rp aléatoire : oliva & jane.

tw: aucun.

Oliva, t'as décidé de te rendre au Cactus Bookstore aujourd'hui, parce que ton écrivain préféré vient de sortir un nouveau roman et tu ne veux pas le rater. Toi Jane, tu es déjà là depuis un petit temps afin de chercher le roman que l'on t'a conseillé il y a peu. Il fait calme, il y a peu de monde. C'est sans compter sur toi Oliva qui te prend une table où se trouve une pile de romans mis en exposition. Pas de chance, tout tombe par terre et toi Jane, tu ne peux passer à côté de ce qu'il vient de se passer.

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-- Il n'y a aucun ordre défini, débute le rp qui le souhaite.  
-- Une fois le rp terminé, n'oubliez pas d'aller le faire archiver.

tw : dépression, accident de voiture.

Elle a décidé de quitter sa grotte. De mettre un peu le nez dehors.
De prendre l’air, de faire un tour. Elle en a repris l’habitude depuis quelques semaines, Oliva : mieux vaut ne plus rester terrée chez elle. Elle le sait : c’est mauvais. Elle ne peut plus attendre que le temps passe, quand elle ne travaille pas. Elle ne peut plus attendre de ne plus avoir mal. Elle doit aller de l’avant, laisser une chance au futur. L’imaginer meilleur que le présent. Elle y arrive déjà mieux qu’avant. Alors, pour commencer, Oliva, elle sait qu’elle doit passer un peu moins ses journées dans son lit ou sur le canapé, un peu moins enfermée dans son appartement, et sortir un peu plus – les jours où elle est seule. Car quand Jake est là, mine de rien, elle sort un peu plus, Oliva. Elle retrouve un peu de celle qu’elle était, avant l’accident. Retrouve de ces activités qu’ils partageaient, tous les deux, avant que tout ne parte en vrille. Elle a retrouvé le bonheur des randonnées, le plaisir de prendre l’air, de vraiment respirer. Parce que, c’est simple : depuis plus d’un an, elle avait plutôt l’impression, en permanence, de suffoquer.

Bref – aujourd’hui, Oliva se sentait relativement de bonne humeur, ou d’humeur sociable. D’humeur à sortir, d’humeur à lire. D’humeur à plein de choses, ce qui, en soi, relève presque d’un miracle. Alors elle a décidé d’aller à la librairie, histoire d’acheter le nouveau roman de son auteur préféré.
Et puis, il fait beau, le ciel est bleu, les oiseaux chantent. Le printemps approche. Cela lui fera du bien. Ce n’est pas l’hiver qui l’aurait tirée des bras chauds et réconfortants de ses démons, quoique la saison soit douce en Californie. Le temps est agréable, presque idéal, et pour une fois, Oliva, elle se sent presque bien. Enthousiaste. Comme si elle se sentait revivre. Elle ne regrette pas d’être descendue du bus deux arrêts avant celui de la librairie, pour marcher ensuite jusqu’à celle-ci. Bientôt, elle arrive à destination, la brune, et pénètre à l’intérieur de la boutique. Elle est soulagée tout de même de constater qu’elle n’est pas trop remplie. Elle est en train de se faire cette réflexion, perdue dans ses pensées comme cela lui arrive bien souvent, un peu sur la Lune, quand elle heurte une table. Définitivement à côté de ses pompes. Voilà que les livres exposés tombent sur le sol dans un grand fracas, face à une Oliva stupéfaite et honteuse. « Merde ! » qu’elle lâche aussitôt en voyant l’étendue des dégâts. Pourvu qu’on ne vienne pas lui faire la leçon. En tout cas, la voilà qui se hâte de se baisser pour les ramasser. Mais il y en a des tonnes et ils pèsent un certain poids. Surtout, elle espère que dans leur chute, ils n’auront pas été abîmés.

tw : dépression.

Mine de rien, elle se reprend peu à peu en main.
Même si elle n’en a souvent pas l’impression. Même si elle croit plutôt reculer en permanence. Même si elle est dure avec elle-même, les trois quarts du temps. Mais elle avance, Oliva. Seulement, elle avance à son rythme – et, oui, cela peut prendre du temps. Aujourd’hui, elle a décidé de sortir. De lutter contre son envie de rester dans sa grotte, ou de s’exiler sur une île déserte pour le restant de ses jours. Est-ce qu’elle emmènerait Jake, sur son île déserte ? Le fait qu’elle ne sache pas répondre à cette question devrait peut-être lui mettre la puce à l’oreille. Lui faire comprendre que quelque chose ne va pas, que quelque chose ne va plus. Qu’un mariage n’arrangera pas tous les problèmes qu’on enterre, que rien ne s’arrangera probablement tant qu’on n'en parlera pas. Pas d’île déserte pour le moment pour Oliva, en tout cas. Pas d’exil de quelque forme que ce soit. Pas non plus de sortie en pleine nature avec son appareil photo, aujourd’hui. Non, Oliva a décidé de renouer avec la civilisation en mettant le nez dehors pour faire le plein de vitamines D.
Et puis, elle s’est trouvée un objectif : un livre bien particulier, à acheter.

Il lui en faut, des objectifs. Cela la pousse à sortir. Cela lui donne le goût des choses – ou l’illusion. Cela l’aide surtout à renouer avec ce qu’elle aime, mais qu’elle a comme oublié – parce que la douleur, la tristesse, ont pris le pas sur tout le reste. Mais la librairie, elle est contente d’y aller. Au moins, elle ne semble pas avoir perdu le goût de lire, c’est déjà cela. Elle arrive donc à destination, la brune, déambulant dans les rayons. Sans doute qu’elle va ressortir d’ici avec plus d’un livre dans les mains – elle se connaît, c’est le coup classique, trop difficile de résister. Et puis, il y a pire que craquer pour un bouquin, pas vrai ? Elle est un peu dans la lune, en tout cas, Oliva. Tant et si bien qu’elle percute une table, d’où tombent une tonne de livres d’un coup. De quoi ruiner tous ses efforts d’un seul coup – elle n’a qu’une seule envie : aller se cacher tout de suite. Elle ne perd pas de temps pour se baisser, commencer à les ramasser, rapidement, honteuse comme jamais. Elle entend des bruits de pas qui viennent dans sa direction, craignant que ce ne soit une vendeuse dans tous ses états – mais cela semble être une autre cliente qui lui demande aussitôt si ça va et si elle ne s’est pas fait mal. « Non, non, ça va… Plus de peur que de mal, je crois… » Elle est confuse, Oliva, et surtout toujours incapable de se défaire de la honte et de la gêne, mal à l’aise. L’inconnue annonce alors qu’elle va l’aider et se baisse à son tour pour ramasser les livres. « Vous n’êtes pas obligées de… » Elle ne termine pas sa phrase, cependant. Trop soulagée que l’autre cliente l’aide à rattraper sa bêtise un peu plus vite. « J’espère qu’ils ne sont pas abîmés. » Sinon, elle risque d’avoir bien du mal à se le pardonner. Dans le fond, elle est déjà si en colère contre elle-même, Oliva, pour son étourderie. A croire qu’elle ne sait plus faire grand-chose correctement, maintenant.