I'll never let you go again like I did,, w/jake
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I'll never let you go again like I did,, w/jake

MOON up all night
Oliva Salazar
Oliva Salazar
messages : 605
pseudo : winter solstice (elle).
id card : melissa barrera / awona@av, song cry@bann.
multicomptes : noela, nailea, yeliz, noa, nell & isaura.
triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, automutilations, descriptions contenant du sang, age gap +15 ans.
warnings : dépression, grossesse non désirée, deuil anténatal, interruption médicale de grossesse, avortement, drogues, addiction.
présence : présente.
I'll never let you go again like I did,, w/jake YRCRdnAg_o
âge : trente-quatre ans.
occupation : photo-reporter.
statut civil : mariée à Jake depuis peu.
orientation : bisexuelle.
habitation : san luis rey, apt. 52.
pronom ig : elle.
disponibilités : dispo (2/5).

— rps en cours.
www › jane
www › asena (2)
www › jake (4)

— rps terminés.
www › jake (1)
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www › jake (3)


infos rp : 500-1000 mots / dialogues en français mais pas gênée par l'anglais / 3ème personne du singulier au présent / réponse en 2 semaines en moyenne ou max 3 / présente plutôt le week-end.
   
 
「 I'll never let you go again like I did 」
∙ feat. @Jake Wilkins ; octobre 2023 ∙
tw : dépression, accident de voiture, deuil anténatal.

Il y a des jours avec et des jours sans.
Il y a, tout de même, beaucoup plus de jours sans. Ce, depuis plus d’un an.
Elle essaie de tenir le coup, Oliva. Elle essaie d’avancer, pas à pas. Un pas en avant, à la fois. Elle essaie de ne pas trop s’en demander, de ne pas se montrer trop exigeante envers elle-même. Elle essaie de ne pas être trop dure, non plus. Envers elle-même. Envers Jake. Il n’est pas responsable de l’accident. Seulement du choix qu’il a fait. Du choix, qu’elle ne peut lui reprocher. Il l’a choisie, elle. Il l’a choisie, et elle n’arrive pas tout à fait à pardonner. Parce que son cœur demeure inconsolable. Elle essaie de comprendre, elle essaie de ne pas lui tenir rigueur. Elle ne veut pas être injuste, elle ne veut pas être ingrate, elle ne veut rien être de tout cela. Elle ne veut pas lui faire de mal. Et puis, dans le fond, c’est à elle-même, qu’elle ne pardonne pas.

Pour avoir pris le volant, ce jour-là.
Pour ne pas avoir pu éviter le choc, même si ce n’était pas sa faute.

La culpabilité n’a jamais disparu.
La douleur et le chagrin, non plus.
Mais elle arrive un peu mieux à vivre avec. Enfin, elle croit. Et puis, il y a d’autres fois, d’autres bas, où elle se dit que c’est reparti, qu’elle n’a pas avancé, et où elle recommence à s’enfoncer. Depuis le temps, elle le sait, Ol. Elle sait comment cela fonctionne. Elle sait qu’on ne se débarrasse pas d’un mal-être existentiel comme cela – elle sait qu’il fait trop partie d’elle, dans son cas. Et elle a beau suivre une thérapie, on ne peut pas guérir son mal. On peut l’aider à évacuer, à avancer, à vivre avec. Mais il n’y a pas de solution miracle. Elle le sait. Elle le sait, mais ce n’est quand même pas plus simple à vivre. Elle continue de s’enfoncer, Oliva. De ressasser. De garder certaines choses pour elle. Peut-être pourtant que les dire à voix haute l’aiderait. Non ? Les dire à quelqu’un d’autre qu’à son psy. À Jake, par exemple. Histoire de sauver leur couple. Leur mariage à venir. Parce que par moments, on pourrait douter qu’ils aillent jusqu’au bout. Jusqu'à se dire oui, pour de bon.

C'est un jour sans.
Elle n’a pas le moral. Elle n’a pas l’énergie. Elle n’a pas d’assurance. Elle n’arrive pas trop à sourire, ni à prétendre, quand elle rentre dans l’immeuble, monte les escaliers, rejoint l’appartement. Elle essaie tellement de noyer son chagrin, Oliva. De faire comme si tout allait bien. Et puis, de faire comme si la grossesse d’Asena ne l’ébranlait pas. Elle essaie de juste se réjouir pour elle. D'être la meilleure amie dont elle a besoin, en ces temps de changement. D'être un bon soutien. Comme Asena l’est pour elle. Mais elle a du mal. Elle se sent horrible, a l’impression d’être une meilleure amie terrible. Ne se sent pas à la hauteur. Elle n’arrive pas à lui donner des conseils, à se proposer d’aller avec elle acheter des choses. Il est encore tôt, de toute façon, n’est-ce pas ? Asena n’est enceinte que de quatre mois. Oui, elle se dit qu’il y a le temps, Oliva. Mais un jour, il faudra l’accompagner acheter des vêtements, un lit, de ce genre de choses. Elle pourrait presque lui filer tout ce qu’elle avait acheté et qui ne lui servira plus, désormais. Tout ce qui a été rangé dans un carton, à la va-vite. Dans cette chambre d’enfant, laissée à l’abandon, dans laquelle Oliva n’est plus capable de mettre un pied.
Alors, voilà. Elle est morose, quand elle rentre à l’appartement. Tout ce qu’elle a vécu, auquel elle pense en quasi-permanence, lui est revenu une fois encore en plein dans la figure. Impossible de rester dans le déni, pour ce coup-ci. Elle pense au bébé qu’ils ont perdu. Elle avance quand même, Oliva. Un petit peu. Cela fait un petit peu moins mal. Mais cela fait mal, quand même. Pourtant, pour cette fois, elle n’a pas envie de s’isoler, d’aller tout de suite se coucher. Quand elle referme la porte derrière elle, pose son sac, retire ses chaussures, c’est Jake, tout de suite, qu’elle cherche. Jake qu’elle retrouve au salon. « Hey. » dit-t-elle, simplement. Elle essaie bien d’esquisser un vague sourire, ce n’est pas très concluant. Elle n’arrive pas à faire semblant. Mais elle n’est pas en colère. Elle n’est pas froide, distante. Elle va mal, simplement, et c’est déjà beaucoup. Elle voudrait juste que cette douleur-là disparaisse, si c’est seulement possible, un jour. Alors elle part l’embrasser en guise de salut. Vient doucement se loger dans ses bras, en passant, aussi. Parce qu'elle ressent le besoin de ses bras, de sa chaleur. « J’ai vu Asena. » Il le sait déjà. Elle le lui a dit, Oliva. « Ça commence un peu à se voir, qu’elle est enceinte. » souffle-t-elle. Un peu songeuse, les yeux perdus dans le vague. Avec cette lueur teintée de tristesse, dans les yeux. Mais la tristesse, ce n’est évidemment pas Asena qui la cause. Non, c’est ce qu’elle a vécu, Oliva, il y a plus d’un an, à présent. Ce qu’ils ont vécu, Jake et elle, tous les deux.
MOON up all night
Jake Wilkins
Jake Wilkins
messages : 469
pseudo : sweet poison (anaïs, elle).
id card : boyd holbrook (chatterley@avatar, bann@ethereal).
multicomptes : ashton, bashir, ozan, avràn, basil, felix.
triggers : viol, inceste, cruauté animale et rp sexe.
warnings : drogue, meurtre, prison, accident, mortalité infantile.
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âge : quarante-deux ans, une nouvelle dizaine qui s'entame sans qu'il n'ait vraiment pu profiter des précédentes.
occupation : prof de surf, rêvait d'une carrière professionnelle dans le domaine, y a des années de ça.
statut civil : fiancé, demande faite avec l'espoir que ça les sauve, tous les deux.
orientation : pansexuel, ne s'est jamais trop posé de questions là-dessus.
pronom ig : il
disponibilités : oliva
lip
bran
leo

   
 
「 I'LL NEVER LET YOU GO AGAIN LIKE I DID. 」
∙ feat. @Oliva Salazar ; octobre 2023 ∙
tw: perte d'un bébé

Parfois, c’était compliqué entre Oliva et lui. Il en avait bien conscience Jake. Il savait aussi qu’il n’était pas franchement l’homme le plus patient du monde et qu’ainsi, il pouvait assez facilement s’agacer à cause d’un peu tout et n’importe quoi. Il essayait bien souvent de prendre la fuite, quand il sentait certaines situation sur le point de lui échapper. Aller courir, ou rejoindre le bord de plage que ce soit pour aller surfer, se baigner ou simplement se poser sur le sable pour admirer la mer. Ça lui faisait du bien et ça l’aidait à se calmer, en principe. Mais fuir, ce n’était pas toujours la bonne solution. Il savait qu’il y avait encore trop de non-dits entre Oliva et lui et que ce serait pas mal de percer l’abcès une bonne fois pour toute. Lui qui était du genre honnête et franc, particulièrement doué pour mettre les pieds dans le plat, il n’osait pas. Il avait peur que ça complique encore les choses. Il avait peur que ça provoque une dispute dont ils ne se relèveraient pas. Il était loin d’être parfait Jake, probablement pas le fiancé idéal, mais il n’avait pas envie de perdre Oliva. Il n’était pas doué, c’était bien vrai, mais il l’aimait.

Il avait envie de l’épouser, même si toute cette histoire de mariage avait tendance à le dépasser un peu. Des fois, il se disait qu’ils feraient mieux d’aller célébrer ça à Las Vegas, ce serait beaucoup plus simple. L’idée d’aller passer un peu de temps à Vegas n’était pas déplaisante, en prime. Ce serait sans doute pas le mariage dont Oliva rêvait. Lui, il s’en moquait un peu, dans le fond. Il n’avait jamais vraiment rêvé de mariage. C’était compliqué cette histoire, mais ils allaient bien réussir à le célébrer ce mariage. Ils avaient le temps, de toute façon, non ? Il avait probablement un peu de mal à visualiser la charge de travail que ça impliquait, mais c’était bien ce à quoi servait la personne qu’ils avaient engagé pour les aider. Il n’avait pas trop envie de penser à tout ça pour l’instant. Il avait fini le travail relativement tôt, alors une fois les cours terminés, il en avait profité pour rester un peu dans le l’eau, profiter des rayons de soleil. Puis, il avait quand même fini par rentrer à l’appartement. Accueilli par les chats, mais Oliva n’était pas encore là, apparemment. Il en avait profité pour prendre une douche, avant de faire un peu de rangement et de ménage, faire une pause devant la télé, même s’il avait passé son temps à zapper avant de regarder un truc d’un seul œil, l’autre occupé à jouer sur son téléphone. Télévision abandonnée au profit d’une musique en fond, il avait décidé de s’occuper de ses plantes, passion qui lui venait d’un peu nulle part, mais qui faisait partie des choses qui le relaxaient. Il entendit la porte d’entrée s’ouvrir, puis se refermer, signe qu’Oliva était de retour. Il éteignit la musique, ce n’était pas tous les jours faciles entre eux, mais heureusement, il préférait l’entendre elle, plutôt que sa musique. « Hey. » Il répondit en terminant d’arroser sa plante, la reposant à sa place, avant qu’elle ne vienne l’embrasser. Il ne tarda pas à déposer ce qu’il avait en mains pour l’étreindre, alors qu’elle était venue dans ses bras. « Ah. » Il répondit, dans un premier temps. Elle avait vu Asena, en même temps, c’était sa meilleure amie, alors ce n’était pas complètement fou comme nouvelle. Mais après, elle évoqua la grossesse de cette dernière. La grossesse, évidemment, un sujet sensible, voire même tabou. « Normal, je suppose. » C’était inévitable, elle était enceinte, y avait forcément un moment où ça devait se voir et ça allait être de plus en plus flagrant. Il y aurait même un bébé, au bout du compte. Ce que eux, ils n’auront jamais. « Ça va ? » Il demanda, un peu maladroit, sans doute. Il n’était pas doué pour ce genre de situation, Jake. De toute façon, une étreinte valait parfois mieux que des mots, d’après lui, en tout cas.
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occupation : photo-reporter.
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∙ feat. @Jake Wilkins ; octobre 2023 ∙
tw : dépression, accident de voiture, deuil anténatal.

Elle a vu Asena.
C'était prévu, elle l’avait dit déjà. Parce que Jake et Oliva arrivent encore à échanger, même s’il est des choses dont ils évitent de parler. Elle avait prévenu en tout cas son fiancé, qu’elle verrait sa meilleure amie. Jusque-là, rien d’anormal. Rien d’étonnant. Sauf qu’Asena est enceinte – Oliva le sait, à présent. Oliva le sait maintenant depuis quelques temps. Pourtant, elle ne s’y fait toujours pas complètement. L'apprendre l’a chamboulée ; elle ne l’a toujours pas tout à fait digéré. C'est difficile, étant donné ce qu’elle a vécu. C'est difficile, étant donné qu’elle ne s’en est toujours pas remise. Et Oliva se déteste pour cela. Pour ne pas réussir à se réjouir tout à fait, pour ne pas se montrer pleine d’enthousiasme. Elle est heureuse pour son amie, pourtant, sincèrement. Mais elle a mal, aussi. Alors elle préfère juste rester dans le déni, les trois quarts du temps. Faire comme si ce n’était pas là, comme si cela n’existait pas, comme si sa meilleure amie n’allait pas devenir mère, d’ici quelques mois. Elle ferme les yeux, croyant se protéger, alors qu’elle ne fait probablement que tout nier. Et être une amie pourrie, à son humble avis.

Elle se déteste pour cela.
Déteste ne pas être à la hauteur.
Mais c’est plus fort qu’elle.
Elle a mal, Oliva.

À présent, elle n’a pas le moral.
Elle est même au plus mal. Des idées noires plein la tête. Une douleur toujours insurmontable. Les souvenirs, qui remontent à la surface. Elle n’oublie pas. Elle n’avance pas. Elle fait du surplace. Et elle n’en peut plus, Oliva. Elle n’en peut plus de se battre contre ses démons, sans y arriver, sans reprendre le dessus, jamais. Elle n’en peut plus d’avoir mal, elle n’en peut plus de souffrir. Elle n’en peut plus de tout. Elle voudrait juste que la peine et la douleur disparaissent. Pouvoir reboucher ce trou dans son cœur. Mais elle n’y arrive pas. Même quand elle croit avancer, on dirait que la vie s’acharne à la faire reculer. Lui balance de nouveaux obstacles. Elle ne veut pas voir ainsi la grossesse d’Asena. Mais le fait est, que malgré elle, cette grossesse lui fait du mal. Ce n’est la faute de personne. Même pas d’Oliva, au fond. Mais elle n’en peut plus. Elle en a assez de se battre. Assez d’avoir l’impression que tout cela ne sert à rien. Et surtout, assez de ce mal-être qui persiste, de cette noirceur qui ne disparaît. Assez d’être coincée au fond du gouffre.

Elle rentre finalement à l’appartement.
Elle pourrait avoir ce réflexe d’aller se cacher, dans sa chambre. De s’enfoncer dans le lit qu’elle partage avec Jake, de se noyer dans la couette comme si elle pouvait la faire disparaître. Elle pourrait fuir, encore. La réalité, autant que Jake. Mais pas ce soir. Non, quand elle passe la porte de l’appartement, finit de se débarrasser de ses affaires, c’est lui qu’elle cherche, Oliva. Jake. Celui qui partage sa vie. Celui auquel elle veut lier son existence. Même si tout va mal, depuis la perte du bébé. Surtout du côté d’Oliva. Mais ce n’est pas la faute du blond. Elle l’aime, quand même. Elle va mal, c’est tout – c’est déjà beaucoup. Pourtant, oui, c’est lui qu’elle cherche, retrouve. Au salon, en train d’arroser les plantes. Elle a noté qu’il avait éteint la musique, en l’entendant rentrer. Il aurait pu la laisser, pourtant, intérieurement, elle ne peut que l’en remercier. Il n’imagine pas à quel point son réflexe est le bon, tant la musique aurait pu la faire fuir, la couper dans sa lancée alors qu’Oliva semble peut-être prête à se confier. Elle l’embrasse en guise de salut, et il se débarrasse de ce qu’il a dans les mains, Jake, pour répondre à son étreinte. Sans poser de questions. Il réagit vaguement, très brièvement, quand elle annonce avoir vu Asena. Puis quand elle évoque sa grossesse, qui commence à se voir. « Oui, mais je m’y attendais pas. » souffle-t-elle. C'est normal, oui. Mais cette grossesse, elle l’avait enfoncée tout au fond de son cerveau, comme pour essayer de l’oublier, Oliva. C'est normal, mais elle, elle refusait de voir, et tant que cela ne se voyait pas physiquement, elle pouvait tenir longtemps. Ce n’est plus le cas, à présent. Jake finit alors par demander si ça va. Simplement, franchement. Pour une fois, Oliva, elle ne se sent pas brusquée. Elle ne semble pas lui en vouloir, pour tout et n’importe quoi. « Non. » qu’elle se contente de répondre, honnêtement, tout bas. Sans chercher à fuir, à nier. Sans s’agacer, s’énerver, pour cacher ses envies de pleurer. Pour trahir sa douleur. Non, cela ne va pas. Elle peut l’admettre à voix haute, pour une fois, aussi simplement que cela. « Je me trouve horrible. » confesse-t-elle, toujours plus bas. Elle a honte de l’avouer, Oliva. Mais elle sait que lui, plus que n’importe qui, ne la jugera pas. Que lui, plus que n’importe qui, comprendra. Parce que, même si tout va mal, cette tragédie qu’ils ont connue, cela ne concerne que lui et elle. Alors il n’y a que lui qui peut vraiment comprendre, au fond.
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tw: perte d'un bébé

C'était compliqué entre Oliva et lui, ces derniers temps. Il y avait des jours où c'était plus facile que d'autres, heureusement. Il avait beau avoir l’impression qu’ils se disputaient souvent, Oliva et lui, ce n’était pas non plus tous les jours, toutes les heures. Mais c'était quand même de plus en plus fréquent, depuis qu'ils avaient perdu le bébé. Il avait parfois du mal à gérer tout ça, Jake. Ne savait pas très bien comment gérer ses propres émotions alors, avoir l’impression de devoir aussi s’occuper de celles de sa conjointe, c’était encore plus compliqué. En plus de ça, même si la date butoire du mariage n’était pas pour demain, elle se rapprochait à grands pas, ce qui n’avait de cesse de renforcer un peu le stress qu’ils pouvaient ressentir. Il avait tendance à se dire qu’il était plus doué pour désorganiser les grands événements que pour les organiser. Si seulement il y avait une poudre de perlimpinpin magique pour régler tous les problèmes, il serait prêt à y mettre le prix, Jake. Mais non, ces choses là n’existaient malheureusement pas, alors pour leurs problèmes, comme pour le mariage, ils allaient devoir gérer comme des grands. Est-ce qu’il fallait des nappes violines, rouges, beiges, blanches ? L’écriture sur les faire-parts devait-elle être droite ou oblique ? Il n’en savait rien, Jake et pourtant, ils allaient devoir choisir.

Elle venait de rentrer Oliva et elle n’avait pas l’air très bien. A peine rentrée elle était venue se lover dans ses bras. Ce n’était sans doute pas parce que le trajet en tram avait été éprouvant - ou peu importe quel autre moyen de transport elle avait utilisé. . Elle avait rapidement parlé d’Asena et de sa grossesse qui commençait à se voir. Evidemment que ça commençait à se voir. C’était inévitable et évidemment, que ça lui rappelait sa propre grossesse. Celle-là qui s'était mal terminée. Il ne savait pas quoi faire pour l’aider. Aller lui chercher un cornet de glace ? Ou une soupe de potimarron ? Il n’était vraiment pas doué pour ces choses là, Jake. « Je suis désolé. » Il répondit simplement, dans un léger soupir de compassion. Il ne savait pas trop quoi dire d’autre, le blond. Lui, pour gérer ses problèmes, il avait tendance à aller fouler l’asphalte en une course épuisante. Mais il n’avait pas l’impression que ce soit ce dont Oliva avait envie en cet instant. Pas non plus le moment de sortir l’échiquier pour une petite partie. Pas grand chose à faire que de la serrer dans ses bras, dans le fond. Même si, malheureusement, ça n’allait pas suffir à désenclencher les souvenirs et les traumatismes qui étaient remontés à la surface, à cause de cette grossesse. « T’es pas horrible, je pense que même elle, elle peut comprendre que ce ne soit pas facile pour toi. » Et si Asena était incapable de le comprendre, alors elle ne méritait pas son statut de meilleure amie. Elle savait, Asena, qu’Oliva avait perdu son bébé. Alors elle devait bien se douter qu’être confrontée à la grossesse de son amie ne devait pas être facile. Que ça devait réveiller des souvenirs douloureux. Elle avait beaucoup souffert, elle souffrait encore de cette perte et on ne pouvait pas lui en vouloir. « Tant que tu ne lui souhaites aucun malheur, je vois pas ce qu’il y a d’horrible. » Il haussa légèrement les épaules, Jake. Il se doutait bien qu’elle ne souhaitait pas que son amie perdre elle aussi son bébé, alors elle n’avait pas à s’en vouloir, Oliva. Le deuil était un processus particulièrement long, après tout. Il recula un peu avant de poser les mains sur les épaules de la brune et de chercher son regard. « Qu’est-ce que tu dirais d’un petit bain ? Ou d’une soirée canapé-télé ? » Tout ce qu’elle voulait pour se détendre un peu. Ils n’allaient pas juste rester au milieu du salon, il allait falloir qu’ils bougent, même s’il sentait bien qu’un des chats avait décidé de se poser sur son pied.
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C'est comme si quelque chose lui manquait. Comme si elle demeurait incomplète.
Elle sait bien ce qui lui manque, Oliva. Ce qui lui manque, c’est son bébé. Celui qu’elle attendait. Celui dont, au début, elle ne voulait pas. Celui qu’elle s’est mise à aimer, à vouloir, à attendre. Elle s’était préparée, peu à peu, à l’idée de devenir maman. À celle de devenir parent, avec Jake. Car ils s’étaient retrouvés tout à coup à ce niveau d’engagement. La grossesse avait tout bouleversé, en venant même à désorganiser tous leurs plans. Ou ceux qu’ils ne faisaient pas encore, car leur histoire était finalement relativement récente. Du moins, pour avoir un bébé. Mais cela ne faisait pas particulièrement partie des rêves d’Oliva, probablement pas de Jake qui était même déjà père. Mais cela leur était tombé dessus, sans crier gare. Oliva était tombée enceinte – ce n’était pas un mirage provoqué par un quelconque sortilège, ce n’était pas fictif, ce n’était pas prévu. Mais leurs plans étaient malléables et ils avaient décidé de le garder. De l’avoir à deux, ce bébé. Ce n’était pas pour faire tapisserie, pas pour faire beau. Ils le voulaient vraiment. Cela avait demandé tout de même du temps à Oliva, pour se faire à l’idée – dans sa tête, ç’avait été un gigantesque fourmillement de pensées. La dégringolade, même, au début. Mais elle l’avait accepté, après un long processus. Un long cheminement pour avancer, accepter, accueillir ce bouleversement avec joie. Cela n’avait pas été aisé, mais oui, au bout du compte, elle l’avait voulu, ce bébé.

Puis elle l’a perdu.
Et de cela, elle ne se remet plus.

C'était il y a bientôt un an et demi.
Pas un jour ne passe sans qu’elle y pense, Ol.
Pas un enfant qu’elle croise ne l’y fait pas penser. Pas un bébé.
Alors la grossesse d’Asena ? Cela l’a bouleversée.

Elle est hantée par les démons, Oliva. Elle sent sans cesse sur elle, leur présence machiavélique. Elle les sent, la tirant vers le bas, toujours plus profondément dans un gouffre sans fin. Elle sait que tout cela demande du temps, qu’il faut de la patience. Qu'il ne suffit pas d’un abracadabra. Pour oublier. Pour avancer. Cela demande du temps. Mais en attendant, tout est compliqué en permanence. Entre Jake et elle, notamment. Oliva n’essaie pas vraiment de désenclencher les bombes, de calmer les tensions. Du moins, pas tout le temps. Mais cela arrive, parfois. Cela dépend comment elle se sent.

Aujourd'hui, elle se sent mal.
Elle a vu Asena. Sa grossesse, désormais, se voit. Un peu.
Alors, quand elle rentre, au lieu de se cacher dans leur chambre, elle va trouver Jake. En vient à quémander une étreinte. Elle ne le dit pas, mais en réalité, elle ne cesse de flipper. Pour eux, leur couple. Leur mariage à venir. L’ascendance future envolée, elle s’est un temps demandé pourquoi il restait. Parce qu’elle va mal, Oliva. Elle va mal et se sent nulle, les trois quarts du temps, avec cette impression de ne pas mériter les autres. Jake, Asena. Son frère, sa sœur. Même Rory, sa belle-fille. Oliva jongle avec agilité entre les pensées tristes et désespérées. Parce qu’elle ne va pas bien. Comme n’importe qui, qui aurait vécu ce qu’elle a vécu, sans doute. Mais là, aujourd’hui, elle retrouve Jake. Elle ne le tient pas à distance. Non, elle a besoin de ses bras, de sa chaleur. Pas pour qu’il joue les justiciers ou les chevaliers servants – franchement pas leur genre. Juste parce qu’elle l’aime, malgré tout. Peut-être que cela le rassure, lui, qu’elle ne le fuit pas encore totalement. Elle n’en sait rien. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’il reste là, l’écoute, ne défait pas son étreinte. Quand elle avoue se trouver horrible, il répond qu’elle ne l’est pas. Qu'Asena peut comprendre que ce ne soit pas facile pour elle. « Oui, elle comprend. » souffle-t-elle. Évidemment qu’elle comprend, Asena. Oliva ne pensait pas autrement. Voilà sans doute pourquoi la brune a eu tant de mal à lui avouer qu’elle était enceinte. « Je veux juste pas la stresser ou la faire culpabiliser involontairement, à cause de... tout ça. » Elle ne veut pas que sa meilleure amie se stresse et se presse en songeant à tout ce que cela pourrait le faire. Elle est enceinte, elle doit se reposer, prendre soin d’elle, c’est tout ce qu’Oliva lui souhaite. « Non, évidemment que je lui souhaite pas de malheur. Mais avant, tu vois... J’aurais proposé de l’accompagner pour les achats de... les achats. J’aurais voulu m’occuper d’elle. Et là, je sais pas, j’y arrive pas. » avoue-t-elle, tout bas. Non, elle n’arrive pas à veiller sur Asena. Comme elle le ferait habituellement. Elle ne fait que nier cette grossesse et elle déteste cela, Oliva. D'être incapable de l’affronter. D'être bizarre avec sa propre meilleure amie. Elle ne veut pas que les chose se compliquent entre elles, à cause de sa douleur, de ses traumatismes, qui n’ont rien à voir avec elle. C'est juste trop dur. Elle n’est même pas capable de parler à voix haute des achats pour bébé. Les vêtements, le lit, les jouets, les peluches. C'est un peu comme si chacune avançait avec appréhension leurs pions sur l’échiquier, à tâtons, en craignant de voir une bombe exploser.

Jake finit par se reculer un peu.
Poser ses mains sur ses épaules. Chercher son regard. Celui qu’elle fuit, parfois. Mais pas maintenant.
Il propose un bain, ou une soirée canapé-télé. Il essaie. Elle le sait, Oliva, mais cela la frappe encore plus à cet instant. Qu’elle l’aime, terriblement. Qu’il essaie de prendre soin d’elle, du mieux qu’il peut. Et elle ? Elle, elle ne prend pas bien soin de lui, elle n’y arrive pas. Parce que pour cela, il faudrait déjà qu’elle prenne soin d’elle-même, Oliva. « Je sais pas trop. » Elle se trouve aussi horrible de dire cela. De ne pas arriver à se montrer enthousiaste. Ce n’est pas sa faute, à Jake. C'est celle à la boule qui grossit dans la gorge d’Oliva. Et à ses yeux, qui se voilent. « Peut-être un bain, oui, pourquoi pas... » Mais elle est ailleurs et le dit sans conviction. N'a pas goût à grand-chose. Peut-être parce qu’elle a besoin d’évacuer d’abord, elle qui ne le fait pas assez. « J’arrive pas... j’arrive pas à avancer. » Elle le dit tout bas. Le regard un peu oblique. Les yeux humides.
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Jake Wilkins
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pseudo : sweet poison (anaïs, elle).
id card : boyd holbrook (chatterley@avatar, bann@ethereal).
multicomptes : ashton, bashir, ozan, avràn, basil, felix.
triggers : viol, inceste, cruauté animale et rp sexe.
warnings : drogue, meurtre, prison, accident, mortalité infantile.
I'll never let you go again like I did,, w/jake 5423ea35f1d21606444c05e460772bb8e2a823c2
âge : quarante-deux ans, une nouvelle dizaine qui s'entame sans qu'il n'ait vraiment pu profiter des précédentes.
occupation : prof de surf, rêvait d'une carrière professionnelle dans le domaine, y a des années de ça.
statut civil : fiancé, demande faite avec l'espoir que ça les sauve, tous les deux.
orientation : pansexuel, ne s'est jamais trop posé de questions là-dessus.
pronom ig : il
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leo

   
 
「 I'LL NEVER LET YOU GO AGAIN LIKE I DID. 」
∙ feat. @Oliva Salazar ; octobre 2023 ∙
tw: perte d'un bébé

Famille brisée, voilà ce qu’ils étaient, tous les deux. Ils auraient dû avoir un bébé, fonder une famille. Ce n’était pas vraiment prévu au programme, ça avait été une grossesse accidentelle. Pourtant ils avaient accepté ce bébé, ils avaient même été heureux, enthousiastes à l’idée de devenir parents. La vie les avait pourtant privés de ce bonheur. Un terrible accident dans lequel Oliva aurait pu perdre la vie. C’était le bébé qui n’avait pas survécu, parce que c’était ce qu’il avait choisi Jake. Cruel choix à faire. La vie de son enfant. Celle de la femme dont il était amoureux. S’ils sauvaient le bébé, la mère ne survivrait pas. Pour sauver la mère, il fallait ignorer le bébé. Comment est-ce qu’on pouvait demander à quelqu’un de faire un choix dans une telle situation ? Il ne savait pas s’il avait fait le bon choix, Jake. Il s’en voulait évidemment. Se sentait coupable de cette situation. Le temps passait, mais les peines ne disparaissaient pas. Ils ne faisaient que mettre des pansements sur des plaies béantes, dans le fond, Oliva et Jake.

Le mariage en était un. Pas le plus efficace, contrairement à ce qu’il avait pu penser, Jake. Il s’était vraiment imaginé que ça allait les aider, qu’ils allaient pouvoir se concentrer sur autre chose, penser à autre. Il avait cru que ça leur ferait du bien, à l’un comme à l’autre. Aujourd’hui, il n’en était plus très sûr. Ils étaient mal en point, s'ajouter une forte pression sur les épaules, ce n’était pas la meilleure stratégie. Et maintenant, la meilleure amie d’Oliva était enceinte. Une chose de plus qui venait compliquer la situation. Ils ne pouvaient cependant pas se contenter d’en vouloir à toutes les personnes autour d’eux qui parvenaient à avoir un bébé. Tant mieux pour eux, si ça se passait bien. Mais il comprenait que ça puisse raviver les souvenirs d’Oliva et qu’elle en souffre. « C’est important aussi de penser à toi, elle t’en tiendra pas rigueur. » C’était le principe d’une amie non ? Elle savait qu’Oliva traversait une période difficile, donc même si elle était enceinte, elle devait lui souhaiter de prendre soin d’elle non ? Ce n’était pas comme si elle était seule avec cette grossesse, après tout, elle avait un mari, probablement de la famille et d’autres amis. « Elle trouvera quelqu’un d’autre, c’est pas comme si tu l’abandonnais et qu’elle était livrée à elle-même. » Non, Asena ne serait pas seule. Oliva avait besoin de temps et elle pouvait bien lui accorder ça. Il voulait l’aider, Jake, mais il n’était pas le plus doué pour ça. « L’océan, c’est mieux, mais l’eau, ça aide toujours. » Il répliqua, un léger sourire sur les lèvres. Lui quand ça n’allait pas il avait tendance à facilement prendre le large, mais chacun son truc. « Ça prend du temps. » Il répondit simplement à sa remarque. Pour le coup, il en savait quelque chose, Jake. Ça lui avait pris du temps pour Mia. Ça prendrait du temps pour ce bébé aussi.
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pseudo : winter solstice (elle).
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triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, automutilations, descriptions contenant du sang, age gap +15 ans.
warnings : dépression, grossesse non désirée, deuil anténatal, interruption médicale de grossesse, avortement, drogues, addiction.
présence : présente.
I'll never let you go again like I did,, w/jake YRCRdnAg_o
âge : trente-quatre ans.
occupation : photo-reporter.
statut civil : mariée à Jake depuis peu.
orientation : bisexuelle.
habitation : san luis rey, apt. 52.
pronom ig : elle.
disponibilités : dispo (2/5).

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∙ feat. @Jake Wilkins ; octobre 2023 ∙
tw : grossesse non désirée, deuil anténatal, dépression.

Les moments tendres entre eux sont devenus rares.
Ils ne se disent plus beaucoup qu’ils s’aiment, même si c’est bien le cas.
Alors un fossé s’est creusé, entre eux. Pas toujours simple à contrer.

C'est sans doute en grande partie sa faute, à Oliva. C'est ce qu’elle se dit, en tout cas. Qu'elle se renferme, s’éloigne. Elle ne sait pas comment parler à Jake de tout ce qui ne va pas. Ne sait pas non plus comment lui pardonner son choix – s'en veut pour cela. Pour lui en vouloir. Pour être si injuste. Pour ne pas réussir à faire autrement. Pour en vouloir au monde entier, finalement. Comment faire autrement ? La vie lui a fait du mal, à de nombreuses reprises – la perte du bébé qu’elle attendait, ç’a été la goutte de trop, le vase s’est mis à déborder. Elle n’arrive plus à se relever. Et à vrai dire : c’est surtout à elle-même qu’elle n’arrive pas à pardonner. Parce qu’elle se sent coupable, Oliva. Parce qu’elle a l’impression que c’est sa faute. Son bébé n’était peut-être pas encore né, mais quelque part, elle se sentait déjà mère – elle portait sa responsabilité, elle était inquiète, elle s’angoissait. Elle sentait déjà les prémices de la charge mentale maternelle arriver. Et puis, tout à coup, elle l’a perdu. Tout à coup, elle ne s’est plus apprêtée à devenir mère, Ol. Elle a tout perdu d’un coup. Pas étonnant que le vide alors reste impossible à combler. Ce n’est pas un mariage qui viendra remplir le trou dans son cœur. Ce n’est même pas Jake non plus, tristement. Ce n’est pas ce dont elle a besoin, Oliva. Elle a perdu l’enfant qu’elle attendait ; elle demeure inconsolable.

Et il y a des moments comme celui-là.
Où ce qu’elle a perdu lui revient en pleine face. Non pas qu’elle ait pu l’oublier, Oliva. Mais il y a ces moments-là où les souvenirs, le traumatisme, sont d’autant plus violents. Quand elle voit des enfants. Ou des bébés, plutôt. Cela lui rappelle ce qu’elle n’a pas eu, ce qu’elle n’aura pas. Lui met les larmes aux yeux, la boule à la gorge, à chaque fois. Et puis, il y a Asena. Asena qui est enceinte. Elle voudrait pouvoir être là pour elle ; elle ne l’est pas autant qu’elle le voudrait. Et elle craint que ce ne soit pire au fil des mois, quand cela se verra. Cela se voit déjà. Alors cela lui a mis un petit coup ; alors elle rentre un peu démoralisée à la maison. Mais, au lieu de s’isoler, de fuir Jake, c’est lui qu’elle vient trouver. À lui que, pour une fois, elle vient se confier. Il comprend. Mieux que quiconque. « Non, je sais bien. Mais c’est pas ça, le truc. » souffle-t-elle. Non, bien sûr qu’elle sait qu’Asena ne lui en veut pas. Ne lui en tiendra pas rigueur. Elle a déjà eu tant d’inquiétude à lui confier qu’elle était enceinte – alors même que cela pouvait constituer un grand bouleversement pour elle. Bien sûr, elle n’est pas toute seule là-dedans, elle a d’autres personnes qu’Oliva pour prendre soin d’elle durant cette (longue) période. Mais Oliva reste convaincue qu’elle devrait pouvoir compter sur sa meilleure amie – alors elle ne se trouve pas vraiment à la hauteur. « Non, c’est sûr. Mais je m’en veux quand même. » Cela encore, elle le dit tout bas. C'est pour elle une confession rare. Parce qu’Oliva ne s’ouvre pas beaucoup. Pas si facilement. Du moins, depuis l’accident. Elle ne parle qu’à son psy, et encore. Mais c’est une bonne chose qu’elle le fasse, non ? Et qu’elle le fasse avec Jake. Tout n’est pas fichu entre eux. Elle arrive encore à venir le voir quand cela ne va pas – parce que, d’ici quelques mois, ils se promettront d’être là pour le meilleur et pour le pire. Et lui, il essaie de prendre soin d’elle, Jake. Lui propose de quoi se détendre, tenter de se changer les idées. Oliva ne sait pas choisir, encore trop bouleversée, remuée. Jake ne peut que trouver l’idée d’un bain bonne, normal quand on sait qu’il donne des cours de surf. Il arrive au moins à lui arracher un petit sourire, quoique triste, avec ses mots. « Je m’inquièterais si tu commençais à dire le contraire. » commente-t-elle doucement. Puis il y a ces mots qui s’échappent de sa bouche, débordent de son cœur. Elle n’avance pas. Elle n’avance pas et elle commence à désespérer d’un jour y arriver. « Tout le monde dit ça. » rétorque-t-elle, sans animosité cependant. Elle trouve juste cela facile, Oliva. Ce n’est pas un reproche à Jake, c’est juste que dans son cas, elle n’arrive pas à se contenter de cela. « Parfois, j’ai l’impression que ça suffit pas. » Le temps. Qu’elle ne s’en remettra jamais, Oliva. Et lui ? Est-ce qu’il s’en remet ? Elle sait tout de même que cet accident, cette perte du bébé qu’elle attendait, les a tous deux gravement ébranlés.
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tw: perte d'un bébé, meurtre

Depuis cet accident, les choses étaient compliquées. Entre Oliva et lui, bien souvent. Mais même pour eux, d’un point de vue individuel. Il devait bien admettre qu’il avait du mal à s’en remettre, Jake. Il se sentait coupable du choix qu’il avait été contraint de faire. Même s’il faisait de son mieux pour rationaliser les choses et se dire que ça avait été la meilleure décision, que le bébé, n’aurait peut-être pas survécu ou qu’il aurait été un grand prématuré avec potentiellement plein de problèmes de santé. C’était injuste, mais d’un point de vue purement logique, sauver Oliva avait été la meilleure décision. Malgré ça, malgré sa volonté d’essayer de se rassurer du mieux qu’il pouvait, il continuait de s’en vouloir, le blond. Parce que, dès qu’on abandonnait la logique et qu’on se mettait à raisonner avec le cœur, il n’y avait pas de bonne solution dans cette histoire. C’était juste un choix cruel qu’on lui avait imposé et qui n’avait aucune bonne option. Un choix qu’il avait dû faire pourtant, afin d'éviter de perdre Oliva et leur bébé. Un choix qui pèserait sans doute sur sa conscience pour le restant de ses jours. Cette situation, elle était affreuse pour eux deux et il ne savait pas bien comment lutter contre toute cette peine et toute cette culpabilité, Jake.

Il avait pensé que le mariage serait une bonne option. Ça devait leur permettre de se concentrer sur eux deux, sur leur histoire et d’éviter de penser à tout ce qui pouvait leur faire du mal. Il n’était pas certain que ce soit une réussite. Ça les poussait souvent à se disputer sur des détails qui pourtant étaient insignifiants. Et puis c’était évident aujourd’hui, que ça n’aidait pas à chasser les démons. Ils trouvaient toujours un moyen de revenir, ceux-là. Cette fois, c’était sous la forme de la grossesse d’Asena. Il ne savait pas trop quoi dire pour l’aider, Jake. Loin d’avoir un quelconque talent pour trouver les bons mots. Il se sentait souvent à la ramasse, voire même très maladroit. Un peu brute de décoffrage, par moment. « J’me doute, mais au moins, elle, elle t’en voudras pas. » Ce n’était pas grand-chose, ça n’atténuait pas la culpabilité, mais ça pouvait au moins rassurer un peu de se dire, qu’on était seul à s’en vouloir, que les autres eux, ne pensaient pas pareil. De toute façon, il savait que lui dire que lui répétait en boucle qu’elle n’avait pas à s’en vouloir, ça n’allait pas faire disparaître la culpabilité par magie. Si seulement ça marchait ainsi, la vie serait bien moins pénible. Il n’y avait pas grand chose qu’il puisse dire qui arrange vraiment les choses. Alors il pouvait au moins lui proposer des solutions pour qu’elle puisse se détendre un mieux. C’était toujours mieux que rien. Souffler, se vider un peu l’esprit, ça ne pouvait pas lui faire de mal. « Tu m’étonnes. » Il répliqua, un léger sourire sur les lèvres. L’eau c’était son élément, après tout. Il adorait se perdre dans l’immensité de l'Océan, ne voir que de l’eau à perte de vue. C’était peut-être idiot, mais lui, ça faisait partie des choses qui l’apaisaient. Bon, pour l’instant, il n’avait qu’un bain à proposer, clairement pas une balade sur l’océan, mais c’était déjà pas mal. Il lâcha un soupir, suite à ses mots. « Je sais. » Ouais, tout le monde disait qu’ils avaient besoin de temps pour s’en remettre. Est-ce que c’était vraiment efficace ? Il n’en savait rien. Mais le fait était qu’on ne se remettait pas d’un drame en une poignée de seconde, malheureusement. « Je crois qu’on voudrait que ça aille vite, mais c’est rarement le cas. » Non, se remettre des malheurs, ça pouvait prendre beaucoup de temps. « Et parfois, même après des années, on ne sait pas pourquoi, la douleur revient nous faire coucou. Mais ça reste plus supportable après beaucoup de temps. » Pour le coup, il savait au moins à peu près de quoi il parlait. Il avait beaucoup souffert après avoir perdu Mia. Être accusé de l’avoir tuée, jeter en prison pour ça, ça n’avait clairement pas aidé. Mais globalement, ça allait mieux aujourd’hui, même si par moment, il se réveillait en pleine nuit, après avoir revécu la scène dans ses songes. Ça fait toujours mal, mais moins et de son point de vue, c’était déjà pas mal.

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Tous deux ont connu leurs drames. Des drames qui n’impliquent pas l’autre. Des drames qu’ils ont vécu bien avant de se rencontrer. Des drames dont ils ne se sont pas tout à fait relevés - des drames qui ont causé des traumatismes. Des drames qui les ont fragilisés. Des drames qui se remettent parfois entre eux, malgré eux. Pour Jake, c’est la mort de Mia, c’est l’erreur judiciaire, c’est la prison quand il était innocent. Pour Oliva, c’est de n’avoir jamais connu sa mère, c’est l’avortement, c’est l’addiction, trop de démons. Ils ont été bousillés, tous les deux – Jake autant qu’Oliva, pour des raisons différentes, des drames différents. Ils auraient pu peut-être se tirer vers le bas mutuellement, ne rien s’apporter de bon. Ce n’est pas ce qui est arrivé, pourtant. Pas jusqu’à l’accident de voiture et la perte de leur bébé, celui qu’elle attendait. Leur relation avait mal débuté, d’abord quand elle n’en était pas une, quand ils avaient connu un petit accrochage qui avait donné lieu à un échange désagréable, plutôt enflammé. Mais l’univers les avait réunis, plus tard. L'univers les avait remis sur la route l’un de l’autre. L'occasion d’apprendre à se connaître, de se voir différemment. L'occasion d’apprendre à s’apprécie, et puis même se plaire. Une relation sans en être une officielle pendant longtemps, puis une relation devenue sérieuse sans qu’ils ne l’aient vue venir vraiment.

Ils se faisaient du bien, contre toute attente.
Ils se faisaient du bien, sans l’avoir vu venir.
Ils se faisaient du bien ; c’était une surprise.

Et ils s’étaient épaulés, et ils se comprenaient.
S'étaient peut-être juste bien trouvés.

Maintenant, tout part en lambeaux.
Ils ont connu un drame ensemble ; un drame qui les éloigne, loin de les réunir. Ce soir, pourtant, Oliva n’a pas le réflexe de la dispute. Parfois, la douleur est si forte qu’elle devient colère - ce soir, elle prend juste la forme de tristesse. Alors elle a besoin de lui, besoin qu’ils fassent front, soient (ré)unis. Peut-être que Jake a du mal à trouver les mots ; mais il l’aide en l’écoutant, simplement. En la laissant évacuer, tout ce que d’ordinaire, elle tait. Et puis, ses bras lui font déjà beaucoup de bien. « Peut-être. » Bref haussement d’épaules. Dans le fond, peu importe. Là n’est plus le débat - elle part déjà vers autre chose, Oliva. Vers un élan de confession rare. Presque expiatoire.

Peut-être qu’un bain ne pourra pas tout réparer.
Mais elle a besoin d’un peu de douceur, d’un peu de tendresse, de Jake et d’elle envers elle-même. D'un peu de laisser-aller, de repos, de tolérance et de bienveillance à son égard, d’un moment self-care, et puis peut-être d’un moment pour eux. Mais avant cela, on dirait bien qu’elle a plus à évacuer encore, Oliva. Elle n’arrive pas à avancer. C’est si rarement avoué ; même, jamais. Tout le monde lui dit qu’il faut du temps, mais cette explication-là ne lui suffit pas, généralement. Le problème, c’est qu’il n’y en a pas d’autre vraiment. C’est bien pour cela que c’est dur. Parce que prendre son mal en patience, quand on souffre, est atroce. Mais les mots de Jake semblent trouver un écho en Oliva. Fonctionner pour ce coup-là. Peut-être parce que, pour une fois, au lieu de chercher la dispute, elle admet simplement qu’elle a besoin de lui, de son soutien. De façon détournée, mais réelle, sincère. Et puis, qui d’autre mieux que lui, peut comprendre ce qui lui arrive, leur arrive ? « Tu as raison. » concède-t-elle, sans peine, finalement. L'ego est laissé de côté depuis un bon moment. Le cœur cherche du réconfort ; pas à le contredire. « Ça fait juste beaucoup avec le reste. » Le reste, elle ne l’a pas surmonté mais elle a appris à vivre avec, après un long chemin, beaucoup d’efforts, de patience. Elle a connu des hauts, beaucoup plus de bas. Mais aujourd’hui, les démons du passé reviennent encore la hanter, surtout quand cela ne va pas. Quand un nouveau drame pointe le bout de son nez. « Et cette fois, j’ai l’impression que c’est différent d’avant. » Plus cela va, plus son ton baisse. Plus elle s’éteint, se sent faible. Plus la gorge se noue, plus les yeux deviennent humides. « J’ai l’impression qu’il me manque quelque chose. » Il doit savoir de quoi elle parle, Jake. Du bébé qu’elle attendait. Elle était presque mère, ne le sera finalement pas. Et c'était ce bébé-là qu’elle voulait, Oliva.
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Si seulement c’était possible de régler tous les problèmes en un coup de baguette magique, ça se saurait. Ce serait tellement plus simple si c’était possible. Il avait connu tout un tas de malheurs, Jake, avait beaucoup souffert. Il avait eu des problèmes avec la drogue qui lui avaient coûté sa carrière. Puis il avait perdu la femme qu’il aimait, avait passé treize ans de sa vie derrière les barreaux, parce qu’on l’avait accusé de l’avoir tuée. Treize longues années pendant lesquelles il avait été séparé de sa fille. Une punition qu’il n’avait pas méritée, parce qu’il avait été innocent mais qu’apparemment, toutes les preuves pointaient dans sa direction et on n’avait pas eu envie de se fouler plus que ça pour trouver la vérité. Il aurait aimé pouvoir respirer maintenant. Il avait été innocenté, il était libre, il pouvait reconstruire sa vie. Il se disait qu’après tout ça, il aurait bien mérité qu’on lui foute la paix et qu’aucun nuage ne vienne ternir son ciel bleu, que plus rien ne vienne le briser davantage. Malheureusement, ce n’était pas comme ça que les choses fonctionnaient. La vie n’était pas plus tendre parce qu’on avait connu son lot de malheur. Non, il fallait croire qu’elle continuait à s’acharner.

Il y avait eu ce fichu accident et le bébé qu’ils avaient perdu, Oliva et lui. Une tragédie dont il avaient beaucoup de mal à se remettre. Normal, après tout. Le perte d’un enfant, ce n’était pas un petit détail insignifiant dans une vie. Non, c’était une peine profondément inscrite dans les chairs dont on ne se débarrassait sans doute jamais. Il avait beau se dire que ce n’était pas juste, qu’il ne méritait pas ça, après ce qu’il avait connu, ça ne changeait rien. Le mal était fait et rien ne pouvait changer les choses. Il avait du mal à accepter tout ça Jake, alors il ne pouvait pas reprocher à Oliva d’avoir du mal, elle aussi. Il n’était pas certain d’avoir vraiment réussi à la rassurer quant à ce qu’elle ressentait vis-à-vis de la grossesse de sa meilleure amie. Mais au moins, il avait essayé. Au point où ils en étaient tous les deux, ils ne pouvaient faire que ça : essayer. Et ce n’était pas facile. Ils avaient l’impression de ne pas avancer, que le temps ne changeait rien. Mais, s’il fallait être réaliste, il avait beaucoup souffert de la perte de Mia et être envoyé en prison, accusé de son meurtre n’avait pas rendu le deuil plus facile, bien au contraire. Mais ça allait mieux aujourd’hui. Mia lui manquait. Il y avait des jours où il pensait beaucoup à elle et ça lui faisait mal. Mais ça allait mieux. Alors peut-être que ça finirait par aller mieux aussi pour Oliva et pour lui, malgré la perte de leur bébé. Pas tout de suite, pas demain, mais avec du temps, la douleur serait peut-être un peu plus supportable. « Je sais. » Il répondit dans un léger soupir. Ça faisait beaucoup avec le reste, il était bien placé pour le savoir. Au moins, cette fois, on n’allait pas le mettre en prison pour enfoncer le clou. Mais cette fois, on lui avait imposé un choix impossible. Ce n’était pas beaucoup mieux, dans le fond. « Je pense que c’est normal. On était supposés … » Il conclut cette phrase d’un simple soupir qui suffisait dans le fond à traduire l’idée. Ils étaient supposés être parents. On leur avait arraché ça. Il leur manquait quelque chose, c’était évident. « Mais ça finira par aller. Il le faut. » Sinon, à quoi bon continuer hein ? Une pensée qui lui avait souvent traversé l’esprit depuis sa cellule. A quoi bon continuer, si c’était pour passer sa vie en prison ? Mais y avait toujours de quoi s’accrocher. Il avait eu Rory. Il avait toujours Rory aujourd’hui, la meilleure raison de se battre qu’il avait. Et puis il avait Oliva. Il espérait qu’elle puisse voir les choses un peu comme ça elle aussi et qu’il était une raison suffisante de s’accrocher.


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Elle oscille en permanence entre deux tendances.
Celle où elle cherche la merde ; celle où elle broie du noir.
Celle où elle cherche Jake ; celle où elle recherche sa présence.
Celle où elle n’est que colère ; celle où elle n’est que douleur et peine.

Ce n’est jamais rien d’autre. Ce n’est jamais de la joie, ce n’est jamais du bonheur. Oliva n’arrive pas à aller de l’avant, n’arrive pas à tourner la page. Peut-être parce qu’Oliva retient certaines choses, qu’elle ne veut pas admettre à voix haute. Des choses qu’elle verbalise peut-être auprès de son psy, mais jamais auprès de son fiancé. Ce serait terrible, si elle avouait qu’elle lui en voulait, pour le choix qu’il a fait. Elle s’en veut déjà tellement à elle-même, Oliva. Pour cela, pour l’accident dont elle n’est pas fautive, pourtant. Pour tout le reste. Pour ne pas réussir à faire mieux, pour être toujours triste ou en colère, pour ne pas réussir à surmonter ses maux. Elle doute que Jake lui en veuille pour cela – lui qui a connu tant de malheurs de son côté. Mais peut-être lui en veut-il, pour le reste. Elle n’en sait rien. Mieux vaut ne pas le savoir, dans le fond – que lui resterait-il, sinon ? Il lui fait plus de bien qu’il ne l’imagine, même si elle ne sait pas toujours correctement le montrer ou le dire. Elle fait son deuil à son rythme, voilà, simplement. Elle fait son deuil, Oliva, et elle tente de surmonter les douleurs qui se sont accumulées au fil du temps. Parce que le truc, c’est qu’il n’y a pas eu que l’accident, et tout son lot de conséquences. C’est qu’il y a eu d’autres obstacles, d’autres traumatismes, d’autres coups durs, d’autres démons. Et que chacun d’entre eux l’a achevée, à petit feu.
Lentement, mais sûrement. Elle se dit bien qu’elle ne tiendra plus, à un moment ou l’autre.

Mais il est toujours là, Jake.
Même si elle est toujours triste ou en colère. Il n’a pas décampé. Il n’a pas pris ses cliques et ses claques, même si la multiplication des disputes pourrait finir par l’y pousser. Non, il est toujours là. Il y a quelques temps, il l’a même demandée en mariage. Un truc un peu fou, un truc dont ils n’ont pas l’habitude. Un truc qui n’est pas de leur genre. Pourtant, Oliva a dit oui. Oliva cherche maintenant une robe de mariée. Ils ont même décidé de se marier sur une plage, près de l’océan, si chère au cœur de Jake – si chère à celui d’Oliva, également. Parfois, elle se dit que c’est stupide, qu’ils ne font que jouer la comédie. Pour faire comme les autres. Pour noyer le poisson, enterrer la douleur, au fond. Mais il y a quelques fois où elle se surprend à aimer cela. Imaginer cette célébration-là. Et puis, imaginer finir sa vie, avec lui. Parce que derrière l’épaisse couche de douleur, de tristesse, d’incompréhension, de tourment, de fausse rancœur, il y a toujours l’amour.
Celui-là même que ce soir, Oliva retrouve. Tant bien que mal. Sans savoir l’exprimer par ses mots. Alors elle a choisi les gestes, en recherchant naturellement la tendresse de Jake, son étreinte. Elle ne sait pas trop pourquoi elle se lance dans cet élan de confession, elle qui ne lui dit plus grand-chose. Mais elle sait qu’il comprend. Quand il dit je sais. Quand il dit autre chose, avant de s’interrompre. Evidemment qu’il comprend. Sinon, il ne lui aurait pas demandé de l’épouser. L’épouser, c’est l’accepter, elle et ses bagages. Elle, lui, et leurs drames en commun. Et c’est vouloir aller plus loin. Ne pas laisser tout cela se mettre en travers du bonheur, même s’il est difficile à percevoir parfois. « Ouais. » souffle-t-elle simplement, en réponse à cette phrase qu’il n’a pas terminée. Ils se sont très bien compris. N’arrivent même pas à formuler à voix haute ce dont il est question. Mais ils ont compris. « Parfois, j’en suis pas si sûre. » avoue-t-elle, le regard un peu fuyant. Parfois, elle a l’impression que cela ne finira pas par aller mieux. Peut-être a-t-elle attendu trop longtemps, attendu de vivre le pire, pour suivre la thérapie dont elle avait besoin pour tenter d’aller mieux. Celle-là aussi, elle a envie de l’arrêter tous les quatre matins, mais pour une raison inconnue, elle ne manque aucune séance. « Et d’autres fois, j’y arrive, un peu. A me dire que ça ira mieux, que ça vaut le coup, comme le mariage. » finit-elle par reprendre. Parfois, elle entrevoit des moments heureux. « Est-ce que tu crois que… qu’un jour, on sera prêts pour réessayer ? Peut-être ? » qu’elle demande, presque timidement, Oliva. Si timidement que ses mots font si peu sens. Cela trahit son manque de confiance en elle-même, en ses mots. Cela démontre aussi la culpabilité qu’elle ressent, le jugement envers elle-même, à formuler à voix haute pareille chose : réessayer, peut-être, un jour, d’avoir un enfant. Cette fois, qui serait désiré, qui ne serait pas un accident. Le peut-être est important : parce qu’elle n’en a aucune garantie d’y arriver, d’être un jour prête, Oliva. Elle ne peut pas promettre. Elle n’est sûre de rien. Mais elle se l’est demandé, parfois. Et peut-être que cela suffit à dire qu’elle avance, rien qu’un peu, même si c’est minime, même si c’est si lent que cela lui en paraît insignifiant. Finalement, il lui donne envie de choses nouvelles, Jake. Il lui donne envie de se marier avec lui. Et même plus. Ce qu’elle a entrevu, des mois durant, avant que tout ne s’effondre.
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Jake Wilkins
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âge : quarante-deux ans, une nouvelle dizaine qui s'entame sans qu'il n'ait vraiment pu profiter des précédentes.
occupation : prof de surf, rêvait d'une carrière professionnelle dans le domaine, y a des années de ça.
statut civil : fiancé, demande faite avec l'espoir que ça les sauve, tous les deux.
orientation : pansexuel, ne s'est jamais trop posé de questions là-dessus.
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「 I'LL NEVER LET YOU GO AGAIN LIKE I DID. 」
∙ feat. @Oliva Salazar ; octobre 2023 ∙
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Ils étaient confrontés à une situation difficile, Oliva et Jake. Cette tragédie qui avait frappé leur couple et cette famille qu’ils avaient été sur le point de construire, ça laissait des séquelles, évidemment. Il avait du mal à savoir comment gérer les choses, Jake. Il savait qu’ils devaient se soutenir l’un l’autre, mais ce n’était pas évident, par moment. Il fallait s’occuper de ses propres peines, de ses propres maux alors, par moment, s’occuper de ceux de l’autre, c’était juste trop compliqué. Probablement pour ça que beaucoup de couples ne survivaient pas à ce genre d’épreuves. Parce que c’était difficile de ne pas se montrer égoïste quand on souffrait. Lui, il avait cru qu’en la demandant en mariage, ça pourrait les unir de nouveau et qu’ils ne feraient pas partie de ces couples partant à la dérive. Est-ce que ça fonctionnait ? Il ne pouvait pas s’empêcher de se poser la question, Jake. Des fois il avait l’impression que ça avait été une bonne idée et à d’autres moments, il avait l’impression que ça les enfonçait, que ça ne faisait que rajouter du stress et des responsabilités alors qu’ils n’avaient clairement pas besoin de ça en ce moment. Il était paumé, la plupart du temps, Jake.

Il ne savait même pas quoi dire ou comment la réconforter en cet instant. Il était là, c’était mieux que rien, mais il savait bien qu’il n’était pas à la hauteur. Pour l’être, il faudrait que cette histoire ne soit pas encore solidement ancrée dans ses tripes. Malheureusement, ce n’était pas le cas. Il y pensait encore, il en souffrait encore. Il portait encore le poids du choix qu’on l’avait forcé à faire. La culpabilité d’avoir été obligé de choisir qui sauver. Ça ne le quittait pas. Tout ce qu’il pouvait dire, c’était que ça finirait bien par aller mieux. Il fallait bien y croire, au moins un peu, histoire de tenir le coup. Mais évidemment que ce n’était pas suffisant. Ce n’était pas une formule magique qui allait régler tous les problèmes en un rien de temps. « Je comprends. » Il répondit simplement dans un soupir. Parce qu’il ressentait la même chose. Des fois ça allait, des fois, ça n’allait pas. Par moment il était sûr que cette histoire de mariage était ce dont ils avaient besoin et d’autres fois, il regrettait d’avoir fait sa demande. Il était paumé. Elle l’était aussi et sans doute que c’était complètement normal. Il laissa le silence s'installer pendant quelques instants, suite à la question de la brune. Est-ce qu’ils seraient de nouveau prêts à retenter un jour ? De son côté, sans doute pas. La grossesse avait été un imprévu, pas un souhait. Il se considérait comme trop vieux pour ça. Il se sentait même plus vieux qu’il ne l’était, comme si les années passées derrière les barreaux avaient accéléré le processus de vieillissement. Alors il n’avait jamais envisagé d’avoir d’autres enfants un jour. « J’en sais rien. » Il se contenta de répondre, pour finalement mettre un terme au silence. Ce n’était pas le moment d’avoir ce genre de conversation de toute façon. Il n’avait pas spécialement envie d’avoir un autre enfant, Jake, mais pour l’heure, il n’avait pas envie d’évoquer ça. Peut-être que ça changerait quand il irait mieux, qu’est-ce qu’il en savait ? L’ambiance était déjà assez déprimante ce soir, pour ne pas en rajouter une couche. C’était peut-être une erreur de sa part. Mais c’était un peu comme pour tout le reste. Il se sentait trop perdu pour être complètement sûr de lui. Alors il ne savait pas grand-chose, Jake. Bien incapable d’imaginer le futur, alors qu’il avait l’impression d’être coincé dans un épais brouillard dont il se sentait incapable de sortir, pour l’instant.



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Oliva Salazar
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A l’origine, elle n’a jamais trop cherché à fonder une famille. Jamais rêvé de ces trucs-là. Même l’engagement, dans le fond, n’était pas vraiment dans ses plans. Elle a bien eu quelques histoires, Oliva. Mais elle n’a jamais été du genre à attendre le Prince Charmant, sur son cheval blanc – ni même une princesse. Elle n’a jamais été du genre à attendre personne, Oliva. Elle avait sa carrière pour l’occuper bien assez, pour la captiver, la passionner. Elle a passé beaucoup de temps, surtout, à voyager. A aller à gauche et à droite, à couvrir l’actualité par la photographie. Elle a longtemps été incapable de tenir en place, de rester trop longtemps au même endroit – trop longtemps à Oceanside. Elle y a gardé un appartement, pourtant. Oceanside est resté le lieu où elle est revenue, systématiquement. Mais sa vie était ailleurs, sur le terrain. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Jake ; jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte. Jusqu’à ce que tous ses plans changent, d’un coup. Jusqu’à ce qu’elle décide de voir les choses autrement, sous un nouvel angle. Elle en est venue à considérer garder le bébé qu’elle attendait, contrairement à sa première grossesse remontant à ses années étudiantes. La différence, sans doute, c’était Jake. C’était qu’elle voulait leur donner une chance. Qu’elle voulait faire partie de sa vie. Se voyait la finir avec lui. Elle qui a longtemps fait cavalier seul, elle a juste eu envie de se poser, Ol, comme les autres. Peut-être simplement parce qu’après tout ce temps, elle a trouvé la bonne personne.

Mais il faut toujours que le bonheur tombe à l’eau.
Il faut toujours que la vie s’en mêle, que le malheur se pointe.
Jake et elle, ils ont connu un drame. Un drame dont elle n’est pas toujours sûre de pouvoir se remettre, Oliva. Parce qu’elle en a déjà connu d’autres – parce que son pessimisme y voit un signe, une nécessité d’abandon. D’un autre côté, il y a l’optimisme qui lui dit qu’elle peut s’en sortir, qu’elle peut y arriver, sous prétexte qu’elle a connu pire. Ou du moins, qu’elle a déjà connu des drames. Mais celui-là, c’est le pire de tous. Celui dont elle craint de ne pas pouvoir se remettre. Parce qu’elle s’était habituée à ce bout de vie poussant dans son ventre, à ce bébé qu’elle s’était mise à attendre, à espérer, à a i m e r. Or, cela, on le lui a arraché. La vie lui a tout pris, d’un coup. Alors Oliva, elle demeure inconsolable. Au moins, pour cette fois, elle arrive à parler à Jake. A s’ouvrir, à expliquer ce qu’elle ressent. Il comprend. C’est si peu de choses, mais pourtant, c’est important. C’est ce qu’elle a besoin d’entendre. « Merci. » répond-elle, simplement. Dans le fond, personne d’autre que lui ne peut mieux comprendre ce qu’elle ressent, traverse, parce qu’ils sont deux là-dedans. Leur position a été différente dans ce drame, mais ils ont tous les deux eu mal. Même si elle a souvent été égoïste, Oliva, en oubliant que c’était aussi le cas de Jake.

Mais elle gâche tout, encore une fois.
Elle ne sait pas trop ce qui lui prend. Peut-être s’ouvre-t-elle tout à coup trop, Oliva. Peut-être qu’elle aurait mieux fait de se taire, au lieu de lui demander un peu soudainement s’il voudrait, lui, qu’ils essaient un jour d’avoir un enfant. Cette fois, sans que ce soit un accident. Elle n’est pas prête pour le moment, n’est même pas sûre de l’être un jour. Mais elle a pris goût à l’idée d’être mère, finalement. A mis des mois à s’y faire, à combattre ses vieux démons, jusqu’à se dire qu’elle pourrait s’en sortir, y arriver. Qu’avec Jake, elle voulait bien croire que tout était possible. Mais c’est trop tôt. C’est trop tôt et elle ne sait pas trop pourquoi elle en parle. Peut-être parce qu’Asena est enceinte. Parce qu’au-delà du traumatisme, cela réveille aussi une envie de maternité insoupçonnée. Mais ce n’est pas le moment. Ni pour Oliva, ni pour Jake, que sa question déconcerte, peut-être, au vu du silence interminable qui s’impose alors. Et la réponse finit par tomber. Un j’en sais rien qu’elle ne sait pas trop interpréter. Mais qui éveille en elle des sentiments variés. Un mélange de déception, de peine, de douleur. Elle se sent bête, aussi. D’avoir été impulsive, de ne pas avoir réfléchi. De s’être laissée porter par ce qu’elle ressentait. « Laisse tomber, je… » Elle ne sait pas. Elle se sent stupide, voudrait aller se cacher. Disparaître, là, tout de suite. « Je vais aller m’allonger un peu, je suis fatiguée. » Et puis, peut-être qu’elle y restera toute la soirée. Qu’elle ne quittera pas le lit jusqu’à demain matin. En ruinant tous ses récents progrès pour combattre ses vieux démons, ceux qui ne la quittent presque plus jamais.
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