Hello Love ( feat Jamie )

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Elle n'a pas fait grand chose Louise aujourd'hui, la balade matinale avec Lola, quelques cartons dans la cuisine et pourtant, elle est forcée d'admettre qu'elle est fatiguée. Nouer ses converses aura été son premier, et pas des moindres, effort. Chagrinée d'être toute seule pour la matinée, en ayant simplement perdue l'habitude, elle a tenté, en vain, de deviner ce que peut mijoter son mari depuis quelques temps. Alors elle s'est occupée. Essoufflée au moindre effort, elle a du mal à croire que quelques semaines plus tôt, elle arrivait encore à tenir tout un concert sur scène. A peine rentré de balade, elle retire ses chaussures, tirant sur les talons de ces dernières du bout du pied avant d'aller s'affaler sur le lit. Elle préférerait le canapé pour entreprendre cette petite sieste mais elle se dit que, si Jamie la rejoint, ils auront plus de place ici. Elle grimace. Elle s'en veut de l'inquiéter pour rien. Comme si il n'avait déjà pas assez de sources d'inquiétudes sans qu'elle vienne en rajouter. Elle laisse tomber son téléphone sur son lit alors que Lola prend place à ses pieds. Pourtant c'est le cas. Elle se sent énorme, consciente de prendre un peu trop de place au lit notamment. Et l'intimité qu'ils avaient avant...avant que son ventre ne soit à ce point arrondi et imposant, avant la tournée lui manque. Ne sachant plus trop quoi répondre à Jamie...elle attrape le livre posé sur sa table de chevet. Elle n'en lit que trois pages avant de s'endormir sur son lit.

Lorsqu'elle se réveille, elle sent la main de Jamie sur elle, sur ce ventre qui prend toute la place, elle sent son souffle dans son cou, son corps contre le sien. Elle savoure ce moment avant d'ouvrir les yeux et de se tourner de l'autre côté, vers lui. Non sans difficulté. « Hello Love. » Son regard accroche le sien, son visage si près du sien. « Tu m'as manqué. » Elle tend le visage vers lui pour l'embrasser. Elle aimerait qu'il ait oublié ses derniers mots, mais elle sait très bien que ça ne peut pas être le cas. « Alors, tu as put faire ce que tu voulais ? »

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Il a passé la matinée dans l'atelier de son père, celui-ci pour l'épauler alors qu'il a entamé depuis un moment déjà ce petit projet, qu'il garde secret. Il met du cœur à l'ouvrage, apprenant peu à peu les ficelles du métier de son père, bien que ce ne soit pas parfait. Ces derniers temps, dès qu’il a un moment, entre deux cartons, ou lorsqu’il prétexte, parfois, aller courir, il se rend dans cet atelier et travaille sur ce petit meuble qui prend forme, petit à petit. Bien sûr que sa mère a insisté, après ça, pour qu’il reste manger. Il tente d’écourter au maximum, profitant de ce petit moment, mais avec l’idée en tête de retrouver Louise au plus vite, plus très habitué désormais à passer du temps séparément, et les messages qu’ils s’envoient ne fait qu’accentuer cette envie de rentrer pour la voir, alors qu’il la sent soucieuse. Sa mère insiste un peu plus, proposant dessert, puis café, mais il préfère refuser, et finit enfin par quitter la maison de ses parents, grimpant dans sa voiture pour faire la route jusqu’à l’appartement qu’ils habitent pour encore quelques jours.

Il pousse la porte, rapidement accueilli par Lola, lui fait quelques caresses avant de chercher Louise sur le canapé, s’attendant à la voir endormie là, mais ne la trouve pas. Son sang ne fait qu’un tour alors qu’il ne lui faut pas grand-chose pour s’inquiéter, ces temps-ci. Il se dirige ensuite vers la chambre et la voit allongée sur le lit, les yeux clos alors que le sommeil l’a emportée, un livre échoué sur le sol. Il souffle, rassuré, puis sourit en retirant ses chaussures avant de s’agenouiller pour ramasser le livre et le déposer sur la table de chevet. Il se relève, remplaçant une mèche des cheveux de Louise derrière son oreille avant de venir s’installer derrière elle, collé à ses côtés, sa main caressant délicatement son ventre arrondie en déposant un baiser sur l’épaule. « Je suis rentré. » chuchote-t-il à son oreille, puis ferme les yeux à son tour pour profiter de ce petit moment de tranquillité à deux.

Au bout de quelques minutes, alors qu’il commençait presque à s’endormir, lui aussi, il la sent qui se retourne pour lui faire face, et rouvre les yeux pour l’observer et lui sourire. « Hey… » Sa main, jusque-là toujours autour de sa taille, s’approche de sa joue pour la caresser du bout du pouce. « Toi aussi, tu m’as manqué. » Elle l’embrasse et il savoure, refermant les yeux le temps d’un baiser. « Oui. J’ai bien avancé, je suis content. Promis tu en sauras plus bientôt. » Son sourire s’élargit. Il voudrait tout lui dire maintenant, mais ce serait gâcher la surprise. « Et toi, ça a été, ce matin ? » Il n’a pas oublié ses messages, loin de là, et ça le travaille, de la savoir tracassée, sauf qu’il ne sait pas vraiment comment aborder le sujet correctement.

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Elle ferme les yeux un court instant sous le contact de son doigt sur sa joue avant de l’embrasser. Elle sourit face à sa réponse. Dévorant du regard son sourire à lui. Qu’est ce qu’il est beau. Juste ça lui fait du bien. « J’ai hâte. Je suis vraiment, vraiment curieuse de savoir ce que c’est. En tout cas…bravo, tu es finalement plus fort que ce que j’aurais pensé pour garder un secret. » Elle rit doucement. Elle hoche la tête à l'affirmative sous sa question. « Oui. Il n’y a presque plus rien dans la cuisine. Je nous ai laissé vraiment le strict minimum. Pour quelques jours, on va survivre. » Elle cale ses deux mains sous l’oreiller qui soutient sa tête, souriant dans un souffle. Elle se mord la lèvre, sans le quitter des yeux. Elle sait bien qu'il ne parle pas de ça. Elle se sent ridicule maintenant d’avoir abordé ça. Elle n’a pas envie que son sourire s’estompe, surtout pour ces idioties. « Jamie.» Elle baisse le regard, un peu honteuse. Sa main vient finalement caresser le dos de la sienne. « C’est rien tu sais. Ça passera. » Elle ne veut pas lui mentir, non, mais elle veut encore moins l’inquiéter pour ce qu’elle juge être des futilités. « Je me doute que c’est tout à fait normal que ce soit différent. » Elle garde le regard rivé sur sa main qui caresse encore la sienne.

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Il rit à son tour, sa main toujours contre sa joue, ses yeux plongés dans les siens. « Seulement lorsque c’est pour te faire une surprise. » répond-il en haussant légèrement les sourcils d’un air taquin. C’est vrai, il n’a jamais été très fort pour les secrets, et, de toute façon, n’a plus envie de lui cacher quoi que ce soit, si ce n’est lorsqu’il s’agit de cadeau. « Oui, on va survivre. Ça fait des cartons en moins à faire. » Il l’observe en silence, alors qu’elle se replace. L’appartement est un champ de cartons remplis de leurs affaires. Il ne reste que quelques jours avant d’emménager dans leur nouvelle maison. Il ne dit rien, fronçant légèrement les sourcils alors qu’il hésite à aborder le sujet qui lui occupe l’esprit depuis le début. Et puis, finalement, c’est elle qui prend la parole, dans une tentative qu’il sait déjà vaine de lui faire croire que ce n’est qu’une préoccupation momentanée. A ses mots, il soupire légèrement, suivant son regard jusqu’à leurs deux mains liées. Un petit instant de silence, puis il détache sa main de la sienne pour mieux la serrer, entremêlant ses doigts aux siens. « C’est pas rien, si ça te préoccupe… » commence-t-il, à voix basse, avant de redresser légèrement la tête pour caler son bras replié derrière son oreille. « Parle-moi, Louise… Qu’est-ce qui se passe ? » Son pouce caresse les doigts de Louise doucement, et il la regarde, un sourire qui se veut rassurant aux lèvres alors qu’il s’inquiète. « Je te connais, tu sais ? Et tu peux tout me dire… » Il entraîne leur deux mains pour pouvoir embrasser la sienne avant de rattraper son regard. Il n’aime pas la voir comme ça, préoccupée, à garder sa peine pour elle sans oser lui parler.

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« J’ai de la chance. J’ai l’impression que tu passes ton temps à me faire des surprises depuis quelque temps. » Son regard s’attarde sur le sien, sur les traits joueurs de son visage. Elle le pense. Ce n’est pas nouveau, Jamie à toujours été très attentionné envers elle, envers les siens de manière générale. Un trait de sa personnalité qu’elle ne cesse d’admirer chez lui. Alors qu’un silence semble s’installer entre eux deux, son cœur se pince tandis qu’elle réalise, comme souvent, la chance qu’elle a qu’un homme tel que lui l’aime de cette manière. Touchée. Elle relève la tête pour le voir changer de position, pour caler sa tête. Parler. Maintenant qu’ils ont tous les deux conscience qu’il ne doit plus y avoir de non dits entre eux. Son doigt qui glisse sur sa joue l’apaise, son sourire l’hypnotise. Comme toujours. Evidemment qu’il la connaît. Nul doute mieux que quiconque. Elle se pince intérieurement Louise, pour refouler cette petite vague qu’elle ressent en elle. Son regard retrouve le sien. « Rien. Enfin je sais pas trop comment expliquer. » Éclater en sanglots, là, comme ça, n’aurait pas de sens. « C’est juste que…j’ai l’impression que t’as plus vraiment envie de moi.» Elle déglutit. Les larmes aux yeux, le timbre de sa voix qui se serre. Elle tente de se rattraper mais tout se mélange un peu. « Je sais que, mon corps a pas mal changé, que je suis sans doute encore moins facile à vivre qu’en temps normal et aussi que le bébé est toujours là entre nous deux forcément maintenant alors ça…coupe un peu les choses. » Elle secoue la tête. « Mais c’est complètement con. Franchement je suis si heureuse, si reconnaissante d’avoir la chance d’être enceinte, de créer, de porter notre fille. Je m’en veux tellement de penser ça. Comme si elle me dérangeait. » Sa voix déraille. Elle baisse le regard. Honteuse.

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« Hm, tu trouves ? Tu le mérites… et je t’aime. » Il lui sourit, ce petit air taquin qu’elle connaît bien en la regardant. Ca a toujours été le cas, dès l’instant où il a posé ses yeux sur elle, et pas une seule seconde n’a passé sans qu’il ne le pense, depuis. Il s’estime chanceux, lui aussi, d’avoir trouvé la femme de sa vie dans cet océan de monde, au milieu de son pub, un soir qui aurait dû être comme n’importe quel autre. Leur histoire a quelque chose de si banal et d’extraordinaire, et alors qu’ils entament cette nouvelle phase de leur vie à deux, il se sent apaisé, au milieu de toutes ces petites inquiétudes qu’il peut avoir, qu’elle soit là, à ses côtés, les yeux qui pétillent lorsqu’elle le regarde, et sa main qui ne se détache plus jamais de la sienne. Tout ce qui la touche, le touche aussi, tout ce qui l’anime, l’anime aussi. Et rien ni personne ne pourrait rien y changer. Ils se connaissent si bien, aujourd’hui, qu’ils savent entendre leurs maux à travers leurs silences. Et celui de Louise, ce soir, est particulièrement éloquent, quand bien même elle tente de le nier. Elle commence par réfuter, pourtant son regard en dit long, déjà humide, avant de finalement cracher le morceau. « Quoi ? » Il ne s’y attendait pas vraiment, sourcils froncés devant son affirmation alors qu’il tente de comprendre d’où ce sentiment peut bien venir. Elle continue, et chacun de ses mots lui pique le cœur tandis qu’il voit sa peine à la façon dont elle secoue la tête, à ces larmes qu’elle retient malgré tout, lorsque son regard s’abaisse. « Louise… arrête… tu n’as pas à te justifier, si c’est ce que tu ressens… Et je sais que ça n’a rien à voir avec le bébé, en soi… » Lui aussi, baisse les yeux, un peu perdu au milieu de tout ça alors que sa main se tient encore contre sa joue. Il se pince les lèvres, cherchant quoi lui dire, trouver les mots pour la rassurer. « C’est vraiment ce que tu crois ? Que je n’ai plus envie de toi ? » Il rattrape son regard et lui sourit, un peu moins joyeusement, pourtant. « Qu’est-ce qui te fait penser ça ? » Peut-être qu’il s’est un peu reposé sur ses lauriers, peut-être qu’il s’est tellement focalisé sur ce bébé, qu’il n’a peut-être pas suffisamment porté attention à sa femme ? Il se rapproche d’elle, lui embrassant la joue avant de placer son front contre le sien. « Je suis désolé… de t’avoir laissée penser que c'était pas le cas… Mais c’est faux, tu sais ? Bien sûr que j’ai toujours envie de toi… ça n'a jamais cessé... » Sa main quitte la joue de Louise pour glisser le long de son bras, délicatement.

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« Bien sûr ! A chaque fois que je te regarde, que je pense à toi, je me dis que je suis infiniment chanceuse. Merci…moi aussi je t’aime. » Ces mots si vrai, si fort. Ces sentiments qui les animent depuis qu’ils se connaissent et qu’ils ne peuvent cesser de se clamer encore. Louise n’a jamais douté de l’amour de Jamie envers elle, pas un instant, alors elle s’en veut un peu plus de se perdre dans les méandres de ces pensées qui l’assaillent malgré elle. Il est visiblement surpris par ce qu’elle avance. Elle s’en veut. Sa main encore sur sa joue, immobile, elle devine qu’il réfléchit. « Justement je sais pas. C’est horrible de penser ça. » Elle redresse finalement la tête pour le regarder. Son ton monte un peu, malgré sa voix tremblotante. « Horrible d’être comme “ jalouse” de son propre bébé. J’avais pas pensé au fait de devoir te partager. C’est égoïste pas vrai ? » Elle se redresse et les larmes coulent le long de son visage. Elle ne peut les retenir davantage. « Je t’aime tellement Jamie. Je ne veux pas perdre ce qu’on partage. Alors je sais pas si c’est que tu as moins envie de moi, si c’est parce que le fait de savoir que notre fille est un peu entre nous en ce moment est un peu “gênant”, si tu as peur de quelque chose, si tu crois qu’on doit plus faire l’amour, enfin moins, pour une quelconque raison…» Elle reprend son souffle. Et murmure presque dans un souffle étranglé. « Je sais pas. » Son sourire. Son petit sourire l’apaise un peu. Même si elle se sent idiote. Elle ferme les yeux sous son baiser. Il la rassure comme elle peut. Toujours front contre front, elle garde les yeux fermés et se calme doucement, se concentrant sur sa main qui glisse le long de son bras et sur sa respiration qu’elle sent contre son visage. « Ne sois pas désolé. C’est moi qui tourne pas rond je crois. » Elle ouvre à nouveau les yeux. « Puis tu te rends pas compte ce que c’est…d’avoir un mari si sexy, j’ai constamment envie de lui. » Elle rit du nez en hochant la tête d’un côté à l’autre, n’osant pas vraiment reculer son front et tomber sur son regard. « Et je peux même plus te serrer contre moi comme je le voudrais. Coller mon corps au tiens. » Elle se pince la lèvre, se rendant compte que le petit ton d'humour d'il y a quelques secondes s'est déjà enfuie. En conclusion de ce qu’elle énumère, ou elle est folle ou bien les hormones sont en train de la rendre folle.

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Son regard passe de ses yeux à ses lèvres, un petit sourire en coin alors qu’il partage entièrement son ressenti. « Hm… à ton avis, lequel de nous est le plus chanceux ? » Et tout en continuant de sourire, il l’embrasse doucement, savourant chaque infime moment passé à ses côtés. Des histoires comme la leur, il en a conscience, sont rares, et leur chance relève du miracle. Il voit pourtant son regard attristé, le trouble qui s’immisce dans ses pensées alors qu’il croyait que tout allait parfaitement bien. Peut-être qu’il a un peu trop pris cette situation pour acquise. Elle tente de nier mais il insiste et ses mots lui pincent le cœur, tout comme le fait de la voir pleurer alors qu’elle lui avoue la peur qui la grignote. Et alors qu’elle parle de leur intimité, il détourne légèrement le regard sans savoir quoi répondre. Il n’a rien vu, honnêtement. Ne se doutait pas de ce qu’elle pouvait ressentir. Il se sent tellement idiot de ne rien avoir remarqué. Il rattrape son regard, puis entoure le visage de Louise de ses deux mains, cette fois-ci, ce sourire rassurant qu’il tente de garder. « J’avais aucune idée que tu pensais tout ça… pardon… » Il se pince les lèvres, cherchant ses mots avant de reprendre. « Mais on ne va rien perdre, Louise… Toi et moi, c’est bien au-delà de tout ça ! On va pas se perdre… » Il y croit sincèrement. S’il sait que ce sera différent, s’il s’en inquiète aussi, lui aussi, il sait pourtant que devenir parents ne les éloignera pas pour autant. « Moi aussi je t’aime, je t’aime plus que tout. C’est impossible qu’on perde ça. Et c’est pas que j’ai moins envie de toi, crois-moi… Encore aujourd’hui, tu sais pas l’effet que tu me fais… » Il rit légèrement du nez, baissant doucement le regard avant de le redresser pour la regarder, droit dans les yeux. « Peut-être que j’ai un peu peur, oui, c’est vrai. C’est tellement con pourtant. Je sais que ça craint rien, je sais que c’est ridicule… mais y a toujours ce petit doute… j’ai toujours peur de te faire mal… à toi, au bébé… Tu dois me trouver vraiment con… » Un nouveau rire pour cacher sa honte, mais il s’accroche, son pouce séchant les larmes qui ont coulé sur les joues de Louise. « Et puis… tout s’est enchaîné… la clinique, la grossesse, la tournée, et maintenant le déménagement… j’ai l’impression qu’on a à peine eu le temps de savourer tout ça… De se retrouver, toi et moi. Alors non, j’ai pas moins envie de toi, Louise, bien au contraire… et je pensais pas que tu pouvais imaginer ça… » Il lui embrasse la joue, plaçant son front contre le sien en s’excusant, parce qu’il a l’impression de ne pas s’être suffisamment focalisé sur elle, sur eux, au milieu de tout ça. Pourtant, à sa remarque, il éclate de rire, d’un rire franc et inattendu, petit trait d’humour au cœur de leurs états d’âme. « Non, c’est vrai… mais je sais ce que c’est, par contre, d’avoir une femme aussi diablement sexy… » Un petit regard taquin et il emprisonne ses lèvres. « Bon… ça, c’est vrai… ça fait beaucoup de changements.. hein ? » Ses doigts naviguent le long de son bras, délicatement, pour tenter de l’apaiser un peu, puis il glisse sa main jusqu’à son ventre pour l’y reposer un instant. « Mais devine quoi… dans quelques temps, tu vas retrouver ton corps, on aura ce bébé, notre bébé, à nos côtés… Tu devras me partager un peu, mais moi aussi, je vais devoir te partager… Et on aura notre famille, tous les trois. Et tout ça, ça vaudra le coup. » Il embrasse son front avant de la regarder à nouveau, un nouveau sourire aux lèvres. « Et on se perdra pas, Louise. Jamais. »

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Elle se contente de sourire à sa question et il l’embrasse avant qu’elle ne puisse répondre quoi que ce soit. Un de ces baisers tendres dont il a le secret et dont elle ne se lassera jamais. Elle s’en délecte comme au premier jour. Suite à ces quelques confessions éparpillées, il plonge son regard dans le sien et saisit son visage entre ses mains dont la chaleur se veut aussitôt rassurante. Elle a envie d’y croire. Pourtant ça la terrifie. Ayant dû survivre sans lui quelques semaines à peine, elle sait qu’elle ne peut pas se passer de lui. Encore moins aujourd’hui. Au-delà de leurs moments intimes, elle a ce besoin de lui, tout le temps. De toujours être raccroché à lui. C’est trop, elle en a conscience mais c’est comme ça.  « D’accord. » Elle a du mal à articuler ce simple mot. Penaude, elle se sent bête. « Tu rigoles ? C’est moi qui suis complétement con ! » Un petit rire de gêne s'extirpe d’entre ses lèvres. « Je sais pas trop pourquoi je suis arrivé à penser ça, mais ça c’est comme emballé dans ma tête tu vois ? Et puis je me suis fait des films et ça m’a fait de plus en plus peur. Heureuse de savoir que tu as toujours envie de moi en tout cas. » Elle rit, alors que le pouce de Jamie balaye ses larmes. « Tu nous fera jamais de mal. Ni à elle ni à moi. Mais c’est pas con, c’est plutôt attentionné. » Elle se pince la lèvre. Comment a-t-elle pu arriver à s’imaginer tout ça, à être effrayé par l’impensable alors que lui, est toujours si attentionné envers elle, envers leur bébé. « C’est vrai que tout s’est très vite enchaîné…mais c’est ma faute. Peut être que c’est pour ça, tout retombe maintenant.  Moi aussi j’ai cette impression. Qu’on a pas eu le temps de vraiment se retrouver pleinement tous les deux. Pardon. Pardon d’avoir pu penser ça. » Elle baisse le regard, un peu plus honteuse. Il embrasse sa joue, elle ferme les yeux et ils se retrouvent front contre front. Et puis l’humour prend finalement place pour un temps. Son regard joueur la fait sourire et il l’embrasse plus rapidement qu’elle. Elle hoche la tête sous sa question. Ses doigts glissent sur sa peau, suffisant à la faire frémir. Sa main se pose finalement sur son ventre. Elle vient poser la sienne par-dessus et la caresse du pouce. « C’est vrai ça après tout. » Elle sourit. « Toi aussi tu vas me partager avec elle. Oui bien sûr que ça vaudra le coup ! Je me sens si bête d’avoir pu éprouver tout ça alors que c’est la plus belle chose qui pouvait nous arriver. Alors qu’on l'a tellement espéré et attendu. Notre bébé. » Des mots qui sonnent de plus en plus vrais. Elle lui sourit en retour, même si elle a encore les larmes aux yeux. « Non, jamais.» Elle caresse sa joue en redressant la tête vers lui et l’embrasse doucement, tendrement. « Je t’aime Jamie. Je t’aime tellement.»

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Il tente de la rassurer, mais comprend que ce n’est pas aussi simple. C’est vrai, il a un peu peur de ce qui arrivera, après. Plus rien ne sera pareil, ça, c’est certain, puisqu’ils ne seront plus seulement tous les deux. Un bouleversement qu’ils ont longtemps attendu, mais qui effraie un peu, malgré tout. Il sait, pourtant, que si leur vie est en train de changer, tout l’amour qu’ils se portent n’est pas prêt de s’éteindre, bien au contraire. Alors qu’elle dit se sentir bête, il secoue la tête à la négative, en souriant toujours, ses mains contre ses joues comme pour accentuer la vérité derrière ses mots. Ils se parlent, au moins, sincèrement, ayant appris de leurs précédentes erreurs, les voilà qui communiquent réellement. « Je comprends… mais tu n’as rien à craindre là-dessus, crois-moi… Et tu peux me parler, n’importe quand, s’il y a quelque chose qui t’inquiète, quoi que ce soit.. d’accord ? » Et il le pense, ancrant ses yeux dans les siens. Il ne se rend pas compte de tout, loin de là, et regrette de ne pas avoir remarqué plus tôt le trouble dans le regard de Louise. « J’espère… j’ai tellement peur qu’il vous arrive quelque chose, à toutes les deux… » avoue-t-il en chuchotant, baissant la tête. C’est un résidu, il le sait, une peur qui ne partira certainement jamais, même s’il essaie de se raccrocher à la réalité, comme il peut. Sa plus grande peur aujourd’hui serait de la perdre elle, de les perdre toutes les deux. « Non... » commence-t-il, la coupant un peu alors qu’elle rejette la faute sur elle-même, avant de la laisser continuer. « Non. Pourquoi tu demandes pardon ? Tu n’as rien à te reprocher, et je suppose que c’est normal aussi de se poser des questions… Et non, ce n’est pas de ta faute. Pourquoi tout serait de ta faute, Louise ? Tout s’est enchaîné, mais j’ai pas dit que c’était une mauvaise chose… » qu’il précise en souriant. « La tournée, c’était une sacrée opportunité pour toi, et pour moi aussi. Et on a partagé ça… Et la maison, c’est moi qui en ai parlé… Et pour la grossesse… C’était rapide, et on aurait pas pensé, ou en tout cas moi je me voyais déjà réessayer plusieurs fois… Mais est-ce que c’est pas la meilleure chose qui soit arrivée ? » Il esquisse un rire, sincère. Si tout a été très vite, on ne peut pas dire qu’il ne soit pas heureux de tout ce qui leur arrive. « C’est simplement qu’au milieu de ce… tourbillon… on a un peu manqué de temps, juste tous les deux. Mais après tout… il nous en reste encore un peu… » Il l’embrasse sur la joue avant de placer son front sur le sien, respirant tranquillement en profitant de ce petit moment, essayant de trouver les mots justes pour la rassurer. « Ne t’en fais pas… Bien sûr qu’on l’attend, bien sûr qu’on en a rêvé… ça n’empêche pas que tu puisses avoir des moments de doute… » Un nouveau baiser qu’il dépose sur son front, doucement, avant de lui faire une promesse qu’il compte bien tenir, tout au long de sa vie. Elle la répète, lui arrachant un petit sourire, puis elle caresse sa joue et il ferme les yeux, fondant sous son geste alors qu’elle l’embrasse. « Moi aussi je t’aime. Plus que tout au monde, love. »

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Ses yeux accrochés aux siens, ses mains chaudes posées sur chacune de ses joues, il la rassure comme il peut. A son aveu à lui quant à sa propre peur qui semble demeurer au fond de lui, elle se pince la lèvre alors que lui baisse la tête après lui avoir dit ces mots du bout des lèvres. « Je sais. » Elle baisse la tête à son tour, venant relever son visage vers elle de l’index. « Enfin…je suppose que c’est normal. Mais, cette fois tout ira bien. » Une once de sourire se dessine sur ses lèvres, tandis que de son pouce elle caresse son menton et le bas de sa mâchoire jusqu'à sa pommette avant de revenir sur ce qu’elle ressent. Sur cette culpabilité quant au fait d’avoir pu penser ce qu’elle vient de lui avouer. Jamie n’est pas d’accord avec ce qu’elle avance, ne pouvant s’empêcher de la couper dans son élan pour le lui dire. Elle hoche la tête sous ses paroles, le regard encore vitreux. « Oh si, la meilleure des choses. » Elle hoche encore la tête, de petits hochements un peu nerveux. Elle était prête à tout essayer, à plusieurs reprises si il avait fallu, pour avoir cette famille mais elle a conscience de ne pas avoir idée de la manière dont elle aurait pu encaisser le choc d’un ou plusieurs échecs.   « Il paraît même qu’on à encore toute la vie pour en profiter tous les deux. » Elle souffle et reprend sa respiration, soulagée. « Et c’est vrai que…même quand elle sera là, on sera quand même ensemble et on arrivera bien à avoir des moments tous les deux je suppose. » Elle hausse les épaules. Son rire finit de l’apaiser tout comme son baiser, et cette proximité avec lui qu’elle chérit sans cesse. Ces mots qu’il lui souffle, elle ne se lassera jamais de les entendre. Au contraire. Aujourd’hui encore ça la bouleverse de les entendre. Elle enfouit sa tête au creux de son cou et l’entoure, comme elle peut, de ses bras. C’est ça qui lui manque, mais dont elle s’habitue. De se coller contre lui comme le voudrait. Elle embrasse son cou, faisant glisser ses lèvres le long de celui-ci jusqu’au lobe de son oreille qu’elle mordille à peine avant de murmurer. « Maintenant que tu es enfin rentré, on va pouvoir… aller faire cette balade ? » Elle éloigne son visage, un sourire satisfait, heureuse de cette discussion qu’ils viennent d’avoir, rassurée d’avoir entendu ce qu’elle savait déjà mais qui avait besoin d’être remis en ordre dans son esprit un peu plus fouilli que d’habitude.  

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Bien sûr, qu’il y a cette peur qui subsiste, cette petite inquiétude infondée qui découle de leur vécu. Elle caresse son menton, sa joue, un petit sourire qui le rassure, et ses mots qui le ramènent à la réalité. Elles ne craignent rien, ni l’une, ni l’autre, et tout ira bien. Il sourit à son tour, acquiesçant, puis embrasse son front un instant. Les choses ont changé. Ils ont appris à se soutenir, réellement, à communiquer, être présents l’un pour l’autre, sans rien se cacher. Une leçon durement apprise, mais désormais acquise. Elle culpabilise, se dit idiote d’avoir amené ce sujet sur le tapis, et il reformule ses mots, comprenant qu’il a sûrement été maladroit en disant que tout a été un peu vite. Il ne regrette rien, pas une seule seconde. Et, à vrai dire, le fait d’avoir enchaîné les événements a plutôt été une bonne chose pour lui, lui évitant de trop penser à ce qui aurait bien pu les détruire. Ce nouveau départ, il ne le regrette absolument pas. Elle hoche la tête presque nerveusement en confirmant, et ses mots lui arrachent un nouveau sourire, tandis que son pouce frotte doucement sa joue. « Oui. On a toute la vie. Et on créera des moments, rien que tous les deux. C’est promis. » Il a fait beaucoup de promesses en l’air, au cours de leurs mois difficiles, mais il a bien l’intention de tenir toutes celles qu’il lui fait, à présent. Il n’y a aucun doute sur les sentiments qu’ils se portent, et ils se le répètent encore, un peu chaque jour, comme pour que l’autre n’oublie jamais. Quelques baisers volés, et elle se raccroche à lui, enfouissant sa tête tout contre son cou, l’entourant de ses bras, et il en fait de même. Un petit instant de calme et d’apaisement. Il aime ces moments, les plus simples, et les plus importants pourtant. Elle embrasse sa nuque et un petit frisson lui parcourt l’échine alors qu’il sent son souffle sous son oreille, qu’elle mordille, derrière son murmure. Il rit du nez tandis qu’elle se dégage légèrement pour le regarder, ce sourire qu’il aime tant traversant ses lèvres. Sa main accroche son visage, ses doigts sur son menton, et il lui vole un nouveau baiser avant de s’approcher de son oreille, à son tour. « Ou alors… » Un petit rire, ses lèvres embrassent sa nuque, et sa main descend le long de son bras, jusqu’à se caler au creux de ses reins. Il la regarde d’un air taquin, haussant ses sourcils comme pour la défier en souriant.