everywhere ft. leif (VIII)

everywhere

tw/ full niaiserie
@Leif Sundström

saturday, march 2 — 11:04 p.m.
sourire jusqu'aux oreilles lorsqu'elle atteint sa voiture et balance son sac sur le siège passager. avait grossièrement prévu ses affaires pour leur journée à anaheim, le lendemain, l'esprit complètement ailleurs. son enquête en cours est déjà à des années de lumière, elle est encore hantée par les textos du suédois, qu'elle avait relu encore et encore avant de quitter son domicile. l'impression d'halluciner, d'avoir lu de travers et qu'il fallait la pincer. ou carrément la mordre à ce point. elle le prévient qu'elle se met en chemin, allume sa playlist et prend la route. traffic emmerdant pour cette heure-ci mais prévisible en ce samedi soir. elle veut le rejoindre le plus rapidement possible, la hâte et l'excitation au fond des tripes. girl, you're silly. se sent bien, se sent heureuse même et se sent drôlement ridicule aussi; pas accoutumée à ressentir cette frénésie positive. you're definitely silly. et ne s'agace même pas quand un connard lui fait une queue de poisson et qu'elle est obligée d'accélérer lorsque le feu devient orange. vitre ouverte pour accueillir la fraîcheur de ce début de mars et rafraîchir l’effervescence. la musique résonne dans l'habitacle, texte guimauve se répand vers l'extérieur. i wanna be with you everywhere. robyn tapote son volant en rythme, complètement en accord avec les paroles. le palpitant lourd et transpirant d'une flamme brûlante pour sundström – i have to tell him, si elle en a le courage cette fois-ci. elle appuie sur la pédale, fonce, ses cheveux détachés dansant avec le vent. est obligée de faire deux fois le tour de l'immeuble avant de trouver une place de parking, sa patience mise à l'épreuve, et sort dès le frein à main enclenché. elle annonce son arrivée par texto et attend (im)patiemment qu'il lui ouvre la lourde de l'immeuble. le cliquetis significatif de l'ouverture retentit et robyn s'élance dans le hall d'entrée. grimpe les marches deux par deux, le sac à dos vissé sur une épaule et rejoint rapidement l'étage souhaité. légèrement essoufflée mais le sourire ne devient qu'immense lorsqu'elle l'aperçoit dans l'encadrement, her boyfriend. « hi. » dans un murmure quand elle passe le seuil de la porte, il est tard et svea doit déjà être au pays des songes. s'efforce de se débarrasser de son sac et de ses converses vite mais en sourdine. sweatshirt abandonné dans sa caisse, en réalité elle n'a même pas pris le soin d'enfiler de vrais vêtements – vêtue seulement d'un t-shirt bien trop large pour elle, énième frippe empruntée (ou volée) à leif, et son short de pyjama. une de ses mains se pose sur l'épaule masculine pour le prévenir dans un souffle : « catch me up. » tout juste quelques secondes avant de prendre son élan et lui sauter dans les bras. elle sent sa poigne s'agripper sous ses cuisses, à temps pour la récupérer en plein vol. écrase sa bouche contre la sienne sans plus de cérémonie tandis que ses mains se nouent autour de sa nuque. le myocarde brûlant et surtout bavard dans sa poitrine, ses phalanges remontent dans les mèches blondes de celui qui soufflera une nouvelle bougie dans les prochaines minutes. lorsqu'elle tait la passion de ses lèvres pour reprendre son souffle, ils ont changé d'espace; l'entrée de l'appartement délaissée pour la chambre à coucher, synonyme de confort et d'intimité. « what did yo mean by "n ur last"? » toujours ce sourire qui ne la quitte pas, lui fait mal aux joues. elle sait, évidemment qu'elle sait la signification de son message. mais a envie qu'il lui sorte encore et encore ce genre de choses, la couvre de tendresse et de candeur. make me blush again, my love.

everywhere

tw/ nudité partielle, niaiserie
@Leif Sundström

blottie contre lui et dans ses bras, où sa place réside, elle sourit. fond même à ses paroles et ses pommettes s'embrasent aussitôt. pas la première fois, habituées à chauffer au cours de la soirée. et elle a l'impression d'être sur un petit nuage, robyn. ce cocon doucereux qu'ils se sont créées tous les deux – intouchables. les pensées et les émotions guimauves, et finalement ça a peut-être du bon d'être comme ça, ressentir ce trop-plein d'émoi positif. i won't let you go either. ne veut pas risquer de perdre ce diamant imparfait mais brut qu'elle a trouvé en lui. leif, au fil des mois, s'immisçant dans sa vie et dans son coeur. à tel point qu'il ne peut pas, ne peut plus la quitter. même si ce n'est jamais elle qui part en premier; ne veut pas être abandonnée une énième fois. et s'il ne compte pas la laisser partir alors cela ne peut que signifier qu'il restera auprès d'elle, n'est-ce pas ? robyn y croit dur comme fer et a du mal à encore saisir pleinement la chance qu'elle a d'être près de lui. « i love that. » and i love you. se retrouve assise sur la commode, regard se baissé légèrement sur lui – rares sont les fois où elle le domine et en étant habillée. elle frémit, gigote quelque peu sous les chatouilles provoquées par ses baisers contre sa gorge. « i'm glad too. » d'être là, qui lui ait proposé de venir quelques minutes avant son quarante-quatrième anniversaire et surtout qu'il lui ait cédé une petite place dans son quotidien aux allures chaotiques. l'étreinte s'étire sur plusieurs secondes où elle profite de sa proximité, de sa peau chaude et son parfum. parfum qui ne la quitte jamais complètement lorsqu'elle porte ses frippes. toujours près d'elle, même quand leurs emplois du temps ne coordonnent pas. leif lui fait bien remarquer pour le t-shirt, petite collection qui augmente progressivement chez elle. « only two, in fact. or maybe four. » or five? certains ont dû finir dans la corbeille de linge sale, aussi. « hope you still have some left. » les bras levés pour lui faciliter la tâche, lorsqu'il lui retire son haut, révélant sa poitrine sans l'ombre d'un soutien-gorge. heureusement, qu'il comptait le lui laisser. elle lui aurait bien prêter ses sappes en échange, mais bon, sa carrure était nettement pas adaptée à ses t-shirts taille pollypocket. « mh? » contre ses lèvres tandis que ses paumes dansent contre ses omoplates. cuisses caressées  échauffées, et c'est suffisant pour éveiller l'appétence. mais à sa question, le corps tout entier de robyn se tend. recule son visage, la surprise dans les yeux, ne s'attendait absolument pas à cette requête. « DANCE? » s'exclame un peu trop fort et pense aussitôt aux murs en papier mâché. shit. plaque un bref un instant sa main contre sa propre bouche. une chance que la salle d'eau les sépare de la chambre de l'adolescente. « i don't dance. » lâche-t-elle plus bas et surtout embêtée. pas qu'elle ne veut pas danser devant lui mais c'est effrayant. accoutumée à bouger seulement entre ses quatre murs. sait suivre un rythme mais ne sait pas danser à proprement parlé. no obligation but he would love that. elle l'observe en se pinçant les lèvres, la moue finement dépitée. pas à cause de lui mais à cause d'elle; car elle sait très bien qu'elle ne peut rien refuser à son regard émeraude qui la fixe. pose une main contre le rugueux de sa joue lorsqu'ils s'embrassent, ne peut pas non plus lui refuser lorsqu'il la nomme ainsi – my girlfriend. goddamn birthday boy. « but....... i can give it a try. » schwach af quand il s'agit de lui. déjà, elle enlève son bras encerclant sa taille et lui tapote les pectoraux pour qu'il se recule. « only 'cause it's my boyfriend's birthday. » la volonté d'annoncer les termes à voix haute mais déjà les joues qui tendent vers le rouge. parce qu'elle l'a dit. prononcé tout haut ce nouveau statut; boyfriend. statut qui ne changera en rien leur complicité, statut qui permet toutefois de confirmer leur relation et de faire disparaître tout le flou gaussien autour.

« this is gonna be ridiculous. » dit-elle en sautant de la commode – parle-t-elle de la danse ou de sa crainte de rougir à chaque fois qu'elle le nommera petit-ami ? sûrement les deux. « sit on the bed. » lui ordonne-t-elle avant d'ouvrir brièvement la porte de la chambre, récupère son sac à dos et referme derrière elle. ne sait pas trop comment elle va gérer tout ça, aurait sûrement dû se concentrer sur les strip-teaseuses lorsqu'elle rendait visite à tabby au pandora, histoire d'avoir tout un show en tête. « you're not mocking me, huh? i'm shy ok. » lance-t-elle à leif, un rire gêné au bout des lèvres. qu'il la croit ou non, l'était de base vachement timide dans sa jeunesse. elle pianote sur son portable, scroll encore et encore sur spotify, partagée entre le genre de musique choisir. ne peut s'empêcher de lancer des petits coups d'oeil vers son mec qui patiente sagement (ou non). se décide enfin, opte pour du roosevelt plutôt que the weeknd, se sentira plus à l'aise de cette façon qu'en voulant se la jouer wannabe-sensuelle. robyn lance la chanson paralyzed, adapte le volume et pose son téléphone sur la commode. elle retire ses chaussettes, les choses sérieuses commencent, et souffle un bon coup. d'abord figée sur les premières notes à regarder le suédois, sourit bêtement.