black on black — seojun

tw: blessure animale, sang

Le soleil pointe vers le ciel, surplombe la plage du haut de son plus beau zénith. Le bord du littoral est peu fréquenté contrairement la saison estivale où son pique d’influence est à son paroxysme. Iseul préfère le calme aux mouvements de foule, se réjouit de la température mordante qui dissuade les habitants de sortir. Bien que frileuse de nature, elle s’équipe en conséquence pour affronter la bise hivernale qui souffle fortement tout au long de sa balade. La main resserrée autour du duo de laisse refermant les colliers de Mars et Hennessy, deux malinois appartenant à un couple de fortunés de la ville. Dog sitter pour la semaine, Isy est la mère nourricière de ces deux frères canins qu’elle promène quotidiennement sur la plage. L’itinéraire est retenu, les environs commencent à être rôdé pour la belle qui se considère encore comme nouvellement arrivée en ville. Encore un peu euphorique de ce déménagement impromptue amorcé dix jours auparavant, la belle ne peut s’empêcher ses lèvres de s’étirer jusqu’aux oreilles.

Si elle avait l’habitude de dire qu’elle aimait et détestait l’impulsivité d’Aiden, elle s’est surprise pour la première fois à lui en être reconnaissante. D’avoir su prendre la décision à sa place, quand elle n’osait pas lui avouer son mal être de la distance. Et d’une certaine manière, s’installer avec lui s’est fait avec plus de facilité qu’elle ne l’aurait imaginé. Déposer les valises au loft, puis se frayer une place dans les armoires a été si naturel qu’elle ne peut désormais plus imaginer la vie autrement. Aussi, contre toute attente, elle parvient à s’accommoder assez rapidement à la vie loin de Los Angeles, sa ville de cœur. Le charme d’Ocean Side lui permet d’oublier un peu l’effervescence de la ville des anges, et tout le confort qu’elle aimait y trouver.

Le jappement des chiens la sortent de sa torpeur, et c’est avec enthousiasme qu’elle répond à leur sollicitation. Dans un pas rythmé, elle amorce un début de jeux pour les faire se dépenser. ― C’est qui les bons chiens, c’est qui ? Allez grrr, on court. HOP HOP ! Course à pied, l’un des chiens se jette à l’eau, enfonce son pied dans le sable quand soudainement un hurlement s’arrache de son gosier. Surprise, la belle accourt vers lui qui peine à revenir au rivage. Les pieds dans l’eau, mouillée jusqu’aux mollets, elle croit percevoir un filament pourpre qui s’échappe de sa patte. Ni une ni deux, elle tire la bête hors de l’eau, s’effondrant dans le sable humide. Affolé, blessure algique pour Mars, Iseul se sent dépassée par la situation. Un chien blessé qui pleure contre elle, et son frère qui commence à s’affoler. Putain de bordel.
 

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N’ayant pas cours aujourd’hui, c’était avec joie que j’avais tapé ma meilleure grasse mat et que j’avais traîner au lit jusqu’à midi, oui rien que ça. Ensuite, j’avais commandé du coréen, ayant cruellement envie de rāmen. Comme mon frère travaillait, ce que j’avais commandé en trop, je l’avais mis frigo et je lui avais écrit comme quoi le dîner l’attendait dans le frigo quand il rentrerait à la maison. J’avais manger devant un kdrama sur Netflix pour ensuite aller promener puisqu’il faisait assez beau aujourd’hui. Alors, j’avais pris ma douche, je m’étais habiller et j’avais quitter l’appartement de mon frère pour aller faire un tour en ville, faisant à nouveau chauffer la carte bancaire, parce que oui, j’assumais, j’adorais faire du shooting et mon dressing était aussi rempli que n’importe quel influenceur qu’on pouvait voir sur tik tok ou instagram. Du coup, après avoir dépenser pour moi et mon frère, j’étais rentrer à la maison tout déposer. Je me changeais, voulant faire un footing et je partais de chez mon frère jusqu’à la plage ou l’espace était idéal pour courir et se dépenser, de plus, il faisait tellement beau que c’était agréable de se promener en bord de mer et appréciant l’océan, je m’y sentais à ma place.

Ecouteurs dans les oreilles, trottinant tout en chantant ce que j’écoutais, mon regard s’arrête sur une jeune femme qui sort son chien de l’eau et s’écrase au sol. J’arrête ma musique pour entendre le chien pleurer de douleur. Etant étudiant en médecine vétérinaire et effectuant mon stage pour valider mon année dans une clinique vétérinaire, je m’approchais d’eux. « Bonjour, je suis étudiant en médecine vétérinaire, qu’est-ce qui s’est passé ? » Je peux apercevoir le filament. « Pas d’inquiétude, la clinique vétérinaire où je suis en stage n’est pas loin, on va l’emmener et je vais m’occuper de lui. » J’offre un sourire rassurant à la jeune femme alors que je prends le chien dans mes bras et que nous partons jusqu’à la voiture de la jeune femme pour y aller. Je lui indique la route tout en gardant le chien dans mes bras.

Nous arrivons sur place, je sors de la voiture avec le chien et nous rentrons à l’intérieur. J’explique la situation à mon patron que j’assiste pour l’aider pour le chien. En même temps que j’aide mon patron, j’observe la jeune femme que j’essaie de rassurer. « Ça va aller pour lui. » Etant moi-même un amoureux des animaux vu le job que j’avais choisi, je pouvais comprendre que ce soit aussi difficile. Un animal blessé me faisait pleurer à moi avant, mais avec mon job, j’ai appris à mettre mes sentiments de côtés, même si c’est plus facile à dire qu’à faire évidemment. En tout cas, la boule de poile allait s’en remettre et c’est tout ce qui compter au final.
 

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Les événéments s’enchaînent sans qu’elle ne puisse en comprendre le cheminement. Elle avait à peine eu le temps de voir Mars courir dans l’eau, que son hurlement déchira l’air. Sans trop comprendre, voir l’eau se teinter d’une couleur pourpre suffit à l’affoler. Ni une ni deux, elle s’était jetée à l’eau pour aller chercher l’animal blessé, l’extraire des vagues. Dans ce mouvement lourd en pesanteur, Iseul s’effondre dans le sable sous le poids de Mars. Les connexions n’arrivent pas à se faire, avec un chien en souffrance, l’autre qui gesticule en hurlant son angoisse. Un peu comme pour traduire ouvertement sa propre panique qu’elle tente de ravaler dans l’espoir de pouvoir reprendre la situation en main.

Puis sans trop savoir d’où cette voix lui parvient aux oreilles, elle discerne un jeune homme qui la rejoint rapidement. Les bourdonnements couvrent sa voix, le son de sa respiration saccadée couvre ses mots sans qu’elle ne parvienne à saisir l’intégralité de ce qu’il lui explique. Peu habituée à ce genre de situation, peu habile pour savoir comment gérer cette crise, la brune balbutie quelques mots sans réellement être sûre que cela réponde réellement à sa question. ― Bonjour … ? Mars courait dans l’eau, je crois qu’il a marché sur quelque chose. Ses prunelles chocolatées cherchent un point d’ancrage dans son regard dans lequel elle y trouve du réconfort à sa détresse. Elle tente de lui adresser un sourire qui n’en est pas vraiment un, plus proche de la grimace que d’autre chose. Elle aimerait le remercier correctement, mais le stress lui noue la gorge. Elle ne trouve rien de mieux à dire que de vagues mots, peut-être trop mâchés pour être compréhensible. Pour autant, la volonté est d’autant plus forte. ― Merci, j’vous suis. Sans plus attendre, elle incite Hennessy à avancer au pas de course en direction de sa voiture garée sur le parking de la plage.

Le chemin lui paraît interminable, si bien qu’elle se gare en catastrophe dans sa marche avant. La belle est derrière le jeune homme lorsqu’ils pénètrent ensemble dans la clinique. Ses mains tripotent nerveusement la laisse du second chien, désormais plus calme, alors qu’elle observe le brun et son patron en pleins soins avec l’animal. Alors qu’il formule à nouveau des mots qui se veulent rassurant, Isy ne parvient plus à retenir ses larmes. Sa vision se brouille, ses lèvres tremblent. Elle éclate en sanglots, le visage enfoui dans ses mains. ― Heureusement que vous étiez là … j’sais pas ce que j’aurai pu faire, merci merci merci ! Larmes qui coulent à grosses gouttes, elle attrape un mouchoir en papier pour essuyer ses larmes, puis un second pour se moucher. Légèrement en retrait, elle n’ose pas trop s’approcher de peur de gêner les soignants dans leur prise en charge du chien. Elle ose cependant questionner pour s’assurer de l’état de santé de Mars. ― Est-ce que ça ira pour lui ? Il pourra rentrer ce soir auprès de son maître ? Parce qu’elle n’est que dog sitter après tout.

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