I want you to hold out the palm of your hand
Passionnée de théâtre depuis ses premiers pas sur la scène "maison" que sa mère lui construisit pour ses sept ans, Amelia est entrée à la School of Theater, Film and Television de l'Université de Californie (UCLA). Elle a obtenu son master sans grande difficulté en 2004, avec une double spécialisation en acting et en design pour le théâtre et le divertissement (scène, costume et lumière). ✶ Dans la foulée, elle a décroché un petit rôle dans une sitcom : celui d'une femme bien rangée dans une vie qui ne lui convenait pas, avec pour seul costume, un tablier de ménagère. Il ne fallut pas plus de 6 mois pour qu'Amelia rende le sien. Cette expérience lui vaut encore quelques remarques misogynes, mais elle eut au moins le mérite de lui faire rencontrer celle qui lui ouvrit les portes du monde des arts de la scène : l'ancienne directrice du San Diego Civic Theatre, dans lequel elle a exercé pendant 8 ans, comme scénographe à temps plein. ✶ En 2012, son déménagement à Oceanside la mène vers une nouvelle aventure professionnelle : elle travaille dans des galeries d'art à San Diego, ce qui lui coûte bon nombre d'allers-retours et autant de passion, puis se lance comme marchande d'art depuis la côte. Son nom est connu, reconnu, et son carnet d'adresses, bien rempli. ✶ En 2018, quand elle hérite du country club de son père, ainsi que de l'intégralité de son patrimoine immobilier, sa vie professionnelle bascule. Elle met sa passion entre parenthèses pour reprendre les rênes de club, et confier les autres biens à des gestionnaires compétents. Elle met toutes ses compétences en design d'espace pour créer un lieu unique, avec sa botte secrète : l'art. Des œuvres d'artistes internationaux, de toute époque, ornent les murs tandis que des sculptures de grands maîtres dessinent les abords du golf. ✶ Amelia est à la tête d'un petit empire immobilier dans la région mais c'est ici, dans ce club sélect, qu'elle a trouvé sa stabilité. Un endroit parfait pour rencontrer des personnalités influentes du monde de l'art, et pouvoir leur présenter l'artiste dont elle est la mécène depuis des années. ✶ Elle poursuit le rêve d'exposer les photos de sa mère aux quatre coins de la planète, avec une collection de clichés de vie monochromes. ✶ Elle aime les évènements mondains, parce qu'elle les assimile à une représentation théâtrale. il y a toujours des héros, des antagonistes, un élément perturbateur, des rebondissements et un final en apothéose. le tout, derrière des sourires de façade et des potins derrière les coupes de champagne et autres mouchoirs de soie. ✶ Elle ne fume pas, mais boit volontiers - en particulier de la vodka martini, en souvenir des soirées père-fille à regarder James Bond. ✶ Quand les voyages professionnels de ses parents se chevauchaient, elle logeait chez sa marraine : Odetta, une voisine devenue amie proche de la famille, avant même la naissance d'Amelia. C'est grâce à cette vénitienne immigrée qu'elle porte un prénom italien, qu'elle attache autant d'importance au rôle de marraine, et qu'elle a rencontré Vittorio... Son petit-fils. Amelia est encore très proche de cette vieille dame brute de décoffrage, qui a toujours le mot pour rire... Même sur son mariage bancal. ✶ Elle connaît son mari depuis son enfance, mais ils ne se croisaient qu'occasionnellement, quand il lui rendait visite pendant les vacances. Ils ont entamé leur vie de jeune adulte, chacun-e de son côté, jusqu'à la fameuse soirée d'intégration des jeunes avocats où ils ont dérapé... Pour ne plus jamais se quitter. Jusqu'à aujourd'hui, en tous cas. ✶ Elle n'a jamais porté d'enfant. Ils ont bien essayé de réaliser le rêve de grande famille de Vittorio, mais bien qu'ils soient très attachés l'un à l'autre, cela n'a jamais fonctionné. Signe de leur amour déclinant, ils n'ont jamais engagé de quelconque parcours médicalement assisté. ✶ Sortir de sa zone de confort ne lui fait pas peur, bien au contraire. Elle a besoin de bouger, d'apprendre, de se challenger, pour se sentir vivante et/ou pour échapper à des pensées dérangeantes. Chirel, ces derniers temps. ✶ Elle n'a pas du tout la main verte, et son mari non plus. Ils laissent le soin à un jardinier de s'occuper du terrain de leur villa, bien qu'ils ne s'y prélassent pas souvent. ✶ Elle a adopté un chat errant, au pelage noir, à l'air hautain et au ventre bedonnant. Betty, comme la chanson Black Betty, a pris goût au luxe : il ne met plus une patte dehors, optant plutôt pour le confort d'un salon cinq étoiles. ✶ Son pêché mignon au quotidien ? Les myrtilles. Non, le café noir. Non, les spaghettis à la Odetta. Non, Chirel. ✶ Très sportive, elle court le long des côtes deux fois par semaine, et nage régulièrement dans sa piscine - de préférence, à la tombée de la nuit. Elle se débrouille plutôt bien en kite surf, aussi. ✶ Si elle peut paraître froide et inaccessible en apparence, elle ne l'est pas. Il suffit de lui adresser quelques mots pour qu'elle révèle sa sympathie, bien qu'elle réserve quelques sourires de façades pour les soirées mondaines et autres galas de charité auxquelles elle participe régulièrement. Tant pour soigner son réseau, avouons-le, que pour contribuer à des collectes de fonds en faveur des bonnes causes qu'elle soutient, comme sa mère avant elle. ✶ Bien qu'elle se targue de n'avoir peur de rien, elle a développé une phobie de l'avion depuis l'accident de ses parents, qui la contraint à minimiser tous ses longs déplacements. ✶ Elle se débrouille en italien, et parle quelques mots de français depuis qu'elle a compris, à l'adolescence, que la langue de Molière était une incroyable technique de séduction. ✶ Contrairement à ce qu'on pourrait penser d'elle, elle cuisine très bien. Les moments passés en compagnie d'Odetta ont teinté sa cuisine d'effluves méditerranéennes. Le week-end, c'est elle la cheffe ! En semaine, joker... ✶ Elle n'en demeure pas moins attachée à ce train de vie luxueux, dans lequel elle baigne depuis toujours, et duquel elle ne saurait se défaire.