We bonded through tragedy, you and me. (Lena)
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We bonded through tragedy, you and me. (Lena)

MOON up all night
Bran Higgins
Bran Higgins
messages : 1663
pseudo : spf (elle).
id card : ojc by atlantis (avatar & gif), waldosia. -ex old money (sign), Adi Oasis (lyrics)
à contacter : well, Bran.
triggers : la romanisation de certains sujets (maladies graves, relations toxiques, violences ect).
warnings : age gap (10 ans), conso d'alcool, mentions de perte d'un proche et d'infertilité.
présence : absente
We bonded through tragedy, you and me. (Lena) F60c46fa0f2143679b63eb8f9303be3eabfd6190
âge : 36 ans (24 octobre 1987). Il a grandi trop vite, ou peut-être est-il de ces êtres qui, dit-on, ont une vieille âme.
occupation : Ancien inspecteur aux cold cases. Auteur true crime à ses heures perdues, il s’est remis à écrire depuis sa démission. Ghostwriter, prête-plume, il écrit la vie des autres à défaut de vivre la sienne.
statut civil : (é)pris mais un peu lâche, restent les stigmates de son divorce.
orientation : Hétéro.
habitation : au #30 South Oceanside, appartement avec vue sur la mer, seul luxe dont il ne peut se passer.
pronom ig : il, lui (he, him).
disponibilités : (5/5)
en cours :
branjolica #2jakenash・robyn #2
terminés :
branjolica #1・robyn #1lenarajan

infos rp : 700-1000⁺ mots (je m'adapte au mieux) ー délai variable selon l'irl et le mood (j'essaie de pas abuser) ー troisième personne, au présent et en français (l'anglais s'invite parfois) ー chill, venez comme vous êtes heart2
en vrac :
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「 feat. @Lena Sheperd ; PEACOCK, mai 2023 」
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Un jour, il arrivera à avoir une vraie conversation, Bran. Sans calculer tous les tenants et les aboutissants, sans prendre en compte tous les risques, sans tout retourner cent fois dans sa tête. Et chaque fois le même constat : ne rien dire. Comme s’il allait perdre quelque chose en se confiant. Bran, il se cache derrière les sarcasmes et l’ironie. Bran, il emmerde le monde, parce qu’il aime ça, c’est vrai, aussi pour se protéger. C’est sa seule défense face à un monde qui l’assaille, la vie qui ne lui fait pas de cadeaux, ses proches qui le trahissent. À commencer par son ex-femme. Bran ne veut plus s’ouvrir. Parler ça n’empêche pas les mauvaises choses d’arriver. Parler ça fait juste mal, se sentir plus impuissant encore. Ce dont il a besoin, c’est de se défouler, s’oublier, même si c’est la tête dans des dossiers ou au fond d’un verre. Ou dans les bras de Majolica. C’est même là qu’il oublie tout, mais même eux sont incertains, même elle il la tait. Son existence est un secret. Il finira peut-être par la perdre, l’éloigner pour de bon, comme son ex-femme avant elle. C’est elle qui a le plus pâti de sa réserve. C’est elle qu’il a comme effacée. Le souvenir fait parfois plus mal que la réalité. C’est à elle qu’il pense, pourtant, en prenant la route pour l’hôpital, trifouillant sans cesse la radio. Nerveux, Bran. Parce qu’il va voir Lena et qu’il est difficile de dissocier son amie de son ex-femme. La malédiction de l’amitié commune. Elle est ce lien qui le relie encore à elle, ce lien qu’il néglige, il le sait Bran, mais il a fallu qu’elle lui dise par message, il a fallu qu’elle réclame de ses nouvelles, qu’elle réclame sa présence, sans quoi il l’aurait peut-être sacrifiée, elle aussi, à contre cœur et pourtant… Le réflexe de penser que sa femme n’a qu’à tout garder, même les belles amitiés. C’est mieux comme ça comme il se dit à chaque fois. D’une certaine façon, Bran se punit. Et il se sent honteux, en arrivant à proximité du bâtiment qui l’angoisse tant, celui qui lui rappelle ses pires souvenirs, bien avant que sa femme y mettent les pieds et qu’ils y rencontrent Lena, même si bien sûr depuis c’est pire. La honte, oui, s’est emparé de lui, car il sait qu’elle sera contente de le voir, quoi qu’il arrive, qu’elle le supportera, lui et sa tronche de déterré, son sourire suffisant et ses remarques pleines de joie de vivre. Parce qu’elle a toujours été comme ça, Lena, bienveillante, inquiète et qu’il n’a pas envie de perdre son amitié. C’est juste devenu difficile de l’imaginer, de faire comme avant ou du moins essayer, maintenant que plus rien ne le sera jamais. Maintenant, il se demandera à chaque question, à chaque regard, à chaque sourire si celle qu’il a épousé sera au courant, ce qu’il en est d’elle, ce qu’il risque d’apprendre à son sujet alors qu’il ne veut plus rien savoir.

T’aurais mieux fait de faire un choix. Entre son ex et lui. Se prêter à cette règle sociale de la prise de parti après une séparation dans un groupe d’amis. Cette phrase, il a songé à l’écrire, les fois où il aurait dû donner de ses nouvelles et qu’il ne l’a pas fait. Cette phrase, il n’a pas pu l’envoyer. T’aurais mieux fait de rester amie avec elle. Et derrière ce message jamais envoyé, c’est ça qu’il voulait dire. Après tout, elle doit être de bien meilleure compagnie que lui.

À se prendre la tête, il en oublie -un peu- où il se trouve. Garé sur le parking, il a commencé à marcher jusqu’à trouver un petit coin plus vert pas trop loin de l’entrée. Du moins assez pour apercevoir Lena quand elle sortira et lui faire signe. Elle sait qu’il ne s’approche jamais trop près, à moins d’une question de vie ou de mort. C’est d’ailleurs quelque chose qu’il se plait à lui rappeler. Sa main se lève en sa direction quand il l’aperçoit enfin. L’attente lui a sûrement paru plus longue qu’elle ne l’a réellement été, mais ce n’est pas pour autant qu’il se prive quand elle arrive à sa hauteur : « Un peu plus et tu me retrouvais liquéfié par terre. » À croire qu’il y a des habitudes qui ne changent pas. Elle l’a déjà vu se décomposer devant les portes de l’hôpital, il peut bien en rire. « Je suis garé juste là, tu veux qu’on aille se poser quelque part ou on marche un peu ? » Tant qu’il peut s’éloigner.

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Elle avait du mal à réaliser que ces derniers temps, ce sont les corridors de l'hôpital qui représentait son ; safe place. Elle se cachait derrière son travail et prenait même beaucoup trop de patients et de tâches supplémentaires, tout ça pour éviter de devoir retourner chez elle. Son coeur se brisait et ses intestins se nouaient lorsqu'elle pensait aux conversations futiles et vides de sens qu'elle avait avec l'homme qu'elle aime. Les dernières semaines avaient été particulièrement mouvementées. Ce tumulte d'émotions qui s'en était pris à elle l'avait particulièrement fatigué. Au départ, elle débordait de joie de finalement déménager avec l'homme qu'elle aimait, entamant une véritable vie de famille. Par la suite, elle avait dû le laisser partir pour une mission humanitaire, parce qu'il avait un métier particulier et qu'elle devait l'accepter. Le deal, c'était qu'il revienne dans quatre semaines auprès de sa famille, ils avaient même parlé d'enfants... Ils avaient eu cette conversation le jour de son départ. Bien que nerveuse, elle était aussi enjoué de savoir que c'était un sujet sur le tapis et que peut-être que leur vie changerait dans la prochaine année. Ce multiple d'émotions lui semblait déjà très intense pour son être, mais lorsqu'on avait frappé à sa porte pour lui annoncer le possible décès de Tyler .. La brune avait eu l'impression de perdre pied et que sa vie sombrait dans l'obscurité. Depuis, elle se cachait presque à l'intérieur du bâtiment, refusant d'affronter le monde réel, refusant de se retrouver seule dans sa grande maison, avec une petite fille d'à peine sept ans qui demandaient sans arrêt où se trouvait son père.

Il faut que tu passes à autre chose Lena. Il ne reviendra pas, ça ne sert à rien que tu attendes. Tu devrais dire la vérité à ta fille. Toutes sortes de choses qu'elle avait beaucoup trop entendues dans les dernières semaines et qui, à chaque fois, ne cessaient d'augmenter la rage en elle. Elle s'isolait, ne comptant plus que sur les personnes qu'elle appréciait le plus, dont son ami Bran. Elle savait que lui aussi vivait des choses difficiles et qu'ensemble, ils pouvaient libérer leur songe, le temps d'un instant.

Elle était enceinte, elle ne devrait pas travailler autant, elle aurait dû quitter dès qu'elle avait appris. Cependant, elle était incapable de rester chez elle, affrontant le regard triste et accablé de l'homme qu'elle aimait. Une fois passé la porte, ses iris se posent son ami au loin, se dirigeant dans sa direction d'un pas décidé. - C'est devenu ma deuxième maison ici. Ses bras vinrent s'étirer en sa direction, entourant sa nuque pour le serrer contre elle. - Prochaine fois que tu attends aussi longtemps avant de m'écrire... C'est moi-même qui va te liquéfier ! Un coup d'œil vers la voiture de son ami. - N'importe où .. Sauf chez moi ! J'ai juste besoin de .. Phrase incomplète, elle agite la main dans toutes les directions, lui faisant signe que tout était un peu le bordel. - Ailleurs, s'il te plaît..
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âge : 36 ans (24 octobre 1987). Il a grandi trop vite, ou peut-être est-il de ces êtres qui, dit-on, ont une vieille âme.
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Ils partagent ce point commun, Lena et Bran, la safe space dans le travail. L’hôpital est celle de Lena, le commissariat est la sienne. Il ne doute pas, le blond, qu’elle s’y est réfugiée corps et âme, comme lui, ces derniers temps. En cela ils sont les mêmes. Non, Lena est pire que lui -il ne pensait pas que ce serait possible- parce qu’elle est enceinte. Ça crève les yeux qu’elle l’est, d’ailleurs, et s’il se fait la réflexion qu’elle ne devrait peut-être plus travailler autant à ce stade, il n’en dit rien. Il ne le comprend que trop bien, Bran. Et puis qui est-il pour lui dire quoi faire ? Non, Bran, il exulte un léger ricanement, à moitié étouffé, plus pour la forme, plus pour lui-même. « I know the feeling. » Son étreinte est réconfortante, toujours, et toujours un peu inattendue malgré tout, parce que Bran ne s’attend jamais vraiment à un geste de tendresse, ça le surprend à chaque fois. Il y a son ventre proéminent entre eux qui l’empêche de vraiment le serrer contre elle, peu importe qu’elle serre sa nuque. Là encore, ça le fait un peu rire, alors qu’il se baisse -ça aussi une habitude, du haut de son mètre quatre-vingt-dix- pour lui faciliter la tâche. Lui n’ose pas trop faire quoi que ce soit, pas habitué à comment se comporter avec une femme enceinte, Bran, qui prend ce ventre rond pour une chose forcément fragile. C’est un peu étrange, aussi, de la voir elle se rapprocher du terme et de penser à son ex-femme, se demander -et déjà commencer à calculer- si elle en est au même stade maintenant, réflexe inévitable. Le vide au fond de ses yeux passe aussi vite qu’il est apparu, à la seconde où la brune le… menace ? « Tu sais ce qu’on dit, ton tour, mon tour, à qui la faute ? » S’il veut jouer au jeu de qui devait contacter l’autre en premier, il va perdre, Bran le sait, et alors ? Préfère s’enfoncer gaiement, Bran, le genre à tenir un tel argument jusqu’au bout plutôt que de se résigner à un désolé triste et affligeant. Ça ne l’empêche pas de l’être, désolé, de beaucoup de choses, certaines même pas de son fait.
À sa phrase incomplète alors qu’il désigne sa voiture garée non loin, il acquiesce d’un signe de tête. Compris. « Très bonne adresse. » Ailleurs, n’importe où. Espère lui décrocher un sourire, Bran. N’importe où plutôt qu’ici, ça l’arrange, sans vouloir la vexer, elle connaît son aversion pour l’hôpital en lui-même. Marchant jusque sa voiture, il lui ouvre la portière avant de prendre place au volant. Ce n’est qu’en démarrant qu’il ose : « Pas le retour que t’espérais, alors ? » C’est évident que non. Peut-être pas le bon timing pour se mettre au parfum, mais son amie préfère parler au silence et Bran, lui, préfère parler des autres que de lui. À quoi bon s’imposer des banalités, dans leur état ? La nouvelle du retour de Tyler l’a fait cogiter, lui aussi. Aurait honte de l’avouer Bran, mais il n’aurait peut-être pas si facilement accepté ce rendez-vous sans cette nouvelle dans la balance. Comme beaucoup, il n’y croyait plus, à ce retour, encore quelque chose qu’il a gardé pour lui, car comment se résoudre à briser les derniers espoirs de Lena ? Et puis il est bien placé, dans son métier, pour savoir que rien n’est jamais vraiment fini avant que ça ne le soit, que les rebondissements les plus inattendus peuvent survenir au moment où l’on s’y attend le moins, même des années plus tard. Il jette un coup d’œil sur le siège passager alors qu’il prend la direction du bord de mer, voir si ça lui va, la question silencieuse. L'océan a toujours été sa solution, pour se vider la tête, a toujours été son refuge, le vrai. Peut-être aura-t-il le même effet apaisant sur elle.

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Souvent, les gens avaient tenté de dissuader la brune de continuer de travailler autant. Après le départ de Tyler, elle avait l'impression que personne ne lui laissait faire ses propres choix. Tous les gens autour d'elle avaient leur petit mot à dire. Cependant, Bran avait été d'une précieuse aide. Il savait, tout comme elle, que le deuil se faisait à leur propre façon et peu importe le temps que ça prendrait. Dans ses bras, elle le sent se raidir un peu, peut-être étonnée qu'elle lui offre une étreinte réconfortante. Cependant, la brune avait toujours été délicate et attentionnée envers les gens qu'elle appréciait. Elle se demandait bien quand est-ce que Bran le comprendrait et ne serait plus surpris de sentir ses petits bras frêles autour de lui. - J'avoue, je n'ai pas vraiment été mieux, je suis navrée. Il est vrai qu'elle n'avait pas été particulièrement une bonne amie de son côté aussi. Les jours passaient et elle savait qu'elle devait le contacter, elle avait cette petite voix dans sa tête qui lui rappelait sans cesse mais elle n'arrivait pas à faire le geste. Elle n'avait vraiment pas envie de voir de la pitié dans le regard d'une autre personne, quelqu'un qui se dirait ; Pauvre Lena, enceinte et sans conjoint. Un sourire qui se calque sur son visage à la petite blague de son ami, tandis qu'elle vient tirer la langue. - Très drôle ! C'est finalement après être entré dans la voiture que la question fatidique tomba. Elle savait qu'elle viendrait, qu'elle devrait faire face à la peine qui était en elle. Le coude qui vient se poser contre le bord de la fenêtre, elle déglutit tout en regardant l'horizon, ravalant les larmes qui s'installaient lentement dans sa gorge. - Je suis extrêmement heureuse de son retour, c'est tout ce que j'espérais. Même si personne ne me croyait, j'avais de l'espoir. C'est juste... Il n'est pas comme d'habitude. Je ne sais pas ce qui s'est réellement passé... Il est négatif, triste. Je ne sais même pas comment lui remonter le moral. Tandis qu'elle s'interrompt dans sa phrase, le panneau indiquant le bord de l'océan vient lui sauter au visage. Sourire qui se dessine sur son faciès de pêche, elle acquiesce positivement en tournant le visage vers Bran. Il avait eu une bonne idée, la plage était sans aucun doute l'endroit où elle laissait le plus possible libérer ses pensées. - Et toi ? Comment tu vas ? Elle s'interrompt pour laisser un petit rire nerveux s'échapper d'entre ses lèvres. - Regarde nous .. On était pas heureux il y a pas si longtemps ? Voiture qui s'arrête finalement devant le bord de l'océan. Heureusement, aujourd'hui le lieu n'était pas énormément fréquenté et la température semblait idéale. À peine la voiture garée que la brune pointa un stand de glace du menton. - Je t'offre quelque chose pour être venu me sortir de là-bas ? Iris qui glissent contre son ventre arrondi. - Enfin .. C'est plutôt une gourmandise de leur part.
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Bran est désolé. C’est désolé qu’il est venu rejoindre Lena. Il est désolé de beaucoup de choses, Bran, certaines pas vraiment de son fait, à commencer par le manque de joie dans leur vie respective, à Lena et lui. Deux âmes noyées dans le travail, c’est ce qu’ils sont. Bran ne juge pas. Il comprend ça mieux que personne. Deux être qui ont fuit leur foyer, aussi. Aujourd’hui, en tout cas, hier peut-être aussi, peut-être tous les jours où ils ne rentrent pas, ou ils partent tôt, accumulant les heures. Il ne voudrait pas que ça lui arrive, à Lena, de se perdre, de perdre Tyler, de fuir l’être aimé comme il l’a fait. C’est bien ça le plus triste. Arriveraient-ils à en sourire, aujourd’hui, tous les deux ensemble ? Bran ne peut que lui offrir ce look at me know, dans l’espoir qu’elle ne devienne pas comme lui. L’autodérision sa meilleure arme. Mais il refuse qu’elle s’excuse à sa place. « Non t’excuse pas. » Non, ça, il le fait très bien tout seul. Je comprends. Une partie de lui se doute de pourquoi elle ne l’a pas contacté, pas plus que lui, toujours cette peur absurde de faire pitié et cette manie de tout encaisser, toujours, seul. Tout va bien, je gère. C’est ça, Bran, c’est ça. Surprise, ils arrivent à plaisanter. Elle arrive à sourire, mieux que ça, quand elle lui tire la langue, la grimace enfantine qui fait plier ses joues à lui.
Dans la voiture il tâtonne, osant une question sérieuse, la seule qu’il se doive d’être posée, avec la crainte d’obscurcir son visage. Extrêmement heureuse. Elle n’en a pas vraiment l’air. « Tu devrais le dire à ton visage, qu’il rattrape le mood. » Elle pourra dire qu’il est con. Négatif, triste, les adjectifs qu’elle emploie résonnent d’une façon particulière. Les yeux rivés sur l’horizon, parfait miroir l’un de l’autre, conduire l’arrange. Ce n’est pas sur la conduite qu’il se concentre réellement, mais sur ses mots qu’il pèse. « J’imagine même pas ce qu’il a pu vivre… » Et quoi dire pour l’empêcher de se culpabiliser, elle, Je ne sais même pas comment, comment lui dire que parfois il n’y a juste rien à faire, qu’accepter d'être impuissant. « Il te parlera peut-être, faut lui laisser le temps, perds pas espoir, ok ? » Guettant sa réaction, il ne sait pas si son sourire est pour ses paroles, la direction qu’il prend ou un peu des deux, juste il avance. Aller réfléchir près des vagues, faire retomber la pression, ne penser à rien, c’est son truc, à Bran. L’idée semble lui plaire. Pas suffisamment pour la distraire, pour l’oublier, lui. Comment tu vas ? À elle, il doit faire mieux qu’un ça va. « Toujours divorcé. Toujours flic. » Sort of, détail(s) qu'il se passe bien de préciser. Haussement d’épaules, les mains droites sur le volant, regard de nouveaux fixe sur la route. Le petit rire de la brune résonne dans l’habitacle de la voiture, un instant il doute que ce ne soit le sien. « Quelqu’un d’optimiste dirait que ça peut revenir. » Il rit à moitié. Pas de chance, il fait partie des pessimistes, Bran. Mais Lena, elle, peut y croire. N’empêche qu’il aurait toutes les raisons de l’être, heureux, avec Majolica dans sa vie. N’empêche qu’il l’est, les moments où ils sont ensemble. Mais il n’empêche qu’il la tait, le secret encore bien gardé.
Tranquille, c’est le mot qui lui vient quand ils sortent de la voiture, comme chaque fois qu’il pose un pied sur la plage. L’adepte de surf connaît les horaires et les coins moins fréquentés, qui n’échappent pas pour autant aux marchands de glace et autres pièges. Que Lena le repère d’entrée le fait sourire. « Non laisse, c’est pour moi. » C’est moi qui devrais me faire pardonner. Le geste, même le plus maigre, qui pour Bran vaut toujours plus que les plus grands des mots. « Est-ce que je dois t’en prendre deux ? » Sourire qui s’étire, dévoile sa dentition, pas encore moqueur mais qui cherche. S’approchant du stand, il la laisse choisir le parfum avant de régler et lui tendre le cornet. « Et ta fille, comment elle va ? » Qu’elle lui rappelle l’existence des jumeaux -bien qu’il est impossible de ne pas les remarquer, lui a rappelé celle de sa fille. S’il n’imagine pas ce qu’a vécu Tyler, il imagine encore moins comment leur fille le vit. Il attend qu’ils s’éloignent un peu, aient fait quelques pas sur le sable pour se débarrasser de ses chaussures, sentir la tiédeur sous ses pieds. Il ne dit rien, mais attend de voir si elle suivra le mouvement, car impossible d’être si près de la mer sans y tremper ses pieds.

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Il a bien raison, son visage n'est pas tellement en accord avec les mots qu'elle vient de sortir. Oui, elle est heureuse du retour de son petit ami, mais en même temps .. Il n'est plus totalement lui-même. Elle sait que quelque chose de grave a dû arriver pendant ses derniers mois en mission et il refuse d'en parler et c'est bien ce qui rend la brune malade. Elle s'imagine le pire, des scénarios plus dramatiques les uns des autres et se demande même si un jour elle retrouvera l'homme dont elle est tombée amoureuse ou s'il sera dans cet état pour toujours. Elle vient échapper un léger gloussement au commentaire de son ami. - T'as raison ! Je suis désolé. Ses deux mains qui viennent glisser contre son propre visage, comme si elle tentait de changer son expression faciale d'un coup de main. - J'aime mieux ne pas trop m'imaginer... Mon cerveau me joue des tours et j'ai des scénarios qui me font peur et de la peine. Il me parlera sans doute, je ne veux pas le forcer à le faire non plus. Elle hausse les épaules, tentant de se calmer un peu. Les choses s'arrangeront sûrement dans un futur proche, mais elle ne doit pas perdre espoir. Lui aussi semble être dans une galère actuellement. Elle esquisse un petit sourire timide lorsqu'il parle de divorce, elle n'ose pas lui demander s'il a encore de la peine ou s'il souffre encore de cette solitude, elle se doute bien de la réponse. - Au moins en tant que flic, tu n'as pas le temps de t'ennuyer. Tu sais, depuis que j'ai acheté la maison sur la plage, j'entends souvent des sirènes de police tard le soir près de l'eau. Il doit toujours avoir des jeunes qui cherchent les problèmes huh ? Elle s'apaise tout de suite en venant déposer un pied sur le sable chaud. Elle avait l'impression que ses soucis s'évaporaient avec les vagues et qu'il ne restait que la douce brise fraîche qui s'entremêlait dans ses mèches brunes. Cette sensation de calme et ce silence qui planait autour d'eux. Ses iris s'étaient posés directement sur le stand à glace, venant tout de suite éveiller ses papilles. Évidemment, Bran cherchait à plaisanter et la brune éclata de rire à son commentaire. - Une partie de moi a envie de te dire oui ! Mais .. Je vais me contenter d'une seule je crois. La gourmandise parle, la gourmandise ne l'apportera pas aujourd'hui, ce ne serait pas raisonnable. Elle se tourne en direction de l'employé du stand, demandant un parfum de citron-coco et laissa ensuite son ami choisir. - Merci ! J'ai toujours un peu plus de respect pour les gens qui m'offre de la nourriture. Elle rigole, venant lui donner un petit coup de coude de plaisanterie au passage. - Elle va bien, mieux que moi j'ai l'impression .. Tu sais, je ne voulais pas vraiment l'inquiéter donc je passais mon temps à lui dire que son père était quelque part en train de sauver le monde. Elle récupère sa glace, venant remercier le commis tout en commençant à s'éloigner sur la plage avec son ami à ses côtés. - Pour Anya .. L'absence de son père était justifiée pour une bonne raison ! Elle avait beaucoup plus d'espoir que moi.. Un rire nerveux qui s'échappe entre ses lèvres. Une petite fille de sept ans avait plus d'espoir que sa propre mère, plus de positivisme même.. Les pas qui s'aventurent dans le sable, elle vient retirer ses baskets et ses chaussettes pour glisser les orteils dans le sable chaud. - J'ai l'impression que derrière ton sourire de ; toujours divorcé, toujours flic, il y a une pointe de bonheur. Je me trompe ou .. Quelque chose ré-animerait le grand Bran Higgins ?
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pronom ig : il, lui (he, him).
disponibilités : (5/5)
en cours :
branjolica #2jakenash・robyn #2
terminés :
branjolica #1・robyn #1lenarajan

infos rp : 700-1000⁺ mots (je m'adapte au mieux) ー délai variable selon l'irl et le mood (j'essaie de pas abuser) ー troisième personne, au présent et en français (l'anglais s'invite parfois) ー chill, venez comme vous êtes heart2
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We bonded through tragedy, you and me. (Lena) 6703271ef041be569bfc15580652681848107914 We bonded through tragedy, you and me. (Lena) Eef6e83f95d8d9a81168a8cf1bc4c4f3b878f8d7

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« Ne le sois pas. » Il ne veut pas qu’elle s’excuse, Bran, il ne veut pas qu’elle se sente coupable. Regrette sa remarque pas très drôle, finalement. Juste la crainte, qu’elle ne soit pas si heureuse qu’elle le dit qui le pousse à s’assurer du contraire, à creuser un peu plus. Pas le genre inquisiteur, Bran, jamais, il essaie juste d’être là pour Lena, de répondre autrement que comme un automate. D’oublier, une seconde, que tout ce qu’il dit pourra être retenu contre lui, répété à cette personne qu’ils ont en commun. Cette personne qui a été sa personne. La seule et unique. Et qui n’est aujourd’hui plus rien. Il n’arrive pas à ne pas y penser quand il est avec Lena. Il aimerait, mais c’est plus fort que lui. Des derniers mois, Bran voudrait tout oublier. Mais il se souvient de tout, Bran, et il y a le compagnon de Lena qui lui ne se souvient plus de rien quand il n’a que des jolies choses à se rappeler. Parfois, le policier se dit que la vie est mal faite. « T’as essayé de le lui dire, que c’était pire pour toi de pas savoir et d’imaginer le pire ? » Bien placé, le blond, pour savoir qu’on n’ose parfois rien dire. Il y a tant de choses qu’il aurait aimé qu’on lui explique, lui, qu’elle lui explique. Tant pis. Les coups d’œil qu’il lance à son amie sur la route ne servent plus à rien, sa main cache son visage. Bran ne relève pas le geste, il dit tout, elle ne veut pas être vue et il le respecte. Cacher ses faiblesses. Ils se ressemblent. Ne pas poser les questions vaines, celles qui fâchent, qui font mal pour rien. Il apprécie cela chez elle. Elle lui parle de sa maison en bord de mer et il rit un peu, plutôt comme des souffles succincts, à sa remarque sur la police qui ne s’ennuie jamais. « Tu sais mon rayon c’est plus les vieux pervers ou les meurtriers à la retraite. » Il exagère le tableau volontairement, mais tout de même, affecté aux cold cases depuis des années, son rayon n’est pas les jeunes. Ça le rend nostalgique un instant, l’évocation de la beach house. Il pourrait lui dire qu’il les entendait aussi, avant, les sirènes de police, qu’il n’était pas dépaysé, mais comme souvent il ne dit rien. On les entend partout, de toute façon.

Sur le sable, tout est tout de suite plus léger. L’effet a l’air de prendre sur Lena aussi. Tant mieux. Des glaces, il peut bien lui en payer autant qu’elle en a envie, il peut au moins faire ça, mais elle se montre raisonnable. Il aura assez de ses deux mains pour attraper les cornets, alors. « Et moi j’admire ceux qui savent rester raisonnables. » Elle commande sa coco-citron, lui opte pour le traditionnel vanille qui résiste au coup de coude de la brune. Pas son sourire. « Hey! » C’est lui qui a balayé sa main dans le vide, comme elle l’a fait dans la voiture, pour répondre à son merci. Ce n’est vraiment rien. Et en même temps ça fait tout, une glace, alors que la conversation redevient sérieuse. Ça fait drôle, même, de l’entendre rire. Quelque part en train de sauver le monde. Il acquiesce, enregistre. Qu’aurait-il trouvé à dire à une enfant innocente, lui ? Il n’en sait foutrement rien, ne se sent pas apte à juger. « 'Parait que les enfants sont plus solides qu’on ne le pense. » Il parait, oui, il ne le saura jamais vraiment. Anya avait cru sans mal ce que sa mère lui avait dit, parce que c’était sa mère sûrement, que c’était plus que suffisant et Bran ne s’en étonne pas. « Ils croient tout ce que leurs parents leur disent, non ? » Non ? Ils récupèrent leur glace, le bras du géant qui s’élève dans les airs par réflexe, la tenant hors de portée de Lena, comme s’il y avait un risque. C’est de la provocation. « Elle a eu raison, au final. » Anya, de ne pas perdre espoir. Il l'admire, elle, les enfants, pour ça. Le visage doux, soulagé quand il en fait la remarque, bien qu’évidente. Sa mère n’aura pas à lui imposer une mauvaise nouvelle, à briser tout ses espoirs de petite fille, à lui avouer l’horrible vérité : tous les parents mentent un jour pensant les protéger. Leurs pas progressent dans le sables aussi vite que les rires de Lena s’enchaînent. C’est pourtant elle qui suspecte Bran d’être de bonne humeur. Pire, heureux. C’est ce que fait le bonheur dont elle parle non, rendre les gens heureux ? Pourrait-elle être plus dans le tort ? Il se pourrait au contraire qu’elle soit dans le vrai, et que ce soit ça, le problème. « C’est quoi ça, une intuition féminine ? » Adresse un regard plus que perplexe à sa voisine de plage. « Tes hormones doivent l’avoir sérieusement déréglée. » Derrière la taquinerie, ses yeux la défient de lui prouver le contraire. Mais il ne lui en laisse pas vraiment le temps. « Une glace avec une amie, c’est une raison suffisante. J'suis un gars simple tu sais. » Le regard est lointain -facile de se perdre dans la mer, la tête baissée sur sa glace pour ne pas s'échouer sur le sable. Higgins ne ment  pas. Pas totalement. Flic, il ne l’est plus vraiment. Pour combien de temps encore ? Ça ne lui donne aucune raison d’être heureux, sauf quand il s’empêtre dans une relation "pas sérieuse", relation qu’il tient à garder secrète, pour lui seul. L’interdît a un goût précieux. Parce que rien n’est simple dans la vie de Bran Higgins et non, rien n’est vraiment "le bonheur".

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Il a raison, les enfants sont forts et surtout sa fille Anya. Elle venait à peine de rencontrer son père, ils avaient passé que si peu de temps ensemble et pourtant, une connexion évidente s'étaient créer entre elle et son père. Elle n'était que la version plus jeune de Tyler et tout le monde le remarquait. Lorsqu'il avait dû quitter pour la mission, la petite avait eu une peine phénoménale. Quelque chose qui avait su briser le cœur de la brune, bien plus que de raison. Pourtant, la petite n'avait jamais arrêté de croire en son père, elle savait qu'il était quelque part et qu'il reviendrait un jour. Contrairement à Lena qui, elle, avait simplement cesser de croire au bonheur à la seconde ou la nouvelle de sa disparition, présumée mort, était tombée. - Parfois, je suis jalouse du courage qu'elle a. Elle laissait échappé un rire nerveux, entremêlé d'un soupir. - Pendant que je pleurais toutes les larmes de mon corps, elle tenait à venir dans ma chambre pour me rassurer et me dire que tout irait bien. Elle n'a même pas huit ans, tu te rends compte ? Elle vient froncer les sourcils en voyant Bran lever le bras en l'air. Évidemment, son côté gourmand prenait le dessus depuis qu'elle avait appris pour la grossesse et elle serait bien tentée de voler tous les éléments sucrés qui se pointaient sur son passage. Néanmoins, elle se contenta de lui tirer la langue, lui faisant bien comprendre que sa blague était totalement nulle. Quoi que non, elle avait bien rigolé intérieurement. - Si tu savais tous les mensonges que je lui fais ! Rien de grave hein .. Simplement, le père Noël existe, le lapin de Pâques aussi et que .. Elle peut aller en prison si elle ne fait pas le ménage de sa chambre ! Un nouvel éclat de rire de la part de la brune, un parmi tant d'autre. Possiblement sa marque de commerce à Lena, rire de tout et de rien, comme si c'était la dernière fois. Elle le disait depuis toujours, une journée sans rire, c'est, une journée, perdu. Une nouvelle lichée sur sa glace avant d'acquiescer d'un signe de tête à la remarque de Bran. - Je suis bien heureuse qu'elle ait eu raison ! Dans les yeux de son ami, elle voit tout de suite qu'elle a peut-être touché une corde sensible. Peut-être même quelque chose qu'il n'osait pas s'avouer à lui-même. Étant de nature observatrice, elle savait tout de suite lorsque quelque chose travaillait les songes de quelqu'un qu'elle connaissait. Un peu comme le sentiment qu'elle avait jeune adulte quand ses fréquentations du moment arrêtait de lui envoyer des sms joyeux ou en manque d'émotions et que soudainement elle comprenait qu'il y avait un certain détachement à venir. - Je ne t'avais pas dit ? Je me suis lancé dans le don de voyance ! Je commence à tout analyser. Je vais bientôt m'acheter une boule de cristal ! À voir sa réaction, elle sait tout de suite. Il cherche trop à éviter le sujet et lui faire comprendre que non pour que ce soit réel. - Bran .. Tu sais que tu as le droit d'être heureux hein ? Personne n'a le droit de t'enlever ce droit et le malheur ne dure jamais. Elle soulève les sourcils, presque fière de ce qu'elle dit à voix haute. - Wow. Je devrais moi-même appliquer les conseils que je donne. Quelle ironie. Parce qu'elle aussi croyait que c'était la fin de tout, de sa joie, de son couple et pourtant .. Elle avait été dupée plus d'une fois ! - Est-ce que je la connais ? Demanda-t-elle avec joie, espérant le piéger dans ses propres pensées et qu'il lui donne la réponse sans même réfléchir.
MOON up all night
Bran Higgins
Bran Higgins
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à contacter : well, Bran.
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âge : 36 ans (24 octobre 1987). Il a grandi trop vite, ou peut-être est-il de ces êtres qui, dit-on, ont une vieille âme.
occupation : Ancien inspecteur aux cold cases. Auteur true crime à ses heures perdues, il s’est remis à écrire depuis sa démission. Ghostwriter, prête-plume, il écrit la vie des autres à défaut de vivre la sienne.
statut civil : (é)pris mais un peu lâche, restent les stigmates de son divorce.
orientation : Hétéro.
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tw: mentions d'infertilité

A-t-il déjà été jaloux Bran, envié les qualités d’autrui, d’enfants ? Il ne saurait le dire. Leur innocence, peut-être. La sienne, il l'a perdue assez jeune, il n'était plus vraiment un enfant, pas encore un adulte non plus. Elle est si loin quand il y pense... Une part de lui aimerait la retrouver. Se souvenir. Avoir, comme la fille de Lena, une foi aveugle en l’avenir et un espoir à toute épreuve. Alors, si, il peut comprendre. « Tu peux toujours prendre exemple sur elle. » Ça l’amuse, l’attendrît en même temps, de le lui suggérer sérieusement, les rôles inversés. Mais qu’est-ce qu’il en sait de tout ça, Bran ? Il n’a pas d’enfant, la vie n’en a pas prévu pour lui, rien, rien qui l’attend dans le cosmos. Rien qui ne naitra de lui. Il reste toujours un peu en dehors dans ce genre de discussion, presque prudent. Mais c'est facile de se laisser attendrir par la scène que son amie dépeint, par ses larmes et le réconfort d’une enfant. Son enfant. La chose la plus précieuse au monde, sûrement, sûrement. « Non. » Non, il ne se rend pas compte et ce n’est pas un reproche. Ça le souffle, lui aussi, tellement qu’il a du mal à se le représenter. Et puis il repense à de vieilles affaires… « Ça m’a surpris plusieurs fois, la force qu’ils ont, dans des affaires vraiment difficiles que j’ai eues. » Il lui épargnera les détails, d'ailleurs, il ne sait pas si c'est vraiment comparable mais il n’a pas d’exemple plus probant. Les enfants se remettent plus vite que les adultes, ça il l’a constaté plus d'une fois. Elle le fait rire avec ses histoires de mensonges. Il ne l’imagine pas mentir, mais il voit spontanément le genre de mensonge typique auxquels elle pense, sur le père Noël, la petite souris et tous ces trucs là. Dans le laps de temps qui aujourd'hui lui paraît court où il s’est imaginé devenir père, où il y a cru, il s’était posé la question de ce qu’il dirait, lui et il n’avait pas trouvé de réponse adéquate. Avec son ex-femme, ils s’étaient même disputés à ce sujet, le père Noël et le reste. Pour rien. La vie est absurde quand il y pense. « Je peux rendre la menace de la prison crédible quand tu veux. » Il sourit, gardant l'air sérieux qui le caractérise, pince sans rire. Difficile de savoir s’il le ferait vraiment ou s’il plaisante juste, comme souvent avec lui. Au moins, Lena rit. Au moins, elle a l’air heureux. Bran le croit. Moi aussi, traduit son sourire muet. Oui, lui aussi est bien content que ça se termine ainsi pour elles. L’est-il, lui, heureux ? Sait-il seulement ce que c'est de l'être, ce que c'est vraiment, être heureux ? Pas juste ne pas être vraiment malheureux. Quand il est auprès de Majo, il l'est. Autant qu’il peut l’être. Sauf que ces moment ne sont pas éternels. Dans son esprit torturé, Majo ne l’est pas, éternelle. Un jour elle partira et Bran restera. Est-ce qu’il aura encore son job quand ce jour viendra ? Est-ce qu’il se sera noyé dedans jusqu’à ne plus respirer cette fois ? Il préfère ne pas y penser, comme il ne pense pas aux raisons qui ont pu laisser penser qu'une pointe de bonheur avait réanimé le fond de son coeur imperméable. Il survit, Bran, ce serait ça la réponse honnête à donner. Qu'il n'est pas tout le temps gris. Ça fait des années qu’il survit, dans un entre-deux morne où la déprime le guette, l’attrape parfois, le coeur qui s’écorche, assez pour chopper une bouffée d’air puis replonger. Un jour comme celui-ci, il aurait pu ne pas y penser -il y pense tout le temps à Majolica, il aurait pu tout oublier. Mais son amie voit ce qu’elle ne peut pas voir, voit un peu trop loin surtout et le blond se braque. Ça l’étonne cette fixette soudaine, pourquoi veut-elle tant qu’il soit si heureux qu’elle le prétend, qu’il ait quelqu’un ? Il ne peut pas lui dire qu’elle a raison, ce serait un mensonge, un vrai, pas comme le père Noël ou le lapin de Pâques. Lena déborde de positivité, des mots qui lui passent un peu au dessus. Il s’en voudrait de la décevoir, mais c'est ce qu’il s’apprête à faire en ouvrant la bouche. Le malheur ne dure jamais, qu'elle dit.  « Si tu le dis. » Ironique, sarcastique, pessimiste Bran. Et Majo, c'est bête mais il ne veut pas qu’elle sache. Majo, personne ne doit savoir, surtout pas elle -elle son ex-femme. Ça le rend encore triste le blond, c'est si navrant tout ça. C'est si récent. « À toi de me le dire, c'est toi qui voit des choses dans ta boule de cristal. » Pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace, il en faudrait plus pour déstabiliser l'inspecteur. Imperturbable, dans les mots, dans la voix, dans son pas qui suit et sa silhouette qui ne flanche pas quand, en dedans, il n’est pas très à l’aise et franchement sceptique. Passer pour le type joyeux, le coeur léger, ce n’est pas dans ses habitude, non ça, c'est une première. Majo serait sûrement morte de rire. Ouais, y’a vraiment de quoi rire, mais le rire de celui qui s'est fait surnommer 'la tronche de blasé par la vie' sonne faux, cette fois.
Il attrape son portable dans sa poche, plonge sur l’écran. Aucun message ne s’affiche en réalité, pour cause, l'engin n’a pas vibré. Mais l'inspecteur fait comme si. Seule échappatoire qu'il trouve, c'est encore la meilleure. Toujours comme ça que ça se passe, le flic appelé en urgence sur une affaire. « Désolé, le devoir m’appelle, je te dépose à ta voiture. » Elle ne sait pas, Lena, que des affaires il n’y en a pas. Pour combien de temps l’est-il encore, flic ? Elle n’en saura rien non plus. Ça aussi, typique de Bran. Tant pis pour la balade et tant pis pour le bonheur ; une prochaine fois peut être. Oui, c'est ça, une prochaine fois.

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