait à l’appartement ces derniers temps et qui voulait qu’elle préférait simplement être ailleurs. Elle prétendait ne rien voir, prédisposée à jouer les cruches égocentriques guère intéressées par ce qui se passait en dehors de sa petite bulle, mais elle voyait tout, gardant néanmoins le silence sur ce qui demeurait un énorme point d’interrogation auquel elle ne semblait conviée. Fear of being left out à défaut de fear of missing out. Et comme tout ce qui touchait d’un peu trop près ses sentiments les plus profonds, Bora préférait se taire et s’écarter, aussi proche soit-elle de ses meilleurs amis, comme pour se préserver d’une douleur plus grande que celle qu’elle s’infligeait seule. Cette soirée ne pouvait mieux tomber, histoire de pouvoir oublier, l’espace de quelques heures.
L’exercice des banalités l’ôta d’un premier poids, l’alcool plus efficace encore pour la soulager d’un second, l’esprit allégé maintenant qu’elle n’était plus en capacité totale de penser. Un verre, un autre puis un de plus, le récipient jamais vide trop longtemps, prise par l’euphorie du moment ou par précaution, sans qu’elle-même ne sache vraiment. Phénomène qui s’amplifia avec les départs des uns et des autres, jusqu’à poursuivre seule la dégustation dont le sens premier se perdait à vue d’œil. Encore maîtresse de ses capacités, Bora ne se dirait que pompette quand, en vérité, son état s’avérait un peu plus avancé. Rien d’alarmant, si on lui demande, hormis que cette fois, son verre est bel et bien vide. La contrariété déforma ses traits en une moue enfantine, l’œil déjà en quête de son précieux remède pour finalement tomber nez à nez avec une jeune femme dont la majorité pouvait être questionnée. Elle pensa d’abord qu’elle était minuscule avant de se perdre dans ses grands yeux bruns venus accentuer ses traits de jolie poupée. Si Bora avait bu quelques verres de plus, sans doute se serait-elle essayée à la mettre dans sa poche. Littéralement. Mais parce qu’elle avait été — presque — raisonnable, elle se contenta de l’attraper par les épaules et la fit s’approcher un peu plus. « Vous êtes trop belle. » De but en blanc, le filtre oublié mais la politesse au rendez-vous. Pour l’instant. Son regard s’attarda sur chacun des détails de son visage, subjugué par sa beauté. Puis, prise d’un court moment de lucidité, elle fronça les sourcils et la fit s’approcher davantage, suffisamment pour murmurer « Vous avez le droit d’être là ? » au creux de son oreille avant de se reculer. Bon sens qui ne fit pas long feu, balayé sans attendre de réponse. « Moi c’est Bora. Comme Bora-Bora mais une seule fois. Ça veut dire violet. Vous imaginez si mes parents m’avaient appelée Violet ? Ugh, l’angoisse, j’ai pas une tête de Violet moi. » Elle chercha son reflet sur la première surface adaptée (son verre) et fut, en effet, peu convaincue par la possibilité évoquée. « Je vous ai dit que je vous trouvais super belle ? Non parce que vraiment, c’est important. Faut se dire les choses. » Hm, how ironic. « Je suis sûre que votre prénom est beau aussi. Vous devez vous appeler… Lucinda. Ou Alma. C’est beau Alma. Ou Cordelia, ça aussi c’est joli. » Peut-être qu’elle le saurait si enfin elle la laissa en placer une.

tw : alcool, état d'ébriété.

À dire vrai, si elle s’écoutait, elle aurait pu boire plus que cela. L’alcool aurait pu, peut-être, s’avérer d’un grand réconfort. Mais elle fait attention, maintenant, Nailea. À ne pas remplacer une addiction par une autre. Elle connaît sa faible résistance. Elle connaît sa tendance à céder à ses démons. Elle fait déjà attention, depuis que le succès est né, pour son groupe. Fait attention, à toutes ces tentations. Celles qui pourraient l’entraîner, plus bas que terre. Celle qui pourraient la faire sombrer. Celles qui pourraient l’entraîner en enfer, dont elle ne se relèverait peut-être pas, ce coup-là, peut-être. Elle ne pourrait sans doute plus compter sur ses parents, à présent, Nailea. Parce qu’elle a fait son choix. Parce qu’ils l’avaient prévenue. Et ils s’en donneraient à cœur joie, de lui sortir, on te l’avait bien dit. Et elle n’a pas envie de l’entendre, la brune. Elle n’a pas envie de leur donner une nouvelle occasion de lui faire la leçon. De critiquer ses choix. Critiquer sa carrière. Pas envie qu’ils lui disent qu’elle a foutu sa vie en l’air. Qu'elle n’aurait pas dû abandonner ses études. Et puis, tout le reste. Tout ce qui lui donnerait l’impression, une fois de plus, de ne pas être à la hauteur, de ne faire que de la merde. Encore et encore.
De quoi attaquer sa confiance en elle.
Ajouter des maux dans son cœur.

Elle essaie de s’accrocher, rester forte.
D'oublier les regrets. D’oublier les pensées intrusives de ses parents. D'oublier aussi ce qu’elle ressent pour Ashton. Ashton, il n’est pas libre. Il a quelqu’un dans sa vie. Il est inatteignable, et même s’il n’avait personne, il ne serait même pas une option. Elle en a vu, des groupes qui n’ont pas survécu à un couple. Il ne faudrait pas prendre le risque de semer la discorde. Prendre le risque de gâcher tout ce qu’ils sont en train de construire. Oui, il faudrait oublier ce qu’elle ressent, alors. Mais elle n’y arrive pas, Nailea. Au moins, cela a le mérite de l’inspirer. De lui mettre des mots en tête, qui deviennent des chansons. Mais non, ce soir, elle n’est pas venue dans cette microbrasserie avec l’intention de se mettre la tête à l’envers.
Elle ne pensait même pas vraiment rester. Pas si longtemps, en tout cas. Et, alors qu’elle s’apprête à mettre les voiles, il y a cette jeune femme qui la retient. Parce qu’elle s’inquiète un peu pour elle, tout de même. L’ivresse peut être amusante, jusqu’au moment où elle n’amuse plus du tout. Où elle fait plus de tort qu’autre chose. L'inconnue lui sort alors, sans détour, qu’elle est trop belle. De quoi amuser Nailea, dont le visage se fend d’un sourire, immédiat. Un peu gêné, peut-être, mais sourire, tout de même. Elle n’a pas le temps de réfléchir à quoi répondre, que l’inconnue continue, questionne son droit d’être là, tout bas – de quoi inquiéter un instant Nailea. Mais l’inconnue poursuit son monologue, partie pour faire les questions et les réponses. La suite l’amuse, encore, et elle ne peut retenir un léger rire, face à tout cela. « Ouais, vous l’avez dit. Merci, c’est gentil. Je peux vous retourner le complim... » Elle s’arrête. Écoute la suite, sourire toujours aux lèvres, toujours amusée. Reprend la parole, quand la dénommée Bora semble avoir terminé. « C’est très joli, Bora. » Joli à prononcer, joli dans sa signification. « Enchantée alors, Bora. » Oui, vraiment, étant donné ces étranges circonstances. Sans doute ne se recroiseront-elles pas à l’avenir, peut-être même que Bora ne se souviendra-t-elle pas d’elle, au vu de son état actuel. Mais ce n’est pas grave. Sur le coup, cela a le mérite d’être sincère. « Moi, c’est Nailea. Je pense que vous auriez eu du mal à trouver. » Parce que ce n’est pas courant. Elle a d’ailleurs l’habitude que l’on déforme son prénom. Souvent. Cela l’énerve. Plus souvent encore. Le pire, c’est de devoir répéter, épeler, parce que les gens comprennent rarement du premier coup. « Vous voulez pas boire un peu d’eau ? Je peux le leur en demander. » Haussement d’épaules. Ce n’est pas grand-chose. À moins que sa couverture ne risque d’être bientôt grillée ? Nailea, elle a fait exprès de ne pas revenir sur le sujet, après que Bora l’a mentionné. Sait-on jamais. Plus que deux mois et quelques à tenir, avant d’être définitivement tranquille.