sit down, enjoy the show (reed fam')

Dim 21 Jan - 13:38

「 sit down, enjoy the show 」
∙ with @Finnick Reed & @Fallon Reed & @Fawn Reed

tw: religion.
C’était avec une bonne vingtaine de minutes de retard que le cadet de la famille Reed se garait devant la maison familiale, verrouillant le véhicule de patrouille à la hâte. Il enjamba les quelques marches qui menaient à la porte d’entrée, jetant par habitude un regard vers les arbustes et les plantations qui ornaient le jardin, satisfait de constater que l’ensemble était toujours aussi bien entretenu. Sans s’annoncer, il poussa la porte et déposa ses clés sur le meuble d’entrée, frôlant au passage le portrait de Faye qui y trônait, un sourire rieur sur le visage, comme si elle s’occupait désormais de souhaiter la bienvenue aux invités.
“C’est moi ! S’exclama-t-il en devinant que le reste de la famille était certainement déjà installée dans la salle à manger. Désolé pour le retard, j’ai dû prendre une déposition à la dernière minute, s'épancha-t-il, conscient que son métier était bien la seule chose qui pouvait rendre fiers ses géniteurs à son propos.”
Légèrement surpris de voir son frère et sa sœur déjà attablés, Franklin se contenta de plisser des yeux en se demandant comment ces deux-là avaient réussi à se présenter en temps et en heure, sans avoir requis ses services de frère-taxi. Il déposa un baiser sur le front de sa mère, puis sur la joue de sa sœur avant de s'installer à côté de cette dernière, face à son aîné.

"T'es venu à pied, puce ? Glissa-t-il à l'oreille de Fallon, lui offrant toujours un traitement plus que privilégié, contrairement à son comportement face à son colocataire de frangin. T'aurais dû m'appeler."
Le paternel prenant les choses en main, le jeune homme accepta qu'on lui remplisse un verre de vin rouge qui accompagnait le pauvre apéritif qui était proposé. Même si les enfants avaient tous quitté le nid à présent, les Reed restaient avant tout un foyer de la classe moyenne et cela se ressentait jusqu'aux menus proposés lors des réunions familiales.
"Vous causiez de quoi ? S'enquit-il à l'intention de tous, curieux de rattraper les anecdotes manquées.
- Du superbe sermon de dimanche dernier, répondit leur mère, encore bercée par les pertinentes paroles qui avaient fait écho dans l'église. Quelle perle ce prêtre !"
La moue décomposée, Franklin se contenta de soupirer, laissant son regard dériver sur le visage de son frère, qui semblait afficher une mine émerveillée par la tournure de la discussion. L'espace d'un instant, le futur flic regretta de ne pas avoir pu échanger avec ce dernier avant ce repas mensuel, afin de se mettre d'accord sur les sujets qu'il fallait éviter d'aborder devant les parents. Conscient que le joueur de volley n'avait pas sa capacité à mentir sans culpabiliser, il craignait la venue d'une bourde entre quelques bouchées de poisson ou la révélation d'un secret au détour d'un désert sucré.

"S'il vous plaît, est-ce qu'on peut parler d'autre chose, pour une fois ? Les pria-t-il en sentant déjà sa respiration s'accélérer d'agacement. Parlons des études de Fallon, des compétitions de Finnick ou même de tes géraniums, maman, mais quelque chose qui ne se rapporte pas à l'église, merde."

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Dim 28 Jan - 17:51

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tw: religion
Les dîners familiaux étaient importants pour Fallon. Même si ce n'était plus comme avant. Même si elle était occupée avec ses études, son projet d'écrire un livre pour enfant ou encore ses amis. Fallon mettait tout de côté et enfilait sa plus belle tenue. Elle enfilait également un sourire, sachant très bien que ça allait faire plaisir aux parents de la voir heureuse. De plus, ils ne se poseront aucune question. Ils vont savoir qu'elle va bien et discuterons d'un autre sujet. La demoiselle arriva la première. Ce qui était surprenant. Habituellement, Fallon arrivait la dernière ou un peu avant la dernière personne. Elle entra dans la demeure familiale où elle pu voir le portrait de Faye. Petit ange au sourire éclatant. La regarder brisait le coeur de l'étudiante. Elle fit une petite prière pour sa jeune soeur et interpella ses parents. — Bonjour. Je suis arrivée. Ça sentait bon, dans cette maison. Les épices coréennes parfumaient cette demeure où Fallon a vécu, entourée des siens. Il y avait des bons et mauvais souvenirs.

Assise à la table, son frère, Finnick, arriva. Elle le salua et lui fit la bise. Il était le grand-frère, celui qui jouait le rôle de l'aîné. La jeune femme discuta quelques secondes avec lui. — Je suis contente de te voir. Alors qu'ils se mirent à parler du sermon de dimanche dernier, Franklin arriva enfin. — Aucun soucis. Je suis contente de te voir enfin. Son frère travaillait très fort dans la police. Il était promis à un brillant avenir. — Oui, j'avais envie de marcher. Elle sourit quand il lui fit un baiser sur la joue. — Tu es adorable. Je vais y penser, la prochaine fois. Parce qu'il était évident qu'ils allaient se revoir pour un énième repas en famille.

La demoiselle vit la moue décomposée de Frank, quand leur mère lui dit qu'ils discutaient du sermon. Sa mère admirait le prêtre. Il était bon, pur et généreux avec ceux qui allaient à l'église. Sa mère était obnubilée, donc elle ne remarquait pas Franklin qui s'énervait. Fallon s'attendait au pire, craignant les représailles. Elle essaya de calmer son frère en lui faisant des sourires rassurants, mais en vain. — Franklin... s'il te plaît.

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Dim 28 Jan - 20:32

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tw: religion
Tu étais arrivé en second, étonnamment. D’habitude toujours bon premier - au moins pour être à l’heure - cette fois-ci, c’était Fallon qui t’avait devancé. “C’est Finnick. Bonjour tout le monde.” Tout sourire, tu fais la bise à Fallon, avant de saluer ton bon vieux père déjà assis à table et de rejoindre ta mère à la cuisine pour lui demander si elle avait besoin d’aide. Enjouée, elle te propose de rester avec elle un instant afin de finir tranquillement le repas pour la famille entière ; tu n’étais peut-être pas le plus intelligent des fils, mais au moins côté cuisine, tu savais te servir de tes dix doigts. C’est ceux-ci qui faisaient de bons petits plats pour ton petit frère - et colocataire - Franklin.
En déposant les plats sur la table, tu profites de cet instant de calme avant que les deux autres garçons n’arrivent pour enlacer quelques instants ta petite sœur. Vous aviez beau vivre dans la même ville, ne pas la voir aussi souvent que lorsque vous habitiez sous le même toit te manque beaucoup. “Tu m’as manqué, tout va bien ?” Bien sûr, tu t’inquiètes pour elle, comme tout le monde. Protecteur, tu l’es surtout avec elle, à ta façon. Ta mère te pince légèrement l’épaule pour que tu te tiennes bien à table, bien que le repas n’avait pas encore commencé, vous attendiez les retardataires.

Le vacarme de l’arrivée de Franklin ne te fit pas décrocher de la discussion en cours sur la messe de dimanche dernier avec le nouveau prêtre qui t’avait beaucoup plu d’ailleurs, dans ses propos mais aussi dans ses gestes attentionnés envers toi lorsque tu étais venu le voir, pour discuter. Pendu aux lèvres de ta mère, tu écoutais les éloges qu’elle lui faisait, acquiesçant à chaque fois qu’elle disait quelque chose de positif, des étoiles dans les yeux et un sourire idiot aux lèvres. La discussion fut arrêtée pour faire place aux salutations du petit frère. “Ah, salut Frankie.” Tu le suivais du regard, soupirant un peu, ne te rappelant que trop bien les évènements de ses derniers jours avec lui, un frisson parcourt le long de ton dos, et pour l’embêter - comme d’habitude - tu ajoutes, “Une déposition ou autre chose ?” remarque lancée au cadet, avant de le quitter des yeux pour boire un peu de vin avec le paternel, le rouge dont tu n’appréciais pas vraiment le goût mais tu t’obliges pour lui faire plaisir.
“Sérieusement, Franklin ?” Les mots de ton petit frère t’avaient réveillé tout d’un coup, tu étais toujours d’un naturel calme, mais pas dans ces moments-là, pas lorsqu’il parlait si mal de l’église que tu considères comme ta deuxième maison. “Non, parlons plutôt de toi, tu ne viens même plus les dimanches matins, t’as quoi à faire de plus important ?” Tu te calmes un peu en entendant la voix rassurante de la petite Fallon qui essaie d’apaiser les tensions naissantes en ce début de repas de famille.

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Jeu 1 Fév - 15:57

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tw: religion
« Bonjour ! Pardon pour le retard ! »
Fawn n'avait pas l'habitude d'arriver en retard aux repas de famille. Aujourd'hui, cependant, il fut le dernier de la fratrie à pénétrer la maison familiale. La raison : la mousse au chocolat maison qui n'avait pas pris. Il dût la faire à nouveau, préférant prendre son temps pour produire le dessert convenablement. Il se doutait bien de l'ambiance qu'il allait y avoir au sein de la famille, comme à chaque repas, il fallait que le sujet de la religion soit remis sur le tapis. Son homosexualité a été difficile à accepter pour ses parents mais Fawn avait été courageux et ils s'étaient finalement réconciliés, bien que Fawn refusait toujours d'aller dans une église. L'artiste de la famille n'a jamais vraiment cru à un quelconque Dieu dans ce monde et ça aussi, ses parents ont dû l'accepter.

Chaque membre de la fratrie eut droit à une bise de la part de Fawn. Traitement spécial à Fallon qui, elle, eut droit à un petit câlin. Direction la cuisine ensuite pour déposer le dessert au frais, histoire que la mousse tienne toujours aussi bien. Installé à sa place autour de la table, Fawn suivit la conversation et pinça les lèvres lorsque le sujet religieux fut abordé. Mentalement, Fawn prit du recul et se referma sur lui-même, assez pour ne plus capter que des mots dans les échanges plutôt que les phrases entières. Ses doigts jouaient avec sa serviette, qu'est-ce qu'il détestait ce sujet. Cela lui faisait toujours penser à Faye. A son enterrement. Et puis, Franklin s'agaça un peu, Fawn redressa le regard sur lui. Il comprenait parfaitement sa colère mais il ne voulait pas d'embrouille. Pas aujourd'hui. Il jugea bon de se taire en entendant sa soeur et son autre frère le rabrouer. Et puis, en entendant Finnick, il sentit une pointe lui planter le coeur et une chaleur l'accompagner. « Peut-être quelque chose à laquelle il croit », dit-il tout bas pour se décharger. De son avis, il était bon de suivre son coeur et de respecter les croyances de chacun. Il ne donnait raison à personne, il voulait seulement éviter les chamailleries. Son dos se redressa ensuite et Fawn soupira. « Non, vraiment, parlons d'autre chose. Fallon, tu as eu les résultats de tes derniers examens ? » Fawn afficha un sourire tendre lorsqu'il posa les yeux sur sa jumelle. Assuré, il préférait se faire engueuler plutôt que de subir la mauvaise humeur de ses frères.

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Mar 6 Fév - 20:27

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tw: religion, vulgarités.
Le poing serré, Franklin s'empêcha de relever la pique de son aîné, conscient que ce dernier ne faisait qu'une brève référence au petit moment gênant survenu quelques jours auparavant. Et depuis cet accident, les relations entre les deux colocataires restaient étonnamment tendues, comme si les ardeurs de l'un, pourtant totalement naturelles, n'avaient fait que refroidir l'autre.
"Une supérette du centre s'est fait braquer, si tu veux tout savoir, justifia-t-il tout de même, ravi de pouvoir utiliser le sérieux de son métier pour enfoncer, discrètement, Finnick et son choix de carrière loin d'être aussi brillant. Le propriétaire peinait à trouver ses mots, donc je suis resté le temps nécessaire pour recueillir les infos."
À peine s'épancha-t-il dans ces quelques explications que le petit dernier de la fratrie fit son apparition, retardataire qui compensait par le dessert confectionné de ses mains. Et à le voir faire un rapide aller-retour pour mettre la mousse au frais, le cadet regretta presque de ne pas avoir songé à apporter un bouquet de fleurs.

"Franklin... s'il te plaît."
Sourd aux tentatives de sa petite sœur qui essayait de l'apaiser par de petits sourires communicatifs ou encore par la douceur de sa voix qui tentait de le raisonner, l'étudiant sentit la pression monter d'un cran lorsque sa mère trouva en Finnick un parfait allié pour défendre le sujet qui animait la tablée. C'était plus fort que lui : même si le repas tournait au vinaigre, il ressentait ce besoin de mettre un coup de pied dans la fourmilière, de secouer ses géniteurs dans l'espoir de leur ouvrir les yeux une bonne fois pour toutes, en vain.
Et lorsqu'il s'apprêta à répondre, venimeux, ce fut l'intervention de Fawn qui lui arracha un petit sourire victorieux. Satisfait qu'il se range de son côté et qu'il fasse preuve de courage en envoyant une pique aussi bien placée, lui qui était plutôt habitué à rester en retrait lors de ce genre de débats, Franklin lui lança un petit clin d'œil à peine dissimulé.
"Je dors le dimanche matin, rétorqua-t-il avec une étonnante franchise. Parce qu'après la semaine de merde que je me tape à arrêter des connards, j'suis crevé et j'ai besoin de repos. C'est à se demander ce que fiche ton Dieu si c'est aux gamins dans mon genre de faire respecter la loi."
Pour accompagner ses paroles, Franklin tendit son assiette en direction de leur mère qui commençait le service, apportant poulet et patates en grosses quantités pour les quelques grands mangeurs qui composaient la famille Reed.
"Mais toi en revanche, t'y fonces à l'église ces derniers temps, provoqua-t-il en plissant les yeux. Merci maman, oui, oui, j'ai assez comme ça, fit-il en récupérant sa part. J'savais pas que l'étude de la bible était si... prenante."

"Ça suffit les garçons, ordonna le paternel, déjà lassé par les petits sarcasmes que s'échangeaient ses fils."
Et tandis que les regards se tournaient vers Fallon, dans l'attente des résultats de son dernier examen, Franklin soupira, continuant de maugréer à mi-voix.
"C'est vrai que c'est d'une telle délicatesse de reporter toute l'attention sur elle. Alors qu'elle a peut-être simplement foiré et qu'elle n'a pas forcément envie de nous le dire ?"

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Dim 11 Fév - 0:07

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tw: religion
Comme à chaque repas de famille, Fallon appréhendait ce qui pouvait se produire. À chaque repas, il se passait quelque chose. Une dispute qui prenait des proportions démesurées, des reproches qui partaient dans tous les sens et la porte d'entrée qui se refermait brusquement. La demoiselle s'attendait à tout, en entrant chez ses parents. Depuis cet événement qui les a tous touchés, ce n'était plus comme avant. Ils affichaient leur plus beau sourire et l'enlevait, une fois le spectacle terminé.
Elle porta son attention sur Finnick qui lui demandait si tout allait bien. — Toi aussi, tu m'as manqué. Je vais bien et toi? Elle préférait quand tout allait bien. Elle n'aimait pas leur dire quand ça n'allait pas. Sans doute parce qu'ils lui poseraient mille et une questions. La jeune femme préférait se concentrer sur les autres, pour une fois.
Ils finirent par tous être réunis. Maman mettait du poulet et des patates pour chaque enfant. Fallon n'allait pas terminer toute son assiette. L'étudiante le savait déjà. Pourtant, elle laissait sa mère en mettre un peu plus, la remerciant en coréen. Ses frères lui demandèrent si elle avait reçu les notes de ses derniers examens. Elle sentait les regards sur sa personne, ce qui la gênait beaucoup. Fallon n'aimait pas avoir toute l'attention. Frankie en rajouta une couche, ce qui fit soupirer la demoiselle. — Oui, j'ai reçu mes notes. Elle but une gorgée d'eau, ayant la gorge sèche, même si elle n'avait pas dit grand-chose. — Ça s'est bien passé, pour la plupart. Il y a un examen qui ne s'est pas bien passé, mais mon professeur m'a dit que je pouvais me reprendre. Parler de ses études permettait de détendre l'atmosphère. Du moins, pour quelques secondes.

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Jeu 22 Fév - 22:30

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tw: religion
Bien sûr, tu avais commencé à l’attaquer, Franklin ne se gêne pas pour riposter, il sait où t’attaquer pour que ça te fasse mal ; pour te faire réagir. Directement pris à la jugulaire, t’étais prêt à bondir et à le saisir pour qu’une fois de plus une rixe éclate entre vous deux, les deux plus grands frères, ceux qui sont supposés montrer l’exemple. Tu le sais bien, si l’on te fait du tord, tu ne dois pas céder à la tentation d’envenimer les choses mais plutôt tendre l’autre joue – Sauf que lorsque ça touche l’Eglise, c’était plus fort que toi, surtout depuis l’arrivée du nouveau prêtre ; gentil ; attentionné ; qui ne te prends pas pour l’idiot du village (enfin ça, c’est ce que tu crois - la vérité est toute autre). Alors tu la ferme, de toute façon le Padre avait demandé à ses fils de la boucler et généralement lorsque c’était le cas, fallait pas trop faire le malin avec le Reed Senior. Alors tu profites juste d’un moment d'inattention des autres, où juste Franklin te regarde pour lui faire un doigt d’honneur - puéril, certes - dissimulé sur fond d’une paupière qui te démange.
“Oh, félicitations Fallon. Je suis sûr que ce n’est rien pour cet examen. T’es bien plus intelligente que tes frères.” Assis à côté d’elle, tu en profite pour lui repasser cette mèche rebelle derrière l’oreille tandis que ton regard désapprobateur se glisse toujours sur le jeune flic en devenir de la famille… Pourquoi fallait-il qu’il déteste autant la foi ? … Tes yeux vont sur le petit Fawn aussi - celui-ci faisant équipe avec Franklin désormais - soupirant, exaspéré par la situation. Au moins, ta mère était de ton côté, c’est avec elle que tu allais à la messe désormais – Tu repenses aux dimanches d’il y a encore quelques années avec émotion, où tu tenais la main de la petite Fallon pour entrer dans la paroisse et où, tout le monde, était heureux de s’y rendre.
Petit à petit le gouffre se creuse entre tes frères et toi ; tu ne sais pas où se situe la petite sœur dans tout ça - sûrement le cul entre deux chaises - mais si elle devait choisir tu lui dirais sûrement d’écouter son coeur.
“D’ailleurs j’ai un match de Volley-ball vendredi soir contre une autre petite équipe de Oceanside, si on gagne on sera qualifié pour la finale, donc j’espère que vous allez venir.”

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Sam 24 Fév - 16:15

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tw: religion
Il était clair que le repas de famille allait être plein de petites piques envoyées entre frères. Franklin semblait le plus agressif, mais Fawn savait qu'il tenait tout autant à sa liberté qu'à ses frères, même s'il n'y faisait rien paraître. Mais leur père avait parlé, cela n'empêchait pourtant pas Franklin d'en remettre une couche. Fawn lui lança alors un regard légèrement menaçant tout en secouant légèrement la tête. Le type de regard qui dit "Je te soutiens mais il y a des limites". Et puis, l'attention fut portée sur sa jumelle qui indiqua qu'elle n'avait presque rien raté. Fawn s'enquit d'un sourire et la serra brièvement mais fermement dans ses bras. « Ca, c'est bien ma soeur. Finn a raison, tu es la plus intelligente de nous quatre, » qu'il dit tout en regardant Finnick. S'il ne s'était pas mis dans le lot des "frères moins intelligents que Fallon", Fawn se permit de l'inclure et osa même lui adresser un clin d'oeil provocateur.

Ce fut ainsi son tour d'avoir à manger dans son assiette, délicieux repas dont l'odeur donnait déjà l'eau à la bouche de Fawn. Il remercia sa mère, s'installa à nouveau sur sa chaise tout en posant son assiette. Et puis, Finnick parla de son match de Volley-ball. Fawn se mordilla les lèvres en l'écoutant puis ses yeux se mirent à briller. « On viendra ! » Il se hâta de répondre en redressant son dos. « Ce sera l'occasion de ressortir les pompons que j'ai fabriqué, aux couleurs de ton équipe. On les secouera avec enthousiasme. » Fawn sourit un peu plus. Heureusement pour lui, le sujet de la religion semblait plus loin à mesure que les secondes s'écoulaient. Son angoisse avait presque disparu. Pourvu que cela reste ainsi pour toute la durée du repas.

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Sam 2 Mar - 11:00

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tw: religion, vulgarités, dépression.
Plissant les yeux face au magnifique doigt d’honneur que lui adressait son aîné, Franklin tenta de résister à la tentation de lui répondre par le même type de traitement, conscient qu’ils devaient dorénavant agir en tant qu’adultes. Parfois, il était possible d’inverser l’ordre de naissance des rejetons Reed tant ces deux-là agissaient comme deux gamins incapables de résister aux provocations. Démangé, le futur flic décida de relever les bras, faisant mine de s’étirer, ses biceps camouflant son visage du reste de la tablée et rapidement, il articula un fabuleux “je t’emmerde” sans quitter Finnick des yeux. Si leurs querelles ne duraient jamais longtemps et qu’ils oubliaient même la raison de leurs disputes dans l’heure qui suivait, les frangins restaient heureusement complices, s’apaisant à chaque fois qu’ils devaient s’unir pour protéger les petits derniers, comme s’ils culpabilisant de ne pas l’avoir suffisamment fait pour Faye.

Satisfait, le grand brun reporta son attention sur le repas, mangeant avec rapidité et sans délicatesse, déjà prêt à demander une seconde assiette lorsque le reste de la tablée attaquait seulement le début du festin. L’oreille tendue, il écouta les nouvelles, rassuré que Fallon s’en sorte dans ses études, à peine piqué par la remarque sur l’intelligence des garçons de la maison. Lui aussi avait brillé à l’époque, collectionneur d’excellentes notes, délégué au sourire lumineux, orateur de qualité, mais la dépression l’avait fait passer à la trappe. Désormais, cette reprise d’études tardives ne semblait plus avoir d’impact auprès de ses parents qui l’avaient catégorisé parmi les ratés Reed, au même titre que son employé polyvalent de frère.
“Bien sûr qu’on sera là, affirma-t-il en oubliant presque que son emploi du temps dépendait des humeurs d’un certain Malcom depuis quelques jours déjà. J’viendrais sûrement avec quelques potes, histoire de mettre l’ambiance.”

Imaginant que l’atmosphère du repas allait rester douce, Franklin se mit déjà à penser au dessert, curieux de savoir s’ils auraient droit au célèbre flan de leur mère. Cette dernière justement, fit tout à coup un rapide aller-retour, rapportant quelques brochures qu’elle déposa sur le centre de la table, un sourire satisfait sur le visage. En se servant un second verre de vin, l’étudiant zieuta les prospectus, déchiffrant quelques inscriptions : scoutisme, groupe de paroles, chasteté, mariage…
“Allez-y, servez-vous, força la matriarche. Cela peut toujours servir.”
En roulant des yeux, le cadet attrapa le papier abordant la chasteté, se demandant si leurs parents s’apprêtaient à leur faire une fois de plus la leçon alors qu’ils avaient tous - ou presque - déjà fauté dans cette pièce.
“Crache le morceau maman, soupira-t-il en la toisant, alors qu’il faisait craquer ses phalanges dans une tentative de se détendre.
- Rien, rien, s’offusqua-t-elle en s’installant à nouveau sur sa chaise avant de dévoiler, guillerette, sa petite idée. J’ai simplement une amie à la paroisse qui a deux adorables filles, à peu près de vos âges… Il serait peut-être temps de prendre certaines décisions les garçons, pour votre avenir. Vous n’allez pas continuer ainsi et vivre ensemble jusqu’à vos trente ans tout de même.”

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Dim 10 Mar - 16:32

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tw: religion
En général, les repas familiaux se passaient toujours ainsi. Les frères qui se lançaient des piques, le père de famille qui voulait que tout se passe bien, ainsi que la mère qui parlait souvent de l'église. Fallon était neutre. Elle aimait sa famille plus que tout au monde, mais elle s'était un peu éloignée de l'église. Évidemment, pour faire plaisir aux parents, l'étudiante se rendait à la messe et enfilait sa plus belle robe. Les messes n'étaient pas longues. Par la suite, elle pouvait retourner chez elle et se concentrer sur ses études et son projet de livre pour enfants. Elle aimerait tellement que les choses soient différentes. Leur famille fut bouleversée par la perte de Faye. Ce n'était plus comme avant. Ils continuaient d'avancer, malgré tout. Fallon savait que Faye voudrait qu'ils soient tous heureux, mais c'était parfois difficile de l'être réellement.
La jeune femme décida de parler de ses examens, sachant que ça allait permettre d'arrêter la dispute enclenchée. Même si elle avait échoué à un examen, Fallon allait pouvoir se reprendre. Elle avait de la chance d'avoir des professeurs compréhensifs. Ils étaient présents et à l'écoute des étudiants. Fallon ne pouvait qu'aimer ses études. — Vous êtes tous intelligents, Finnick. Je ne suis pas la seule à l'être. La demoiselle aimait recevoir des compliments, mais ses frères méritaient d'en recevoir. Il fallait avouer qu'être sous les feux des projecteurs n'était pas son truc. La jeune femme écouta son grand-frère parler de son équipe de Volley-Ball. — Je viendrai avec plaisir. Je ne vais quand même pas manquer cela. Je serai la cheerleader. Fallon rit légèrement et pris une bouchée de patate.
Alors qu'ils mangeaient tranquillement, tout en discutant, la maman Reed donna des prospectus aux deux frères aînés. Fallon savait de quoi il s'agissait. Leur mère désirait tant voir Finnick et Franklin se marier et fonder une famille. Dans ces moments-là, Fallon ne savait jamais quoi dire. Mais elle décida quand même de parler. — Maman, ils ont encore du temps devant eux. Ça devrait être leur décision.

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Jeu 14 Mar - 17:55

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tw: religion (mention de blasphème), anxiété (mention de crise d'angoisse), mention de trauma, mention d'une personne décédée, échec scolaire, toc
Tes yeux se perdent un instant sur l’une des garnitures de la tablée ; celle-ci te rappelant beaucoup trop la petite sœur disparue. C’est aussi comme ça que commençait les crises d’angoisses, l’hyperfixation sur un objet ou n’importe quoi qui te faisait penser au traumatisme ; incapable d’évacuer ton regard de là, tu repenses – A Faye, à avant, lorsqu’elle était encore là. Tu es sans doute celui qui a le plus de souvenirs ancrés avec elle - puisque tu es le plus vieux des enfants Reed - mais cette pensée égoïste t’éloigne encore un peu plus du repas de famille. Alors que le souffle se fait un peu plus court, tu es réveillé de cette transe par une main chaleureuse sur la tienne qui tenait cette fourchette pleine ; ta maman. Elle te regarde silencieusement et tu lui sourit et retourne à ton repas – Tout va bien ; c’est ce que tu aurais aimé lui dire, mais rien ne sortira de ta bouche.

“Si tu le dis…” Acquiesces-tu face à la certitude de Fallon au sujet de l’intelligence des ses trois frères. Si Fawn s’en était plutôt bien sorti et Franklin était sur la bonne voie aussi ; tu était toujours le vilain petit canard, l’enfant qui n’avait pas fait d’études - qui avait pourtant essayé mais avait échoué à cause de notes médiocres - et qui s’était retrouvé à enchaîner les petits boulots. Depuis quelques mois tu avais enfin trouvé ce job d’équipier dans une célèbre enseigne de restaurant rapide – boulot merdique mais qui t’apporte au moins la satisfaction d’un salaire constant tous les mois. Il te prend à rêver parfois, quel genre de travail tu aurais pu faire si tu avais été intelligent, comme ta petite soeur le prétendait… “Si jamais tu as besoin d’aide pour tes devoirs, j’ai une connaissance qui pourrait sans doute t’aider ! Il est célibataire en plus…” Clin d'œil et sujet déplacé, sans doute. Tu parles de ce vieux basketteur que tu avais rencontré au détour du city stade et avec qui tu étais devenu ami par la force des choses.

“Super, j’vous réserverai les meilleures places ! Les sœurs de l'Église m’ont promis de venir aussi – Et de prier pour que je gagne.” Remettant le sujet de la religion sur la table, tu consens à t’attirer de nouveau les foudres du ou des petits frères. Mais peu importe, s’ils te frappent de leurs mots, tu répliqueras en tendant l’autre joue. Bien loin d’être critiqueur de leurs choix de vie, tu ne comprenais pas pourquoi ils s’amusaient aussi souvent à te bafouer de la sorte ; tournant le blasphème en jeu. La matriarche en remet une couche sur la table en ramenant les flyers ; tu ne perds pas une seconde pour te jeter sur le premier que tu avais sous la main parlant du mariage, te rappelant qu’au début de ta vingtaine tu avais bien failli passer la bague au doigt à la jeune fille qui faisait battre ton coeur un peu plus vite – et qui avait disparu du jour au lendemain sans laisser de trace ; prétextant le déménagement dans une autre ville. “Bien sûr maman, je veux bien rencontrer la fille de ton amie…” Lui dis-tu, accompagné d’un charmant sourire. “Je suis sûr que Franklin acceptera volontiers de m’accompagner à ce double rendez-vous… N’est-ce pas ? Pour faire plaisir à notre chère maman.” Tu ne peux t’empêcher de serrer la mâchoire, pas réellement intéressé par ce genre de chose, tu ne voulais que lui faire plaisir, la rassurer comme il le fallait. Triturant l’une de tes boucles d’oreille, ce n’est pas du défi que tu lances à ton petit frère avec tes yeux mais un appel à l’aide, à son soutien.

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