L'amitié, c'est parfois s'éloigner, mais toujours se retrouver | Jude
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L'amitié, c'est parfois s'éloigner, mais toujours se retrouver | Jude

SUN wildest dreams
Lena White
Lena White
messages : 60
pseudo : Lady Bananas (elle)
id card : Keira Knightley ; @andthesunrisesagain & @possession de tumblr
triggers : Scène de sexe trop explicite
warnings : Harcèlement moral (atcd), homophobie (indirectement), sexisme
présence : Absente jusqu'au 30 juin
L'amitié, c'est parfois s'éloigner, mais toujours se retrouver | Jude 7df2c0c0e86736e113e66a4c259ba1d6b1f4a517
âge : Trente-huit années qu'elle parcourt ce monde. L'approche de la quarantaine ne l'effraie pas trop. Si parfois en regardant en arrière, elle y trouve des occasions loupées, elle reste tout de même plutôt fière du chemin qu'elle a parcouru jusqu'ici.
occupation : Si Lena est une femme plutôt élégante en ville, elle change sa tenue contre celle moins flatteuse de pilote d’hélicoptère médical. Et si aujourd’hui, elle passe le plus clair de son temps la tête dans les nuages, elle l’avait tout de même plutôt sur les épaules lorsqu’elle envisageait son avenir, ainsi, elle est aussi titulaire d’un diplôme en ingénierie aéronautique.
statut civil : Célibataire, qui ne cherche plus vraiment à vivre d'histoire d'amour, mais y a-t-elle complétement renoncé pour autant ?
orientation : Elle ne s’est jamais interrogé sur ce point, pour elle, ça a toujours été évident, mais comme il parait que seuls les imbécile ne change pas d’avis, elle est hétéro jusqu’à preuve du contraire.
habitation : À 38 ans, Lena est de retour dans la town houses de ses parents à South Oceanside. Situation temporaire qui a au moins l'avantage de faire grand plaisir à ses parents.
pronom ig : elle
disponibilités : 3/4

Jude ‧ EmilySaoirse

infos rp : De 600 à 1200 mots, a la troisième personne dans la quinzaine, en français
en vrac : À 38 ans, elle est de retour chez papa et maman. ¤ Ne supporte pas l’odeur du tabac. ¤ A son permis moto et se déplace avec celui-ci de manière quotidienne. ¤ C’est une femme élégante au quotidien. ¤ Elle est sportive tant par nécessité pour son boulot que par plaisir. ¤ Elle a un chat, Neko, un British Shorthair qu’elle a adopté peu de temps après s’être installé à Portland. ¤ Si vous la qualifiez de "garçon manqué", elle vous répondra que "ce n’est pas de sa faute, à elle, si vous avez des critères de la féminité qui ne sont pas en accord avec les siens". ¤ Elle ne regrette pas le passé, a une exception : Lui, qui l’a enfermé sous son emprise, elle aurait voulu ne jamais le connaître. ¤ Elle a conscience d’avoir nommé son chat, "chat". ¤ En plus de se trouver un logement, elle doit se trouver une voiture puisqu’elle avait vendu la sienne lors de son départ pour Portland. ¤ Elle n’en a jamais voulu à Jude, mais à ceux qui l’ont conduit sur ce chemin, oui (déjà que de base, elle ne les appréciait pas tellement). ¤ Elle n’est pas mauvaise cuisinière, mais n’aime pas cuisiner, elle le fait parce qu’elle doit manger. ¤ Motarde, elle est la première à pester contre ces idiots qui roulent sans protection. Même avec la meilleure des conduites, la chute n’est jamais loin. ¤ La plupart des affaires qu’elle a fait rapatrier de Portland après son départ sont dans un garde-meuble. ¤ Elle souffre du mal des transports, elle ne peut donc pas lire ou être sur son téléphone lorsqu’elle est en voiture, c’est pourquoi conduire ne la dérange pas. ¤ Elle est de retour à Oceanside depuis mars 2022.
   
 
L'amitié, c'est parfois s'éloigner, mais toujours se retrouver.
「 feat. @Jude Pascoe ; Mai 2024 」
tw: //

Lena passait la porte de l'immeuble que lui tenait l'agent immobilier, puis se tournait vers ce dernier pour le remercier pour son temps avait de lui souhaiter une bonne journée. L'appartement qu'elle venait de voir ne lui avait pas tapé dans l’œil. Certes, il rassemblait ses critères et il semblait très agréable, mais pas de coup de foudre. Ça aurait été un choix locatif, elle se serait dit pourquoi pas, mais puisque c'était un achat, elle préférait attendre un bien dans lequel elle se projetterait sans aucun problème. De plus, elle n'était pas pressée, si la vie chez ses parents n'était pas son idéal -a chaque fois qu'elle sortait, elle était questionnée sur ce qu'elle allait faire, un vrai retour en adolescence- elle n'avait pas à se plaindre et ne se sentait pas pressé de partir.

Après quelques pas dans la rue, la femme jetait un coup d’œil à sa montre connectée. 16h55. Elle allait être carrément en avance, mais elle n'avait rien prévu d'autres et puis même, elle ne prendrait pas le risque de finir en retard, elle n'aimait pas être en retard. Ainsi, elle continuait son chemin vers le Revolution roasters ou elle avait rendez-vous avec Jude dans un peu plus d'une trentaine de minutes. Alors que ses pieds la conduisaient dans la bonne direction, Lena repensait à l’échange qu'elle avait eux deux jours plus tôt avec l’éditeur. Il lui avait fallu quelques semaines -voir mois- pour trouver le courage d'envoyer un message qu'elle avait réécrit bien des fois espérant trouver la formulation parfaite -qu'elle n'avait finalement jamais trouvé-. La raison à l'origine de cette procrastination intensive ? La honte. Un grand mot, mais c'était le plus juste. La pilote avait complètement conscience qu'elle n'avait pas répondu à quelques messages de Jude avant que le contact ne se coupe entre les deux. Elle savait qu'elle était l'origine de cet éloignement et elle le regrettait. Elle n'avait pas assuré alors qu'elle s'était promis de ne pas le lâcher, car lorsqu’elle avait rompu, puis quitter la ville, elle savait qu'elle l'avait ébranlé, qu'elle l'avait mis devant un fait qu'il se refusait de voir et qu'il aurait peu de monde à qui en parler le jour où il voudrait. Ainsi, elle s'était promis que s'il voulait, il pouvait compter sur elle, puisqu'elle savait déjà. Puis tout était parti en vrille. Oui, elle n'avait pas assuré et lorsqu'elle s'était rendu compte de tout ça, elle pensait sincèrement qu'il lui en voudrait, il aurait de quoi, elle n'avait pas été là comme promit. Du coup, elle s'était même demandée si elle était légitime à une reprise de contact, si elle avait le droit de débarquer comme une fleur après tout ce temps. Son esprit avait débattu quelque temps avec ce problème pour finalement en venir à la conclusion que la décision ne lui appartenait pas, mais bien à lui. Elle avait donc fini par envoyer ce fameux message.

La rapidité de réponse de son interlocuteur l'avait plus que surprise. Sincèrement. Elle aurait déjà été heureuse d'avoir une réponse après le ghosting dont elle avait fait preuve, mais qu'il réponde aussi rapidement, elle ne l'avait pas prévu et c'était retrouvé surprise devant son téléphone. En plus de prendre de ses nouvelles, il avait considéré qu'elle n'était pas la seule coupable, alors que très clairement, du côté de Lena, il n'y avait pas de doute et la suite de l'échange n'était nullement marquée par le temps qui avait passé, bien au contraire, tout s'était fait simplement et voilà qu'il devait se revoir aujourd'hui.

Arrivé au café, Lena s'installait en terrasse, le temps s’y prêtait avec le soleil qui brillait quelque peu dans le ciel. De plus, elle n'avait pas oublié la mauvaise habitude de Jude qui lui était plus supportable en extérieur. Après avoir demandé un café au serveur, la pilote hésitait un instant sur le fait de garder ou non la veste en jean's qu'elle avait enfilée par-dessus son top et complétait la robe longue qu'elle portait. Finalement, au vu de la brise, elle la gardait sur le dos et fouilla dans son sac pour en sortir un livre dans lequel elle se plongeait en attendant l'arrivée de Jude.

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Be yourself
Because no one can do it for you.
STARS burning in the skies
Jude Pascoe
Jude Pascoe
messages : 110
pseudo : Salaï (any)
id card : Swann Arlaud ©️ava (atsra), gif (thecruel), signa (song cry), icons (lux)
triggers : à discuter
warnings : tabagisme, classisme, validisme, homophobie intériorisée, anxiété, dépression
présence : présent
L'amitié, c'est parfois s'éloigner, mais toujours se retrouver | Jude 2f2eb68c0386d26c16906756930037e6119e3ba9
âge : (( 4 3 ))
-- quarante-trois révolutions intérieures depuis le 4 septembre 1981 ; toujours aucune nouvelle du fameux jour J promis à cors et à cris dans un journal thérapeutique en conflit avec son auteur trop lâche pour casser l’image soigneusement vernie.

occupation : (( S E N I O R
P U B L I S H E R ))

-- éditeur senior dans l’entreprise familiale, Secretarybird Publishing ; galons pris petit à petit, talent émoussé au gré des désillusions vomies par l’industrie culturelle gangrenée.

statut civil : (( S I N G L E ))
-- célibataire endurci qui se traîne la lourde cape du vieux garçon au grand dam de ses parents pressés de couver le premier nourrisson de leur aîné.

orientation : (( G A Y ))
-- résolument et désespérément gay malgré toutes ses tentatives pour se persuader qu’il est au moins bisexuel.

habitation : (( P E A C O C K ))
-- appartement #49 d'un immeuble ordinaire dans lequel il aimerait se fondre et qu'il se plaît à déserter pour ne pas être confronté au néant qui l'y attend.

pronom ig : il
disponibilités : indispo pour rp
infos rp : dial : #970D4A, eng & fr ⚊ nb de mots : 400 > 2 500.
en vrac : --incoming (( none ))

--ongoing 6/6
nell
amelia
jesus
avràn
blaise & nell
lena

   
 
L’amitié, c’est parfois s’éloigner, mais toujours se retrouver
「 feat. @Lena White mai 2024 」
tw: anxiété, mention de dépression, homophobie intériorisée

  Jude achève sa sixième pause-clope de la journée lorsqu’il jette un œil à sa montre et constate avec un soulagement mâtiné de crainte qu’il est l’heure de débarrasser le plancher. Le tire-au-flanc assumé attrape sa veste de costume délaissée sur le dossier de sa chaise et part en claironnant un aurevoir qui lui attire de nombreux regards noirs. Se ruiner la santé pour un travail dénué de sens, très peu pour lui ; du moins, aujourd’hui. Il fut un temps où c’était loin d’être le cas, mais son entreprise aura soigneusement achevé de le dégoûter de s’impliquer – hormis pour de rares auteurs en lesquels il croit vraiment. Aussi a-t-il pris l’habitude de faire de nombreuses pauses, alternant entre café et cigarette, pour meubler ses journées ennuyeuses et attendre que sonne l’heure du départ. Ce jour-là ne déroge pas à la règle, quoiqu’il soit bien plus anxieux que d’ordinaire. La perspective du café en tête-à-tête avec Lena le travaille. Il a beau être soulagé d’avoir de ses nouvelles – il s’était inquiété de son silence, qui ne lui ressemblait pas –, l’éditeur ne peut qu’appréhender ces drôles de retrouvailles. Hormis son psy, c’est la seule personne en possession d’une information sensible : celle de son homosexualité. Pour couronner le tout, il se trouve que c’est également son ex, qu’il a peu ou prou embarquée dans trois ans d’une relation illusoire ; terminée dans un bain de larmes et une douloureuse remise en question dont il commence à peine à récolter les fruits aujourd’hui.
  Volontairement ou non, il lui a fait beaucoup de mal – et Jude doute de pouvoir se le pardonner un jour. Avant d’être son laissez-passer en territoire hétérosexuel, c’était son amie. Ce n’est pas comme s’il en avait toute une tripotée, et il ose les envoyer au casse-pipe sans même leur demander leur avis ! Il est irrécupérable. À ses yeux, il ne mérite pas la relation apaisée que Lena lui a permis de reconstruire avec elle ; du moins, avant qu’elle ne disparaisse. Plus que tout, il espère que c’était pour de bonnes raisons. Un besoin de respirer, s’éloigner, voir du pays… ou se couper de lui, qui a gâché les dernières années de sa vie.
  En se garant à proximité du Revolution Roasters, Jude se mord la lèvre ; culpabilité déchaînée qu’il tente de garder enfouie au fond de ses entrailles pourries. L’envie de fuir se fait pressante, mais il ne peut pas tourner les talons maintenant. Et si elle avait besoin de lui ? Après tout, pourquoi l’aurait-elle recontacté après tout ce temps si ce n’était pour une bonne raison ? Mi-résolu, mi-résigné, il sort de l’habitacle dont il claque la portière avant de s’éloigner en direction du café. Lena se trouve en terrasse, reconnaissable malgré les mois écoulés qui auraient pu la changer. Elle est plongée dans un livre, aussi ne le remarque-t-elle pas immédiatement – et quelque part, heureusement, car ses yeux s’arrêtent trop longtemps sur son visage concentré, avec une nostalgie et une tristesse qui attisent une pitié grotesque. Elle lui a manqué – au plus fort de sa dépression, il aurait été capable de l’appeler en sanglotant comme un mioche paumé, mais il ne l’avait pas fait. Il avait respecté son silence et son éloignement, qu’il méritait – juste punition pour ses mensonges, pour cette confiance qu’il avait piétinée ; ses remords n’y changeaient rien.
  Après s’être ébroué pour chasser la mélancolie gluante qui lui colle à la peau, Jude pousse la porte du café et se dirige vers elle avec un sourire un peu pâlot. “Hey.” C’est tout ce qu’il trouve à dire, la gorge nouée et les mots coincés entre ses cordes vocales bloquées. Dans un mutisme un peu embarrassé, il se débarrasse de la veste de son costume, l’étend sur le dos de la chaise sur laquelle il s’assoit et sort mécaniquement son paquet de cigarettes avant de s’arrêter. “Tu détestes ça” se rappelle-t-il brusquement en grimaçant. Pas la peine de lui infliger l’inconfort de sa présence à peine arrivé. Un soupir vient comme une virgule pour laisser le paquet abandonné de côté, et il croise les mains sur la table pour les empêcher de tripoter nerveusement le premier bidule venu. “Comment vas-tu ?” s’enquiert-il, une inflexion légèrement inquiète dans la voix. “Ça fait longtemps…” ajoute-t-il avant d’avoir pu s’en empêcher, les yeux tombant comme ceux d’un cabot triste. Il la détaille en silence, cherchant des réponses qu’il a peur d’écouter.

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-- Nietzsche once said “Is it better to out-monster the monster or to be quietly devoured?”
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statut civil : Célibataire, qui ne cherche plus vraiment à vivre d'histoire d'amour, mais y a-t-elle complétement renoncé pour autant ?
orientation : Elle ne s’est jamais interrogé sur ce point, pour elle, ça a toujours été évident, mais comme il parait que seuls les imbécile ne change pas d’avis, elle est hétéro jusqu’à preuve du contraire.
habitation : À 38 ans, Lena est de retour dans la town houses de ses parents à South Oceanside. Situation temporaire qui a au moins l'avantage de faire grand plaisir à ses parents.
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en vrac : À 38 ans, elle est de retour chez papa et maman. ¤ Ne supporte pas l’odeur du tabac. ¤ A son permis moto et se déplace avec celui-ci de manière quotidienne. ¤ C’est une femme élégante au quotidien. ¤ Elle est sportive tant par nécessité pour son boulot que par plaisir. ¤ Elle a un chat, Neko, un British Shorthair qu’elle a adopté peu de temps après s’être installé à Portland. ¤ Si vous la qualifiez de "garçon manqué", elle vous répondra que "ce n’est pas de sa faute, à elle, si vous avez des critères de la féminité qui ne sont pas en accord avec les siens". ¤ Elle ne regrette pas le passé, a une exception : Lui, qui l’a enfermé sous son emprise, elle aurait voulu ne jamais le connaître. ¤ Elle a conscience d’avoir nommé son chat, "chat". ¤ En plus de se trouver un logement, elle doit se trouver une voiture puisqu’elle avait vendu la sienne lors de son départ pour Portland. ¤ Elle n’en a jamais voulu à Jude, mais à ceux qui l’ont conduit sur ce chemin, oui (déjà que de base, elle ne les appréciait pas tellement). ¤ Elle n’est pas mauvaise cuisinière, mais n’aime pas cuisiner, elle le fait parce qu’elle doit manger. ¤ Motarde, elle est la première à pester contre ces idiots qui roulent sans protection. Même avec la meilleure des conduites, la chute n’est jamais loin. ¤ La plupart des affaires qu’elle a fait rapatrier de Portland après son départ sont dans un garde-meuble. ¤ Elle souffre du mal des transports, elle ne peut donc pas lire ou être sur son téléphone lorsqu’elle est en voiture, c’est pourquoi conduire ne la dérange pas. ¤ Elle est de retour à Oceanside depuis mars 2022.
   
 
L'amitié, c'est parfois s'éloigner, mais toujours se retrouver.
「 feat. @Jude Pascoe ; Mai 2024 」
tw: emprise psychologique

La lecture avait un énorme avantage : elle occupait l’esprit, c'était même pour cette raison qu'il était dure de lire et de réfléchir à un sujet de la même manière. Pas impossible, mais les lignes n'était alors qu'une suite de mots incompréhensible puisque l'esprit était trop occupé pour se charger de les interpréter. Et c'était bien pour s'occuper l'esprit que Lena avait sorti le livre de son sac. Non, parce que les questions, elle en avait déjà fait le tour, plusieurs fois ses derniers mois et ce n'était pas pour autant qu'elle avait fait la moindre progression dans sa quête aux réponses. Donc lire, c'était un bon refuge, un de ceux qu'elle avait toujours eus. Ainsi, les minutes défilaient pendant que les lignes se déroulaient sous les yeux de la pilote. De temps à autre, à la fin d'un paragraphe, elle profitait du café qui avait été rapporté par le serveur. Prise dans sa lecture, elle ne voyait pas vraiment le temps défilé et ce ne fut que lorsqu'elle entendit la salutation de Jude qu'elle réalisait que l'heure de leur retrouvaille avait sonné.
Lena quittait le livre de ses yeux pour les lever contre celui qui se tenait face à elle. « Hey » répondait-elle simplement. On pouvait noter un peu de surprise dans sa voix, pas qu'elle était surprise de le voir là, elle s'y attendait, mais que le temps soit passé aussi vite qu'il soit déjà arrivé sans qu'elle ne se rende compte de rien. Silencieusement, elle le regardait s'installer sans broncher, ses yeux se posèrent sur ses mains qui exécutaient un geste mécanique avant qu'elle ne se rappelle qu'elle tenait toujours le livre dans les siennes. Machinalement, à son tour, elle récupérait le bout de papier qui lui servait de marque-page pour le placer dedans avant de déposer l'objet sur la table. Ce fut le moment où il déclarait qu'elle n'aimait pas ça. Ne l'ayant pas vu sortir son paquet de cigarette, la brune du portrait une nouvelle fois ses yeux sur lui avant de comprendre de quoi il parlait. Un sourire et un léger rire passaient ses lèvres. « Et tu ne les as jamais lâchés, pour ça que je me suis installé dehors. » Elle avait même regardé s'il y avait un cendrier sur la table, objet qu'elle avait tout le même placer au plus loin d'elle, puisqu'il ne lui serait pas utile à elle. Chacun ses défauts, il ne passait pas une journée sans la cigarette, elle n'en supportait pas l'odeur, mais ça ne leur avait pas empêché d'être ami ou même de vivre ensemble, ils s'étaient adaptés.
Un curieux silence de quelques secondes raisonnait et Lena en profitait pour analyser les traits de Jude avant que celui-ci ne pose LA question. La fameuse interrogation que l'on posait à toute personne que nous croisions que ce soit au boulot, dans la rue ou au café du coin, mais qui n'avait jamais la même signification. Car soyons clairs, cette question était bien plus une politesse lorsqu’on a prononcé auprès d'un collègue qu'une réelle interrogation -sauf si vous étiez proche de ce collègue-. On la pose sans réellement attendre de réponse en retour, exceptée un "Bien et toi ?" ou alors un "Comme un jour de boulot, et toi ?" ou bien d'autres dans ce style. Bref, personne ne s'attendait à ce que l'autre se mette à déballer sa vie et lorsque ça arrivé, on se retrouvait bien plus surpris et coincé qu'autre chose. Oui, mais voilà, aujourd'hui, la personne qui posait la question ne donnait pas l'air de n'attendre qu'une réponse banale. La réponse semblait l'intéresser vraiment, puisque le ton était marqué d'une légère inquiétude qui n'échappait pas à Lena qui connaissait plutôt bien l'homme qui se trouvait là. Alors, la femme s'interrogeait sur ce qu'elle pouvait lui répondre. Elle n'était pas là pour se plaindre de sa vie, mais elle devait tout de même noter qu'un retour aussi express de Portland, ce n'était pas pour rien et si pour le moment, il ignorait ce détail, il risquerait de le comprendre assez rapidement. Rien que par le fait qu'elle vivait chez ses parents. Mais avant qu'elle n'eût le temps de verbaliser une réponse, Jude faisait remarquer que le temps était passé depuis leur dernière rencontre ou même conversation. « Ouai… » Un pique de culpabilité lui remontait dans la gorge, et même si elle savait que ce n'était pas complètement de son propre fait, elle se sentait complètement coupable, coupable de ne pas avoir pu voir que cet homme l'avait pris sous son emprise. « Je plaide coupable. » S'en le moindre doute. « Et je le regrette. » La pilote avait peu de regret dans sa vie, elle avait toujours considéré les erreurs ou le passé comme des leçons desquelles l'on pouvait ne tirer que des leçons. En fait, la plupart de ses regrets étaient récents et tous liens a cette relation avec cet homme dans cette autre ville… « Et pour répondre à ta question, je vais bien mieux depuis que je suis de retour à Oceanside. » Certains jours, elle craignait de le voir ressurgi dans sa vie, mais ici, elle se sentait bien plus capable de l'affronter et savait surtout vers qui se tourner sans le moindre doute. Alors, oui, elle allait bien. « Et toi, comment tu vas ? »

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  Sa salutation timide rencontre un écho légèrement surpris – elle paraissait plongée dans sa lecture, coupée de l’imminence de leur rencontre que Jude ne parvenait pour sa part pas à se sortir de la tête. Alors qu’il s’installe en silence, Lena ne cherche pas à le rompre, tout occupée à marquer soigneusement la page de son livre avant de relever des yeux étonnés sur lui lorsqu’il mentionne évasivement ses cigarettes ; enfin, ses beaux yeux se baissent et trouvent l’objet de sa remarque, qui lui tire un petit rire. “Oh.” Cette fois, c’est à l’aîné Pascoe de marquer son étonnement. Mérite-t-il vraiment cette attention, tout ça pour s’intoxiquer les poumons et polluer l’air qu’elle respire ? Pourtant, son ex-petite amie a effectivement pris soin de s’installer en terrasse et de pousser le cendrier vers sa place. “Merci” se contente-t-il de souffler, sans savoir quoi dire d’autre – de toute façon, il aurait sans doute l’air pathétique à se perdre en excuses pour une histoire aussi triviale. Avec des gestes d’habitué, il tire un briquet de sa poche et une cigarette de son paquet, qu’il allume une fois coincée au coin de ses lèvres gercées. La première inspiration calme instantanément ses nerfs, malgré le regard qu’il sent peser sur lui pour détailler ses traits. A-t-il changé ? ll n’en a pas la moindre idée. Peut-être a-t-il plus de cheveux blancs ; de rides, aussi. Lena, quant à elle… est toujours aussi diablement belle. C’est à se demander comment elle a pu s’intéresser à un mec comme lui. Sur tellement d’aspects, il ne la mérite pas.
  Attentif à ce qu’elle répond à sa question, il est d’abord un peu déstabilisé de l’entendre plaider coupable pour son silence, affirmant qu’elle regrette. “Non, non” lâche immédiatement l’éditeur en secouant la tête. “Tu…” Une hésitation marque le début de sa phrase, tandis qu’il cherche ses mots, la meilleure façon d’exprimer ce qu’il ressent. “Je serais bien mal placé pour te reprocher de t’être éloignée pendant un temps” soupire-t-il enfin. “Tu as fait preuve d’une patience légendaire avec mon cas” ajoute Jude dans un petit sourire penaud. Désespéré, aurait-il pu ajouter, mais il s’en est abstenu. En réalité, il ne lui en a pas voulu un seul instant lorsqu’elle a cessé de répondre à ses messages ; il s’en est voulu à lui – d’avoir tout gâché. La suite lui fait cependant froncer les sourcils. “Bien mieux ?” répète-t-il, la voix chahutée d’accents soucieux. “Qu’est-ce qu’il s’est passé ?” Il se mord les lèvres, jugeant sa question trop directe ; trop déplacée, lui qui n’a plus le droit d’exiger quoi que ce soit de sa part. “Si tu veux m’en parler” ajoute-t-il alors, pour faire bonne mesure.
  Quand la discussion revient à lui, Jude se tortille sur son siège avec embarras. Il a toujours été mal à l’aise lorsqu’il s’agissait de parler de lui ; vraiment de lui, et pas simplement en évacuant le sujet par un “super et toi ?” mécanique. Il lui doit bien une réponse sincère, n’est-ce pas ? Ses yeux clairs se détournent pudiquement, tandis qu’il tire nerveusement sur sa cigarette ; un nuage de fumée expiré plus tard, il revient difficilement au visage douloureusement familier de Lena. “Je suis toujours en thérapie” commence-t-il, un peu pour souligner qu’il continue à fournir des efforts, un peu pour justifier qu’il n’a pas l’air bien vaillant non plus. “J'ai réfléchi à…” Un déglutissement difficile, qui lui reste en travers de la gorge. Pourquoi est-ce toujours si difficile d’en parler à haute voix ? “À faire mon coming-out à ma sœur” achève-t-il, mordillant pensivement l’intérieur de ses joues. Il n’ajoute pas qu’il n'est pas parvenu à sauter le pas avant trois années de thérapie, se trouvant toujours mille excuses pour repousser le moment à plus tard. Il ne parle pas non plus de sa vie sentimentale, aussi aride que le désert de Gobi – enfin, si l’on oublie ce rendez-vous accidentel qu’il n’avait tout simplement pas identifié comme un date, gros benêt qu’il est.

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