-- topic commun : holiday gift market.

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Elle ne sait pas vraiment ce qu’elle fait là.
Ce n’est tellement pas son genre. Pas vraiment son truc.
Elle n’a pas d’affection particulière pour Noël, surtout pas quand elle pense à la perspective de passer une partie des fêtes en compagnie de sa belle-famille. L'autre moitié, elle la passe bien sûr avec les Vargas. Mais même avec eux, ce n’est pas toujours la joie. Elle a l’impression de sentir peser tant de reproches, Noela. Elle n’est pas la fille idéale. Ni la sœur. Ni même l’épouse - mais cela, Al ne le sait pas. Peut-être que, si elle a tant de mal avec les fêtes, simplement, c’est parce qu’elle ne peut pas cacher qui elle est. Préfèrerait être seule. Là, alors, il y aurait moins de pression, moins de tension. Même si c’en provoquerait d’autres. Peu importe. Il faudra bien y passer, de toute façon. Elle aime quand même l’idée de retrouver les siens – de loin, devant celle de côtoyer les Barnes.

Avant cela, il lui faut des cadeaux.
Et quoi de mieux pour cela, que le marché de Noël ?
Elle y est allée sans grande conviction, à dire vrai. S'est dit qu’elle trouverait peut-être des idées originales pour ses proches. Elle doit l’avouer : elle aime tout de même cette atmosphère propre aux marchés de Noël. Aime retrouver des bijoux et objets réalisés par des artisans locaux. Elle pense à Majolica. Peut-être lui trouvera-t-elle quelque chose qui lui plairait, là.
Et puis, alors qu’elle se perd dans ses pensées, Noela, elle ne voit pas le choc venir. Quelqu’un qui la bouscule. C’est qu’il y a toujours un monde fou à ces trucs-là, de quoi titiller ses nerfs à vrai dire. C’est trop pour son tempérament introverti. En tout cas, on la bouscule et elle glisse, se retrouvant bientôt par terre. « Non mais ça va pas ? » qu’elle lâche à la personne en question, excédée. Du Noela tout craché. Ce n’était peut-être pas fait exprès. Ou peut-être que si, qui sait, et que cette personne s’est déjà envolée.

(hj : si vous voulez jouer la personne qui a bousculé Noela, ou au contraire quelqu'un qui a assisté à la scène, n'hésitez pas. )

Ca t’a manqué, cette ambiance si particulière d’Oceanside. La frénésie de New York n’a rien à voir, même pendant les fêtes. C’est même parfois pire, en réalité. Entre les touristes et les habitants courant à gauche à droite pour leurs cadeaux de Noël, souvent acheté en dernière minute. Tu trouves ça même étrange, que ce soit aussi calme, ici. Et étrangement, ça te fait du bien. Cette douceur qu’apporte Oceanside te fait un bien fou. Tu as l’impression de retrouver tes marques, petit à petit. Tu apprends à redécouvrir cette ville dans laquelle tu es née et tu as grandi. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, tu déambules dans les rues, vête d’un jeans et d’un gilet. Parce qu’il ne fait pas si froid que ça la journée, en Californie, même si les nuits se font plus froides. Mais tu as connu bien pire à New York, Jane. Le froid qui glace le sang et les os. Celui que tout le monde redoute une fois que l’automne comme à s’installer. Alors la douceur des températures de la côte ouest te fait, elle aussi, du bien.

Ton regard se pose sur le marché de Noël. Tu l’avais presque oublié, même si ça fait déjà plusieurs jours que tu vois les affiches placardées à gauche à droite. Et tu te dis pourquoi pas. Parce que tu vas fêter Noël avec ton frère cette année. Tu n’es pas certaine d’aller chez tes parents Jane, mais tu as déjà prévu de voir Reggie. Lorsque tu étais à New York, tu n’as jamais pris le temps de revenir en ville. Après tout, pour qui ? Il ne te reste vraiment que ton grand frère, n’ayant plus aucun contact avec tes parents. Ou presque. Tu commences donc à marcher entre les stands, découvrant les différents chalets et ce que les vendeur‧euses proposé. Des objets faits main, comme des bijoux ou de la décoration. T’as bien envie de lui prendre un truc kitch à Reggie, en souvenir du bon vieux temps. Et doucement, tu souris pour toi-même. Jusqu’à ce qu’une voix s’élève non loin de toi et que tu remarques une jeune femme par terre, pour ensuite remarquer un homme à peine se retourner et continuer son chemin.

— Ca va, vous n’avez rien ? Que tu lances à la jeune femme en t’approchant d’elle pour l’aider à se redresser. — Il y en a qui manque cruellement de politesse, c’est incroyable. Tu laisses échapper ces mots dans un soupire avant d’aider la jeune femme à se remettre sur ses pieds.

tw : divorce, famille recomposée, enfant perdu


En cette année pleine de rebondissements, Allison s’était demandée si les Weidemann avaient réellement des traditions bien à eux ou s’ils ne faisaient que reproduire ce que chaque famille faisait : décorer le sapin, acheter des cadeaux et les déballer au petit matin du 25 décembre. Lorsque son père s’était remarié après le divorce d’avec la mère d’Allie, elle n’avait jamais remarqué si sa belle-mère, son demi-frère et sa demi-sœur avaient des traditions non plus. Sa mère, longtemps célibataire quant à elle, préférait plutôt célébrer Lunar New Year que les fêtes de fin d’année américaines. Du côté de Jonathan, le copain d’Allie, il y avait toujours un échange de cadeaux, mais rien de plus. Il lui semblait donc de mise qu’à partir de cette année, les choses soient quelque peu différentes étant donné l’arrivée soudaine d’Isaac dans leur vie.

Thanksgiving avait démarré la saison en force et Allison espérait bien faire de la visite du marché de Noël d’Oceanside une nouvelle tradition pour sa petite famille. Ce terme lui faisait encore drôle, mais c’était bien celui qui leur correspondait désormais, à Jonathan, Isaac et elle. Pour débuter l’activité, le trio s’était aventuré à travers les exposants pour s’inspirer. Allie souhaitait trouver un artisan qui fabriquait des décorations afin que chacun en choisisse une à ajouter à leur sapin. Pendant les recherches, Jonathan décida de partir de son côté et de les retrouver plus tard pour un chocolat chaud. C’est donc main dans la main qu’Allie et Isaac s’aventurèrent entre les tables d’exposants. La jeune femme s’arrêta un instant pour regarder les confections d’une fabricante de chandelles et lâcha la main du garçon, qui attendait à ses côtés. Elle se mit à discuter avec l’artisane et se rendit compte soudainement que Isaac avait disparu. Affolée, elle commença à le chercher partout : sous les tables, à travers la foule, mais elle ne le voyait nulle part. Ce qu’elle ignorait, c’est que Isaac avait repéré Jonathan un peu plus loin, dans le sens opposé d’où se dirigeait Allison. Il était donc en sécurité, au moins.

― Excusez-moi! Pardon! s'exclamait-elle à chaque passant qu'elle bousculait, visiblement inquiète d'avoir perdu le petit de quatre ans.

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Les fêtes de fin d’année ne sont pas toujours synonymes de joie. Pas toujours appréhendées avec quiétude - loin de là, même. Parfois, cela cause surtout du stress. Tout dépend peut-être du rapport que l’on a à sa famille, quand c’est en sa compagnie qu’on passe les fêtes. Dans le cas de Noela, ce n’est pas que tout va mal. Du moins, elle n’a pas l’impression que son père et sa belle-mère lui tiennent rigueur de ses absences – sachant que Noela essaie de venir déjeuner chez eux régulièrement. C'est plutôt Majolica, qui lui en veut. Certainement à raison. Et ne parlons pas des fêtes de fin d’année en compagnie de ses beaux-parents, qui ne l’ont jamais acceptée vraiment. Belle période de fêtes qui se profile, décidément. Mais Noela essaie de rester positive. Ce n’est pas vraiment son genre d’abandonner, de baisser les bras, de partir défaitiste. Elle voudrait trouver un beau cadeau pour Majo. Même si cela ne peut pas tout réparer. Qu'importe : c’est bien la raison qui l’a conduite là, Noela, jusqu’au marché de Noël. Peut-être qu’elle aurait dû se montrer défaitiste, finalement – alors, peut-être qu’elle ne serait pas venue, ne se serait donc pas fait bousculer de la sorte, se retrouvant bientôt les quatre fers en l’air, ou presque. Elle ne peut que s’énerver contre l’homme qui s’en va sans même s’excuser. Heureusement, une jeune femme s’approche d’elle et lui demande si tout va bien, en l’aidant à se relever. « Oui, plus de peur que de mal, je crois... Merci. » Elle lâche un soupir, Noela, puis se relève, grâce à son aide. Constate que l’un de ses coudes lui chauffe légèrement, qu’une cheville s’est quelque peu foulée en passant. Mais rien de grave, ni de dramatique. Plus de peur que de mal, comme elle l’a dit. « Je ne vous le fais pas dire... Il n’en a rien eu à faire. » Il n’y a pas non plus tant de monde que cela, pourtant. Du moins, c’est ce dont elle a l’impression, Noela. « Merci pour votre aide, en tout cas. » Elle lui en est sincèrement reconnaissante, la brune. Au moins, tout le monde n’est pas comme cet abruti qui l’a bousculée sans un regard.

Tu n’as pas beaucoup de cadeaux à faire Jane. Car il n’y a que ton frère et ton petit ami à tes côtés à présent. Tu ne passeras pas les fêtes de fin d’année en famille. Ça fait bien longtemps que tu ne l’as plus fait en réalité. Et finalement, ça ne te manque pas plus que ça. Il n’y a que ton frère, qui te manque. Que le temps passé avec lui, qui te semble bien lointain. Mais ça va changer maintenant, car tu es finalement revenue à Oceanside, les rêves de te produire à Broadway et de vivre de ta passion brisée par un homme qui s’est servi de toi et par, finalement, une réalité bien différente de ce que tu avais espéré, imaginé. Une partie de ta vie que tu souhaites mettre de côté. Tu comptes bien rattraper le temps perdu avec celui qui a toujours été là pour toi Jane. Tu as directement accepté de passer Noël à ses côtés, suite à sa demande. Sauf que maintenant, tu te dois de lui trouver un cadeau digne de ce nom, pour lui, ce frère a qui tu dois beaucoup. Même si lui prendre un cadeau bien kitsch serait finalement bien drôle. C’est pour cette raison finalement que tu t’es rendue ici, au marché de Noël. Et il y a du monde. Tu n’es pas la seule à avoir eu cette idée. Les gens se bousculent un peu dans tous les sens et ça te rappelle New York et les grandes artères de la ville remplies de touristes et noires de monde. Tu pousses un léger soupir avant d’avancer dans la foule, pour finalement être témoin d’une scène qui te met hors de toi. Sans plus attendre, tu te diriges vers la jeune femme au sol, l’aidant à se relever.

— Vous me rassurez ! Tu es bien contente qu’elle n’ait rien de casser, la jeune femme. Tu lui laisses d’ailleurs l’espace nécessaire pour se remettre de ses émotions, le regard porté vers l’homme qui a déjà disparu dans la foule. — Oh vous n’avez pas à me remercier, c’est tout à fait normal. Tu lui adresses un sourire attendrissant, le regard posé sur cette jeune femme que tu ne connais pas.

Et du coin de l’œil, tu remarques une jeune femme bousculer quelques personnes, alors instinctivement, tu te rapproches de celle que tu viens d’aider comme pour l’empêcher d’être à nouveau bousculée. — Ils se sont tous passé le mot. Que tu lances dans un soupir. Sauf que le regard apeuré de la jeune femme t’interpelle et Jane, tu prends les devants.

— Vous avez perdu quelque chose ? Ou … quelqu’un ?