jour meilleur (Jesus)
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jour meilleur (Jesus)

MOON up all night
Frankie Crane
Frankie Crane
messages : 270
pseudo : fauve (elle)
id card : bree kish (kerushirei et hcneyresources pour le gif)
multicomptes : Ellie (e. bador) & Marta (i. juliana) & Beth (d. silvers)
triggers : violence animale - inceste
warnings : grossophobie - tca - famille monoparentale
jour meilleur (Jesus) E45e838bda3a8a92dc66452c0a4417d6b56ad8bd
âge : (vingt-huit ans) que tu traines tes semelles déglinguées sur les dalles des rues, évitant les flaques, en équilibre sur les trottoirs.
occupation : (prof d'espagnol) au lycée, seul moment où tout les yeux sont braqués sur toi, le projecteur te brulant la nuque.
statut civil : (seule) ne recherchant plus l'amour, ta peau saignant à force de vouloir rentrer dans le moule de la société, sans jamais y arriver.
orientation : (amoureuse des cœurs) ne te préoccupant pas des corps, aimant à l'aveugle.
pronom ig : elle
   
 
「jour meilleur 」
∙ feat. @Jesus Flores ; mars 2024 ∙
tw: tw.

Le bruit sourd qui te réveille en un coup. La bouche pâteuse, le mal de tête qui te percute de suite. Une seconde, peut-être plus pour remettre le contexte, pour te souvenir de la soirée d'hier. Le country-club, la St Patrick, les bières qui ne s'arrêtaient pas. Une sacrée soirée. T'avais de quoi boire, encore une raison de te casser de chez toi, d'oublier le fait que t'es seule, qu'il s'est cassé comme ça, avec un simple mot, ne pouvant t'empêcher de faire le lien avec Ben, avec son propre mot laissé dans la cuisine après des années de relation. Une photo de lui avec elle sur les réseaux quelque jours après et le sentiment infâme d'être la conne de service. Jesus c'était pas pareil, c'était juste un mec qui s'est retrouvé dans ta vie parce qu'il en avait besoin, parce qu'il avait rien de mieux et que tu lui as tendu la main. Il en est sorti aussi vite, comme un coup de vent, ne laissant rien derrière lui, comme si il n'était jamais venu, comme si tu avais simplement rêvé. T'as la gerbe Frankie, plus jamais tu bois, plus jamais tu sors. De l'eau que de l'eau jusqu'à la fin de ta vie. Tu te lèves avant de réétendre ce bruit sourd. On toque à ta porte depuis tantôt. Le facteur, le voisin, t'as peut-être fait du bruit cette nuit, tu te souviens pas de tout ce qui s'est passé. Tu ouvres la porte sans te soucier de ta tenue, après tout le facteur en a vu d'autres. T'as un temps de retenue quand tu te rends compte de la personne derrière, de ce type que tu pensais finalement ne jamais revoir. Jesus ? Qu'est-ce que tu fais là ? ouais qu'est-ce que tu fous là, tu t'es cassé nan ? Tu le fais rentrer, toi en mini-short, un t-shirt large, tes cheveux bouclés qui vont dans tout les sens. Pas les meilleures circonstances pour paraitre à ton meilleur profil. T'as oublié un truc ? que tu sors alors que tu te dis que prochaine fois tu mettras un peignoir avant d'ouvrir, ça t'évitera ce genre de situations. Les souvenirs de la soirée qui te reviennent en mémoire alors que son regard à lui te semble flou, que tu le vois au loin, entourés de plein de gens, le regard qui en dit long, aucun mot, toi qui pars, toi non plus t'as pas envie de déranger, après tout c'est ça son excuse non, pour être parti sans rien te dire ? ça été hier ? toi ayant presque oublié que vous vous êtes parlés en rentrant, oubliant les messages que vous vous êtes envoyés. Faut croire que t'avais vraiment un coup dans le nez Frankie.
MOON up all night
Jesus Flores
Jesus Flores
messages : 148
pseudo : rk. (elle)
id card : clayton (isharewhatiwant)
multicomptes : sage & tab.
à contacter : le perso concerné par votre mp.
warnings : religion, deuil, drogues.
présence : le soir.
jour meilleur (Jesus) ZCnuk9O
âge : 36. (24.03)
occupation : Ecume Craigslist à la recherche de petits boulots.
statut civil : Célibataire.
orientation : N’a jamais eu le luxe de réfléchir à la question, faudrait déjà commencer par s’aimer, soi.
habitation : Sans domicile fixe.
pronom ig : il / he / him.
disponibilités : le soir.
infos rp : tout le temps dispo pour rp, je répond assez vite en général, les dialogues en fr ou en ang, comme vous préférez, 400-650 le plus souvent.
   
 
jour meilleur
「 feat. @Frankie Crane ; mars 2024 」
tw: mentions ; alcool, précarité

Il avait relu les messages de Frankie sans en être vraiment inspiré. Jesus n’a pas compris comment ils en sont arrivés là, sur de simples messages échangés. Ne sait pas s’il doit passer la voir, ou oublier la conversation. L’oublier, tout court. Ce serait sans doute plus simple.
Sauf qu’il lui était toujours redevable.
Cela ne l’avait cependant pas empêché de dormir - aidé par la fatigue et la bière - ni de commencer sa journée comme la plupart des autres. Inspecter les offres d’emploi, diverses et variées, s’offrir au dieu Râ pour quelques instants, puis repartir bourlinguer dans les rues, le cul vissé sur sa fidèle moto (enfin, tant qu’elle ne tombait pas en panne). S’arrête à la salle de sport pour éliminer les dernières traces de la veille. Le décalage horaire encore marqué sur ses traits tirés, l’Irlande chantée et célébrée une bonne partie de la nuit s’invite dans sa voix éraillée.
Il n’y reste pas longtemps, s’échappe rapidement vers un autre coin de la ville pour faire quelques courses. Les sous de la soirée de la veille ne seraient pas versés avant quelques jours … mais il avait de quoi faire un saut dans une épicerie. De quoi demander, quémander quelques invendus et s’offrir le reste. Mélange de politesse et de sourires, de désespoir et d’audace. Avant de repartir, il a relu la conversation de la veille - du matin ? - avec celle qui l’avait hébergé.
N’y comprend pas grand-chose de plus. Juste cette impression d’avoir raté quelque chose. Son départ, un peu comme un connard. Enfin - oui et non. Il n’avait pas voulu l’embêter avec son départ, avec son après-midi, alors il avait fait profil bas ; laissé un mot, cuisiné quelque chose pour qu’elle ait l’esprit tranquille en revenant le soir. Il avait essayé de ramasser toutes ses affaires et de ranger avant son départ. Il aurait pu attendre qu’elle revienne pour lui annoncer … mais il avait douté en trouver la force, face à elle, persuadé qu’elle l’aurait convaincu de rester.
(Sans même un mot. Avec juste un regard.)

Le revoilà pourtant sur le pas de sa porte, à frapper comme un tocard, à espérer qu’elle soit là. Qu'elle n'ait pas ramené un mec non plus, parce que ça serait un peu bizarre, comme situation.
S’apprêtait à se retourner, se barrer et changer d’air, quand il entendit la porte se déverrouiller. Merde. La surprise dans la voix de Frankie veut tout dire.
Il n’était pas franchement le bienvenu. Lui et ses gros sabots ; elle à peine sortie du sommeil.
- Uh … Ce qu’il faisait là ? Il n’en savait rien - voulait s’assurer qu’elle aille bien. Il n'ira pas la juger sur sa tenue, non plus, mais clairement sa soirée avait fait des ravages. - J’ai rien oublié, non …
Jesus ne rentre que du bout des pieds dans l’appartement, bloquant encore la porte. Sa question finit de lui apprendre ce qu’il avait besoin de savoir ; que sa nuit avait été rude. Sans doute plus qu’il ne l’avait imaginé. - Moi ? Oui … Toi, en revanche … Ses lèvres s’étirent en un sourire. - Écoute, Frankie … Je suis venu parce que t’avais l’air d’avoir encore des trucs à me dire, hier … Est-ce qu’il avait besoin d’en dire plus ? Qu’elle se souvenait de peu ?
- Je vais attendre dehors. Si tu veux que je parte … envoie-moi un message. Lui laissait le choix de se préparer ou de se planquer derrière un écran. De ne plus avoir à le revoir. Trois volées de marches pour retrouver le soleil contre sa peau.


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∙ feat. @Jesus Flores ; mars 2024 ∙
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Les brumes qui envahissent ton âme, toi qui voit flou, alors qu'il passe le pas de ta porte. Lui, que tu pensais ne plus jamais revoir. Un simple écalir dans ta vie, une ocne de lumière là où tout est sombre. Lui et ses silences, et cette manière de ne jamais être à la bonne place, de ne pas rentrer dans les cases. Tu as aimé sa présence, tu ne peux le cacher. Tu essaies néanmoins de ne pas montrer la blessure que ça t'a fait qu'il parte comme il l'a fait, sans un mot, sans un regard, comme si tu ne méritais pas qu'il prenne un peu de temps pour toi. Cette nervosité se ressent dans ta manière de lui parler. Non, il ne le mérite pas, il ne t'a rien promis. Tu l'as invité, il a accepté par manque de choix. Surement que tu lui as fais peur, toi et ta cuisine de merde, toi et tes films Disney. Trop différents, le soleil qui se confronte à la tempête. Tu risquais de le bruler. Il ne pouvait pas venir pour toi, pas par simple plaisir de ta compagnie alors que t'es sûre qu'il n'en a jamais eu à tes côtés. Constamment à chercher une porte de sortie à cet échappatoire que tu lui as offert. Il ne peut être venu que pour une raison logique, l'oubli d'une de ses affaires comme la plus plausible. Non pas pour toi, t'en vaut pas le coup. Tu ne peux t'empêcher de bailler, t'étirant un peu alors qu'il se pose dans le salon, comme un lion en cage prêt à sauter pour survivre. Alors que fais-tu ici Jesus ?
Le malaise toujours aussi grand, vous deux vous mettant des limites, marchant sur des cases piégées, chacun pansant ses blessures, l'autre essayant de doucement l'apprivoiser. Deux êtres ridicules qui n'ont rien à faire ensemble, c'est sûr. ouais, je pense que j'ai bu un verre de trop ... je dois être lamentable que tu sors en riant en te rendant compte doucement de ton aspect, de tes vêtements. Si tu comptais le séduire un jour, il est sûr que tu viens de cramer toutes tes chances. On a parlé hier ? tu cherches dans ta mémoire, quelques secondes avant de te souvenir de bribes de messages que tu as pu lui envoyer, pas encore assez saoule que pour dire tout ce que tu avais sur le coeur. A quel point tu aurais aimé qu'il reste, à quel point tu détestais ta solitude. Ouais ... on s'est envoyé des sms je me trompe ? tu te souviens pas de tout, tu te souviens juste du sentiment que tu ressentais à chaque fois que son nom apparaissait sur ton écran. Tu le vois partir, attendre en bas. Le temps que tu te prépares en trombe, que tu relis tout les messages que vous avez pu vous envoyer. Tu lui as fait comprendre que tu ne voulais pas qu'il parte, pas comme ça en tout cas. plus jamais tu bois Francesca que tu te sors en regardant dans le miroir. Essayant de t'apprêter un minimum, lui envoyant un message pour qu'il remonte. Faut même pas deux minutes pour qu'il revienne dans ton salon et que l'athmospère s'électrifie de nouveau. Je suis désolée d'avoir oublié que tu lui sors en lui proposant une boisson en l'invitant à s'assoir là ou il dormait il y a pas si longtemps. Mon risotto te manquait tellement que tu as fini par revenir ? que tu sors, essayant de faire un trait d'humour pour calmer la tension, pour oublier le mot qui trainait dans la cuisine quand il est parti, encore en boulette de papier, pas loin dans un coin. J'ai décidé de prendre des cours de cuisine ouais, facheuse manie de parler quand t'es stressée. Tu crois qu'on pourrait te rappeler ? Pour ce style de travail ? essayant de trouver un sujet de conversation, espérant qu'il trouve enfin sa voix, qu'il ne galère plus à se payer une bière dans un bar, qu'il n'ait plus besoin d'accoster une autre femme si il est assoiffé. je suis contente de te voir que tu finis par sortir, les paroles les plus sincères qui sont sorties de ta bouche depuis qu'il est revenu dans ton monde. Pauvre Frankie.
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「 feat. @Frankie Crane ; mars 2024 」
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C’est un désastre. Lui, ici, pour aucune raison valable, et elle, venant visiblement de se réveiller, cherchant une raison à sa présence. Il aurait dû passer son chemin, elle qui avait oublié leur conversation nocturne et ne voulait probablement plus avoir affaire avec lui. Préfère éviter de trop s’engager ici.
Jesus se pince les lèvres en tentant de trouver l’échappatoire, acquiesce à chacune de ses questions - rhétoriques, pour lui. Et dépose finalement les armes quand il devient clair que ses souvenirs sont brumeux, qu’elle n’a pas franchement conscience de leurs échanges. Il préfère lui laisser le choix, et partir. Qu’elle ait connaissance de sa cause, qu’elle puisse décider d’avoir cette conversation, ou non.
Il partirait, sous son impulsion. Ferait ce qu’elle décidait ; revenir vers lui, le laisser partir. Pour le moment, il s’éclipse. Quitte l’appartement aussi rapidement qu’il était entré, retrouve, quelques poignées de secondes plus tard, trois étages plus bas, le soleil contre sa peau.

Dans quel genre d’embrouille il s’était foutu ? Est-ce qu’il avait mal lu, mal interprété leurs messages ? Ce qui n’avait été qu’un message pour s’assurer qu’elle allait bien, s’était démultiplié. D’une manière ou d’une autre, elle lui avait parlé de son départ, de son appartement. Il avait ressenti le besoin de se justifier, d’une certaine manière - ayant encore du mal à accepter la sécurité qu’elle lui avait offert.
Il s’installe sur le bitume. Assis contre le bord du trottoir, les pieds sur l’asphalte. Le dos contre la roue de sa bécane. Tentant d’apprécier le temps qui passait, essayait de voir cela comme un signe encourageant. L’imaginait aisément, la furie rousse déboussolée, relisant avec horreur - peut-être ? - leurs messages, enfilant une tenue plus appropriée. Quoique. Les Américains avaient un sens du style tout à fait particulier … mais il n’avait jamais vu Frankie autrement que bien apprêtée. S’autorise même à allumer une cigarette - un luxe, clairement. Au bout d’un moment, son téléphone reçoit un message, et son humeur change ; ne serait-ce qu’un peu.
Il s’était imaginé qu’elle viendrait le rejoindre ici, dehors, si elle avait voulu le revoir. Qu’un message de sa part signifiait que sa présence n’était plus désirée, plus nécessaire, plus la bienvenue. Fin de clope bordée d’amertume. Echafaudage de plans pour le reste de sa journée.
Ce n’est que lorsqu’il daigne regarder le message qu’il réalise son erreur ; tire sur la dernière latte et finit par remonter les volées de marches. Frappe, à nouveau. Se fait inviter, à nouveau.
Appréhende, à nouveau.

- Non, c’est … j’aurai dû m’en douter. C’est aussi pour quoi je suis passé … Parce qu’il se doutait qu’elle n’avait pas bien fini, et que les traces de la veille se verraient toujours aujourd’hui. Il acquiesce, quand elle lui propose une bière, et finit par s’asseoir sur son canapé. Jesus s’autorise un sourire, quand elle lui demande si son risotto lui manque. Pas franchement, non. - Tu m’as nourri quand j'avais faim … Et c’était déjà plus que ce qu’il lui avait demandé. Quand bien même il ne lui avait … rien demandé.
- Ah ? S’intéresse-t-il quand elle lui apprend qu’elle voulait prendre des cours de cuisine. On peut toujours apprendre, en cuisine. Tu es déjà inscrite à un cours ?

Il trempe ses lèvres dans la bière, se rappelle un instant de celles de la veille, vidées en cachette de ses patrons, des clients. L’ambiance à la fête, la musique étouffée, les chants beuglés, torturés dans les bouches des fêtards. Frankie les ramène à leur échange, aussi bref fut-il, si bien qu’il mit quelques secondes à comprendre de quoi elle parlait. - Je ne sais pas. C’était juste un extra pour la soirée. Hausse les épaules - c’était plutôt simple et fun, comme job. Si des occasions similaires se présentaient, il n’hésiterait pas longtemps.
Elle finit par le surprendre, quelques mots tout simples. Jamais prononcés par d’autres personnes autre que son frère ou ses grands-parents. L’genre d’attention qui l’étonne un peu, d’appréciation qu’il ne pensait pas entendre. Qui le laisse un peu là, pris dans les phares, sans savoir quoi dire ou quoi faire. Peu importait ce qu’il allait dire ; il n’y avait pas de bonne réponse, de bon retour. Il allait foirer quelque chose, restait à savoir quoi.
- Je … moi aussi ?
( t o u t ? )
Détourne le visage, d’une main passée dans ses cheveux. Il lui devait tellement. Même si t’avais pas l’air ravie de me voir juste avant … préfère s’amuser de la situation, c’était moins étrange, d’une certaine manière. Je voulais m’assurer que t’ailles bien … T’as pu relire les messages, je suppose ? Jesus, il pointe le différent du bout des lèvres. - T’avais l’air énervée que je sois parti … alors je suis revenu. Enfin, façon de parler. Comptait pas squatter son canapé de nouveau, même si celui-ci était confortable.



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Le mal de crâne qui prend possession de toi. Tu mets directement tes lunettes pour lire les messages. Faut dire la vérité, tu as bien fait comprendre que t'étais pas heureuse de la finalité de cette "relation". Tu le savais, qu'il partirait, tu n'as jamais pensé que tu l'attacherais ici. Tu pensais néanmoins avoir le droit à des au revoir. Il ne peut pas savoir à quel point tout ça a fait écho à ton histoire, à quel point tu as pu être blessée. Pendant une seconde, une seule, tu as envisagé la possibilité de lui dire de ne pas monter. Que votre chemin ensemble s'arrête ici, qu'il vive sa vie, toi la tienne. Une seule seconde avant de lui envoyer un message, pour l'inviter à te rejoindre. Faut pas deux minutes avant qu'il se retrouve de nouveau devant toi. T'essaies d'enlever ce malaise, entre vous en lui proposant une bière, en essayant d'oublier qu'il y a peu, il squattait ton canapé, qu'il regardait des films avec toi tout les soirs, en silence. Tu essaies d'oublier que tu as vraiment aimé sa présence. D'oublier à quel point ça t'a semblé vide quand il est parti loin de toi. Une blague sur ton risotto pour essayer de détendre l'atmosphère. Qu'est-ce que vous foutez là, les deux, ne sachant pas sur quel pied danser, tournant dans une comédie bancale. Tu as cru un moment que c'était de la faute de ta cuisine, qu'il était parti. En tout cas, tu as essayé de t'en convaincre. Simple, beaucoup plus simple de rejeter la faute sur une compétence que tu peux changer, plutôt que sur toi. T'étais sans doute trop bizarre, qui invite un inconnu chez elle comme ça, l'impose dans sa propre vie, lui qui n'a rien demandé, qui est sûrement resté plus par politesse, par gentillesse pour toi que par nécessité. Est parti quand il ne te supportait plus. Parti quand il s'est rendu compte que la sensation de faim était plus doux que ta présence. Apparemment j'ai pas mal à apprendre. Je commence la semaine prochaine. D'après Leslie, c'est la meilleure décision que j'ai prise de ma vie que tu lui sors en rigolant. Tu lui avais déjà parlé de Leslie, vaguement, assez que pour qu'il sache qu'il était important, pas assez que pour qu'il se rende compte à quel point c'était la seule personne qui importait réellement. Deux âmes blessées qui n'ont pas osé parler de leurs blessures, vous deux, vous connaissant finalement que très peu, essayant de vous apprivoiser, constamment sur le fil.

Tu te sers un énorme verre de vin - combattre le mal par le mal - surtout pour essayer de te donner du courage, pour l'affronter, lui. Tu lui parles de cette soirée, lui y travaillant, toi qui espérait vraiment qu'il trouve quelque chose qu'il aime, qu'il soit heureux, que tu puisses voir un sourire se construire sur ce visage tourmenté par de nombreux maux. Tu sais, des événements comme ça, y en a pas mal ici. Si tu es bon et que tu aimes bien ça, je suis sûre qu'on te rappellera et sinon, tu pourrais trouver quelque chose dans l'un des nombreux pubs du coin. là ou vous vous êtes rencontrés par exemple, devenant un endroit particulier pour toi. contente de le voir les mots qui sortent de manière si naturelle, oubliant un instant qu'il est parti en te laissant un mot. Oubli que de peu de secondes, alors qu'il revient là dessus, sur tes messages, sur ce que tu as pu dire, laissant transparaitre tes sentiments lorsque t'as bu un verre de trop, comme celui que tu as actuellement dans ta main, qui se baisse plus de raison, pour avoir du courage. Oui j'ai tout relu ... j'ai une fâcheuse tendance à parler de trop quand j'ai un verre dans le nez que t'essaies de dire, légère, alors que c'était exactement ce que tu pensais, sauf que t'es de celles qui se taisent, qui acceptent sans rien dire, plus maintenant. je suis revenu alors que tu ressens cette amertume. Tu aurais compris qu'il soit parti pour quelque chose de mieux, mais là, même maintenant tu ne le comprends pas, si il est parti c'est de ta faute, tu ne vois pas autre chose. J'aurais aimé que tu partes ... autrement le message qui te trotte dans la tête. La journée géniale que tu avais passé avec Leslie, où tu avais parlé de lui, t'avais même proposé d'organiser une soirée pour qu'ils puissent faire connaissance, qu'est-ce que tu peux être conne. Je pensais que je méritais un peu plus qu'un mot, c'est tout ... faut croire que t'es ce genre de nana, tu vaux pas le coup qu'on gaspille sa salive. J'ai fais quelque chose de mal ? J'étais trop envahissante ? d'office de ta faute, ça ne peut pas en être autrement.
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Il sourit dans sa barbe, Jesus, imagine son ami dire à Frankie qu’elle cuisine pas très bien, de manière plus franche, plus honnête peut-être, que lui ne se l’était permis. Ce n’a jamais été la place d’un invité de critiquer son hôte, encore moins alors qu’elle l’avait hébergé par simple bonté, nourri parce qu’elle le voulait.
Mais, la vérité, c'est qu’elle ne cuisinait pas très bien. Ce qui n’était pas un souci en soit, car elle ne pouvait pas franchement faire pire - laissant grande, la place pour s’améliorer.

Même là, alors qu’elle l’a chassé quelque temps plus tôt, elle tente encore de l’aider. Frankie s’intéresse au travail qu’il a eu, la veille, lui indique qu’il ne devrait pas avoir de soucis à trouver d’autres boulots du même genre. Qu’au pire, il pourrait tenir un pub.
Il aurait dû lui dire, qu’il ne pouvait pas. Pas légalement. Pas franchement. Que le mieux qu’il pourrait trouver, c’est du travail dans une arrière-cuisine, avec un patron pas regardant sur les papiers de ses employés. A regarder par-dessus son épaule tous les jours. Sans doute qu’il reprendra la route avant que cela n’arrive ; qu’il partira à la recherche de ses questions, à la recherche de ses réponses sous un autre ciel, dans d’autres rues, voire même un autre état.
- Je garderai un oeil sur ce type d’offre d’emploi, qu’il promet tout de même. Sait-on jamais.

Mais ce n’était pas ses conseils en matière de recherche d’emploi qu’il était venu solliciter - alors, doucement, il évoque les messages. Le blanc, le noir, la nuit, le jour. Lui qui s’esquive sans faire des vagues, et elle qui l’éclabousse de ses humeurs des jours plus tard. Des répliques qui ne font que peu de sens. Elle avoue avoir relu leur conversation, colle la faute sur l’alcool -
sauf que Jesus remarque aussi qu’elle a choisi de combattre le mal par le mal, en témoignait le verre de vin rouge qui trônait dans sa main. Plus aussi plein qu’au début. Un choix … peu judicieux selon lui. Jesus préfère souligner les raisons de sa présence, là, tout de suite, plutôt que de relever le verre d’alcool. Si ça pouvait l’aider à lui dire ce qu’elle voulait lui dire …

Qu’il parte autrement ?
Il ne comprend pas. Il fronce un sourcil, ça s’inscrit sur sa tête dans un langage universel. Pas besoin de comprendre l’espagnol, pour comprendre que Jesus ne comprend pas.
Qu’elle mérite plus qu’un mot ?
… ça ne l’aide pas à comprendre. Les questions qu’elle (se ?) pose, non plus.

- Chula, écoute … T’as rien fait de mal. Je comprend même pas pourquoi tu penses ça. Les effets de l’alcool ? Retenant de justesse un soupir qui aurait sans doute été mal vu, Jesus se relève, et fait environ deux pas et demi pour se retrouver dans la cuisine. Avec aisance, il retire un verre d’une étagère et le remplit d’eau.
Jesus, ou le seul mec capable de transformer le vin en eau. Cruelle ironie ; alors qu’il s’approche de Frankie. - Tiens. T’étais pas … trop envahissante ou je sais pas quoi. T’es chez toi. Mais je ne pouvais pas simplement rester squatter sur ton canapé … Parce que ça aurait été … si simple. Si facile. Si doux.
Aussi aisé qu’elle ; aussi aisément qu’elle t'avait ouvert sa porte, son chez-elle, ses bras, son sourire, ses rires, ses goûts et ses placards. - Et j’avais peur que tu me dises de rester, si je te l’avais annoncé en face. Le souci avec Jesus, c’est sa volonté défaillante, l'allégeance qu’il pourrait porter à tout le monde avant de se respecter lui-même. Alors il essaie. On ne peut pas le lui reprocher, ça, d’essayer. Sa force à lui, ça avait été de partir en catimini, de laisser un mot sur la table, un plat dans le frigo.
Si elle lui avait dit de rester ; il aurait quand même essayé de partir. Et puis, elle aurait insisté, Frankie. Parce qu’il commençait à la connaître - et elle parlait beaucoup. Alors, sans peut-être même s’en rendre compte, il pense qu’elle aurait essayé de le retenir, de lui donner d’autres plans, d’autres conseils, “une nuit de plus” et des “tu verras demain”, et il n’aurait eu d’autre choix que de faire machine arrière. Un peu convaincu. Un peu soulagé. Un peu pour elle.
Mais, pour lui, il avait fallu qu’il parte. Il pouvait pas simplement décider de s’arrêter au premier refuge, à la première femme dotée d’une générosité hors normes sur son chemin, si ?



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statut civil : (seule) ne recherchant plus l'amour, ta peau saignant à force de vouloir rentrer dans le moule de la société, sans jamais y arriver.
orientation : (amoureuse des cœurs) ne te préoccupant pas des corps, aimant à l'aveugle.
pronom ig : elle
   
 
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∙ feat. @Jesus Flores ; mars 2024 ∙
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T'as cette impression que vous n'arrivez pas à vous comprendre, que vous êtes peut-être trop différents. Tu parles sans aucun doute la même langue que lui, et pourtant les filtres ne sont pas les mêmes. Lui, l'étranger qui ne trouve sa place nul part. Toi, et ton éternelle surabondance. Il aurait sans doute mieux fallu que tu ne lui proposes pas de venir chez toi. Il n'en a surement jamais voulu, de cette main tendue. Et il se retrouve là, englué, dans une toile que tu as tissé, toi et ta foutue empathie débordante. Il n'aurait pas osé te dire non, pas osé te faire de la peine. Tu fais tellement pitié Frankie, qu'il n'a pas pu supporter ton regard en se tirant. Au moins t'avais des enchiladas, maigre consolation. Tu sais pas quoi lui dire. A quoi bon lui raconter que tu aimais vivre avec lui, pour le peu de temps que ça a duré, que tu aimerais qu'il revienne si il a rien, que t'es même prête à apprendre à cuisiner pour qu'il soit encore mieux reçu. Tu sais pas dire, si c'est lui qui te manque ou simplement la présence d'une autre personne que toi, que quelqu'un vienne danser dans ta sphère, pour que le monde tourne un peu moins vite. Alors, tu la fermes, pour une fois, te noyant dans ton verre de vin, qui se vide bien trop vite. T'essaies de retenir tes paroles, de colmater tes lippes, pour ne pas paraitre pitoyable. Tu cherches désespérément une pointe de regret, d'intérêt pour toi dans son regard. Et tu n'y vois rien, que dalle, à part un mec qui essaie d'être sympa, pour ne pas paraitre pour le salaud de l'histoire, qui espère juste une chose, que tu l'invites rapidement à se tailler de chez toi. Ouais, trop différents, sans aucun doute. Tu tournes la conversation sur son travail, sur le fait qu'il puisse trouver quelque chose de permanent, de solide, s'accrocher à un espoir qu'il reste dans les parages, que tu puisses le voir, de temps en temps. Sauf que toi tu sais pourquoi il est là, pour ces foutus messages que tu as pu envoyer, pour cette parcelle de vérité que tu as lâché. Tu n'as pas aimé la manière dont il est parti. Et lui il ne comprend pas, son regard en dit long. Après tout, pourquoi est-ce que ça te ferait du mal Francesca ? Un mec que tu connais à peine, qui a squatté ton canapé, qui n'est pas le plus souriant, ni le plus bavard, qui n'a jamais réussi à être à l'aise avec toi. Pourquoi est-ce que ça te fait aussi mal qu'il soit parti, d'une manière assez propre que pour ne rien laisser derrière lui, comme si il n'avait jamais existé. T'sais pas à quoi tu t'attendais, aux grandes pompes, aux embrassades, aux adieux, au fait qu'il aurait aimé rester avec toi. Tellement seule que tu t'accroches au moindre détail, au moindre regard, au moindre sourire. Tu pensais que lui aussi était bien avec toi, qu'il ne partirait pas, pas aussi vite, pas comme ça. T'aimerais tellement le secouer, lui faire comprendre tout ça d'un simple regard. Je sais pas comment c'est au Mexique, mais ici, quand on part de cette manière c'est qu'on ne veut plus du tout faire partie de la vie de l'autre. Qu'elle ne vaut même pas la peine d'attendre pour avoir une explication t'as même pas le temps de terminer ton verre qu'il te ramène un verre d'eau. Tu comprends directement le message et t'as cette impression qu'il essaie à sa manière de prendre soin de toi, où qu'il évite de devoir te ramasser si tu tombes. Pas sûr qu'il veuille soulever un tel poids. Tu avales ton verre d'eau casi d'une traite. Ca te remet assez vite les idées au clair. je comprends même pas pourquoi tu penses ça parce que c'est tout le temps comme ça, parce que ton père s'est tiré sans te laisser un mot, que Ben est parti, que lui aussi s'est tiré. Trois histoires, même finalité, seule correspondance, toi. T'as tellement peu de confiance en toi que tu peux pas t'imaginer qu'il puisse y avoir d'autres facteurs dans l'équation, que ce n'est pas constamment de ta faute. Bien sûr que je t'aurais dis de rester. que tu sors dans un souffle. Tu te rapproches doucement de lui, te rendant compte qu'il a des éclats caramels dans ses yeux. C'était si horrible nous deux ? que tu aies peur de rester ? il ne te supportait pas, non. Du mal à te mettre à sa place, de comprendre ce que ça fait, d'être celui qui arrive dans le monde des gens, sans aucun contrôle sur ce qui pourrait se passer le lendemain, offrant son destin à une inconnue rencontrée dans un bar. J'ai été avec quelqu'un, y a longtemps que tu sors, plus facilement que tu le pensais Il m'a quitté un jour où j'étais à l'école, quand je suis rentrée, y avait juste un mot dans la cuisine la même histoire qui se répète. Je comprends que tu sois parti, que tu aies préféré ... aller ailleurs. tu vas dans la cuisine, te resservant un verre d'eau, à défaut d'un autre verre de vin. Faut juste croire que je m'étais habituée à te voir dans le salon vous deux, au fond, tu pensais que ça aurait pu donner quelque chose, une amitié, quelque chose, de doux, de pur, qu'il ferait parti de ta vie, le temps qu'il resterait. Faut croire que t'étais prête, enfin, à rouvrir ton cœur.
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orientation : N’a jamais eu le luxe de réfléchir à la question, faudrait déjà commencer par s’aimer, soi.
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infos rp : tout le temps dispo pour rp, je répond assez vite en général, les dialogues en fr ou en ang, comme vous préférez, 400-650 le plus souvent.
   
 
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Les subtilités féminines lui échappent. Ce n’était pas un problème de langue ou de compréhension ; seulement Jesus n’arrive pas à extrapoler les conversations qui règnent dans le coeur de Frankie. Pourtant, elle parlait beaucoup, alors il n’avait jamais soupçonné qu’elle pense à encore plus de choses que ça. Mais il sent quand même qu’il y a une gêne entre eux, comme une fine paroi transparente, qui dévie les rayons de la lumière. Que l’arc-en-ciel qu’était typiquement Frankie ne renvoyait que sa mine maussade à lui.
Il prend sa mauvaise humeur et ses réflexions au visage, sans comprendre pourquoi. Lui qui ne pense pas avoir fauté, lui qui voulait juste s’éclipser sans faire de vagues. Peut-être qu’elle avait raison, qu’il n’avait pas sû la remercier comme il aurait fallu ? Il y avait déjà réfléchit, sur le moment. Jugeant les capacités de Frankie à le convaincre de rester plus longtemps plus fortes que sa volonté. Alors il était parti sans la prévenir. Désormais, ce qui était fait était fait, il allait bien, elle allait bien … non.
Elle n’allait pas bien. Le verre pend à ses doigts. Les mots à ses lèvres. Les reproches dans l’air, et la soirée de la veille.
Lui, trop enfoncé dans sa propre misère, dans sa propre survie pour le voir. Reste pourtant honnête ; lui dessine le contour de ses faiblesses … et Frankie lui confirme ses doutes. Elle lui aurait dit de rester, dans une simplicité qui lui est fidèle, dans une facilité déconcertante. En revanche, ses sourcils se froncent d’incompréhension à la suite de ses dires.
C'était si horrible nous deux ? que tu aies peur de rester ?
Sans doute que le sens de sa phrase s’était perdu dans la traduction … non ? Qu’est-ce qu’elle voulait dire par “nous deux” exactement ? Lui, l’étranger, l’immigré, le squatteur de canapé … et elle ?
Il lui avait déjà donné ses raisons ; aussi ne répond-t-il rien, de peur d’aggraver les choses. Elle pensera qu’il préfère le silence ; c’est peut-être mieux ainsi - il ne pouvait pas toujours se ratatiner, s’excuser sans fin. La boucle achevée.

- J’avais besoin d’aide, et tu m’as aidé.
Et aussi simplement que cela, il était parti avant de ne dépendre complètement d’elle et de sa générosité, avant de se conforter dans un quotidien qui ne lui appartient pas. Ce qu’il reste dans l’imaginaire de la rousse ne lui appartient pas ; ne lui appartenait plus. Ne lui a même jamais appartenu. L’histoire d’un autre, qu’elle déroule finalement devant ses yeux. Un départ assez similaire au sien ; sans doute de quoi réveiller de sales souvenirs - il peut comprendre, Jesus. En attendant, il aurait préféré comprendre, connaître cette histoire avant.
L’observe se resservir un verre d’eau, en tentant de remettre l’histoire debout. Lui n’avait rien à voir avec tout ça. Sans doute pas. - C’type, c’est pas moi. Il sent qu’il a encore fait une boulette quand elle confie s’être habituée à sa présence. Ouais, mais lui, il avait rien demandé. Etait parti parce que lui aussi, il aurait pu s’y habituer. - Tu mérites mieux que l’type qu’est parti, et tu mérites mieux qu’un mec qui squatte ton canapé de toute façon. J’suis parti parce que je ne peux pas profiter des gens comme ça. Mais ça veut pas dire qu’on peut plus s’voir. J’aurai toujours besoin d’un conseil … et j’viendrai profiter de ta clim’ cet été. Sourire qui pointe dans le son de sa voix. Doute qu’il ait seulement besoin de lui demander conseil pour les recevoir quand même ; comme l’impression qu’ils se reverront bien assez vite de toute façon.
- Tu te sens mieux ? Allusion à son entrée fracassante, à la vision d’une Frankie tirée du lit, la gueule en vrac et l’estomac visiblement tout retourné.




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Le monde qui s'est bousculé quand il est entré dans ta vie. Doucement. Tu pensais savoir ce que tu voulais dans la vie Frankie. Tu te l'étais jurée quand Ben s'est tiré. Des années déjà, lui qui est parti avec l'autre fille et toi qui a eu le palpitant complètement déchiqueté. Plus jamais tu n'ouvrirais ton cœur, ta bulle. Trop peur qu'elle éclate. Tu commençais à peine à colmater les brisures qu'il a pu t'infliger, les failles se voyant encore dans la lumière. Tu te croyais heureuse, vraiment. Tu te complaisais dans ta solitude. Tu étais une bonne prof, une bonne amie. Tu avais Leslie et ça te suffisait. Tu le pensais. T'as toujours fait ça Francesca. Bâtir des fondations sur du bois mouillé. Ton père est parti, sans jamais se retourner, et t'as fait avec. Ben est parti aussi, et t'as fait avec. Ce n'est pas grave, c'est qu'il ne te méritait pas. Les échos des paroles de ton meilleur ami qui fracassent dans ta mémoire. T'étais faite pour être seule, tout le monde ne rentre pas dans le moule. Et il a suffit de lui, de lui et de sa carcasse sur ton canapé. Lui et son silence, les mêmes cicatrices, un autre, comme toi, ne trouvant sa place finalement nul part. Et t'as espéré, vraiment, que sa place était à tes côtés. Devant un film avec de la bouffe brûlée. Faut croire que tu t'es fait des films et tu aimerais tant te faire petite. Pour qu'il ne voit pas la honte qui te dévore. Toi, qui fait pitié, essayant de grapiller les miettes d'espoir qu'il te donne. Faut que tu te rendes à l'évidence, la danse n'est pas la même. Les paroles qui percutent, le traducteur qui se bousille, il ne comprend pas, toi non plus. Tu ne sais même plus, à quoi ça rime tout ça. Tu aurais du le laisser partir, manger tes enchiladas, et faire avec, comme à chaque fois. Tout absorber et revenir à ta vie d'avant. Au fond, tu étais heureuse, tu faisais comme si tu l'étais. T'aimerais retourner dans ce déni. Continuer ta vie sans y être réellement actrice. Laisser les jours passer sans laisser ta propre marque dans le monde. Tu aurais du le nier lors de la soirée, limite lui faire un simple sourire et ne pas continuer cette relation qui ne rime à rien. Il ne serait pas venu si tu ne lui avais pas envoyé tout ces messages ridicules. Il aurait continuer sa vie, continuer ses petits boulots, serait reparti surement et tu ne serais devenue qu'un simple souvenir, une anecdote un peu risible à raconter en revenant au pays. Tu n'étais que ça, la meuf risible, qui lui a proposé un canapé, qui n'a pas supporté qu'il s'en aille, alors qu'il ne te devait rien, non. Il aurait mieux fallu que tu lui payes une nuit à l'hôtel. Pas d'attachement, rien. Tu t'es trop mouillée dans cette affaire, et tu te noies maintenant. Nous deux qu'est-ce que vous étiez, rien. Juste une erreur, une parenthèse. Deux vies horriblement différentes qui se lient l'espace d'une semaine, de deux, et les liens qui se serrent, toi qui l'étouffe, lui qui n'arrive plus à s'en défaire. Lâche prise, laisse le s'en aller. j'avais besoin d'aide et tu m'as aidé simple, basique. Tu n'étais que ça, une aide, une main tendue quand il en avait besoin et qu'il a vite lâché quand il a trouvé mieux ailleurs. Tu sais pas réellement ce que tu espérais Frankie. Sans doute que tu aurais aimé que quelqu'un reste pour une fois, que quelqu'un s'attache suffisamment à toi que pour ne plus savoir se passer de toi. Au fond, ce match de boxe que tu mènes avec Jesus sans raison ne veut rien dire. C'est toi, toi ta propre adversaire, depuis toujours. Les ecchymoses présents sur toutes tes formes le prouvent. Tu cherchais quelqu'un pour t'aimer, un peu, à défaut de t'aimer toi-même. Tu ne sais plus quoi répondre, quoi dire, t'as l'air simplement pathétique. A quoi ça rime tout ça. Tu t'accroches désespérément, ça n'en vaut pas la peine. Tu n'es rien pour lui.
Ton cœur qui saigne quand tu parles de Ben, les plaies qui ne se cicatrisent jamais. Tu ne devrais pas, dire son nom, lui donner encore une quelconque importance. Jesus n'a pas besoin de ça, d'une nana avec une gueule de bois qui pleure pour son ex. Il doit se demander ce qu'il fout encore là, ruminant dans sa tête sur la raison d'être revenu dans cette prison. Ce type c'est pas moi et les paroles qui explosent. Non, lui il ne serait pas resté, il n'aurait jamais froissé tes draps. Lui c'est juste un mec qui est arrivé par hasard dans ta vie et qui fait tout pour y échapper, en faisant le moins de cassures possibles. Ouais, t'es pas lui. la froideur de ta réponse qui parait plus forte que dans ton esprit. Essayant de sourire quand il te parle, te concentrant sur ton verre d'eau, sur ton esprit qui s'éclaire de nouveau. Ouais, j'aurai sûrement besoin de tes conseils en cuisine aussi. Ma clim' sera toujours disponible en échange de quelques enchiladas. la mise au point claire, tu ne seras jamais plus que ça, qu'une pote qu'on vient voir quand on en a besoin. Faut croire que t'étais destinée à ne rentrer que dans cette case là, les autres trop étroites pour tes cuisses. Tu n'envisages pas de rentrer au Mexique alors ? l'idée de le voir encore dans le coin pendant longtemps qui apaise le palpitant Ouais ça va, faut croire que c'est bénéfique de me faire réveiller comme ça après une gueule de bois. surtout par lui.
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Il tente d’arrondir les angles, Jesus. Se doute bien que tout ce qu’elle éprouve n’est pas forcément lié à lui ; mais à d’autres choses, des coïncidences, des gouttes qui se sont accumulées - et auxquelles il a contribué - et ont fait déborder le vase. Ce n’est ni blanc, ni noir. Ni lui, ni elle. C’est un peu de tout.
Pourtant, Jesus essaie de se détacher de tout ça, parce qu’il n’a rien à voir avec les hommes qu’elle a connu. Il n’est qu’un étranger, qu’un passager. Elle n’a été qu’une étape, qu’une remise sur pied. Avant de continuer ; et pour avancer, il faut partir, marcher, un pied devant l’autre, et accepter de laisser certaines choses derrière.
Si le canapé de l’appartement de Frankie faisait partie de ces choses à laisser … Frankie ne l’était pas forcément. Pouvait toujours avancer avec lui - sauf qu’elle semblait bien empêtrée dans ses propres fils, ses propres décisions, son propre passé. (Triste et féroce).
Jesus peut lui proposer ça ; de squatter un peu sa clim cet été, presque une promesse de se revoir. De ne pas en rester là, dans un cloaque de frustration qui n’est ni réellement la faute de l’un, ni celle de l’autre.
Semblent enfin trouver un semblant de terrain d’entente. Toujours autour de la nourriture ; quelque part - elle évoque le plat qu’il lui avait laissé avant de partir, des conseils dans le domaine. L’échange semble équilibré. Bien. Deal, j’y penserai quand j’aurai trop chaud, et l’estomac dans les talons. Ce qui ne devrait pas être trop compliqué si sa situation ne s’améliorait pas …
Préfère s’arrêter un instant sur son état, s’assurer qu’elle va mieux - depuis qu’il l’a tiré de son lit. De son sommeil pas franchement réparateur, de ce qu’il peut en voir. Pourtant, elle reste jolie Frankie, même si elle est moins apprêtée qu’à son habitude. Je sais pas, mais … faut pas trop essayer de combattre le mal par le mal. L’alcool en boucle infinie ; pas certain que ce soit une bonne idée. Mais son verre de vin était resté sur le côté, et c’était sans doute pour le mieux. Jesus n’avait vu que de trop près les dégâts d’une addiction, et il n’avait pas envie de les voir déformer le visage de Frankie.
S’mord les lèvres alors qu’il réfléchit enfin à la question qu’elle lui a posée. Jesus, il aimerait s’imaginer libre comme le vent ; mais ce n’était pas franchement un concept réalisable dans ce pays. Retourner au Mexique … Rentrer, c’est pas … c’est pas vraiment une option pour le moment. Y’a pas grand-chose qui m’attend, là-bas, de toute façon. Seul, son frère. C’était la seule personne qui pourrait vraiment influencer son choix de retourner à Guadalajara, ou non. S’il lui arrivait un truc, s’il avait besoin de lui, n’importe ; Jesus viendrait. En attendant, il n’avait toujours pas relevé son défi. Si j’arrive à trouver du boulot ici, j’resterai. Si j’en trouve ailleurs, je reprendrai la route. J’suis parti de là-bas pour moi. Pour apprendre. Pour découvrir. Pour comprendre. Il hausse les épaules ; elle en a probablement rien à faire, de son charabia, alors qu’elle est en train de lutter avec sa gueule de bois. Mais c’est pas grave ; peut-être qu’elle comprendra - il est parti pour se trouver, pour comprendre qui il est. Ce qui lui plaît, ce qu’il préfère, ce qu’il évitera. Pour tester et se foirer, pas pour se planter ici. Même si l’herbe était encore verte, dans les jardins d’Oceanside, et qu’il pourrait, se perdre dans le vert de ses yeux.



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Tu t'emmêles Frankie, dans les fils de ta vie, eux te mordant la chair. Toi qui n'a jamais réussi à vivre seule, toi qui a toujours eu besoin de quelqu'un, pour te dire que tout allait bien, que tu étais une bonne personne. Tu n'as jamais réussi à t'aimer. Tu ne fais que recommencer les mêmes erreurs. Tu t'accroches, les épines qui déchirent les cœurs. Tu ne vas rien y gagner, tout y perdre, à continuer ça. Au fond tu le sais, tu l'as toujours su. Tu te sens stupide, d'avoir pu penser une seconde, une seule, que Jesus aurait pu finir par s'attacher à toi. A toi, à ta cuisine dégueulasse et à tes dessins animés pour enfant. Tu n'as fait que le piéger, l'enfermer dans ton monde, croisant les doigts pour qu'il ne parte jamais, qu'il ne trouve plus la porte de sortie. Pas de bol. T'essaies malgré toi, de lâcher du leste. De ne pas avoir l'air d'une hystérique en mal d'amour qui se fait des films au moindre sourire de pitié qu'on pourrait te laisser. Tu es mieux que ça Frankie, apprend, apprend à t'aimer. En dehors de cette bulle nocive, t'es quelqu'un de bien. Une bonne amie, une bonne prof. Si seulement tu arrivais à t'en rendre compte. Mais tu as toujours vécu dans l'ombre des hommes, dans l'ombre de ton père qui claque la porte, dans l'ombre de Ben qui laisse un mot, dans l'ombre de Leslie qui essaie de porter tes fardeaux. Toi essayant de parier sur le prochain abandon. Mettant une pièce sur Jesus sans hésiter. Toi aussi tu te casserais sans hésiter. Et pourtant, pour une fois, tu restes pas là, à attendre la fatalité. T'essaies de remettre tes idées au clair, de ne plus voir flou, te promettant de ne plus jamais toucher à une seule goutte d'alcool (en tout cas pas aujourd'hui). Tu éloignes ton verre de toi, faut pas tenter le diable. T'essaies de pas trop parler de Ben. Il est parti, depuis des années maintenant. Tu n'as plus jamais eu de nouvelles, t'as pas essayé d'en avoir. Il est parti, sans toi. Il n'en vaut pas la peine. Y a d'autres choses plus intéressantes à dire, que de discuter d'un abruti qui t'a trompé. Avance Frankie, il est temps. Et tu te retrouves là à sourire, à l'effacer doucement de ta mémoire. Au fil de la discussion tu te rends compte que tu as toujours beaucoup parlé de toi, que Jesus était de ceux qui écoutent, qui assimilent dans le silence, sans jamais prendre la parole. Tu ne sais presque rien de lui, de ses rêves, de ce qu'il s'imaginait faire quand il était jeune, si il faisait des cauchemars, et si oui sur quel sujet. Si il avait déjà aimé quelqu'un au point que ça lui brise le cœur. Tu ne savais rien, sauf qu'il était venu ici, sans rien, sans réel plan. pas grand chose qui l'attend Tu m'as dis que tu avais un frère une des seules choses que tu connais réellement de lui. Son grand frère, un des seuls liens qui vous unit, la connaissance de l'amour pur que l'on peut ressentir pour sa famille, celui que tu ressens constamment pour tes sœurs, que tu feras toujours passer en priorité. Il fait quoi lui là-bas ? que tu sors, ne sachant pas réellement dans quoi tu t'embarques, essayant juste de le comprendre (un peu) de mettre une vie sur le silence qu'il porte, sur la sagesse de ses mots, la pudeur de son cœur. j'espère que tu trouveras un boulot ici alors pour ne pas qu'il parte, près de toi encore. Et tu espères découvrir quoi ? la vie, savoir comment on se sent quand on est au pied du mur, qu'on est plus rien, qu'on ne peut s'appuyer sur personne. ça peut être effrayant de partir comme ça, dans un décor qu'on ne connait pas, sans personne pour nous soutenir t'es déjà partie comme ça, seule, pas assez longtemps que pour avoir la trouille, assez que pour te rendre compte du manque que ça peut procurer de ne pas voir les personnes qu'on aime pendant longtemps. parfois on apprend à se connaitre que quand on est réellement seul seul, dans les pires galères. Toi, toi aussi tu as eu besoin de te tirer. Quand la charge est devenue trop lourde, que tu n'existais plus, que tu n'étais plus que la fille, la sœur, celle qui tire tout le monde vers le haut. Tu t'es perdue quand ta mère est tombée malade, que tes sœurs se sont tournées vers toi, parce que tu étais la plus âgée, comme si ça changeait quelque chose, l'âge qu'on a quand on voit sa mère dépérir, foncer doucement vers un autre chemin. tu te rends compte que tu n'as pas été la voir cette semaine, faudrait que tu te bouges, avant de passer ta vie à le regretter. je suis partie aussi, quand j'ai appris que ma mère était malade. un de tes gros regrets, t'a fui, parce que tu ne te reconnaissais plus dans le miroir, t'as fui, parce que c'est ça ta nature, faut croire que vous avez ça en commun, aussi.
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Frankie avait ces airs ; qui rendaient tout un peu plus facile. Ces mimiques, ces façons de parler, toujours un peu trop. Au moins, même avec une mauvaise nuit - elle ne changeait pas. Alors, peut-être que c’est un peu plus simple, désormais, de parler avec elle. Parce que dans tous les cas, elle parlera. Posera des questions, et remplira le silence pour que jamais celui-ci ne soit gênant.
Frankie donnait de sa personne et de sa verve, même encore là, alors qu’elle devait être au fond du trou après sa nuit alcoolisée. Merde, elle faisait même l’effort de boire le verre d’eau. Il hésite un moment, pour lui parler de ses projets. Pas franchement concrets, donc il élude un peu - parle sans trop donner de détails. Dans un futur immédiat, il ne se voit pas franchir la frontière dans l’autre sens, mais ses habitudes ici … ne sont que le fruit de certains contacts, certaines demandes qui le retiennent. Jusqu’à ce qu’une autre opportunité ne l’emmène ailleurs.
Frankie le surprend en évoquant son frère, information qu’elle avait visiblement retenue d’une précédente conversation. En revanche, s’il appréciait ses efforts pour faire la conversation ; il ne pouvait lui répondre avec tous les détails qu’elle espérait.
- Il se débrouille, comme moi. Non - il est plus intelligent que moi. Il bossait dans un bar, aux dernières nouvelles. Lui s’en sortirait. De loin le plus brillant des deux, habitué à bosser depuis son adolescence ; à suivre les cours avec application, à apprendre les choses sans fournir d’efforts apparents, à survivre dans la jungle comme s’il se baladait dans un parc. La réalité n’était pas exactement celle-là ; mais il avait passé bien moins de temps que lui au chevet de leur mère.

Ici, son ombre reste attaché à la ville comme une feuille à un arbre au mois de novembre. Avec fébrilité. L’incertitude, au jour le jour, entre rester ou reprendre la route. Il ne sait pas ce qui l’attend ici, ou ailleurs. Ne sait même pas ce qu’il cherche ; s’il se trouvera au bout du chemin. Si Frankie veut s’aventurer sur ce chemin-là, Jesus n’a que le poids de ses épaules à soulever pour toute réponse. - J’le saurai quand je le trouverai, c’est juste pour me découvrir … moi. Mais tant que je peux bosser ici … ça me va.
Son regard est perdu, face à lui, à travers la fenêtre. Sur un point à l’horizon, inaccessible.
Comme tout le reste.
Frankie restait la seule chose tangible à ses côtés, à cet instant. Pourtant, même elle revêtait parfois des allures d’extraordinaire, espérant pour lui un boulot qu’il ne trouvera jamais à cause de son visa, et sans doute plus de choses pour lui qu’il n’en a jamais rêvé.
Ses paroles sur la solitude et la découverte de soi résonnent parfaitement avec ce qu’il traverse … l’amenant à penser qu’elle est également passée par là. - T’en parles comme si tu l’avais vécu … lui suggère-t-il, curieux de voir comment elle s’en était sortie. Est-ce qu’elle avait trouvé une solution miracle ? Un décodeur à poser sur le cœur ?
S’attendait certainement pas à sa réponse ; à ce qu’elle évoque sa mère, dans une situation-miroir lui redressant l’échine. - J’suis désolé d’apprendre ça. Est-ce qu’elle … l’est toujours ? Malade ? Est-ce qu’elle va mieux, est-ce qu’elle n’est plus de ce monde ? Est-ce qu’elle était toujours au milieu de cette … fuite ?

- Ma mère a toujours été malade. Elle est décédée il y a quelque temps. Certains argumenteraient que l’addiction n’est pas une maladie. Il leur foutrait son poing en pleine gueule. J’suis parti après. Pas si différents, au fond. Qu’est-ce que t’as appris ?



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