Le temps des confidences #Rama

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tw: troubles psychologiques (dépression silencieuse)


Outfit • Les deux derniers jours avaient été plutôt agréables. Rama s’était suffisamment occupé l’esprit pour ne pas laisser ses sombres pensées envahir son esprit, mais il savait qu’elles n’étaient jamais loin. Il essayait de se ressourcer auprès des personnes auxquelles il tenait, mais il avait parfois le sentiment que cela lui faisait autant de bien que de mal. Cette dépression silencieuse était difficile à gérer. Sa psychologue le lui avait indiqué lorsqu’elle avait identifié sa tendance à faire comme si sa vie n’avait pas changé. C’était un besoin contre lequel il ne pouvait pas lutter. Il refusait de faire réellement face à toutes les conséquences qu’avaient eu son accident sur lui et son quotidien. Donner l’illusion était indispensable pour son équilibre et en même temps, cela n’était pas aidant. Il avait encore un long chemin à parcourir avant de pouvoir se défaire des chaines de ce mal qui gangrénait son âme. En rentrant de chez Tyler et Hestia où il avait passé une grande partie de sa journée, il avait activé son enceinte musicale et lancé les morceaux de HRTLSS. Il avait besoin d’occuper son esprit par la musique, de s’abrutir en chantant ces morceaux qu’il avait tant écouté pour en connaitre les paroles par cœur. Il s’appliquait à nettoyer son appartement afin de le rendre présentable pour l’arrivée prochaine de Stella. Il lui avait naturellement les portes de son appartement, comme il le faisait avec tous ceux qu’il appréciait. Il était passé chez sa mère pour récupérer quelques bons petits plats thaïlandais qu’il proposera naturellement à Stella, sa petite étoile. Stella était comme une sœur pour Rama. Une petite sœur qu’il n’avait jamais eue. A l’image de sa relation avec Hestia. Il avait adopté les deux jeunes femmes en tant que petite sœur, leur offrant sa protection et son affection sans égale. Il serait toujours là pour elle, jour et nuit, tant qu’elles avaient besoin de lui. L’appartement regagna rapidement sa propreté qu’il s’efforçait de lui redonnait dès qu’une visite était annoncée. Il veut éviter que son laisser aller soit flagrant, alors il fait cet effort, même si ça lui en coute. D’ailleurs, il sent la fatigue le gagner alors qu’il vient retrouver son canapé où il vient s’échouer. Il plonge la tête dans les coussins, se perd dans la musique nostalgique de Forever And a Day. Un soupir lui échappe alors qu’une certaine mélancolie vient inonder sa poitrine. Cette nostalgie qui le met à mal, mais qu’il ne peut pas contrer. A cet instant, l’appartement lui semble si vide. Ils lui manquent. Elle. Lui. Lui de plus en plus souvent lorsqu’il le voit dans son fil Instagram sans jamais aimer aucune de ses photos. D’ailleurs, il tombe sur sa dernière photo où il égare son regard. Il est incapable d’identifier ce sentiment qui l’étreint. Il semble similaire à celui qui inonde sa poitrine lorsque la dernière photo de Elvia apparait sur son fil. Pourtant, il ne devrait plus lui manquer. Cela fait bientôt dix ans qu’il est sorti de sa vie. Fort heureusement la sonnerie de l’appartement l’arrache à ses réflexions. Il vient mettre en veille naturellement son téléphone après avoir baissé le son de la musique. Il se redresse, vient retrouver la porte de son appartement où il voit apparaitre sa petite étoile. « Salut, petite étoile ! » Il lui indique en venant l’enserrer avec cette tendresse qu’il donne à ceux qu’il aime. Il l’étreint sincèrement. « Toujours aussi lumineuse. » Il lui indique dans un sourire amical alors qu’il s’efface pour la laisser entrer. « Bienvenue dans mon nouvel appart. » Il lui annonce, comme si c’était une excellente nouvelle. S’il y croit, peut-être que ça finira par devenir la réalité. « Tu peux accrocher tes affaires là si tu veux. » Il lui indique le dressing situé dans son entré. « Comment vas-tu ? » Il la questionne alors qu’il vient l’inviter à découvrir le salon/cuisine américaine. Il compte lui faire faire le tour du propriétaire. Ce qui sera assurément rapide. Après cette pièce, il n’y a qu’une chambre et une salle de bain attenante. « Tu as passé une bonne journée ? J’étais justement avec Hestia aujourd’hui. Elle m’a utilisé comme modèle toute la journée. Si jamais je semble rigide, tu sais qui est la responsable. » Il lâche avec cette bonhommie qui lui vient naturellement, mais qui est moins éclatante que par le passé.

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Outfit • La présence de Stella dans son appartement apporte un peu de lumière à ce lieu qui ne s’est pas encore totalement approprié. Pourtant, il y passe une grande partie de son temps depuis qu’il a emménagé, mais il n’a pas trouvé la foi de le décorer, de se lui donner vie. Un peu comme s’il n’avait que pour vocation à n’être qu’un appartement de passage, mais qui semble devenir plus permanent. C’est son domicile dorénavant et il l’accepte, tâche de se montrer enthousiasme à cette pensée, car c’est ce qu’il est supposé exprimer. Ce qu’il est prompt à montrer comme facette à celle qu’il considère comme une sœur. Un petit mensonge, qui ne fait pas de mal à personne, si ce n’est à lui-même qui masque le fond de ses propres pensées, mais c’est à lui qu’il doit s’en prendre. Exprimer ce qu’il ressent, c’est toujours complexe, car cela leur confère un pouvoir trop fort, qu’il a du mal à maitriser. Mettre des mots, c’est accepter ce qui le bouscule, c’est accepter sa faiblesse aussi. Ce qu’il a du mal depuis toujours. Il n’aime pas se sentir diminué, encore moins devant une demoiselle où son rôle est d’être un roc sur lequel elle peut s’appuyer. Ce serait rompre un contrat tacite qui s’est établi au fil des années. Il prend naturellement de ses nouvelles. Il sait que par ce biais la réponse sera conventionnelle. Une réponse toute faite, même lorsque les émotions sont tourmentées. « Ça va, oui. » Il lâche dans un doux mensonge qu’il ponctue par un sourire qui n’atteint pas ses prunelles, mais qui a le mérite de donner l’illusion. Il ne va pas aborder le fait qu’il se sent seul. Trop seul. Depuis trop longtemps. Il ne va pas évoquer qu’il souffre du manque d’elle, de sa vénus, dont il a encore la saveur de ses lèvres sur les siennes, ni celle de sa lune, qui lui laisse un sentiment d’inachevé depuis tant d’années. Cela toucherait une corde sensible et pourrait dilater toute ces fondations qu’il s’efforce de maintenir debout depuis qu’il s’est retrouvé seul. Des fondations bancales, mais qu’il s’efforce de reconstruire. Elle commente la disposition de son appartement, trouvant la cuisine américaine agréable et conviviale. « Elle est surtout pratique, mais c’est vite le bordel. Je te laisse imaginer le champ de bataille que c’était avant que je me mette à tout nettoyer pour ta venue. » Il lâche dans un ton qui se veut détacher et taquin, mais qui révèle un désintérêt de sa part. Quoi que ce soir, il est plus prompt à l’admettre. Son sourire est plus naturel, car il a passé une bonne partie de sa journée avec un autre rayon de soleil dans sa vie : Hestia. D’ailleurs, il ne manque de l’aborder. La journée de Stella semble également s’être bien passée. Son regard se fait rêveur, ce qui lui arrache un petit sourire. Se passerait-il quelque chose dans la vie de sa petite étoile ? Peut-être qu’il en saura plus au cours de la soirée. « Je te confirme. Elle m’a fait de magnifiques propositions pour mes tenues de scène. Elle a pris toutes les mesures pour que tout soit super bien adapté. Je n’ai pas intérêt de grossir maintenant. » Il lâche en touchant ses abdominaux qui sont encore ciselées malgré l’inactivité de cette dernière année. Il arrive à se maintenir en forme, puis son manque d’appétit lui ont fait perdre quelques kilos supplémentaires. « Ne m’en parle pas, j’ai l’impression d’être aussi rigide que lorsque je finissais les entrainements à la caserne. » Il lâche dans un mouvement qui se veut théâtral alors qu’il fait semblant de tourner de l’œil. Son sourire finit par atteindre ses rétines, surtout lorsqu’il voit apparaitre deux bouteilles de bières dans son champ de vision. « Tu sais comment me rendre heureux, p’tite étoile. Ma marque préférée. T’es la meilleure. Tu m’épouses quand ? » Il lance dans un ton taquin alors qu’il ponctue ses propos dans un clin d’œil. « On va ouvrir tout cela. » Il indique en venant se glisser de l’autre côté du plan de travail pour attraper deux verres qu’il dépose sur le plan de travail. Il l’invite à prendre place. Ce sera bien plus pratique pour débuter la soirée d’être à ce niveau, mais ils pourront migrer sur le canapé par la suite. Il ouvre la bouteille de la bière. Une bière thaïlandaise, au goût prononcé des produits de son pays natal. « Je t’en sers un ? » Il questionne avant de servir. Il lui donne son verre et vient ranger les bouteilles au frais pour qu’elles ne perdent pas de leur fraicheur. Il en profite pour sortir des mets qui feront offices d’apéritifs : des boulettes de bœuf avec une sauce aigre douce, des brochettes de poulet façon thaï et des boulettes de crabe qu’il vient dépose devant la demoiselle. « Histoire d’accompagner cette bonne bière. Tout a été confectionné par Mama Ratanaporn, alors tu vas en devenir accro, je te préviens. Tu feras partie de ceux qui pourront plus manger thaï sans passer par elle. » Il lâche dans un ton mutin alors qu’il glisse de l’autre côté pour s’asseoir à ses côtés. « A la nôtre. » Il vient trinquer avec la demoiselle alors qu’il vient boire une gorgée de sa bière avant de reposer le verre sur le plan de travail. « Alors, qu’as-tu fais de beau de ta journée, p’tite étoile ? » Il questionne innocemment, prompt à parler de tout ou de rien, en fonction de la préférence de la demoiselle.

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Outfit • Il rit de bonne grâce à la taquinerie de son ami. Il est certain qu’il serait plus consciencieux s’il devait craindre la venue de ses proches dans son appartement. Sans doute parce qu’il ne voudrait pas leur donner l’impression de se laisser aller même si c’est effectivement le cas. Rama a toujours ce besoin de prétendre que tout va bien, à l’image de cette époque où il avait perdu son père et qu’il a dû être fort pour soutenir sa mère. Son accident l’a directement impacté, lui, plus que personne, pourtant l’inquiétude sincère et profonde de ses proches, ont enclenché en lui, un mécanisme où il s’est montré plus détaché qu’il ne l’est en réalité. Il a eu le besoin de les protéger de l’enfer qu’il vivait et silencieusement, il s’est laissé tiré vers le fond, malgré des élans de prises de conscience. Aujourd’hui, les choses sont plus équilibrées, mais il lui arrive encore de voguer sur des eaux troubles et de se laisser aller quelques jours avant de remonter de nouveau la vague pour découvrir ce qui se passe au loin s’il demeure en haut de cette dernière. Il sait que c’est malheureusement inhérent à ce mal qui le gangrène, alors il s’efforce de l’accepter autant que possible et s’entoure d’âmes qui le tirent vers le haut telles que Stella et Hestia. D’ailleurs, ils évoquent naturellement la princesse, son talent pour le stylisme dont elle le fait profiter pour avoir des tenues uniques sur scène. Rama ne peut s’empêcher de prendre les choses de manière détachée et amusante. L’idée est qu’ils passent un bon moment ensemble et tout est bon pour lui pour amuser la galerie et notamment sa petite étoile qui a tout autant des fêlures que lui. Peut-être même plus, il en est certain. Pour entendre son rire, il est prêt à faire le pitre et il obtient ce qu’il désire. Ce son devrait sortir continuellement des lèvres de son amie, car elle a bien trop pleuré pour sa courte existence. C’est son petit plaisir à lui de l’amuser, de rendre ses prunelles plus brillantes d’une vie qui par le passé avait été difficile à trouver. Elle lui dévoile son cadeau et il se montre expansif sur sa réaction, car elle sait comment lui faire plaisir. Forcément, il s’empare des deux bouteilles en sachant que l’une d’entre elles ou même les deux finiront par être consommées au cours de la soirée. Il lui propose naturellement de lui servir un verre, car il serait triste qu’il soit le seul à boire, mais comme toujours Rama ne forcera pas à la consommation. Elle adhère à sa proposition et ces deux verres soigneusement remplis qui viennent s’échouer sur le plan de travail avant qu’il ne vienne prendre place aux côtés de son amie sur un des tabourets. Ils trinquent naturellement, prêts à piocher dans les différents mets qu’il a récupéré chez sa mère alors qu’il prend de ses nouvelles à son tour sur sa journée. Une manière d’échanger, de poursuivre cette rencontre appréciable avec la demoiselle. Le silence qui s’installe entre le moment où il pose sa question et où elle lui répond ne passe pas inaperçu, mais il ne s’en formalise pas. Lui-même doit souvent avoir ce temps de latence lorsqu’on lui pose ce type de question. Le temps que son esprit détermine ce qui peut être dit et ce qui doit être tu. Chacun a droit à son petit jardin secret et par l’apparition de ce fin sourire sur les lèvres, il sait qu’il n’aura qu’une parcelle de la vérité, mais cela ne le dérange absolument pas. Ce sourire lui signifie qu’elle a vécu quelque chose d’agréable et c’est tout ce dont il a besoin de savoir. Ce qu’elle lui précise simplement avant de se rattraper. Sa manière maladroite de masquer la vérité non dévoilée lui arrache un rire amusé. Ses prunelles luisent d’une malice bienveillante.

« Oh je sens que tu as passé effectivement une très belle journée, mais pas forcément chez D&D. » Il la taquine gentiment en lui offrant un clin d’œil.

Son sourire est éclatant alors qu’il sent la demoiselle s’empourprer légèrement. Il vient délicatement lui déposer un baiser sur la tempe.

« T’inquiète, tout le monde à le droit à son jardin secret, ma p’tite étoile. » Il lui indique en venant doucement la serrer contre lui.

« Et j’aime beaucoup ce sourire que j’ai vu apparaitre sur tes lèvres. C’est une bonne chose. » Il commente avant de retrouver sa place.  

Il vient s’emparer d’une brochette de poulet façon thaï qu’il glisse entre ses lèvres, ouvrant les hostilités avec la nourriture. Un grognement de plaisir s’extirpe naturellement de ses lippes. Personne ne peut rivaliser avec les mets de sa mère. Vraiment personne.

« Mange P’tite étoile avant que je fasse une razzia. » Il lui indique en lui montrant la nourriture avec un sourire amusé alors qu’il a encore un morceau de poulet sur le palais. Il fait express pour détourner l’attention de cet échange bref afin qu’elle ne soit pas troublée.

« Du coup, vous travaillez sur quels évènements en ce moment ? » Il questionne naturellement par rapport à l’emploi de la demoiselle, histoire qu’elle lui donne quelques détails et continuer d’échanger légèrement comme il était convenu de le faire en cette soirée.