❛ ━━ sun killer // Matteo Riddle

Se régale des chutes qui se transforment en fin, sans voir la sienne – la grandeur de se penser les Enfers et de n’être qu’un ange déplumé – semblable à une pierre tombale face au soleil – asphyxie son existence sous le rap et le métal – fonce toujours vers les courses sur lesquelles il n’y a pas de plafond, toujours plus vertigineux – l’âme dirigeante qui pense qu’aboyer sera la solution aux fracas de ses propres incertitudes – l’existence pleine à observer les comportements qu’il ne saisit pas – adepte des nouvelles technologies et des réseaux, le besoin d’apprendre sur les autres et de leurs raisons

aucune vertu, ni même de prose pour ceux qui ne le méritent pas – l’ambition à vouloir dépasser le Soleil, quitte à tomber à genoux – la ruse pour détourner même les dieux de leur propre vision – dédain des règles, puisque le destin est celui auquel on croit – fierté de penser qu’il n’est pas qu’un pantin du spectacle qu’est la vie – le courage de braver les dérives, même ceux des fantômes – la confiance rongeant les balles et efface le sommeil – souffle la fumée de sa cigarette en pensant battre le temps – Se nourrit des faux semblants pour agrandir son propre voile déchiré


『 ❛  We must be extraordinary
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─ ❛ Mords-moi la main » • » rien de valable ne lui arrive vraiment, et cela depuis gamin. Tomber à chaque fois dans une erreur, en nageant dans les eaux troubles pour mieux respirer les mêmes saletés et s'en extasier pleinement. Pour ainsi répéter encore une fois le même point de vue, celui d'un enfant qui pense comprendre le monde sans voir les diables qui l'appellent. Il vient donc s'amuser dans le même jeu à l'issue perdante, espérant voler le soleil sans savoir qu'il se brûlera les rétines. Et, inévitablement, les choses ne se passent jamais bien ; hérésie de vivre à travers les malheurs des autres et pourtant, chacun le fait pour se sentir plus heureux. Il ne fait pas exception, mais n'a sans doute pas la prétention de déclarer le contraire. Vraisemblablement, il vilipendera de sa langue fourchue, toutefois plus douce que son air condescendant. A qui veut l'entendre, bien évidemment.

Mais Matteo n'est pas celui qu'on peut tenir en laisse, peu importe les mots ou les coups. Même dans la gueule de la défaite, il domptera les crimes et les abominations par le biais des machinations, capable de se ronger l'os pour s'en sortir. Même s'il finit le cou tordu, il ne se noiera jamais dans les ténèbres des uns et des autres et encore moins dans les siennes. Créant les tornades pour s'en échapper et aboyer au monde entier l'héroïsme sournois de ses perfides idées. Que chacun paie le prix de ses propres chagrins, comme lui qui persiste vaillamment dans une discipline sociale non maîtrisée. Un avant-goût de l'humanité qui survit au pied d'une falaise et qu'il observe avec dédain. Et un amour pour l'ennemi sous le sourire fracturé, pour mieux s'enliser dans les tréfonds des batailles. Empathie dissimulée ou apathie persiflée, il se tarit dans son ambiguïté. Pouvez-vous verser une autre larme pour les corps que vous enterrez ? Lui dira que oui, mais le regard est le plus grand des traitres. Ne pas regarder en arrière et proclamer des trônes inexistants. Louveteau qui se veut trop mordant pour ce qu'il est.

Ainsi, autant pousser à la putain de limite
Vivre, en pensant avoir tout appris.
En vérité, cela n'est pas si bien.
Mais le prétendre, ce n'est pas si mal.