nuit d’ivresse, w. Majolica

nuit d’ivresse, w. Majolica

MOON up all night
Bran Higgins
Bran Higgins
messages : 1664
pseudo : spf (elle).
id card : ojc by atlantis (avatar & gif), waldosia. -ex old money (sign), Adi Oasis (lyrics)
à contacter : well, Bran.
triggers : la romanisation de certains sujets (maladies graves, relations toxiques, violences ect).
warnings : age gap (10 ans), conso d'alcool, mentions de perte d'un proche et d'infertilité.
présence : absente
nuit d’ivresse, w. Majolica F60c46fa0f2143679b63eb8f9303be3eabfd6190
âge : 36 ans (24 octobre 1987). Il a grandi trop vite, ou peut-être est-il de ces êtres qui, dit-on, ont une vieille âme.
occupation : Ancien inspecteur aux cold cases. Auteur true crime à ses heures perdues, il s’est remis à écrire depuis sa démission. Ghostwriter, prête-plume, il écrit la vie des autres à défaut de vivre la sienne.
statut civil : (é)pris mais un peu lâche, restent les stigmates de son divorce.
orientation : Hétéro.
habitation : au #30 South Oceanside, appartement avec vue sur la mer, seul luxe dont il ne peut se passer.
pronom ig : il, lui (he, him).
disponibilités : (5/5)
en cours :
branjolica #2jakenash・robyn #2
terminés :
branjolica #1・robyn #1lenarajan

infos rp : 700-1000⁺ mots (je m'adapte au mieux) ー délai variable selon l'irl et le mood (j'essaie de pas abuser) ー troisième personne, au présent et en français (l'anglais s'invite parfois) ー chill, venez comme vous êtes heart2
en vrac :
nuit d’ivresse, w. Majolica 6703271ef041be569bfc15580652681848107914 nuit d’ivresse, w. Majolica Eef6e83f95d8d9a81168a8cf1bc4c4f3b878f8d7

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icons ethereal, little edits.

   
 


As sure as life means nothing and all things end in nothing and heaven I think is too close to hell.


tw : état d'ébriété, age gap.
À quel moment il a merdé, Bran ? À quel moment ça a merdé ? Il n’en sait foutrement rien, juste que c’était voué à se produire. C’est ce qu’il se dit dans son optimisme légendaire, mais ça boue à l’intérieur. Il y a un truc qui gronde en lui, comme jamais ça n’a grondé dans le fond de ses tripes. La bile lui monte à la gorge. Le dégout, envers lui-même, envers cette conversation absurde, envers le monde entier. Il ne vaut pas le coup, le monde, sans Majo à emmerder. Si elle ne pense pas à lui -c’est ainsi qu’il interprète ses mots, que l’échange a dérapé, que le sourire aux lèvres derrière l’écran s’en est allé- lui pense à elle tout le temps. C’est toujours elle qui le rend dingue, jamais le terme n’a été aussi littéral. Vraiment dingue, cette fois, devant le contact bloqué sur l’écran de son téléphone. Il faut qu’il aille prendre l’air, ne sait que faire d’autre, Bran, amer, la gorge sèche, l’estomac noué.
Il longe la dune sous l’éclairage nocturne, le ciel partiellement étoilé. Trop de pollution lumineuse pour en profiter, s’étendre et se perdre. Pas le coeur à ça. Ces pas, il les a faits mille fois, de jour et de nuit, toujours le vague à l’âme. Il a rêvé parfois tenir la main de Majolica, l’a imaginée marcher à ses côtés, comme un couple normal. Un couple, tout court. Ce qu’il ne sont pas. Ce qu’ils sont, pourtant, dans le coeur de l’inspecteur, tout son être le ressent dans toutes les fibres de son corps. Il est atteint après cette dispute comme aucune autre ne l’atteint. Typique. Il avait presque oublié ce que ça faisait, Bran… Reconnait encore les signes. Tant pis s’il choisit de les ignorer. C’est rien, ça va passer. C’est son affaire, c’est ça, ouais.
Seul au monde sur cette plage, la vue d’un bar qu’il ne connait pas s’impose à quelques mètres de là. Il n’essaie même pas de lutter, de voir plus loin. Un bar, n’importe lequel, ça n’a aucune importance. Il est là, il voit ses lumières, les gens dehors, trop gais, trop bruyants, trop vivants. Et la tentation d’aller agoniser parmi eux est trop forte. Les vagues, si apaisantes hier encore, ce soir ne suffisent plus. Bran troque l’obscurité de l’océan pour les néons du bar, ne retient pas ses pas.
Sous les lampes les verres s’enchainent, aucun mot ne sort. Ça devient une habitude, qu’il perd un temps, retrouve ensuite, parce qu’à  quoi bon ? Ne sait combien il lui faudrait de verres pour oublier Majolica, cette conversation qu’il rumine  et ne fait toujours aucun sens. C’est elle qui l’a cherché. C’est elle qui lui a demandé d’utiliser ses mots. C’est elle, c’est elle, encore et toujours elle, Majolica. Il n’y a qu’elle.

C’est là-dessus qu’il tourne en boucle quand vient le dernier verre. Il en faut un. Peut-être déjà celui de trop. Mais il sait encore quand partir, Bran, quand abandonner. Le verre vide claque contre le zinc, la main plate sur le comptoir. Il pèse lourd, le blond, plus lourd qu’à l’arrivée. Se lever lui demande un effort, sortir, marcher droit aussi. Il a mal mesuré, ou alors parfaitement, juste assez pour arriver chez lui à temps pour s’écrouler sur le matelas. Trou noir jusqu’au lendemain, s’il le voit. Avec un peu de chance il l’évitera. Mettre son cerveau en veille, ne plus penser, pas à elle, pas à si elle reviendra, penser à rien et dormir, dormir, dormir encore, c’est ça le rêve, dormir enfin.
La cage d’escalier le dernier obstacle qui le sépare de son objectif s’avère périlleuse. Il s’énerve, le blond, s’impatiente, contre lui, contre les marches et les murs qui dansent. Les murs, les portes, tout est pareil ici. Putain. Marmonne des jurons incompréhensibles. Il n’entend pas qu’il y a quelqu’un arrivé à son étage. Il n'a rien entendu, Bran, que l’écho de ses pas lourds. Il ne sent pas sa présence, se fait surprendre par la lumière. Et c’est sur Majo qu’elle se fait. Bran est aveuglé. Il se fige, tient droit pour la première fois. Se tient là sûrement avec trois secondes de retard. Il lui en faut trois de plus et encore trois autres pour être certain que c’est bien elle, qu’elle est bien là. Est-ce qu’elle était assise là ? Est-ce qu’elle l’a attendu ? Il ne sait pas. Il ne sait plus rien du tout.
« Vargaas » Comment peut-il être alcoolisé au point de ne plus savoir marcher mais quand même se rappeler le ‘Higgins’ qu’elle lui a balancé ? À vouloir la narguer, il penche la tête mais bascule trop, l’équilibre qui fout le camp. Son amour propre le rejoindra demain. Tout de suite, le mur est son sauveur et il s’y colle, Bran, garde une constance qu’il n’a pas. Pense se donner un air, il a juste l’air con. Toujours, avec Majolica. C’était con de s’enticher d’elle, il a toujours su que ça finirait mal. Ça finit jamais bien. Il a toujours su que ça finirait -point. Ah, il a l’alcool triste.
Majo sur le pas de sa porte, ça, il ne l’a pas vu venir. C’est une surprise. Bonne. Mauvaise. Il ne se fait pas encore d’idée. « Que m’vaut l'plaisiir ? » Ah, l’alcool devient mauvais. Il pouffe, une tonalité de rancune dans sa voix. Parce qu’apparemment ce n’est pas un plaisir de lui parler. Ce n’en est pas un de le voir non plus, alors. Ne sait pas d’où ça lui vient, que de l’alcool. Rancunier, c’est tout ce que Bran n’est pas. Il n’attend pas de réponse, sa main a déjà sorti ses clés qui rayent contre la porte de son appartement alors qu’il essaie d’atteindre la serrure, comme pour échapper à Majolica. 


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[ nuit d’ivresse ]
「 feat. @bran higgins ; août 2023 」
tw: age gap (10 ans)

La porte claque derrière elle avant même qu’elle est prise le temps nécessaire d’enfiler sa veste au complet, la moitié du veston qui pend dans le vide alors que ses pas descendent les escaliers à une vitesse fulgurante. Saute même la dernière marche, manque de foncer dans un de ses voisins qui revient sûrement d’un bar, club quelconque. L’odeur d’alcool qui se dégage tout autour d’elle avant que le vent vienne le fouetter de plein fouet au visage. Par automatisme, ses bras se croisent sous sa poitrine dans une tentative de conserver la chaleur sur elle. C’est une nuit magnifique, les étoiles brillent dans le ciel, mais elle ne prend pas le temps de les admirer, Majolica. Cette fois, elle a poussé les choses trop loin. Elle est la seule à blâmer dans toute cette histoire, la seule qui est dans le tort.

Trop fière pour admettre quoi que ce soit.
Trop effrayée pour lui donner encore plus accès à son cœur, ne pas lui offrir la possibilité de le briser, encore une fois. Majolica aimerait que ce soit plus simple, moins difficile de le faire. Ça ne l’aurait pas tué de lui admettre qu’elle pensait à lui. Encore une fois, la fierté ou plutôt la peur d’avouer quoi que ce soit. Peut-être que si Majolica l’avait fait, elle ne serait pas dans cette situation de merde. Ils ne seraient pas dans cette situation de merde, elle ne se retrouverait pas bloquer pour avoir appuyé trop fort. Trop chiante sur le coup, trop directe, les regrets sont présents. Elle s’en veut. Marche la tête baisse, Majolica, pas haute parce qu’elle n’a rien pour la faire sentir fière d’elle et ça s’accumule au fond de sa gorge, ça commence à l’étouffer. Oui, je pensais à toi ; quelques mots si simple à écrire, si simple à admettre. La lâcheté au premier-plan. L’audace au second-plan. Trop bête et ne réalise pas que le trajet se fait dans un silence extérieur parce que le silence est dans sa tête, les pensées qui se mêlent aux excuses, aux regrets.

Ça fait combien de temps qu’elle est assise devant sa porte? Majolica ne saurait répondre à cette question, quelques minutes? Des heures? Une nuit entière? Se relève toujours rapidement le moment où elle semble entendre un son, des pas qui se dirigent jusqu’à elle avant de réaliser que ce n’est pas lui. Que ce n’est pas Bran et à toutes les fois, elle se dit : une minute de plus et je pars et les minutes passent puis Majolica reste face à la porte fermée, qui semble lui murmurer qu’elle n’a plus sa place maintenant. Pas ce soir, du moins. Peut-être devrait-elle prendre cela comme un signe. Partir et le laisser en paix, attendre que la poussière retombe. Cependant, Majolica est incapable de tourner les talons et partir, son parfum le seul indicateur qu’elle était dans les parages.

Si elle part maintenant, personne ne saura qu’elle est venue. Seulement elle. Ça ne lui semble pas être une mauvaise idée. Une minute de plus et je pars, cette fois elle est sérieuse — l’est-elle vraiment? Entend des pas au loin, se relève pour la dixième fois, la voix de l’espoir qui lui dit que cette fois, c’est la bonne. Cette fois, c’est Bran qui revient chez lui. Qui se présentera devant elle. Pas une autre personne qui lui lancera un regard interrogateur et à qui elle offrira un mince sourire, l’excuse prête à quitter ses lèvres pour expliquer sa présence. C’est sa voix qui résonne dans le couloir jusqu’à ses oreilles. Vargas, ça fait mal, comme si on vient de l’assommer d’un coup et ça suffit à Majolica d’avoir une idée claire de la situation. C’est de ta faute, Majo qui commence à se faire entendre, cette voix qui ricane dans sa tête, qui la nargue. C’est de sa faute. À elle seule. Se sent jouer nerveusement avec ses doigts, l’incapacité de le regarder droit dans les yeux, de lui faire cet affront. Que lui vaut ce plaisir? Ça réussit, l’espace d’un instant, de le regarder dans les yeux avant de détourner le regard. Lâche, lâche, lâche. Majolica se racle la gorge, prête à prendre la parole même si cela risque de ne servir à rien. Trop tard pour reculer et retourner en arrière et ne pas se trouver sur le pas de sa porte, maintenant face à lui. « Je voulais te parler. » Mais pas dans cet état alors que tout ce qu’elle risque de lui dire ne servira à rien. Mauvaise soirée pour le faire, pas le bon moment et peut-être aurait-elle dû lui donner une journée ou plusieurs avant de lui imposer sa présence, encore une fois. « Bran… » Sur quel chemin prendra-t-elle? Celui de l’honnêteté? Celui de la bravoure? Aura-t-elle le courage nécessaire pour lui offrir les millions d’excuses qui s’accumulent dans sa tête? « Laisse-moi t’aider avec tes clés, okay? » La tentative mince de s’approcher de lui avant de se raviser complètement et enfoncer ses mains dans les poches de son veston. Pas le bon moment ; pas le meilleur move de la soirée. Ou matin. C’est incertain, ne sait même pas l’heure qu’il est actuellement. Le soupir qu’elle est incapable de s’empêcher de pousser, se permettant un répit en fermant les paupières. « Ou pas. » Léger murmure tandis qu’elle ouvre les paupières et cette fois, elle le regarde. « Je suis désolée Bran, je le suis vraiment, okay ? Je ne voulais pas que ça en arrive jusque-là, c’était plus facile de mentir qu’avouer que oui je pensais à toi. Je ne sais pas pourquoi, on dirait que je n’avais pas le droit de l’admettre, que c’était trop sérieux pour nous. » Elle ne réalise pas, sur le moment, le pas qu’elle a fait dans sa direction, s’obligeant d’en prendre deux de recul pour ne pas l’encombrer trop.

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tw : état d'ébriété, age gap.
C’est elle. Sur le pas de sa porte. Pas seulement dans sa tête. C’est elle, encore. C’est elle, partout, tout le temps. C’est elle, droit devant, en chair et en os. Le cerveau peine à enregistrer l’image devant lui, les yeux embrumés par l’alcool. Ses yeux qui la transpercent ont perdu leur filtre -l’illusion de croire qu’il en a encore un quand il est sobre. Un autre effet secondaire. L’impression de dessaouler d’un coup sec, d’une descente à grande vitesse, comme il a descendu les verres. Bran réalise, un peu en retard sur lui-même, que sa présence n’est pas sensé être une bonne nouvelle. Il n’est pas sensé être content de la voir, le blond, pas sensé la dévorer des yeux non plus. Les relents reprennent, l’alcool le reprend et le ramène dans cet état second, amer et froid. Un mouvement sur le côté, c’est tout ce qu’il faut pour se rendre compte qu’il est bien imbibé. Son corps trop grand refuse de coopérer. Et Majo, alors ? Oui, Majo. Elle semble l’être, coopérative, encaisse son nom de famille qu’il balance nonchalamment, comme une insulte. C’est comme ça qu’il a pris son ‘Higgins’ plein de froideur, glaçant même à travers un écran. Les verres n’ont rien effacé. Maintenant elle se tient sous son nez, avec cet air penaud, cet air paumé, cette fragilité charmante. Elle est là, à croire qu’elle n’attendait que lui. Plus il la voit plus les souvenirs remontent, s’exacerbent. Pas bons. Pas bons. Regarde pas.

Écoute pas. Elle veut lui parler. Il rit jaune. S’agace. « Pourquoi tu voudrais t’infliger ça ? » Qu’il grommelle en cherchant ses clés. Toujours un véritable plaisir de te parler, Higgins. Non, vraiment, il n’a rien oublié. Et putain ça l’agace. Bran…. Et là c’est la fin. Les clés qui tombent soudain, lui s’est figé une fraction de secondes avant de les ramasser. Même anesthésié, son prénom est une torture. Il n’a pas besoin de son aide, Braaan, peu importe combien de fois elle lui murmure -une seule, c’est bien dommage. Si, il en aurait besoin, mais il n’en veut pas. Son corps qui fait barrière entre Majolica et la porte parle pour lui. Il va y arriver, putain. C’est quand, par miracle, la porte s’ouvre enfin qu’il vrille, Bran. Bran Bran Bran. Fallait pas la regarder. « Don't. » Pitié. L’index sensé pointer vers elle, vise un nulle part, un flou que lui seul voit. Plus assez de forces pour tenir la menace, de toute façon, le voilà une moitié de dos contre la porte, la présence d’esprit de veiller à ne pas la refermer. Pas recommencer ce cirque. « Don’t Bran me, you witch. » Son imitation est terrible. Un Bran de plus et il fera tout ce qu’elle voudra, il fera n’importe quoi. Il fait n’importe quoi, déjà, pour se mettre dans cet état. Il en oublie les paroles de Majo, celles qu’il n’aurait jamais cru entendre de sa bouche. Celles qui, en temps normal, lui auraient tant plu. Il les rate. Je suis désolé Majo, ok ? Ses mots à lui, quand il était venu la trouver à son bar, proche d’un chez elle. Sont-ils condamnés à se blesser, à se courir après ? À retenir leur souffle ? Bran retient le sien, le palpitant qui tambourine dans ses tympans le rend sourd. Lire sur les lèvres de Majolica n’est pas une affaire. Il peine à la suivre, le blond, elle parle beaucoup, beaucoup trop, il y a trop de mots dans sa phrase et trop de liqueur sans son cerveau. Okay ? Ça il capte. Not okay, Majo. Not fucking okay. Une part de lui est parfaitement consciente, une part de lui ne veut pas qu’elle le voit dans cet état. Une part de lui s’envole quand elle avoue penser à lui. Je pensais à toi. C’est ce qu’elle a dit, non ? Elle pense à moi, elle pense à moi. Les mots des mirages, remplacés par les suivants, noyés dans le flot. De ça aussi, il s’en voudra le lendemain. Quand il se réveillera avec l’impression plus nette qu’ils étaient beaux, ses mots. Que c’était tout ce qu’il rêvait d’entendre et qu’il n’a pas pu écouter. Pas en état. Bran ne sait même pas quel jour on est, le jour ou la nuit, ni l’heure. Trop sérieux pour nous. La part de lui qui s’envolait retombe brutalement au sol. Minuscule et misérable. Pas ça. Pas encore. « Tu laisseras jamais tomber hein ? » L’amertume en bouche n’est pas liée à ce qu’il a consommé. Sa main, molle, s’élève entre eux, deuxième tentative pour la stopper. Il la voit tanguer devant lui, plus près un instant, plus loin l’instant d’après. S’il la laisse venir, il ne voudra plus qu’elle parte, il voudra l’embrasser, il perdra le fil. « Je pensais qu’on avait dépassé ça. » Cette histoire de 'pas sérieux'. Sa connerie à lui. Sa tête se tourne vers l’intérieur de son appartement, nostalgique. C’était là, à cette table derrière lui, c’était juste là, qu’ils s’étaient tout dit. « Je pensais… » Rien, rien. Il se parle à lui-même, s’égare. Je pensais que tu m’aimais, oui. Bien au moins, au moins un peu, assez pour ne pas vouloir le quitter, jamais. Assez pour lui en faire la promesse, ici à cette table son visage entre ses mains. Il s’en veut, maintenant, d’y avoir cru. De l’avoir crue, Majolica. C’était trop beau. Elle était tellement belle, cette nuit-là, Majolica. Elle est belle. Constat en retournant la tête vers elle qui attend. C’est seulement maintenant que ça le frappe, il devrait peut-être la faire entrer, ils ne vont pas passer la nuit ou ce qu’il en reste sur le palier. C’est maintenant que le dilemme s’installe dans son esprit brouillé. Maintenant qu'elle l'est trop, belle, Majo, trop pour son propre bien et ses doigts agrippent la porte pour se retenir. « Tu devrais rentrer chez toi. »  


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C’est la première nuit où elle sent ne pas être la bienvenue comme si sa place ne se trouvait plus ici. C’est la première fois qu’elle se sent comme une étrangère dans ces lieux et ce serait presque suffisant pour Majolica de s’enfuir loin, très loin. Loin d’ici où les mauvais souvenirs n’ont jamais été présents, loin de ce lieu sûr. Mais ne serait-ce pas la présence de Bran qui a toujours été réussi à la faire sentir en sécurité, ne cessant jamais de lui dire, sans réellement le dire, que sa place est là. Juste là, près de Bran. Encaisse l’utilisation de son nom de famille comme on encaisse un coup de poing invisible sur la mâchoire. Ça fait mal sur le coup, ça continue de brûler cinq secondes après et ça ne s’arrête pas. Se trouve soudainement bête d’être venue ici en brandissant un drapeau blanc, se disant que cela suffirait pour qu’il lui pardonne tout, essaie de ne pas laisser cela lui faire encore plus mal et pour la première fois depuis des lustres, elle se tait. Se contente d’encaisser en restant le plus impassible possible.

Ses prunelles qui suivent cet index qui se brandit dans sa direction, entre eux. L’image qui se présente devant elle est une à laquelle Majolica ne s’imaginait jamais faire ça. Elle se souvient encore, et toujours, de cet homme qui enchainait les verres au bar, qui a captivé son attention d’un simple regard. You witch, ça aussi, Majo encaisse même si ça lui fait plus mal que le Vargas qu’il lui a offert à son arrivé, après des heures de patience et elle souhaite lui prouver à quel point elle est désolée, qu’elle regrette ce qu’elle lui a dit. Qu’elle ne voulait pas, au fond, les écrire ces mots. Elle ne voulait rien de tout cela et Majolica est là, à se demander à quel moment est-ce que les moments tendres et doux se sont faits remplacés par ceux qui ne le sont pas. Mais c’est Majolica qui est perdue sur le moment, c’est elle qui fronce les sourcils, qui ne comprend pas à quoi il fait allusion, l’impression que c’est elle qui a bu. « Quoi ? » C’est elle qui est confuse à cet instant même. Elle qui ne comprend plus rien comme si on venait de lui mettre un voile et lorsque la réalisation se fait, Majolica déglutit avec difficulté parce que ça devient difficile avec cette boule au fond de la gorge. « Ce n’est pas— ce n’est pas ce que je voulais dire. » Bran, Bran, Bran qui se répète dans sa tête, qui souhaite franchir ses lèvres, mais elle se retient, Majolica. Se retient de le sortir comme une mélodie, aimerait tant revenir à cette soirée qui s’était bien terminée. Selfish Majolica de s’accrocher à cette nuit où sa voix n’était plus la seule qui régnait dans l’appartement, où celle de Bran régnait aussi. Elle veut retrouver ce moment entre eux, elle logée dans ses bras et ça, Bran le lui refuse. Comme il refuse de terminer sa phrase, la porte de son âme qui se referme sous ses yeux et elle ne peut rien y faire.

Rentrer chez elle, le pas en arrière obligatoire.
Le silence commence à lui peser sur les épaules, mais avant de briser ce dernier et répondre, elle continue de hocher de la tête. Just like that, son monde semble s’écrouler sous pieds, incapable de cesser la création de ce fossé qui se creuse entre Bran et Majolica. Que peut-elle dire ? Que peut-elle faire ? Deux questions auxquelles Majo ne possède pas les réponses. « OK. » Les cartes s’envolent, balayés par une seule phrase, une simple voix. Sa voix. La seule qu’elle souhaite depuis si longtemps entendre, qu’elle a entendu et qui est sur le point de se taire pour toujours. Et ce n’est pas ce qu’elle souhaite, Majolica. Elle ne veut pas que cela arrive. Pourtant, c’est elle qui possède le mot de la fin, elle qui décide de ne pas se battre davantage. Qui abandonne, comme ça d’un coup et peut-être est-ce mieux ainsi, si elle lui laisse du temps, de l’espace. Si elle n’est pas dans les environs. Alors, c’est ce que Majo lui offre et tourne les talons, allant même jusqu’à faire quelques pas avant de s’arrêter pour ensuite revenir sur ses pas, cette fois allant même jusqu’à s’approcher dangereusement de lui. « Comme ça hein ? Tu prends un morceau et tu t’en vas avec ? » Qu’elle questionne, soudainement à court de souffle. « Tu sais ce que tu m’as dit ? Tu sais ce que je pensais ? Que tu n’étais jamais celui qui part et te voilà, prêt à partir pour une connerie. One strike et c’est la fin, c’est ça ? » Elle qui pensait qu’ils étaient capables de survivre à bien plus, peut-être s’était-elle trompée sur toute la ligne. Peut-être avait-il raison de croire que ce ne serait jamais rien de sérieux. Cette mince possibilité que cela n’aura jamais été plus qu’une simple histoire, qu’un simple chapitre et elle ne peut pas s’empêcher de chercher son regard, certaine qu’en le trouvant, une réponse s’y trouvera, n’importe quoi pour lui dire de rester.

Il a abandonné.
Elle commence à abandonner.
Même si ce n’est pas ce qu’elle souhaite. Puis l’image commence à se faire plus claire dans la tête de Majo. Elle a volé trop près du soleil et ses ailes se sont brûlées et Majolica est en pleine chute. Non, elle était en pleine chute, elle a atterri au sol, brutalement. Avec toute la force du monde, il a suffi d’une simple nuit, quelques messages pour se sentir si près au bord du gouffre. Si loin de Bran.
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La nuit porte conseil. Pas la sienne. Pas la leur. Bran n’a pas le temps, que celui d’écumer les verres, de se saouler la gueule comme si cette nuit était sa dernière. Il fait tout comme ça Bran, tout comme si c’était la dernière fois. C'est comme ça depuis qu’il y a Majolica. Elle ne le lui laisse pas, le temps. Pas de se calmer, ni de dessaouler. Et s’il n’était pas parti seul dans la nuit, s’il n’avait pas abandonné son téléphone à la seconde, s’il n’avait pas pris l’air, s’il avait réfléchi deux, juste deux petites minutes, peut-être qu’elle ne lui aurait même pas laissé le temps de le faire. Pas même ça. Elle serait venue frapper à sa porte et elle n’aurait pas eu à l’attendre, Bran qui lui fait payer sans le vouloir. Son affront. Son mot de trop. Son mot méchant. Hey, il ne sait même plus quoi exactement. Trop d’heures, trop de verres se sont écoulés. C'est son visage sur le palier qui le lui rappelle. Il n'est pas sensé être content, pas sensé avoir envie de l’envelopper, de lui murmurer des choses à l’oreille. Je pense à toi tout le temps moi, Majolica. Il y a pensé, putain ce qu’il y a pensé ! Son téléphone il l’a fixé, à se crever les rétines il l’a fixé. Et devant elle sur le palier froid, sous le néon brutal qui lui éclate les yeux, c'est elle qu’il a envie de fixer, jusqu’à se faire un trou dans le crâne. Même pas besoin d’être cuit pour ça, Bran vit sur cet extrême depuis la nuit une. Depuis le premier bar. C'est pire depuis la dernière fois qu’elle était ici. C'est de pire en pire. T'es de pire en pire Bran.

Tout juste debout sur ses jambes, ne tenant même pas droit, il ravale son amour, s’accroche à ce qu’il lui reste de fierté. Prendre ses clés, ouvrir et c'est tout. Se barricader. Il ne peut même pas faire ça et demain il ne pourra même plus oublier. Majo l'en empêche par sa simple présence. Car Bran le sait, elle ne partira pas. Et elle n’oubliera pas. Est-ce qu’il lui aurait ouvert, au moins, s’il était resté chez lui ? S’il l’avait entendue l’appeler derrière la porte ? Oh sûr et certain qu’elle l’a appelé. Bran Bran Bran. Sûr et certain qu’il lui aurait ouvert. Sûûûr et certain qu’il aurait bu ses paroles. Il sait très bien comment ça se serait fini, Braaan. Cette plainte-là, il ne veut plus l’entendre. La rejette, comme l’aide de Majolica. Comme ses excuses qu’il n’entend pas, la cervelle noyée dans trop de liquides amers pour que les mots franchissent la surface. Son regard l’évite à moitié, se pose partout et nulle part, peine à distinguer sa silhouette. Un coup il ignore, un coup il admire.
Quoi ? Qu’elle dit. Oui, quoi ? Il ne sait déjà plus. Ça l’amuse cet idiot, qu’elle ne comprenne pas. Assez lucide pour se rendre compte de son propre état. Ce n'est pas lui qui va expliquer quoi que ce soit. Mais ce qu’elle est mignonne avec les sourcils froncés comme ça. C'est pas ce qu'elle voulait dire. Tiens donc. Le visage du blond se referme, reste cet air malin, trop malin pour son propre bien. « À propos de quoi ? Qu’on n'est pas assez sérieux ou que tu penses jamais à moi ? » Hm ? Il attend. Il est tout ouïe. Jamais devient l’inverse de toujours, son toujours à lui. Je pense toujours à toi moi, Majolica. Ça ne vient toujours pas.

Non, lui il pense. Il pense, il pense, il revoit la scène et il rêve. Elle n’aurait jamais dû se terminer, cette nuit-là. Accroché à la porte, il aimerait retourner à ses rêves, ne pas se disputer. Pas cette fois. S'il te plait, Majolica. Mais elle est sans pitié, Majolica. Et elle est juste là. Il sait que s’il referme la porte sur elle, c'est elle qu’il verra quand il fermera les yeux. Qu’elle frappera à la porte de ses rêves comme elle a frappé à la porte de son appartement et que cette fois il sera impuissant. Tu devrais rentrer chez toi. Ces mots pour se sauver, pour mettre fin au désastre, son désastre. Il ne réalise pas la portée de ses mots, encore une fois, l’ironie lui échappe. Ses phrases anodines tuent en silence. Tuent Majolica. Et il ne remarque rien.
Le coeur froid.
Les tréfonds vides.
Et les yeux de Majolica droit devant.
Elle est "ok". Immédiatement, quelque chose ne colle pas. Bran plonge dans plus de confusion qu’il ne navigue déjà. Peut-être que sans le contrôle dont l'alcool le prive, peut-être que la déception se lit dans ses propres yeux. D’un coup c'est lui qu’elle rejette et il n’a plus envie de fermer la porte. Il la voit faire demi-tour, trop loin déjà. Son cerveau peine à la suivre, dans le littéral et le figuré, dans le temps et l'espace. Le temps, la distance, tout est flou. Qu’elle heure est-il ? Il va vraiment la laisser repartir, seule, comme ça, sans rien, sans son regard pour la couver ? Non, ça ne va pas. Ses pieds franchissent le seuil, sa bouche s’entrouvre : « Att’ » Attends. Mais Majo n’attend pas. Demi-tour, encore, Bran se fige, le pied dehors. Majolica est de nouveau sur lui. Elle est partout. Elle est furieuse, surtout. Et d'autres mots, encore des mots, toujours trop de mots. C'est à son tour de demander : « Quoi ? » C'en est comique, encore une fois. Dangereux aussi, trop dangereux de sourire. Elle est si proche de lui. Quoi, qu’est ce qu’il a encore dit ? Putain qu'est-ce qu'elle raconte ? « J'vais nulle part moi. » Pas lui qui part. « J'suis juste là. » Juste là oui. Il est chez lui, le constat n’est que pure logique. La métaphore lui échappe, l’alcool ne le rend pas philosophe. One strike et c'est la fin. One. Dieu merci c'est sa dernière phrase, la dernière avant qu’elle se taise enfin. Il va peut-être pouvoir en placer une, le blond, essayer d’être un brin intelligent. « One ? » Oh Majolica…. Plus fort que lui, ce petit sourire enflammé qui revient, qui n'est jamais complètement parti. La suite est une évidence, le scénario déjà écrit. Le film a été joué dix fois. « J'aimerais pas voir l'état de tes comptes. » Bran ne devrait pas la provoquer, mais c'est ce qu’il fait de mieux. C'est ce qu'il fait, précisément parce qu'il ne devrait pas. Exactement ce qu’il veut.

Non. Il veut autre chose. Ou plutôt il ne veut plus. « Y’a pas de fin Majo . » Toi et moi. Y’a pas de fin. La panique est chez lui maintenant, court dans tout son corps. Comment en est-elle arrivée à cette conclusion ? Comment, dans ces deux secondes qui ont filé sous ses yeux sans qu’il ne comprenne rien ? « C'est pas ce que je voulais dire, Majo. » Ses mots, pas vrai ? Et son petit nom qui revient une deuxième fois. Il est pesé et prononcé en conséquence. Un droit qu’il s’octroie. Ce n’est pas à lui qu’on l’a interdit. « Tu devrais pas être là. » Non, c'est toujours pas ça. Il commence à perdre patience. « T'aurais pas dû venir.  » Putain. Tu devrais pas me voir comme ça. C'est lui-même que sa main désigne, ou ce qu’il reste de lui. Sa main qui parle : pathétique. « Mais t’es incapable de me laisser tranquille huh ? » Toi, Bran, t’es incapable de cacher adorer ça, dans le fond. Elle vient toujours le trouver, Majolica. Même là que rien ne va, elle est là. « Ça m'plait pas de te savoir toute seule dehors en pleine nuit. » Qu'il dit plus bas. Pour ce que ça vaut... Le regard aussi est bas. Il recule, le dos poussant la porte dans toute la délicatesse qu’il n’a pas. Moment de flottement où il hésite. Entre.
Reste.
Reste avec moi.

Peut-elle entendre ses yeux ?
Est-ce qu’il vont se regarder dans le blanc des yeux entre son paillasson et celui des voisins ? Les voisin, tiens. Ça lui semble être le parfait prétexte. « Tu veux bien entrer maintenant que les voisins savent quelle dramaqueen tu es ? » Ou alors elle va l’assassiner.


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Peut-être que si elle se pince la peau, elle se réveillera dans son lit, la Nintendo switch pas très loin d’elle et ce ne sera qu’un cauchemar. Peut-être n’aura-t-elle pas besoin de prier pour que ça se règle entre Bran et elle, plus tard. Parce que tout cela lui semble être un mauvais rêve, un cauchemar, une autre réalité. Comme s’ils étaient à un point de non-retour et au fond, elle préférerait que ce soit un cauchemar. Pas sa réalité.
Son erreur à elle d’être venue dès le moment où elle a compris qu’il l’avait bloqué, le moment où elle a ressenti son silence. Ça ne s’est jamais terminé ainsi comme une promesse muette de ne jamais se quitter en étant furieux l’un contre l’autre. Frustré, peut-être. Pas furieux, pas au point de rester silencieux et ça fait mal de se dire que c’est le cas ce soir, matin, peu importe l’heure qu’il est actuellement. Ça fait mal de réaliser qu’ils en sont là. Elle ne voulait pas se retrouver à ce moment, se sentir comme une étrangère, quelqu’un qui n’a pas sa place aux côtés de Bran. Maintenant, elle a envie de se faire petite le plus possible, de prétendre n’être pas venue ici du tout et peut-être, juste peut-être, auront-ils une autre chance demain. Un prétexte pour se voir parce que s’aider. Mais ils n’ont pas cette chance. Ça n’existe pas dans leur livre à eux et c’est plus facile pour Majolica de ne pas le regarder, de prétendre regarder un point qui existe derrière lui, ne fait pas attention à son expression, préfère ne pas le regarder dans les yeux juste au cas où elle n’y retrouve pas ce qu’elle y retrouve habituellement. Une petite étincelle comme à toutes les fois où elle l’attrape la regarder. « Les deux. » Et dans ces deux petits mots, il y a une part de vérité. Même toi tu crois pas qu’on est assez sérieux. J’pourrais te dire que j’pense à toi tout le temps et tu trouverais une excuse pour avoir peur et prendre la fuite — mais Majo ne dit rien de tout cela, elle garde cette pensée dans sa tête, l’enferme à double tour. Parce que, même si, cela lui a pris un instant avant de comprendre que parler ne servait à rien. Pas dans cet état et si elle lui dit cela, ça lui offrira juste une raison de réellement lui fermer la porte. Toutes les portes. Celle de son âme, son cœur, chez lui. Partout. Lui retourner ses propres paroles au visage. C’est lui, après tout, qui a commencé cette guerre de c’est trop sérieux, le premier à l’avoir dit, mais elle qui le tient au-dessus de sa tête comme pour le condamner lorsque l’envie lui prend.

Ose, enfin, un regard dans sa direction, le regrette immédiatement. L’étincelle à peine présente et c’est son visage à Majolica qui se referme. C’est son cœur qui se ferme, le sien, elle qui met de la distance entre Bran et elle alors qu’elle est toujours celle qui la fait diminuer. Peut les sentir les lèvres qui tremblent tandis qu’elle baisse les bras, abandonne tout, à quelques pas de se retrouver à l’extérieur, sur le même trottoir où elle se trouvait il y a quelques heures. Pas le temps de se retrouver dans les escaliers que ses talons tournent et qu’elle revient sur ses pas, cette fois prête à ne pas regretter quoi que ce soit qui sort de sa bouche. Tout pour aussi avoir une raison de lui en vouloir. Ne pas être la seule à souffrir. Mais elle n’a jamais été la seule à souffrir. Puis elle se sent ridicule de l’avoir fait car la réalisation se fait, peu importe ce qu’elle dit, Bran comprend ce qu’il veut comprendre alors Majolica fait ce qu’elle ne fait pas, elle recule d’un pas, s’éloigne de Bran, prête à prendre la fuite s’il le faut. Elle est sur le point de le faire, sent une frustration monter en elle.  « J’ai dit que j’étais là pour rester. » Et ça, c’était des paroles vraies et une promesse. Une promesse mise à rude épreuve maintenant que tout ce qui sort de sa bouche semble se retourner contre elle. Comme si elle venait d’être mise devant un jury la déclarant tous coupable d’un seul crime. Un seul. Une simple erreur, l’habitude de le faire chier, comme ils en ont l’habitude, une manie, un plaisir personnel, au fond, qui est, cette fois, est aller trop loin pour Bran. La goutte qui a fait déborder le vase et c’est son erreur à elle, d’avoir cru que cela ne le pénétrerait pas aussi profondément, se disant qu’il est habitué. Peut-être mérite-t-elle sa peine, de se faire rejeter, de se faire empêcher de prononcer son prénom ou même d’être dans sa bulle personnelle. Et ça la démange de le faire, ça la démange de se sentir à des années lumières de lui alors que Bran est à quelques pas d’elle. Une distance d’un seul bras pourtant, Majolica a l’impression que plus les secondes passent, plus il s’éloigne d’elle. Comment en sont-ils arrivés à ce stade ? Prend la fuite, prend la fuite, il y a cette voix dans sa tête qui la supplie de le faire et peut-être est-elle sur le point de le faire, n’a pas une réponse à lui offrir, réalise que c’est inutile.

Comme ça, d’une simple phrase, c’est son cœur qui reprend vie. L’espoir fait vivre et elle veut s’accrocher à ce qui lui semble être de l’espoir. Un semblant de normalité entre Bran et elle et cette fois, elle le regarde, le Majo qui sort de sa bouche, sweet sweet melody et elle se sent fondre. Qu’un petit espoir qui ne dure pas longtemps. Trop court, à peine effleurer du bout des doigts. Ouvre la bouche pour parler, rien ne sort, Bran plus rapide qu’elle malgré tout et réussit à comprendre un tout petit peu. « Je m’en fous de ton état, idiot. » Bon, mauvais. C’est Bran dans son entièreté qu’elle veut découvrir même si cela fait mal, une fois de temps en temps. « Est-ce que tu peux m’en vouloir ? » De s’accrocher à lui, de ne pas le laisser tranquille. De toujours vouloir graviter dans son orbite. The good, the bad & the ugly, elle a signé pour tout. Pourtant, Majolica arrive à hésiter maintenant qu’il lui ouvre la porte, l’invite à entrer chez lui, cet endroit où respire les beaux souvenirs. Une belle réalité. « J’crois pas que ce soit une bonne idée, j’devrais te laisser tranquille et je peux commander une voiture. » Ne sait pas trop ce qui fait plus mal, s’être ressenti rejeté par Bran ou le fait de refuser d’entrer avec lui chez lui alors que c’est ce qu’elle aimerait tant. Finit par pousser un soupir, laisse ses pieds la guider jusqu’à l’intérieur. « Je ne suis pas une drama queen. » Elle a besoin de le spécifier, décidant de ne pas se battre encore plus car elle aurait pu faire sa difficile et lui dire qu’elle s’en moque d’offrir une scène aux voisins. « Tu devrais, je sais pas, aller te coucher, te reposer un peu. Dessaouler de ta soirée, nuit, whatever. On parlera quand t’auras tous tes esprits. » Si elle n’a pas pris la fuite d’ici-là, ce qui n'est pas impossible, mais possible aussi. Incapable de le laisser tranquille, sur ça, il avait raison. « J’vais squatter ton canapé, si ça te va. » Dans un soupir, elle s’y assoit, se frottant les yeux. « Avant que tu t’obstines, demande-toi si t’es en état de parler. De mon opinion professionnelle et personnelle, je ne crois pas, Br... » Réalise son erreur avant même de terminer sa phrase, la permission retirée.
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Bran Higgins
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âge : 36 ans (24 octobre 1987). Il a grandi trop vite, ou peut-être est-il de ces êtres qui, dit-on, ont une vieille âme.
occupation : Ancien inspecteur aux cold cases. Auteur true crime à ses heures perdues, il s’est remis à écrire depuis sa démission. Ghostwriter, prête-plume, il écrit la vie des autres à défaut de vivre la sienne.
statut civil : (é)pris mais un peu lâche, restent les stigmates de son divorce.
orientation : Hétéro.
habitation : au #30 South Oceanside, appartement avec vue sur la mer, seul luxe dont il ne peut se passer.
pronom ig : il, lui (he, him).
disponibilités : (5/5)
en cours :
branjolica #2jakenash・robyn #2
terminés :
branjolica #1・robyn #1lenarajan

infos rp : 700-1000⁺ mots (je m'adapte au mieux) ー délai variable selon l'irl et le mood (j'essaie de pas abuser) ー troisième personne, au présent et en français (l'anglais s'invite parfois) ー chill, venez comme vous êtes heart2
en vrac :
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Elle lui dit les deux comme une évidence, lui ne sait déjà plus à quoi elle répond. Ça fuse, là-haut. Qu’eux deux ce n’est pas sérieux. Qu’elle ne pense jamais à lui. C’est ça. Pas ce qu’elle voulait dire, alors. Sérieux, ils le sont peut-être. Et peut-être qu’elle pense à lui, au moins un peu. Sérieux, elle en a l’air, Majo. Et lui, il sait qu’il n’a l’air de rien. À tanguer contre la porte. À se creuser les méninges. Pour rien, pour rien. Bran ne comprend rien. Pourquoi est-elle là, Majolica, déjà ? Elle ne devrait pas l’être. C’est à cette conclusion qu’il est arrivé. C’est maintenant qu’il est maladroit. Majo, il aimerait la savoir en sécurité, chez elle. À le maudire peut-être, à pester contre son téléphone. À bouder. Oh, il se souvient de comment c’est, quand elle boude. Son esprit, ses yeux divaguent au souvenir de cette soirée. De comment elle a fini. De sa tête étendue sur ses hanches, des mains de Majo dans ses cheveux. Il se souvient que parler n’avait pas été si douloureux. Il se souvient qu’elle lui a promis de rester.
Elle ne lui a jamais parue plus loin, pourtant. Il la trouve distante et quelque chose, une intuition, lui dit que ce n’est pas un des effets de l’alcool qui déformerait l’espace entre eux, étirerait le vide. Non. Il préfèrerait, Bran. Mais c’est bien Majolica qui s’éloigne. À cause de lui, encore. Il en oublie que c’est lui qui s’est éloigné le premier. Qui lui a fait peur, sans doute, pour qu’elle vienne le trouver au pied de sa porte. Soudain l’image de Majolica recroquevillée dans le noir, le froid et l’angoisse. Qu’il revienne ou qu’il ne revienne pas, ça, il n’ose le lui demander. « Alors reste. » Qu’il ose pourtant. Aussi simple que ça, hein ? Sûrement un train de retard. Sûrement dans le vide. Sûrement inapproprié. Sûrement tout, mais le filtre est tombé. Un instant il laisse entrevoir ce qu’il voulait, ce qu’il veut vraiment. Qu’elle reste. Qu’elle entre. Qu’elle ne reparte pas seule dans la nuit, fatiguée et déçue, d’elle, de lui. De cet eux qu’elle croit être fini. Le cœur de Bran rate des battements, s’affole, pour rattraper son cerveau qui a quitté la partie.
Il repense à cette autre nuit, encore.
La première complète. Du soir au matin. La première où sur eux le jour s’est levé.
Il a cru qu’elle resterait, ce matin-là. Il croit qu’il n’aurait pas refusé. Un égarement, encore. Son appartement qui l’appelle. Son lit. Sombrer et oublier. Il ne peut pas. Pas sans Majolica. Ça n’a plus aucun sens tout à coup. Mais Majolica est sur le point de s’en aller. À tout moment, il va cligner des yeux et elle ne sera plus là. À tout moment il a rêvé tout ça. À tout moment, la porte qu’il a ouvert pour elle ne suffira pas à l’attirer, la convaincre de rester. Sans mot, toujours, jamais. Sans mot avec Bran. Rien que son regard qui reprend vie. Pourrait jurer voir le cœur de Majolica se gonfler. Le sien s’apaise, un peu. Elle s’en fout de son état et ça le fait même rigoler. Le rire est aussi silencieux que lui, mais il est là, étire ses lèvres, dévoile ses dents. Revoilà ce regard, le regard qui posé sur elle toujours l’admire. « T’es belle quand tu t’énerves Majo. » Cette vieille rengaine. Majo. C’est le troisième. Peut-être celui de trop. Qu’est-ce qui se passe déjà, la troisième fois ? « Oui. » Non. Il ne lui en veut pas. Ne lui en veut plus. Ne suit pas assez pour ça. Il est tout embrouillé. Pas assez pour résister, pour perdre le feu sacré. Trop ancrée en lui, cette joute verbale entre eux, cette provocation, cette flamme dangereuse, brulante. « Terriblement. » L’affront de garder son sourire de vainqueur quand chez lui tout est perdant. Là, elle va bien voir qu’il ne le pense pas. Il en fait tellement trop. Il aime tellement ça.
La porte reste ouverte. Majo est toujours du mauvais côté et lui, tout grand malin qu’il est, attend sur le seuil. Ses yeux la supplient sûrement, ça aussi tant pis. Il en rougira demain comme du reste. Voilà qu’elle se montre raisonnable, qu’elle est d’accord avec lui, finalement. C’est bien sa veine. Il baisse la tête, déçu, la joue qui s’écrase contre la porte, le regard à terre, là où son cœur le rejoindra bientôt. Comme tu voudras. Oui, parce que c’est vrai, c’est mieux comme ça. C’est toujours vrai. C’est toujours tout ce qu’il trouve à dire.
Puis un soupir.
Ses pas.
Ils ne s’éloignent pas.
Les dramaqueen changent souvent d’avis. Paraît qu’elles savent se faire désirer, que c’est même leur plus grande qualité. Bran ferme sa gueule, pour le moment, le temps de s'assurer qu’elle soit entrée et qu’elle ne va pas opérer un nouveau demi-tour. Jusqu’à ce que la porte claque derrière lui. Il devrait aller se coucher, oui, sûrement. C’est ce qu’il avait prévu, de base. Là-dessus aussi il la boucle, ne voulant pas lui reprocher sa présence une nouvelle fois. Ne voulant pas franchir la ligne. Il reste là, gauche, ne sachant quoi faire dans son propre appartement. N’osant pas. Majo veut beaucoup de choses de lui. Parler, encore, ça lui parvient dans ses phrases toujours trop fournies. Son sourire, depuis qu’il est à l’intérieur, n’est plus qu’une drôle d’expression du malaise quand il acquiesce sans vraiment coopérer. Parce qu’il ne comprend pas à quoi il répond exactement. Ce qu’il comprend du premier coup, en revanche, c’est qu’elle lui dise squatter son canapé. Le malaise muet se transforme en un wait what why pliant tous les traits de son visage. Elle ne dormira pas avec lui. Ça bien sûr il percute. Ça bien sûr ça ne lui va pas. « Non ça me va pas. » Clair, net, précis. Enfin il bouge. Enfin Bran revient à lui. « Pourquoi tu… » Coup d’œil au canapé, à elle, vers le lit, à elle encore. Pourquoi. Pourquoi elle voudrait dormir là. Pas le temps de dire ce qu’il en pense, de demander plus qu’elle s’y assoie. Ses yeux s’écarquillent à chaque argument, chaque diagnostique qu’elle pose -ça y ressemble, un air de cause toujours. Bran s’est rapproché trop près. C’est lui qui envahit son espace. Et c’est lui qui tombe à ses pieds quand l’interdît tombe. Br… Bran. Il mourrait pour l’entendre. Et à la fois l’envie de la faire payer, la nuit sur le canapé lui semble soudain appropriée. « Tu ne crois pas quoi ? » Hm, au juste, Majolica. Ses bras se posent sur le canapé, de chaque côté d’elle. Sages. À plat sur le tissu. Il ne peut pas en dire autant du fond de ses yeux qui cherchent les siens. « Dis-le. » Si tu oses. L’envie d’embrasser ses yeux fatigués. « Dis-le et je te laisse mon lit. » Dis-le et je ferai n’importe quoi. Il est à deux doigts de le lui dire, avec l’alcool qui fait son travail, fait tomber les barrières. Il pourrait aussi bien la supplier, là, à genoux devant le canapé, comme si c’était lui qui devait se faire pardonner. Mais il n’a pas oublié, Bran. Ce n’est pas lui. Ce n’est pas lui. Et Majolica ne dormira pas là. Il n’en démordra pas. Elle peut le lire dans ses yeux, il ne bougera pas. Ne dormira sûrement pas non plus, où qu’il finisse, pas en la sachant tout près, pas avec le risque de ne plus la trouver au matin -ironique quand il y pense. Non, il ne dormira pas avant longtemps. Avant de ne plus avoir le choix. Et au réveil il la cherchera.  


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Peut-être que sa première erreur à Majolica a été de l’approcher dans ce bar. Peut-être que sa deuxième erreur a été de l’avoir fait rire. De l’avoir laissé entrer dans son monde, son univers et de lui avoir donné une raison de sourire, cette nuit-là. D’avoir peut-être cherché à le recroiser les autres fois, sans grande chance, incapable de le mettre dans un coin de sa tête. Incapable de ne pas y repenser avant de le retrouver, des jours plus tard, dans ce même bar, avec cette même réplique. Prétends que j’ai dit une blague, s’il te plaît, ce sont ces mots qui sont responsables de leurs chutes. Ou peut-être que son erreur fatale a été de le chercher partout, dans tous les recoins depuis ce temps, à être le seul, à ses yeux, capable de supporter sa voix toutes ses heures, sans se plaindre. À vouloir être dans les parages, dans ces moments où la noirceur règne pour ces quelques instants de tranquillité, s’accrochant désespérément à cette possibilité que demain, ce sera pareil. Mais il y a également la possibilité que sa première erreur est d’avoir voulu plus. Plus, toujours plus. À force, elle a réussi à l’avoir, à force de le lui demander, il a fini par lui parler, à se dévoiler et quel spectacle est-ce que cela été aux yeux de Majolica. Tout cela pour quoi? Pour qu’à la première difficulté, elle se retrouve sur le palier de sa porte, à se faire rejeter, retirer tous les droits dont elle se permet depuis le tout début.

Alors reste.
Incapable de le regarder dans les yeux, incapable de supporter son regard sur elle. Deux mots et c’est comme si elle retrouvait le droit de respirer correctement. Parce que tout ce à quoi Majolica pense est cette soirée où tout a été différent ; où elle n’est pas partie avant le lever du soleil, avant que la clarté les illumine. Elle repense à eux, souriants, s’aimant et c’est à cette image qu’elle s’accroche de toutes ses forces, qu’elle refuse de lâcher prise. Pour cette chance de retrouver ça, eux sous la lumière. C’est ce bruit silencieux qui sort de la bouche de Bran qui l’a fait relever le regard et secouer doucement de la tête. La mélodie qui reprend, la même danse qu’ils dansent depuis des mois. Elle finit par laisser sortir un soupir. « On me le dit souvent. » Seulement lui le lui dit. Seulement Bran a le droit de lui dire sans qu’elle s’enflamme car ça a toujours eu l’effet inverse, ça a toujours réussi à la faire sourire. Toutes ces fois avant. Comme cette fois. Avant de se montrer raisonnable et de se retrouver à faire trois pas en arrière alors qu’ils viennent d’en faire un dans la même direction. Si elle reste, qu’arrivera-t-il d’ici quelques heures lorsque Bran aura la chance de dessouler légèrement ? Réalisera-t-il l’erreur qu’il a fait de la laisser revenir avec autant de facilité ? Pourtant, Majolica finit par coopérer, par retrouver les quatre murs familiers de chez Bran, finit par entendre la porte se refermer derrière eux.

Seulement eux.
À nouveau. Bran et Majolica, dans un silence pesant et le canapé lui semble être l’endroit le plus safe de tout l’appartement. L’endroit le plus neutre de toutes les pièces disponibles. Alors qu’elle sait, au fond, que son idée ne sera bien reçue, que malgré la quantité d’alcool, ses mots finiront par être enregistrés malgré tout. Ce qui l’étonne le plus est la rapidité à laquelle Bran capte ses paroles, ce qu’elle lui propose comme plan. La facilité de ceux-ci à être compris. Fuck, à quoi s’attendait-elle en lui imposant cette décision. Que ce serait facile ? Et elle est là, à se tromper sur toute la ligne. Ce ne sera jamais facile, ça fait des lustres qu’elle aurait dû le savoir. Des mois qu’elle devrait s’en douter. « Quoi ? Ce n'est pas la fin du monde. » Mais ça l’est, au fond. Juste un tout petit peu. Assez pour que ça pince légèrement. Assez pour que ça fasse mal, là tout de suite.

Ça démange, Majolica. De poser ses mains sur ses bras et les sentir. Qu’un simple mouvement, ce serait si simple. Si facile. Pourtant, si difficile. Trop difficile et maintenant, là, tout de suite, à se retrouver face à Bran, elle cherche où les mettre ses mains, quoi en faire. Ça la démange trop au point où elle a besoin de se repositionner sur le canapé, au point où elle est obligée de les regarder du coin de l’œil alors que c’est son cœur qui fait un bond dans sa cage thoracique. « Dire quoi… » Elle en joue, Majolica. Elle retourne à sa position initiale ; celle de la chiante de service qui prend un malin plaisir à faire chier la seule personne qu’elle aime emmerder : Bran. Ce goût de déjà-vu dans la bouche, à prétendre que tout peut, tout pourrait, être comme avant.

Avant ce soir, avant ces sms.
Avant tout. « Bran ? » Et comme ça, d’un coup, elle se sent plus légère le moment où son prénom a franchi le seuil de ses lèvres. La mélodie qui reprend, les notes de musique qui recommencent à jouer. La musique familière. À ses oreilles comme aux siennes. « Je suis bien où je suis. » À quoi s’attendait-il? Qu’elle commence à lui faire la vie facile comme ça du jour au lendemain? Que tout soit facile maintenant. Ça n’a jamais été sa tasse de thé à Majolica spécialement face à Bran. N’est-ce pas leur devise à tous les deux ? « Et je n’ai jamais réalisé à quel point il est confortable ton canapé, c’est la bonne nouvelle du jour, matin, soir, peu importe, je me réveillerai pas avec un léger mal de dos d’ici quelques heures. » Si elle dort tout simplement parce que ça aussi, ça n’est pas dans leurs habitudes, ne pas se retrouver dans le même lit lors de ses occasions où elle passe ses soirées ici. Ne pas le sentir près d’elle dans ces nuits pleines de bruits, dans ces moments partagées, dérobés de cette réalité qui ne leur ressemble pas. Tout est différent ce soir et c’est ce qui le plus mal, à cet instant. Le fait de se savoir à des kilomètres de leurs habitudes parce qu’elle donnerait tout pour avoir la chance de s’endormir à ses côtés, pour avoir le droit de se retrouver dans ses bras cette nuit et dormir quelques heures, près de Bran et elle brave l’interdit encore une fois, en allant chercher son visage entre ses mains, comme toutes ses fois où elle a effectué ce mouvement, ce simple geste. « S’il te plaît. » Et c’est elle qui finit par le supplier d’être d’accord avec cette décision. « Je ne partirai pas. » Qu’elle dit, Majolica, d’une toute petite voix comme si en parlant trop fort, elle était sur le point de perturber quelque chose.

Pour ce que ça vaut, elle tiendra cette nouvelle promesse.
MOON up all night
Bran Higgins
Bran Higgins
messages : 1664
pseudo : spf (elle).
id card : ojc by atlantis (avatar & gif), waldosia. -ex old money (sign), Adi Oasis (lyrics)
à contacter : well, Bran.
triggers : la romanisation de certains sujets (maladies graves, relations toxiques, violences ect).
warnings : age gap (10 ans), conso d'alcool, mentions de perte d'un proche et d'infertilité.
présence : absente
nuit d’ivresse, w. Majolica F60c46fa0f2143679b63eb8f9303be3eabfd6190
âge : 36 ans (24 octobre 1987). Il a grandi trop vite, ou peut-être est-il de ces êtres qui, dit-on, ont une vieille âme.
occupation : Ancien inspecteur aux cold cases. Auteur true crime à ses heures perdues, il s’est remis à écrire depuis sa démission. Ghostwriter, prête-plume, il écrit la vie des autres à défaut de vivre la sienne.
statut civil : (é)pris mais un peu lâche, restent les stigmates de son divorce.
orientation : Hétéro.
habitation : au #30 South Oceanside, appartement avec vue sur la mer, seul luxe dont il ne peut se passer.
pronom ig : il, lui (he, him).
disponibilités : (5/5)
en cours :
branjolica #2jakenash・robyn #2
terminés :
branjolica #1・robyn #1lenarajan

infos rp : 700-1000⁺ mots (je m'adapte au mieux) ー délai variable selon l'irl et le mood (j'essaie de pas abuser) ー troisième personne, au présent et en français (l'anglais s'invite parfois) ー chill, venez comme vous êtes heart2
en vrac :
nuit d’ivresse, w. Majolica 6703271ef041be569bfc15580652681848107914 nuit d’ivresse, w. Majolica Eef6e83f95d8d9a81168a8cf1bc4c4f3b878f8d7

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As sure as life means nothing and all things end in nothing and heaven I think is too close to hell.


tw : état d'ébriété, age gap.
Alors reste. Oui, qu’elle reste Majolica, qu’elle reste là. Reste avec moi. C’est tout ce qu’il veut et il a tout oublié ; qu’il l’a chassée, qu’il ne voulait pas d’elle, pas ce soir. Véxé, l’alcool mauvais et pas fier. Bête. Ce que t’es con Bran. Voilà toute la lucidité qu’il lui reste, d’être con devant les grands yeux mouillés de Majolica. Majolica qui attend, après lui, il croit. Majolica qui veut partir, à cause de lui. Mais ça ne lui va plus, dès la seconde où c’est elle qui le veut. Il voudrait qu'elle s’accroche, à lui, à eux, c’est encore ce qu’elle fait de mieux. Il voudrait qu’elle s’agrippe, à sa porte et à ses bras ; ses bras qui l’ont repoussée, vague image de lui en train de ramasser ses clés. Pas besoin d’aide. Jamais besoin d’aide, Bran. Et si elle n’était pas venue, Majolica, se faire pardonner -est-ce ce qu’elle fait ? Il a plutôt l’impression qu’elle est venue le tenter, le torturer, lui fendre le cœur. Lui faire peur. Sans elle sur son palier il serait rentré comme ça, aurait laissé le jour passer, dans le même sale état et seul sans l’aide de personne. Il aurait attendu que ça passe, la nuit, le matin, tout le jour. Sa grande spécialité. Comme ça qu’il pense tout arranger, en fermant sa gueule quand ça devient trop grave, en encaissant. Sauf que ça ne s’arrange jamais, il n’y a que la vie qui passe, sa vie qu’il voit défiler sans lui à mesure que passent les années, sa vie qui lui échappe. Il se demande les mauvais soirs, ceux où il est lucide, où est-ce que ça s’arrêtera. Il ne veut pas que Majo lui échappe, pitié pitié, la supplique dans les yeux, dans son âme ; le cœur au bord des tempes. Et ça tape et ça tape. Le palier s’étire et les mots de la brune lui parviennent de loin. Elle est là pour rester et elle est belle c'est vrai, quand elle s’énerve, tout le temps. Elle est belle là. L’impression que sa vue s’éclaire. Le verdict tombe, un autre, le sien. Oui. Terriblement. C’est comme une blague, comme si tout allait bien. Bran lui en veut, il a juste oublié pourquoi. Des messages à la con, les verres derrière, ça ne lui parait plus si important. Mais reste un arrière-goût amer, un mauvais souvenir ancré au fond de l’estomac, une marque pour lui rappeler la souffrance, la blessure vive qui le brulera demain.

La porte se referme derrière elle, tout va bien, tout va bien maintenant. Rien ne va non, mais rien n’est grave. Que ça : Qu’est-ce que je t’ai fait, Majolica ? Ce canapé qu’elle préfère à leur… à son lit. À lui. Il n’a rien fait Bran, non c’était pas lui, pourtant quelque chose cloche, non ça ne va pas, pour qu’elle ne veuille pas dormir dans ses bras. Qu’est-ce que je t’ai fait, Majolica ? La question dans ses yeux, l’inquiétude sur tout le visage, l’envie de l’étreindre, dévorante, de la provoquer à la seconde où elle prononce son nom. Pantin géant qui tombe à ses pieds. Si seulement elle pouvait le dire tout entier, son nom, rien que pour lui. Si seulement elle pouvait recommencer, au diable ses interdits. Prêt à marchander, à supplier. Plus que de la provocation, c’est bien pire que ça, c’est bien plus profond. Reste pas là Majolica, viens avec moi. Mais elle ne bougera pas, assise sur ce canapé vide et froid. « Dire quoi ? » Électricité dans l’air, en lui, partout en lui. Son regard de défi. Ils l’ont relevé mille fois. Je sais pas, je sais plus, pas important, lui renvoie son regard qui se perd ailleurs, absent un moment. Se veut indifférent, sa posture nonchalante et ses épaules qui amorcent un haussement ; nan, rien d’important. Et pourtant, Bran reste là et attend. Il n’attend que ça bien sûr, donne-moi au moins ça. Elle va le dire, elle va le dire. Dis-le Majolica, dis-le moi, rends-moi fou encore une fois. Rien qu’une fois. Ses mains se rapprochent d’elle, glissent sur le tissu du sofa, sages sans l’être. Il ne la touche pas, pourtant il la brûle, juste avec l’envie. Il la regarde se tortiller sur le fauteuil, percevant chacun de ses mouvements, sa chaleur tout proche, son parfum. Elle. Le feu dans tout son corps. Majo est le pire des alcools.
Il y a deux minutes encore, dans  l’atmosphère un parfum de fin du monde, un instinct. Elle arrivera d’une minute à l’autre, elle arrivera demain. Non, Bran, c'est pas la fin du monde, quand soudain survient son nom, enfin. Aussitôt léger, victorieux, vivant. Impossible. Le sourire sur ses lèvres que toujours son prénom provoque. Elle est bien où elle est, qu’elle dit. « Comme tu voudras. » Ton sec et froid, plus qu’il ne le voudrait. Majolica ne s’arrête pas là. Il n’en croit pas un mot, rien ne se passe comme il le voudrait. Ses mains retombent, glissent jusque son jean, inutiles. Qu’est-ce qu’il fout maintenant ? Qu’est-ce qu’il attend ? Il devrait se lever, capituler, conscience qui se réveille, conscience d’être misérable. Est-ce le jour, le matin, la nuit, lui non plus n’en sait rien, réalise que Majo est tout aussi perdue que lui. Pas envie de le découvrir, Bran, que les rayons du soleil s’il regarde là dehors lui donnent une nouvelle raison de partir, changer d’avis encore. S’accroche à l’idée qu’elle est venue le trouver, malgré toute sa colère, malgré sa misère. Je m’en fiche de ton état, idiot. Ces mots… Il sourit pour lui-même, son image sous les paupières ; elle est là, réelle, juste devant lui. Majolica. L’image qui l’empêchera de dormir malgré l’alcool, Majo coincée sur son canapé soit disant très confortable, tu parles. Quelques heures, juste quelques heures. Comme tu voudras il a dit, et il est toujours devant elle. « S’il te plaît. » Et merde. C’est foutu, Bran a perdu. Ses mains sur son visage, la chaleur qui soudain revient. Sa douceur qui l’hypnotique. Une nouvelle promesse. Il veut y croire. Elle ne partira pas. Bran n’a pas perdu, c'est pire que ça, pire que tout. « Tu jures ? »  Voix écaillée, faiblesse qu’il n’aurait jamais concédée sans l’alcool. Faiblesse que de la croire, encore. Sa supplique a eu raison de lui, sa douceur aussi et ses yeux, bon sang ses yeux qu’elle jette sur lui. Qui supplie qui maintenant ? Qui a promis ? Aucune importance sans doute ; Bran est ailleurs, perdu en elle et de la même douceur, ses lèvres se posent sur sa pommette, le nez qui glisse le long de son visage pour mieux s’imprégner de ce contact, de sa peau enfin. Tout doucement, pas trop fort, comme un prolongement de sa voix basse. Comme ça Bran capitule, pose une couverture et va se coucher.

La porte de sa chambre ouverte, il a fixé le bout du canapé qu’il pouvait apercevoir, longtemps, jusqu’à ce que le vide sidéral du plafond l’hypnotise et l’emporte, qu’il ne puisse plus lutter contre la fatigue. C’est en sursaut qu’il se réveille, mal de cheveux atomisant. Ça pique dans son crâne mais c’est son cœur qui s’emballe, relance les prémisses de la veille, met son corps en alerte. Pas lourds jusqu’au salon, où il le sait avant de voir. Rien. Plus de Majolica. A-t-elle été vraiment là ? L’amertume dans la gorge remonte, l’assèche, incapable d’analyser le constat. Il serait incapable de parler. C’est la porte qu’il prend, celle de l’entrée, sautant  dans ses fringues. Ballet incessant de cette porte qui claque, canalise sa colère et ses espoirs. Tentative folle de la rattraper, dans la rue quelque part, s’il n’est pas trop tard. Il ignore toujours tout de l’heure qu’il est, ne peut juste pas rester à l’intérieur à tourner comme un lion en cage, non, Bran préfère encore la tentative désespérée. Il ira jusque chez elle sonner, oui, il fera ça, ce qu’il se dit rendu sur le palier, déterminé à foncer, à gueuler son prénom comme un pauvre taré. Même pas de portable, Bran, impossible de remettre la main dessus, trop pressé pour le chercher, trop paniqué ; de ne pas la voir, de ne plus la voir. Putain. Elle avait juré !
Prêt à se jeter sur la porte du hall, c’est Majo qu’il voit de l’autre côté. Qu’il se prend pleine face. La vision stoppe tout chez lui, Bran complètement figé quand elle pousse la poignée.


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[ nuit d’ivresse ]
「 feat. @bran higgins ; août 2023 」
tw: age gap (10 ans)

Rester.
Elle veut rester. Tous les soirs. Tous les matins. Tous les jours. Toutes les nuits. C’est ce que Majolica demande, au plus profond, de son âme. Pouvoir rester. Avoir le droit d’être dans sa bulle à toute heure de la journée, continuer de l’emmerder. Elle est déjà ainsi, Majolica. Ne respecte pas les règles générales après une dispute, ou peu importe ce qui s’est passé entre Bran et elle. Lui donner l’occasion de dégriser avant de se pointer sur le pas de sa porte? Ça ne lui ressemble pas. Lui laisser le temps de décompresser avant de se présenter devant lui, à vouloir lui demander pardon? Toujours pas dans sa manière de faire les choses à Majolica. Elle fait tout à l’envers. Comme eux, ils ont tout fait à l’envers. En se rencontrant en pleine nuit, en se voyant qu’avec la noirceur comme amie, les étoiles comme couverture. C’est ainsi qu’ils ont tout fait Bran et elle. À l’envers. Ça ne devrait plus faire aussi mal cette image de lui la repoussant lorsqu’elle a voulu lui venir en aide et pourtant, ça lui fait toujours un pincement au cœur. Pour le moment, incapable de passer outre bien qu’elle sache la raison derrière sa logique de merde. Derrière le fait de la repousser. Majolica a conscience du mal qu’elle lui a fait, elle le sait. Des petits mots, un simple message avant que tout s’effondre. Ce qui le plus mal est ce qu’ils sont en train de devenir. Cette ligne imaginaire qui s’impose tout doucement entre Bran et Majolica. Elle veut simplement avoir le droit de rester, le droit de retirer ses paroles et de se faire pardonner. Après tout, c’est exactement la raison de sa présence ici, ce soir. À envahir son espace alors qu’il n’est clairement pas en état d’avoir une discussion qui fait beaucoup de sens. Mais elle est là. Elle est là, Majolica, prête à fournir un effort pour retrouver ce qu’ils étaient avant. Ce Bran et Majolica d’avant ce soir. Ces deux idiots qui pensaient avoir tout le temps du monde. Ces deux personnes qui se perdaient dans le moment présent, qui ne pensait pas au lendemain parce qu’ils avaient ces quelques heures. Ces petits moments.

L’espoir fait vivre, à ce qu’on dit.
Et cet espoir s’emballe le moment où la porte se referme et gonfle le moment où elle s’assoit sur son canapé, ce même endroit où elle a passé des soirées, des nuits entières à parler et parler et parler encore et encore, sans jamais s’arrêter comme si on lui avait empêché de parler durant des heures entières alors que ce n’est pas du tout le cas. C’est de savoir qu’il l’écoute lorsque Majolica parle sans cesse, sans jamais s’arrêter. Comme si elle donnait un semblant de vie à son appartement qui en manque cruellement. Refusant de le laisser dans un silence total et elle joue avec le feu, se brûle le bout des doigts lorsqu’elle refuse de bouger du canapé. Lorsqu’elle refuse de prononcer son prénom, insolence dans le ton de voix. Peut-être que Majolica cherche à le torturer à sa façon comme lui il l’a fait le moment où il lui a refusé de prononcer son prénom, mais elle craque bien rapidement. Lâche la bombe. Bran, Bran, Bran. Quatre lettres et une certaine libération. Puis elle déglutit avec difficulté au ton sec et froid de Bran, elle ne le supporte pas. Elle est bête, Majolica. Parfois, quand elle en a envie. Bête de se dire que ce serait facile. Ça ne l’est pas. Il n’y a rien de facile entre Bran et Majolica et à n’importe quel moment, elle aurait laissé tomber, elle serait passé à autre chose. Allant même jusqu’à craquer en revenant sur sa décision ; sur le fait que sa place n’est pas sur le canapé, mais dans son lit. À la droite. Puis vient la supplication de lui offrir ce choix. Juste une fois. Pour une seule fois. « Je le jure. » Son petit doigt qui se brandit dans les airs, dans l’attente que le sien vienne se joindre au sien, s’unir à cette promesse. Elle n’a pas beaucoup à lui offrir et elle sait que sa parole ne veut peut-être plus rien dire maintenant, mais celle-là, Majolica compte la tenir. Pas comme les autres. Juste cette fois-ci. Majolica remarque le moment où il lui accorde cette demande, le moment où il capitule et se permet de fermer les paupières, pour ne pas avoir à regarder lorsque ce moment se terminera. Pour l’enregistrer dans sa tête ; s’en rappeler toute la nuit. Jusqu’au réveil, si elle arrive à fermer l’œil. Ce dont elle doute fortement. Goodnight qu’elle murmure à voix très basse, ouvre seulement les paupières le moment où elle entend ses pas se diriger jusqu’à sa chambre, le moment où elle sait qu’il n’est plus à proximité d’elle et seulement là, se permet-elle de pousser un soupir inaudible.

Les heures passent, incapable d’avoir les paupières fermées plus longtemps que quelques minutes. Le canapé finalement pas si confortable que cela ; a regretté à plusieurs reprises sa décision d’y rester. Se demandant si elle avait le droit de revenir sur sa décision, mais Majolica ne l’a pas fait, préférant se dire que c’est sa punition, acceptant le mal de dos qui risque de venir plus tard dans la journée. Préférant rester sur le canapé à se remémorer les dernières heures. Demain, ce sera mieux. Le moment où elle aperçoit une lumière s’infiltrer à l’intérieur de l’appartement est le moment où elle se lève du canapé. Il est encore tôt, Bran dort, elle le voit par la porte ouverte et Majolica tourne en rond. Ne sait plus trop quoi faire après dix minutes alors elle décide de quitter l’appartement, se disant qu’elle a le temps de faire un aller-retour jusqu’à ce petit café pas très loin. Elle a le temps, Bran dort, c’est sa logique. In and out. Le café sera son seul indice qu’elle est partie quelques minutes, son seul indice qu’elle est sortie avant de revenir et de rester. L’idée de lui laisser une note ne lui traverse même pas l’esprit, le cerveau fatigué de cette nuit épuisante. « Woah... » Tient fermement le café dans ses mains avec le sac brun qui dégage une odeur délicieuse. « Tiens, ça va te faire du bien un café et une pâtisserie. De quoi ralentir ton cerveau un peu. » Elle sait exactement la raison de sa présence derrière la porte du hall ; il a pensé qu’elle n’avait pas tenu sa promesse. « Je t’ai juré, Bran. » Qu’elle dit, comme pour lui rafraîchir la mémoire de ces quelques mots prononcés quelques heures auparavant.
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occupation : Ancien inspecteur aux cold cases. Auteur true crime à ses heures perdues, il s’est remis à écrire depuis sa démission. Ghostwriter, prête-plume, il écrit la vie des autres à défaut de vivre la sienne.
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tw : age gap.
La panique le saisit au creux du ventre, tous les matins, toutes les nuits en un réveil ; brutal, cruel, et vide, désespérément vide. Les souvenirs de la veille remontent, plus d’alcool, plus d’excuse ; Bran retrouve ses sens, il sont lourds, si lourds et la nuit a été un coma. La nuit s'est faite sans elle, ça il s'en souvient, regrette immédiatement sa présence qu'il ne trouve pas sur l’oreiller à côté du sien. Il s’est tourné, Bran, le réflexe est là. Il a oublié, dans ce moment entre le sommeil et le réveil, où tout est calme, où tout fait sens mais où rien ne dure, oublié de fixer la porte, le salon au bout, Majolica qu’il a laissée là, sur ce canapé étroit. Elle a supplié qu’il la laisse, il s’en souvient. Ses joues, ses mains, ce surnom qu’il ne voulait plus, ils s’en souvient. Majolica qui s’en va, il ne s'en souvient pas. Il ne l’aura même pas vue. Les yeux pas totalement ouverts, il doute : l'a-t-elle réellement été, là ? Il n’a pas bu à ce point. Au fond de lui il sait, avant même de se lever, d’aller voir : la pièce sera vide, il faudra l’affronter. Tout est trop silencieux et dans sa tête ça tape, ça tape, le sommeil n’a rien réparé. Bran est épuisé. La course jusqu’au palier s’entame. Fuck it. Il n’a aucun espoir en réalité -Bran est un cynique, elle est partie c'est tout. Il faut juste qu'il fasse quelque chose, qu’il agisse, même si c’est trop tard. Qu’il agisse, cette fois. Comme tu voudras. Entre deux étages ses mots lui reviennent en pleine figure. Ils le dégoûtent. Comme tu voudras. C’est ce qu’il dit toujours, Bran qui fait semblant de s’en foutre, fake people pleaser. Il ne veut plaire à personne, Bran, pour ça il est le roi, il est le plus fort ; ça et ne rien dire.
Jamais rien.
Jamais ce qu’il pense.
Jamais ce qu’il veut.
Jamais qui il aime.
Juste : comme tu voudras.
Parce que les mots ne servent à rien, parce que les gens mentent, parce que les gens promettent et partent quand même ;  elle a juré putain. Bran perd son sang-froid. Bran perd tout, même ce qui fait qu’il est Bran. Ça fait des mois qu’il regarde le sort s’abattre sur lui, comme tous ces corps sans vie sur lesquels il enquête. Tu te soucies plus des morts que des vivants -que d’elle, sa femme le lui disait. Quand elle est partie, comme pour tout le reste il a dit : comme tu voudras. Ne rentre plus à la maison ? Comme tu voudras. Pars avec un autre ? Comme tu voudras. Ne me regarde même plus dans les yeux ? Il baissera les siens. Comme tu voudras, comme tu voudras. Il n’avait pas bondi de son lit un matin, il n’avait pas couru dans la cage d’escalier, il ne l’avait pas rattrapée. Il avait bu, oui, noyé l’échec, tous les soirs pendant des jours, des semaines au même tabouret de bar. Jusqu’au jour où il avait voulu la revoir, elle, Majolica. Ré-entendre la même blague, encore, encore et encore, toutes les nuits, jusqu'à ce qu'elle le supplie, qu'elle le hante le jour aussi. Son cœur s’était emballé un peu et à nouveau, il avait voulu y croire, malgré tout, malgré lui. Ce serait rien de toute façon, ça ne pouvait pas coller. Il s’était employé à ce que ce soit le cas, à ce que ça finisse exactement comme il l’avait prédit, et c'est à ça qu’il pense en fonçant dans le hall. À ça et au fait qu’il n’a rien eu à faire pour que ça se produise, qu’être lui, être Bran. Ne plus vouloir souffrir, ne plus pouvoir encaisser, ne rien ressentir, comme un robot prompt à enchaîner les dossiers. Programme défaillant, il y revenait toujours : Majolica. Comment pouvait-on ne rien vouloir ressentir et si désespérément désirer quelqu’un tout en même temps ? Ce même coeur a fini par faire des promesses que la tête réfute, par espérer. Maintenant il s’en veut, à lui-même plus qu’à elle. Et il se retrouve là, figé, hébété, con. Coupé en plein élan devant l’entrée de son immeuble. Majolica passe la porte, il y a du café dans ses mains, elle lui dit tiens et il comprend qu’elle lui tend quelque chose. Il voit tout ça mais ne réagit pas. Il regarde, elle dit autre chose que Bran ne comprend pas. C'est pire que sous alcool. Il la regarde elle, maintenant, sa bouche qui parle, le café, ses yeux, elle elle elle. Elle est là, Majolica. T’avais juré, qu’il voudrait lui dire, il voudrait crier, la colère toujours présente, la colère inutile, mais même là elle le devance. Et Rien, rien, toujours rien. Aucune réaction, jusqu’au moment où sa main attrape le sac, finalement, un sacré temps de retard et quand il le prend, ce n’est que pour le poser en haut des boîtes aux lettres. Il lui faut les mains libres pour enserrer son visage, une urgence dans ses gestes, le besoin de la toucher, s’assurer qu’elle est bien là. Ses lèvres qu’il embrasse, son corps qui la pousse dans le mouvement, dans cette urgence, il n’a plus une seconde à perdre, rattrape toutes celles perdues. Ses mains tremblent. Il voudrait lui cacher les yeux pour qu’elle ne voit pas ça, l’envelopper tout entière, se rappelle le café qu’elle tient alors il s’écarte. Et maintenant ? Il se retrouve dans la position de départ, con, à ne pas savoir quoi dire ; Merci ? Ses yeux cherchent, cherchent, cherchent, il y a quelque chose qui vient, qu’il doit lui dire, la main qui s’élève -attends, s’il te plaît, le corps qui s’agite. « Je déteste ça, Majolica. » Et Bran parle, parle, parle. « Je déteste savoir que t'es restée des heures à attendre à ma porte, je déteste que t’aies dormi comme ça, je déteste tout ce qu’on s’est dit. » Il se déteste. « Alors vas-y, tu peux me donner du Higgins, me dire que je suis chiant, lâche ou immature, là tout de suite je m’en fous. » Il s'en fout, il encaissera, il peut encore. Il se fout de tout, il veut juste qu’elle soit là.


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