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STARS burning in the skies
Nell Pascoe
Nell Pascoe
messages : 264
pseudo : winter solstice (elle).
id card : suki waterhouse / draiochta@av, ethereal@bann, svgarboo@gif, aurora/the conflict of the mind@lyrics.
multicomptes : noela, nailea, yeliz, oliva & noa.
triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, automutilations, descriptions contenant du sang, age gap +15 ans.
warnings : biphobie, age gap (10 ans), déni de grossesse, grossesse non désirée.
présence : présente.
end of beginning,, w. jude UWQjAQct_o
âge : trente-deux ans, mais ce n'est qu'un nombre, au fond.
occupation : sophrologue, peintre à ses heures qui rêve encore.
statut civil : jeune mère célibataire.
orientation : bisexuelle.
habitation : south oceanside, apt. 51.
pronom ig : elle.
disponibilités : indispo mais corruptible (0/5).

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infos rp : 500-1000 mots / dialogues en français (ok pour l'anglais) / 3ème personne du singulier au présent / réponse en 2 semaines en moyenne ou max 3 / présente plutôt le week-end.
   
 
「 end of beginning 」
∙ feat. @Jude Pascoe ; avril 2024 ∙
tw : grossesse non désirée.

Le terme approche.
Le terme approche et c’est effrayant.
Le terme approche et Nell n’est pas prête à devenir maman.

Le terme approche, c’est un fait, à présent.
Et elle n’a plus le choix, Nell, même si elle n’est pas prête, pas préparée. Même si elle ne sait pas du tout comment cela va se passer. Elle n’a plus d’autre choix désormais que d’affronter la réalité – et encore, bientôt, ce sera concret. Elle s’en rend peu à peu compte. Et ce sera encore autre chose quand elle tiendra son bébé dans les bras. Son bébé. Putain, les quatre derniers mois n’ont clairement pas suffi à se faire à cette idée. À celle qu’elle serait mère, à celle qu’un nouveau-né dépendrait d’elle, serait son enfant, à elle et pas à quelqu’un d’autre – sauf Felix, évidemment. Mais Felix ne sera pas là, elle s’est fait une raison. Même après l’autre fois. Fausse alerte sur la plage. Ouais, non. Elle préfère ne pas y penser trop longtemps, Nell, au risque de se mettre à paniquer. Et parfois, elle le sait : la sophrologie ne suffit pas, ne peut pas tout à fait aider.
Après tout, cela ne fait pas de miracle. Elle l’a toujours su, toujours pensé.
Mais cela peut aider. Cela ne fait au moins pas plus de mal que de bien.

Aujourd’hui, c’est au tour de son frère de s’y essayer.
C’est un grand jour pour Jude, selon elle. Un grand jour pour elle, par ricochet, qui initie pour la première fois son frère, pour la première fois un membre de sa famille. Ce n’est pas ses parents qui auraient voulu s’y essayer. Non, jamais, au grand jamais. Bref. Jude doit passer, il a même dit qu’il apporterait le goûter qu’elle n’a pas demandé – qui ne lui fait pas moins plaisir. Et en attendant son arrivée, la blonde finit de préparer son salon, ne mettant à présent plus le pied dans son cabinet. On lui a dit de se reposer. Elle a du mal à s’y faire, en vérité. En tout cas, cela ne la dérange pas le moins du monde d’accueillir son grand frère chez elle et encore moins d’avoir avec lui une séance de sophrologie. Elle espère seulement que cela pourra l’aider, lui faire du bien. Lui faire prendre une pause, profiter de l’instant. Renouer avec lui-même, d’une certaine façon. L’apaiser, ce serait déjà bien.
En attendant qu’il arrive, elle s’assied sur son canapé, se sentant tout à coup épuisée. C’est sa pause à elle, où elle ferme les yeux quelques minutes – jusqu’à somnoler, sans même s’en rendre compte.

Elle est ramenée à la réalité quand elle entend frapper à la porte d’entrée.
Alors elle ouvre les yeux, Nell. Se lève tout doucement du canapé, puis se traîne jusqu’à l’entrée – tout de même impatiente de retrouver son aîné. C’est juste que, le terme approchant, précisément, la fatigue commence à s’accumuler. Qu’elle se retrouve, Nell, à plus vite s’essouffler. Bref – elle ouvre la porte sans plus tarder. Etire ses lèvres en grand sourire en se retrouvant face à Jude. « Heeey. » fait-elle, avec son enthousiasme habituel. Puis, naturellement, elle étreint rapidement son frère, tant bien que mal au vu de son ventre bien rebondi, et s’écarte pour le laisser entrer. « Je suis trop contente que tu sois là. » ajoute-t-elle, sincère. Sans préciser si elle est contente qu’il soit là, parce qu’elle le voit, ou parce qu’il est prévu que Jude s’essaie à la sophrologie. Dans le fond, c’est un peu des deux. Et puis, cela la rassure, aussi. C’est peut-être sa façon à elle de veiller sur lui – de la même façon que Jude veille sur elle. Chacun subtilement, à sa façon.

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sunlight
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Jude Pascoe
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pseudo : Salaï (any)
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triggers : à discuter
warnings : tabagisme, classisme, validisme, homophobie intériorisée, anxiété, dépression
présence : présent
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âge : (( 4 3 ))
-- quarante-trois révolutions intérieures depuis le 4 septembre 1981 ; toujours aucune nouvelle du fameux jour J promis à cors et à cris dans un journal thérapeutique en conflit avec son auteur trop lâche pour casser l’image soigneusement vernie.

occupation : (( S E N I O R
P U B L I S H E R ))

-- éditeur senior dans l’entreprise familiale, Secretarybird Publishing ; galons pris petit à petit, talent émoussé au gré des désillusions vomies par l’industrie culturelle gangrenée.

statut civil : (( S I N G L E ))
-- célibataire endurci qui se traîne la lourde cape du vieux garçon au grand dam de ses parents pressés de couver le premier nourrisson de leur aîné.

orientation : (( G A Y ))
-- résolument et désespérément gay malgré toutes ses tentatives pour se persuader qu’il est au moins bisexuel.

habitation : (( P E A C O C K ))
-- appartement #49 d'un immeuble ordinaire dans lequel il aimerait se fondre et qu'il se plaît à déserter pour ne pas être confronté au néant qui l'y attend.

pronom ig : il
disponibilités : dispo pour rp
infos rp : dial : #970D4A, eng & fr ⚊ nb de mots : 400 > 2 500.
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「 feat. @nell pascoe avril 2024 」
tw: homophobie intériorisée, mention de dépression, stéréotypes de genre

  Rendre visite à sa sœur lui donne le vertige. Il en est ravi, bien sûr, mais le seul souvenir de tout ce qu’il lui cache lui donne la nausée. Mérite-t-il seulement toute l’attention qu’elle lui accorde ? Tout le souci qu’elle se fait pour lui ? Toute cette confiance qu’elle place sur ses épaules ? Lui qui n’a pas suffisamment pris parti pour elle lorsque leurs parents se sont montrés monstrueux, lui qui n’a pas été assez là pour elle ces dernières années, lui qui lui ment sur la raison même de sa dernière rupture – nœud de cette dépression qui lui a valu une traversée du désert décomptée en années –, lui qui lui dissimule la vérité sur cette sexualité qu’il n’a jamais assumée… L’impression d’être un menteur décomplexé en équilibre sur le fil d’une affection imméritée lui retourne l’estomac. Pourtant, ce n’est pas le moment de dégobiller sur les adorables bodies roses qu’il a achetés pour sa nièce à naître. Dans un soupir, il s’extirpe de l’habitacle de sa voiture garée dans le quartier résidentiel, puis se traîne jusqu’à la porte d’entrée à laquelle il frappe poliment.
  Ses yeux tombent sur les deux sachets dont il est encombré ; l’un contenant un fraisier pour quatre personnes, l’autre une pile faramineuse de mignons habits pour bambins déclinés dans toutes les pires teintes de rose possibles et imaginables. Un instant, il se demande s’il n’aurait pas mieux fait de demander à Nell si elle avait une préférence pour les motifs ou le gâteau, mais la porte s’ouvre déjà sur sa sœur. Un très large sourire l’accueille, aussitôt enfoui dans une courte étreinte qu’il lui rend maladroitement – l’impression d’être un imposteur tiré à quatre épingles joue contre lui. “Hey” répond-il dans un quasi-murmure perdu quelque part dans les cheveux de sa cadette. Sentir son ventre arrondi contre lui fait toujours bizarre ; l’idée même d’être bientôt tonton ajoute au vertige. Lui mentira-t-il, à elle aussi ? L’estomac noué, il parvient tout de même à étirer un sourire – qui tremble dès que Nell s’efface pour l’inviter à entrer en lâchant qu’elle est contente de le voir. Un instant, ses prunelles vacillent d’un éclat d’émotion mal contenue. “Moi aussi.” Le timbre est inhabituellement rauque, son grain de voix grignoté par le monstre de culpabilité qui lui dévore les entrailles. Néanmoins, il entre et se laisse guider jusqu’à une table sur laquelle il dépose ses deux cadeaux.
  Précautionneusement, Jude extirpe le carton protégeant le gâteau de son sac, qu’il dépose au centre du meuble. “Je nous ai pris un fraisier, j’espère que ça t’ira ?” À dire vrai, il a pris un fraisier parce qu’il s’est laissé dire que les femmes enceintes aimaient particulièrement ça ; et qu’elles avaient beaucoup d’appétit, raison pour laquelle il a opté pour un quatre-parts plutôt que pour des pâtisseries individuelles. Du moins, s’il en croit Google ; et Google ne raconte pas toujours n’importe quoi, si ? Il n’y connaît tellement rien en grossesse que c’est affligeant ; et un brin angoissant, pour lui qui craint toujours de faire un faux pas. Sans se laisser démonter, il pousse le sac de shopping vers sa sœur. “Et je suis passé faire du lèche-vitrine pour la petite, aussi.” C’est présenté sobrement, sans souligner qu’il s’agit d’un cadeau, mais pas tant par humilité que parce que Jude n’est pas très sûr de lui quant aux goûts de sa sœur. Il a l’impression d’avoir tellement de choses à rattraper, depuis l’annonce de sa grossesse. Cette session de sophrologie, quelque part, est davantage un prétexte aux confidences qu’une véritable thérapie ; l’éditeur est plutôt du genre réservé, mais il se rend bien compte que s’il doit choisir une seule personne à laquelle faire son coming-out en bonne et due forme, c’est à Nell. Il n’est absolument pas certain d’y parvenir aujourd’hui, mais… c’est l’intention qui compte, n’est-ce pas ?

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-- Nietzsche once said “Is it better to out-monster the monster or to be quietly devoured?”
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∙ feat. @Jude Pascoe ; avril 2024 ∙
tw : grossesse non désirée, déni de grossesse.

Plus que jamais, elle a besoin de sa famille. Besoin d’être entourée – besoin d’être soutenue. Parce qu’elle va être seule, Nell, dans la nouvelle grande aventure qui l’attend : celui de la maternité. Parce que Felix ne sera pas là, ne le veut pas. Mais heureusement, elle aura ses deux frères, la blonde. Faute d’avoir leurs propres parents – elle ignore même s’ils sont au courant, si l’un ou l’autre de ses frères a lâché l’information. Elle ne veut pas le savoir, au fond. Ses parents ne comptent plus pour elle, maintenant. Elle préfère se concentrer sur la famille qui lui reste, la plus importante. Jude fait indéniablement partie de ceux-là. Et si elle a besoin de sa famille, Nell, elle pense que c’est peut-être aussi le cas dans le sens inverse. Que Jude, par exemple, a besoin qu’on soit là, en ce moment – même si de lui-même, peut-être, il ne le demanderait pas. Depuis sa rupture, elle s’inquiète. Loin de se douter de tout ce qui se cache derrière. En tout cas, quand Jude lui a demandé si sa proposition de s’essayer à la sophrologie tenait toujours, elle n’a pas hésité une seule seconde. Et ce, même si elle a techniquement laissé de côté le travail jusqu’à la fin de sa grossesse – elle est tout de même en état de mener une séance, surtout pour son frère aîné. Et puis, cela lui tient à cœur. Elle espère sincèrement pouvoir l’aider.

Et puis, elle est heureuse de le voir, bien sûr.
Comme elle ne tarde pas à le lui dire, quand Jude finit par arriver. Elle a pris soin de préparer son salon pour la séance, histoire de pouvoir le mettre à l’aise – tout en l’étant, elle-même. Dans le fond, elle a toujours un peu cette posture de petite sœur admirative et enthousiaste à l’idée de passer du temps avec son grand frère. Encore plus par les temps qui courent, alors qu’elle est complètement flippée par ce qui l’attend. Mais sa venue ne la concerne pas, elle, mais lui. Et elle entend faire de son mieux pour l’aider à son échelle, ne serait-ce que l’aider à passer un bon moment, hors du temps, à se concentrer sur lui-même, son bien-être, et rien d’autre. Toujours est-il que quand elle le voit, elle ne cache pas sa joie – lui fait un accueil digne d’un roi. Et elle sourit quand il lui répond que lui aussi, quand elle lui dit être trop contente de le voir. « Allez, entre. » l’invite-t-elle en retour, grand sourire toujours accroché aux lèvres, se poussant pour le laisser pénétrer dans l’appartement. Elle ferme ensuite la porte derrière Jude et se concentre sur lui. Remarque qu’il n’est pas venu les mains vides, ce qui la touche, même si elle serait la première à dire qu’il ne fallait pas. Cela lui fait quand même plaisir. Elle le voit alors poser un carton sur la table, avant d’indiquer qu’il leur a pris un fraisier. « Oh, trop cool. Merci, même si t’étais pas obligé. » le taquine-t-elle, sourire en coin. Elle ne va pas craquer sur un fraisier, surtout pas étant donné son état. « J’adore comme vous me rapportez tous plein de douceurs, j’ai l’impression d’être malade tous les jours. » Allusion aux maladies bénignes qu’elle a pu avoir enfant, qui lui donnaient comme un inhabituel traitement de faveur. Elle est touchée à un tout autre niveau, en revanche, quand Jude approche d’elle un sac, expliquant qu’il a aussi pris quelque chose pour la petite, autrement dit : le bébé qu’elle attend, d’ici quelques mois sa fille, ce qu’elle ne réalise pas toujours encore. « Oooooh, c’est trop gentil. » Peut-être que cette fois, sa voix vacille un peu, chargée d’une émotion toute différente. Le fraisier, c’est une chose – mais quelque chose pour son futur enfant, c’en est une autre. En tout cas, Nell finit par ouvrir le sac et en sort d’adorables bodies qui, il faut l’avouer, lui mettent un peu la larme à l’œil. « Ils sont super, merci beaucoup. » souffle-t-elle, si touchée par son geste. Celui lui rappelle aussi l’imminence de l’accouchement, de l’arrivée de son enfant. Incroyable que ce soit si proche, alors qu’elle ne se fait toujours pas à l’idée. « Ça va arriver si vite. » commente-t-elle, un peu bas. Non, elle n’arrive toujours pas à y croire – mais elle en a tout de même fait, du chemin, depuis qu’elle a découvert sa grossesse, appris le déni. « Tu veux boire quelque chose ? » demande-t-elle finalement à son frère, en repliant délicatement les bodies. Mine de rien, c’est l’un des premiers cadeaux qu’elle reçoit, alors cela lui fait bizarre – même si cela la touche infiniment. Plus encore, parce que cela vient de son frère, évidemment.

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「 feat. @nell pascoe avril 2024 」
tw: homophobie intériorisée

  Nell l’invite à entrer ; grand sourire aux lippes comme une jeune aristocrate invitant son prince charmant à pénétrer dans sa royale demeure – et un instant, cette image le fait sourire, avec moins de timidité et plus de tendresse. Ça lui rappelle leurs jeunes années, leurs jeux innocents et l’impression de pouvoir toujours être son premier chevalier servant ; celui qui lui caresse les cheveux après un cauchemar, celui qui lui promet toutes les merveilles du monde en chuchotant qu’elle est sa petite princesse et qu’il ne laissera rien ni personne lui faire du mal. Et son sourire vacille et meurt, éteint par cette culpabilité qui l’étreint à nouveau ; il a échoué ; a préféré se terrer dans son placard fermé à clé, protéger son vilain petit secret pour ne pas devenir à son tour le vilain petit canard. Alors qu’il aurait pu, oui, il aurait pu se dresser entre eux, entre ces parents malveillants et cette petite sœur injustement rejetée, pour clamer qu’il était comme elle, et que si elle s’en allait, il s’en irait avec… mais il ne l’avait pas fait. Pas plus qu’il n’a desserré les lèvres depuis. Parfois, il se demande comment elle peut le pardonner d’avoir été – non, d’être – si lâche. À sa place, n’aurait-il pas réclamé qu’elle prenne parti ? Qu’elle cesse de côtoyer des géniteurs cruels, qui ont rejeté jusqu’à son identité ? La vérité, c’est qu’il ne la mérite pas, cette petite sœur trop bienveillante.
  Sa petite princesse le remercie, affirme qu’il ne fallait pas ; et le pire, c’est qu’elle le pense – il suffit de voir l’éclat sincère de ses yeux qui ne semblent pas connaître l’amertume du mensonge. Sa plaisanterie nostalgique lui tire toutefois un doux rire. Jude penche légèrement la tête de côté, haussant un sourcil curieux. “Tous ?” répète-t-il, inquisiteur. “Blaise s’y met aussi ?” Un rien de jalousie lui pique les entrailles ; c’est puéril, pas très sérieux – un sentiment qui prend racine dans la volonté fraternelle d’être le plus grand bouclier des trois pour faire honneur à ce droit d’aînesse stupide et suranné qu’il a pourtant endossé sans moufter depuis quarante longues années. Et, quelque part, aussi, une autre pointe de culpabilité se planque derrière l’envie d’être le premier, le meilleur, le protecteur ; culpabilité de ne pas vraiment connaître ce frère qu’il tient à distance comme le reste du monde pour protéger une intimité qu’il est pourtant censé assumer très prochainement – qu’il s’est promis d’assumer prochainement.
  L’émotion de Nell l’arrache cependant à son marasme intérieur avec un certain soulagement. Elle ne fait aucune réflexion sur l’aspect des vêtements, l’air bouleversé par ce cadeau inattendu. Un peu comme un môme ravi d’avoir fait plaisir à sa petite sœur, Jude se dandine d’un pied sur l’autre avec un petit sourire fier qu’il ne parvient pas à réprimer. Il observe en silence ses yeux briller, se perdre dans un futur imminent qui doit la terrifier autant que l’émerveiller ; rien que d’y penser, l’aîné Pascoe sent son cœur s’emballer à la perspective d’être tout bientôt tonton. “De rien” murmure-t-il du bout de lèvres aussi émues que les siennes. Il aimerait lui faire comprendre à quel point il se sent impliqué dans l’événement à venir, sans parvenir à l’exprimer autrement que par de maladroits gestes spontanés. Jude a toujours adoré les enfants, et quelque part, cette naissance imprévue se pare d’un espoir chantant ; celui d’être un peu parent, par procuration, par envie d’être présent pour ces deux petites filles qu’il aime déjà autant l’une que l’autre. Sa petite princesse et la petite princesse qu’elle accueillera… Quelque part, il aimerait aussi se rattraper, pour les dernières années. Se racheter pour son silence et son impuissance.
  Ça va arriver si vite, oui. Trop vite et pas assez vite en même temps. L’impatience et la terreur se mêlent, désirs contradictoires de fuite et de ravissement à l’idée de l’accouchement prochain. Jude n’ose pas imaginer ce que Nell doit ressentir. Probablement sera-t-il d’une aide très relative pour l’événement sanglant de la mise au monde, mais il espère pouvoir se montrer utile pour l’après. Le retour à la maison, l’accueil du bébé, les premières semaines d’insomnie ; la peur chevillée au corps, la pensée horrifiante de ne pas être à la hauteur, d’avoir commis une erreur… Il a lu tout ça sur des forums, trop tard le soir sur son canapé en bazar, lunettes sur le bout d’un nez fatigué. Plutôt que d’aller se coucher, il a écumé les sites sur la maternité, les risques de l’accouchement, cherchant à se rassurer, à comprendre, à mieux anticiper ce à quoi il devra faire face. Alors, un peu gauche, il s’avance vers sa sœur qui replie les bodies et pose avec hésitation ses mains sur ses épaules menues. “Tu ne seras pas toute seule” assure-t-il d’une voix tout aussi basse. Je ne te laisserai pas toute seule. Plus jamais.Et de l’eau, ça ira très bien” ajoute-t-il avec un sourire hésitant, pas très sûr de cette initiative qui doit lui paraître un peu hypocrite. Il serait incapable de lui en vouloir si elle ne le croyait pas capable de l’épauler dans cette aventure trop grande pour deux ; après tout, il n’avait pas été là, avant. Il aimerait croire que c’est différent, à présent. Que sa thérapie lui a permis de changer suffisamment, de trouver ce courage qui lui a tant manqué pour s’assumer, pour prendre position, s’interposer comme il aurait dû le faire immédiatement. Il ignore encore s’il se berce d’illusions ou s’il s’agit vraiment d’un nouveau départ – pour lui, pour elle, pour eux.

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Jude et Blaise, c’est toute la famille qui lui reste.
Et puis, bientôt, il y aura aussi elle.
Petit souffle de vie qui dans son ventre grandit.

Elle comprend, mais elle ne s’en rend pas encore tout à fait compte, Nell. Et c’est sans cesse ainsi, depuis la découverte de la grossesse, du déni – elle est prise entre ces deux contradictions, en permanence. Elle ne voulait pas être mère, mais elle veut ce bébé. Felix lui-même l’a mise face à ces deux contradictions – sauf qu’il ne pouvait pas comprendre. Ne voulait pas comprendre. C’était facile, pour lui, de dire qu’il ne voulait pas d’enfant, de rester campé sur sa position en n’ayant rien dans le ventre. Pour Nell, c’était autre chose. Elle ne se rêvait pas mère ; pour cela, il aurait déjà fallu qu’elle arrive à prendre correctement soin d’elle. Mais dans son ventre, un bébé avait poussé – et il était trop tard pour avorter. Alors elle ne pouvait pas juste l’abandonner, comme Felix l’avait suggéré avec une cruelle légèreté – pour seulement se protéger. Elle reste campée sur cette idée-là, Nell : qu’il est juste marqué par le traumatisme, par ce qu’il a déjà vécu. Un jour, il a voulu être père ; un jour, il a été à deux doigts de l’être. Avec une autre femme, qu’il a perdue. Alors malgré elle, elle comprend. Elle comprend qu’il ne soit pas présent. Elle comprend, mais lui en veut en même temps. L’impression que ç’aurait été rien qu’un peu plus simple, s’il avait été présent. Mais il ne l’est pas, Felix. Alors Nell ne peut plus compter que sur elle-même.
Sur elle-même et sur la famille qui lui reste. Jude et Blaise.
Et la seconde famille qu’elle s’est construite. Ses amis.

Ce n’est pas facile, rose, tous les jours. Mais Nell a appris à masquer ce qui ne va pas. Nell a appris à voir le positif, même quand elle ne le voit vraiment pas. Peut-être juste à garder la face – vagues réminiscences de sa vie d’avant, de son enfance, de cette famille dont elle porte encore le nom. De ce monde auquel appartiennent les Pascoe. Elle ne veut pas qu’on la plaigne, qu’on la prenne en pitié. Elle ne veut pas non plus s’effondrer – quoique toujours bouleversée. Ce qu’elle a vécu, ce n’est pas banal. Celleux qui l’ont félicitée de sa grossesse ont été maladroit.es. Elle a eu besoin de temps pour voir plus ou moins comme un heureux événement. Maintenant, elle s’est attachée au petit bout qu’elle attend – mais se pose toujours un milliard de questions. Ce n’est pas juste qu’elle se demande si elle va être capable d’être mère. Il y a tellement d’autres interrogations qui la travaillent.
Mais elle sourit. L’a toujours fait. Continue de le faire quand Jude arrive, chez elle. En présence de son grand frère, le sourire au moins est on ne peut plus sincère. C’est facile, avec lui. Et puis, c’est vrai : elle aime les douceurs qu’on lui apporte. Nell n’a jamais demandé à ce qu’on s’occupe d’elle, encore moins d’être le centre d’attention – pourtant, c’est agréable. D’être choyée, couvée. Derrière ses sourires, elle oublie qu’elle en a bien besoin. Que ce qu’elle a vécu, non, ce n’est pas anodin. Elle aurait voulu que Felix lui apporte le réconfort dont elle avait besoin. Elle aurait voulu qu’il lui dise que cela ira. Qu’il sera là. Mais ce n’est pas le cas. « Non, pas forcément. Mes amis le font aussi. » Elle hausse les épaules. Ses amis et ses frères – ses plus grands soutiens. Elle ne sait pas comment elle aurait tenu le coup, sans eux. Est-ce que leurs parents sont au courant, d’ailleurs ? Nell ne leur a rien dit. Pas décroché un mot depuis des années. Pourtant, parfois, elle y pense – à revenir, le leur en parler, le leur annoncer. Je vais avoir un bébé. Mais ces mots, à personne, elle ne les a jamais prononcés. Elle a dit qu’elle était enceinte, qu’elle avait fait un déni. Mais elle a si peu nommé les choses ainsi : un bébé. C’est la vérité, pourtant ; c’est concret.

Jude lui a apporté un cadeau. Même s’il n’a pas utilisé ce mot.
Pour elle, c’est cela, en tout cas. Et cela la touche en plein cœur. C’est difficile, tout de même – ces émotions qui l’encombrent, plus qu’à l’accoutumée, ces derniers temps. Mais ce ne sont pas des émotions négatives. Rien que du positif. Rien que de l’émotion – vis-à-vis de ce bébé qu’elle attend, vraiment. Elle ne se formalise même pas du rose des bodies offerts par son frère, tant elle est touchée de son geste. C’est dans les yeux de ses frères qu’elle voit le plus tout cela devenir vraiment concret : la grossesse, la naissance à venir, sa fille. Elle remercie chaleureusement Jude, Nell. Remarque bien son émotion à lui aussi, sur ses traits. Puis laisse échapper que tout cela va arriver si vite. Alors, Jude dit quelque chose de merveilleux : elle ne sera pas toute seule. Bon sang, qu’est-ce qu’elle avait besoin de l’entendre. Et l’émotion ne disparaît pas, encore moins avec ce geste de réconfort, d’une tendresse infinie, d’un grand frère à sa petite sœur, quand il pose ses mains sur ses épaules. « J’espère. Parce que je suis pas sûre d’y arriver vraiment toute seule, même si j’aimerais bien. » confesse-t-elle, toujours aussi bas. C’est comme s’ils s’étaient implicitement mis d’accord, sur la discrétion de cette conversation. Peut-être comme si Nell avait honte de l’avouer : qu’elle doute de pouvoir gérer. Elle a eu beau dire à Felix qu’elle se débrouillerait, dans les faits, sa confiance en elle ne cesse de s’effriter. Elle n’avait pas prévu d’avoir toute seule un bébé.

De l’eau. Jude s’est contenté du plus simple. Au contraire de Nell, qui réplique : « N’importe quoi ! Je vais faire du thé, ce sera parfait avec le fraisier. » Elle a décidé, sourire malicieux aux coins des lèvres. Du thé, à l’image de la terre de leurs ancêtres, de leur terre à eux, quittée bien des années plus tôt. Et Nell s’active, malgré son ventre rebondi, incapable de tenir en place – part mettre de l’eau dans la bouilloire, l’allume, attrape l’une de ses innombrables boîtes à thé et en extirpe quelques feuilles qu’elle dispose dans la théière. Puis elle attrape une belle assiette pour déposer le fameux fraisier. « C’est bien, ça va te mettre dans de bonnes dispositions pour la séance de sophro, tout ça. » reprend-elle, un sourire jusqu’aux oreilles. De quoi stimuler les sens de Jude, des sensations agréables – l’odeur du thé, le goût du fraisier. Nell est de ceux qui trouvent cela importer, de faire attention à ce que perçoivent ses sens, pour mieux profiter de l’instant présent. Goûter ce que la vie nous offre, même du plus éphémère.

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sunlight
and leave the world behind, we find proof of love is hidden in the conflict of the mind.
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