that you were always my do or die (daewon)

tw: sexualité, alcool.

elle ne veut pas restée seule nara. ni ce soir. jamais. elle ne supporte plus la solitude. ne supporte plus d'être avec elle-même. ne supporte plus sa propre présence. l'impression qu'elle va étouffer dans son appartement. nara a besoin de voir du monde. besoin d'attirer l'attention. faire parler d'elle. elle veut se faire remarquer, se faire désirée, possédée. et elle n'a pas envie de perdre son temps à sortir devoir faire le boulot elle-même. quand elle veut quelque chose ; c'est tout de suite. l'application tinder allumée. plusieurs conversations à la fois. elle dégage ceux trop romantiques, les bizarres, ceux qui ne lui plaisent pas vraiment.. mais, son profil l'attire immédiatement. cette photo, ce visage, cette silhouette qu'elle caresse du bout des doigts derrière son écran. « .. je le veux. » qu'elle murmure doucement en ne quittant plus l'homme des yeux. elle le veut maintenant et tout de suite. désormais nara se fiche des autres. des excuses demain et c'est réglé. elle est prête à tout pour réussir à lui donner envie de lui parler, de la voir, de la rencontrer. parce qu'il est plus vieux mais, dieu qu'il est sexy. nara ne compte pas abandonné avant d'avoir gagnée. « im daewon.. n'espère pas t'échapper. » pas avant d'être à moi, pas avant de combler ma solitude

à croire qu'il cherchait à se faire désiré. à croire qu'il cherchait sans le vouloir à la rendre folle. plusieurs heures avant de liker son profil, visiblement l'attirance doit être réciproque ? elle ne voulait pas être seule mais, elle ne veut personnes d'autres dans son lit maintenant que daewon semble disponible à lui parler, à lui poser des questions, à vouloir en apprendre plus sur elle. nara la jeune femme solitaire qui n'a pas grand-chose à dire, pas grand-chose à avouer. elle souffre. cherche juste un peu d'amour pour oublier son chagrin, pour oublier sa vie merdique. ce n'est pas le genre de chose à dire durant un premier date. alors, elle parle des choses "basiques" de ce qu'elle fait, de ce qu'elle aime faire, de ce qu'elle recherche. une histoire sans engagement parce qu'elle ne veut plus avoir le coeur brisé. parce que depuis le départ de son premier amour elle n'est plus la même et qu'elle ne veut plus jamais revivre ça. plus jamais donner sa confiance à la mauvaise personne. « tu serais d'accord de me cuisiner des petits plats ? » à défaut de lui demander directement de la cuisiner et parce qu'un mec qui fait la cuisine c'est directement des points en plus. elle sourit comme une idiote derrière son téléphone, à toujours attendre avec impatience la prochaine réponse. ses autres prétendants en "vu" depuis plusieurs jours. quand nara à une obsession. elle ne lâche plus.

ce soir c'est le grand soir. nara doit marquer le coup. doit faire en sorte d'être la plus belle du restaurant. ce n'est pas dans ce genre d'endroit qu'elle drague d'habitude. il faut qu'elle en dévoile légèrement mais, pas trop. assez pour qu'il essaye de deviner ce qui se cache sous les vêtements. c'est son premier date qui fait un effort sur le lieu de rencontre. le premier qui n'agit pas comme un pauvre chien en manque et sans manière. nara opte pour une jolie petite robe, pas trop courte, pas trop longue, histoire de montrer ses jolies jambes, histoire de montrer ses épaules et de laisser place à l'imagination. si tout ce passe bien.. ça ne sera pas difficile à enlever. ou arracher. enlève les notifications de son application et envoie un message à daewon pour prévenir qu'elle est en route vers le restaurant. nara ne sait pas pourquoi soudainement elle se sent si anxieuse. peut-être la peur qu'elle ne lui plaise pas. la peur qu'il regrette de l'avoir invitée. parce qu'un homme n'avait pas autant attirée son attention depuis longtemps. depuis lui une fois à l'intérieur du restaurant, elle sent certains regard se tourner vers elle. des hommes pour la plupart. peut-être que son plan fonctionne ? elle n'a pas manquée de se maquiller légèrement, de rajouter une couche de parfum pour qu'il ne puisse pas oublier son odeur. à tout ce qu'il faut dans son sac si jamais la soirée venait à changer d'endroit.. ce qu'elle espère. daewon est déjà assis à la table. bien plus beau en vrai qu'en photo. nara sentirait presque son coeur battre la chamade. « j'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre ? » même si se faire désirée est une spécialité et qu'elle compte bien se faire pardonner plus tard pour ça.

 

tw: sexualité, alcool. || outfit

Quelques mois que tu venais d’arriver à Oceanside, que tu avais quitté ce pays qui t’avait jugé et détruit pour commencer ta toute nouvelle vie par ici, loin des médias dévastateurs et des regards qui te prennent en pitié. Mal à l’aise désormais dans ce pays qui t’avait vu grandir, tu semblais renaître en arrivant ici. Personne ne te connait, personne ne sait ce qu’il s’est passé dans ta vie – Les condamnations, les fausses accusations, tout est derrière toi. Tes nouveaux jours sont désormais ponctués des travaux dans cet établissement où se dresseront bientôt tables et couverts aux couleurs et aux goûts de la Corée - malgré tout - pour le restaurant de tes rêves. Le vieil endroit mérite un bon ravalement, n’ayant jamais fait de travaux de tes propres mains, tout est nouveau pour toi de côté-ci aussi, mais bien déterminé à ne pas réclamer d’aide, tu scies, peints, visses et ponce – récoltant au passage quelques vilaines échardes dans les doigts, coupures et cernes lorsque ce que tu fais ne va pas et t’empêche de dormir la nuit.

Autre chose nuit à ton sommeil récemment, une application de rencontre récemment installée après avoir vu une pub passer sur ton fil d'actualité – sans doute que ta consommation récente (et toute nouvelle) de site pour adulte est notée quelque part dans ton historique ; ce qui t’a poussé à céder, à télécharger Tinder. Tu n’avais jamais eu besoin de ça avant, ne sais même pas comment aborder les demoiselles qui te plaisent simplement par les quelques photos alléchantes qu’elles pouvaient afficher sur leurs profils. Ce n’est pas de leurs métiers ou de leurs hobbies que tu t’intéresses et tu le sais bien, mais il fallait au moins faire un peu semblant, dans l’intérêt d’un futur rendez-vous galant (ou pas). Jusque là beaucoup de conversations entre de nombreuses californiennes et toi, mais rien n'aboutit jamais ; soit elles ne te répondent plus, soit tu ne sais plus quoi dire.

Mais il y a elle, celle qui hante tes pensées depuis plusieurs nuits et qui t’empêche de dormir convenablement. C’est elle qui avait entamé la discussion et qui maintenait le fil en te rappelant régulièrement de lui répondre alors que t’es la gueule dans le placo et les mains blanchies par l’enduit. Mais pour elle, tu oses mettre une pause dans les rénovations pour lui répondre, t’en a envie, elle te fait sourire ; rire même. Elle te procure beaucoup de bien, cette Nara. Quelques jours à peine, c’est le temps qu’il t’a fallu pour accepter un rendez-vous avec elle et lui proposer un restaurant charmant en ville. Tu ne lui diras jamais que le soir d’avant, tu regardais les photos de son profil avec tant d’insistance, tant que pour t’endormir tu auras dû céder à la tentation de saisir ta virilité d’une main ferme et honteux, les yeux dans les siens - sur l’écran de ton téléphone - jouir comme un idiot en grognant le prénom de l’inconnue qui t’obsède déjà.

Peu de fringues dans cette armoire ; pas encore eu le temps de t’amuser à flâner dans les jolies rues de la petite ville étasunienne pour faire du shopping. Alors t’avais que les quelques vêtements jetés dans la valise juste avant de prendre l’avion en direction d’ici – des vêtements guindés, qui démontre bien le monde auquel tu appartenait ; luxueux, avec des matériaux doux et rares. Tu soupires, toi qui voulait te mêler à la foule, tu savais que tu n’allais pas passer inaperçu dans l’ensemble que tu as choisi. Cependant, tu voulais aussi lui plaire, alors lorsque tu te coiffes dans le miroir et que tu admires ton reflet un instant, tu es satisfait de ce que tu y vois. Toi, presque quarantenaire, qui se rend à un ‘date’ avec une femme bien plus jeune que toi. La belle se faisait d’ailleurs attendre alors que, déjà installé depuis quelques minutes, tu regardes ta montre, la jambe bringuebalante sous la table, anxieux parce que ça fait quinze ans que t’as pas fait ce genre de choses – anxieux aussi qu’elle ne vienne finalement pas. Sauf que tu la vois enfin, l’aperçoit au loin de sa gracieuse démarche jusqu’à votre table. Tu te lèves pour l’accueillir, souffle coupé par sa beauté, presque intimidé par celle-ci… Maintenir son regard ne te rappelait que trop bien ce que tu faisais en pensant à elle hier soir. L’aidant à s'asseoir en tirant sa chaise, tu humes son parfum au passage, faisant battre ton cœur un peu plus rapidement, réchauffant quelques parties de ton corps qui ne devraient pas déjà réagir. “Bonsoir Nara.” Que tu oses fredonner à son oreille, alors placé derrière elle avant de retourner à ta propre chaise. “Ne t’inquiètes pas, je viens à peine d’arriver. Comment vas-tu ?” Tu lui tends la carte et ouvre enfin la tienne, feuilletant les pages tout en la regardant – peut-être un peu trop ses jolis doigts. “C’est la première fois que j’invite quelqu’un ici, donc je ne sais pas quoi prendre. Mais fais-toi plaisir, prends ce que tu veux.” Tu te racles la gorge, un peu rouillé, un peu confus. Tu commences à avoir chaud, réclamant un verre de whisky on the rocks à un serveur de passage par là.

tw: sexualité, alcool.

nara ne veut plus jamais connaître ce sentiment. de s'attacher à la mauvaise personne. de souffrir. de prendre le risque de finir seule après de fausses promesses. d'avoir le coeur brisé. en si petit morceaux qu'elle est incapable de pouvoir tous les recoller, les retrouver. de voir son monde s'écroulée sous ses pieds. cette impression de ne jamais pouvoir remonter à la surface. de se noyer encore et encore. ne plus être capable de sourire. de faire confiance. d'avoir toujours cette sensation d'être de trop. que personnes ne peut l'aimer. que personnes ne veut d'elle. incapable de s'aimer. incapable de pouvoir se regarder dans un miroir. manque de confiance. l'envie de disparaître à tout jamais. incapable de s'ouvrir aux autres. de dire ce qu'elle ressent. exprimer toute cette tristesse qu'elle ressent depuis le départ de junho. elle le déteste. déteste tout ce qu'il a fait d'elle. cette fille fragile. cette fille sensible. celle qui passe ses nuits à pleurer. à se demander ce qu'elle aurait pu faire de plus pour le garder. pour l'empêcher de partir. pourquoi il n'a pas voulu croire en elle ? en ses capacités ? pourquoi il n'a pas voulu l'attendre lui qui l'aimait plus que tout ? soit disant. un amour douloureux qu'elle garde dans un coin de sa tête. pour lui rappeler de ne plus sombrer. de ne plus craquer. l'amour c'est le danger. nara préfère largement une compagnie temporaire. d'être désirée le temps d'une nuit. d'avoir cette impression, cette sensation de pouvoir tout contrôler. d'être celle qui décide. celle qui ordonne. celle qui a le dernier mot. elle passe des soirées entières sur des sites de rencontres. en boîte pour venir combler une solitude qui lui colle à la peau depuis son premier amour. par besoin de montrer que ce n'était pas elle le problème. qu'elle peut toujours plaire. assez pour finir dans le lit dans quelqu'un. mais, pas assez bien pour finir dans sa vie. elle veut être possédée nara et pourtant garder cette liberté qu'elle aime tant et qu'elle ne veut plus jamais perdre.

ce n'est pas dans ses habitudes d'attendre sagement. de toujours parler avec la même personne. de ne pas jongler entre plusieurs conversations. plusieurs prétendants. pas dans ses habitudes d'attendre derrière son téléphone comme une petite fille docile. comme la gamine qu'elle était en rencontrant junho. ce n'est pas dans ses habitudes de dévoiler des choses sur elle. de parler de sa passion pour la peinture et pour le dessin. de se montrer aussi ouverte. aussi curieuse. d'avoir envie d'en savoir plus sur les autres. alors, qu'elle veut juste baiser. qu'elle veut juste se faire prendre et oublier tout ce qu'elle éprouve. mettre son cerveau en pause. quand ils sont assez compétents, nara accepte de les revoir. accepte de les accompagner sous la douche. de ne pas s'enfuir avant le petit déjeuner. de ne pas fuir comme une voleuse, parce que c'est ce qu'elle fait dans la plupart des cas. pour ne pas devoir subir la conversation du lendemain. ne pas devoir donner une note aux prouesses sexuelles de son partenaire. parce que c'est toujours plus simple comme ça. qu'elle ne veut donner aucune fausses promesses. qu'elle ne veut prendre aucun risque. pas d'attache. pas de sentiment. c'est une règle d'or qu'elle ne veut pas briser. son coeur ne pourrait pas le supporter une deuxième fois. et pourtant.. daewon à su se faire désirer. à su attirer toute son attention. lui faire mettre "pause" sur toutes ses autres activités. faire grimper un désir qu'elle n'avait plus ressentit depuis longtemps. une envie indescriptible. une vague de chaleur entre ses cuisses rien qu'à l'idée de pouvoir le toucher. l'embrasser. rien qu'en le regardant. des jours de tortures avant de pouvoir enfin organiser un rendez-vous. avant de pouvoir attaquer. daewon étant une proie qu'elle ne compte pas lâcher avant d'y avoir croquer.

lui qui est encore plus beau en vrai. encore plus beau maintenant qu'il se tient debout face à elle. avec ce pull qui met parfaitement ses bras en valeur. la forme de ses muscles qu'elle essaye de deviner sous les vêtements. s'en mordant la lèvre inférieure. pour se contenir. ne pas céder à la tentation tout de suite. profiter du spectacle encore un peu. nara à beau avoir un visage d'ange. de petite fille sage. elle sait parfaitement se faire comprendre. quand elle veut quelque chose.. nara ne recule devant rien. daewon qui vient tirer sa chaise pour lui permettre de s'asseoir. véritable gentleman. c'est bien le premier qui se donne cette peine. le premier qui lui arrache un frisson uniquement à l'aide de sa voix. lui réchauffe déjà l'intérieur des cuisses. le genre qu'elle ne risque pas d'oublier et qu'elle compte bien mémoriser dans un coin de son esprit. pour se donner chaud durant ses soirées à jouer en solitaire. « je vais beaucoup mieux maintenant. » maintenant que l'objet de ses désirs est assis face à elle. maintenant qu'elle peut mémoriser la forme de ses lèvres. de son visage. qu'elle peut imaginer ses doigts courir avec tendresse sur son torse. « et toi ? pas trop fatigué avec les travaux du restaurant ? » parce qu'elle s'en souvient nara. impliquée pour une fois réellement dans une conversation. daewon peut s'estimer chanceux. il est bien le premier à capter autant son attention. le premier à rester dans son esprit. depuis junho. « je suis même flattée que tu ai trouvé du temps pour moi. » la peau de ses mains qu'elle vient observer avec attention. elles qui semblent toujours si douce malgré les nombreux travaux qu'il entreprend. cette alliance qu'elle s'imagine lui enlever à l'aide de ses lèvres. nara s'en fiche après tout. elle compte bien lui faire oublier toutes ses autres conquêtes ce soir. être la meilleure pour satisfaire l'homme qui ne quitte plus ses pensées depuis plusieurs jours. « c'est la première fois que je viens ici aussi rassure toi. » la première fois qu'elle se fait invitée dans un endroit aussi chic. comme quoi elle n'est pas au bout de ses surprises. comme quoi c'est encore possible de tomber sur des mecs classes. « c'est toi le spécialiste dans le domaine non ? » qu'elle avoue en venant captiver son regard. qu'elle ne lâche pas. qu'elle admire. sa carte qu'elle vient subitement fermée. demandant au passage un dirty martini au serveur. « qu'est-ce que tu me conseils ? je te laisse choisir. surprend moi daewon.. » une demande. un supplice. fais moi envie. « bien que j'espère toujours goûter à ta cuisine une fois l'ouverture de ton restaurant. » comme une promesse peut-être d'un jour revenir. de le revoir. comme une envie de se dire que c'est possible. un monde où nara peut enfin être heureuse.