It'll be alright (ft Nash)

tw: accident, blessures, alcoolisme

La porte du box se referme derrière Elea. Malgré ses tentatives, non, elle n’a pas réussi à faire changer d’avis Louise qui préfère laisser aux Williams un moment entre eux auprès de Jamie. Elle sait qu’elle fait partie de cette famille elle aussi mais pour le moment c’est au-dessus de ses forces. Voir le regard empli de honte, de tristesse, de culpabilité de son mari face à tous les siens est une chose bien trop douloureuse qu’elle n’a pas envie de vivre. Sans parler du fait que sa belle-mère, lui en veut. Encore sous le coup de l’émotion, elle lui en veut de ne pas les avoir alerté plus tôt sur les problèmes de son fils et de les avoir appelé seulement cet après-midi alors que l’accident à eu lieu cette nuit. Louise peut la comprendre, elle ne lui en tient pas rigueur et espère que le temps suffira à apaiser les choses. Pour autant, même si elle-même se sent coupable de plusieurs choses, ces deux là n’en font pas parties. Elle ne regrette pas d’avoir laissé le temps à Jamie de recouvrir d’avantage ses esprits, d’être plus au clair sur ce qui allait se passer à présent…avant de les prévenir. Elle balaie le vaste hall dans lequel elle se trouve, et ne voit pas Nash. Elle pense qu’il est encore dehors, elle n’a pas son portable sur elle. Louise baisse le regard pour se rendre compte qu’elle est encore pieds nus, elle hausse les épaules et se dirige vers l’extérieur. Il est là, installé sur un banc, face à l’entrée de l’hôpital. Elle ne pouvait pas le manquer. Elle traverse le chemin d’accès des voitures de secours et s’avance vers lui, se laissant tomber sur le banc aussitôt arrivé à sa hauteur. Elle cale sa tête sur l’épaule de son ami et pose sa main sur la sienne. Elle ne lui sera jamais assez reconnaissante d’avoir été là cette nuit, aujourd’hui. Plus qu’un ami, il est un véritable frère pour Jamie mais aussi pour elle. « Qu’est ce que tu as fait à ta main ? » La pression retombant peu à peu, elle arrive enfin à voir autre chose. Elle redresse la tête pour se tourner vers lui. « Nash, tu es épuisé, tu devrais rentrer te reposer non ? » Elle se mord la lèvre, baisse le regard à nouveau sur cette main enflée, posée sur la cuisse de son ami avant de ne capter de nouveau son regard. « Merci Nash. Vraiment. Je sais pas ce que j’aurai fait sans toi. Jamie à tellement de chance de t’avoir dans sa vie. Et moi aussi. »

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Depuis combien de temps attend-t-il dans ce couloir d'hôpital ? Les Williams sont arrivés les uns après les autres et Nash bien qu'accueilli à bras ouverts depuis de nombreuses années s'est senti en trop dans ce moment qui n'était que pour eux. Il avait déjà passé bien trop de temps dans cette famille, il voulait juste leur donner le temps de se retrouver après un moment comme celui-là. Et puis il faut bien avouer aussi qu'il ne se sentait définitivement pas à sa place dans cet hôpital. Bien plus oppressé qu'il n'aurait voulu l'admettre. Les souvenirs des rendez-vous médicaux bien trop nombreux de Maddie. Et puis cette nuit où il avait entendu le son continu du moniteur cardiaque et où la simple idée de revenir un jour dans ce lieu lui donnait envie de vomir. Mais c'était Jamie. Et pour lui il était prêt à rester là plusieurs jours s'il le fallait. Car c'était sa famille. Bien plus que son propre sang. Pourtant il s’éclipse Nash, il a besoin de respirer. Ses pas le mènent tout naturellement devant l'hôpital où il a passé une bonne partie de la matinée quand Louise était avec Jamie, lui assurant qu'il restait tout près pour être là pour elle. La luminosité le fait plisser des yeux après avoir passé une grande partie de la journée à l'intérieur, et il repère un banc juste en face qui fera l'affaire pour attendre quelques minutes. Juste arrivé devant, il s'affale sur celui-ci et rapidement ferme les yeux. Il s'est un peu assoupi dans les couloirs de l'hôpital ce matin en attendant des nouvelles de Jamie mais il est épuisé. La journée est longue et il accuse le coup. Il ne sait pas trop s'il doit encore rester ou partir mais il ne veut pas l'abandonner, les abandonner. Il veut être là pour eux.

Il sursaute quand il sent une tête se poser sur son épaule et tourne légèrement la tête vers la rousse à ses côtés. Il a dû s'assoupir. Depuis combien de temps ? Un léger sourire se loge sur son visage tiré par la fatigue et il pose sa main libre sur celle de Louise. Elle a tellement d'importance pour lui, et s'il reste aussi c'est pour elle. Pour la soutenir, pour qu'elle ne soit pas seule dans ce moment. Quand elle lui demande pour sa main, il met un moment à se remémorer les évènements de la soirée, ne se rappelant même pas quand il s'est fait mal. Et puis ça lui revient. Au poste de police, après l'annonce de l'accident de Jamie. Mais c'est rien, il n'a même plus mal. Elle redresse la tête pour le regarder et il esquisse un sourire pour la rassurer. Il va bien, vraiment.

« Oh non je ne suis pas fatigué, j'étais juste en train de me faire une petite séance de bronzage... » Commence-t-il pour essayer de la faire rire avant de retirer sa main pour regarder l'heure. Effectivement, il s'est assoupi plusieurs minutes. « Ne t'en fais pas pour ma main, c'est rien. » Lui assure-t-il en souriant.

Elle capte son regard et il le soutient un instant. Mais il n'est pas à l'aise avec les compliments et il tourne légèrement la tête vers l'hôpital en fronçant les sourcils et plissant les yeux – satané soleil dira-t-il-. Qu'aurait-il fait d'autre de toute façon ? Il était obligé de l'aider, car il était obligé de le retrouver. C'est son meilleur ami. Et bordel c'est lui qui est chanceux de les avoir dans sa vie. Et surtout qu'il le soit encore, en vie.

« T'as pas à me remercier Louise. Jamie aurait fait pareil pour moi. » Il affronte à nouveau son regard et lui donne une petite tape avec son épaule sur la sienne. « Et crois-moi vu le nombre de fois où j'ai squatté chez vous, c'est bien moi qui ait de la chance de vous avoir ! » Lance-t-il en souriant avant que son regard ne redevienne sérieux. «  Et en vie surtout. Louise je sais pas comment j'aurai fait si... » Sa voix se coupe et il serre sa mâchoire. Ça ne sert à rien de ressasser le passé, il est vivant à présent, et c'est ce qui importe. « Je suis désolé Louise de pas l'avoir trouvé avant,... » Les regrets, toujours. Pourtant il sait que ça sert à rien. Ca ne changera rien du tout à où ils en sont maintenant alors pourquoi ? Pourquoi Nash ? Il se ressaisit et lui prend à nouveau la main. « Mais ça va bien se passer maintenant Louise, ne t'en fais pas. Il nous a nous, il va s'en sortir ! »

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L’humour, une manière comme une autre de se protéger. Nash réussi à lui tirer un sourire à Louise. « La prochaine fois, enlève des doublures pour le bronzage. » Son sourire se pince quand il lui rétorque de ne pas s’en faire pour sa main. « Nash…tu devrais la montrer ou au moins demander une poche de glace. Tu veux que je le fasse ? » Elle voit bien que sa main est enflée, elle voit comme il la tient. Elle sourit en secouant légèrement la tête, on dirait une mère qui parle. Mais c’est comme ça, il mérite qu’on s’occupe de lui Nash. Elle le fait à sa façon, aussi souvent que nécessaire, c’est plus fort qu’elle. Elle le voit baisser son regard quand elle le remercie, quand elle se confie…Les effusions ne sont pas dans leur habitude, ni à l’un ni à l’autre et pourtant, après une nuit comme celle qu’ils viennent de passer, Louise pense que c’est sans doute important de leur dire de temps en temps à ceux qu’on aime qu’on les aime. Elle sourit quand il lui tape l’épaule de la sienne, son regard dans le sien à nouveau. « Tu sais bien qu’on adore quand tu es à la maison. » Son sourire à lui se fane en une fraction de seconde. Elle voit qu’il est à deux doigts de craquer. Son sourire à elle aussi s’évapore face à ces mots. Elle le coupe, se tournant encore un peu plus vers lui et posant sa main sur son bras. « Arrête Nash. Tu as a pas à être désolé. Tu as fait tout ce que t’as pu toi ! » Elle se pince la lèvre. S’il y a bien une coupable dans cette histoire, ce n’est certainement pas lui. « Sans toi…moi…je…je sais pas ce que j’aurai fait. »  Elle souffle en essuyant une larme. A croire qu’il lui en restait encore en réserve. Elle resserre sa main sur la sienne. « Oui. Tout ne peux que bien se passer maintenant. » Elle se réinstalle contre le dossier du banc et détourne le regard vers le bâtiment face à eux. « Ils vont le transférer dès demain Nash. » Elle n’ose pas le regarder. Dire ces mots à voix haute, suffit à lui fendre le cœur. Même si elle sait…elle sait que c’est la seule solution. Même si elle est reconnaissante qu’il s’en sorte finalement avec si peu.  

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Il est heureux Nash de voir un léger sourire sur le visage tiré de Louise. Et il se dit que c'est pour ça qu'il reste. Parce qu'à force Louise est passée de simple femme de son meilleur ami, à sa meilleure amie, tout simplement. Et il se doit d'être là pour elle. Il a envie de l'être. Il sourit à son tour et regarde autour de lui avant de poser à nouveau ses yeux sur elle, se penchant légèrement sur le ton de la confidence. « Je me suis dis que si je montrais un bout de peau, j'allais donner trop de boulot aux urgences, avec les malaises qui seraient nombreux autour de moi... tu comprends... » Il ne peut s'empêcher de lui faire un regard de séducteur pour appuyer ses dires avant de laisser échapper un léger rire et de se laisser retomber dans le banc. Il remue la tête négativement quand elle émet l'idée d'aller lui demander une poche de glace. Il ne veut surtout pas qu'elle s'en fasse pour lui, elle a déjà assez de soucis avec Jamie, il ne veut pas en rajouter plus. Et puis il ne ressent déjà plus rien, comme s'il était totalement ankylosé de la main. Mais il sait aussi qu'elle ne peut pas s'en empêcher Louise, elle est comme ça avec lui et c'est ça qu'il adore dans leur relation. Toujours à veiller sur lui. Il pouvait un peu lui rendre la pareille. Et prendre un peu de sa peine. Il sourit quand elle dit adorer quand il est à la maison et il le sait, il s'est toujours senti à la maison chez eux. Il ne s'est jamais senti en trop ou non voulu, au contraire. Ils étaient sa famille, celle qu'on choisit. Il se stoppe quand elle pose sa main sur son bras et il s'en veut déjà d'avoir enlevé ce sourire de son visage à la rousse. Bordel qu'il s'en veut. « Pardon Louise je ne voulais pas... » Commence-t-il à dire avant de resserrer à son tour sa main dans la sienne et de se tourner vers elle. « Tu sais bien que je serai toujours là pour vous quoi qu'il arrive... » Il veut juste revoir son sourire Nash. Mais elle se détourne déjà et lui annonce la suite. Il la regarde un instant avant de se laisser tomber sur le dossier du banc à son tour. Bordel. Il sait que c'est la bonne solution, mais il ne peut s'empêcher de crisper sa mâchoire et de penser à son meilleur ami à l'intérieur du bâtiment. « Pour combien de temps ? Ils t'ont dit ? » Demande-t-il après quelques minutes de silence. « Même s'il va me manquer, c'est le mieux... pour lui. » Et il le pense vraiment. Il a envie qu'il s'en sorte. Parce qu'il supporterait pas de le perdre vraiment.

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L’observant avec sérieux alors qu’il se penche vers elle pour, visiblement, lui confier quelque chose, Louise ne peut s’empêcher de basculer la tête en arrière et rire à ses dires. Elle le scrute, le regard plissé, souhaitant se donner un air sérieux. « C’est sûr, je comprends. Il y a de quoi en faire tourner des têtes il faut dire. » Elle rit à nouveau face à ce regard séducteur qu’il lui offre. Ça lui fait du bien de rire. Peut être autant que de passer cet instant avec Nash. Penser, ne serait-ce qu’une fraction de seconde, à autre chose. Rire avec cet ami avec qui, elle le sait, elle peut tout se permettre sans jamais aucune confusion. Ce petit moment d’attraction n’est que de court instant, trop vite ils sont tous les deux rattrapés par la réalité des choses, par cette situation qui les a conduits tous les deux ici. Il se sent obligé de s’excuser. Il serre un peu plus sa main dans la sienne avant de se tourner vers elle, cet air si sérieux et penaud à la fois sur le visage. Elle lui affiche ce sourire triste, alors que son regard accroche le sien et que ses doigts s’agrippent un peu plus à sa main. « T’as rien à te faire pardonner. » Elle marque une pause. Sentant cette boule dans sa gorge l’oppresser à nouveau. Elle n’a pas besoin de lui préciser qu’elle pense que tous ça n’est que de sa faute. Déjà bien trop brisé par la perte de leur bébé, il avait fallu qu’elle le laisse. Qu’elle l’abandonne en pleine tourmente. Si elle a conscience d’avoir fait ce qu’elle avait put ces dernières semaines, cette culpabilité qui l’écrase, qui comprime sa poitrine à chaque fois qu’elle y pense, n’est pas près de la quitter.

Il a raison Nash. Depuis qu’elle le connaît, depuis qu’elle a fait irruption dans leur vie à tous les deux, il a toujours été là. Toujours. Aussi bien pour Jamie que pour elle.  Il est son ami, plus encore, sa famille. Membre à part entière de cette famille qu’elle a aujourd’hui, elle sait qu’elle pourra toujours compter sur lui, quoi qu’il advienne. Il venait de lui prouver une nouvelle fois. « Je sais. » Elle en est si reconnaissante. « Merci. » Il est ce pilier sur lequel elle peut compter, s’appuyer. Face à cette nouvelle qu’elle lâche, il s’enfonce à son tour sur ce banc, se laissant retomber sur le dossier. Louise hausse les épaules, le regard toujours vissé vers le bâtiment. « Aucune idée. Plusieurs semaines au moins d’après eux. » On ne leur avait pas dit grand-chose à vrai dire, ou bien elle na pas tout entendu, trop assommé par cette nouvelle qui était pourtant évidente. « Oui, c’est le mieux. C’est sûr…Mais… » Elle se mord la lèvre, se traitant elle-même d’égoïste. « A moi aussi il va me manquer. Tellement. » Sa main toujours dans la sienne, elle porte l’autre à sa bouche. Envisager de devoir vivre une certaine période supplémentaire sans lui lui donnait la nausée. « J’ai été tellement con de penser pouvoir vivre sans lui. » Elle sert les dents, s’interdisant de pleurer encore. « Heureusement que tu ne l’as jamais lâché toi. Si… » Elle reprend sa respiration, tant penser, que dire ses mots lui coutaient. « S’il lui était arrivé quelque chose, j’aurais pas put continuer de vivre sans lui. » Elle le pense. Vraiment. Littéralement. Elle tourne enfin la tête vers son ami et enfonce son regard clair dans le sien, caressant sa main de son pouce. « Merci Nash. Merci d’être là pour lui, pour moi. Toujours. » Elle penche à nouveau la tête vers cette main endolorie qu’il ne veut pas se laisser faire soigner. « Je te laisse pas le choix. Quand je vais relever mes fesses de ce banc, se sera pour aller te chercher de la glace ! »  

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Ça fait du bien de la voir rire, enfin. Elle a toujours été très solaire Louise, un véritable rayon de soleil qui illuminait pas seulement la vie de Jamie mais aussi tous ceux aux alentours. Et Nash en faisait bien évidemment partie. Alors entendre son rire à nouveau après ce qu'il s'est passé lui remet du baume au cœur. Et il aimerait faire durer le moment alors il lui fait son regard de séducteur encore quelques instants pour ne pas retourner affronter la réalité. Celle où Jamie a faillit se tuer. Mais le moment est hélas de courte durée et ils doivent bien trop vite revenir à celui qui les unie. Jamie. Elle lui assure qu'il n'a rien à se faire pardonner mais il n'est pas d'accord Nash. Et il ne pourra jamais vraiment enlever ce sentiment de culpabilité qu'il a ressenti quand on lui a annoncé pour l'accident. Ce sentiment d'échec de ne pas avoir réussi à le protéger, à faire son boulot correctement, et à tenir sa promesse à Louise. Alors si, il a beaucoup à pardonner. Mais il n'a aucune idée par où commencer. Tout ce qui compte à présent c'est que Jamie soit en vie. Le reste, il trouvera une solution. Elle serre sa main à son tour et il lui sourit tristement alors qu'il n'a même pas la force de dire quoi que ce soit de plus. Savoir Jamie loin d'eux et seul dans cet institut pour stopper son addiction le rend profondément triste et à la fois le soulage. C'est un soulagement que de penser qu'il sera bien entouré pour arrêter enfin ce qui le ronge depuis des mois. Un soulagement que de se dire qu'il n'aura plus à s'inquiéter de le trouver mort ou en vie en pleine nuit. Il s'en veut de penser ça mais en même temps il sait que c'est pour son bien. Pour le bien de tous. Et surtout Louise.

Les yeux fixés, tous les deux, sur le bâtiment, ils prennent conscience des prochaines semaines. Du vide qu'une seule personne va laisser dans leur vie. Et il ne peut s'empêcher de se mordre la lèvre, pour éviter les sentiments d'affluer aux creux de ses paupières. Il hoche la tête quand elle parle de plusieurs semaines sans lui et il reste silencieux. Encore plus quand elle se livre enfin. Il resserre sa main dans la sienne comme pour lui signifier qu'il est là, sans avoir à parler. On se rend compte des choses importantes toujours trop tard. « Tu n'as pas à t'en vouloir Louise. C'était un moment difficile et tu pensais faire ce qui était le mieux pour lui. » Parce qu'elle avait pensé être le problème, et parce qu'elle l'avait quitté pour qu'il puisse avoir des enfants. Et bien qu'il n'avait jamais vécu ça, il pouvait aisément le comprendre. Il aurait tout fait pour Maddie, y compris la quitter si ça signifiait qu'elle pourrait mieux vivre sans lui. Mais elle s'était trompée, Jamie était fou de Louise, jamais il n'aurait pu vivre sans elle. Pour Nash, leur couple était une évidence. Un exemple même. « Je sais. » Lâche-t-il simplement alors qu'il détourne le regard d'elle, resserrant sa mâchoire pour ne pas flancher à son tour. La pression retombait lourdement et ils accusaient le coup. « Toujours. » Répète-t-il après elle. Parce qu'il n'a pas besoin d'en dire plus. Elle sait qu'il sera toujours là comme il sait qu'elle est là pour lui quoi qu'il arrive. Une amitié comme ça, ça n'a pas de prix. « Okay okay, je capitule, mais la question est... quand est-ce qu'on va enfin réussir à lever nos fesses de ce banc ? » Et il lâche un léger rire rauque, comme si la tension de ce moment s'évacuait d'un coup.

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En bon ami, il tente de la rassurer, de lui faire comprendre qu’elle a fait ce qu’elle a pu, comme elle a pu en pensant faire au mieux, en pensant à lui avant tout. Et s’il semble croire qu’elle n’a pas à s’en vouloir, elle devra porter encore très longtemps le poids de cette culpabilité que rien ne pourra effacer. Pas même ces mots censés la réconforter. Néanmoins, elle a conscience que cette période est à présent derrière eux, que s’ils ont frôlé le pire avec cet accident, avec l’ampleur qu’était en train de prendre l’alcoolisme de Jamie ils ne peuvent à présent qu’aller de l’avant. Elle fera tout pour l’aider à faire le nécessaire, pour le soutenir et elle sait que se sera le cas de Nash, son ami de toujours, aussi. D’ordinaire peu loquace en ce qui concerne les sujets sérieux, elle le reconnaît bien là Nash, même si les mots ne sont pas toujours nécessaires. Elle le voit, il est tout autant épuisé qu’elle, il a besoin de récupérer, de se ressaisir. D’autant qu’il est resté là des heures durant, malgré le fait que sa présence au sein d’un hôpital soit très certainement douloureux pour lui. S’ils n’en n’ont jamais parlé tous les deux directement, Jamie lui a parlé de son passif avec le milieu médical en lui parlant de son histoire avec Maddie.

Le rire de Nash tire un trait sur les effusions auxquelles ils ne sont pas habitués et qui ont sans doute suffisamment durées. Sur ces faux encouragements, Louise bondit sur ses jambes et tend une main au brun. Si elle rêve de griller une cigarette avant de rentrer à nouveau entre ces murs et d’affronter la famille de Jamie, eux même encore sous le choc de l’accident et du reste, elle remet ça à plus tard, faisant passer en priorité cette main que Nash a déjà bien assez négligé. « Allé, tu fais voir fissa cette main, je te récupère un peu de glace et tu rentres te doucher, tu pus fiston ! » Elle rit, sa main devant la bouche pour tenter de camoufler cet espèce de fou rire qui la prend. La fatigue. Quand elle fatigue, elle est capable d’avoir le fou rire pour la chose la plus futile. Elle glisse son bras sous celui de son ami aussitôt ce dernier levé à son tour et l’entraîne vers l’entrée du service des urgences, tout en l’attirant contre elle au passage. Un semblant d’étreinte rassurante.  « Promis, se sera bref. Et tu promets après tu rentres te reposer ? T’as une sale mine, il faut que tu récupères. » Elle lui sourit et avant de passer les portes de l’entrée elle se tourne vers lui. « Ça va aller Nash. » A nouveau, elle veut lui faire comprendre qu’elle sait ce qu’il a enduré, qu’à présent ça va aller, il est fort. Et elle veut aussi croire au fait qu’à présent tout va aller…pour eux, pour Jamie, pour l’avenir.