you still love me, put no one above me,, w. jake
Le Deal du moment : -48%
Philips Hue Pack Decouverte 2024 : lightstrip 3M + ...
Voir le deal
119 €

you still love me, put no one above me,, w. jake

MOON up all night
Oliva Salazar
Oliva Salazar
messages : 605
pseudo : winter solstice (elle).
id card : melissa barrera / awona@av, song cry@bann.
multicomptes : noela, nailea, yeliz, noa, nell & isaura.
triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, automutilations, descriptions contenant du sang, age gap +15 ans.
warnings : dépression, grossesse non désirée, deuil anténatal, interruption médicale de grossesse, avortement, drogues, addiction.
présence : présente.
you still love me, put no one above me,, w. jake YRCRdnAg_o
âge : trente-quatre ans.
occupation : photo-reporter.
statut civil : mariée à Jake depuis peu.
orientation : bisexuelle.
habitation : san luis rey, apt. 52.
pronom ig : elle.
disponibilités : dispo (2/5).

— rps en cours.
www › jane
www › asena (2)
www › jake (4)

— rps terminés.
www › jake (1)
www › jake (2)
www › asena (1)
www › jake (3)


infos rp : 500-1000 mots / dialogues en français mais pas gênée par l'anglais / 3ème personne du singulier au présent / réponse en 2 semaines en moyenne ou max 3 / présente plutôt le week-end.
   
 
「 you still love me, put no one above me 」
∙ feat. @Jake Wilkins ; mars 2024 ∙
tw : état d'ébriété, deuil anténatal, addiction (passée).

L’enterrement de vie de jeune fille.
Elle n’aurait jamais cru vivre cela un jour, elle, Oliva. Du moins, pas pour elle. Pour Asena, elle l’avait déjà vécu, bien sûr. Mais ce n’était pas un truc qu’elle envisageait elle-même, Ol. De même que le mariage. De même que la famille. Pourtant, elle a été sur le point d’en avoir une. D’avoir la sienne, avec Jake. Pas seulement via sa fille à lui – mais via le bébé qu’elle attendait. Ils auraient dû être trois, et même si cela n’arrivera finalement pas, cela a changé beaucoup de choses. Assez pour prévoir un mariage, de toute évidence. Assez pour avoir envie de se dire oui, pour le reste de la vie. C’est effrayant, quand on y pense. Cela lui arrive, parfois, à Oliva. De se demander si c’est une bonne chose. Si c’est vraiment eux. S’ils ne font pas comme les autres comme pour se donner bonne conscience. S’ils ne vont pas se coincer ensemble, avec un drame qui les rend malheureux, qu’ils n’arrivent pas à surmonter vraiment. Est-ce qu’ils y arriveront, un jour ? À aller de l’avant ? À être heureux, comme avant ? Est-ce qu’un mariage peut les y aider ? Cela fait des mois qu’ils se sont engagés dans ces fiançailles, dans cette organisation de mariage. Des mois, et si Oliva avance, un peu, elle ne sait pas toujours ce qu’il en est d’eux.
Peut-être se sont-ils trop retenus de se dire certaines choses.

L’enterrement de vie de jeune fille, donc. C’était ce soir.
C’était ce soir et Oliva ne s’était pas rendu compte à quel point elle en avait besoin.
De sortir, peut-être. De s’amuser, de rire. De célébrer. Célébrer la joie, célébrer le bonheur, célébrer l’amour. Parce qu’il existe vraiment, même si elle ne sait plus toujours l’exprimer correctement. L’espace de quelques heures, elle a eu l’impression de pouvoir laisser de côté la douleur et les maux, les traumatismes et les démons. Peut-être que l’alcool a aidé. L’alcool, si vicieux, si vile, dont elle ne s’est pas méfiée. Pourquoi l’aurait-elle fait ? Elle l’avait mérité. C’était son soir, après tout. Soir de fête. Elle aurait pu même aller plus loin, tentée de fumer autre chose que ses cigarettes – au risque de retomber dans ses vieux travers. Mais on avait pris soin d’elle. Pris soin de ne pas la replonger dans un gouffre quand on la sortait d’un autre. Pris soin de ne pas la pousser dans les bras de ses démons quand on voulait, au contraire, lui montrer la lumière au bout du tunnel.

Mais elle a bu, Oliva.
Bon sang, qu’elle a bu.

Elle rentre de son enterrement de vie de jeune fille, maintenant.
Déposée en taxi, accompagnée d’une amie, devant l’immeuble où elle vit. L’amie, rassurée, s’en est ensuite allée. Maintenant, Oliva, elle doit rejoindre le bon étage, la tête lui tournant, les idées dans tous les sens. La joie de vivre apparente, cache cependant la tristesse, toujours profonde. Elle l’a sentie toute la soirée, même si elle a décidé de l’ignorer. Même si elle n’a pas cessé de sourire, en vérité. Mais maintenant qu’elle rentre, cela semble plus difficile à réprimer.
Elle arrive en tout cas au bon étage. Cherche difficilement ses clés, les fait tomber bruyamment sur le sol. « ¡Mierda! » qu’elle lâche, se baissant lentement pour les rattraper. Après quelques instants à galérer, elle finit par trouver la bonne, la mettre dans la serrure et ouvrir doucement – du moins, pense-t-elle – la porte. En faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller Jake, peut-être déjà endormi. Dans le noir, elle retire sa veste qu’elle pose sur le porte-manteau. Jusque-là, elle s’en sort encore plutôt bien, la brune, étant donné son ébriété, ainsi que l’obscurité. Mais ensuite, elle se retourne et ne voit pas la pile de cartons qu’elle se prend dans la jambe et le pied, lâchant un petit cri de douleur. C’est peut-être parce qu’elle a mal, c’est peut-être l’alcool, c’est peut-être la fatigue, ou c’est peut-être la tristesse – mais de petites larmes naissent aux coins de ses yeux. Et quelques instants plus tard, la lumière s’allume. « Désolée querido, je t’ai réveillé ? » qu’elle demande, Oliva, la tête lui tournant toujours autant. Sans doute qu’elle devrait aller s’asseoir un moment. Boire un peu d’eau, manger peut-être même quelque chose. Et aller se coucher, sans tarder.

Demain sera un autre jour, pas vrai ?
Invité
Anonymous
Invité
   
 
「 YOU STILL LOVE ME, PUT NO ONE ABOVE ME. 」
∙ feat. @Oliva Salazar ; mars 2024 ∙
tw: meurtre, alcool

La date du mariage approchait et bien souvent, Jake se demandait s’ils avaient bien fait de se lancer là-dedans. Est-ce que c’était vraiment le bon moment pour eux ? Est-ce que c’était vraiment ce dont ils avaient envie, ou bien simplement une excuse pour cacher tout ce qui n’allait pas ? Le simple fait qu’il se pose la question devrait peut-être le pousser à y réfléchir plus attentivement. Mais il n’avait pas envie de se prendre la tête avec tout ça, le blond. De toute façon, au bout du compte, il restait persuadé que ce n’était pas le fait d’être marié ou non qui définissait le bonheur d’un couple. Alors pour lui, mariage ou pas, ça ne changeait pas grand-chose. Il avait quand même tendance à se dire que pour un détail qui techniquement n’allait pas radicalement changer leur vie, ils se prenaient la tête pour des détails complètement insignifiants. De quelle couleur devaient être les serviettes de table ? Est-ce qu’il en avait vraiment quelque chose à faire ? Clairement pas. C’était vraiment le genre de trucs dont il se moquait éperdument et sur lequel on le questionnait, le laissant bien souvent complètement perplexe et tenté de répondre qu’il s’en fichait royalement. Mais histoire de ne pas risquer une énième dispute avec Oliva, il se contentait d’approuver ses dires, ou de donner une réponse, n’importe laquelle, histoire qu’on lui foute la paix. Ces serviettes finiront à la poubelle, de toute façon, c’était le principe.

Heureusement qu’ils avaient un organisateur de mariage, parce que ça le dépassait de répondre à certaines de ses questions, mais au moins, c’était lui qui venait ses propositions et eux ils n’avaient qu’à dire ce qu’ils préféraient et s’ils étaient d’accord. Ça rendait les choses plus simples et même les choix, un peu hasardeux, par manque d'intérêt ne risquaient pas de ruiner leur mariage. Cela dit, si la couleur des serviettes n’étaient pas en parfait accord avec celles des nappes, il était certain qu’il s’en remettrait. Dans quelques mois, au moins, ils seront mariés et cette organisation digne d’un casse-tête des plus complexes serait derrière eux. C’était le principal. Ce soir, elle n’était pas là, Oliva, enterrement de vie de jeune fille. Au moins comme ça, il était certain qu’ils n’allaient pas parler mariage ce soir. Puisqu’il était seul ce soir, il avait pris le temps de traîner sur la plage un long moment avant de se décider à rentrer. Il avait pris une douche avant de commander une pizza qu’il avait dégustée devant la télé, en compagnie de ses chats et d’une bonne bière. Peut-être bien que ça allait être dur de l’enterrer, sa vie de célibataire à lui, parce qu’il fallait bien admettre qu’une soirée en solitaire à ne se préoccuper de rien, ça faisait pas de mal. Il s’était mis à jouer à la console, une fois le repas avalé et l’appartement rangé - parce que même s’il était seul ce soir, il avait du mal avec le désordre. Il ne savait pas à quelle heure il avait éteint la télé pour aller se coucher. Tard, c’était certain. Il était couché depuis quelques minutes, à la recherche d’un sommeil, qui, comme d’habitude, avait du mal à venir, quand il entendit du bruit dans l’appartement. Il aurait pu ignorer tout ça, se dire que c’était simplement Oliva qui rentrait, mais des années plus tôt, un type était entré chez lui et avait tué sa copine, y avait de quoi être parano au moindre bruit. Alors il avait quitté le lit, enfilant un jogging, ce serait dommage d’être en sous-vêtement s’il devait tomber sur un cambrioleur. Mais évidemment, lumière allumée, il reconnut assez rapidement Oliva. Pas de mauvaise surprise donc. « Hm, nan. » Il répondit, en passant quand même ses mains sur ses yeux, histoire de se réveiller un peu mieux. Il avait été plus ou moins en train de s’endormir, mais pas encore dans les bras de morphée. « Ça va ? » Il demanda en observant sa fiancée qui, de toute évidence, n’était pas dans son état naturel. Enterrement de vie de jeune fille oblige, il pouvait imaginer que l’alcool avait coulé à flots ce soir.
MOON up all night
Oliva Salazar
Oliva Salazar
messages : 605
pseudo : winter solstice (elle).
id card : melissa barrera / awona@av, song cry@bann.
multicomptes : noela, nailea, yeliz, noa, nell & isaura.
triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, automutilations, descriptions contenant du sang, age gap +15 ans.
warnings : dépression, grossesse non désirée, deuil anténatal, interruption médicale de grossesse, avortement, drogues, addiction.
présence : présente.
you still love me, put no one above me,, w. jake YRCRdnAg_o
âge : trente-quatre ans.
occupation : photo-reporter.
statut civil : mariée à Jake depuis peu.
orientation : bisexuelle.
habitation : san luis rey, apt. 52.
pronom ig : elle.
disponibilités : dispo (2/5).

— rps en cours.
www › jane
www › asena (2)
www › jake (4)

— rps terminés.
www › jake (1)
www › jake (2)
www › asena (1)
www › jake (3)


infos rp : 500-1000 mots / dialogues en français mais pas gênée par l'anglais / 3ème personne du singulier au présent / réponse en 2 semaines en moyenne ou max 3 / présente plutôt le week-end.
   
 
「 you still love me, put no one above me 」
∙ feat. @Jake Wilkins ; mars 2024 ∙
tw : état d'ébriété, deuil anténatal, addiction.

Parfois, elle se demande ce qui cloche chez elle.
Elle se demande pourquoi elle n’est pas fichue de se réjouir un peu des bonnes choses. De se réjouir de ce qui lui arrive. De se concentrer sur le positif. Elle sait pourtant que c’est plus facile à dire qu’à faire. Méprise tous ceux qui auraient tendance à dire qu’il suffit de se concentrer sur le positif. Il faut plus qu’un peu de positivité pour oublier tout ce qu’elle a traversé. Pour avancer, pour retrouver goût en la vie. Elle, Oliva, elle a connu trop d’épreuves déjà, du haut de ses trente-trois ans. Trop d’épreuves pour une vie si courte. Trop d’épreuves pour réussir à simplement relativiser. Ce n’est pas pour rien qu’elle a entamé une thérapie, Oliva. Pas pour rien qu’elle fait partie des Narcotiques Anonymes. Pas pour rien que parfois, elle n’a pas envie de quitter son lit. Peut passer des heures dedans, à se cacher sous la couette ou à fixer le plafond. Pas pour rien que son couple est en péril depuis plus d’un an maintenant. Pas pour rien que les disputes s’enchaînent, qu’elle est si souvent sur la défensive, si souvent encline à jeter de l’huile sur le feu, à démarrer les disputes. Elle l’aime, pourtant. Mais l’amour ne suffit pas toujours. C’est bien ce qui lui fait peur. Qu’un jour ou l’autre, cela pète pour de bon. Que Jake parte, abandonne, parce qu’elle l’aura poussé à le faire. Et alors, ce serait pire encore.

Le mariage ne suffit pas.
C’est un événement heureux, on le lui a dit des tonnes de fois. Mais ce n’est pas leur truc, à eux. C’est à se demander même pourquoi ils se sont lancés là-dedans. Ils s’aiment, tout simplement – c’est une raison suffisante. Mais elle regrette en revanche, Ol, que cela ne soit pas suffisant pour la détourner de tous ses maux, tous ses démons. Regrette que cela ne fasse pas disparaître l’envie folle de se droguer encore, que cela n’éteigne pas la douleur dans son cœur, que cela n’étouffe pas le manque qu’elle ressent concernant l’enfant qu’ils n’auront jamais maintenant. Ce soir, elle regrette que cette soirée d’enterrement de vie de jeune fille n’ait pas pu mettre sur pause ses nombreuses peines. Cela ne veut pas dire qu’elle ne s’est pas amusée, qu’elle n’a pas passé de bons moments. Cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas souri de la soirée. C’est juste qu’elle a fait semblant, qu’elle a mis un masque, et que même quand elle a passé de bons moments, il y avait toujours dans sa tête cette petite voix : celle qui analyse son état. Qui lui dit que là, ça va, mais qu’elle a tout de même un peu mal.

La soirée est terminée, à présent.
Et Oliva, elle rentre finalement à l’appartement.
Jake dort peut-être, maintenant. Elle lui a tout de même envoyé quelques messages au cours de la soirée, notamment quand elle s’est terminée, pour dire qu’elle rentrait. Sait-on jamais. Mais, à peine se retrouve-t-elle sur le pallier qu’elle fait du bruit, en laissant tomber ses clés. Et si encore, cela s’arrêtait là ; mais une fois à l’intérieur de l’appartement, elle se cogne à une pile de cartons. Se fait mal au passage, en plus de faire un boucan monstre en lâchant un petit cri et en entendant toute la pile tomber sur le sol. Bientôt, elle entend des bruits de pas, la lumière s’allume et elle se retrouve face à Jake. Elle s’excuse, lui demande si elle l’a réveillé. Il répond que non, quoiqu’il se frotte un peu les yeux – de cette façon que, d’ordinaire, elle trouverait adorable, si elle n’était pas tout à coup terriblement à fleur de peau. « Okay. » répond-elle simplement. Alors Jake lui demande si ça va – et elle ne sait pas exactement ce à quoi sa question fait référence. Au fait qu’elle s’est cognée ? A la soirée ? Ou à la vie de tous les jours ? Parce qu’on dirait bien que, quoi qu’il arrive, dans tous les cas, cela finit toujours par ne pas aller. « Oui, euh… J’me suis juste cognée et… » Elle montre tous les cartons sur le sol. « Tout est tombé… » Et ce n’est pas bien grave, pourtant sa sensibilité est exacerbée – la faute à l’alcool, la fatigue, le trop-plein qui s’accumule chaque jour, la tristesse, la douleur. Alors ses yeux sont de plus en plus humides et les larmes menacent de couler à tout moment. « J’me suis fait un peu mal, alors je crois que ça va pas trop. » finit-elle par lâcher d’une petite voix, le regard un peu fuyant tandis qu’elle sent ses yeux s’embuer de larmes. Ça va pas trop, non, mais ce n’est pas vraiment à cause de cette pile de cartons renversée. Non, c’est à cause de tout le reste, et Jake, il doit bien s’en douter. Après tout, probablement que lui non plus, ça ne va pas trop.
Invité
Anonymous
Invité
   
 
「 YOU STILL LOVE ME, PUT NO ONE ABOVE ME. 」
∙ feat. @Oliva Salazar ; mars 2024 ∙
tw: meurtre, alcool

Il ne savait pas trop où ils allaient avec cette histoire de mariage Oliva et lui. Il avait du mal à se projeter dans l’avenir. N’avait jamais rêvé de mariage, ne voyait pas ça comme un but ultime à atteindre. Même avant la prison, quand il avait été avec Mia, ils n’avaient jamais parlé mariage et ce, même s’ils avaient une fille. Ça ne l’intéressait pas tant que ça, le mariage, de base. Jake, il voyait ça comme une formalité. Un truc un peu cliché, une case à cocher quand on essayait de faire comme les autres. Mais lui, il n’avait jamais essayé de faire comme les autres. Il n’avait jamais eu la volonté de rentrer dans le moule et de construire sa vie comme le faisait tout le monde. Au contraire, il aimait sortir des sentiers battus. Alors est-ce qu’il avait vraiment besoin de se marier ? Probablement pas. Pourquoi est-ce qu’il avait demandé sa main à Oliva, alors ? C’était bête, mais il avait cru que ce serait un bon moyen de penser à autre chose, après la perte de leur bébé. Une distraction dont ils avaient bien besoin. Est-ce qu’il avait eu raison ? Il n’en savait rien. Dans le fond, il n’avait pas l’impression que ça changeait grand-chose. Ils n’étaient pas moins malheureux grâce à ce mariage.

Il était un peu perdu, ces derniers temps le blond et s'efforçait juste de ne pas trop y penser, histoire de se préserver. Est-ce qu’Oliva fonctionnait de la même façon ? Il n’en savait rien. Il s’était au moins dit que la petite fête de ce soir allait lui faire du bien. C’était l’occasion de penser à autre chose, de se détendre. Le moment idéal pour laisser le quotidien dans une petite boîte et évacuer tout ce qui n’allait pas. Il s’était couché sans savoir si elle avait réussi à faire tout ça. Il l’espérait pour elle. Il était en train de s’endormir, quand un bruit l’avait tiré du lit, le poussant à attraper un jogging en guise de seul vêtement, pour aller voir ce qu’il se passait. Oliva venait de rentrer et elle avait apparemment trop bu. Il ne pouvait pas lui en vouloir, après tout, est-ce que ce n’était pas le but de ce genre de soirée, de trop boire ? Décuver allait sans doute être moins agréable, cela-dit. « C’est pas grand-chose, juste des cartons, je pense que ça devrait aller. » Ça au moins, ça devrait aller. Pour le reste, il n’en savait trop rien. Le reste, c’était un grand flou, autant pour elle que pour lui. « Assieds-toi. » Il ajouta en la guidant vers le canapé pour qu’elle s’y pose, ignorant ce qu’elle avait fait tomber, ce n’était pas bien grave après tout. Il se contenta d’aller dans la cuisine, pour lui ramener un verre d’eau. Ce n’était pas ça qui allait tout arranger, mais ce serait un bon début. C’était toujours mieux que rien. « T’as mangé, au moins ? » Il demanda, espérant qu’elle et ses amies soient aller manger quelque chose avant de picoler. Encore une fois, il ne pourrait pas juger, mais ce serait mieux pour elle. Il déposa le verre d’eau à côté d’elle, avant de s’accroupir en face d’elle, histoire de l’aider à se débarrasser de ses chaussures. Un petit geste, encore, pas grand chose, toujours rien de magique pour régler l’ensemble de ses problèmes. Mais il faisait bien ce qu’il pouvait, à son échelle, Jake. S’il avait la solution magique pour aller mieux, ça se saurait, de toute évidence. Mais lui-même, n’allait pas bien. Malheureusement, il était bien forcé d’admettre que la solution, elle ne se trouvait même pas dans une demande en mariage, comme il avait pu le croire, des mois plus tôt.

MOON up all night
Oliva Salazar
Oliva Salazar
messages : 605
pseudo : winter solstice (elle).
id card : melissa barrera / awona@av, song cry@bann.
multicomptes : noela, nailea, yeliz, noa, nell & isaura.
triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, automutilations, descriptions contenant du sang, age gap +15 ans.
warnings : dépression, grossesse non désirée, deuil anténatal, interruption médicale de grossesse, avortement, drogues, addiction.
présence : présente.
you still love me, put no one above me,, w. jake YRCRdnAg_o
âge : trente-quatre ans.
occupation : photo-reporter.
statut civil : mariée à Jake depuis peu.
orientation : bisexuelle.
habitation : san luis rey, apt. 52.
pronom ig : elle.
disponibilités : dispo (2/5).

— rps en cours.
www › jane
www › asena (2)
www › jake (4)

— rps terminés.
www › jake (1)
www › jake (2)
www › asena (1)
www › jake (3)


infos rp : 500-1000 mots / dialogues en français mais pas gênée par l'anglais / 3ème personne du singulier au présent / réponse en 2 semaines en moyenne ou max 3 / présente plutôt le week-end.
   
 
「 you still love me, put no one above me 」
∙ feat. @Jake Wilkins ; mars 2024 ∙
tw : état d'ébriété, deuil anténatal, addiction.

C’était soir de fête.
Pourtant, elle n’y a plus trop la tête. A un moment donné, la mélancolie, ou peut-être la fatigue, s’en est mêlée. A un moment donné, Oliva a retrouvé sa morosité. Difficile de tout à fait s’en défaire, d’oublier. Elle a su se concentrer sur le positif, néanmoins, durant la majeure partie de la soirée. Au bout d’un moment, c’était peut-être simplement l’alcool qu’elle n’avait plus joyeux. Peut-être la fatigue, oui, qui a eu raison de sa bonne humeur. Peut-être que dès ce moment-là, elle aurait dû rentrer, Oliva. Mais elle ne voulait pas gâcher la fête, pas gâcher son propre enterrement de vie de jeune fille. Elle n’aurait même pas cru fêter un jour ce genre de choses, elle non plus. Et pourtant. Elle va se marier, Oliva. Elle va devenir l’épouse de Jake. C’est toujours étrange, quand elle se fait la réflexion dans sa tête. Toujours étrange à concevoir, tant cela ne lui ressemble pas. Quoique. Elle croyait que c’était le truc des autres, mais finalement, l’idée ne lui déplaît pas. Peut-être qu’il fallait juste trouver la bonne personne. C’est sans doute Jake, alors. C’est sans doute lui, pour qu’elle ait accepté, pour qu’elle ait remis en question tous ses principes, tout ce en quoi elle croyait. Pour même se sentir capable d’accueillir un bébé. De fonder une famille, à ses côtés. En réalité, aujourd’hui encore, elle croit qu’un jour, elle voudrait réessayer, si seulement Jake le voulait, se sentait prêt. Et si elle était prête elle aussi, Oliva, un jour.

Mais tout ne va pas toujours bien. Ce n’est pas toujours la fête, ce n’est pas toujours le bonheur. Parfois, elle se dit que ce mariage, c’est peut-être juste histoire de mettre un pansement sur leurs maux, leurs blessures. Juste un moyen de réparer leur histoire, fragilisée depuis l’accident et la perte du bébé. Une pensée qui n’est pas pour aider, calmer la morosité, apaiser l’inquiétude et l’anxiété. Dans le fond, ce n’est pas juste qu’Oliva est fatiguée, ce soir – c’est bien plus que cela. Ils le savent tous les deux, et d’ailleurs, c’est un peu la même chose pour Jake lui-même, autant ébranlé par la tragédie.

C’était soir de fête, donc, mais maintenant, la fête est finie.
Et Oliva rentre dans un grand fracas, sans l’avoir cherché ni voulu. Elle a fait tomber des cartons, rien de dramatique – pourtant, en cet instant précis, elle a l’impression que c’est la fin du monde. Ou plutôt : l’impression que rien ne va, même pas ça. Ce n’est pas grand-chose, pourtant, et Jake le dit lui-même : cela devrait aller. « Ouais, j’crois que y’a rien de cassant dedans… » Tant pis seulement pour son pied. Et encore, si seulement ce n’était que cela – mais cela a réveillé sa sensibilité, maintenant elle a cruellement envie de pleurer. En réalité, ce n’est pas tout à fait à cause des cartons – la collision ne fait simplement qu’ouvrir les vannes. Du moins, Oliva essaie de retenir encore ses larmes. Jake finit par la conduire vers le canapé, l’incitant à s’y asseoir – la brune alors s’exécute sans tarder, s’y laissant surtout tomber. Jake part alors en direction de la cuisine, puis revient bientôt avec un verre d’eau à son intention. Elle le sait, c’est le plus sage – et peut-être est-ce trop tard pour éviter la gueule de bois, mais cela sans doute permettra a minima de limiter un peu les dégâts. « Au début de la soirée, oui. » souffle-t-elle en réponse. Mais des heures se sont écoulées, depuis le début de la soirée en question. Et puis, ses amies et elle ont surtout grignoté des trucs à partager, ce n’était pas non plus le repas le plus consistant du monde. Après avoir déposé le verre d’eau, Jake se met visiblement en tête de l’aider à retirer ses chaussures, s’étant accroupi face à elle en commençant à les lui défaire. Un geste d’une tendresse infinie qui la touche, là, tout à coup – qui réveille encore la boule dans sa gorge. Pourquoi est-ce qu’elle lui fait subir tout cela ? Il doit être aussi malheureux qu’elle, depuis ce qu’ils ont vécu. Mais il continue de prendre soin d’elle, pourtant, sans lui tenir rigueur de son attitude par moments. Est-ce qu’elle prend vraiment soin de lui, elle, Oliva ? Elle a l’impression qu’elle ne le fait pas toujours comme il faudrait. « J’aurais peut-être dû rentrer avant. » lâche-t-elle finalement, de but en blanc, brisant le silence. Avant d’être trop fatiguée, avant d’être trop alcoolisée, avant sans doute d’avoir envie de pleurer. De se retrouver à remettre tout en question, de culpabiliser, de regretter, de trop penser.
Invité
Anonymous
Invité
   
 
「 YOU STILL LOVE ME, PUT NO ONE ABOVE ME. 」
∙ feat. @Oliva Salazar ; mars 2024 ∙
tw: meurtre, alcool

Les choses étaient compliquées depuis l’accident. Ils avaient tous les deux du mal à s’en remettre. Aller de l’avant c’était difficile après ce genre d'événement, n’importe quel couple serait fragilisé par ce qu’ils avaient vécu. Mais au moins, ils étaient encore ensemble, ils pouvaient se reconstruire ensemble. C’était le but du mariage, c’était ce qu’il avait cru en tout cas, quand il l’avait demandée en mariage. Il s’était dit que ça allait les rapprocher, leur permettre de se focaliser ensemble sur un événement heureux. Il avait voulu apporter un peu de bonheur dans leur couple, parce qu’ils en avaient bien besoin. Est-ce que ça avait réussi ? Il n’en était pas certain, Jake. Il ne savait plus trop où ils en étaient tous les deux, sans doute parce qu’ils n’en parlaient pas tant que ça. Souvent, c’était plus simple de faire l’autruche plutôt que d’affronter la réalité en face. C’était peut-être la stratégie qu’ils avaient choisi d’adopter tous les deux, mais ce n’était sans doute pas la bonne. Ils feraient mieux de se poser un moment pour communiquer. Il le savait bien, Jake, communiquer, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire et pourtant, ça le faisait flipper. Il avait peur que ça parte en dispute et que les disputes viennent encore plus compliquer les choses.

Au moins, ce soir, c’était censé être une bonne soirée pour Oliva, le bon moyen de se détendre en ne pensant pas à tout ce qui pouvait la rendre malheureuse ces derniers temps. Il espérait vraiment qu’elle avait réussi à se vider un peu l’esprit et qu’elle avait profité au maximum de cette soirée. Elle rentrait tard, c’était déjà rassurant. S’il l’avait vue débarquer alors que la soirée débutait à peine, il se serait inquiété quand même. Elle rentrait tard, c’était au moins qu’elle avait passé un bon moment. Elle avait l’air d’avoir bien bu, mais ça c’était normal pour une soirée comme celle-là. « Ouais et puis au pire, ce serait pas bien grave. » Pas la peine de faire tout un drame pour un carton ou ce qu’il y avait dedans. Il avait aidé la brune à rejoindre le canapé avant d’aller lui chercher un verre d’eau, ça n’allait pas la faire décuver comme par magie, mais ce serait mieux que de n’avoir que de l’alcool, ou presque, dans l’estomac. « Okay et t’as pas faim, maintenant ? » Peut-être que manger un truc maintenant, ça pourrait lui faire du bien. Ils devaient bien avoir quelques trucs dans le frigo sans que ça nécessite de la grande cuisine, parce que ce n’était pas son fort. Il l’avait ensuite aidée à retirer ses chaussures, pour qu’elle soit un peu plus à l’aise. Il laissa échapper un léger soupir, avant de s’asseoir sur la table basse, en face de la brune. « Si tu rentres tard, c’est que tu en as bien profité, donc c’est pas si mal. » Il haussa les épaules. Maintenant, évidemment, il fallait faire avec les effets de l’alcool qui commençaient à redescendre et la fête qui était terminée, jamais le plus facile dans ce genre de soirées, mais bon, à moins de s’endormir comme une masse, c’était inévitable. « T’as besoin d’une bonne nuit de sommeil maintenant  et d’un peu d’aspirine au réveil. » Parce que le mal au crâne risquait d’être sévère au réveil. Mais elle s’en remettrait, c’était parfois un peu long, mais il savait d’expérience qu’on finissait toujours par s’en remettre ; de la gueule de bois en tout cas. Pour ce qui était des autres tracas de la vie, ceux qu’il devinait être soudainement revenus dans les pensées d’Oliva, là, il n’en savait trop rien Jake. Pour ceux là, c’était plus compliquée, malheureusement.


MOON up all night
Oliva Salazar
Oliva Salazar
messages : 605
pseudo : winter solstice (elle).
id card : melissa barrera / awona@av, song cry@bann.
multicomptes : noela, nailea, yeliz, noa, nell & isaura.
triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, automutilations, descriptions contenant du sang, age gap +15 ans.
warnings : dépression, grossesse non désirée, deuil anténatal, interruption médicale de grossesse, avortement, drogues, addiction.
présence : présente.
you still love me, put no one above me,, w. jake YRCRdnAg_o
âge : trente-quatre ans.
occupation : photo-reporter.
statut civil : mariée à Jake depuis peu.
orientation : bisexuelle.
habitation : san luis rey, apt. 52.
pronom ig : elle.
disponibilités : dispo (2/5).

— rps en cours.
www › jane
www › asena (2)
www › jake (4)

— rps terminés.
www › jake (1)
www › jake (2)
www › asena (1)
www › jake (3)


infos rp : 500-1000 mots / dialogues en français mais pas gênée par l'anglais / 3ème personne du singulier au présent / réponse en 2 semaines en moyenne ou max 3 / présente plutôt le week-end.
   
 
「 you still love me, put no one above me 」
∙ feat. @Jake Wilkins ; mars 2024 ∙
tw : état d'ébriété, deuil anténatal, addiction.

Jake lui a manqué.
A certains instants. Ceux où la tristesse revenait.
Ceux où Oliva n’arrivait plus, tout à coup, à oublier.
Elle aurait voulu lui dire tout ce qu’elle n’arrive pas à verbaliser. A balancer tout haut. Tout ce qu’elle garde en elle, quitte à tout empirer. Tout ce qui la travaille, tout ce qui la suit, tout ce qui la consume. Tout ce qui la terrifie. Elle aurait voulu être capable de lui confier tout cela – et puis les doutes, les peurs, les angoisses. Tout ce qu’elle réprime, parce qu’elle a peut-être peur qu’il s’en aille. Pourquoi la confiance s’est-elle brisée ? S’est-elle envolée avec le bébé ? Etait-ce à l’époque tout ce qui les liait ? Non, pourtant, il ne les a pas coincés ensemble. Il avait juste changé leur destinée, leur perception des choses. Tout à coup, leur histoire était devenue étrangement sérieuse. Tout à coup, ils s’étaient mis à ressembler un peu aux autres. Pourtant, c’était étonnant à quel point cela avait semblé naturel, évident. Dans le fond, peut-être la grossesse lui avait-elle tout simplement ouvert les yeux. Sur Jake, leur histoire, l’avenir – sur ce qu’elle voulait avec lui. Elle lui avait donné de l’assurance, et puis du courage, contre toute attente. Tout ce qu’elle semble avoir perdu, Oliva, depuis l’accident, la perte de son bébé. L’assurance, le courage. La certitude. Le bonheur, aussi.

Jake est là, maintenant.
Alors quelque part, elle a l’impression de pouvoir se laisser aller. Il va s’occuper d’elle. Il va veiller sur elle. Et peut-être va-t-il apaiser ses maux. Mettre un pansement sur ses plaies. Sans en mettre sur les siennes. Ils n’en parlent plus jamais. Du bébé. Devenu sujet tabou principal. Mais peut-être qu’ils devraient. Peut-être que cela les aiderait. Non, ce n’est pas bien grave si elle a cassé quelque chose dans le carton qu’elle a fait tomber en marchant dans le noir. Il y en a des tonnes, de choses plus graves dans la vie. Ils le savent : ils l’ont vécu. Pourtant, Oliva s’émeut. Oliva se sent à fleur de peau. Non seulement elle s’est un peu fait mal, mais en plus, cette simple chute sans importance la rend toute émotive. « C’est sûr. » se contente-t-elle de souffler. Jake ne comprend pas. Peut-être parce qu’elle est triste tout le temps, dans le fond. Alcoolisée ou non, cela ne change pas grand-chose : c’est du pareil au même, elle, elle est toujours pareille. Inconsolable. Dévorée par le chagrin.
Mais Jake prend soin d’elle. Pourquoi pourtant est-ce que cela ne suffit pas ? Pourquoi est-ce que cela ne fait pas disparaître toutes ses peines, toute sa douleur, toute sa rancœur ? N’est-ce pas censé être plus fort que tout, l’amour ? C’est peut-être elle, qui n’y comprend rien. Et tout de même, qu’est-ce qu’elle le ressent, l’amour – son amour à lui, quand il prend soin d’elle aussi simplement que cela. D’une façon si pure, tendre, touchante. « Peut-être un petit peu. » répond-elle, presque un peu timidement, la brune, quand il lui demande si elle n’a pas faim à présent. Puis il l’aide à retirer ses chaussures, accroupie face à elle, assise sur le canapé. Chaussures désormais retirées, elle confesse qu’elle aurait peut-être dû rentrer plus tôt. Jake, désormais assis sur la table face à elle, reste positif, ou bien aveugle. Elle ne sait pas trop. En a-t-elle vraiment profité ? Au début, oui. Après, elle ne sait pas. Peut-être simplement que la fatigue a fini par s’en mêler. Et puis tout le reste est revenu, après. « C’est une façon de voir les choses, j’imagine. Mais j’étais fatiguée. » Alors, enterrement de vie de jeune fille ou non, peut-être aurait-elle dû davantage s’écouter. Non ? Ou être plus clémente envers elle-même. Sortir un peu, c’était bien – et même si ce n’était à petite dose, c’était déjà un grand pas. Et Jake continue. Elle devrait aller dormir maintenant. Ne pas oublier de prendre un cachet d’aspirine. Car demain, la chute sera rude. « Oui, ça vaut sûrement mieux. » murmure-t-elle. Elle ne va pas prétendre le contraire. Peut-être devrait-elle simplement l’écouter. Aller se coucher sans tarder. Dormir pour reprendre des forces, oublier l’hypersensibilité qui soudainement déborde. C’est juste la fatigue. Ce serait juste la fatigue s’il n’y avait pas tout le reste. « T’aurais quand même voulu m’épouser si on l’avait pas perdu ? » finit-elle par lâcher, de but en blanc. Sans trop réussir à le regarder. La voilà, à plomber l’ambiance. Ou peut-être juste à crever l’abcès. Car ne passent-ils par leur temps à l’éviter ? D’en parler ? De mettre les pieds dans le plat ? De mentionner tout ce qui les a détruits, tout ce qui leur fait mal, tout ce dont ils ne se remettent pas ?
Invité
Anonymous
Invité
   
 
「 YOU STILL LOVE ME, PUT NO ONE ABOVE ME. 」
∙ feat. @Oliva Salazar ; mars 2024 ∙
tw: meurtre, alcool

Il faisait de son mieux pour tenir le coup, Jake. Il avait appris à prendre sur lui, au fil des années, le blond. Parce que ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait à perdre un être lui étant cher. Il avait déjà perdu sa petite-amie, des années plus tôt. Circonstances différentes, mais la peine était toujours gravée en lui. Les années passaient, il avait reconstruit sa vie, mais ça restait douloureux quand il y pensait, Jake. Il avait passé des années en prison, accusé du meurtre de la femme qu’il aimait. Ça n’avait pas franchement aidé dans le processus de deuil, être enfermé alors qu’il se savait innocent, savoir que le vrai tueur continuait de faire sa vie dehors, comme si de rien n’était. Ça l’avait marqué, mais sans doute que ça lui avait aussi appris à prendre sur lui. Il avait été impuissant, depuis sa cellule, puisque personne ne voulait l’écouter. Alors, il avait bien été obligé de se forger une armure pour surmonter cette épreuve. Armure qu’il avait de nouveau enfilé, quand Oliva et lui avaient perdu le bébé. Il ne savait pas vraiment comment faire autrement, Jake et ce n’était peut-être pas la bonne solution, mais c’était la seule qu’il avait.

Alors c’était rare qu’il craque, Jake. Parce qu’il avait l’impression de ne pas pouvoir se le permettre et qu’il avait été formaté comme ça, quand il avait été en prison. C’était comme ça qu’il avait été obligé de faire le deuil de Mia, alors c’était comme ça aussi qu’il faisait celui de cet enfant. Il s’énervait parfois, se montrait souvent moins patient qu’il ne le devrait, mais la plupart du temps, il donnait l’impression de tenir le coup. Juste une illusion dans le fond, parce qu’il se sentait mal la plupart du temps. Au moins, il avait son psy à qui se confier, ça ne faisait pas tout, mais c’était déjà ça de pris. Mais à la maison, il n’en parlait pas beaucoup, se contentant d’essayer de prendre soin d’Oliva, comme s’il était persuadé que c’était son rôle, sa responsabilité et que s’ils étaient deux à flancher, ils n’allaient pas s’en sortir. Comme s’ils s’en sortaient comme ça, de toute façon. Pourtant, c’était évident que même avec toute la volonté du monde, il n’avait pas la force pour porter les peines d’Oliva et les siennes et il y avait forcément un moment où la corde allait craquer. Ce soir, il avait cru qu’au moins, elle allait passer une bonne soirée, qu’elle reviendrait de bonne humeur et que tout irait à peu près bien. Mais ce n’était pas le cas et y avait une partie de lui qui s’en sentait frustrée, même si encore, il faisait de son mieux pour s’occuper d’elle. Se décevant lui-même à se dire qu’il aurait dû être lâche et rester au lit, prétendre être profondément endormi pour ne pas avoir à gérer, un soir de plus. « Il doit bien y avoir quelques trucs à manger au frais. » Il irait vérifier, évidemment, mais avant ça, il s’était occupé des chaussures de la brune, l’aidant à les retirer pour qu’elle puisse s’asseoir tranquillement. « Ça aurait quand même été dommage de passer à côté de ça. » Techniquement, on enterrait sa vie de jeune fille qu’une seule fois non ? Alors autant en profiter. A part si elle prévoyait de le faire plusieurs fois, auquel cas, il aimerait être au courant, histoire de ne pas s’enfoncer dans un mariage qui ne tiendrait pas la route.  Maintenant que la soirée était terminée, elle pouvait aller dormir. « Ouais, c’est le mieux à faire, maintenant. » Si elle était fatiguée, c’était la meilleure chose à faire, mais pour lutter contre sa cuite aussi, alors ils feraient bien d’aller tous les deux se coucher, laisser cette journée derrière eux, avant d’affronter la prochaine. Il s’était relevé, avec l’intention d’aller se recoucher, puisque c’était l’option qu’elle semblait avoir elle aussi choisie, mais il avait fallu qu’elle reprenne la parole, ou lance une bombe. « Pardon ? » Il lança dans un premier temps, entre l’incompréhension et l’étrange impression de se faire agresser, juste par quelques mots. Se mettant directement sur la défensive. « Il est tard, tu devrais vraiment aller te coucher. » Il ajouta, avec la volonté d’éluder le sujet au plus vite, parce qu’il lui semblait bien que ce n’était pas le moment pour parler de tout ça et parce qu’il avait l’impression qu’elle lui reprochait quelque chose, alors qu’il n’avait rien fait de mal, qu’il faisait de son mieux, même.

MOON up all night
Oliva Salazar
Oliva Salazar
messages : 605
pseudo : winter solstice (elle).
id card : melissa barrera / awona@av, song cry@bann.
multicomptes : noela, nailea, yeliz, noa, nell & isaura.
triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, automutilations, descriptions contenant du sang, age gap +15 ans.
warnings : dépression, grossesse non désirée, deuil anténatal, interruption médicale de grossesse, avortement, drogues, addiction.
présence : présente.
you still love me, put no one above me,, w. jake YRCRdnAg_o
âge : trente-quatre ans.
occupation : photo-reporter.
statut civil : mariée à Jake depuis peu.
orientation : bisexuelle.
habitation : san luis rey, apt. 52.
pronom ig : elle.
disponibilités : dispo (2/5).

— rps en cours.
www › jane
www › asena (2)
www › jake (4)

— rps terminés.
www › jake (1)
www › jake (2)
www › asena (1)
www › jake (3)


infos rp : 500-1000 mots / dialogues en français mais pas gênée par l'anglais / 3ème personne du singulier au présent / réponse en 2 semaines en moyenne ou max 3 / présente plutôt le week-end.
   
 
「 you still love me, put no one above me 」
∙ feat. @Jake Wilkins ; mars 2024 ∙
tw : deuil anténatal.

Peut-être qu’elle ne sait tout simplement pas aimer correctement. Peut-être que cela n’a rien à voir avec le bébé qu’ils ont perdu. Que tout serait parti en vrille, même s’ils l’avaient eu. Est-ce qu’ils auraient fini aussi par se marier ? Ou est-ce que Jake n’aurait pas foutu le camp bien plus tôt ? Est-ce qu’il prend sur elle parce qu’elle va mal, parce qu’il va mal, parce qu’il comprend, parce qu’il rame aussi ? Toutes ces questions la hantent. Parce qu’ils n’ont pas vraiment reparlé, plus que cela, de ce qui leur était arrivé. Cela continue simplement de peser dans l’air. Il y a bien eu un début de quelque chose, des mois plus tôt, quand Oliva s’était mise à lui demander s’il pensait qu’un jour, ils pourraient réessayer. D’être parents, eux qui n’étaient censés le devenir que par accident. Cela n’avait pas été très concluant. Elle ne sait pas pourquoi elle en avait parlé, dans le fond. Si, elle savait – Asena était enceinte. Asena était enceinte et elle l’avait au début mal vécu. Cela l’avait fait réfléchir, aussi. A ses envies. Mais Jake n’avait pas su répondre. Parce qu’il était trop tôt, sans doute. Même pour Oliva. Elle le savait. Pourtant, le fait qu’il n’ait pas vraiment répondu, cela lui était resté en tête, resté sur le cœur. Et si l’accident avait des conséquences bien plus grandes ? La première étant, qu’ils n’avaient plus les mêmes projets pour l’avenir ? A moins que ce ne soit le chagrin, qui s’immisce entre eux. Ce serait déjà beaucoup – ce serait déjà terrible. Peut-être malgré tout qu’elle devrait cesser de se poser toutes ces questions, cesser de se torturer. Se contenter de vivre son amour, sans constamment angoisser. Mais pour que l’amour fonctionne, il faut pouvoir se parler de tout.
Et eux, ils ne font plus que l’autruche, depuis un moment maintenant.

Faut-il à tout prix parler ? De la douleur, des maux ? De ce qui ne va pas ? Est-ce qu’elle ne pourrait pas passer outre, Oliva ? Essayer pour une fois d’être juste heureuse ? De se réjouir de ce qui lui arrive ? Elle est amoureuse. Elle est aimée en retour. Parfois, elle se dit que cela devrait lui suffire. Mais cela ne suffit pas. Peut-être parce que, malgré tout, outre le chagrin, le deuil, autre chose s’est glissé entre eux : le déni. Et peut-être qu’un jour, il détruira tout sur son passage. Mais pas maintenant. Non, car il est tard, Oliva est alcoolisée, Jake sans doute fatigué. Il l’aide à retirer ses chaussures, s’enquiert de sa faim. « Oui, sûrement. » murmure-t-elle. Elle a faim, oui – mais l’appétit lui manque, peut-être. Cela dit, elle ne va pas faire l’enfant. Elle pourrait se contenter d’avaler un truc, même juste des chips, avant d’aller se coucher. Pas bien compliquée. Pas à ce sujet. « Sans doute. J’ai l’impression que j’aurais pu m’en passer quand même, mais c’était sympa. » Sympa d’avoir pu retrouver ses amies, sa sœur. Elle a tout de même passé un bon moment, la brune. Maintenant, la fatigue la rattrape – ses émotions aussi. Jake a raison, quand il lui dit qu’elle a besoin d’une bonne nuit de sommeil. Elle acquiesce, même. Pourtant, elle finit par reprendre la parole. Se laisser déborder par tout ce qu’elle ressent. Elle ne pense pas le moins du monde à mal quand elle demande à Jake s’il aurait quand même voulu l’épouser, s’ils n’avaient pas perdu le bébé. Mais Jake n’y répond pas. Jake semble sur la défensive. Jake fait peut-être aussi l’autruche. Lui répète qu’elle devrait aller se coucher. « Avant, j’avais jamais voulu épouser personne. Et personne avait jamais voulu m’épouser. Mais pour toi, j’ai pas hésité. Même sans bébé. » souffle-t-elle. Elle est bien maladroite, sa déclaration d’amour. Quelques larmes même s’écoulent de ses yeux – mais discrètement, avec réserve. Au moins, cela a le mérite d’être sincère. Oliva n’a pas cherché à le culpabiliser, lui faire des reproches. Peut-être qu’elle a tenté de tendre la perche pour une discussion qui, de toute évidence, n’aura pas non plus lieu ce soir. Peut-être jamais. Est-ce que ce serait si grave ? Ou est-ce que ce qui le serait, ce ne serait pas de sans cesser la repousser ? « T’as raison, je vais aller me coucher. » murmure-t-elle, pour conclure. Pourtant pas vraiment certaine de trouver le sommeil.
Invité
Anonymous
Invité
   
 
「 YOU STILL LOVE ME, PUT NO ONE ABOVE ME. 」
∙ feat. @Oliva Salazar ; mars 2024 ∙
tw: meurtre, alcool, perte d'un enfant.

Ils étaient dans une situation particulièrement difficile à vivre, ils avaient perdu leur bébé, celui qu’ils avaient pourtant été prêts à accueillir, même si c’était un accident, même si ce n’était pas prévu au programme. Peu importait que ce soit un choix ou non, ils avaient fini par l’accepter et même par se réjouir de son arrivée prochaine. Malheureusement, un drame avait fini par les frapper et ce bébé n’avait jamais vu le jour. Peut-être de sa faute à lui, parce qu’il avait été égoïste, parce qu’il n’avait pas pu accepter de la perdre elle, alors il avait demandé à ce qu’on s’occupe de la sauver elle, en particulier. Il s’en voulait d’avoir fait ce choix, mais n’aurait pas pu faire autrement. C’était un choix impossible à faire et pourtant, il avait été obligé de le faire. Il ne pouvait pas s’empêcher de culpabiliser le blond. Ce choix continuait de le hanter, même avec le temps qui passait.

C’était compliqué au quotidien, depuis cet événement. Pourtant, il fallait bien essayer d’aller de l’avant. Essayer au moins de profiter des belles choses de la vie. C’était pour ça qu’ils s’étaient lancés dans ce mariage après tout : pour essayer de trouver de la joie, même après ce qu’il leur était arrivé. C’était ainsi qu’il voyait les choses en tout cas, Jake. Pour cette raison qu’il lui avait demandé de l’épouser, alors que le mariage de base, ce n’était pas son truc. Parce qu’ils méritaient de connaître un événement heureux, après cette tragédie. Alors le mieux, ça aurait sans doute été qu’elle parvienne aussi à s’amuser ce soir. Profiter de son enterrement de vie de jeune fille pour se détendre un peu et passer du bon temps. Mais il n’était pas certain qu’elle en ait autant profité, vu sa réaction à présent. Il faudrait qu’elle mange un truc, même si ce n’était pas grand-chose. « Au moins un yaourt, ou un fruit. » Ça ne lui ferait pas de mal, au contraire et ils devaient avoir ça dans le frigo. « Si c’était sympa, c’est le plus important. » Il essayait de voir le bon côté des choses, Jake, pas forcément qu’il soit forcément le type le plus optimiste du monde, mais une petite fête comme ça, c’était toujours sympa et forcément un bon moyen de s’amuser en bonne compagnie. Il n’était pas certain que ce soit le bon moment pour parler du mariage et des raisons les ayant poussés à se lancer là-dedans. De toute évidence, ils n’étaient pas branchés mariage tous les deux, mais ils avaient eu besoin de ça. « Je m’étais jamais posé la question avant. Je crois qu’après treize ans de prison, c’est pas le genre de truc auquel on pense. Mais je crois qu’on en a besoin et qu’on y a le droit, surtout. » Même avant la prison, il n’y pensait pas forcément, mais après clairement, l’amour était même un truc auquel il avait renoncé, avant de rencontrer Oliva, alors le mariage, il était à des années lumières de ça. Mais ouais ils y avaient le droit, ils le méritaient même. Ils avaient souffert, alors on pouvait bien leur accorder un peu de bonheur. « T’as besoin de te reposer. » Après avoir bu de toute façon, le mieux, c’était de manger et de dormir un peu. Il doutait qu’elle ait le courage de faire quoi que ce soit d’autre, de toute façon.


MOON up all night
Oliva Salazar
Oliva Salazar
messages : 605
pseudo : winter solstice (elle).
id card : melissa barrera / awona@av, song cry@bann.
multicomptes : noela, nailea, yeliz, noa, nell & isaura.
triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, automutilations, descriptions contenant du sang, age gap +15 ans.
warnings : dépression, grossesse non désirée, deuil anténatal, interruption médicale de grossesse, avortement, drogues, addiction.
présence : présente.
you still love me, put no one above me,, w. jake YRCRdnAg_o
âge : trente-quatre ans.
occupation : photo-reporter.
statut civil : mariée à Jake depuis peu.
orientation : bisexuelle.
habitation : san luis rey, apt. 52.
pronom ig : elle.
disponibilités : dispo (2/5).

— rps en cours.
www › jane
www › asena (2)
www › jake (4)

— rps terminés.
www › jake (1)
www › jake (2)
www › asena (1)
www › jake (3)


infos rp : 500-1000 mots / dialogues en français mais pas gênée par l'anglais / 3ème personne du singulier au présent / réponse en 2 semaines en moyenne ou max 3 / présente plutôt le week-end.
   
 
「 you still love me, put no one above me 」
∙ feat. @Jake Wilkins ; mars 2024 ∙
tw : deuil anténatal.

Le mariage.
Elle aimerait que ce soit suffisant. Que cela referme le trou dans son cœur, résorbe la tristesse, détruise les regrets. Elle aimerait que cela permette d’effacer les malheurs, la tragédie qu’ils ont vécue. Mais elle y pense encore tous les jours, Oliva. Incapable de l’éluder, de l’évincer de son cœur, de ses pensées. Elle a fait des progrès, pourtant. La grossesse d’Asena y a probablement contribué, a probablement aidé plus qu’elle ne l’imaginait – plus qu’elle ne l’a elle-même remarqué. Mais ce n’est toujours pas suffisant. Jake et elle, ils n’en parlent plus jamais maintenant. C’est comme devenu un sujet tabou, qui plane pourtant dans l’air en permanence. Elle a bien tenté de le faire, Oliva. Mais ses tentatives toujours maladroites, motivées généralement par des pulsions d’émotivité, n’ont pas été très concluantes. C’est comme si les mots dépassaient sa pensée. Involontairement, elle l’a peut-être brusqué. Ou peut-être que Jake n’est pas plus prêt qu’elle à en parler. Le truc, c’est qu’elle ne sait jamais vraiment ce qu’il pense, Ol. Ce qu’il ressent, depuis qu’il a pris la douloureuse décision de la choisir, elle. Probablement qu’ils devraient voir quelqu’un, tous les deux, en vérité. Mais de quoi auraient-ils l’air, même pas mariés et en thérapie ? Malgré elle, elle voit cela comme un mauvais présage, Oliva – pourtant, elle suit elle-même une thérapie dont elle n’a pas honte, la brune. Mais une thérapie de couple, ce serait différent. Elle n’en voit que le négatif. Que le cliché. Pourtant, personne, considérant ce qu’ils ont vécu, ne pourrait les blâmer d’avoir besoin d’un peu d’aide.
Pour les aider à se retrouver. À se relever.

Ce soir, ce devait être joyeux. C’était son enterrement de vie de jeune fille – celui qu’on n’est censé ne fêter qu’une fois, du moins parce qu’on s’apprête à jurer de s’aimer jusqu’à ce que la mort nous sépare. Mais elle était un peu triste, Oliva. Pas tout le temps, à vrai dire – elle l’est surtout maintenant. Probablement surtout parce qu’elle est fatiguée, elle le sait. Alors une fois de plus, elle dit les mots de trop. Ceux qui blessent Jake, alors que ce n’est pas ce qu’elle cherche à faire. Lui, il est toujours si prévenant, à veiller sur elle, même quand elle fait n’importe quoi, Oliva. A lui dire qu’elle devrait manger un yaourt ou un fruit, un truc pour éviter à l’alcool le monopole de son estomac. « Oui, un yaourt, ce sera bien… » elle souffle, la brune. Sans grande conviction. Lui, il voit toujours le positif – peut-être parce qu’elle voit tout le négatif. Elle doit bien le plomber, à longueur de journée – voilà ce que parfois, elle ne peut s’empêcher de se répéter.
Et puis, elle dérape, sans le vouloir. A lui demander s’il aurait quand même voulu l’épouser, s’ils n’avaient pas perdu le bébé. Il ne répond pas vraiment, il élude. Le prend mal. Elle l’entend à sa voix, le sent à sa réponse, à sa fuite. Jake ne veut pas en parler, pas maintenant, et il a probablement raison – le truc, c’est qu’on dirait que cela n’arrivera jamais. Mais elle ne veut pas lui faire de mal, Oliva. Elle confesse finalement qu’avant lui, elle ne l’avait jamais envisagé. Ses mots d’amour ne sont cependant pas aussi forts qu’elle le voudrait. Pas suffisants, sans doute. Jake répond qu’il ne s’était pas posé la question, surtout pas après treize ans de prison. Mais il ajoute qu’il pense qu’ils en ont besoin, qu’ils y ont le droit. Et ce pourrait être beau – mais cela confirme un peu ce qu’Oliva se disait. Que ce mariage, c’est juste une façon de panser les maux qu’ils se trimballent. D’enterrer la tragédie, de noyer le poisson. D’essayer vaguement de trouver une solution pour aller de l’avant. « Oui, sans doute. » qu’elle répond, et c’est tout. Pas tout à fait rassurée, comme elle l’aurait espéré. Finalement, elle décide d’abandonner. Oui, il a raison : elle va aller se coucher. Il dit qu’elle a besoin de se reposer. Elle se lève, en hochant la tête, pour aller avaler en vitesse un yaourt – puis jette le pot à la poubelle, range la cuillère dans le lave-vaisselle. Et revient vers Jake, au salon. « Tu viens ? » Si comme maigre consolation, elle peut s’endormir dans ses bras, ce sera déjà beaucoup, ce sera déjà cela.
C’est qu’elle l’aime tout de même follement, Oliva.
Contenu sponsorisé