Meeting with the capitain (Kalen)

tw: enlèvement, prostitution


Keeley Kane était un agent hors pair. Elle avait plusieurs bons coups à son actif. Dans l’ensemble, elle avait un dossier parfaitement clean avec une très bonne feuille de route. Bien qu’elle avait seulement rejoins l’unité d’intelligence récemment, ça faisait des années, que l’on faisait appel à ses services pour des assignations spécial sous couverture. 7 ans pour être plus précise. Si vous faites bien les math, vous réaliserez bien vite que c’est depuis ses tout débuts dans ce district. Sa jolie tête blonde avait aidé sur plusieurs dossiers. Plusieurs se demandaient pourquoi elle avait seulement rejoint officiellement l’équipe maintenant, puisque l’équipe avait fait appels à ses services dès ses débuts dans l’unité. Elle avait été agent infiltré dans quelques lycées du district. Elle avait été aussi agent double dans la rue (avec parfois un peu moins de vêtements sur le dos). Bref. Elle avait été l’élément clé pour aider au démantèlement d'un réseau de prostitution. Elle avait aussi à son actif une médaille de bravoure. Elle avait sauvé la vie du fils de 7 ans du Sénateur. Selon Keeley, ce n’était qu’un concours de circonstance. Lors de ses services en patrouille, elle avait intercepté le kidnappeur en question alors qu’il venait d’entrer dans sa camionnette avec le jeune garçon. Keeley avait seulement été là au bon moment.

S’ajoutait à ceci, par contre, son accident de travail. Sa possible contamination. Ceci n’avait qu’été un concours de circonstance.

Rejoindre l’intelligence après toutes ces années, n’avait été qu’une simple formalité. Elle s’était aussi très bien intégrée à l’équipe. Ajoutons à ceci, qu’elle formait une très bonne équipe avec Charles Sheperd, qui n'était qu’un collègue OK PEUT-ÊTRE PLUS. Le fait qu’ils passaient aussi beaucoup de temps ensemble en dehors du travail, ne regardait personne. Et pour dire vrai, la relation qu’ils entretenaient n’était qu’amicale. Certes, avec des atomes crochus, mais il n’y avait rien de plus qu’une très bonne complicité (et amitié) entre eux. – Morris pouvait très bien s’imaginer tout ce qu’il voulait. Les sentiments de Keeley étaient très bien enfouis au plus profond d’elle-même.

Bien qu’elle était un très bon atout pour l’unité d’intelligence, quelques mois plus tôt Keeley avait démontré son intérêt pour rejoindre l’unité d’élite (le criminal response team) et son nom avait été ajouté à une liste afin de rejoindre une formation à cet effet des mois plus tôt, avant même qu’elle est rejoins l’unité d’intelligence.

Sans savoir pourquoi, Keeley avait été convoqué au bureau du capitaine. La blondinette n’avait pas encore eu de réel échange avec le capitaine depuis ses débuts, autre que quelques bonjours devant la machine à café. Elle était donc curieuse de savoir ce pourquoi elle avait été convoquée ce matin à la première heure. La blondinette attendait donc bien sagement sur la chaise à proximité de son bureau. Lorsque celui-ci arriva, elle se leva, un peu nerveuse.

Bonjour capitaine Sandberg. Vous désiriez me voir?

tw: rip une machine à café

Un réveil comme un autre mais dès les premières minutes, déjà une fausse note dans cette journée. La machine à café de son appartement qui rend l'âme. Peu étonnant si on considère l'environnement global dans lequel il vit. Cet appareil a pourtant eu une belle vie. Quelques années chez sa mère, avant qu'elle ne la lui donne à son emménagement à Oceanside. Il l'a utilisé tous les jours au réveil depuis un peu plus de quatre ans. Il fallait bien que ce jour arrive, paix à la non âme de cette machine. Résultat pour lui, aucune dose quotidienne de caféine en partant de chez lui, le décidant à faire un petit détour pour s'arrêter dans une boulangerie proposant le café. Premier breuvage mais également premier donut pris de la journée. Il reprend alors sa route pour le poste de police qu'il gère depuis trois mois à présent. Moto garée à sa place habituelle. Casque en main, cheveux quelque peu ébouriffés, il n'est pas vraiment en retard par rapport à son heure habituelle. Juste décalé de quelques minutes. Il va pouvoir boire un nouveau café dans son bureau avant de se rendre au briefing matinal. Il en anime la plupart mais délègue également à quelques lieutenants. Morris le salue, cherchant à entamer une discussion avec lui. Durant ces derniers mois, il s'est toujours arrêté. Non vraiment pour discuter, mais surtout pour écouter les dires de cet homme très bavard. A de nombreuses reprises, il a surpris des regards vers eux, il ne s'en est jamais préoccupé, pour une bonne raison. Il se fiche de ces regards et de ce que les autres pensent. Il a très vite compris que Morris n'est pas porté dans le coeur d'une majorité des policiers de ce district. C'est un bon gars dans le fond, il est juste très bavard et colporte des informations et des rumeurs plus rapidement que n'importe qui, sans même s'en rendre compte. Juste en l'écoutant, il en apprend beaucoup sur telle ou telle personne. Beaucoup d'informations fausses, mais quelques vérités. A lui de faire le tri et de garder ce qui l'intéresse ou non. Alors, il salue l'homme mais s'excuse brièvement, disant qu'il n'a pas le temps ce matin, sans préciser la raison. Son café. Il l'appelle, et il arrive sous peu. Froncement de sourcils à peine perceptible quand il arrive à son bureau et qu'il voit une tête blonde assise sur une chaise. Kane. Il a oublié. Oui, il a oublié jusqu'à apercevoir sa silhouette qu'il lui a demandé de passer dans son bureau à la première heure. La raison, il la connaît. C'est un dossier dans un tiroir auquel il a jeté un bref coup d'oeil. Il s'est dit qu'il le regarderait plus en détails ce matin, avant qu'elle n'arrive. Merci la machine à café qui décale ses plans. - Bonjour Kane, en effet venez, entrez répond-il en sortant la clé de son bureau pour déverouiller la porte. Celle-ci est toujours ouverte tant qu'il est au poste. Il ne ferme à clé que lorsqu'il part le soir. Doigt effleurant l'interrupteur, mettant un peu de lumière dans la pièce. Suffisamment mais le poster qui trône derrière son fauteuil avec la petite soucoupe volante et le texte donnent toujours un air lugubre au lieu si on s'y attarde de trop. Il pose son casque sur un meuble, retire sa veste en cuir qu'il balance par dessus le casque. - Un café ? demande-t-il sans se retourner en se dirigeant vers la machine qui trône sur une petite table. - Asseyez-vous, on en aura pas pour longtemps. Normalement.

tw: anxiété

Keeley n'aimait pas ne pas savoir. Elle n'aimait pas être convoqué dans le bureau du capitaine sans savoir pourquoi. Il faut aussi ajouter qu'elle ne le connaissait pas encore. Bref, elle n'aimait pas les mystères. Tant de scénarios et de "et si" lui était passé par la tête. Est-ce que l'on s'était plains de sa relation avec Charles alors qu'ils n'étaient qu'amis? Est-ce que c'était en lien avec l'accident arrivé quelques mois plus tôt? (sa possible contamination). Est-ce que c'était simplement une rencontre de routine puisqu'il était le nouveau capitaine? Elle se posait trop de questions. Elle sur-analysait un peu trop la situation. Bref, c'était Keeley.

S'ajoutait à ceci Morris qui n'était pas dans les bonnes grâces de personnes, sauf peut-être de capitaine. Ce superviseur à potin, qui travaillait très peu et qui était méchant (plutôt un homme exécrable). Il avait fait subir un ENFER à tous les employés et Keeley n'avait pas été épargnée du temps où elle avait été en patrouille et encore aujourd'hui, il arrivait à lui en faire voir de toutes les couleurs. Peut-être que sa rencontre avait un lien avec Morris? Tout ceci restait à voir quand le capitaine arriverait enfin à son bureau. Après tout, il l'avait convoqué à la première heure ce matin et décidément la première heure de Keeley n'était pas la même que le capitaine.

Le capitaine arriva ENFIN! Il ramena Keeley sur terre. Elle pouvait arrêter de penser à tous les scénarios qui lui étaient passé par la tête, puisqu'il était là maintenant. Elle le salua. Il fit de même. Elle se contenta simplement de sourire et de le suivre lorsqu'il l'invita à entrer.

- Merci.

Keeley n'était pas entré dans ce bureau depuis qu'il était arrivé au commissariat. La décoration de l'endroit était quelque peu la même, sauf peut-être la machine à café qui semblait être du nouveau. Un mi sourire marqua son visage.

- Tout dépend de la qualité du café. Si votre café est meilleur que celui que l'on retrouve dans notre salle d'employés, je dis oui avec plaisir, sinon je vais m'en passer.

Elle haussa légèrement des épaules, tout en s'exécutant sous les ordres de son supérieur pour s'asseoir. Mieux valait parler avec honnêteté non? Et ce n'était pas un secret, le café du commissariat était horrible.

Déjà s'il lui offrait un café, c'était forcément bon signe et il n'y avait personne des ressources humaines ou du syndicat qui l'accompagnait, donc elle pouvait forcément être tranquille. Bien entendu, Keeley ne savait pas que son nom avait été ajouté à une liste afin de rejoindre une formation d'un certain moment afin de rejoindre l’unité d’élite. (le criminal response team)

tw: rip une machine à café

Les doigts glissant avec une aisance naturelle une tasse sous la machine. Geste habituel, rituel exercé plusieurs fois par jour. Possible qu'un jour, il fera une overdose de caféine, que sa santé l'obligera à ralentir, voire même à arrêter. Il profite du présent, et aussi longtemps que possible, sans penser au lendemain. Poliment, il propose un café au lieutenant. La réponse fournie amène un léger froncement de sourcils sur ses traits même s'il ne se retourne pas pour faire face à la blonde. Étonnant. Généralement, on lui répond oui ou non, sans entrer dans les détails. Elle semble assez à l'aise avec lui pour venir aborder la qualité de son café. A moins qu'elle ne soit le genre de personnes à emprunter ce type de chemin lorsqu'elle est en proie à une légère anxiété. - N'ayant pas goûté celui de la salle des employés ici, vous ferez la comparaison. Possible que ça soit faux, qu'au cours de ces trois derniers mois, Morris lui a offert un café en provenance de cette salle. S'il n'a pas pris l'habitude de s'y rendre pour prendre son breuvage favori, c'est qu'il préfère celui de son bureau. Également pour ne pas créer de léger malaise, ou interrompre des discussions en débarquant. Il a bien compris que certains ne sont pas à l'aise en sa présence, alors que pour d'autres, leur routine ne change pas et ils continuent de faire leur travail, comme ils ont l'habitude de le faire, s'adaptant à lui, tout comme il s'adapte un peu à eux. Deuxième tasse glissée sous la machine. Il prend la première et se retourne et la pose devant la jeune femme. - Tenez. Bientôt l'heure du verdict. Alors que la seconde tasse se remplit, il se rapproche de son bureau, ouvre un tiroir et sort le fameux dossier qu'il aurait du consulter avant qu'elle n'arrive. Sur la pochette, il n'y a rien de noté si ce n'est le nom de famille de la jeune femme, Kane. Il ne l'ouvre pas mais le laisse face à lui, mais également à elle. - Vous savez pourquoi vous êtes ici ? demande-t-il en récupérant la tasse. Il vient alors s'installer confortablement dans son siège, se détendant. La tasse est posée à côté du dossier qu'il n'ouvre pas. Il le laisse tel quel. Probablement qu'il devrait le faire, pour s'enquérir d'informations qu'il n'a pas mais il se dit qu'il va improviser, du moins pour le moment. Après tout, c'est elle qui a fait une demande quelques temps en arrière, alors même qu'il n'était pas encore capitaine. A lui d'évaluer et de juger si le dossier, mais surtout elle, sont assez solides pour que la machine se mette en route et que l'engrenage l'entraîne vers une autre fonction. Cette partie, de cuisiner un peu son interlocuteur lui rappelle un peu ses années au bureau. C'est une chose à laquelle il est rôdé depuis longtemps. Quand les informations ne viennent pas, il faut se fier à son intuition et à son instinct pour prendre la relève. Il n'est pas trop mauvais dans ce domaine, même si beaucoup son bien meilleur que lui.

tw: anxiété, possible contamination

Keeley n’aimait pas être ici maintenant. Elle aurait préféré se retrouver accompagné de son collègue pour débuter sa journée, mais le capitaine l’avait convoqué. Cet homme qu’elle ne connaissait pas encore suffisamment pour savoir si elle devait ou non l’apprécier. La blondinette n’aurait peut-être pas du mentionner l’atrocité du café dans la salle des employés, mais c’était tout de même la vérité. Elle parlait en guise de connaissance de cause. Elle n’était pas à l’aise maintenant dans son bureau. C’était la nervosité qui la faisait trop parler. Elle n’avait pas l’habitude d’être convoqué comme ça dans le bureau et parfois lorsqu’elle était stressée, comme maintenant, elle parlait un peu trop.

Elle haussa des épaules.

- D’accord.

D’emblée la machine à café était différente, donc forcément que le café serait meilleur. Le capitaine lui tendit son café, qu’elle prit dans ses mains. Elle ouvrit timidement la bouche.

- Merci.

Elle en prit ensuite une gorgée. Elle pouvait confirmer qu’il était meilleur, mais elle le lui mentionnerait forcément que s’il lui retournerait la question. Elle pourrait aussi lui conseiller de se tenir loin de la machine à café. Elle pourrait aussi mentionner de ne jamais mettre son repas dans le frigo de la salle des employés, puisque Morris se faisait toujours un plaisir de manger les repas des autres (et particulièrement les siens) – Sauf qu’il ne valait peut-être mieux pas mentionner Morris dans la discussion – Puisqu’il semblait très proche du nouveau capitaine.

Le capitaine revint à son bureau et y sorti un dossier. Elle pouvait y lire son nom Kane. Le capitain la questionna. Savait-elle pourquoi elle était ici maintenant? La blondinette haussa des épaules.

- J’aimerais bien vous dire que oui, mais pour dire vrai, j’en ai aucune idée.

Elle parlait en toute honnêteté. Elle était tout de même un employé exemplaire qui prenait son emploi au sérieux. S’il voulait obtenir des informations de sa part, il allait devoir lui poser plus de questions, puisque Keeley ne savait pas si on s’était plaint de sa relation un peu trop amicale avec son partenaire Charles? S’il s’agissait de Morris qui avait sorti des trucs à son sujet? Est-ce qu’il s’agissait de son accident récent, en lien avec sa possible contamination? Ou s’il s’agissait simplement d’une petite visite de courtoisie pour en connaitre plus sur ses employés. Après tout, il y avait bien plus que Morris au commissariat.

tw: rip une machine à café

Petit bout de femme étrange. Elle semble à l'aise au tout début, se risquant à faire des remarques. Pourtant, les secondes s'écoulent et la voici qui ouvrent la bouche de moins en moins. De simples mots remplacent les phrases. Le pire, c'est qu'il n'a rien fait, ou du moins rien encore pour la mettre mal à l'aise. Il lui a même offert un café, ce n'est pas tous les supérieurs qui font cela. Installé face à la jeune femme, le dossier portant son nom en évidence sur le bureau. Il l'interroge sur sa présence, s'attendant presque à seulement un non ou un oui en guise de réponse. Elle le détrompe, voici le retour des phrases. Du moins, d'une. - J'ai cru comprendre qu'avant mon arrivée, vous avez fait une demande. Ce n'est pas une question qu'il pose, mais plutôt un constat. C'est elle qui a mis le train en route, il ne fait que le prendre en cours. Le brun tend le bras et récupère le dossier. Il s'installe confortablement sur son siège, posant le carton sur sa jambe. Mais, il ne l'ouvre toujours pas. - Je vous écoute lieutenant, dites m'en un peu plus. Sauf si vous voulez qu'on parle d'autre chose avant, je suis tout ouïe. Un petit potin à raconter, une information non capitale à divulguer. Sait-on jamais, c'est parfois en ouvrant un peu une vanne que le débit se met à couler plus que prévu. En attendant que la jeune femme se décide, il porte la tasse de café à ses lèvres, savourant la gorgée qui glisse dans sa gorge. Il repose ensuite l'objet sur le bureau et se décide à ouvrir le dossier, sans pour autant le parcourir. Il jette seulement un oeil rapide, tournant rapidement les pages, enregistrant une information ici et là au passage. Quand il est dans une situation telle que celle-ci, il s'interroge sur le fait qu'il ait voulu être capitaine. Ou du moins, cela lui traverse parfois l'esprit. Ce n'est pas la partie du boulot la plus réjouissante, enfin celle qu'il fait avec le plus d'entrain. Même si ça ne vaudra jamais le brief du matin quand il le laisse à un lieutenant qui prend beaucoup trop de temps, se perdant dans des informations parfois futiles et dont chacun se passerait bien.