chit-chat over coffee. // hope

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Voilà seulement un mois que tu avais repris tes études universitaire là où tu les avais laissé... Il faut dire que beaucoup de choses s'étaient produites depuis ton arrivée à Oceanside, il fallait l'admettre... Tu avais pris un semestre sabbatique pour partir à la recherche de tes origines, de ton père biologique, en vain... Au passage, tu avais réussie à dégoter un stage dans la police de la municipalité et même si cela ne te rapportais rien niveau monétaire, il en était tout autre au niveau de l'expérience. Bien que ce n'était pas le métier d'enquêtrice que tu cherchais à exercer, il n'en était pas moins intéressant... Tu voulais néanmoins te spécialiser, avoir un champ d'expertise... C'est pour cette raison que vers la fin de l'automne, tu avais décidé de transférer ton dossier académique de l'université de Denver à celle de San Diego. Le processus fut long et ardu, un peu plus que ce que tu aurais pensé, mais c'est juste à temps que tu eus la confirmation de ton admission en bonne et due forme.

En janvier, tu avais donc mis les pieds pour la première fois dans ce nouvel établissement scolaire. Le campus était vachement grand à comparer de celui de ta ville natale. Et même si toutes les directions étaient bien indiquées dans les divers bâtiments, tu te sentais vraisemblablement comme une petite nouvelle, une bleu. Visiblement perdue et à la recherche de cette salle de classe mystérieuse, tu te présentas au bureau d'informations pour demander de l'aide... Une gentille dame aux cheveux couleur sel et poivre t'indiqua le chemin à prendre et elle conclu la discussion en te tendant un encart. Ce petit bout de papier s'annonçait être le trésor tant convoité pour trouver tes marques... Il s'agissait en effet d'une invitation à une séance d'intégration. C'était offert pour les nouveaux de ce semestre. Une soirée d'informations, de partage aussi... Toi qui es de nature sociable et ouverte à tout, tu ne pouvais que marquer la date à ton agenda et mettre toutes les chances de ton côté pour une meilleure adaptation...

Cette soirée fut bénéfique puisqu'en plus de t'aider à mieux comprendre le plan du bâtiment et ses diverses sections, amphithéâtres, gymnases et bibliothèques, ç'a te permis de faire de nouvelles rencontres. Une plus marquante que les autres... Hope, ce petit bout de femme discrète, amicale et bienveillante. Vous avez passé une bonne partie de l'évènement ensemble, à discuter de la fac, mais aussi de vos parcours personnels et de ce qui vous avait conduit à l'université... La fin de la rencontre a été marqué par l'échange de numéro de téléphone et une promesse de garder contact, malgré vos différents cursus et emplois du temps chargés.

Comme le dernier mois avait passé à vitesse grand V, vous n'avez pas pu vous revoir. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais vos horaires ne concordaient tout simplement pas... Mais aujourd'hui, vous alliez pouvoir remédier à cela puisque vous aviez finalement pu trouver un moment libre vous convenant à toutes les deux. Tu arrivas la première au Starbucks, lieu où vous vous êtes fixés rendez-vous, et pris place à une table un peu à l'écart. Vous seriez tranquille pour discuter... Tu pris ton téléphone et envoya un texto à la jeune femme pour signaler ton arrivée. Tu étais d'avance, certes, mais tu savais qu'Hope serait sûrement là d'une seconde à l'autre puisqu'elle était aussi une femme ponctuelle... icons par bia@pinterest / google

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Pour une jeune femme de vingt-et-un ans, je ne suis pas vraiment branchée sortie. Je dirai même que je ne le suis pas du tout ou presque. Mon temps libre, je le passe surtout à bosser mes cours. Et lorsque je désire me détendre, je sors mon bloc-notes et dessine. Je me moque de passer une fille ennuyante. Je me sens bien dans ma bulle artistique à griffonner. Cette activité me coupe du monde et me permet de déconnecter. Je ne comprends pas mes camarades de classe et leur besoin de se rendre dans un bar ou dans une discothèque pour décompresser. Je comprends encore moins la nécessité de l’alcool pour qu’iels s’amusent.  Cependant, aujourd’hui, je comprends leur besoin de prendre l’air. Après avoir révisée mes cours depuis deux jours sans sortir de la villa familiale, même pour une casanière comme moi, je n’en peux plus. Hasard ou coïncidence, c’est le moment qu’a choisi Michaela pour me proposer de boire un verre. Si j’avais plutôt dans l’optique d’aller me poser dessiner dans un coin, il va de soi que j’ai révisé immédiatement mes plans et que j’ai accepté son offre. Depuis le temps qu’on essayer de se trouver un créneau pour se voir. Puis ça me permettra de faire un bilan sur son intégration à la fac même si je ne compte pas faire tourner nos échanges autour des études. Mon but est de me déconnecter de mes études.

Emportée par mon enthousiasme, j’en ai oublié de demander l’autorisation à mes parents pour sortir. J’aurais l’air maligne d’annuler maintenant, surtout en lui précisant la raison. S’il y a refus de la part de mes parents, je n’aurais pas le courage de l’avouer à la brune. Je quitte ma chambre en quête de ma mère. La porte de son bureau ouverte, elle ne travaille pas. Arrivée dans le salon, je sens un léger courant d’air. La cause provient de la porte de la baie vitrée entrouverte. Ma mère est dehors, sur la terrasse à fumer. Je m’approche d’elle et la rejoint à l’extérieur. Je lui formule timidement ma demande. Elle m’autorise ma sortie et va même jusqu’à me donner ma soirée. Mon unique impératif est d’être rentrée avant minuit. Un large sourire remontant jusqu’à mes oreilles, je la remercie chaleureusement. Pressée de filer, je l’abandonne sur le champ. Dans ma longue robe blanche sans manche, à fines bretelles, dont le pan caresse mes chevilles, je saute dans mes chaussures de ville en cuir noires. J’attrape mon manteau, glisse mon téléphone dans mon sac à main, et je m’en vais. En dépit de la saison, les rayons solaires illuminent ma silhouette. Je place mes lunettes de soleil de sur mon nez en avançant vers mon cabriolet dans la cour. Au volant de mon bolide, je démarre puis me mets en route, direction le lieu de rendez-vous, le Starbucks.

Un quart d’heure plus tard, je me gare sur un parking à une centaine de mètres de ma destination. Stationnée, je regarde mon portable qui a sonné durant le trajet. Michaela est déjà là. Son message répondu, je m’empresse de finir le chemin. A l’intérieur, je range mes lunettes de soleil. Je me dirige vers le fond. Je n’ai aucune difficulté à repérer l’étudiante. « Coucou Micha ! » Je me débarrasse de mon manteau, dépose mon sac à main, puis je m’installe en face d’elle. Je croise mes jambes sous la table. « Comment vas-tu ? » La question banale par excellence. Alors que nous avons tant à nous dire pour nous mettre à jour depuis notre derrière rencontre. Il faut bien commencer par quelque chose.
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