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「 peace and quiet 」
∙ feat. @Owen Taylor ; avril 2024 ∙
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La journée est trop belle pour ne pas en profiter. Trop belle pour ne pas faire un tour. Et puis, depuis qu’elle est mère, Noa, elle s’est mise à sauter sur ces journées-là – pour sortir, faire un tour, faire prendre l’air à sa fille. C’est fou comme elle voit le monde différemment, depuis que Rosalina est là, depuis qu’elle fait partie de sa vie. Cela fait un an, à présent.. Cela fait un an mais c’est passé à toute allure. Elle n’a pas vu sa fille grandir, elle n’a pas vu le temps passer, et en même temps, elle a essayé de profiter de chaque seconde, consciente qu’elle ne reverrait jamais certaines choses. Ses premiers sourires, ses premiers mots, ses premiers pas. Maintenant, Rosalina sait se mettre debout, arrive à faire un pas ou deux, hésitante. Mais déambule à quatre pattes avec dynamisme, éternelle infatigable. C’est fou, quand elle y pense, Noa. Elle n’aurait pas cru vivre tout cela. Sa grossesse surprise n’a pas été une mauvaise chose, loin de là – peut-être parce qu’elle savait qu’elle voulait être mère, la brune. Elle avait cependant laissé cette possibilité de côté, pas certaine qu’elle aurait un jour un enfant. Et pourtant. C’est fou, la vie, décidément.

Bref – la journée est trop belle pour ne pas en profiter, ne pas mettre le nez dehors.
Et en l’occurrence, Noa a déjà un truc de prévu, de toute façon. C’est qu’en voyant la météo prévue aujourd’hui, l’idée est naturellement venue – faire une balade au parc. Non pas seule avec Rosalina – mais avec Owen, sa fille à lui et Rosalina, naturellement. Owen et Noa avaient après tout suggéré de se voir en-dehors de l’université et le parc s’était facilement imposé. Parce que cela reste toujours le plus simple, avec de jeunes enfants. Même pour Rosa, qui ne peut pas encore aller vraiment jouer sur les aires de jeu pour le moment.
Les deux Rojas arrivent donc à destination peu avant l’heure convenue. Noa rejoint avec la poussette le lieu où Owen et elle se sont donné rendez-vous, vers l’entrée du parc, et trouve un petit banc à proximité où elle part s’asseoir, lunettes de soleil sur le nez. C’est que malgré la saison, le début d’avril, il commence à bien taper. Elle attrape son téléphone pour prendre une photo de sa fille, adorable dans sa poussette avec son petit chapeau sur la tête, puis le range en apercevant au loin Owen. Bientôt, les voilà réunis. « Hey, contente de vous voir. » fait-elle, grand sourire aux lèvres, avec son enthousiasme habituel. Pourtant, elle n’a pas toujours eu ce sourire-là, pas toujours connu le bonheur. Elle ne sait même pas si elle peut se dire aujourd’hui tout à fait heureuse ; mais elle essaie de prendre la vie comme elle vient, de profiter de l’instant présent, de ne pas laisser trop de place où ce qui ne va pas bien. « Comment tu vas ? » demande-t-elle à Owen. Elle n’attend ensuite plus qu’un signe pour se mettre en marche, la brune.
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「 feat. @Noa Rojas ; avril 2024 」
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Au fil des mois, Owen s’était trouvé sa petite place à Oceanside. Chose qui avait d’ailleurs été plus facile que ce qu’il avait escompté. Les gens de cette ville étaient particulièrement accueillants, ses voisins avaient été nombreux à venir se présenter et à l’aider à se repérer dans cette ville qui était bien différente de celle au sein de laquelle il avait grandi. Et puis, il avait également eu la chance d’être mis en relation avec des collègues qui l’avaient très bien accueillis au sein de l’université. Noa faisait d’ailleurs partie de ces derniers. On pouvait même dire qu’au fil des mois, ils étaient devenus amis. Et c’était bien pour cette raison qu’ils avaient prévu ce jour-là de se retrouver au parc avec leurs enfants. Mia était toute excitée de s’y rendre. Elle appréciait beaucoup Noa, et s’était également prise d’affection pour sa petite fille. Le brun était heureux de voir que sa fille s’était rapidement acclimatée à ce changement de pays, qu’elle se sentait bien, elle aussi, dans cette ville. Ce nouveau départ avait été bon pour eux, même si la décision n’avait pas été facile à prendre.

Les deux membres de la famille Taylor venaient donc d’arriver au parc. Il ne leur fallut pas bien longtemps avant de repérer Noa et Rosalina, installées sur un banc non loin de l’entrée. Mia avait été la première à les voir, et elle s’était tout de suite précipitée pour se jeter dans les bras de Noa avec un grand sourire. Owen n’était pas très loin derrière, ne tardant pas à arriver à leur niveau, un sourire également dessiné sur son visage.

« Ravi de te voir aussi ! Salut petite princesse ! »

Il avait salué cet adorable bébé, lui gratouillant légèrement le ventre pour la faire sourire. Ça lui faisait toujours plaisir de voir cette petite. En réalité, Rosalina lui rappelait sa propre fille quand elle avait son âge. Cette époque où elle était encore toute petite, et qui lui paraissait si lointaine maintenant. Mia avait grandi si vite. Elle avait déjà six ans, et pourtant, Owen avait l’impression d’être encore en train de lui changer les couches la veille. C’était sans doute ce temps qui s’écoulait à toute vitesse qui l’incitait à profiter encore plus des instants comme celui-ci.

« Très bien ! Il fait beau, ça fait du bien à tout le monde. Et toi, comment tu te portes? »

Il était honnête, Owen, quand il disait qu’il allait bien, parce que globalement, c’était le cas. Evidemment, ce n’était pas simple tous les jours depuis qu’il avait perdu sa femme. Mais il prenait chaque journée comme elle venait et essayait d’en profiter au maximum. Surtout qu’il avait son propre rayon de soleil à ses côtés qui débordait toujours d’énergie. Aujourd’hui ne faisait clairement pas exception. Cette balade au parc allait faire du bien à tout le monde.
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∙ feat. @Owen Taylor ; avril 2024 ∙
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L’université prend une grande partie de sa vie. Normal, étant donné qu’elle est son gagne-pain. Mais ce n’est pas juste une façon de pouvoir payer sa maison, de quoi nourrir, survivre, de quoi répondre aux besoins de sa fille. Non, son métier, c’est sa passion. Sa vocation. Elle y pense presque tout le temps, Noa. Son boulot fait partie intégrante de sa vie. Quoi qu’elle fasse, elle réfléchit – tout peut être bon, intéressant, à réinvestir dans ses cours. Et puis, elle lit énormément, pour ne pas dire tout le temps. Alors oui, l’université, c’est un gros morceau de son existence. Et, parce qu’elle y passe le plus clair de son temps, la majeure partie de sa semaine, naturellement, elle s’y est liée aux autres professeurs. Elle s’en est même fait des amis. Et puis, il y a Avràn. Avràn, ce n’est pas un ami. Avràn, elle ne sait pas comment le définir. Avràn, elle ne sait pas dans quelle case le ranger. Et elle devrait s’en ficher, Noa, elle devrait ne plus y penser. Elle devrait faire le laisser dans un coin, l’ôter de son esprit. Elle aimerait en tout cas que ce soit si facile. Mais elle n’arrive pas à s’en ficher. Alors elle peut au moins se consoler sur le fait qu’ils n’aient pas complètement les mêmes affinités avec les professeurs de l’université. Qu’ils n’aient pas à se croiser plus que nécessaire. Cela lui compliquerait la tâche ; lui permettrait de l’oublier, peut-être.
Cela dit, elle y pense encore, même quand elle ne le voit pas.

L’université, c’est important du début à la fin. A tel point que, finalement, certains de ses collègues, oui, sont même devenus amis. Au point de faire des projets pour les voir même le week-end, en-dehors du travail. Owen fait partie de ceux-là. Owen a rejoint l’université de San Diego à la rentrée dernière et s’est lui aussi installé à Oceanside. Et puis, Owen est père également. Alors Noa et lui se sont rapidement trouvés quelques atomes crochus. Elle apprécie beaucoup sa compagnie, comme celle de sa fille – et elle doit précisément les retrouver tous les deux, cet après-midi. Elle est d’ailleurs assise à l’entrée du parc, Rosalina dans sa poussette à proximité. Bientôt, elle voit la fille d’Owen, Mia, courir vers elle et lui sauter dans les bras. C’est fou comme elle lui met toujours du baume au cœur, cette enfant. Et elle est si triste, à chaque fois, Noa, qu’elle repense au fait qu’elle a perdu sa maman. Saluant Mia avec entrain, elle l’étreint avec douceur, avant que la petite fille ne se recule. Owen les rejoint bientôt et répond qu’il est aussi ravi de la voir, Noa, avant de saluer Rosalina. La brune lui demande alors comment il va, sans se défaire de son sourire – d’ordinaire positive, sa bonne humeur ne la quitte pas beaucoup. Elle est contente d’entendre qu’Owen semble aller bien, au moins aujourd’hui. Bien sûr, un peu de beau temps ne fera pas disparaître tous les maux du monde, notamment la douleur qu’il doit éprouver depuis la perte de sa femme. Mais cela la rassure tout de même un peu. « C’est vrai. J’ai l’impression que les gens sont tous nettement plus sympathiques quand il fait aussi beau. » fait-elle remarquer en hochant la tête. « Je vais bien aussi. Pour les mêmes raisons. C’est fou comme ça fait du bien de prendre l’air et de pouvoir profiter du soleil ! » Lâchant un petit rire, Noa finit par se lever, non sans s’assurer que Rosalina est bien installée, ne manque de rien. Elle les regarde tous avec de grands yeux curieux. « On se met en marche ? » suggère-t-elle alors, peut-être autant à Owen qu’à Mia, dans le fond.
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「 feat. @Noa Rojas ; avril 2024 」
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En arrivant ici, Owen avait eu la crainte du “compliqué”. Ça n’avait pas été une décision facile à prendre, ce déménagement. Changer de pays, prendre un nouveau départ sans savoir si cela lui conviendrait, ni même si sa fille finirait par s’y faire. Il y avait longuement réfléchi avant de sauter le pas. Et après plusieurs mois passés à Oceanside, il ne regrettait pas cette décision radicale. Même si les débuts n’avaient pas été simples, il était heureux de voir sa fille souriante et épanouie dans cette ville. Et puis, il avait également eu la chance de rencontrer des gens accueillants qui étaient, au fil des mois, devenus des amis. Noa faisait partie de ces personnes qui étaient entrées dans son cercle privé, et c’était une chose qu’il ne regrettait pas. Elle était une jeune femme étonnante, une mère célibataire extrêmement cultivée et disposant d’une force intérieure qui était loin d’être négligeable. Owen l’admirait d’une certaine manière, parce qu’il savait que ce n’était pas simple d’élever un enfant en bas âge. Il était lui-même en plein dedans avec Mia, même s’il n’avait clairement pas à se plaindre.

Retrouver Noa et Rosalina en cette belle journée était quelque chose d’agréable. Les beaux jours se faisaient à nouveau sentir, annonçant l’été à venir, une saison qu’Owen avait toujours grandement appréciée. Autant dire qu’il n’avait pas refusé cette balade au sein de ce parc qui lui était à présent familier. Encore moins en charmante compagnie, une compagnie que sa fille appréciait également grandement. Ça le rassurait qu’une figure féminine soit présente pour elle. Mia en avait besoin, et ce serait sans doute encore plus le cas quand elle serait plus âgée. Même si Owen serait sans aucun doute présent pour l’aider quand elle en aurait besoin, il se doutait bien qu’elle préférerait discuter de certains sujets avec quelqu’un d’autre. Même s’ils avaient encore le temps pour cela, mais vu la vitesse à laquelle elle grandissait, ça arriverait sans doute plus vite qu’il ne s’y attendait.

« Je pense qu’on va bien en profiter tant qu’on le peut encore ! »

Et puis, Noa avait raison. Les gens étaient bien plus agréables dès qu’un rayon de soleil pointait le bout de son nez. Le plein de vitamine était toujours agréable, et ça se ressentait pour chacun d’entre eux. Owen ne faisait pas exception, et encore moins sa fille qui avait eu hâte de cette balade dès qu’il lui en avait parlé.

« C’est parti ! »

Tendant sa main à Mia, elle était venue s’y accrocher avant qu’ils ne se mettent en route pour entamer leur balade. Leur marche se faisait tranquillement, ils avaient de toute manière le temps d’en profiter.

« Rosalina a l’air en forme. Ça lui fait quel âge maintenant? »
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∙ feat. @Owen Taylor ; avril 2024 ∙
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Owen et Noa ne sont pas seulement professeurs à l’université. Ils ont un autre point commun, tous les deux : celui d’être parents célibataires. La situation n’est certes pas la même pour l’un et l’autre, mais rien que pour cela, ils peuvent sans doute se comprendre mieux que quiconque. En tout cas, c’est ce que ressent Noa. Owen peut comprendre son quotidien, la difficulté d’être seule pour s’occuper, élever, éduquer son enfant. Et encore – dans son cas, elle n’est pas complètement seule, la brune. Elle a toujours Natanael pour l’aider, même s’ils ne vivent pas ensemble, ne sont pas ensemble. C’est mieux que rien – pas aussi tragique que ce qu’Owen a malheureusement vécu. Elle ne peut pas imaginer ce que c’est, pour lui. Mais elle espère pouvoir l’aider, lui changer les idées aussi, avec tout cela, d’autant plus qu’il arrive d’Australie avec sa fille et qu’ils doivent s’habituer à Oceanside et la Californie. C’est impressionnant d’ailleurs, quand on y pense – le fait de tout quitter, de changer de pays et même d’hémisphère, de voir les saisons s’inverser.
Quoi qu’il en soit, la compagnie d’Owen et sa fille font du bien à Noa. Elle espère que l’inverse – de même que la compagnie de Rosalina – est aussi vrai.

C’est peut-être le soleil aussi.
Comme elle le dit : le monde lui semble plus heureux, plus joyeux, dès que le beau temps est de retour. Elle en est d’ailleurs le premier exemple, quand bien même elle a toujours été d’une nature très optimiste, Noa. Peu importe ce qu’elle pouvait vivre. « Oh oui, on l’a bien attendu. » Le beau temps. Il est synonyme ici du retour du printemps. Même si les hivers sont loin d’être si désagréables en Californie, elle trouve qu’il y a toujours un avant et un après avec le printemps. Un truc qui nous fait nous dire qu’il est enfin arrivé. En tout cas, quand Noa propose que toute la petite troupe se mette en marche, Owen semble lancer le départ et les voilà officiellement partis – Mia tenant la main de son père, Noa quant à elle poussant la poussette dans laquelle se trouve Rosalina. Du haut de ses quatorze mois, elle marche encore très maladroitement et pas très longtemps. Peut-être voudra-t-elle quitter sa poussette à un moment donné, mais Noa sait pertinemment qu’elle finira par vite y retourner. Owen lui demande justement quel est l’âge de sa petite fille à présent – un sujet sur lequel il ne faut pas lancer Noa, peinant ensuite à s’arrêter. Mais elle est certaine qu’il peut comprendre. « Un peu plus d’un an, quatorze mois exactement. » répond-elle avec sa fierté de mère, complètement attendrie en jetant un coup d’œil à sa progéniture. « C’est fou ce que ça pousse vite à cet âge d’ailleurs… Et c’est pas près de s’arrêter, non ? » demande-t-elle à Owen, regardant ensuite Mia avec un sourire. Dire qu’un jour, Rosa sera aussi grande qu’elle – cela l’impressionne. Elles ont tout de même le temps avant que Rosalina ne souffle ses six bougies.
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「 feat. @Noa Rojas ; avril 2024 」
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Owen ne pensait pas s'acclimater si vite quand il était arrivé à Oceanside. Ce changement de vie n’avait pas été une décision facile à prendre, et même quand il s’était trouvé sur le départ, il avait encore été épris de doutes. Des doutes qui s’étaient cependant rapidement envolés dès qu’il s’était laissé emporter par ce nouveau quotidien. La bienveillance des gens du coin avait bien évidemment beaucoup aidé, et en particulier celle de Noa. Le brun était heureux de s’en être fait une amie, en plus d’une collègue particulièrement intelligente. Le fait qu’elle possède également un parcours de vie qui était loin d’être simple au niveau de sa parentalité avait sans doute également contribué à leur rapprochement. Et Mia l’appréciait également beaucoup, tout comme Rosalina, d’ailleurs. Il n’était pas rare de voir les deux petites filles jouer ensemble, et Owen ne serait pas étonné de voir une forte amitié se former entre leurs deux enfants, malgré leur différence d’âge.

Un âge qu’il n’avait d’ailleurs pas encore totalement enregistré du côté de Rosalina. Il avait pourtant noté sa date d’anniversaire dans son agenda pour être certain de ne pas la rater. Mais les bébés grandissaient si vite qu’il était simple de perdre le fil. Owen était lui-même passé par là avec Mia, même s’il ne comptait plus son âge en mois, à présent. Pourtant, il la voyait grandir à chaque instant, évoluer, découvrir de nouvelles choses. Elle était restée très curieuse et ne rechignait jamais face à une nouvelle activité. Elle adorait ça, même.

« Fais gaffe, elle va bientôt se mettre à courir partout. »

Et ce n’était pas toujours quelque chose de simple à gérer, un bébé qui commençait à marcher. Mais cela restait tout de même des souvenirs merveilleux qu’il gardait à l’esprit à chaque instant. C’était même assez impressionnant pour Owen, quand il se souvenait des premières fois où il avait porté sa fille dans ses bras. Elle lui paraissait si minuscule et si fragile à cette époque.

« Non ! Mia a encore pris une pointure, on a dû aller faire le plein de chaussures la semaine dernière. Mais c’est moins rapide, maintenant. »

Sans doute un petit moment de calme en attendant d’atteindre l’adolescence. Une période qu’Owen n’était d’ailleurs pas pressé de voir arriver. Après tout, il verrait sa fille devenir une jeune adulte. Sans parler du fait que plus elle grandissait, plus elle ressemblait à sa mère.
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∙ feat. @Owen Taylor ; avril 2024 ∙
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En devenant mère, Noa n’avait pas imaginé à quel point elle serait soulagée d’avoir d’autres amis parents. A quel point elle aurait besoin d’eux – pour sentir comprise, soutenue. Non pas que ses autres amis ne la soutiennent pas, mais ils comprennent un peu moins, c’est une évidence. Cela étant, la brune, elle peut compter depuis le début sur ses frères et sœurs, eux aussi parents et pour certains depuis un petit moment maintenant. Finalement, Noa n’est que l’une des dernières à avoir rejoint le clan des parents, et encore – sa grossesse était un accident, quoiqu’elle se soit longtemps rêvée maman. Le fait est qu’elle s’imaginait plutôt le devenir aux côtés de son ex-mari, à l’époque – mais la vie s’en est mêlée, et après un divorce, c’est avec un inconnu que Noa a eu un bébé. Rosalina, maintenant quatorze mois. L’inconnu n’en est plus vraiment un, fait partie de la vie de Rosa et le coparenting se passe plutôt bien. Elle n’est pas tout à fait seule, alors. Mais il y a des choses qu’elle ne peut ou ne veut pas dire à Natanael, par exemple. Alors rien que pour cela, elle est contente d’avoir des amis eux aussi parents. Ils ont aussi généralement bien plus d’expérience et tout un tas de conseils bons à prendre.

Noa considère Owen comme faisant partie de ceux-là. Dans un premier temps, il n’est pas de ceux qui s’étonnent quand la brune parle en mois. Car Rosalina a très exactement quatorze mois – ce qui correspond à un an et deux mois. Cela peut soulever les questions des non-parents, mais il y a bien un intérêt à compter en mois : parce que cela grandit très vite, à cet âge, comme Noa ne tarde pas à le faire remarquer justement. Owen, d’ailleurs, lui indique que bientôt, Rosalina courra partout. « M’en parle pas… Vu comme elle galope déjà à quatre pattes, j’ose même pas imaginer ce que ça donnera quand elle marchera avec assurance ! » Elle lâche un rire, Noa. Pour l’heure, Rosalina marche un tout petit peu et pas très longtemps, ni de façon très assurée. Mais elle ne doute pas, Noa, que cela va vite changer. « Mia marchait à quel âge ? » demande-t-elle à Owen avec curiosité, regardant ensuite la petite fille en question, qui a bien grandi à présent. D’ailleurs, Owen explique justement que sa fille a pris une pointure en chaussure. « Ah ouais ? Mon dieu, les chaussures, c’est encore une autre paire de manche… » Mais elle n’arrive pas à ne pas aimer cela, Noa. Elle aime beaucoup trop acheter des vêtements pour sa fille, c’est un peu son plaisir coupable – même si c’est aussi nécessaire, vu comme la petite grandit vite. « Ça commence comme ça, et puis, un jour, pouf ! Ils sont devenus des ados, puis des adultes. Et un claquement de doigts, les voilà à la fac. » plaisante-t-elle, Noa, continuant de pousser la poussette sur l’un des petits chemins du parc. Au loin, elle aperçoit bientôt des canards et deux cygnes dans le petit étang – de quoi attirer l’attention de leurs deux filles, assurément.
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「 feat. @Noa Rojas ; avril 2024 」
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Owen ne s’imaginait pas devenir un père célibataire. Cette idée l’avait d’ailleurs fait paniqué, quand il avait perdu sa femme. Le duo qu’ils formaient tous les deux et qui fonctionnait si bien n’étant plus, il s’était fortement questionné sur le fait d’être à la hauteur. Et il lui arrivait bien évidemment encore d’être épris de doutes, à certains moments. Mais sans doute avait-il la chance d’avoir une fille qui était loin d’être difficile, qui comprenait beaucoup de choses et qui pouvait également le rassurer à sa manière. Bien sûr, sa mère lui manquait, elle l’exprimait même souvent. Mais aucun reproche n’était fait dans sa manière de dire les choses, au contraire même. Le brun trouvait d’ailleurs qu’ils s’étaient tous les deux rapprochés à travers cette épreuve qu’ils traversaient encore ensemble. Ce n’était pas encore simple pour lui de se dire que sa femme ne verrait pas Mia apprendre à faire du vélo sans les roues, ou encore recevoir son diplôme. Il espérait simplement que ça en deviendrait moins douloureux.

Au moins, elle avait pu assister à certaines de ses étapes, comme ses premiers pas, qui étaient d’ailleurs le sujet de conversation qu’il entretenait avec Noa. Cela pouvait paraître comme étant une minuscule goutte au milieu de l’océan, mais aux yeux d’Owen, ça avait été une étape importante. Une prise d’indépendance de sa fille, d’une certaine manière, qui pouvait plus simplement explorer le monde qui l’entourait. Une source d’angoisse également, à travers les potentielles chutes et coins de meubles qui pouvaient être douloureux. Mais surtout une grande joie de la voir évoluer.

« Elle avait quinze mois. »

Rosalina n’allait sans doute pas tarder à entrer dans le club des marcheurs, même si chaque enfant évoluait à son rythme. En tout cas, Mia n’avait pas traînée pour se balader partout dans la maison. Et elle ne rechignait jamais à aller se balader, ou même à apprendre à lire maintenant. Il reconnaissait là sa mère et son tempérament indépendant dans sa personnalité. Plus elle grandissait, plus elle lui ressemblait d’ailleurs.

« T’as encore un peu de temps. Le mieux c’est de la laisser pieds nus à la maison pour qu’elle apprenne à marcher, elle aura une meilleure adhérence. »

Conseil qu’il tenait lui-même de sa mère, et des nombreux articles qu’il avait pu lire sur le sujet. Parce que, bien évidemment, même si Owen n’était pas spécialisé en psychologie de l’enfant ou en enfant de manière générale, il avait beaucoup lu sur le sujet dès que sa femme lui avait annoncé sa grossesse. Ça avait été sa façon de se préparer, de s’éduquer aussi pour être un bon père. Et il continuait d’ailleurs à le faire, encore aujourd’hui.

« Ne me fais pas avoir une attaque, j’avais l’intention de cliquer sur le bouton pause pendant quelques années. »

Même s’il savait qu’il ne pouvait pas le faire, bien entendu. Mais autant dire qu’il profitait de ces quelques années où Mia était encore une enfant, et qu’elle pouvait s’émerveiller devant des cygnes et des canards comme elle pouvait le faire à cet instant. Elle avait d’ailleurs demandé à son père si elle pouvait aller les voir de plus près.

« Bien sûr, mon coeur. Mais ne t’approche pas trop, sinon ils vont avoir peur. »

Il la laissait s’approcher tout doucement, et observer les volatiles à une certaine distance. Elle s’était même assise dans l’herbe pour les observer, silencieuse et fascinée par le spectacle que ces animaux lui offraient.
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∙ feat. @Owen Taylor ; avril 2024 ∙
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Rosalina, c’était presque un miracle – bien que ç’ait été un accident. Noa voulait depuis longtemps être maman – avait tenté longuement d’ailleurs, avec son ex-mari. Une fois, il y avait même eu une grossesse, mais une grossesse qu’elle n’avait malheureusement pas pu mener à son terme. Cela l’avait détruite. Cela avait poussé son mariage à prendre l’eau. Quoique non – cela, c’était un peu sa faute. Noa avait merdé, Noa avait commis une erreur, Noa avait précipité leur histoire à sa fin. Noa avait fait quelque chose dont elle ne s’était jamais imaginée capable. Comme Avràn, elle s’était sabotée, quoique pas aussi fort et profondément que lui. Aujourd’hui, cela appartient au passé. Noa n’est plus mariée, divorcée désormais depuis plusieurs années. Elle est devenue mère avec quelqu’un d’autre, qui n’est ni Avràn, ni son ex-mari – qui n’est même pas la personne partageant sa vie. Ils font du coparenting, simplement, et cela fonctionne à ses yeux complètement. Noa reste célibataire, sans se prendre la tête, sans attendre la compagnie de quelqu’un d’autre. Et pour le moment, sa vie, ainsi, lui convient totalement. Rosalina lui suffit amplement.

Elle occupe toute son attention. Bientôt, ce sera encore plus le cas – quand elle marchera. Noa y songe déjà, guettant avec attention le premier pas que sa fille fera. Mais elle n’en est pas encore là. Comme elle l’explique d’ailleurs à Owen, la petite gambade déjà beaucoup à quatre pattes. Curieuse, Noa demande à son collègue et ami quand est-ce que sa fille a commencé à marcher. La réponse du brun la laisse pensive, car Rosa approche de cet âge-là – cela étant, chaque enfant va à son rythme et cela ne l’inquiète pas le moins du monde. Au contraire, cela pique sa curiosité, la rend aussi impatiente. Cela pourrait ne pas tarder. « Wow, ça devait être impressionnant. » Elle imagine sans peine la fierté ressentie à ce moment-là – la même éprouvée par elle-même quand Rosalina a tout fait déjà pour la première fois. Premier sourire. Premier mot. Première fois à se retourner. Comme en écho à ses pensées, Owen ajoute qu’elle a encore un peu de temps. Lui donne en passant le conseil de la laisser pieds nus chez elles, pour apprendre à marcher. Parce que cela lui donnera une meilleure adhérence. « J’en savais rien du tout, j’y aurais jamais pensé ! Merci du conseil, je ferai ça. Et si t’en as d’autres… je suis toujours preneuse. » Elle lâche un léger rire, Noa. Elle est encore novice pour bien des choses. Mais elle apprendra sur le tas. Et elle a des amis, comme Owen, pour l’aider. Ses parents adoptifs sont eux aussi d’une grande aide. En tout cas, Owen tout comme elle, ont encore la vie devant eux pour voir leurs enfants grandir. Difficile à l’heure actuelle de se dire qu’un jour, ils seront adultes. La réponse d’Owen à ses mots lui arrache un nouveau rire, encore. « Désolée, j’avoue, je casse un peu l’ambiance ! » plaisante-t-elle. Quand elle voit Rosalina si petite, elle ne peut pas l’imaginer un jour aller à l’université.
Mia revient vers son père, lui demande si elle peut aller voir les cygnes. Ceux qui sont, dans l’eau, impressionnants, majestueux. Owen lui donne son autorisation, non sans lui indiquer de ne pas trop s’approcher pour ne pas les effrayer. Noa sourit en voyant la petite fille s’asseoir dans l’herbe pour observer les fameux cygnes, puis rejoint l’herbe avec la poussette. Cela dit, elle la laisse à proximité du chemin, pour ne pas effrayer les cygnes non plus, la poussette se trouvant à bonne distance. Et elle attrape Rosalina, intriguée par les oiseaux, pour les lui montrer d’un peu plus près. « Ah, ça, les cygnes et les canards, ça leur plaît toujours. » fait-elle, Noa, à Owen. Elle se souvient très bien qu’à cet âge, elle-même, elle était pareille.
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「 feat. @Noa Rojas ; avril 2024 」
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Il était difficile de savoir de quoi l’avenir serait fait, et pourtant, Owen n’en partait pas défaitiste. La décision de venir vivre ici, aux Etats-Unis, d’entamer une nouvelle vie pour prendre un bon nouveau départ, semblait être la bonne. En tout cas, le brun ne voyait pas d’ombre au tableau, encore moins quand il observait sa petite fille. Mia était épanouie ici, vivre à Oceanside lui plaisait, même si sa mère lui manquait, évidemment. Mais quand ils parlaient d’elle tous les deux, c’était toujours avec le sourire, et une pointe de nostalgie en évoquant leurs anciens souvenirs. Des souvenirs qu’il prenait soin d’entretenir auprès de sa fille pour qu’elle puisse se souvenir le plus possible de sa maman. Il ne voulait pas entrer dans le schéma sombre du silence comme si elle n’avait jamais existé, bien au contraire. Et il se doutait du fait que plus sa fille grandirait, plus elle lui poserait des questions au sujet de sa mère. Des questions auxquelles il répondrait en toute honnêteté et sans les esquiver. Ça lui semblait important de conserver la mémoire de sa défunte femme, surtout auprès de leur fille.

Et parmi ces souvenirs, évidemment, il y en avait beaucoup avec Mia, comme par exemple ses premiers pas. A cet instant, ils étaient tous les deux présents pour y assister. Bien sûr, chacun d’eux n’avait pas assisté à toutes les premières fois de leur fille, mais ils avaient eu l’occasion d’en partager quelques-unes. Owen serait à présent le seul à pouvoir les voir, même s’il espérait que, d’une manière ou d’une autre, sa femme veillait toujours sur eux quelque part. Un mystère qu’il n’était cependant pas en capacité de résoudre, d’où il était. Le plus grand mystère de l’être humain sur ce qu’il se passait après cette vie.

« Oui, elle se tenait à la table basse et d’un coup sans prévenir elle a marché vers sa mère ! »

Pieds nus, bien évidemment. D’où le conseil qu’il lui donnait par la suite pour Rosalina. Que Noa n’était pas obligée de suivre, bien entendu. Chaque parent avait sa façon de faire et de voir les choses également. L’intention d’Owen ici était surtout de partager sa propre expérience. Lui-même n’avait pas mit en pratique tous les conseils que son entourage avait pu lui donner. Il avait pioché à droite et à gauche, et avait surtout énormément lu sur le sujet.

« J’en ai sans doute des tas, même s’ils ne me viennent pas à l’esprit dans l’immédiat. Mais si tu veux, j’ai encore quelques livres à la maison sur le développement des enfants, je pourrais te les rapporter. »

Ça lui avait été utile, après tout, alors s’ils pouvaient également aider Noa, il n’était pas contre les lui partager. Tout comme il n’était pas contre le fait de mettre pause pendant quelques années pour éviter que sa fille ne grandisse trop vite. Un sujet de plaisanterie sans doute classique chez tous les parents et qui lui donnait le sourire. Les années passaient à une vitesse folle, et c’était encore plus vrai quand on était parent.

Mais le brun pouvait encore profiter de quelques instants comme celui-ci, où sa fille était fascinée par les cygnes, assise dans l’herbe à les observer de loin. C’était dans ces moments-là qu’il se rendait compte de son innocence et de son envie de découvrir le monde. Il espérait qu’elle resterait tout aussi curieuse en grandissant.

« C’est le côté majestueux, ils adorent ça. »

Surtout pour les cygnes, en vérité, un peu moins pour les canards. Et cela était encore plus vrai pour Mia. Elle qui avait passé toute sa vie en Australie avant d’arriver ici, elle pouvait découvrir en direct d’autres animaux qu’elle ne connaissait pas encore. Disons qu’elle avait vu plus de kangourou que de canards. Sans parler des autres bestioles qu’il pouvait y avoir chez eux.
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「 peace and quiet 」
∙ feat. @Owen Taylor ; avril 2024 ∙
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Elle aurait pu être tout à fait seule, Noa. Natanael aurait pu ne pas être là. Natanael aurait pu être à l’autre bout du monde, puisqu’ils s’étaient rencontrés bien loin de là. Il aurait pu être en Chine ou bien en Australie. Mais non – Natanael était revenu aux Etats-Unis. Natanael s’était même installé à Oceanside. De cette façon, il pouvait être présent autant pour la naissance de Rosalina que pour ses premiers mois de vie. Et Noa n’était pas seule, non plus. Elle aurait pu l’être, pourtant, puisqu’ils n’étaient pas en couple. Mais outre Natanael, elle avait ses parents, frères et sœurs adoptifs. En revanche, elle n’a pas tellement d’amis parents, eux aussi. Ou alors, leurs enfants sont déjà grands. En tout cas, cela lui fait du bien d’avoir rencontré Owen – parce qu’outre le fait d’être un collègue avec lequel elle s’entend bien, aime à aller déjeuner à l’université ou boire un café, il est aussi un ami. Et, malheureusement, il est aussi parent en solo. Pas pour les mêmes raisons qu’elle, Noa, et d’ailleurs, elle ne sait pas si elle peut tout à fait dire qu’elle est solo puisque Natanael est dans les parages. Mais d’une certaine façon, Owen et elle ne peuvent que se comprendre davantage.
Ce n’est pas facile d’être parent, d’élever un enfant.
Cela l’est encore moins quand on est seul.

Cela l’intéresse sincèrement, quand Owen lui parle des premiers pas de Mia. Tout comme les conseils qu’il lui donne pour encourager les premiers pas de Rosalina, justement. « Oh, ça devait être trop mignon. » Elle imagine la scène, Noa. Une Mia miniature s’élançant tout à coup, sans crier gare, sans prévenir. Qu’est-ce que cela sera pour Rosa ? La brune est impatiente de le voir, ne met cependant pas du tout la pression à sa fille. Cela prendra le temps que cela prendra, point. En tout cas, elle est intéressée sincèrement par les conseils d’Owen. Tout comme par l’aide qu’il lui propose. « Oh mais ce serait génial ! Si ça ne te dérange pas, ce serait avec plaisir, ça me serait sûrement très utile. » Elle en a déjà quelques-uns, mais probablement pas sur le même sujet – et probablement qu’ils sont surtout concentrés sur les jeunes bébés. Pourtant, Rosalina va bien grandir à son tour, elle aussi, un jour.

En tout cas, pour l’heure, elle reste bien installée dans sa poussette, tandis que le petit groupe poursuit sa balade. Quant à Mia, elle peut s’approcher un peu des cygnes, puisqu’elle est plus grande déjà. Son père lui en donne l’autorisation, alors la petite fille s’exécute, s’asseyant bientôt dans l’herbe. Une vision touchante qui l’émeut un peu, Noa. « Oui, et puis tout de même, ce sont de grands animaux ! » Elle se souvient d‘elle-même, à son âge. Quand on est haut comme trois pommes, tout est facilement impressionnant – et ce n’est pas plus mal. Cette insouciance lui manque, parfois.
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「 feat. @Noa Rojas ; avril 2024 」
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Même si sa femme ne partagerait malheureusement pas tous les instants de vie de leur fille, il y avait des moments qui resteraient à jamais gravé dans l’esprit d’Owen. Il aimerait pouvoir transmettre ces images à sa fille, ces souvenirs qu’il avait de sa maman et dont elle ne se souviendrait malheureusement pas. Il y avait bien entendu les photos et les vidéos qui seraient toujours là, mais il était bien placé pour savoir que c’était quelque chose de totalement différent. C’était ce qu’il y avait de plus difficile dans la perte de sa femme. Se dire que leur fille ne garderai comme souvenir que ce qu’il pourrait lui raconter ou les choses qu’elle pourrait voir sur un écran ou dans les cadres de leur maison. Il se demandait d’ailleurs comment elle prendrait la chose, plus grande, quand elle sera en âge de se rendre compte des conséquences de son absence, des choses qu’elle aurait aimé partager avec sa maman. Même si Owen essayait au mieux de préserver Mia, il savait parfaitement qu’il ne pourrait pas la préserver de tout. C’était l’épée de Damoclès que chaque parent avait au-dessus de sa tête.

« Ça l’était. J’ai pas eu le temps de la filmer, donc je ne pourrais malheureusement rien te montrer. »

Du moins, concernant les premiers pas de Mia. C’était le côté imprévisible des premières fois des enfants. Pouvoir les filmer était souvent un coup de chance. Mais Owen était certain qu’il n’oublierait jamais aucun de ces moments, même ceux qu’il n’aurait pas la possibilité de revoir.

« Je te mets ça de côté dès que je rentre, alors ! »

Après tout, ces livres-là ne lui seraient plus très utiles, étant donné qu’il avait déjà le mode d’emploi - et qu’il ne comptait pas avoir d’autres enfants - alors autant que ce soit utile à quelqu’un d’autre. Enfin, en d’autres circonstances, il aurait sans doute eu d’autres enfants. Mais le brun n’était pas du tout dans l’optique de rencontrer quelqu’un d’autre, ni de s’engager dans une quelconque relation, du moins pour l’instant. Il n’était pas fermé à l’idée, parce qu’il savait qu’il devait aller de l’avant et que sa femme n’aurait pas voulu qu’il se ferme aux possibilités. Il avait juste besoin de temps pour laisser cette idée germer dans son esprit.

« Je l’ai pas encore amenée au zoo, pourtant j’aimerais bien voir sa tête devant une girafe. »

C’était une chose qu’il avait prévu de faire avec sa femme, mais qu’il avait laissé de côté et reporté à plus tard plusieurs fois. Comme beaucoup de choses qu’ils avaient prévu de faire, tous les trois.
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