nice to know you,, aiden

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Froide journée d’automne, aujourd’hui. Belle journée d’automne, cependant – le soleil brille, illumine les feuilles orangées, jaunes, dorées des arbres de la forêt. Il fallait voir cela en vrai. Alors Yeliz n’a pas résisté. C'est qu’elle a toujours aimé la nature, les longues balades dans les bois, entourée des arbres. Les belles randonnées qui font découvrir des paysages à couper le souffle. Il faudrait d’ailleurs qu’elle s’en reprogramme à l’occasion, qu’elle s’éloigne d’Oceanside un temps. Ce ne serait pas désagréable, après tout, d’autant plus que cela lui ferait changer d’air, voir autre chose, d’autres paysages. En attendant, Yeliz, a décidé de profiter de cette belle journée d’automne pour partir tout l’après-midi dans la forêt la plus proche. Elle a déconnecté ses neurones, en dépit des millions de pensées tournant dans sa tête. Mais elle a eu le sentiment de respirer, pour de vrai.

Cela lui a fait tant de bien, qu’elle n’a pas vu le temps passer. Elle n’a pas croisé grand-monde sur le chemin – peut-être que, par une si belle journée, ensoleillée, les gens ont préféré aller dans des endroits où prendre directement le soleil. Peut-être. Ce n’est pas plus mal. Car là, au moins, il n’y a pas foule et on peut admirer les arbres, profiter du silence. Elle a beau être quelqu’un d’extravertie, Yeliz, qui aime la compagnie des autres, comme n’importe qui, elle a besoin de temps seule. Elle en a eu sa dose, cet après-midi. Elle est peut-être même allée un peu trop loin, dans sa promenade, parce que lorsqu’elle commence à faire demi-tour, elle voit le si joli soleil automnal descendre peu à peu dans le ciel. Il faut qu’elle se dépêche. S’il fait trop sombre, elle risque de finir par se perdre.

Elle a l’impression que le retour est interminable. Et elle presse le pas, la brune, encore et encore. Désormais, elle a l’impression qu’il n’y a plus personne, dans la forêt – ce qui n’a rien de très rassurant. Elle accélère encore, ne fait pas attention. Finit par glisser sur des feuilles, se tordant la cheville au passage. Rien de très grave, quoique cela lui arrache une grimace de douleur. Rien de très grave, en comparaison de la conclusion à laquelle elle arrive bientôt : quand elle arrive à un carrefour de chemins, elle ne sait plus si elle doit prendre à gauche ou à droite. Et bien sûr, son téléphone ne capte rien. Bien sûr, il n’y a personne dans le coin. Puis elle entend – ou le croit – des bruits, de pas. On dirait qu’il y a quelqu’un. Elle se retourne alors, l’aperçoit : une autre personne qui, peut-être, comme elle, cherche à rejoindre le parking à l’orée de la forêt. « Hey, bonsoir. Vous savez par où il faut aller pour rejoindre le parking, par hasard ? » Pourvu qu’iel l’aide. Aille peut-être même dans la même direction. Ce serait rassurant, pour de vrai.

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Aiden retira ses airpods alors que There Someone Else de The Weeknd continuait à vibrer dans les écouteurs. Prenant quelques secondes pour reprendre son souffle, il s'appuya sur ses genoux et tenta de calmer sa respiration ainsi que son rythme cardiaque. A cet instant, il haïssait son coach qui lui avait demandé de travailler son cardio. Faire un footing au grand air lui faisait du bien moralement, mais physiquement ça restait de la torture. Et malheureusement pour lui, courir n'avait jamais compensé les effets du tabagisme.

 Il leva son visage vers l'inconnue :

« Pour rejoindre le parking il faut prendre à droite. » l'informa t-il en indiquant d’un coup de  tête la direction désignée avant qu'il ne la bascule en arrière, encore essoufflé.  La jeune femme semblait être troublée, mais aussi soulagée d'avoir rencontré quelqu'un : « Vous allez bien ? » s'enquit t-il, son regard s'ancrant dans celui plus mordoré de son interlocutrice. A en juger par les traits de son visage éblouit par les derniers rayons de l'astre du jour, elle devait avoir plus ou moins la trentaine selon lui : « Parce que j'vous ai vu glisser au loin et pour info, vous avez des feuilles qui sont encore accrochées à votre manteau.» un sourire légèrement moqueur s'étira sur ses lèvres, la chute avait été assez drôle à voir, de loin. Cependant, il reprit son sérieux en remarquant qu'elle avait du mal à prendre appui sur sa cheville. Ça lui apprendra à se moquer d'une inconnue, mais Aiden espérait sincèrement que la douleur n'était pas lancinante et que la brune allait pouvoir marcher parce qu'ils étaient encore assez loin du parking :

« Vous n'auriez pas une bouteille d'eau par hasard ? » demanda t-il la gorge sèche. Comme un idiot, il avait oublié de prendre la sienne avant de partir.

Soudainement; un bruit indéfinissable se fit entendre derrière lui. Aiden se retourna afin de comprendre de quoi il s'agissait mais ne remarqua rien. Il haussa les épaules se disant que ça devait sans doute être un animal apeuré par leur présence.

« Je vous raccompagne jusqu'à votre voiture si vous voulez ? » lui proposa t-il «Ça me dérange pas. »  Il n'allait pas se mentir à lui-même, cette rencontre imprévue était aussi une bonne excuse pour écourter sa séance de sport.

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Fidèle à elle-même, Yeliz recherche dès que possible la présence de la nature. Nombreuses sont les randonnées qu'elle effectue en solitaire. Là, elle peut se retrouver en tête-à-tête avec elle-même, déconnecter, respirer. Sentir l'odeur des bois, voir les feuilles tomber, s'oxygéner. Elle oublie le quotidien, le laisse de côté, s'enferme dans sa bulle, dans ses pensées. Ne voit même pas le temps passer. Ce sont comme des parenthèses hors du temps. Des moments en pleine nature nécessaires pour compenser la vie en ville. Souvent, dès qu'elle a besoin de prendre l'air, elle va au moins sur la plage, ou sur la côte, Yeliz. Mais quand elle a le temps, c'est la forêt qui l'attire. Les arbres, avec leur énergie. Elle oublie seulement qu'avec le soleil déclinant, les allées tendent à se ressembler, de plus en plus souvent.

Peut-être a-t-elle été trop sûre d’elle. Ou bien, peut-être a-t-elle plutôt manqué de préparation. Elle n’en est pas à son coup d’essai, pourtant. Elle est même déjà venue dans cette forêt. Peut-être qu’elle commence juste à paniquer – mais tout va bien se passer. Elle essaie de se le répéter. Et puis, elle se foule la cheville – comme si elle avait besoin de cela. Avant d’arriver à un croisement, de ne plus savoir dans quelle direction aller. Heureusement, elle entend du bruit. Un jeune homme qui s’arrête là, retirant ses airpods, avant de lui répondre. Il lui indique la bonne direction – elle ne retient pas un soupir de soulagement. Tout va bien se passer, maintenant, non ? « Merci beaucoup ! Je commençais à m’y perdre. » répond-elle en grimaçant. Autant dire que le croiser relève limite du miracle, étant donné le peu de personnes qu’elle a rencontrées jusque-là. Quoiqu’essoufflé, l’inconnu lui demande si tout va bien. Elle croit d’abord qu’il a noté sa panique naissante – mais il l’a vraisemblablement vue tomber. Indique qu’elle a même des feuilles toujours sur le manteau, ce qui a le don d’attirer aussitôt son regard sur ce dernier. Elle passe alors la main pour les en décoller. « Okay, c’est un peu la honte. » Pourtant, cela l’amuse. Pas du genre à se prendre très au sérieux, Yeliz. « J’me suis juste un peu foulé la cheville. » Rien de grave, elle devrait pouvoir marcher jusqu’à sa voiture, et conduire, ensuite. Pas le choix. Du moins, si elle veut espérer rentrer à Oceanside. L'inconnu coupe court à ses pensées en lui demandant si elle a une bouteille d’eau. « Oui ! J’ai une gourde, attendez. » Elle retire son sac à dos de ses épaules, sort la fameuse gourde et la lui tend. Il doit être assoiffé, s’il est venu courir dans les bois. À ce moment-là, il y a comme un bruit, derrière eux. Yeliz n’est pas très tranquille, tout à coup. Autant dire que cela la rassure, quand il lui propose de la raccompagner. « Euh, oui, je veux bien. Si ça ne vous dérange pas, alors. » C’est lui qui se propose, après tout. « Vous êtes garé où, vous ? » lui demande-t-elle encore, alors qu’elle se met doucement en marche. Il est temps de partir d’ici.

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Il ne remarqua pas immédiatement la panique dans le regard de l'inconnue, Aiden n'était pas doué pour ressentir ces choses-là aussi rapidement. Reprenant son souffle, il en profita pour contempler les alentours. Les arbres autrefois vêtus de feuilles vertes luxuriantes, s'étaient métamorphosés dans un dégradé de teintes chaudes. Il prit conscience de ce qui l'entourait et se fit la promesse de revenir ici pour profiter pleinement de l'automne. Cependant, cette fois-ci, il ne viendrait pas courir, mais s'éloigner du sentier principal pourrait être amusant. Sans oublier d'entraîner du monde avec lui, l'étudiant s'imaginait déjà improviser une escapade nocturne.

Il la regarda retirer les feuilles mortes de son manteau et sourit en la voyant répondre sur un ton amusé :

« J'me suis cassé la gueule plus d'une fois, ça arrive. » Il regarda derrière elle : « En plus je crois qu'on est bien seuls. Il n'y a que nous  ici alors dites vous qu'au moins, j'ai été le seul à vous voir. » Aiden grimaça un peu lorsque le souvenir de sa dernière chute, bien plus humiliante, lui traversa l'esprit. Ses amis pouvaient être de véritables enfoirés par moment, mais c'était sans doute aussi pour cette raison qu'Aiden les appréciait autant .

Il acquiesça silencieusement. Une foulure ce n'était rien de grave du moment qu'elle faisait attention à ne pas trop forcer sur l'articulation et qu'elle prévoyait de mettre de la pommade anti-inflammatoire une fois chez elle. Discrètement, il passa son bras sur son visage pour retirer la pellicule de sueur présente sur sa peau avant de se sentir soulagé lorsqu'elle chercha sa gourde dans son sac à dos. Auparavant caché par quelques mèches de ses cheveux, il ne se rendit pas compte que son sourcil rasé était à présent dévoilé. Ça, c'était la honte vu la gueule qu'il avait depuis Halloween.

Après plusieurs longues gorgées désaltérantes,Aiden avait la sensation de sentir son corps se réhydrater instantanément. Il finit par lui rendre la gourde entièrement vide : « Merci ! » et il fourra ses mains dans les poches de son blouson tout en secouant négativement la tête. Ça ne le dérangeait pas, il ne lui aurait pas proposé sinon :

« Nulle part, j'suis venu en bus pas en voiture, mais l'arrêt n'est pas loin du parking de toute façon. » Il marchait au rythme de la brune, tout en regardant ses baskets. Le chemin était jonché de feuilles mortes, formant un tapis épais et craquant sous leurs pas alors que les derniers rayons du soleil, filtrés à travers les branches, faisaient des jeux de lumière qui dansaient sur le sol. La forêt était bien plus agréable en marchant :

« Tu viens souvent ici ? » demanda t-il suffisamment confiant pour laisser tomber la forme de politesse. « D'ailleurs, j'aime pas m'adresser à une inconnue sans au moins connaître son prénom.  » il sourit et haussa les sourcils, enfin... un sourcil ? en attendant une réponse de sa part.

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Elle avait bien besoin d’une virée au grand air. De s’éloigner un peu de la ville, de respirer. Pas besoin d’aller bien loin, d’ordinaire, pour le faire – mais là, elle avait envie de voir les arbres, Yeliz. Envie de s’oxygéner, sentir leur odeur, sentir leur énergie. Sans être forcément une adepte de la sylvothérapie, elle a toujours trouvé qu’il émanait d’eux quelque chose de calme, tranquille, apaisant. Elle, cela l’a toujours aidée à prendre du recul, à s’alléger l’esprit, à s’adoucir le cœur. Cela ne veut pas dire qu’elle en ait particulièrement besoin ces temps-ci, Yeliz. Tout ne va pas mal. Tout va même plutôt bien. Elle vit sa vie, travaille sur des sujets passionnants. Et sa colocation s’améliore, lui devient moins pesante. Elle a bien toujours quelques maux qui restent présents, comme n’importe qui d’autre ; mais ce qui la travaille, en ce moment, ce n’est vraiment rien de grave. Et même : dans l’immédiat, sa plus grande préoccupation reste de retrouver le bon chemin, sortir de cette forêt, retrouver sa voiture et rentrer chez elle. Elle imagine déjà combien Ozan se moquera d’elle, en apprenant qu’elle s’est perdue en route.

Heureusement, il y a ce jeune homme qui ne tarde pas à surgir. Il ne doit même pas imaginer combien elle en est soulagée. Est-ce que l’inquiétude, la panique, se lisent sur son visage ? Avec le soleil qui décline de plus en plus, pas facile à savoir. Mieux vaut qu’ils ne traînent pas trop longtemps là. En tout cas, il lui signifie qu’elle a des feuilles encore collées à son manteau, lui demandant comment elle va. L'amuse finalement en admettant être tombé, lui aussi, parfois. « Oui, ça va, mon ego devrait s’en remettre. » plaisante-t-elle, Yeliz. Ce n’est pas comme si elle se prenait tant au sérieux, de toute manière. « Merci pour ces paroles de réconfort. » ajoute-t-elle, toujours sur le ton de l’humour. Parce que c’est comme cela qu’elle fonctionne, Yeliz. Elle trouverait la vie nettement moins agréable si on se prenait la tête pour un rien, si l’on ne riait jamais. Ce n’est pas dans son tempérament, en tout cas, d’être en permanence très terre-à-terre. En tout cas, en ce qui concerne sa cheville, cela devrait aller, même si elle ne va pas trop forcer dessus. Mais elle devrait pouvoir rejoindre le parking. En plus, à présent, elle sait qu’elle ne va pas être seule pour le faire, ce qui la rassure vraiment. D'une certaine façon, ils se rendent mutuellement service : elle, en lui passant sa gourde qu’il ne tarde pas à saisir, lui en l’accompagnant jusqu’à la sortie de la forêt. D'autant plus qu’il n’est pas venu en voiture, lui, selon ses dires. « Ouais, je crois voir où il est. Bon, ça tombe bien alors. » Elle s’en voudrait de lui faire faire un gros détour. Au pire, peut-être qu’elle pourra le rapprocher de chez lui en voiture – du moins, selon comment les choses se déroulent, parce qu’après tout, il reste un inconnu. Ils sont en route, en tout cas, à présent, et autant dire que Yeliz, elle fait très attention à là où elle met ses pieds. Histoire de ne pas retomber. L’inconnu finit par lui demander si elle vient souvent dans le coin. « Oui, assez. J'adore venir à toutes les saisons pour voir les arbres changer de couleur, et puis, c’est super agréable. » D’être en pleine nature, de ne plus entendre le bruit des voitures. La déconnexion est presque totale. « Et toi ? Tu cours souvent ici ? » lui demande-t-elle, ayant bien noté que c’était ce qu’il faisait. Elle lâche ensuite un léger rire à sa question. « J’avoue. Je m’appelle Yeliz. Et toi ? » Elle est curieuse, maintenant. Et vu qu’ils ont encore un bout de chemin à faire jusqu’à l’orée de la forêt, autant discuter.

tw : animal abandonné

Il acquiesça en découvrant que l'inconnue était une habituée des lieux. Le silence régnait dans cette forêt seulement interrompu par le bruissement des feuilles et le chant lointain des oiseaux. Pourtant, à ses yeux, ça n'était pas le lieu propice pour se connecter à la nature. Non pas qu'il était un fervent adepte de la méditation et de toutes ces futilités, mais il devait avouer que la montagne avait naturellement cet effet-là sur lui. Aiden avait surtout des envies de découvertes depuis son arrivée à océanside où il avait encore tout à explorer dont cette forêt non loin de la ville. Il secoua la tête tout en répondant à sa question :

« Non c'est la première fois et franchement j'cours pas régulièrement non plus. » Il sourit « Je me suis dit que venir ici allait me motiver et m'obliger à travailler le cardio, j'vais à la salle d'habitude. » Courir n'était pas son domaine de prédilection et Aiden se connaissait assez pour avoir conscience qu'il aurait délaissé rapidement les tapis de course à la salle de sport. Ses épaules se haussèrent en se disant que c'était certes plus agréable de se défouler à l'extérieur, mais pas pour autant plus facile pour ses poumons qu'il maltraitait quotidiennement. Au moins, il en profitait pour sentir l'air imprégné d'une légère humidité, annonçant l'arrivée prochaine de l'hiver, sa saison préférée.

Ses mains s'engouffrèrent dans les poches de son bomber noir, puis à la sensation de la légère brise Aiden ferma les yeux. Renversant la tête en arrière, il inspira intensément l'air frais afin de dissiper les pensées qui venaient l'assaillir; ça n'était pas le moment. Reprenant ses esprits grâce à la voix de l'inconnue, la surprise prit part de ses traits lorsque l'identité fut déclinée :

« Yeliz ? C'est pas un prénom que j'ai l'habitude d'entendre, c'est joli. » répondit-il sincèrement tandis qu'il se présentait à son tour, dévoilant son prénom d'une intonation amicale. Il avança son poing pour lui faire un check avant de ranger sa main une nouvelle fois dans sa poche pour en sortir son Iphone afin de capturer le petit pont jonché de feuilles mortes qui se présentait devant eux. La qualité n'allait pas être aussi exceptionnelle qu'avec son appareil photo, mais il allait pouvoir poster la photo sur Instagram en faisant quelques retouches avant.

Une légère bourrasque se fit ressentir, en quelques minutes, des nuages gris et cotonneux commençaient à prendre place dans le ciel cachant ainsi les derniers rayons de l'astre du jour. Ils marchaient tranquillement tout en faisant connaissance, quand il commença doucement à pleuviner :

« C'pas un chien là-bas, à côté de la souche ? » demanda t-il d'une voix grave parce qu'au fur et à mesure qu'ils avançaient, ils comprirent assez vite que l'animal avait été salement abandonné.

tw : abandon d'animal.

Parfois, elle aime se retrouver en solitaire. En tête-à-tête avec elle-même. Face à ses pensées, même les intrusives qui ne veulent plus la quitter. Cela fait toujours un peu de bien de marcher. Cela ne résout pas tous les problèmes, ne fait pas disparaître tous les maux – mais cela décompresse, au moins un peu. Chacun cherche une chose différente en venant dans cette forêt - des raisons propres à chacun, aux habitudes développées au fil des années, à une situation présente ou parfois, juste par hasard. Elle, Yeliz, elle est simplement venue faire une longue balade pour profiter des couleurs des arbres en cette saison. Elle y est allée tôt pour en profiter le maximum possible, avant que le soleil ne décline. Mais elle ne s’attendait pas à se perdre, alors même qu’elle est déjà venue. Quoique, la dernière fois commence à remonter. Et, à dire vrai, quand il fait un peu moins clair, on peut vite s’y perdre. L'inconnu qu’elle rencontre, lui, est venu pour courir, selon ses dires. Rien que pour cela, Yeliz l’admire. Elle aime aller marcher, oui, mais courir ? Elle n’a pas le courage, contrairement à lui, même si c’est la première fois qu’il s’y essaie. « Tu vas à la salle d’habitude ? Respect pour ça. » Elle lâche un léger rire, Yeliz. « Première fois d’une longue série, ou dernière fois ? Ça t’a convaincu de revenir ? » lui demande-t-elle alors, avec curiosité. C'est peut-être plus agréable de courir dans un tel paysage, plutôt qu’en salle. Mais c’est nettement plus compliqué, aussi.

Ils semblent bien partis désormais pour faire un bout de chemin ensemble. Ce n’est pas désagréable, la compagnie de l’inconnu est sympathique. L'heure est d’ailleurs aux présentations. « Non, c’est pas très courant, c’est le moins qu’on puisse dire. Merci. » Elle lui adresse un petit sourire, avant de reprendre : « Et toi, alors ? » Elle ignore son prénom, la brune, mais elle est curieuse elle aussi. En tout cas, au fur et à mesure qu’ils avancent, elle se détend. Rassurée de se dire qu’elle va finir par retrouver sa voiture, au parking, et pouvoir rentrer chez elle. Sans se perdre. Cela devrait aller. Heureusement, parce qu’il commence à faire de plus en plus frais, elle peut le sentir sur ses joues. Ses pensées divaguent, un peu, jusqu’à ce que le jeune homme attire son attention vers un chien, au loin. Une très légère pluie commence tout juste à tomber. « Si, on dirait bien. » confirme-t-elle en grimaçant. Parce qu’il n’a pas l’air très heureux, parce qu’il a l’air d’avoir faim, surtout. Elle presse le pas pour se diriger vers lui, le chien semblant un peu méfiant, mais la laissant tout de même approcher. « Il a l’air d’avoir faim. » fait-elle remarquer, en tendant doucement la main vers lui pour le caresser s’il le veut bien, et gagner sa confiance. Cela fait peine à voir – elle doute qu’il vive là depuis toujours, on dirait qu’il a été abandonné. Ou perdu, qui sait ?

tw : animal abandonné

« Aiden! » se présenta-t-il à son tour en enfilant la capuche de son blouson pour se protéger de la pluie. « C'est plus commun, je sais. »

Il sourit, puis ils marchèrent tranquillement passant le petit pont jonché de feuilles prit en photo quelques instants auparavant. Quand ils arrivèrent face à l'animal abandonné, ce qui à son avis ne faisait aucun doute en le voyant aussi craintif, Yéliz n'hésita pas à s'approcher du chien qui dressa instantanément ses oreilles en arrière en la voyant arriver vers lui :

« Fais attention, on sait pas c'qu'il a subi avant d'arriver là. » s'inquiéta Aiden en la voyant tendre la main vers l'animal qui semblait plus craintif et apeuré que réellement méchant. L'étudiant s'avança vers eux et scruta le pelage et le corps du chien qui ressemblait à un labrador, avant d'acquiescer aux paroles de la brune :

« Ouais... » lâcha t-il attristé dans un long soupir « Il n'a pas de collier, et vu son comportement ça m'étonnerait qu'il soit perdu. » Il y avait vraiment des connards, il ne comprendrait jamais comment on pouvait être aussi irresponsable...  Restant un peu en arrière pour le laisser s'habituer à Yéliz, il s'accroupit en posant ses avants bras sur les genoux  :

« Il a pas l'air d'être blessé, c'est déjà ça. » il sourit en le voyant remuer la queue et se redresser pour se laisser caresser par Yéliz alors qu'il humait son odeur, s'y habituant assez rapidement : « Il t'apprécie bien on dirait. »

Après plusieurs minutes à mettre l'animal en confiance et en se mettant d'accord qu'ils ne pouvaient pas le laisser ici dans cet état, ils se mirent en route vers le parking. Aiden ramassa une branche et joua avec  le chien pour qu'il les suivent docilement alors qu'une pluie diluvienne commençait à s’abattre :

« C'est celle-ci ? » demanda t-il en donnant un leger coup de tête vers la voiture de Yéliz. « J'ai le permis, j'peux conduire jusqu'au vétérinaire le plus proche et te ramener chez toi si tu veux ? » Aiden glissa sa main dans sa nuque en se rappelant qu'ils venaient tout juste de se rencontrer. Yéliz n'était pas obligée d'accepter ni de lui faire confiance, mais il pouvait lui montrer ses papiers pour prouver ses propos au besoin. D'un autre côté, l'animal allait salir sa voiture, peut-être était-il préférable qu'il parte avec lui en prenant le bus ? Il joua avec ses piercings au labret tout en fixant l'animal qui s'était installé aux pieds de la brune :

« Si tu te sens capable de prendre la route avec ta cheville, pas de soucis. » souligna t-il doucement en caressant le chien.

tw : abandon d'animal.

En partant un peu plus tôt pour la forêt, elle était loin d’imaginer que tout se passerait de cette façon, Yeliz. Elle ne savait pas qu’elle aurait l’impression de se perdre, ni qu’elle se foulerait la cheville à peu près du même coup. Encore moins qu’elle tomberait sur un jeune homme avec lequel elle regagnerait le parking – et surtout pas que sur le chemin, ils rencontreraient un chien affamé et esseulé, de toute évidence abandonné. Mais pour l’heure, elle en est encore à apprendre tout juste le prénom de son compagnon, visage sur lequel elle peut désormais mettre un prénom. Aiden. « Parfois, j’aurais aimé avoir un prénom plus courant. » lui répond-elle sur le ton de la plaisanterie, en riant. Elle n’avait pas toujours aimé son prénom sortant de l’ordinaire. Pas toujours aimé attirer l’attention. Toujours détester entendre les autres écorcher, déformer son prénom. Et puis, avec le temps, elle a appris à l’apprécier. Un prénom courant n’est cependant pas commun, à ses yeux, pour autant. Parce qu’un prénom est toujours le fondement de son identité. Voilà comment elle préfère voir les choses, Yeliz. Bref – elle peut nommer désormais son compagnon, ce qui n’est pas plus mal puisqu’ils s’entendent plutôt bien. Et qu’ils ont encore un peu de trajet jusqu’au parking.

Puis il y a ce fameux chien, qu’ils aperçoivent.
Ce chien dont Yeliz s’approche, sans trop se méfier. Peut-être qu’elle devrait : on dit souvent de ne pas toucher aux animaux que l’on ne connaît pas, surtout quand ils ne semblent pas avoir de maître, parce qu’on ne sait pas ce qu’ils peuvent avoir ni quel sera leur comportement. Mais Yeliz, elle ne se méfie pas. Tente de gagner la confiance de l’animal, de lui montrer qu’elle ne va pas lui faire de mal. Aiden a raison en lui disant de faire attention. « C’est vrai... » Pourtant, elle n’arrive pas à reculer. À arrêter. Aiden s’approche à son tour, en faisant remarquer que le chien n’a pas de collier. « Oui, il a clairement été abandonné. » C’est beaucoup trop triste, ce que certains sont capables de faire. « Heureusement, oui. Ou alors, ça ne se voit pas et il ne le montre pas. Les animaux peuvent avoir une telle résilience, face à la douleur, parfois. » Capables de se montrer si forts, même quand ils souffrent. En tout cas, Yeliz semble peu à peu réussir à gagner la confiance, ou tout du moins l’attention, du chien. Ce qu’Aiden fait remarquer. Elle esquisse un sourire, sans quitter l’animal des yeux et sans retirer la main de son pelage, qu’elle s’est mise à caresser. « Oui, on dirait. Il nous fait un peu plus confiance. » À Aiden aussi, puisqu’il est là également. Ils finissent par décider de l’amener avec eux jusqu’au parking, Aiden l’attirant avec un bâton en jouant avec lui.

La pluie finit par se mettre à tomber. Pas une petite pluie superficielle. Non, plutôt le genre de pluie qui mouille de la tête aux pieds. Heureusement, ils arrivent au parking et Aiden demande à Yeliz si la voiture qu’il montre est la sienne. Peut-être pas bien difficile à deviner, étant donné l’heure qu’il est déjà et la pluie qui s’abat pour eux : ils sont peut-être les derniers à revenir de cette forêt, ou presque. « Oui, c’est ça ! » confirme-t-elle en hochant la tête. Aiden offre alors de conduire sa voiture, à la fois pour aller jusqu’au vétérinaire et y emmener le chien, à la fois pour la ramener chez elle. Parce qu’elle s’est foulé la cheville, même si ce n’est pas grand-chose – elle a quand même dû faire un effort pour revenir jusqu’au parking. Il finit par ajouter qu’il n’y a pas de souci si elle peut conduire avec sa cheville. « C’est gentil de proposer. Ça ne me gêne pas du tout que tu conduises, si ça ne te dérange pas du moins. » Loin d’elle l’envie de le forcer, même s’il s’est proposé de lui-même, Aiden. Au moins, il sera peut-être plus confortablement installé que dans le bus. « Allons vite nous mettre à l’abri. » suggère-t-elle en sortant la clé de sa voiture pour l’ouvrir à distance. Tant pis pour les sièges, le chien pourra aller à l’arrière.

tw : animal abandonné

Aiden monta du côté conducteur de la voiture, puis se retourna pour voir l'animal s'allonger sur la banquette arrière, le museau humide rivé vers la fenêtre légèrement opaque. Il démarra la voiture, ajusta les rétroviseurs intérieur et extérieur pour avoir une meilleure visibilité, puis activa les essuie-glaces avant de faire une marche arrière pour sortir de la place de parking.

« Tu peux mettre le GPS vers le vétérinaire le plus proche ? » demanda-t-il en regardant dans le rétroviseur, faisant attention à sa conduite comme s'il s'agissait de l'Aston de Kaden. Un rictus étira ses lèvres en imaginant la réaction de son frère s'il avait fait monter un animal recouvert de boue dans sa précieuse voiture, son regard se transformer en voyant les taches incrustées dans le tissu, sans oublier l'odeur de chien mouillé qui se serait imprégné dans la banquette. Il l’étriperait sur place :

« Ça n'a pas été trop chiant de monter la côte avec ta cheville ? Dès que tu rentres, pense à appliquer du froid dessus pour éviter l'inflammation. » Aiden actionna son clignotant pour sortir du rond-point, les yeux fixés sur la route il ne pouvait pas jeter un regard à Yeliz, mais il comprit que ça avait supportable bien que pas des plus agréable. Une fois arrivé à destination, Aiden sortit de la voiture dans un mouvement souple, défroissa ses fringues encore trempées :

« Je vais expliquer la situation, vérifier s'il y a d'autres animaux dans la salle d'attente et emprunter une laisse, on sait jamais comment il peut réagir. »

Quelques instants plus tard, Aiden revint et tendit par la fenêtre le collier et la laisse à Yeliz pour qu'elle attache le chien. Appuyant son avant-bras sur le rebord de la fenêtre, il se pencha vers elle pour la prévenir : « Il y a deux personnes avant nous, j'm'en fume une en attendant, si ça te dit. Ah, et ils m'ont dit d'appeler le refuge directement si on ne peut pas le garder, vérifier s'il y a une place disponible pour lui. »

L'étudiant était clairement contrarié de devoir le laisser, mais il ne pouvait définitivement pas l'amener au loft. Il lança un regard à Yeliz qui semblait demander silencieusement Tu peux pas toi ? Une lueur d'espoir dans ses iris qu'elle puisse le garder à ses côtés,au moins le temps qu'ils puissent trouver quelqu'un intéressé pour le recueillir. Quitter la forêt pour se retrouver dans un enclos, l'horreur.

Ils allaient faire au mieux pour trouver une solution afin que cela n'arrive pas.

tw : abandon d'animal.

En partant en forêt pour sa balade, des heures plus tôt, Yeliz était loin d’imaginer comment les choses tourneraient. Loin d’imaginer qu’elle se blesserait, puis se perdrait. Loin d’imaginer qu’elle croiserait sur le chemin un jeune homme qui l’aiderait à rejoindre le parking. Qu’en route, ils tomberaient sur un chien visiblement abandonné, alors que la pluie commencerait à tomber. Et pourtant. Les voilà bel et bien face à l’animal apeuré, que Yeliz semble arriver peu à peu à apprivoiser. Cela la rassure un peu, qu’il la laisse approcher, la laisse le caresser. Finalement, Aiden et elle parviennent même à l’entraîner avec eux jusqu’au parking où se trouve la voiture de Yeliz. Elle est soulagée qu’ils y arrivent, d’ailleurs, impatiente de pouvoir s’asseoir et reposer un peu sa cheville douloureuse. Elle ne l’a pas laissée l’arrêter jusqu’à présent, prenant sur elle malgré la douleur, mais elle a quand même hâte de pouvoir mettre quelque chose dessus, Yeliz. Hâte avant tout, cependant, de pouvoir emmener le pauvre chien chez le vétérinaire, s’assurer que tout aille bien pour lui. Qu’on s’en occupe, le prenne en charge et lui trouve un refuge. Pour le coup, elle est soulagée de ne pas être seule à gérer cela, la brune, soulagée qu’Aiden soit là. Soulagée plus encore qu’il puisse conduire à sa place. « Oui, je m’en occupe. » Elle s’exécute, alors qu’Aiden démarre la voiture, pour ouvrir Maps – captant enfin un peu de réseau – et chercher le vétérinaire le plus proche de leur localisation. « Et voilà ! Il y en a un à environ dix kilomètres. » Au moins, ils n'auront pas à rouler trop longtemps, une chance.

Sur la route, Aiden lui demande si cela n’a pas été trop chiant pour elle de monter la côte, surtout, étant donné l’état de sa cheville. Elle grimace un peu, avant de répondre : « C’était pas très agréable, mais… j’y suis arrivée, c’est ce qui compte. J’avoue que j’ai hâte de pouvoir mettre quelque chose dessus, en effet. Je dois avoir de la pommade chez moi. » Enfin, il lui semble. Elle pourrait envoyer un message à Ozan pour vérifier – elle verra bien. Pas sûr qu’elle soit en mesure de s’arrêter pour en acheter, de toute façon. Au pire, elle pourra plutôt envoyer un message à son frère pour lui demander de le lui faire, parce que ce n’est pas Oz qui serait capable de s’en occuper.
Quoi qu’il en soit, Aiden et Yeliz finissent par arriver à bon port. Le premier indique à la seconde qu’il va aller voir à l’intérieur pour expliquer qu’ils ont trouvé le chien abandonné dans la forêt. Repérer s’il y a aussi de l’attente, d’autres animaux avant. « Okay, merci beaucoup. Je t’attends là, alors. » Elle se lèvera, malgré la douleur, pour accompagner Aiden et le chien à l’intérieur du cabinet. Tandis que le jeune homme est à l’intérieur, elle écrit quelques messages à son colocataire. Puis Aiden réapparaît avec un collier et une laisse qu’il lui tend, et qu’elle attrape, afin de mettre le premier autour du cou de l’animal et de l’attacher avec la seconde. Le tout le plus doucement du monde pour ne pas effrayer le chien, qui se laisse faire, malgré un peu d’appréhension. « J’dirais pas non plus à une cigarette non plus. » répond-elle en riant doucement, avant de lâcher un soupir, à l’idée de se remettre toutefois debout. « Hm, et s’il n’y a pas de place au refuge ? » demande-t-elle, reposant son regard sur le chien. Cela lui serre le cœur, la seule idée de laisser ce chien au refuge. Mine de rien, elle s’y est déjà attachée. « Je pourrais peut-être le garder chez moi, même s’il y a déjà deux chats… Mais faut que je demande d’abord à mon coloc. » Même si l’entente avec Ozan est parfois compliquée, elle ne doute pas cependant qu’il donnera son accord. Après tout, la dernière fois, c’est lui qui s’est ramené à l’appartement avec un chaton, abandonné lui aussi. Yeliz ouvre finalement la portière et se lève doucement en s’appuyant contre cette dernière, avant de la fermer. « Pauvre chien, j’ai pas très envie de le laisser. » souffle-t-elle en le regardant à travers la vitre, laissant échapper un soupir.

tw : animal abandonné


Égrenant sa cigarette pour retirer la cendre, il tira une nouvelle bouffée, laissant échapper un soupir avant de répondre :

« J'espère qu'il y en aura, j'peux pas le prendre chez moi.»  souligna t-il, son regard se posant sur l'animal assis à l'intérieur de l'habitacle, son museau contre la vitre créant un léger voile de buée. L'animal scrutait vers leur direction, ses oreilles semi-dressées, son regard exprimait à la fois la curiosité et la méfiance comme s'il se demandait ce qui allait lui arriver.

« Ça serait vraiment génial si tu peux le garder. » ajouta-t-il en tournant son visage pour expulser la fumée nocive dans un léger sifflement caractéristique. De son index, il tapota doucement contre la vitre pour attirer l'attention de l'animal, esquissant un sourire en le voyant remuer la queue avec une certaine vivacité, remarquant qu'il était déjà moins apeuré que lorsqu'ils l'avaient rencontré dans la forêt.

Ils discutèrent tranquillement avant de passer devant le vétérinaire qui ausculta l'animal avec minutie. « J'vais appeler le refuge au cas ou. » il s'éloigna pendant que le véto se concentrait sur son examen, palpant soigneusement et écoutant attentivement le cœur de l'animal, Aiden observait silencieusement remarquant les expressions sur le visage du professionnel pendant que Yeliz caressai doucement l'animal pour le rassurer.

Aiden raccrocha en secouant la tête négativement pour faire comprendre à Yeliz qu'il n'y avait plus de place, qu'il faudrait trouver une autre solution...

Après quelques instants, le vétérinaire releva la tête avec un léger sourire rassurant. « Tout semble bien aller. » annonça-t-il en caressant l'oreille de l'animal : « Cependant il a des puces. » Ils échangèrent avec lui avant de payer la consultation et l'anti puce, puis une fois de retour dans la voiture, Aiden fut soulagé quand la brune lui dévoila que son coloc acceptait d'accueillir l'animal chez eux :

« Il faudra que tu m'dises comment tu vas l'appeler, et que tu me donnes ton numéro pour que j'puisse prendre de ses nouvelles et des tiennes aussi. » il sourit puis démarra pour la ramener chez elle, avant de prendre le bus pour rentrer tranquillement chez lui, heureux que le chien ne soit pas derrière les barreaux d'une cage et heureux d'avoir fait la connaissance de Yeliz.