(yeliz), stay in my dreams.
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(yeliz), stay in my dreams.

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「 stay in my dreams. 」
∙ feat. @Yeliz Solak ; mai 2023 ∙
tw: blessures, maltraitance animale.

Fichu fauteuil. Ça le gonflait d’être cloué là-dedans. Oz, il avait toujours été du genre à bouger partout, à faire du sport. La natation lui manquait, le surf, encore plus. Les courses sur la plage, n’en parlons pas. Il ne savait pas quand est-ce qu’il pourrait recommencer ce genre d’activités. Ça le frustrait de ne pas pouvoir faire sa vie comme il l’entendait et de voir la pitié dans le regard des gens. Cette volonté que tout le monde avait de l’aider, comme s’il ne pouvait rien faire tout seul. Oz, c’était ce gars qui avait rapidement appris à se débrouiller tout seul. Il ne pouvait pas vraiment compter sur ses parents. Alors il était plutôt indépendant et toute cette situation, ça lui donnait l’impression de dépendre des autres, ça le rendait fou. Il avait besoin de Yeliz pour attraper un verre dans le placard parce que ce dernier était trop haut. C’était dégradant, de son point de vue, d’avoir besoin de quelqu’un pour des choses aussi basiques que le fait de se servir un verre d’eau. Il détestait ça, Ozan. Essayait toujours de se débrouiller tout seul. Accepter qu’on l’aide était difficile. Demander de l’aide, impossible. Il n’y arrivait pas, incapable d’admettre qu’il avait besoin des autres.

Il arrivait quand même à quitter l’appartement tout seul. Pas de marches à grimper, des accès adaptés à son fauteuil, c’était déjà ça. Ça lui permettait de pouvoir prendre l’air. Il en avait besoin, sinon, il allait devenir complètement fou à rester enfermé dans cet appartement. Il avait encore du mal à considérer qu’il était chez lui et pourtant, il payait le loyer. Il n’avait pas l’intention de s’éterniser, voulait juste récupérer sa vie.  Il avait fait un petit tour du quartier, était passé acheter des donuts, envie soudaine impossible à réfréner. Pourtant, il savait bien qu’il devait faire attention à son alimentation, puisqu’il ne pouvait pas faire de sport. Manquerait plus qu’il prenne du poids, ce serait le pompon. Probablement un peu trop attaché à son physique. Il avait pris ses donuts avant de repartir en direction de l’appartement. Pour le bien de sa ligne, il voulait bien partager avec Yeliz - excuse parfaite, qu’il pourrait bien lui sortir, alors qu’en vrai, il n’avait rien contre l’idée de partager avec elle. Un miaulement avait attiré son attention pas loin d’une ruelle. Rapide coup d'œil sans voir le moindre chat. Peut-être qu’il perdait la boule. Mais non il avait entendu un autre miaulement. Ça venait de la droite et son oreille droite, contrairement à la gauche, elle fonctionnait parfaitement. Y avait un chat dans le coin. Il s’était avancé dans la petite rue guettant les miaulements, jusqu’à remarquer que sa venait d’un sac poubelle. Dépité et agacé, il avait réussi à tendre le bras pour l’attraper, ouvrir le sac dans lequel avait été enfermé un chaton. Quel monstre pouvait faire une chose pareille ? Il avait récupéré le petit chat, le glissant dans son sac pour ne pas risquer de le voir glisser de ses genoux. Laissant une ouverture, pour ne pas qu’il étouffe. Puis il avait repris sa route en direction de l’appartement. Pas toujours facile en fauteuil, mais il ne s’en sortait pas trop mal, c’était déjà ça. Il avait fini par rentrer déposant rapidement les donuts sur la table pour récupérer le chaton, le déposer près de la gamelle d’eau du chat de Yeliz, qu’il puisse boire. Le petit chat c’était surtout contenté de se trouver un coin pour se cacher. Il lui avait rapproché le bol d’eau et les croquettes, tant bien que mal, avant de s’éloigner pour le laisser faire sa vie, sans doute que le fauteuil ne devait pas l’aider à le rassurer. Il s’était posé sur le canapé, non sans oublier les donuts. Pas le courage d’aller les chercher. Avec un peu de chance, Yeliz les ramènerait d’elle même sur le canapé, quand elle rentrera. Il s’était posé devant une série qu’il ne suivait qu’à moitié, observant le petit chat qui sortait de temps et temps. Finalement, Yeliz avait passé le seuil de la porte, rentrant du boulot. « Hey. » Il lança à son adresse. « Bonne journée ? » Il demanda, en mettant pause sur la série qu’il avait plus ou moins suivi. C’était un peu plus poli quand même et même s’il jouait souvent au con, il pouvait encore faire preuve d’un peu de politesse. « Y a des donuts sur la table et potentiellement un chaton caché entre le placard et le frigo. » Plus que potentiellement, y avait un chaton quelque part, c’était sûr. Peut-être qu’elle allait gueuler parce qu’il avait ramené un chaton. Tant pis, il assumait, d’autant plus qu’il lui avait sauvé la vie à ce pauvre petit chat.

SUN wildest dreams
Yeliz Solak
Yeliz Solak
messages : 1401
pseudo : winter solstice (elle).
id card : hande erçel / fassylover@av, song cry@bann, the last dinner party/nothing matters@lyrics, gifsbymel@gif (tumblr).
multicomptes : noela, nailea, oliva, noa, nell & isaura.
à contacter : le personnage concerné.
triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, AVC, sang, age gap +15 ans.
warnings : maladie et mort infantiles, mention de blessure.
présence : présente.
(yeliz), stay in my dreams. KEG17ly1_o
âge : vingt-neuf ans, regarde d'un mauvais œil la trentaine approchant.
occupation : scénographe.
statut civil : célibataire attachée à sa liberté.
orientation : bisexuelle.
habitation : peacock, apt. 2 en colocation permanente non désirée avec Ozan.
pronom ig : elle.
disponibilités : indispo (0/5).

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infos rp : 500-1000 mots / dialogues en français (ok pour l'anglais) / 3ème personne du singulier au présent / réponse en 2 semaines en moyenne ou max 3 / présente plutôt le week-end.
   
 
「 stay in my dreams. 」
∙ feat. @Ozan Eker ; mai 2023 ∙
tw: //

Elle n’a encore pas vu la journée passer. L'a passée à courir à droite et à gauche, sans avoir une minute à elle pour se poser. Encore moins se reposer. Mais c’est cela qu’elle aime, Yeliz. Incapable de tenir en place, incapable de rester tranquille. Pas du genre non plus à se reposer sur ses lauriers. Aujourd'hui, elle était sur le terrain, pour superviser l’installation de la scénographie d’une nouvelle exposition, loin d’Oceanside, même loin de San Diego. Elle avait un peu plus de route à faire, Yeliz – mais ce n’était pas pour la déranger. Parce qu’elle aime bouger, aime avoir l’occasion de découvrir de nouveaux endroits, de nouveaux paysages. L'occasion de changer d’air. C'est juste un peu plus difficile le soir, quand il faut rentrer, après une longue journée. Comme maintenant. Elle voudrait déjà être rentrée, Yeliz. Regarde un peu moins les paysages. Fait déjà de son mieux pour rester concentrée sur la route, crevée par sa journée. Bientôt, elle finit par voir apparaître le panneau de sa ville natale ; ne tarde pas, après encore quelques minutes en voiture, à arriver à bon port. Se garer au parking de l’immeuble, où elle vit depuis quelques années maintenant, en colocation. Pas avec n’importe qui, depuis quelques temps. Quand elle y pense, elle a encore du mal à y croire, Yeliz.  

Lâchant un soupir, un instant un peu perdue dans la Lune, elle finit par attraper sa clé et son sac à côté, pour se lever et fermer la portière de sa voiture. Puis elle se dirige vers l’immeuble, pénètre à l’intérieur, monte dans l’ascenseur pour rejoindre son étage. Elle a la tête encore ailleurs. Songe peut-être déjà à Ozan. À comment cela va se passer ce soir. Est-ce qu’ils se prendront la tête, encore une fois ? Finiront à passer la soirée, chacun dans leur coin ? Ce n’est pas vraiment le genre de relation qu’elle avait, Yeliz, avec ses précédents colocataires. Mais elle n’a pas eu trop le choix. Au fond d’elle, ne le regrette pas. Contente de pouvoir aider Oz, même si elle ne l’avouera jamais à voix haute.  
Elle arrive sur le pas de la porte, sort des clés pour l’ouvrir, puis la referme, une fois à l’intérieur. Retire ses chaussures, savourant le contact du sol plat, puis sa veste qu’elle accroche au porte-manteau. Elle s’aventure alors vers le salon, où elle aperçoit bien vite Ozan, assis dans le canapé, en train de regarder la télé. « Hey. » répond-elle, avec un léger sourire tout de même. Ce n’est pas parce qu’ils finissent souvent en prise de bec, qu’ils sont tout le temps désagréables l’un avec l’autre. Elle est même plutôt touchée par sa question, son intérêt, Yeliz. Peut-être est-ce davantage de la politesse que de l’intérêt, cela dit – mais elle préfère s’arrêter sur la deuxième option, la brune. « Oui, c’était chargé, mais passionnant. Je suis crevée par la route, par contre. Heureusement que je travaillerai à la maison demain. » Elle aime aussi la flexibilité de son emploi. Sa capacité à bosser parfois de chez elle, à devoir d’autres fois aller sur le terrain. Ou aller quelques jours à l’agence pour laquelle elle travaille. Ses semaines se ressemblent bien peu, en général. « Et toi ? Tu as fait quoi ? » Son intérêt est sincère, aussi. Pas d’animosité, ni d’agacement, dans sa voix. Parfois, elle a l’impression qu’il peut être vraiment gentil, Oz. Même adorable. Que sa connerie n’est qu’un masque, pour cacher dieu seul sait quoi.

Et puis, elle entend la suite. Sans comprendre. Hausse les sourcils. Est-ce qu’elle a bien entendu ? « Un chaton ? » Ce n’est pas d’Azra dont il parle, évidemment – d’ailleurs, il est venu la voir dès qu’elle est rentrée. Elle s’avance alors vers la table de la cuisine, où elle aperçoit rapidement le fameux sac de donuts, qu’elle attrape. Mais ce n’est pas ce qui l’intéresse le plus ; non, elle regarde autour d’elle et finit par l’apercevoir. Le fameux chaton. Si petit, si fragile. Elle mentirait si elle disait qu’il ne la touche pas en plein cœur, instantanément. Après tout, elle reste définitivement une cat person, Yeliz. « T'as adopté un chaton ? » fait-elle quand même, aussitôt, à Ozan. Ce n’est pas tout à fait de l’agacement, dans sa voix. Plutôt du dépit. Parce qu’il ne l’a pas consultée, alors qu’ils sont deux à vivre ici. Du Ozan tout craché. Mais évidemment, elle n’a rien contre l’animal, Yeliz – elle est même déjà tombée sous son charme. Remarque tout de même combien il a l’air effrayé, sait que les chats ont toujours besoin d’espace au début, alors elle revient avec le sac au salon, pour le poser sur la table basse. Maintenant, elle voudrait des explications.
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Il n’avait jamais eu d’animal de compagnie, Ozan. Plus jeune, ça avait été trop cher pour ses parents et puis, la pauvre bête n’aurait pas été heureuse dans un foyer comme celui des Eker. Trop de violence sous leur toit. Une fois adulte, il y avait souvent songé, mais il faudrait le faire garder à chaque fois qu’il partait en mission, ce serait beaucoup trop compliqué. Son rééducateur lui avait conseillé de prendre un chien, ceux qui étaient dressés pour aider les personnes handicapées. Peu désireux de se considérer comme tel, il avait bien vite rejeté cette idée, en expliquant qu’il était en colocation et qu’il n’allait pas imposer un chien à la personne avec qui il vivait. Pourtant, il venait de ramener un chaton. La différence, c’était que le chaton il l’avait trouvé dans la rue et qu’il ne l’avait pas pris dans le but qu’il l’aide à pallier à certaines de ses difficultés. En plus de ça, un chaton, c’était moins encombrant qu’un chien, alors Yeliz serait certainement moins pénible que s’il lui avait ramené un chien. Peut-être qu’elle se serait encore plus vexée, s’il avait décidé d’accepter l’aide d’un chien, alors qu’il passait son temps à rejeter la sienne. Mais non, pas d’inquiétude, même si elle venait d’un animal, il n’avait pas besoin d’aide.

Elle était rentrée, Yeliz. Elle allait bien finir par le voir, le chat. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, il avait fait preuve d’un peu de courtoisie. Il était chiant, mais pas invivable, après tout. Quand ils s’embrouillaient de toute façon, elle avait sa part de responsabilité. Ce n’était pas toujours de sa faute. Souvent, mais pas toujours. « C’était où ? » Il demanda, histoire de faire la conversation, peut-être un peu intéressé quand même. Impossible de l’admettre de vive voix, mais il trouvait son travail fascinant. Il avait toujours été très artistique, Ozan. Même si clairement d’un point de vue professionnel, il avait choisi une voie bien différente. De toute façon, il n’aurait pas pu faire d’études. Pas les moyens financiers, ni la patience et probablement pas les capacités. « J’ai réussi à faire trois pas tout seul en rééducation ce matin. Yaaaay. » Fausse joie, évidemment. Trois pas, qui avaient été un calvaire, avant de s’effondrer, aucune victoire là-dedans. « Je me suis baladé un peu en ville et j’ai regardé la télé. » Rien de passionnant quoi. Il s’était occupé du chaton qu’il avait ramené aussi. Mais il ne l’avait pas encore mentionné. Il le fit, après avoir parlé des donuts, peut-être que ça aiderait à faire passer la pilule. « Non, un vélociraptor. » Mais oui, un chaton. Peut-être devrait-il le redire en turc pour être sûr qu’elle comprenne, mais bon, aux dernières nouvelles, il parlait quand même bien l’anglais, à défaut de galérer à l’écrit. « Pas vraiment adopté, je dirais plutôt que je lui ai sauvé la vie et que par conséquent, je ne pouvais pas me résoudre à le laisser dans la rue. » Adoption non officielle alors. En la voyant arriver au salon, il fit l’effort de se redresser sur le canapé, dans lequel il s’était couché, non sans grimacer à cause de la douleur. A présent assis, elle pouvait trouver de la place à côté, si elle le désirait. « Un connard l’avait enfermé dans un sac poubelle, il miaulait tout doucement, j’avais pas le choix, il fallait que je l’aide. Je dois servir mon pays et ça implique aussi les petits chats qui y vivent. » Air un peu trop sérieux sur le visage, comme s'il s'agissait vraiment d'une mission appartement au cadre de son travail. Mais, techniquement, il n’avait vraiment pas eu le choix,. Lui, il n’était pas un connard laissant mourir des animaux. Certains trouveraient ça ironique de la part d’un militaire. Il s’en fichait lui. Aucune honte dans son métier, bien au contraire. Il était attaché à la cause animale et rien ni personne ne pourrait lui retirer ça. « Soyons honnête, il est quand même moins encombrant qu’un vélociraptor, non ? » Et moins dangereux, sans doute. Pour continuer la vanne précédente. « Ou elle, d’ailleurs, je suis pas allé regarder. » Il haussa les épaules. Même pas certain qu’il serait capable de faire la différence, dans le fond. Loin d’être un expert dans le domaine, ils allaient peut-être devoir l’emmener chez le vétérinaire. Ou Yeliz, allait devoir le faire, pour lui, c’était un peu compliqué.


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La cohabitation n’est pas toujours évidente. Elle l’était déjà difficilement, quand ils étaient adolescents. Quand Ozan passait tant de temps à la maison. Toujours fourré avec Kemal. Toujours dans les pattes de Yeliz. Dans le fond, il avait beau l’agacer, une partie d’elle était soulagé qu’il puisse venir, rester. Se sentir peut-être un peu mieux chez eux. Elle n’était pas non plus aveugle, Yeliz, pas plus que ses parents. Elle, elle avait peut-être juste mis un peu plus de temps à comprendre. Parfois, elle s’était demandé si c’était à cause de cela, qu’il se comportait toujours de cette façon-là. Comme pour montrer qu’il était fort, comme pour éviter qu’on lui en parle. Non, il ne voulait pas en parler, Oz, c’était évident. Personne ne pouvait l’en blâmer, au fond. Alors les Solak s’étaient contentés de lui ouvrir les portes de leur maison. Pour qu’il puisse trouver un refuge, s’y sentir en sécurité, en paix, l’espace de quelques heures. Pour qu’il puisse échapper à l’enfer, finalement. Pour qu’il ait le droit à un peu de répit. Dans le fond, peut-être qu’ils auraient pu faire un peu plus, pour lui. Sans doute ont-ils vécu avec cette culpabilité-là. Difficile de quoi faire, dans ces situations si difficiles, particulières, délicates.

Il ne parle jamais de ses faiblesses, Oz. Elle a fini par le comprendre, Yeliz. Il ne veut pas qu’on l’aide. C’était vrai à l’époque, cela l’est toujours aujourd’hui. Malgré elle, elle arrive à voir au-delà des provocations, de l’agacement et l’irritation qu’il lui suscite. Pourtant, elle finit toujours par tomber dedans, Yeliz : par s’énerver, se prendre la tête avec lui. C'était déjà vrai à l’époque, ce n’est pas mieux depuis qu’ils cohabitent ensemble. Et même quand les choses s’apaisent, c’est toujours de courte durée. Il y a toujours un moment où le désaccord surgit. Les prochains mois vont être compliqués. Quelque part, cela l’est déjà. Mais il y a quand même des moments comme celui-là, où ils hissent le drapeau blanc. Pour combien de temps ? Il lui demande si sa journée a été bonne, puis où elle est allée travailler. Elle se laisserait presque attendrir, Yeliz. « À Anaheim, au Muzeo Museum. » Il a fallu plus d’une heure, pour en revenir – c'est qu’outre la distance, il y avait du monde sur la route, à rentrer chez soi. Elle était loin d’être la seule, Yeliz. Mais elle se reconcentre sur Ozan, lui retourne la question. Saisit bien l’ironie de sa réponse, préfère voir le tout sous un angle positif cependant. « C’est quand même très bien. Et la douleur ? » Elle sait que cela lui fait mal, de marcher. Elle imagine que cela n’a alors pas été si aisé. S'en soucie, même si elle n’en a peut-être pas toujours l’air. S'en soucie, plus qu’elle ne le laisse paraître. Même si les trois quarts du temps, Oz l’énerve. « Okay, cool. » Elle se trouve un peu bête, ne trouve rien de mieux à dire. Probablement qu’il se fiche de ce qu’elle en pense, de toute façon. Ils ne font que cohabiter. Ils n’ont pas forcément besoin de devenir amis.  

Et puis, il lui parle d’un chaton. Du chaton. Elle ne comprend pas, d’abord. Fait répéter. Puis aperçoit la petite boule de poils, encore un peu craintive. Voudrait instinctivement la caresser, se retient toutefois pour ne pas l’effrayer. Elle doit l’avouer, Yeliz : elle n’est pas contre l’adoption de ce chat. Mais pour le principe, elle doit bien râler - aurait aimé être consultée. Alors elle lui demande s’il l’a adopté, Oz. Il lui apporte sa version des faits, avec des explications. Elle hausse les sourcils quand il dit avoir sauvé la vie de l’animal. Le complément d’informations arrive, de quoi serrer son cœur en imaginant la scène. « C’est fou les abrutis qu’il y a dans c’monde. » peste-t-elle, tout à coup en colère. Pas contre Ozan, pour le coup. C'est déjà cela. Elle ne peut même pas lui en vouloir d’avoir ramené le chaton sans lui demander son avis. Parce qu’elle aurait sans doute fait la même chose à sa place. Et elle mentirait si elle disait que les mots d’Ozan ne l’ébranlent pas, un peu. Parce qu’il a raison. Mais aussi parce qu’elle ne lui imaginait peut-être pas cette sensibilité-là. Dans le fond, tous les deux, ils se connaissent mal. « Je vois, tu sauves ton pays à ton échelle. » Ce n’est même pas une raillerie ni une provocation. Non, pour le coup, c’est sincère. Même si elle soupire, Yeliz, en s’asseyant à côté de lui – elle a pris le fait qu’il se redresse un peu comme une invitation à le faire. Le voilà qui semble poursuivre son argumentaire. Il a définitivement décidé d’adopter le félin. Pas sûr que Yeliz bataille vraiment, de toute façon, pour ce coup-là. « Ouais, c’est sûr que ça prend moins de place qu’un vélociraptor. Mais t’aurais pu m’en parler avant de prendre la décision seul, on est deux à vivre ici. » Il faut bien qu’elle râle. Au moins un peu. Au moins pour le principe. Sans doute parce que c’est Ozan, avant tout. Est-ce qu’elle en aurait fait tout un foin, avec quelqu’un d’autre ? Peut-être pas. « Azra pourrait ne pas s’entendre avec lui, en plus. Ou elle. » Elle non plus, elle n’a pas regardé, Yeliz. Lâchant un énième soupir, elle se penche pour attraper le sac, qu’elle tend à Oz, avant de prendre à son tour un donut.
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La vie à deux, c’était une expérience à laquelle il n’était pas forcément habitué, Ozan. L’armée forçait un peu à la cohabitation, mais c’était différent. Il y avait bien eu Iris, avec qui ils avaient pas mal cohabité, sans jamais vraiment s’installer ensemble, alors qu’ils avaient été fiancés. Ils restaient pas mal ensemble quand il était à Oceanside, mais ils avaient toujours eu chacun leur propre logement. Probablement un élément qui avait précipité la fin de leurs fiançailles. Alors cette colocation, c’était un peu une grande nouvelle pour lui. Ça sortait de nulle part, c’était uniquement lié à ses blessures. Il n’avait pas eu envie de se retrouver à vivre avec quelqu’un d’autre. Surtout pas avec Yeliz. Ils ne s’entendaient pas vraiment quand ils avaient été adolescents, y avait peu de chance pour que ça change aujourd’hui. Ils se prenaient souvent la tête tous les deux, sans doute qu’il ne faisait pas beaucoup d’efforts. C’était compliqué. C’était dans son caractère à Oz. Provocation utilisée en guise de défense. Il était en position de faiblesse, alors il avait toujours besoin de se défendre. L’attaque était la meilleure des défenses d’après lui. Il jouait des durs, se montrait arrogant, agaçant, sans doute, mais c’était mieux que de s'apitoyer sur son sort. Ça avait été pareil quand il avait été plus jeune, dans le fond. Il n’avait jamais dit quoi que ce soit sur l’ambiance à la maison. Ni aux Solak, ni à personne d’autre.

Pour l’instant, en tout cas, il se montrait plutôt cordial avec Yeliz. Il était souvent dans la provocation, mais pas tout le temps. Elle venait juste de rentrer du travail, autant lui laisser un peu de temps pour se poser. Ça finira bien par déraper à un moment ou à un autre, s’ils restaient trop longtemps dans la même pièce. « Ah oui, ça fait loin en effet. » Une bonne heure de route quand la circulation était correcte. Ce qui était rarement le cas aux heures de pointe. Elle avait de quoi être épuisée par la route. Le résumé de sa journée à lui, était loin d’être passionnant. « Mouais. » Très bien n’était pas le mot qu’il aurait utilisé. « Toujours infernale. » Il haussa les épaules. Ça devenait son quotidien, cette fichue douleur. C’était bien parce qu’elle était si vive qu’il n’avait pas pu faire plus de trois pas. Il avait du mal à s’en réjouir. Le reste de la journée n’avait pas été passionnant. Mais il y avait quand même le chaton dont il fallait bien qu’il parle. « C’est clair. » Il répondit dans un léger soupir. Pauvre chat, abandonné comme ça. La personne aurait pu au moins lui laisser une chance et le déposer dans un refuge. Mais non, le mettre à la poubelle c’était plus simple. Il trouvait ça immonde, le brun. « Ouais, je fais ce que je peux. » Il répondit dans un léger rire, avant de lui laisser de la place dans le canapé. Ce chat, il n’avait pas pu l'abandonner à son sort. Il l’avait ramené à l’appartement, sans se poser de questions. « Bah, je t’en parle maintenant. » Il haussa les épaules, Oz. Qu’est-ce qu’elle aurait voulu qu’il fasse ? Qu’il le laisse dans la rue ? Ça n’aurait pas été beaucoup mieux que ce que la personne d’avant avait fait. Il n’avait pas eu cinquante options. « Ils se sont pas battus en tout cas. » Pour l’instant, Azra n’avait pas calculé le chaton, de toute façon. Il attrapa un donut dans le sachet. Soulagé qu’elle les ait ramenés. Il en rêvait depuis un moment, de son donut. « Je voyais pas quoi faire d’autre, j’allais pas le laisser dans la rue. » Alors il l’avait ramené. Il ne voulait pas le laisser dehors, le brun. Et maintenant qu’il était là, ils n’allaient pas le jeter. Pauvre petit chat, il méritait bien d’avoir un toit sur la tête et du monde pour s’occuper d’eux. Si elle voulait jeter ce chaton à la rue, il faudrait qu’elle jette Oz avec.



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Ils n’ont jamais trop réussi à s’entendre. Quand ils étaient plus jeunes, quand ils étaient ados. Quand Ozan traînait avec Kemal. Quand Ozan passait quasiment tout son temps à la maison. Pourquoi est-ce qu’il lui avait tant posé problème, dans le fond ? Elle s’était évertuée à prétendre qu’il l’agaçait, Yeliz. Râlait dès qu’elle le pouvait sur ses provocations, son arrogance, cette façon qu’il avait de sembler tout faire pour l’énerver. Cela marchait. Elle finissait toujours en pétard, Yeliz. Les prises de bec étaient nombreuses, à l’époque. Elles le sont encore, aujourd’hui, mais elles sont plutôt différentes. Maintenant, c’est souvent parce qu’il la repousse, Oz. Parce qu’il ne veut pas de son aide, ni de celle de personne, au fond. Pourtant, il a accepté celle de Kemal, en emménageant ici. Oh, elle en a voulu d’abord à son frère, pour lui avoir imposé un tel colocataire. Pour ne pas trop lui laisser le choix. À dire vrai, elle l’avait, Yeliz. Mais 1) elle avait désespérément besoin d’un colocataire et 2) elle n’avait pas vraiment envie de laisser Ozan se débrouiller. Pas envie de le laisser galérer. Ce n’était pas une question de pitié. Il lui avait fait de la peine, bien sûr. Mais peut-être aussi qu’il avait réveillé quelque chose. De leurs nombreuses prises de bec, à l’époque, était née une forme d’attachement. Oui, elle tient probablement un peu à lui, au fond. Même si l’avouer la tuerait, de toute évidence. Oui, elle tient à lui. Alors elle voudrait l’aider. Rendre son quotidien plus doux. Plus ensoleillé, lumineux.
Mais cela, elle n’est même pas prête à se l’avouer à elle-même, Yeliz.

Ils n’ont jamais trop réussi à s’entendre. Peut-être qu’ils sont trop pareils, dans le fond. Qu'ils ne font que se refléter, l’un l’autre. Non. Elle se croit mieux que lui, Yeliz. Comme il se croit peut-être mieux qu’elle. Ou bien ce n’est qu’une apparence, qu’une carapace, pour se protéger. C'est peut-être aussi une question de fierté. Ou bien, c’est pour dissuader l’autre, de trop s’approcher. Sait-on jamais ce qui pourrait arriver. Une bonne surprise, peut-être. Mais non, c’est bien mieux de se prendre la tête. Yeliz, elle est persuadée de toute façon que même s’ils essayaient, ils finiraient par se disputer, encore et encore. Comme si c’était impossible, qu’eux deux s’entendent. Comme si c’était indissociable. Yeliz et Ozan. Le jour et la nuit. Le soleil et la lune.
Pourtant, parfois, ils arrivent un peu à s’entendre. Comme maintenant, quand elle rentre. « Ouais, surtout à cette heure. » Elle lâche un soupir, la brune. Elle est fatiguée de la route, fatiguée de la journée. Tout ce dont elle a envie, c’est se poser dans le canapé. Même s’il y est. Ce pourrait ne pas être si désagréable. Lui aussi, il doit être fatigué de sa journée, Ozan. Bien plus qu’elle, à son humble avis. Il ne semble pas très convaincu de ses progrès de la matinée, lui, plutôt ironique. Elle a bien saisi le second degré, Yeliz, choisit pourtant de relever le positif. Grimace en entendant sa réponse sur la douleur. « Et qu’est-ce qu’ils t’ont dit, là-dessus ? » Sur la douleur, sur les pas qu’il a faits. Peut-être n’ont-ils rien dit de spécial. Il faut du temps, de la patience. Ce n’est pas évident.

Ozan s’est visiblement trouvé un double lot de consolation. Des donuts et un chaton. Les deux sans la consulter, bien évidemment - et s’il n’y a pas besoin de son aval pour les premiers, encore heureux, le second, en revanche, aurait nécessité une conversation. Dans le fond, elle ne sait pas ce qu’il veut faire, s’il veut le garder. Mais que feraient-ils sinon ? Le donner à la SPA ? Yeliz elle-même ne s’en sentirait pas capable, elle le sait déjà. Elle ne peut simplement pas céder comme cela, en deux secondes, sans rétorquer un peu. Elle ne peut pas non plus donner l’impression d’être d’accord avec lui – elle a de la fierté, tout de même, Yeliz. Peut-être trop – dans le fond, c’est stupide. De ne pas vouloir lui donner raison. Ne cherche-t-elle pas elle-même la provocation ? Mais il a l’air si différent, Oz. Elle a l’impression que ce chaton, cela lui ferait du bien. C'est marrant, mais il se met à lire, doucement, légèrement, et elle a l’impression de l’avoir vu si peu le faire, jusqu’à présent – en tout cas, ces derniers temps. Sans trop savoir pourquoi, elle aimerait l’entendre encore. « C’est déjà bien. » Elle hausse les épaules. Serait-ce déjà une preuve de sa faiblesse ? Elle ne peut pas concevoir l’intervention d’Ozan comme une mauvaise chose, alors que quelqu’un avait abandonné ce chaton. Non, c’est un véritable sauvetage. Pourtant, désormais assise sur le canapé, elle relève le fait qu’il aurait pu lui en parler. Lui prétend le faire, maintenant. Haussant les épaules, avec cette nonchalance qui, bien souvent, l’exaspère. « Après l’avoir emmené. » réplique-t-elle tout de même. Elle ne va pas le laisser gagner. Dans le fond, c’est puéril, leur affaire. C'est peut-être aussi devenu un jeu. Pas tant une question d’ego ni de fierté, finalement. « C’est déjà ça. » Énième soupir. « Il l’a vu, au moins ? » C’est une bonne question, pour commencer. Pour se faire une petite idée, savoir si son chat s’entendra bien avec le chaton, parce qu’il semble bien parti pour rester. Pas besoin d’une vraie discussion à ce sujet, en fin de compte. « Non, c’est sûr, je comprends. » finit-elle par plier. Peu désireuse de continuer ce débat-là, si vain. Dans son cœur, elle le sait déjà, Yeliz : elle a envie de garder ce chaton. Encore plus, maintenant qu’elle connaît un bout de son histoire. « J’imagine que c’est pas plus mal, ça te fera un peu de compagnie. » Peut-être même plus. Un rayon de soleil dans sa vie. Il en a bien besoin, Oz, ces derniers temps. La rééducation n’est pas évidente. Ce qu’il a vécu, n’est pas évident. Et peut-être que ce chaton lui sera d’une meilleure compagnie qu’elle, Yeliz.
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Yeliz et lui, ça avait toujours été un peu compliqué. Ça l’était toujours aujourd’hui. Ils étaient comme chat et chien, incapable de s’entendre. Ils avaient toujours eu du mal à se supporter. Même avant, quand ils avaient été jeunes, qu’il passait beaucoup de temps chez les Solak, ils avaient toujours trouvé une bonne raison pour se chamailler. Pourquoi ? Il n’en savait rien dans le fond. Parce qu’elle ne supportait pas son arrogance et que lui, ça l’amusait, alors il en rajoutait une couche ? Sans doute un peu. Mais il y avait toujours eu ce truc un peu bizarre entre eux. Un truc qu’il n’avait jamais admis et qu’il n’avait pas envie d’admettre, Oz. Peut-être qu’il l’aimait bien, en vérité, Yeliz, mais hors de question de le dire. Il ne pouvait pas s’y résoudre, Oz. Dans le fond, il y tenait à son image de sale type, arrogant et chiant. Ça l’aidait à masquer ses faiblesses et ces derniers temps, elles étaient trop nombreuses. Pas le choix que d’admettre qu’il souffrait, de toute façon, avec ce qu’il avait subi, c’était normal d’avoir mal. Mais c’était bien le seul signe de faiblesse qu’il était prêt à montrer. Pour le reste, il se voulait infaillible, Oz. Personne ne l’était pourtant, mais c’était comme ça qu’il avait appris à gérer les coups ; ceux de son père ou ceux de la vie.

Au moins, il arrivait encore à prendre des nouvelles de Yeliz, sans que ça parte en enième dispute. Ce serait probablement invivable, cette colocation, s’ils ne faisaient que se disputer en continue. Il s’intéressait un peu à ce qu’elle faisait. Plus passionné par ces récits qu’elle ne pouvait le croire. L’art était un domaine qu’il affectionnait tout particulièrement, Ozan. Le seul truc qui avait eu vraiment du sens pour lui, quand il avait été à l’école. « C’est sûr. » Lui pourtant, se retrouver au volant de sa voiture, coincé dans les bouchons, ça lui manquerait presque. Parce qu’il ne pouvait plus conduire. Pas pour le moment en tout cas. Ça devrait revenir, normalement. « Que ça prenait du temps, qu’il fallait pas désespérer, que j’avais quand même beaucoup de chance, les récits habituels. » Il soupira. Il commençait à les connaître, ces discours et ils n’étaient pas faux, évidemment. Il s’en sortait plutôt bien pour un mec qui avait été pris dans une explosion. Les dégâts étaient sévères, mais il avait encore ses deux bras et ses deux jambes. Presque un miracle, dans le fond. Alors oui, il avait eu de la chance. Mais ça restait difficile à supporter. Il pouvait toujours se consoler en s’occuper d’un petit chat, ça pouvait être thérapeuthique, non ? De toute façon, maintenant, le chat, il était là et il ne pouvait pas imaginer s’en débarrasser. « Dis pas ça, sinon je vais transformer ton appartement en arche de Noé. » Juste un chat, ça devrait suffire quand même. Il allait s’arrêter là. Ça valait mieux de toute évidence, parce qu’elle avait l’air un peu vexée par son geste. « Quand sinon ? » Il n’allait pas le laisser dans la rue le temps de pouvoir lui parler et revenir plus tard. Evidemment qu’il l’avait pris avec lui avant. Pas de bagarre au cours de la journée avec Azra, c’était déjà ça. « J’en sais rien. Attends. » Il marqua une courte pause, avant de répondre, plus fort. « Hey, Az, t’as vu le chaton ? » Pas de réponse, puisqu’il s’adressait à un chat, évidemment. « Hm, je crois qu’en langage chat on peut traduire ça par ferme-là, je m’en bats les couilles. » De toute façon, ça allait forcément râler au début, c’était un chat. Le roi de la jungle en version miniature. Il y aurait des conflits de territoire, c’était certain, mais ça n’allait pas forcément durer. « On va dire ça, j’aide le chaton et le chaton vient à ma rescousse. » Il répliqua, plus sur le ton de l’humour qu’autre chose, parce qu’il n’avait pas besoin qu’on vienne à sa rescousse, après tout. Cela dit, l’aide d’un chaton était plus acceptable que celle d’un autre être humain.




SUN wildest dreams
Yeliz Solak
Yeliz Solak
messages : 1401
pseudo : winter solstice (elle).
id card : hande erçel / fassylover@av, song cry@bann, the last dinner party/nothing matters@lyrics, gifsbymel@gif (tumblr).
multicomptes : noela, nailea, oliva, noa, nell & isaura.
à contacter : le personnage concerné.
triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, AVC, sang, age gap +15 ans.
warnings : maladie et mort infantiles, mention de blessure.
présence : présente.
(yeliz), stay in my dreams. KEG17ly1_o
âge : vingt-neuf ans, regarde d'un mauvais œil la trentaine approchant.
occupation : scénographe.
statut civil : célibataire attachée à sa liberté.
orientation : bisexuelle.
habitation : peacock, apt. 2 en colocation permanente non désirée avec Ozan.
pronom ig : elle.
disponibilités : indispo (0/5).

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— rps terminés.
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「 stay in my dreams. 」
∙ feat. @Ozan Eker ; mai 2023 ∙
tw: maltraitance animale (mention), blessure, guerre.

Elle imagine qu’il doit trouver les journées longues. Ne pas toujours savoir comment s’occuper. Ne pas toujours savoir comment ne pas s’ennuyer. Ne pas savoir quoi faire de son temps. Il a bien ses séances de rééducation, mais cela ne comble pas toute sa journée. C'est bien trop douloureux, ce serait bien trop fatigant, pour occuper tant de temps. Et puis, il faut y aller pas à pas, avoir de la patience. Petit à petit, les progrès se feront ; et qui sait, peut-être même qu’un jour, il pourra remarcher, Ozan. En tout cas, les médecins ne semblaient pas complètement défaitistes. Disons qu’ils n’assurent pas encore qu’il ne pourra jamais remarcher - ils ne le savent juste pas. C’est déjà mieux que rien, n’est-ce pas ? Il y a encore une lueur d’espoir. Peut-être vaut-il mieux ne pas s’y accrocher, cela dit, par peur d’être déçu. Est-ce ce qu’il fait, Ozan ? Yeliz, elle n’en sait strictement rien. Pour cela, ne le connaît pas assez bien. Il semble tout cacher derrière son arrogance, sa nonchalance, à faire comme si rien n’avait vraiment d’importance. Comme si rien ne le touchait, l’affectait. Outre ses jambes, il entend mal avec l’une de ses oreilles. Elle n’ose pas imaginer les conséquences psychologiques qui peuvent aussi découler de cette mission qui a mal tourné. De cela non plus, il ne parle pas. De quoi pourraient-ils parler, de toute façon ? Ils finissent souvent par se prendre la tête. Ou se chercher, se provoquer. Yeliz ne peut pas prétendre le connaître, tout à fait. Même si elle a fini par réussir un peu à le cerner.

Elle imagine qu’il doit trouver les journées longues. Oui, elle imagine, car elle ne peut pas comprendre. Elle n’est pas à sa place, Yeliz. Elle a l’usage de ses jambes, un travail aussi. Elle n’est pas là toute la journée, plutôt du genre à voguer à gauche et à droite, parfois à partir en déplacement. Certains jours, elle travaille à la maison. Mais quand elle n’est pas là, elle ne sait pas s’il voit du monde, Ozan. Kemal et leurs autres amis, sans doute. Sa famille ? Elle en doute. Et puis, les médecins. Ceux qui le suivent, pendant sa rééducation. Il avait une séance, ce matin, Oz. Il lui en parle un peu. Ne semble pas trop croire à ce qu’on lui a servi, cependant. « Je vois. Quelque part, c’est rassurant si ce sont les récits habituels. » préfère-t-elle relativiser. Ce serait inquiétant s’ils changeaient pour annoncer une mauvaise nouvelle. En attendant, tout n’est pas perdu. Mais c’est facile de relativiser, alors qu’elle n’est pas concernée, Yeliz. C'est toujours plus simple de relativiser pour les autres que pour soi-même, de toute manière.
Comment peut-elle vraiment lui en vouloir d’avoir ramené ce chaton chez eux sans la consulter ? Elle n’est pas vraiment fâchée, la brune. C'est plus pour le principe. C'est peut-être aussi parce que c’est lui. « Ah non, quand même, s’il te plaît, évite. Ne prends pas ça comme une invitation. » lâche-t-elle en riant doucement. Elle rit. Si aisément. Même avec lui. Avant de revenir à la réalité. Toujours. « Tu aurais pu m’appeler, au pire. » rétorque-t-elle. Elle aura toujours quelque chose à répliquer. Lui aussi, Oz, elle n’en doute pas. Parfois, cela peut durer des plombes, tellement ils sont aussi têtus l’un que l’autre. Elle n’entend pas le laisser gagner si vite, Yeliz, sachant pertinemment qu’il gagnera, effectivement. Elle mentionne Azra, alors. Son chat de trois ans qui, jusqu’à présent, n’a pas trop eu à vivre en colocation féline - grand bien lui fasse, à lui. Oz la prend au premier degré, se mettant à parler au chat comme s’il allait lui répondre. Elle lâche un soupir, faussement agacée - sait qu’il se fout d’elle, comme à son habitude. « T'es bête. » se contente-t-elle de commenter, non sans une légère pointe d’amusement. Combien de fois est-ce qu’elle a pu sortir cela au cours de sa vie, avec lui, Yeliz ? Il a toujours cette nonchalance, Ozan. N'hésite pas à se moquer d’elle, à la provoquer toujours plus. Elle finit par plier un peu, concluant que cela fera toujours un peu de compagnie au brun. « Belle façon de voir les choses. » Ce disant, elle avale une bouchée de son fameux donut qui lui faisait finalement tant envie – et tant pis si elle ne mange pas grand-chose au dîner. « Hm, les donuts, tu les as achetés avant ou après le chaton ? » Histoire de savoir si c’était pour l’amadouer, ou non. Sait-on jamais. Peut-être qu’il avait juste une envie de donut et que pour ce coup-là, il a penser à lui en prendre, aussi. Serait-ce si impossible ? Il n’est pas toujours, en dépit de ce qu’elle peut prétendre, un connard fini. « En parlant d’aide, je pars en déplacement dans deux semaines. » commence-t-elle, sans aller plus loin d’abord. Parce qu’elle est certaine qu’il va vite comprendre où elle veut en venir, Oz. Tout seul, comme un grand.
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Il s’était engagé dans l’armée en sortant du lycée, Oz. Il n’avait pas eu de plan de carrière, n’avait pas été un bon élève, avait baissé les bras depuis longtemps. Au-delà de ses difficultés scolaires, il y avait ses problèmes familiaux qui prenaient trop de place dans son esprit pour qu’il puisse se concentrer sur les apprentissages. Alors, arrivé à la fin du lycée, avec son parcours chaotique, il n’avait pas eu beaucoup d’options. L’armée en avait été une et il avait décidé de la saisir. Ça faisait un peu plus de dix ans qu’il s’était engagé dans l’armée. Dix longues années au cours desquelles il avait vu tout un tas de choses. Il avait déjà été blessé, avait déjà rencontré des problèmes, mais jamais comme ce qu’il avait connu récemment. Les conséquences de cette explosion étaient lourdes. Physiques, évidemment, c’était le plus visible, alors qu’il ne tenait plus debout et que les cicatrices, notamment sur ses jambes étaient conséquentes. Il avait perdu une partie de son audition également. Le mental était marqué aussi, même s’il n’était pas du genre à le faire trop remarquer. Il avait appris à encaisser les coups sans se plaindre, Ozan. Littéralement. Mais s’il était honnête il admettrait qu’il ne se sentait vraiment pas au top, ces derniers temps.

Il devrait peut-être envisager de consulter quelqu’un. Chose qu’il aurait probablement dû faire depuis des années, mais bon, comme à son habitude, le brun se disait que ça finirait par passer. Il fallait juste qu’il accuse le coup et ça irait mieux. Ça finissait toujours par aller mieux, y avait pas vraiment le choix. «  C’est sûr, et puis ils ont raison. Ça pourrait être pire. » Il aurait pu se confier, dire à quel point il avait peur de ne plus jamais pouvoir marcher ou simplement cette angoisse de mort, presque inévitable avec ce qu’il avait vécu, mais ce n’était pas dans ses habitudes. Ses angoisses, il avait trop de mal à les communiquer. Il préférait les cacher derrière son arrogance ou des traits d’humour, ça faisait toujours moins mal. «  Certaines choses en dessous de la ceinture fonctionnent encore. » Il lâcha, sourire en coin, sourcil arqué, un air un peu trop explicite. L’humour, la provocation, l’arrogance, c’était plein simple que d’admettre ses craintes. Ça avait toujours été vrai, même quand il avait été adolescent. Certaines choses ne changeaient pas. Maintenant, il fallait bien qu’il parle du chat qu’il avait ramené à l’appartement. «  Dommage, j’aurais bien ramené un tigre. » Il répondit dans un haussement d’épaules. Non, ces animaux là étaient définitivement mieux dans la nature, ce n’était, évidemment qu’une blague. «  Essaie de prendre ton téléphone dans ta poche, sans pouvoir te lever en ayant un sac sur les genoux et un chaton apeuré dans une main. » Pas évident. Puis une fois qu’il était à l’appart, à quoi bon l’appeler ? Il savait qu’elle allait finir par rentrer. Il se contenta de ricaner suite à la remarque de la brune. Peut-être bien qu’il était bête, mais ça l’amusait. «  Cat therapy, ça me semble pas mal comme truc. » Bizarrement plus tentant que les thérapies avec d’autres êtres humains. La rééducation était essentielle, alors il ne manquait pas un rendez-vous, mais il détestait ça, se retrouver en face de médecins l’encourageant malgré ses échecs. «  Avant, je suis sorti prendre l’air et j’ai eu une envie de donuts. » Le chaton, il l’avait croisé sur le chemin du retour. Alors non, les donuts n’étaient pas là pour se faire pardonner, juste parce qu’il était d’une grande bonté et avait décidé d’en prendre pour eux deux. Il était ravi de pouvoir enfin en déguster un, après y avoir pensé tout l’après-midi, sans être assez courageux pour aller les chercher sur la table. «  Hm, qui est-ce que tu vas aider ? » Pour faire le lien avec ses propres mots. En parlant d’aide, qu’elle avait dit, avant de parler de son déplacement. Le seul rapport possible était entre ces deux morceaux de phrases. Pas envisager quoi que ce soit d'autre, même si au fond, il ne faisait que jouer la carte de l’innocence, il savait ce qu’elle essayait de dire et non, il n’avait pas besoin d’aide.
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Les trois quarts du temps, il l’énerve, Ozan. Et puis, il y a le quart restant. Le quart restant, où ils se supportent, s’entendent. S'écoutent. Le quart restant, où elle s’inquiète un peu aussi, Yeliz. Elle n’est pas inhumaine, elle n’est pas insensible. Elle n’est pas non plus si détachée, si égoïste. Ils ont eu beau se perdre de vue pendant des années, ils se connaissent depuis longtemps. Et peut-être que, dans ce cas de figure, le poids des années peut jouer. Peut-être que, sous les piques et les provocations, les prises de bec à répétition, il y a bien, un tout petit peu d’affection. Un minimum de souci. Ce n’est pas parce que les trois quarts du temps, ils ont du mal à s’entendre, qu’ils se souhaitent mutuellement du malheur. Alors non, Yeliz, elle aurait préféré qu’Ozan ne se retrouve pas chez elle – pas seulement parce qu’ils ne peuvent pas se voir en peinture, mais simplement parce que s’il n’était pas là, alors cela voudrait peut-être dire qu’il n’aurait pas vécu tout ce qu’il a vécu. Mais les choses ont dérapé en mission. Il s’est retrouvé victime d’une explosion. A été blessé, brûlé. A perdu pour l’instant une partie des capacités de ses jambes. Il ne peut pas marcher correctement, le pourra peut-être un jour, peut-être pas. En attendant, il souffre quand il essaie, Ozan. Et même s’ils se détestaient étant ados, même s’ils se prennent la tête beaucoup trop souvent, elle ne lui souhaite que d’aller mieux. Parce que personne ne mérite de vivre cela. Parce que, derrière son arrogance, ses piques, ses provocations, Oz, il n’est pas une mauvaise personne. Il a voulu servir son pays. Aurait pu en perdre la vie.

C'est toujours bizarre de se le dire.
Que là-bas, il aurait pu mourir.

Elle s’intéresse sincèrement à ses séances de rééducation, Yeliz. Aux progrès qu’il peut effectuer là-bas, Oz. Elle s’intéresse sincèrement à lui, son état, son humeur. Plus qu’elle ne le laisse paraître, sans doute. De toute façon, elle le sait : les moments comme celui-là sont souvent de courte durée. Ils finissent toujours par se disputer. Mais pas pour le moment. Il lui parle de sa séance de ce matin, de ce qu’ont dit les médecins. « C’est vrai. Mais c’est normal d’avoir du mal à y croire selon les jours. » Ce n’est pas parce que ce pourrait être pire, que ce n’est pas grave. Qu'il n’a pas le droit de râler, d’extérioriser. Cela ne veut pas dire qu’il doit se la fermer. Mais dans tous les cas, elle sait qu’il ne lui parlera pas de ses déceptions, de son désespoir, de quoi que ce soit. Parce qu’il ne parle jamais de ses sentiments, Ozan. Il préfère faire le con, les trois quarts du temps, comme maintenant. Il la provoque encore. La cherche. « C’est pas comme si je m’en préoccupais. » rétorque-t-elle, l’air le plus détaché possible. Certaine qu’il ne va la lâcher si vite, cependant. Qu'il va trouver quelque chose pour rebondir sur ses mots. Elle le connaît trop bien, au final.
Mieux vaut parler d’autre chose. De toute façon, il finit par lui parler du chaton qu’il a ramené. Sans la consulter. « Un tigre, c’est tout ? T’aurais pu faire pire. » Pourquoi pas un lion, tant qu’à faire. Mais de la plaisanterie, elle passe à un ton plus sérieux, Yeliz. Il faut bien qu’elle riposte, un peu. Qu'elle réplique, fasse la leçon. Ne chercherait-elle pas un peu les disputes, au fond ? Elle sait bien que dans ce genre de situations, on ne pense pas à appeler son colocataire. Mais tout de même. Elle ne juste pas l’admettre. « Évite juste de m’en ramener tous les quatre matins, même s’ils sont adorables. » décide-t-elle de conclure le sujet, en lâchant un soupir. Elle ne lui reproche pas d’avoir sauvé un animal abandonné, de toute façon. N'espère pas qu’il va en ramener d’autres, surtout parce qu’elle espère qu’il n’y aura pas d’autres chats abandonnés. Sait qu’elle se met le doigt dans l’œil, parce qu’il y a encore trop de personnes qui croit pouvoir s’en débarrasser comme cela. « Ouais. Y'a tellement de bienfaits des chats sur notre santé, de toute manière. » Elle hausse les épaules, Yeliz. Elle n’est pas celle à convaincre. Ni pour ces bienfaits, ni pour garder ce chaton. Quelque part, elle l’a déjà adopté, la brune. Ce n’est pas bien difficile – elle est aussi une cat person. « Attends. Doooonc, tu veux dire que t’as eu une envie de donuts, que tu es allé en acheter, et que tu as pensé à en acheter pour moi ? Incroyable, il va neiger. » Provocation, toujours. Encore un peu teintée d’amusement. Cela ne risque pas de durer, cependant. Elle avale encore quelques bouchées de son donut, avant d’aborder le sujet de son déplacement. En parlant d’aide. Il fait comme s’il ne comprenait pas, Oz, évidemment. Demande innocemment qui elle va aider. Pas lui, de toute évidence. « Tu sais très bien où je veux en venir. » Oui, elle le sait, Yeliz – et ce qu’elle sait, aussi, c’est qu’ils vont certainement très bientôt se prendre la tête, encore. Ce ne sera rien que la quinzième fois de la semaine. « Tu peux pas rester tout seul quelques jours. » Et s’il lui arrivait quelque chose, même ? De toute façon, même en étant là, il faudrait qu’il y ait quelqu’un pour l’aider, Ozan. Mais il ne veut pas. Ils en ont déjà plus ou moins parlé. Elle a compris que c’était un sujet sensible, un sujet de tension. Mais elle est têtue, Yeliz. Autant que lui, malheureusement.
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tw: blessures, maltraitance animale.

C’était difficile de se retrouver dans une situation pareille. Incapable de marcher sans souffir le martyr, obligé de se déplacer en chaise roulante. Il n’aimait pas demander de l’aide, Ozan. Il n’aimait pas la sensation de dépendre des autres. Il aimait son indépendance, Oz, aimait pouvoir se débrouiller tout seul. Ce n’était pas toujours le cas, ces derniers temps, même s’il faisait de son mieux pour ne pas trop avoir besoin des autres et préférait grandement quand on lui proposait de l’aider, plutôt que de devoir faire l’effort de demander. La plupart de ses amis l’avait bien compris et souvent on lui proposait de l’emmener à ses rendez-vous. Si personne ne lui proposait de l’accompagner, il se débrouillait pour prendre le bus, même si c’était vraiment pas idéal avec le fauteuil. C’était peut-être débile, comme façon d’agir, mais c’était plus fort que lui. Ce matin, on l’avait accompagné et ça l’arrangeait bien, le brun. Même si, comme d’habitude, il prenait ça avec nonchalance, le brun. Du genre à répondre qu’il ne fallait pas se sentir obligé de l’accompagner, il pouvait prendre le bus. Il voulait s’en sortir tout seul, Oz. Il avait toujours appris à fonctionner comme ça. Ce n’était pas demain la veille que ça allait changer.

Il espérait que ça allait rapidement s’arranger. Ça prenait du temps, les médecins n’arrêtaient pas de le lui dire. Il voulait bien le croire, Ozan. Il leur faisait confiance. Il essayait de garder espoir, même s’il y avait des jours plus difficiles que d’autres. Mais il fallait bien s’accrocher. Il voulait s’en sortir, Oz, alors il s’en donnait les moyens. Il retournait à chacun de ses rendez-vous, avec la motivation nécessaire pour tout donner. Il en ressortait souvent déçu, mais il recommençait quand même. Ce n’était pas en baissant les bras qu’il allait y arriver. « C’est sûr, mais ça m’empêche pas d’essayer. » Ce qui était déjà une bonne chose. Il n’allait pas abandonner, parce qu’il avait la volonté de retrouver sa vie d’avant. Oui, des fois, il se sentait démoralisé, mais il finissait toujours par relativiser. Et puis, l’humour aidait pas mal de ce côté-là. « Arrête, je suis certain que tu t’es déjà posé la question. Ne serait-ce que pour la science. » Il répliqua dans un léger ricanement. Mieux valait plaisanter que déprimer, après tout et puis, la provoquer, c’était un peu sa passion, à Oz. Ce n’était pas dans ce but, au moins, qu’il avait ramené ce chaton à l’appartement. Non, il l’avait fait pour sauver cette petite bête de la rue. Il n’avait même pas pensé à Yeliz sur le coup. Il avait juste pensé à ce chat. « Un éléphant, si tu préfères. » Il haussa les épaules. De toute façon, tigre ou éléphant, mieux valait les laisser chez eux et se contenter de ce petit chaton. « Dis aux gens d’éviter de leur faire du mal alors. »  Parce que lui, il continuerait de les sauver si c’était nécessaire. Mais, il espérait quand même ne pas être confronté à nouveau à ce genre de situation. Il savait que ça arrivait souvent et partout, malheureusement. Il en avait sauvé un, c’était déjà bien. « C’est sûr. » Il n’y connaissait pas grand-chose, dans le fond, Oz. Il n’avait jamais eu de chat, mais il se sentait bizarrement mieux en leur présence. La magie des chats. « Bien-sûr que non, j’en avais vraiment envie alors j’en ai acheté plein. Et puis je me suis dis que je ne pouvais pas ruiner mon corps de rêve avec tant de sucres. Donc je partage. » Il haussa les épaules. Non, il s’était vraiment dit qu’il allait en ramener pour Yeliz aussi. Mais encore une fois, il avait bien le droit de lancer une petite provocation, histoire de rigoler un peu. Avant que des sujets trop sérieux ne soient balancés sur le tapis. Comme son déplacement et l’aide qu’il devrait avoir dans cette période. « Arrête, j’ai trente ans, pas dix. Je pense que je peux largement rester seul quelques jours. » C’était infantilisant, voire même dégradant cette remarque. Il pouvait rester tout seul quelques jours, il allait s’en sortir. Il pouvait se débrouiller. Il était un grand garçon et même s’il avait du mal à se déplacer, il pouvait s’en sortir. Non, il n’avait pas besoin d’aide. Un point final pour lui dont Yeliz n’allait certainement pas se contenter.

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Yeliz Solak
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pseudo : winter solstice (elle).
id card : hande erçel / fassylover@av, song cry@bann, the last dinner party/nothing matters@lyrics, gifsbymel@gif (tumblr).
multicomptes : noela, nailea, oliva, noa, nell & isaura.
à contacter : le personnage concerné.
triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, AVC, sang, age gap +15 ans.
warnings : maladie et mort infantiles, mention de blessure.
présence : présente.
(yeliz), stay in my dreams. KEG17ly1_o
âge : vingt-neuf ans, regarde d'un mauvais œil la trentaine approchant.
occupation : scénographe.
statut civil : célibataire attachée à sa liberté.
orientation : bisexuelle.
habitation : peacock, apt. 2 en colocation permanente non désirée avec Ozan.
pronom ig : elle.
disponibilités : indispo (0/5).

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∙ feat. @Ozan Eker ; mai 2023 ∙
tw: maltraitance animale (mention), blessure.

Elle avait besoin d’un colocataire. Incapable de payer seule un loyer complet. Elle n’était pas censée le faire, Yeliz. Au départ, ce n’était pas le deal. Mais c’est toujours le risque, quand on vit en colocation. On vit avec d’autres personnes, on n’est pas marié avec elles, cependant. Parfois, la vie change. On fait des projets, on a une opportunité professionnelle, besoin de partir vivre dans une autre ville, un autre pays, ou même, on veut vivre avec la personne dont on partage la vie. Mais c’est difficile à concevoir, pour Yeliz. Parce qu’elle, elle est bien, à Oceanside. Même si ce n’est pas là qu’elle travaille. Parce qu’elle n’a pas l’intention de quitter sa ville natale. Et puis, parce qu’elle n’a personne dans sa vie. Pas de façon permanente. Elle n’en ressent pas le besoin, Yeliz. Elle est heureuse seule. Heureuse sans avoir de comptes à rendre à personne. Pas de galères, pas de contraintes, pas de disputes, ni rien. Pas d’amour, alors pas de douleur. Pas de prise de tête, pas de complications, pas de cœur brisé. Elle n’a pas besoin de tout cela, préfère s’en tenir à distance – elle n’est pas douée pour les histoires d’amour, de toute façon. Alors elle, elle est restée dans cet appartement, lâchée par son dernier colocataire en date.
C'est ainsi qu’Oz est venu la rejoindre.

Elle a bien pesté quand Kemal le lui a suggéré, ou demandé. Yeliz, elle n’était pas enchantée. Parce qu’Ozan et elle ont toujours eu du mal à s’entendre quand ils étaient plus jeunes, quand il passait tout son temps chez les Solak, s’y sentait comme chez lui, se comportait comme tel en tout cas. Parce qu’ils ne pouvaient pas se voir en peinture, parce qu’Ozan trouvait toujours le moyen de l’agacer. C'est encore le cas, depuis qu’il est là. Les disputes vont bon train. Peut-être que parfois, ils ont même plus l’air d’un vieux couple, que de deux colocataires. Un coup à lui donner des sueurs froides, à Yeliz.
Et puis, il y a des moments comme celui-là. Relativement apaisés. « Tu fais bien. » Elle est même plutôt rassurée de l’entendre. S'imaginait peut-être qu’il serait défaitiste. C'est ce qu’elle a cru, d’ailleurs, au début, quand il lui a fait un débrief de la séance de rééducation de ce matin. Mais le naturel revient toujours au galop, et ce moment de paix ne dure pas bien longtemps. Non, il faut qu’il la cherche, encore, Ozan. Même qu’il ne s’arrête pas là. Et le pire, c’est qu’elle ne déteste pas ce jeu-là. Même si elle refuserait de l’avouer, Yeliz. Et peut-être bien qu’il touche dans le mille, en plus. « Au risque de froisser ton ego, je ne passe pas tout mon temps à penser à toi, et surtout pas à ça. » réplique-t-elle encore. « Mais j’imagine que c’est le premier truc qui t’a inquiété, hm ? » Veut-elle vraiment la réponse ? Les trois quarts du temps, il a l’air de se croire un peu irrésistible, en tout cas, Oz. En tout cas, avec elle. Mais cela ne lui semble être qu’un moyen de la faire chier un peu plus. Pas sûr qu’il le pense vraiment – si ?

C'est mieux de parler du chaton. C'est la priorité, dans un premier temps. Par là qu’il faut commencer, évidemment. En tout cas, un chaton, ça va – ils sont encore loin de l’arche de Noé qu’Ozan a mentionnée. « Sans façon. » Non, un éléphant, elle s’en passera. Et elle sait qu’ils s’en sortiront largement, juste avec deux chats. Ce n’est pas comme si elle n’avait pas envie d’en adopter un second depuis un moment, Yeliz. Mais elle ne va pas l’avouer à Ozan, ne va pas lui donner ce plaisir. « J’aimerais bien. » Vraiment. L'histoire de ce petit chaton-là est déjà terriblement triste. Il sera mieux, ici. Elle l’espère, en tout cas. Revient sur le sujet des donuts pour clore le précédent débat. Éclate de rire en entendant la réponse d’Oz. « Forcément, fallait que ce soit intéressé. » Elle ignore si c’est vrai. Peu importe, dans le fond. Elle n’est pas du genre à espérer qu’il pense à elle, contrairement à ce qu’il semble espérer. Elle n’est pas obnubilée par lui. Même s’ils se disputent en continu.
D'ailleurs, cela ne va pas tarder à repartir, elle en est sûre, Yeliz. S'explique. Puisqu'il prétend ne pas comprendre. Il ne peut pas rester seul, quand elle sera en déplacement. La réponse ne se fait pas attendre. Elle soupire, la brune, en engloutissant le reste de son donut. « Ouais, t’as trente ans. J’te prends pas pour un gosse, Ozan. C'est pas une question d’âge, de toute façon. » Ozan, pas Oz. Pas de familiarité, dans ces moments-là. Pas alors qu’elle est certaine que le ton va montrer très vite. « Tu peux pas faire les courses ni préparer à manger. Et puis, j’me demande vraiment comment tu fais pour te laver, par exemple. » Parce qu’il souffre, quand il est debout. Parce que pour l’heure, même, il ne tient pas debout. « C’est pas une honte, d’avoir besoin d’aide. » Mais il semble tout refuser, Oz. La seule aide qu’il semble avoir acceptée, c’est celle de Kemal, lui proposant de venir vivre ici.
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tw: blessures, maltraitance animale.

Il n’avait pas franchement demandé à se retrouver en colocation, Oz. Ce n’était pas un truc qui l’intéressait particulièrement. Il aimait avoir son chez lui, dans lequel il pouvait garder sa vie privée. Il avait tendance à penser que personne ne savait ce qu’il se passait chez lui et c’était très bien comme ça. Il avait beau passer pour un coureur de jupon professionnel, de ceux qui se vante de leurs nombreuses conquêtes, l’idée que les choses les plus intimes puissent rester enfermées entre les murs de sa péniche, ça lui convenait très bien. Y avait pas que les jupons, qu’il courait. Ne s’arrêtait pas au genre, et ça avait posé problème dans sa famille - pas étonnant vu son père - il ne voulait pas que ça entrave sa réputation auprès de ses camarades, dans l’armée. Alors l’intimité de son foyer avait toujours été primordiale à ses yeux. A deux, y avait déjà moins d’intimité. Difficile de ramener quelqu’un quand on vivait en coloc. C’était pas vraiment au programme, vu sa situation, mais ça le dérangeait quand même, de se dire que Yeliz, pourrait découvrir ses secrets, juste parce qu’ils vivaient ensemble. Au-delà des histoires les plus intimes, y avait une certaine liberté dans le fait de vivre seul et il ne pouvait plus en profiter, si ça ne tenait qu’à lui, il ne serait jamais venu briser la sérénité de Yeliz, aurait continué à profiter de la sienne de son côté.

Il n’avait pas le choix, Ozan. Sa péniche n’était pas adaptée à sa situation. Pas facile d’y circuler en fauteuil. Il devait s’y habituer. Un jour, il retrouverait son chez lui, autant que sa capacité à marcher convenablement. En attendant, il devait composer avec tout ça. Pas facile, mais indispensable. Il avait peur de se faire des films pourtant, Oz. Peur de ne pas guérir, peur de ne pas retrouver sa vie. Peur de plein de choses. Mais il n’avait pas l’intention de l’admettre. « Pas le choix. » Il devait essayer. Il devait tout donner, parce qu’il voulait que ça marche. Parce qu’il voulait retrouver sa vie. Il avait fini par lancer quelques provocations, plaisantant comme il le faisait trop souvent. « Vraiment ? Tu me déçois. » Il répliqua, grimace sur le visage pendant quelques secondes. « Evidemment. J’ai tout de suite été très inquiet pour mes orteils, c’est si important. » Il répliqua, un regard particulièrement sérieux, posé sur la brune. Satisfait de sa blague, content d’avoir pu la mener à penser, exactement à ce qu’il voulait. « J’peux te montrer si tu veux. » Il parlait toujours de ses doigts de pied, évidemment, mais jouait sur le double sens, parce que c’était drôle. De son point de vue en tout cas. Pire qu’un ado, par moment. Le chat, c’était plus intéressant que ses blagues, sans doute. « Ils sont si beaux, pourtant. » Mais trop gros pour l’appartement et très bien dans la nature. Il les trouvait fascinant, lui. Comme tant d’autres animaux. « Si seulement. » Il répondit, dans un léger soupir. Il n’allait pas ramener d’autres chats, évidemment. Mais d’autres seront encore dans la situation de ce petit bout. L’humain était si cruel par moment. « Evidemment, tu m’as pris pour qui ? » Il répliqua toujours en ricanant. Les donuts étaient vraiment pour elle, qu’elle en profite, il n’était pas toujours si généreux. Il fallait croire qu’il était dans un bon jour, mais ça n’allait sans doute pas durer, vu ce qu’elle avait décidé de mettre sur le tapis. « Je suis allé acheter des donuts, j’peux aller m’acheter ce dont j’ai besoin. Même avant, je ne préparais pas à manger et je suis vivant. » Pas, ou peu en tout cas. Se contenter d’un truc déjà prêt à mettre dans le four ou très simple à préparer. Alors clairement, le fait de ne pas pouvoir rester derrière les fourneaux, ça ne lui manquait absolument pas. « Je galère pour accéder à la baignoire, mais je me débrouille. » Il peinait à se mettre debout, ça faisait un mal de chien, mais il n’avait pas le choix. Ce n’était pas pour rien qu’il y passait une éternité, dans la salle de bain. « J’ai pas besoin d’aide. » Il pourrait le répéter en boucle, le brun. Ce n’était pas une honte qu’elle disait. Pour les aides banales, sans doute, mais clairement, avoir besoin d’aide pour se laver, c’était difficile à accepter. « J’te demande rien, alors que tu t’absentes pendant quelques jours, ça ne change rien. » Il allait s’en sortir, même si elle n’était pas là. Elle faisait la cuisine, le ménage, ce genre de choses, mais il allait s’en sortir sans ça. Il avait déjà renoncé à son logement, à son intimité, sa vie comme il avait choisi de la mener, il était hors de question qu’on lui retire encore plus.

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∙ feat. @Ozan Eker ; mai 2023 ∙
tw: blessure.

Ils ne sont pas amis. Elle ignore même comment décrire leur relation, Yeliz. Ils sont colocataires – un peu forcés et contraints. Mais colocataires, cela suffit, peut-être. Ils n’ont pas besoin d’être plus, ils n’ont pas besoin d’être autre chose, ils n’ont pas besoin d’être amis. Colocataires, alors. Il est aussi l’ami de son frère, elle est la sœur de son amie. Mais cela s’arrête là. Plus jeune, il était l’ami de son frère qui venait souvent squatter chez eux, volontiers accueilli par les Solak, leurs parents au grand cœur. Il l’agaçait au plus haut point, alors, Ozan. Se faisait un malin plaisir à la provoquer, la chercher. Cette éternelle assurance, cette insupportable arrogance, collées au visage, inévitables. Une dizaine d’années plus tard, il ne lui donne pas l’impression d’avoir changé, Oz. Même après ce qu’il a vécu. On dirait qu’il ne ressent rien, qu’il ne souffre pas vraiment – excepté physiquement. C'est comme si rien ne pouvait l’atteindre. Pourtant, ils finissent souvent par se disputer. C'est peut-être l’une de ces fois où elle a l’impression, Yeliz, que quelque chose le touche pour de vrai. Du reste, il a l’air si confiant. Presque invincible. Elle n’y croit pas, cependant, Yeliz. Persuadée que c’est juste un masque de fierté qu’il veut se coller au visage. Peut-être juste pour se protéger davantage.

Peut-être que vivre en colocation avec lui l’aide à mieux le cerner, Ozan. Parfois, ils arrivent même à s’entendre, un peu. Mais c’est toujours de courte durée. Comme maintenant. Yeliz, elle est certaine que cela va encore finir par exploser. C'est qu’avec lui, elle a si peu de patience, la brune. C'est que lui, il sait si bien jouer avec ses nerfs. Elle s’intéresse quand même sincèrement à sa séance de rééducation. Est-ce qu’elle veut tous les détails, cependant ? Il l’agace un peu, encore, pour avoir réussi à la conduire penser à ce dont elle pense à présent, se moquer maintenant d’elle en mentionnant ses orteils. « Sans façon, les pieds me répugnent. » rétorque-t-elle alors, un peu vexée. Ça y est, il commence à l’irriter. Pourquoi, au fond ? Parce qu’il la provoque, se joue d’elle ? Elle sait bien qu’il continue, avec ses double-sens. Elle voit clair dans son jeu, Yeliz. Et elle tombe encore trop souvent dans le panneau. Elle doit bien lui faire aussi un peu la leçon pour le chat, mais c’est dur, pour ce coup-là, de lui en vouloir. Elle n’en a pas vraiment envie, en tout cas, et préférera choisir ses combats. « Mieux dans la nature, tout de même. » Mais son appartement ne devrait pas devenir l’arche de Noé, alors tout va bien. Ils auront deux chats maintenant, ce n’est pas plus mal. Et Ozan lui a ramené des donuts, alors peut-être que la cohabitation peut ne pas être si bancale. Sauf qu’il a pensé à ses intérêts, bien sûr. « T’as raison, où avais-je la tête ? » Elle lâche un soupir, quoiqu’un peu amusée. Plus qu’elle ne veut bien le montrer. Mais cela est de courte durée, parce qu’elle lui doit lui parler de son prochain déplacement, Yeliz. De ce que cela implique, surtout pour lui. Elle sait que la conversation ne va pas être agréable, qu’ils vont une fois de plus ne pas être d’accord. Cela ne tarde pas à arriver, d’ailleurs. Il proteste, évidemment, Oz. Persuadé qu’il peut se débrouiller seul. « Je sais que tu peux te débrouiller. » Elle essaie de rester calme, de parler sans s’énerver, Yeliz – pourtant, elle sent bien que cela monte. « Mais il peut t’arriver n’importe quoi et personne sera là, si ça arrive. » Elle ne sera pas là. « Et si tu te blesses en allant dans la baignoire ? Que t’as même pas ton téléphone à proximité ? Tu vas faire quoi, rester là pendant des jours à crever d’faim en attendant que j’revienne ? » Elle trouve qu'il fait l'enfant. Il l’énerve à ne pas être d’accord, à ne pas vouloir l’écouter, à ne vouloir en faire qu’à sa tête, sans être raisonnable. « Si, ça change tout. » Elle ne se croit pas indispensable, Yeliz. Elle pense simplement qu’il a besoin d’avoir quelqu’un. Elle serait plus rassurée comme cela, alors que son logement n’est pas tout à fait parfait pour lui. Pas aménagé encore comme il le faudrait, en tout cas.
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Il aurait préféré se retrouver en colocation avec Kemal, le brun. Ça aurait été moins compliqué à gérer. Toujours moins bien que s’il avait pu rester chez lui, évidemment. Mais avec Yeliz, c’était encore plus compliqué. Ça l’avait toujours été. Depuis qu’ils étaient jeunes, ils avaient du mal à s’entendre. Yeliz ne l’avait jamais vraiment apprécié et il n’avait jamais fait en sorte que ça s’arrange entre eux deux, bien au contraire. Il en avait toujours joué, parce que ça l’amusait de la voir s’agacer pour rien. C’était la même chose aujourd’hui. Ils vivaient sous le même toit et c’était plus fort que lui, il finissait toujours - ou presque - par la chercher, la provoquer et l’agacer. C’était mieux comme ça, dans le fond. Il jouait sur son arrogance, son assurance et donnait une image d’un homme vraiment très à l’aise dans ses baskets. C’était tout ce qu’il voulait, dans le fond, Oz. Ne pas laisser voir les failles, masquer les incertitudes et étouffer les problèmes. Il n’avait pas forcément envie de s’étendre sur les tracas de sa vie quotidienne. Il ne pouvait pas effacer ses blessures et leurs conséquences, mais le reste, ça restait son jardin secret. Il y avait des vérités qu’elle ne savait pas, Yeliz et même si ça ne jouait pas en sa faveur, il n’avait jamais cherché à rétablir les choses.

Comme à son habitude, il avait fini par dériver sur l’humour, Oz et il était assez fier d’avoir réussi à amener Yeliz là où il voulait, pour finalement parler de ses orteils. « Tu sais pas ce que tu loupes. » Il répondit toujours en ricanant. En vérité, il était plutôt d’accord avec elle. Il avait du mal à comprendre le fantasme des pieds. Mais bon, chacun son truc. Ils avaient parlé du chat au moins et même si elle lui en voulait un peu, le débat semblait clos. Elle n’avait pas à s’inquiéter, il n’allait pas lui ramener d’éléphant. «  C’est sûr. » Les éléphants étaient mieux dans la nature et de préférence, protégés des braconniers ou des types riches, qui pour une raison inconnue trouvaient ça fun de poser à côté d’un éléphant qu’ils venaient d’abattre. Entre ça et les chatons balancés dans des poubelles, l’homme était le plus cruel des animaux. «  Bonne question, t’as cru que j’étais sympa, je suis choqué. » Il répliqua. Humour, évidemment, même si elle pouvait en douter, Yeliz, parce qu’il n’était pas toujours sympa avec elle. Pas égoïste pour autant, en vérité. Il aimait juste la provoquer. Ils auraient dû continuer à plaisanter, ça aurait été plus simple. Moins agaçant. La prise de bec avait fini par arriver. Parce qu’elle devait partir pour quelques jours et qu’elle jugeait qu’il avait besoin d’aide. «  J’vais pas me blesser. » Manquerait plus que ça, pour détruire ce qu'il lui restait d’honneur. «  Je suis un marine, j’ai déjà été confronté à bien pire qu’une baignoire et je suis toujours là. » Il avait fait la guerre, Ozan. Les balles, la violence, l’horreur, ou plus récemment, une explosion, il avait survécu à bien des choses, alors non, un bain n’aurait pas raison de lui. «  Non, j’ai pas besoin de toi ou de qui que ce soit d’autre. » Il se débrouillait tout seul, comme il l’avait toujours fait. Il avait vite compris qu’il ne pouvait compter que sur lui-même, Oz, alors il continuerait de le faire. Il ne dépendait que de lui-même et c’était très bien comme ça. Il refusait qu’on vienne l’aider à faire les choses basiques du quotidien. Il pouvait se débrouiller tout seul, Ozan et elle pouvait batailler autant qu’elle le voudrait, Yeliz, c’était peine perdue.


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Il a toujours eu ce don de l’énerver, Oz. Comme s’il le faisait exprès. Comme si cela l’amusait. Ne pouvait s’en empêcher. Oh, cela l’amuse - elle le sait, en vérité. Le connaît mieux qu’il n’y paraît. Lui aussi, peut-être. C'est pour cela qu’il a toujours eu ce don de l’énerver - parce qu’il savait toujours parfaitement, où appuyer. Plus jeunes, ils étaient comme chien et chat, et les années ne semblent rien y avoir changé. Non, c’est toujours comme avant. Il y a bien un peu plus de maturité, un peu moins de tensions, un peu plus de taquinerie, sans doute – mais globalement, les prises de bec subsistent, encore. Souvent pour des bêtises. Ou souvent par ego. S'il y a quelque chose qui revient souvent, dernièrement, c’est le refus d’Ozan d’accepter l’aide de qui que ce soit. Elle voudrait qu’il embauche quelqu’un, Yeliz. Elle voudrait qu’il admette qu’il ne peut pas tout faire, tout seul. Qu'il n’y a pas de honte à avoir d’avoir besoin ou d’accepter l’aide des autres. Peut-être qu’elle ne peut pas comprendre, cependant. Parce qu’elle n’est pas dans sa situation. Parce qu’elle n’a pas vécu un dixième de ce qu’il a vécu, Oz. Elle a perdu son frère, continue d’y songer tous les jours, même près de vingt ans plus tard. Elle sait que ses parents ne s’en sont jamais remis, même s’ils ne parlent pratiquement plus jamais de Ramiz. Sait qu’elle, elle conserve quelques insécurités, suite à sa perte. Elle a ses maux aussi, Yeliz. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle peut comprendre, parce que ses maux ne sont pas ceux d’Oz.

Il a toujours eu ce don de l’énerver. Peut-être pour masquer tout ce qu’il ressentait. On ne peut pas ne rien ressentir, quand on a vécu ce qu’il a vécu. Ce dont il n’a jamais parlé, lui. Ce que les Solak ont pourtant compris. Peut-être que chez les Eker, il a appris à ne jamais montrer ce qu’il éprouvait, à ne jamais montrer ses faiblesses. Qui sait. Quand elle y pense, Yeliz, elle préfère ne pas imaginer à quoi sa vie pouvait ressembler. Dans le fond, il était mieux chez eux. Même elle, cela la soulageait, au fond. Même si, au bout du compte, il restait ce garçon qui l’agaçait, la provoquait, obtenait toujours l’effet escompté, il restait humain, il restait un garçon, un adolescent, comme elle, comme Kemal. Maintenant, elle se demande encore tout ce qu’il cache, derrière ses taquineries, ses blagues à deux balles. Derrière son arrogance. Elle se dit que ce n’est pas possible, Yeliz, qu’il ne peut pas rien ressentir. Faire éternellement comme s’il se fichait de tout. Comme maintenant. Lui, il la vexe si aisément ; l’inverse n’est pas du tout vrai, pour autant. Il semble imperméable à ses piques à elle, éternellement nonchalant. « Oh si, j’en ai une bonne idée. » Et, quoiqu’ils aient fini par parler de pieds, le double-sens reste là, en fond. Laissé de côté, cependant – au moins pour un temps. Yeliz préfère changer de sujet.

Il a toujours ce don de la chercher. Elle se demande s’il fait cela avec tout le monde. Ou juste avec elle. Se demande surtout comment Kemal fait pour le supporter. Son frère est trop gentil, se dit-elle. Ou bien, c’est elle qui exagère. Elle qui refuse de laisser sa chance à Ozan. Pourquoi essaierait-elle, alors qu’à chaque fois qu’ils parlent de quelque chose de sérieux - comme le fait qu’il ait besoin d’aide -, il se braque ? Il ne parle pas de ce qu’il ressent. Il prend tout à la rigolade, comme si cela n’avait pas d’importance. C'est peut-être ce qui l’énerve, Yeliz. Ou ce qui l’énerve, c’est qu’il la repousse à travers l’arrogance, la plaisanterie, en permanence. « C’est vrai, alors que t’es pourtant le roi des cons. » Elle ne le pense pas. Pas vraiment. Même s’il l’énerve, souvent. Tout le temps. Non, il cache autre chose, c’est sûr - mais ce n’est pas le moment de jouer aux psys.
Pourtant, c’est reparti. Pour un énième moment de tension. Il ne veut pas l’écouter, Oz. Il ne veut pas d’aide. Il pense pouvoir se débrouiller seul. Il l’irrite. Bon sang, qu’il l’irrite. « Ah bon, t’es devin maintenant ? » laisse-t-elle échapper, passablement agacée. Il ne joue plus au plaisantin, à présent. Il est redevenu sérieux. Rappelle même qu’il a été un marine, qu’il l’est encore au présent, en guise d’argument. « Laisse deux secondes de ton ego de côté et sois réaliste, Oz. » Pourtant, elle sait qu’il refusera de l’écouter. D'admettre quoi que ce soit. À ce stade, elle le connaît beaucoup trop bien, Yeliz. Il n’a pas besoin d’elle. Il n’a pas besoin de qui que ce soit. « Non, c’est pas que tu n’en as pas besoin. C’est que tu ne veux pas avoir besoin des autres. » La raison lui échappe. « Pourquoi ? » finit-elle par demander, alors. Certaine qu’il ne répondra pas vraiment. Trop d’ego, trop d’arrogance. Là, ce n’est plus pour rire.
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∙ feat. @Yeliz Solak ; mai 2023 ∙
tw: blessures, violence familiale.

L’arrogance était devenue une armure, pour Oz. Un moyen de se donner de l’assurance, même quand plus rien n’allait. Il avait grandi sous les coups d’un père qui s’énervait pour un rien. Une ambiance familiale qui aurait facilement pu le briser. Mais il en avait décidé autrement, le brun. Rester fort, plein d’assurance, pour cacher le reste. Pour vaincre les craintes, les angoisses et masquer les cicatrices. Bad boy par excellence au lycée, avec sa veste en cuir, ses cheveux longs, sa clope au bec et les nombreuses bagarres qu’il provoquait, dans le seul but de pouvoir justifier les bleus sur son corps, sans avoir besoin de parler de son père. Il jouait les gros durs, parce que c’était mieux que de rester ce petit garçon qui se planquait dans un coin de sa chambre en se bouchant les oreilles, dès qu’il entendait dans le salon. Les années passaient et même s’il n’avait plus besoin de supporter son père, aujourd’hui, il continuait de se protéger de la même façon. N’avait jamais eu envie de passer pour un gamin trop faible, peu désireux d’être un pauvre petit malheureux. Il avait de nouveau besoin de ça, Ozan. Parce que ses jambes étaient douloureuses, parce que son esprit était aussi rongé que son corps par cette fichue explosion. Mais il n’était pas prêt à admettre que ça n’allait pas.

Pas même auprès de Yeliz, alors même qu’ils étaient souvent ensemble, depuis qu’ils vivaient en colocation. Surtout pas, auprès de Yeliz. Depuis qu’ils étaient gosses, c’était un point d’honneur pour lui de ne surtout pas céder face à la petite sœur un peu chiante de son ami. Il était pire avec elle qu’avec les autres. Pas de raison à donner, sans doute parce que le déni faisait sa part des choses. Elle lui plaisait plus qu’il n’était prêt à l’admettre, Oz. « Hm, tu imagines mes pieds, alors. » Il commenta comme songeur. Ses pieds, ou autre chose, d’ailleurs, s’il fallait continuer à jouer sur le double sens. « Au moins, je suis le roi de quelque-chose. » Il répondit dans un haussement d’épaules, comme si ça pouvait être une bonne chose d’être nommé roi des cons. Mais il plaisait, Oz. Peut-être qu’il aurait fallu qu’ils restent là-dessus, dans le fond. Continuer la plaisanterie aurait été plus simple. Maintenant, elle lui disait qu’il avait besoin d’aide et il n’arrivait pas à l’accepter, le brun. Non, il n’avait pas besoin d’aide. Il s’en sortait très bien tout seul. Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’elle insiste, comme ça ? « Non, mais si on part de ce principe, je pourrais te dire de pas traverser la rue, tu pourrais te faire écraser par une voiture. » Non, elle n’allait pas se faire écraser par une voiture et non, il n’allait pas se blesser en essayant d’aller prendre un bain. Ce n’était pas arrivé jusqu’à présent, pourquoi est-ce que ça devrait arriver maintenant ? Comme par hasard, quand elle n’était pas là. « Je suis réaliste. » Il rétorqua, haussant le ton avant de serrer les mâchoires. Il était réaliste et elle était paranoïaque. « Soyons honnêtes, tu serais ravie que quelqu’un sorti de nulle part t’aide à prendre ton bain ? » C’était facile de le juger, sans être à sa place. Évidemment, que se retrouver à dépendre d’une tierce personne pour les choses basiques de la vie, ce n’était pas quelque chose qu’on voulait. Tout le monde tenait un peu à son indépendance, surtout pour les choses intimes et ce, encore plus pour les choses les plus intimes. « Je veux être capable de m’occuper de moi-même, ça semble pas complètement fou, comme désir. » Il l’avait toujours fait. Depuis son plus jeune âge, parce que ses parents ne l’avaient pas vraiment fait pour lui. Alors ce n’était pas à trente ans qu’on allait lui retirer ça. S’il avait dû se débrouiller à dix ans pour tout et n’importe quoi, il pouvait toujours le faire à trente.



SUN wildest dreams
Yeliz Solak
Yeliz Solak
messages : 1401
pseudo : winter solstice (elle).
id card : hande erçel / fassylover@av, song cry@bann, the last dinner party/nothing matters@lyrics, gifsbymel@gif (tumblr).
multicomptes : noela, nailea, oliva, noa, nell & isaura.
à contacter : le personnage concerné.
triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, AVC, sang, age gap +15 ans.
warnings : maladie et mort infantiles, mention de blessure.
présence : présente.
(yeliz), stay in my dreams. KEG17ly1_o
âge : vingt-neuf ans, regarde d'un mauvais œil la trentaine approchant.
occupation : scénographe.
statut civil : célibataire attachée à sa liberté.
orientation : bisexuelle.
habitation : peacock, apt. 2 en colocation permanente non désirée avec Ozan.
pronom ig : elle.
disponibilités : indispo (0/5).

— rps en cours.
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infos rp : 500-1000 mots / dialogues en français (ok pour l'anglais) / 3ème personne du singulier au présent / réponse en 2 semaines en moyenne ou max 3 / présente plutôt le week-end.
   
 
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∙ feat. @Ozan Eker ; mai 2023 ∙
tw: maladie et mort infantiles, violence infantile, guerre, blessure et brûlures.

Elle se sait chanceuse.
D'être née dans la bonne famille. D'avoir eu des parents attentionnés, aimants. De n’avoir globalement manqué de rien. D'avoir pu faire les études qui lui plaisaient, même si joindre les deux bouts était parfois compliqué – même s’il y a, même s’il y aura toujours, un prêt à rembourser. Yeliz, elle n’a pas manqué d’amour. Elle n’a pas manqué d’attention. Elle a grandi dans un environnement protecteur, mais bienveillant, plein de douceur. Au sein d’une famille, trop vite fragilisée. Ils ne se sont jamais vraiment remis de la disparition de Ramiz. Ils en tous souffert, mais leurs parents peut-être encore un peu plus. Ils ont perdu un enfant. C’est peut-être le pire – Yeliz ne peut pas le savoir vraiment. Espère ne jamais pouvoir un jour expérimenter la même chose. C'est un drame qui reste encore profondément ancré en eux. Un manque qui les habite toujours au quotidien, même vingt ans plus tard. Elle sait bien que depuis, leurs parents s’inquiètent un peu plus pour Kemal ou elle-même, Yeliz. Et puis, à un moment donné, dans leurs vies à tous, il y a eu Oz. Oz et son arrogance, Oz et ses taquineries incessantes, Oz, l’agaçant en permanence. Oz et ses bleus, Oz et ses parents pas vraiment parfaits. Oz et la peine qu’il a sans doute toujours camouflée. Faisant comme si rien ne pouvait le toucher.

À côté de lui, bien sûr qu’elle se sait chanceuse, Yeliz. Elle a eu une famille saine, grandi sans manquer de rien. Et même si Ozan l’énervait, elle ne pouvait pas regretter qu’il soit autant chez elle. Il avait besoin d’aide. Il avait besoin d’eux. Et il l’a accepté, à l’époque. Sans protester, sans répliquer. Il n’a jamais eu besoin d’expliquer ce qu’il vivait, ne l’a même jamais fait. Ils comprenaient.
Aujourd'hui encore, sans doute qu’à côté de lui, elle est toujours chanceuse. Elle ne s’est pas engagée dans l’armée, n’est pas allée sur le terrain, encore moins quand une bombe a explosé. Elle n’a pas gagné blessures et brûlures, traumatismes tant psychologiques que physiques. Elle ne se déplace pas en fauteuil roulant parce que se tenir debout est d’une torture sans nom. Pour autant, elle n’éprouve pas de pitié pour Oz. Non, elle veut vraiment l’aider – rendre, pour une raison inconnue, son quotidien plus doux. Et peut-être qu’il l’énerve, beaucoup ; mais elle préfère qu’il l’énerve, plutôt qu’il ne soit plus, du tout. Il lui manquerait. Lui et ses taquineries, lui et ses blagues à deux balles, lui et son assurance, lui et son sourire en coin. Même si elle ne l’avouera pas aussi facilement que cela, Yeliz. « C’est ce que tu voudrais. » décide-t-elle de contre-attaquer. Parlent-ils vraiment de ses pieds ? Qui sait. Il a voulu jouer sur le double-sens, prétendre indirectement qu’elle se fourvoyait, elle peut bien tenter de retourner cela contre lui, Yeliz. « Si ça te convient. » Elle hausse les épaules. Ne continuera pas ce débat-là. Se lancer dans des débats inutiles qui durent des plombes, ils le font bien assez au quotidien comme cela.

Non, il faut parler des choses sérieuses. Elle va partir en déplacement.
Il ne peut pas rester seul, donc. Elle n’en a pas vraiment envie. N'a peut-être pas assez confiance. Derrière son mépris et sa fausse assurance, elle s’inquiète, Yeliz. Bien plus que ses piques ne le laissent paraître. Elle tient d’une certaine façon à lui, même si elle ne veut pas l’admettre. Et lui – lui, il arrive toujours à titiller ses nerfs. Elle le savait, s’y attendait. Mais elle est aussi têtue et obstinée. « C’est pas vraiment la même chose. » Car ils ne sont pas dans la même situation. Elle n’est pas à sa place, ne peut pas comprendre. Elle pourrait peut-être tout de même tâcher de lui faire confiance. Mais ce n’est pas contre lui, cela. Peut-être a-t-elle encore quelques traumatismes enfouis en elle, qu’elle ne veut pas voir en face. Pas envie de perdre quelqu’un d’autre – elle l’a déjà vécu, cela fait mal. « Non, tu es têtu. » Ils n’en sont plus à la rigolade. N'en sont même plus à parler de ce chaton qu’il a ramené à la maison. Peut-être serait-ce le bon moment pour qu’il sorte de sa cachette, d’ailleurs – bonne diversion à cette dispute en création. Le ton est un peu plus tendu, à présent. « C’est pas forcément pour le bain. Ce serait pour te simplifier le quotidien et pour que tu sois moins fatigué. Comme quand tu fais tomber quelque chose, par exemple. » Comme son téléphone, ou n’importe quoi. C'est quelqu’un qui pourrait lui attraper le sachet de donuts, sans qu’il n’ait à se relever, à se déplacer avec son fauteuil, jusqu’à la table. Ce serait aussi pour le ménager, lui permettre de se reposer. Pour mieux guérir, aussi. « Ça ne t’empêche pas de le faire. Tu peux voir ça comme un petit coup de pouce. » Il a bien voulu de l’aide des Solak, ses parents, à l’époque. Il veut bien celle de Kemal, aujourd’hui, encore. Mais pourquoi est-ce qu’il ne veut pas de la sienne, alors ? Lui demande-t-elle la Lune, au fond ? C’est en tout cas ce dont elle a, peut-être injustement, l’impression.
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tw: blessures, violence familiale.

Il n’avait pas eu une vie facile Ozan. Mais il avait décidé de ne pas complètement se laisser guider par ça. Il n’avait pas envie d’être résumé par un gamin qui avait grandi dans la violence, un pauvre enfant qui avait rencontré de grosses difficultés scolaires, un adolescent qui avait perdu da mère, trouvant son corps sans vie dans sa chambre. C’était dur, ça faisait mal et ça faisait partie de lui. Mais il n’était pas que ça, Oz. Alors il préférait passer pour un type plein d’assurance, un type arrogant, un type probablement un peu chiant sur les bords, plutôt qu’un malheureux qui aspirait la pitié aux autres. Il s’en sortait très bien, malgré son passé chaotique. Il n’avait pas fait de grandes études, mais il avait une belle carrière dans l’armée. Il n’avait pas eu la famille idéale, mais ça ne l’empêchait pas de se dire qu’un jour, il fondrait la sienne, de famille. Il ne voulait pas que sa jeunesse définisse le reste de sa vie. Tout comme il ne voulait pas que ses blessures changent drastiquement son quotidien. Il s’efforçait de s’en sortir tout seul comme un grand, Oz et c’était hors de question que ça change.

Alors il blaguait, il faisait le con. Comme d’habitude. Très bon moyen d’éloigner les problèmes. Peu désireux de montrer ses faiblesses et d’attirer la pitié des autres. Il n’y avait rien de pire que la pitié, à ses yeux. « Moyen quand même. » Il répondit, dans une légère grimace. Non, savoir que quelqu’un fantasmait sur ses pieds, en vérité, ça ne l’intéressait pas tant que ça. Il était certain que - même sans aller dans les pensées coquines - il avait mieux que ses pieds, pour participer à son charme. Il imita la brune, haussa à son tour les épaules. Il pouvait se contenter d’être le roi des cons ouais. Être le roi de quelque chose, c’était déjà pas si mal. Si leur discussion avait pu se terminer ainsi, ça aurait été beaucoup plus appréciable. Mais non, il avait fallu qu’elle mentionne son déplacement et lui dise qu’il aurait besoin de quelqu’un pour l’aider. Comme s’il n’était pas capable de se débrouiller tout seul. Comme s’il allait forcément lui arriver un malheur, parce qu’elle n’était pas là. Elle se donnait bien trop d’importance, selon lui. « C’est le même genre de paranoïa. » Rien de grave ne lui était arrivé depuis qu’il avait quitté l’hôpital et ce n’était pas grâce à elle. Si ça devait être considéré comme une victoire, alors c’était une victoire qu’il ne devait qu’à lui-même. Il leva les yeux au ciel suite à sa remarque, peut-être qu’il était têtu, mais il avait le droit de tenir à son indépendance quand même. « Alors quoi, maintenant il me faudrait quelqu’un 24h/24 pour ramasser ce que je fais tomber ? » C’était de plus en plus réducteur ce qu’elle lui disait. Avant c’était pour les courses, la cuisine et le bain. Maintenant c’était pour lui ramasser ses objets. « Tu peux jouer avec les synonymes, ça ne change rien. J’ai pas besoin d’aide, j’ai pas besoin d’un coup de pouce. Ni d’un coup de main. Ou d’assistance, ou peu importe le mot que tu décides d’utiliser. » Peut-être qu’elle le prenait vraiment pour le roi des cons, pour supposer qu’en changeant le mot, il n’y verrait que du feu. Clairement, il n’était pas le type qui passait le plus de temps le nez dans les bouquins à étudier la langue et ses mystères, mais il n’était pas non plus complètement idiot.




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Ce n’est pas facile, la vie en colocation. Elle l’a toujours su, Yeliz. Elle n’en est pas à son coup d’essai, avec Oz. Elle a eu d’autres colocataires, avant lui. Elle a même eu Ilsa, à l’université - et ce n’était pas toujours la vie en rose, le grand amour. Il y a bien eu des prises de bec, de la tension, à l’époque. Mais elles étaient amies, le sont devenues – c’est l’une de ces amitiés indéfectibles qui perdurent avec le temps. Elles étaient différentes, le sont toujours, d’ailleurs. Mais elles ont composé avec leurs différences, se compensant l’une l’autre naturellement. S'apportant en quelques sortes à l’une ce que l’autre n’avait pas, et inversement. Avec Ozan, cela n’a rien à voir. Ils sont différents – encore qu’ils possèdent bien plus de points communs que Yeliz ne veut bien l’admettre –, et ils ne s’entendent pas vraiment. Ou le pourraient, mais ne font pas d’effort. Préfèrent se prendre la tête en continu, ou bien faire comme s’ils se prenaient la tête, aussi. À chipoter, à pinailler, à peu près sur tout. Comme si tout était prétexte à la dispute, comme s’ils ne connaissaient pas le calme, la paix, comme s’ils ne pouvaient pas se contenter du silence apaisé, comme s’ils ne pouvaient pas risquer une entente, même temporaire. À croire que c’est presque devenu un jeu, entre eux – mais qui sait quelle en serait l’issue ?

Ce n’est pas facile tous les jours. S'ils avaient du mal à s’encadrer étant plus jeunes, quand Oz passait tout son temps chez les Solak, c’est pire maintenant. Parce qu’ils vivent littéralement ensemble. Se croisent au petit déjeuner, parfois même au dîner. Se retrouvent même, ensemble, à regarder la télé. Partagent les mêmes espaces communs. Alors, ce n’est pas toujours simple. Mais ce pourrait être pire. Dans le fond, c’est tout de même à se demander ce qui cloche, entre eux. Ce qui cloche pour qu’ils soient comme chien et chat, en permanence. Là, au début, quand elle rentre, Yeliz, ce n’est pourtant pas cela. La prise de bec n’est pas réelle, presque provoquée, feinte, mimée. Car ils se cherchent, aussi, en vérité. Il y a peut-être bien un peu d’autre chose, dans l’air. « De ? Je n'ai pas dit que j’imaginais tes pieds. » Mais, elle sait qu’avec lui, elle doit faire attention à tout ce qu’elle dit – car il peut tout retourner contre elle, Oz. Se fait même un malin plaisir à le faire.
C'est de courte durée, pourtant.
Elles finissent par revenir, les tensions. Les vraies. De celles qui font monter la moutarde au nez, battre le cœur la chamade, fuser les pensées dans tous les sens. Ozan ne veut pas accepter d’aide, Ozan pense pouvoir se débrouiller quand elle sera absente. Et il s’obstine, sans vouloir lui donner raison. Ce qui l’agace profondément, Yeliz. Peut-être a-t-il raison, pourtant. Peut-être de son point de vue, du moins. « C’est pas de la paranoïa. » s’irrite-t-elle, sentant de plus en plus la patience la quitter. C'était prévisible, pourtant. Parce que cela se finit toujours de cette façon. Parce qu’Oz n’accepte pas l’aide des autres. Pas la sienne, en tout cas. Est-ce que c’est elle, le problème ? Ou bien peut-être d’elle cesser de rendre cela personnel. Ils ne sont pas d’accord, c’est tout, cela arrive – le truc, c’est que cela arrive si souvent entre eux, que c’est à se demander s’il n’y a pas autre chose. Il l’agace de plus en plus, en tout cas. Il la fatigue, come elle le dit si souvent, Yeliz. Elle lâche un soupir à ses mots, lasse qu’il rebondisse sur la moindre chose. « C’est pas ce que je dis ! » C’était un exemple, qui ne sert pourtant pas son intention. Dans le fond, Oz, il a sans doute raison. Elle ne peut pas le blâmer, mais elle ne peut pas non plus comprendre. N'essaie peut-être pas assez, trop irritée. Mais lui ne veut pas l’écouter. Lui ne veut pas d’aide, pense pouvoir se débrouiller. « Vraiment ? Tu penses pouvoir t’en sortir dans tous les cas, quoi qu’il arrive, et n’pas te retrouver bloqué ou blessé encore plus ? Tu veux pas un peu d’répit pour pouvoir te reposer et guérir plus vite ? » fait-elle, excédée. Dans le fond, ce sont des questions rhétoriques. Elle sait, Yeliz, qu’il aura toujours quelque chose à répliquer. Exaspérée, elle se lève du canapé - dans une réflexe de fuite, peut-être, quoiqu’elle ne quitte pas la pièce. « Sérieux, pourquoi ça doit toujours tourner au drame avec toi ? C’est quoi le problème ? » lâche-t-elle, se fichant peu sur le moment d’envenimer les choses. Peut-être que si cela tourne toujours au drame entre eux, c’est précisément parce qu’ils ont le même tempérament fort, la même obstination. Et puis, peut-être parce qu’il y a définitivement autre chose, entre eux, d’aussi fort, qu’ils nient probablement encore.
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Il essayait au mieux de s’adapter à la vie aux côtés de Yeliz, le brun. Il fallait bien, parce qu’il était coincé là pour un moment. Au moins jusqu’à ce qu’il puisse vraiment marcher et comme les médecins l’avaient encore souligné aujourd’hui, ça pouvait prendre du temps. C’était plus simple pour lui, parce qu’il y avait un ascenseur. Il avait au moins conscience qu’il avait besoin de ça, Oz. Il était assez réaliste pour l’admettre. Maintenant, la vie en colocation, ça n’avait jamais été son fort. Ce n’était même pas quelque chose qu’il avait eu l’occasion d’expérimenter, parce que ça ne l’intéressait pas. Il était bien mieux seul chez lui. Sans personne à supporter. Yeliz et lui, en plus, c’était compliqué. Ça l’avait toujours été. Déjà quand ils avaient été plus jeunes, ils passaient leur temps à se prendre la tête. Maintenant qu’ils étaient adultes ça n’avait pas beaucoup changé. Certaines habitudes avaient la vie dure, de toute évidence. Eux deux, ils avaient du mal à vraiment s’entendre. Il fallait qu’il la taquine, qu’il l’embête, qu’il la cherche, comme si ça l’amusait de l’énerver. Tant que c’était innocent de toute façon, ça n’avait rien de grave. Pas à ses yeux, en tout cas.

Alors il avait fait sa petite blague, dont il était plus ou moins fier et qui semblait avoir quelque peu exaspéré Yeliz. Raison de plus d’être fier de lui. « Non, justement, j’te dis que ça me tente pas trop. » Sans façon, même. Il n’avait pas envie qu’elle fantasme sur ses pieds. Il trouverait ça carrément bizarre. Les blagues avaient fini par s’estomper pour laisser place à des sujets plus sérieux. Il ne plaisantait plus, Oz et son agacement n’avait de cesse de croître. Pourquoi est-ce qu’elle insistait comme ça ? Il ne voulait pas d’aide, estimait qu’il n’en avait pas besoin, alors fin de l’histoire, ils pouvaient passer à autre chose. Mais non, il fallait qu’elle continue. « Je m’en sors très bien depuis que j’ai quitté l’hôpital, pourquoi est-ce que soudainement ça devrait changer ? » Parce qu’elle n’était pas là ? Est-ce qu’elle était vraiment toujours derrière son cul ? Non. Elle avait été loin aujourd’hui, alors elle était rentrée tard. Il s’en était très bien sorti. Il s’était lavé ce matin, aucune chute dans la baignoire. Il avait fait un tour dehors, était rentré en un seul morceau, alors il était où le problème ? Il avait du mal à comprendre, Ozan. Il lâcha un nouveau soupir suite à ses propos. Ce n’était pas ce qu’elle disait, c’était lui qui était en train d’inventer, apparemment. « Pourquoi tu imagines qu’il va forcément m’arriver quelque chose ? » Il allait finir par se demander, si elle était au courant de quelque chose qu’il ne savait pas. C’était peut-être elle qui jouait les devins, là. « J’ai passé plus de la moitié de la journée couché dans le canapé, je crois que j’ai pas dose de répit. » Il ne tentait pas le diable, en principe, Oz, justement, parce qu’il n’avait pas envie de compliquer les choses. Il laissait le temps à son corps de se remettre, même s’il trouvait ça beaucoup trop long. Franchement, il ne jouait pas avec le feu, alors il n’y avait aucune raison pour que ça se passe mal. Pourtant, là clairement, il avait bien envie d’ignorer la douleur pour déguerpir rapidement et claquer la porte de sa chambre. « C’est moi qui fait un drame, sérieusement ? » Il aurait tout entendu là. C’était l’hôpital qui se foutait de la charité. C’était elle qui était en train de dramatiser les choses, à imaginer qu’il allait lui arriver quelque chose, alors qu’il avait dit que ça allait aller. Elle pouvait lui faire confiance, aussi, au lieu d’imaginer le pire. « C’est toi, qui insiste, alors que je te dis que c’est pas la peine. Pourquoi est-ce que t’es obligée d’insister comme ça ? » Au bout d’un moment, s’il ne voulait pas d’aide, est-ce qu’elle ne pouvait pas simplement respecter son choix ? C’était lui que ça concernait, pas elle, alors il ne comprenait pas pourquoi est-ce qu’elle réagissait ainsi.
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présence : présente.
(yeliz), stay in my dreams. KEG17ly1_o
âge : vingt-neuf ans, regarde d'un mauvais œil la trentaine approchant.
occupation : scénographe.
statut civil : célibataire attachée à sa liberté.
orientation : bisexuelle.
habitation : peacock, apt. 2 en colocation permanente non désirée avec Ozan.
pronom ig : elle.
disponibilités : indispo (0/5).

— rps en cours.
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— rps terminés.
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infos rp : 500-1000 mots / dialogues en français (ok pour l'anglais) / 3ème personne du singulier au présent / réponse en 2 semaines en moyenne ou max 3 / présente plutôt le week-end.
   
 
「 stay in my dreams. 」
∙ feat. @Ozan Eker ; mai 2023 ∙
tw: maladie et mort infantiles, violence infantile, guerre, blessure et brûlures.

Parfois, ils se prennent vraiment la tête pour des bagatelles.
À croire que tout est prétexte à la dispute. À croire que tout est sujet de désaccord. À croire que c’est presque devenu un réflexe, ou bien une habitude. Surtout de la part de Yeliz, dans le fond – car Oz, avec son arrogance, fait étrangement preuve de bien plus de patience. Pire : il est souvent celui qui la provoque, sachant parfaitement où appuyer pour la faire sortir de ses gonds. Il met sa patience à rude épreuve, simplement, depuis toujours, Ozan. Sa seule présence l’irrite, son comportement l’agace, et quand il décide de s’y mettre, c’est pire encore, pour ses nerfs. Quelle idée alors de les mettre en colocation ? Kemal le savait, ou au moins, s’en doutait. Kemal sait très bien, qu’ils sont comme chien et chat. Du moins, qu’ils l’étaient, étant adolescents. Ou bien peut-être était-il aveugle ? Ou peut-être encore, que dans ce type de situation, ce n’est pas le plus important. Oz avait besoin au plus vite d’un endroit où vivre et pouvoir se déplacer aisément avec son fauteuil ; Yeliz avait besoin d’un colocataire en urgence, pour ne pas payer un loyer complet – le deal, pour son frère, avait été bien facile à trouver. Et dans le fond, c’était une idée de génie ; un moyen sans doute pour Kemal, d’aider à la fois deux personnes importantes pour lui, dans le besoin.

Il y a quand même des fois où ils s’entendent. Des fois où ils se parlent, sans animosité. Des fois où ils se cherchent, même, tous les deux, à base de second degré parfois difficile à déceler. Ils ne se balancent pas d’atrocités, cependant, ne se traitent pas de tous les noms. Le ton monte, par moments, simplement. Puis redescend, quand chacun part dans son coin. Jusqu'à la trêve, puis la prochaine engueulade. Mais elle n’est pas toujours à la maison, Yeliz, et lui non plus – alors ils savent trouver chacun leur espace, prendre leurs distances, passer à autre chose. Elle sait qu’elle ne reste pas rancunière, au fond.
Mais elle connaît les sujets sensibles, les sujets tabous, à ne pas mentionner avec Oz.

L’aide en est.
Car Ozan veut se débrouiller seul. Ozan ne veut dépendre de personne. Surtout pas d’elle, on dirait bien, d’ailleurs. Elle savait que cela ne passerait pas, qu’il ne voudrait pas. Mais elle se devait bien d’essayer, la brune. C'en est fini, des blagues et sous-entendus plus ou moins grivois, des pieds ou quoi que ce soit. Elle sait que c’est perdu d’avance, au fond, Yeliz. Mais elle ne peut pas céder simplement comme cela. « C’est pas le problème, Ozan. T'as pas vécu seul depuis l’hôpital, alors s’il t’arrive un truc, là, personne ne pourra le savoir. » Pas tout de suite, en tout cas. Et dans le fond, son argument ne tient sans doute pas la route car cela pourrait arriver à n’importe qui vivant seul. Il y a bien des raisons de pouvoir se mettre en danger, même chez soi, au fond. Peu importe, finalement. Elle peut entendre le point de vue d’Ozan. Elle pourrait admettre qu’il n’a pas tort. Mais comme c’est lui, elle s’obstine peut-être encore. Il y a tout de même de l’inquiétude dans son geste, dans cette attention dont il ne veut pas. Mais elle ne l’avouera pas comme cela. Jamais. « J’sais pas, p’t-être parce que tu t’es retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment en mission et qu’une bombe a explosé à proximité et qu’t’aurais pu perdre la vie ? » répond-elle de façon rhétorique, agacée, avec ironie. Pas besoin de faire un dessin. Elle ne sait pas à quoi ressemblent ses blessures, ses brûlures, elle ne peut pas savoir combien il souffre, elle ne peut pas comprendre ce qu’il ressent depuis ce qu’il a vécu. Mais ce qu’elle sait, c’est qu’il a vécu tout un tas de trucs horribles, Oz, et qu’il a beau vouloir jouer les durs, elle est certaine que ce n’est qu’une façade. Quoi qu’il arrive, il ne demandera jamais d’aide, de toute façon, Ozan. « Je maintiens qu’à ce stade, la baignoire, ça peut être dangereux. » Pas le canapé, cela, c’est certain. Mais dans la baignoire, il pourrait glisser ou n’importe quoi d’autre, Ozan.
Finalement, elle se lève, trop énervée, trop besoin de marcher. Peut-être que c’est elle, qui dramatise. Mais il l’énerve, aussi, à ne pas comprendre où elle veut en venir. Il l’énerve, encore, à la repousser, à refuser son aide – on dirait presque que c’est elle, le problème. Pourquoi est-ce que cela ne pose aucun souci avec Kemal ? « Okay, tu sais quoi ? C’est bon, laisse tomber. Tu vas t’débrouiller, j‘ai compris. » Pas la peine de s’acharner, de poursuivre un débat stérile. « J’insiste parce que ça me semble important, j’vais pas m’en excuser. Que Kemal m’tombe pas dessus après et prétende que j’veux pas t’aider. » Cela, elle le dit surtout dans sa barbe, Yeliz, fulminant. Il faut qu’elle s’occupe, qu’elle fasse quelque chose, évacue sa frustration. Peut-être pourrait-elle aller cuisiner, pour se calmer ; mais elle n’en est pas encore arrivée à ce degré de maturité où elle ferait mieux de s’éloigner pour éviter de tout envenimer.
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「 stay in my dreams. 」
∙ feat. @Yeliz Solak ; mai 2023 ∙
tw: blessures, violence familiale.

Il avait eu une enfance difficile, Oz. le genre d’enfance qui pousse à grandir plus vite qu’on ne le devrait. Il avait appris à se débrouiller seul, Ozan. Il avait de l’aide chez les Solak, parfois chez d’autres amis. Mais globalement, il s’était quand même débrouillé pour être rapidement indépendant. Lycéen il avait travaillé ici et là pour se faire de l’argent et il n’avait pas attendu bien longtemps après la fin du lycée pour s’engager dans l’armée, histoire de se trouver un métier, sans avoir besoin de faire de longues études, le forçant à dépendre de quelqu’un, ou d’un prêt à la banque. C’était important pour lui, d’être indépendant. Sa situation actuelle rendait les choses un peu compliquées et il n’aimait pas ça, le brun. Le fait de devoir vivre en colocation parce qu’il ne pouvait pas rester chez lui. Le fait de ne pas pouvoir prendre sa voiture et aller où il le voulait. C’était pénible et il ne voulait pas renoncer au peu d’indépendance qu’il avait, alors non, il n’allait certainement pas demander de l’aide. Il pouvait se débrouiller tout seul et plus important encore : il voulait se débrouiller tout seul. Il ne voulait pas que ses blessures changent trop de choses dans son quotidien.

Parfois, il y avait bien Kemal ou d’autres amis qui venaient lui filer un coup de main, pour une raison ou pour une autre, mais il ne demandait jamais rien, Oz. Et il y avait des choses pour lesquelles c’était hors de question qu’on l’aide. Si quelqu’un devait se risquer à pousser son fauteuil, il se ferait rapidement engueuler. Cette histoire de bain dont Yeliz parlait, c’était pareil. Il pouvait s’en occuper tout seul et il ne voulait vraiment pas que quelqu’un s’en mêle. Qu’elle soit présente ou non, ça ne changeait rien pour lui. Il s’en sortait très bien tout seul, alors il n’y avait aucune raison pour qu’on vienne l’aider. Et ce même si c’était une personne dont c’était le métier.  « Bah écoute, s’il m’était arrivé quelque chose chez moi avant, personne ne l’aurait su. » Il haussa les épaules. Dès le moment où il avait quitté le foyer familial, il avait vécu seul, alors personne n’était là pour s’assurer que tout allait bien. Au-delà de ça, il aurait pu lui arriver tout et n’importe quoi, quand il avait été chez ses parents, que personne n’aurait remarqué. A part sa sœur sans doute, quand elle serait revenue pour faire un saut à la maison. Il s’en sortait très bien, alors il voulait qu’on le laisse se débrouiller.  « Ouais, ben je suis pas mort justement, et tant que je serais pas mort, personne ne s’occupera de moi, à part moi. » Une fois qu’il sera mort, y aura plus besoin de s’occuper de lui, de toute façon. Il avait survécu et ce n’était pas toujours facile. Les blessures étaient douloureuses et certaines images gravées dans sa mémoire étaient encore difficiles à accepter. Mais il allait s’en sortir. Pas forcément tout seul, il avait bien des médecins autour de lui. Mais il y avait des choses qu’il pouvait gérer seul et ce fichu bain en faisait partie. Mais il fallait croire qu’elle faisait une fixette là-dessus, Yeliz.  « T’as qu’à faire installer une putain de barre d’appui, si cette baignoire te fait si peur. » A la limite, ça, ce serait pas mal. Une aide matérielle pouvait être utile. Mais il ne la réclamait pas, évidemment. De toute façon, la seule qui réclamait de l’aide, c’était Yeliz. Lui, il n’avait rien demandé. Il faisait sa vie, il s’en sortait pas trop mal, alors il ne comprenait pas pourquoi elle l’emmerdait comme ça. Il fallait croire qu’elle finissait quand même par laisser tomber.  « Va pas lui mettre ça, dessus, il a rien dit. » Pas qu’il sache en tout cas; mais si ça devait être le cas, il irait probablement lui dire la même chose que ce qu’il était en train de dire à sa sœur : il n’avait pas besoin d’aide.
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Yeliz Solak
Yeliz Solak
messages : 1401
pseudo : winter solstice (elle).
id card : hande erçel / fassylover@av, song cry@bann, the last dinner party/nothing matters@lyrics, gifsbymel@gif (tumblr).
multicomptes : noela, nailea, oliva, noa, nell & isaura.
à contacter : le personnage concerné.
triggers : inceste, cruauté animale, violences et agressions sexuelles, maltraitance, AVC, sang, age gap +15 ans.
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âge : vingt-neuf ans, regarde d'un mauvais œil la trentaine approchant.
occupation : scénographe.
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∙ feat. @Ozan Eker ; mai 2023 ∙
tw: violence infantile.

Dans sa tête, Ozan n’est pas tout à fait imparfait. Il n’est pas juste cet homme qui l’agace, arrogant, sûr de lui, toujours à recourir au second degré sans jamais rien prendre au sérieux. Il n’a pas que des défauts, même s’il l’irrite en continu. Elle pourrait lui donner des qualités, Yeliz. Si elle était tout à fait honnête, tout à fait neutre, aussi. Il n’est pas le pire colocataire qui lui ait été donné d’avoir, par exemple. Et sans doute que s’il n’était pas en fauteuil roulant, il l’aiderait plus avec les tâches du quotidien. Elle n’en doute pas, de cela, Yeliz. Oz n’est pas de mauvaise volonté pour tout cela. Oz respecte même son espace, possède le sien. Ils ne sont pas en permanence ensemble, ne le pourraient sans doute pas – quand ils le sont, cela crie trop déjà. Mais ce pourrait être pire. Elle sait qu’il n’a pas mauvais fond, Ozan. Elle en a rencontré, de véritables connards. Lui, il n’en est pas un. Pas vraiment. On dirait qu’il porte surtout un masque, s’efforce de n’avoir besoin de personne. Peut-être se fait-elle des films, Yeliz. Peut-être que cela n’a rien à voir avec cela. Mais elle a compris, comme ses parents bien avant elle, ce qu’il avait vécu, Oz, étant gosse. Alors elle ne doute pas que cela a forcément un impact, même des années plus tard. Peu importe ce qu’il prétend être, ressentir. Elle n’est pas dupe, voit un peu au-delà des apparences – et ce, même s’il l’énerve, la plupart du temps.

Mais il ne montre rien.
Reste fidèle à lui-même. Accroché à sa fierté. Peut-elle l’en blâmer ? Elle ne sait pas ce qu’il a vécu, elle ne peut pas comprendre, en tout cas. Elle a grandi dans une famille aimante, relativement saine, Yeliz. Elle n’a manqué de rien, en tout cas. Et, c’est parce que les Solak ont toujours été soucieux, qu’à l’époque, ils acceptaient volontiers qu’Ozan vienne squatter chez eux. Elle ignore si ses parents sont au courant qu’il est son colocataire, maintenant. Peut-être Kemal leur a-t-il parlé, ou bien peut-être encore l’a-t-il évité. Parce qu’Ozan les avait trahis, il y a des années. Elle y pense encore, Yeliz, même si elle n’en a pas reparlé.

Pas besoin d’en parler pour se prendre la tête. Entre eux, il y a toujours quelque chose qui va de travers.
Maintenant, c’est parce qu’elle veut l’aider. Ou plutôt, qu’il ait l’aide de quelqu’un d’autre quand elle sera absente. Dans l’idée, il pourrait garder cette aide à domicile même après son déplacement. Elle s’est mise en tête, Yeliz, qu’il avait besoin d’aide absolument. Mais il ne veut pas. Refuse, même. Proteste. Le ton monte, il s’agace, lui aussi, finalement. Envolée, la plaisanterie. Cela ne le fait plus rire. « Mais ça, c’était avant. » reprend-elle, tentant de rester calme. En fait-elle tout un drame inutilement ? Est-ce qu’elle exagère, Yeliz, au fond ? Est-ce qu’elle a tort ? Cela ne part pas d’une mauvaise intention, pourtant. Elle veut juste l’aider. Est-ce si grave ? Elle en viendrait presque à le regretter. Et puis, elle se sent bête, aussi. Non, c’est vrai qu’elle ne peut pas comprendre. Et peut-être ne devrait-elle pas prendre son refus personnellement, mais elle le fait quand même, pourtant. C'est plus fort qu’elle. La faute peut-être à leurs trop nombreux différends. « J’ai bien compris, oui. » rétorque-t-elle en soupirant, pas du tout discrètement. Cela fait longtemps qu’elle ne se cache plus, Yeliz, de toute façon. Qu’ils ne se cachent plus leur exaspération, tant elle est constante, omniprésente. Le ton continue de monter, sans jamais s’apaiser. « T’en veux une ? » réplique-t-elle, premier degré pour ce coup-ci. C'est sans doute un truc qu’il a balancé comme cela, sans réfléchir, juste pour rétorquer quelque chose. Cela ne veut pas dire qu’il la demande. Elle finit par plier, en tout cas, Yeliz. Lasse de se battre. De toute façon, cela ne sert à rien. Elle est déjà en train de ronchonner et de parler dans sa barbe, à faire allusion à son frère, qui lui avait bien fait un topo – la leçon – avant qu’Ozan n’emménage avec elle. Il prend la défense de Kemal, d’ailleurs. « Au pire, ça, c’est entre lui et moi. » Elle aussi, elle peut rétorquer, le repousser. Cela va toujours dans les deux sens de toute manière, ils ne sont pas fichus de s’entendre.
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∙ feat. @Yeliz Solak ; mai 2023 ∙
tw: blessures, violence familiale.

Il avait appris à enfouir ses problèmes, Ozan. Ne jamais trop en parler, ne pas se plaindre, ne pas chercher l’aide des autres. Juste tout garder à l’intérieur de lui et recracher ses peines sous la forme d’une arrogance qui pouvait aisément le rendre insupportable aux yeux de certains. C’était ainsi qu’il fonctionnait, Oz. C’était comme ça qu’il avait fini par encaisser les coups de son père, autant que ceux imposés par la vie. Il continuait comme ça, même aujourd’hui. Il ne pouvait pas complètement taire ses problèmes. Le fauteuil roulant était quand même un bon indicateur de ces derniers. Mais il pouvait quand même prétendre que ça allait, qu’il gérait bien la situation. Ce n’était pas complètement faux, mais clairement, il n’exprimait pas tout ce qu’il ressentait. Il n’admettait pas qu’il avait peur que les choses ne s’arrangent pas. Qu’il craignait de ne plus pouvoir servir dans l’armée. Il faisait de son mieux pour ne pas montrer qu’il souffrait. Quelques grimaces de temps en temps, mais aucun long discours sur ce qu’il ressentait vraiment. Des blagues, du sarcasme, du second degré. Mais pas de confession. Jamais. Ce qui n’allait pas, il essayait de le cacher. Comme un réflexe ancré en lui depuis des années. Parce que c’était ce qu’on lui avait appris à faire. Te plains pas, sinon ce sera pire demain, disait sa mère, en s’assurant qu’il garderait son pull le lendemain à l’école, pour ne pas que les bleus sur ses bras soient visibles.

Il continuait face à Yeliz. Il gardait son arrogance, son assurance. Il rejetait l’aide qu’on lui proposait et n’irait certainement pas la demander lui-même. Il pouvait s’occuper de lui-même. Il le faisait très bien depuis qu’il était gosse. Refusait que quelqu’un vienne prendre le relais. De toute façon, on est toujours mieux servi par soi-même. Alors, il ne voulait pas que ça change. Il ne voulait pas avoir besoin des autres, Ozan. « Et ? » Il répliqua. C’était plus grave maintenant que dans le passé, s’il lui arrivait quelque chose ? Ça ne changeait rien à ses yeux, d’autant plus qu’il maintenait son point de vue : rien n’allait lui arriver, simplement parce qu’elle s’absentait quelques jours. « Alors lâche moi. » Il haussa les épaules. Si elle avait compris, il fallait qu’elle arrête d’insister. C’était peine perdue, il ne démordrait pas. Il ne voulait pas qu’on vienne l’aider. Il avait évoqué une barre d’appui et c’était probablement le maximum qu’il pourrait accepter, le brun. Ce serait pratique évidemment et si ça pouvait lui permettre de mieux se débrouiller tout seul, c’était un plus pour lui, bien entendu. « Tu me fous la paix, si je te dis que oui ? » Si en plus, il pouvait faire passer ce besoin pour une concession face aux demandes de Yeliz, ce serait parfait. Feinte parfaite pour obtenir une aide acceptable, sans la demander. Et si après on lui disait tu vois que tu as besoin d’aide, il pourrait toujours rétorquer que techniquement, il n’avait rien demandé. « Bah évitez quand même de parler de moi comme un estropié dans vos conversations privées, merci. » Il commenta dans un soupir. Kemal le connaissait assez bien pour savoir qu’il n’aimait pas ça, alors il espérait quand même qu’il ne passait pas son temps à dire à Yeliz de faire attention à lui. Il n’avait pas besoin que Yeliz fasse attention à lui. Ce n’était pas son rôle. Ce n’était le rôle de personne.

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