truth is i'm breaking (aiden)
[outfit] -- Ses vêtements caressent sa peau, masquent ce que personne ne peut voir et qui se cachent derrière plusieurs couches. Son reflet dans la glace montre une Ludmila souriante, en pleine forme. L'étincelante Luda qui ne manque pas d'énergie, qui chaque jour voit le monde de la plus belle des manières possibles. Celle qui voit le positif, ne s'attarde pas sur le négatif. Pourtant la fatalité de sa situation est plus profonde et sombre que ce les apparences. Derrière la silhouette, se cache une Luda qui est apeuré, qui voit un destin funeste pour elle. Son sourire qui est attaché par habitude qui pourrait s'effondre à tout moment pour laisser les larmes salés couler de ses yeux, chaque battement de cils provoquant une nouvelle tracée sur ses joues blanches. Mais au lieu de se concentrer sur ce qui risquerait d'arriver, sur les possibilités ou les peut-être, elle croit avec ferveur que ce virus ne gagnera pas contre sa volonté. Le déni qui était scellé entre des murs de bétons commence à fissurer et se frayer un chemin vers la réalité. Plus les rendez-vous sont fréquents, plus l'évidence la frappe de plein fouet. Ludmila n'est pas faible, n'est pas une perdante, ne veut pas être prise en pitié. Elle le sait, que jamais elle ne montrera le moindre signe qu'elle ne va pas bien, qu'elle se sent faiblir. Son fonctionnement et son orgueil lui interdit pour le bien des gens qu'elle aime autour d'elle, mais surtout pour elle-même. Car si elle se met à se lamenter, elle ne saura plus s'arrêter.
La Jung pousse un soupir et se regarde une nouvelle fois dans le miroir avant de prendre le chemin de la porte d'entrée, où quelques coups se font entendre, signalant l'arrivé de son accompagnateur. Par habitude, et volonté, elle demandait à son meilleur ami, le futur médecin. Les cernes grandissantes sous ses yeux, les nuits passés à étudiés, les heures supplémentaires, ne sont que quelques justifications qui la poussent à demander à un autre. Il a besoin de repos, de calme, de quiétude. Ses lèvres se pose sur la chevelure de l'homme, endormi sur le canapé pour ne pas la réveiller lors de ses études nocturnes. Elle remonte le plaid sur son corps et quitte l'appartement pour ne pas le réveiller, joignant son frère à l'extérieur.
“Salut! Merci encore milles fois de m'accompagner.” Car elle a hésité au départ, Luda, à lui dire ce qui se passait dans sa vie. Mais d'une façon ou d'une autre, il l'apprendrait. Elle préférait que ce soit de sa propre voix et gré.
L'hôpital, un endroit que peu aime fréquenter, dont Ludmila, qui fait la moue en prenant place sur le lit dans la salle d'examen qui lui est attribué dès leur arrivé. Les murs sont d'une couleur bleuté cherchant à rappeler le ciel, mais donnant plutôt une impression lugubre des lieux. Une visite de routine qui serait bien vite terminé, qu'elle se dit en poussant un large soupire. Ses yeux rivés sur le sol remonte vers Aiden, décidée à détendre l'atmosphère.
“Tant qu'à être ici, tu veux faire un examen de la prostate?” Elle penche la tête sur le côté et se met à rigoler, sachant que personne n'aime ce genre d'examen qui rend la personne vulnérable, mais qui en plus offre un niveau d'anxiété élevé. “Si tu fais bien ça, ils vont même te donner une sucette!” Bien sûr, elle s'esclaffe de nouveau, ne pouvant retenir sa joie d'avoir quelqu'un avec qui rigoler. La raison exacte pour laquelle Luda préfère être accompagné. La fatigue qui lui vient plus rapidement en est une autre beaucoup plus importante, mais qu'elle relaie au second plan. Pour passer à travers le procédé plus aisément, le médecin lui avait conseillé d'amener quelqu'un. Si cette personne ne pouvait être Anton, alors elle voulait que ce soit Aiden, qu'elle considère comme son frère depuis les années. Un membre à part entière de la sa famille.
Une fois devant la porte de l'appartement , Aiden envoya un SMS à Luda pour lui signaler sa présence. Il comprenait que la brune ne souhaitait pas déranger Anton, cependant, il était également convaincu que son frère préférerait sacrifier son sommeil afin d'être aux côtés de sa meilleure amie. Surtout si elle ressentait le besoin de sa présence, surtout dans de telles circonstances... La façon dont ils se soutenaient mutuellement était touchante ces derniers temps, il était heureux de voir que son grand frère pouvait compter sur Luda, et inversement.
Cela lui faisait penser à sa meilleure amie, dont il s'était malheureusement éloigné depuis quelques temps, bien avant même qu'il ne déménage à Los Angeles. Le trio lui manquait, le groupe entier également, mais jamais ils n'avaient été aussi fusionnels. La vie évoluait, de plus, Aiden se rapprochait de Seojun, qui devenait un nouveau point d'ancrage dans sa vie, en dehors du cercle familial
«Eh!! » Petit coup d'épaule contre la sienne : « T'as pas à me remercier pour ça Luda. Tiens avant de fermer derrière toi. » il lui donna un petit sachet, rempli de victuailles achetées dans une boulangerie « Je lui ai pris de quoi déjeuner. » Pour elle aussi, pour plus tard si l'envie lui disait, se doutant qu'elle avait peut-être une baisse d'appétit et qu'elle ne pouvait peut-être pas manger avant de se rendre à l’hôpital, même s'il n'avait pas conscience de quels types d'examens la brune devrait affronter.
Anton aurait été plus apte à la soutenir. Il lui sourit lorsqu'elle revint vers lui « Allez viens jvais te montrer la location » chuchota t-il alors qu'ils prenaient l’ascenseur, seul moyen pour lui d'avoir une voiture ne pouvant pas se permettre d'en acheter une et ces derniers temps il en avait vraiment besoin. Il appuya sur le rez de chaussez heureux de constater que rien n'avait changé, parce qu'il avait eu une certaine appréhension en arrivant, se demandant quelle serait sa réaction quand il allait se retrouver devant Luda.
Luda restait Luda, maladie ou non. Elle était forte et il restait impressionné par sa capacité à gérer toutes les émotions qui devait l'envahir depuis qu'on lui a appris la terrible nouvelle. Il était convaincu qu'elle parviendrait à vaincre le cancer, il le fallait. Une fois dans l'habitacle, ils agissaient normalement durant le long du trajet, entre conversations banales et karaoké improvisé. D'un point de vue extérieur, en aucun cas on ne pouvait présager leur destination.
Alors qu'ils entraient à l'hôpital, la réalité du diagnostic de celle qu'il considérait comme sa grande sœur commença à s'ancrer en lui, il ressentit une vague d'inquiétude l'envahir. Il se demandait comment Luda allait pouvoir gérer les traitements à venir. Aiden ne lui avait posé aucune question depuis qu'elle lui avait annoncé la triste nouvelle, conscient qu'elle n'avait peut-être pas encore de réponses non plus.
L'odeur caractéristique de l'hôpital, un mélange de désinfectant, de produits médicaux et de nourriture persistait même dans la salle d'examen.
Il fit une grimace en imaginant l'examen en question, puis posa ses mains sur ses fesses comme pour faire barrage :
« Tu rigoles mais j'vais devoir y passer un jour, heureusement que j'ai encore le temps pour me faire dépister. Mais j'suis sûr que je serai ra-vi, d'avoir une sucette à ce moment là... » bougonna t-il en s'imaginant, plus âgé, faire l'examen de la prostate ce qui lui tira une grimace, mais il ne put réprimer un rire franc. Posant sa main sur son avant bras, son rire diminua et se transforma en un sourire compatissant en remarquant bien qu'elle faisait tout pour ne pas aborder le sujet certainement pour oublier complètement l'anxiété de l'examen médical.
« Si tu ne veux pas en parler, ça me va, je te poserai aucune question. Je peux toujours demander à l'infirmière où me rendre pour qu'on me mette des doigts dans le cul. » Il rit avant qu'un petit silence ne s'installe. « Tu n'es pas seule, Luda, ok ? » Après une légère pression, il retira sa main et contempla la salle d'examen, faisant quelques pas dans la pièce.
[outfit] -- Elle a fait exprès, Luda, de ne pas mentionner cet examen bien précis de routine à son meilleur ami. Ses derniers temps, un malaise s'est créer entre eux, mais plus encore, il a enfin retrouver un sommeil un peu plus régulier depuis qu'elle a emménagé avec lui. Pourquoi le dérangé pour si peu? Exactement. Sa logique ne fait pas de sens, mais dans sa tête, tout est exactement à sa place. D'un autre côté, elle se servait de cette occasion pour donner un goût de sa propre médecine à Anton, sachant qu'il n'apprécierait pas de ne pas avoir été mis au courant de son rendez-vous. Tant pis.
“Oh? C'est gentil.” La petite attention du Lowe la ravie, sachant très bien que son frère dévorerait avec appétit ce qui se trouve dans le sachet. Son appétit était revenu, heureusement pour Luda qui adore cuisiner et qui ne peut s'empêcher de concocter des plats pour passer le temps depuis qu'elle ne travaille plus. Une nouvelle qui risquait de ravir son médecin. La belle prend le sac qu'elle dépose sur le comptoir, prenant deux secondes pour écrire une note, "de ton frère, laisse moi une bouchée gourmand!", un sourire sur le visage qui est encore présent quand elle referme. “Il va apprécié, ce bouffon.” Dit-elle en lâchant un petit rire. S'il y a bien quelqu'un qui sera d'accord avec elle sur ce surnom, c'est bien Aiden.
La location est tout ce qu'il a de moderne, la Jung laissant un "Oh" s'échapper de ses lèvres en voyant le bolide. “Wow, c'est trop bien!” Son enthousiasme légendaire revient au pas de charge, n'étant jamais bien loin. Elle entre dans la voiture, sans réellement se soucié de ce que peux pensé Aiden, trop préoccupé par l'admiration de cette voiture. “Bien mieux que le vélo d'Anton.” Un rire sort de sa gorge, une envie soudaine de se moquer de son meilleur ami et de cette envie de toujours se déplacer à bicyclette. Un moyen de transport qui fait parfois très mal au postérieur et qui n'est pas très pratique lorsqu'elle est en robe, il faut le dire.
Elle s'est habitué au verdict, depuis le temps, Luda. C'est devenu une partie courante de sa routine, rien qui ne puisse l'inquiété. Une surveillance constante de son état, palper à droite et à gauche, regarder l'étendu des dégâts. Cette fois-ci, simplement un échantillon sanguin pour s'assurer que tout va bien de ce côté, que la médication fait bel et bien son effet désiré avant qu'elle n'entame le plus gros du traitement. Les analyses de sa dernière biopsie toujours en attente. Elle saurait un peu plus où elle se rend. La salle d'examen est ordinaire, rien de trop complexe, assez pour savoir qu'ils sont bel et bien dans un hôpital, mais sans plus. Pour une fois, elle ne voit pas de machine désagréable.
Un fou rire s'empare d'elle, le voyant mettre des mains pour empêcher l'entrer de quoique ce soit dans cette région précaire. Ses grimaces embellissent le rire, qu'elle ne peut pas contenir, des larmes se créant au coin de ses yeux, ses mains contre son ventre pour essayer de se contrôler, sans grand succès.
“Stop, j'ai une crampe!” Elle essuie ses yeux de ses doigts, contrôlant sa respiration pour faire passer la crampe qui jaillit de son ventre, ses muscles contractés. Luda réussi à reprendre contrôle de sa personne, juste comme il pose une main sur son bras, un geste qu'elle sait, se veut réconfortant. Ce n'est pas qu'elle refuse de parler de sa condition, mais plutôt qu'elle ne sait pas comment le révéler. Après tout, certaines personnes de son entourage préfèrerait ne pas avoir de détails, alors que d'autre, veulent des mises à jour à chaque étape. Elle rit de nouveau quand il mentionne un examen pour lui, ne souhaitant pas qu'il se rende là simplement pour la faire rire.
“Je n'aime pas en parler, je me dis que si je n'en parle pas, il n'a pas d'emprise sur moi. Ce qui est très faux.” Elle baisse la tête, entremêlant ses doigts, un signe de stress qui se répète souvent. “Le cancer n'a pas toucher à grand chose, heureusement. Ils n'ont pas vu de métastases, ce qui est très bien. Je vais m'en sortir avec un traitement.” Le jargon médicale est très complexe, elle-même apprenant à chaque rendez-vous un peu plus sur les termes spécifiques à utiliser. “La masse peut grossir, donc les médicaments l'empêche. Je dois subir de la chimio dans les prochaines semaines pour réduire la masse, ils vont opérés, après ils vont voir si je dois faire un autre traitement pour être sûr qu'il ne revienne pas.”
Elle se souviendra toujours du rendez-vous où elle était seule, la seule fois, et qu'ils avaient parlé de chimiothérapie, de la possibilité qu'elle puisse perdre ses cheveux et tous les effets secondaires encore pire. Elle s'est promis de ne plus jamais venir seule. Routine ou non. Heureusement, Anton était là quand ils ont appelés pour confirmer qu'elle n'avait aucun métastase, une nouvelle qui avait soulagé autant l'un que l'autre. "Un cancer traitable", lui avait on dit.
“Je sais que c'est inquiétant, mais on m'a assurer que tout se passerait bien.” Sans trop savoir si elle le dit pour rassurer Aiden ou elle-même.
En faisant l'idiot, il réussit à la faire rire, et c'était là tout ce qu'Aiden espérait pour la détendre dans cet environnement impersonnel qu'était la chambre d’hôpital. Cependant, la réalité allait forcément les rattraper à un moment donné. L'étudiant lui assura qu'il comprenait bien si elle préférait ne pas parler ouvertement de sa condition, mais rester dans le déni n'était pas non plus la bonne solution à adopter selon lui. Son regard s'attarda sur les doigts fins de Luda qui s'entrelaçaient au-dessus de la couverture, signe d'une nervosité palpable. Il ressentait la même au fond de lui, sauf qu'il faisait tout pour contenir ses émotions :
« Je comprends, Luda, on n'a pas à en parler.» souligna-t-il à nouveau en se plaçant au bout du lit, prenant appui sur celui-ci, il sentit la froideur du métal sous ses doigts. Ses yeux sombres reflétaient d'une lueur d'encouragement, alors qu'il cherchait à apaiser les craintes de sa soeur de cœur : « Sérieusement ? » s'enthousiasma-t-il, son expression se teintant d'un soulagement sous les informations qu'elle lui transmettait :
« Le cancer s'est pas propagé, c'est une putain de bonne nouvelle, non ?! Enfin, tu vois ce que j'veux dire... » ajouta-t-il maladroitement en massant l'arrière de sa nuque, conscient de sa propre maladresse dans ses propos. Le soulagement se mêlait à l'anxiété dans son regard, une lueur oscillant entre la peur et l'espoir.
Évidemment, il aurait préféré qu'elle n'ait rien, évidemment... Cependant, cela signifiait quoi concrètement ? Que la tumeur était localisée, sans métastases... ce genre de trucs ? Le vocabulaire médical, il l'entendait juste parfois dans des séries, mais cela voulait dire qu'elle allait sans sortir pas vrai ? C'était là ce dont il avait vraiment peur au fond. Alors oui, il était vraiment soulagé qu'elle lui dise ça car jusqu'à maintenant il s'était efforcé de cacher ce qu'il ressentait pour ne pas lui transmettre sa propre crainte :
« La masse ne grossira pas. » coupa t-il directement pour se persuader, pour les persuader. « T'as été prise à temps Luda. » Il lui offrit un petit sourire : « J'y connais rien... Je sais que le traitement est lourd, mais t'es entourée on va prendre soin de toi, tellement que tu vas peut-être te sentir suffoquer j'te préviens. » il lui fit un petit clin d’œil.
Un médecin arriva à ce moment-là, habillé d'une blouse blanche impeccable, le stéthoscope soigneusement enroulé autour de son cou, il remonta de son index ses lunettes rondes qui avaient glissé sur le bout de son nez. Il prit le dossier de Luda, feuilleta rapidement les pages puis releva les yeux vers elle.
« Comment allez-vous ? Vous n'êtes pas trop fatiguée ? » s'enquit-il d'une voix bienveillante mais tout de même teintée d'un certain professionnalisme.
- Spoiler:
- (si l'intervention d'un pnj medecin ne va pas, hésite pas je retire )