Our house is a very, very, very fine house (ft Louise)

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♫ 10:45

Les portes de la clinique se referment derrière lui et il s’avance dans l’allée, son gros sac de voyage sur le dos, sa guitare sur l’épaule, avant de s’arrêter pour s’allumer une cigarette. Ses mains tremblent légèrement alors qu’il pensait ce problème résolu, mais cette fois-ci, c’est l’excitation, et la peur, qui transpercent les barrières de son esprit pour se manifester physiquement. Il souffle, posant ses affaires à terre en attendant l’arrivée de Louise et Elea, qui viennent le chercher. Il leur a dit une heure un peu plus avancée pour se donner le temps de respirer, se laisser le temps de gérer seul, pour l’instant, toute cette émotion qui l’assaille. Il prend une bouffée de sa cigarette, puis lève les yeux vers le ciel en éjectant la fumée, avant de les fermer pour sentir la brise légère lui caresser la joue. Il serre la mâchoire, puis prend une nouvelle bouffée de cigarette en abaissant la tête.

Il est libre. Sorti de ce lieu qu’il n’a pas pu s’empêcher d’associer à une prison. Une prison dans laquelle il n’était pas totalement enfermé, pas totalement coupé du monde, ou en tout cas pas de son monde, mais une prison quand même. Il se souvient à peine de ses premiers jours, si ce n’est la douleur qu’il a ressenti, aussi bien physique que psychologique, ces tremblements, et ce froid… Aujourd'hui, il a lâché son gilet pour se tenir en t-shirt face au soleil, ressentant à nouveau son affliction sur sa peau. Il est libre, et pourtant, cette nouvelle liberté le terrifie. Il sait qu’à partir de cet instant, il lui faudra faire un choix tous les jours de sa vie. Qu’il lui faudra refuser tous les verres qu’on lui propose, supporter les regards d’incompréhension des autres, et ceux emplis d’inquiétude de son entourage proche. Qu’il lui faudra tous les jours se battre au moins un peu pour ne pas recommencer. Et ça lui fait peur. Il sait ce qu’il veut, sait déjà quel choix faire, puisqu’il a déjà quelques images de l’avenir auxquelles se raccrocher, et puis, la plus belle image, celle de Louise. Il n’a plus envie de ressembler à ce qu’il a été ces derniers temps, droit dans ses baskets, ça ne l’empêche pourtant pas d’être un peu effrayé par ce qui l’attend. Et puis, il y a la hâte, l’excitation, cette pure joie de se retrouver enfin dehors, et pouvoir démarrer des projets qu’il n’osait imaginer quelques semaines auparavant.

Tous ces sentiments se mélangent en lui et il a bien du mal à savoir lequel prioriser, les battements de son coeur accélérés témoignant de son état légèrement chaotique, alors qu’il aperçoit, en relâchant une nouvelle fois la fumée de sa cigarette, la voiture d’Elea, qui s’arrête à quelques mètres de lui. Il sourit, son cœur s’allège alors qu’il les voit toutes les deux descendre du véhicule, la rousse courant déjà vers lui pour le prendre dans ses bras, suivie de près par sa jumelle, qui ne tarde pas à imiter Louise en le serrant elle aussi fort dans ses bras. Cette fois, il rentre vraiment à la maison.

19:12

Il respire un bon coup avant de se décider à sortir du véhicule, serrant la main de Louise pour se rassurer un peu. Retrouver ses parents, et son frère, pour un dîner, finalement, il ne sait pas si c’est une si bonne idée. Il se sent idiot, honteux, coupable, et appréhende énormément le jugement de sa famille. Il le sait, pourtant, que ce n’est pas tellement le genre de la maison Williams, et pourtant… Lui se juge si sévèrement. Il ouvre la portière et descend de la voiture, la tête basse, l’air penaud alors qu’il passe une main derrière sa tête pour aplatir ses cheveux nerveusement. Il déglutit, puis se raccroche encore à la main de Louise pour affronter le passage de la porte d’entrée, alors que le foyer respire déjà la chaleur, cette convivialité qu’il a toujours connue. L’odeur de son plat préféré envahit la pièce et il esquisse un léger rire, reconnaissant bien là sa mère, alors que celle-ci vient déjà les accueillir, le serrant si fort dans ses bras qu’il a peur de s’étouffer. Il ferme les yeux au contact, l’apaisement d’un enfant dans les bras de sa mère au coin du cœur. Son père les rejoint bien vite et apporte sa pierre à l’édifice en l’enlaçant également, glissant un peu « je suis fier de toi » à l’oreille de son fils qui le surprend. Ils se détachent et Jamie esquisse un sourire, acquiesçant timidement à ses mots, une petite grimace capturant son sourire. C’est au tour d’Eddie d’avancer, plus distant mais étonnamment affectueux par rapport à son habitude. Il lui fait une tape sur l’épaule et finit par le prendre légèrement dans ses bras lui aussi, avant de se détacher en lui assénant une nouvelle tape amicale, sa version à lui du réconfort. Ça le touche tant, de se trouver là, avec la majorité des gens qu’il aime, et recevoir un tel soutien alors qu’il ne pense clairement pas le mériter. Ils passent à table, et s’il ne peut pas empêcher les quelques regards en coin, les quelques glissades verbales et autres maladresses, il passe, au moins, une bonne soirée entouré de toute sa famille.

20:30

Le repas est déjà bien entamé lorsque, entre deux silences, il jette un œil en direction de Louise, un petit sourire complice aux lèvres. Il tourne alors à nouveau la tête en direction de sa famille, s’éclaircissant légèrement la gorge pour attirer l’attention sur ce qu’il est sur le point d’annoncer. Son sourire le trahit un peu, mais il tente de ne pas gâcher totalement la surprise, posant une main sur la cuisse de Louise en la serrant doucement. Il bafouille, et même s’il a réfléchi à la manière de l’annoncer toute la journée, voilà qu’il ne sait pas comment s’y prendre. Ils ont déjà fait ça, pourtant, mais cette fois c’est un peu différent. « On a quelque chose à vous annoncer avec Louise. » Oui voilà, bon début. Il se retourne pour regarder sa femme en lui souriant, avant de reprendre. « On a décidé de se remarier. Enfin, de renouveler nos vœux. » Ca peut paraître un peu futile après seulement trois ans, mais étant données les épreuves de ces derniers mois, il a l’impression de revivre. Sa mère se rassoit, les regardant fixement, un ‘quoi’ franchissant la barrière de ses lèvres avant que ses yeux ne se mettent à briller. Il le connaît, ce regard, et se met à rire pour tenter d’apaiser ses idées folles. « Ça sera plus intimiste que le premier, juste en famille, et quelques amis. Mais… » Il croise à nouveau les yeux bleus de Louise, et son sourire se fait plus doux, tandis qu’il lui saisit la main pour la resserrer légèrement. « C’est important. On veut avancer, et marquer ce nouveau départ en se promettant encore une fois qu’on ne se lâchera pas. » Il dit tout ça sans la lâcher des yeux, lâchant un petit sourire complice à la fin de sa petite tirade, sachant pertinemment qu’il existe encore un autre secret qu’il ne doit pas révéler. La surprise générale fait place à la réjouissance au sein du foyer, les embrassades fusent et c’est en trinquant timidement, leurs verres d’eau à la main, qu’ils célèbrent la nouvelle.

23:27

Le repas est terminé, et si ses parents -et surtout sa mère- auraient voulu faire durer le moment encore plus longtemps, son envie de se retrouver enfin seul avec Louise se faire sentir, et ils parviennent finalement à s’extirper de la maison Williams pour qu’Elea les dépose chez eux, avec la promesse de se revoir bien assez vite. La main encore sérieusement glissée dans celle de Louise, ils pénètrent enfin à nouveau dans l’appartement, visité rapidement un peu plus tôt dans la journée pour y déposer ses affaires et retrouver la belle petite Lola, qui ne manque pas une nouvelle fois de les saluer en jappant joyeusement. Le voilà, ce sentiment de se retrouver enfin chez lui, bien qu’il lui faudra encore du temps pour s’habituer à l’espace de l’appartement, il parvient à détacher certains points de repère qui lui font du bien, qui le rassurent. Il s’empresse d’allumer la lumière en s’agenouillant pour être à la hauteur de sa chienne en la caressant vivement. « Oh, tu m’as manqué toi ! Oui ! Tu m’as manqué ma belle ! » Un rire franchit la barrière de ses lèvres alors qu’il reçoit déjà des coups de langue de Lola, trop heureuse de retrouver ses deux maîtres ensemble. Au bout d’un temps, il se relève finalement et s’avance dans l’entrée, ses affaires encore posées sur le sol qu’ils n’ont pas franchement pris le temps de ranger correctement. Il se retourne alors vers Louise en souriant, se rapprochant d’elle pour entrelacer ses doigts aux siens en les entraînant derrière le dos de sa jolie rousse, lui déposant un baiser rempli de douceur au coin des lèvres. « Enfin chez nous ! » Ca lui fait un bien fou de le dire, de le sentir, de comprendre enfin qu’il est dehors, qu’il a réussi, même si le combat n’est pas encore totalement terminé. Il a au moins franchi une étape. Leurs mains toujours accrochées dans le dos de Louise, il l’entraîne progressivement à l’intérieur de l’appartement. « J’ai cru qu’on arriverait jamais à rentrer ! » Il rigole, lâchant finalement les mains de sa femme la serrer dans ses bras, enfouissant son visage dans son cou, profitant à nouveau de son parfum si familier. « Je te lâche plus jamais… » Cette fois-ci, il est rentré. Il est à la maison, et pour de bon.

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♫ 10 :30

Même si quand elle a appris sa sortie, elle se voyait aller le chercher, s’imaginant déjà se l’accaparer directement, comme pour rattraper tous ce temps qu’ils avaient perdus séparés l’un de l’autre sans plus attendre une minute de plus, elle a compris ce que ressentait Elea. Bien qu’elle fût d’abord un peu déçue, de ne pas l’avoir pour elle seule il avait bien fallu qu’elle se rende à l’évidence. Son amie de belle sœur avait envie et besoin de le retrouver tout autant qu’elle et elle n’était personne pour l’en empêcher. Elle la comprenait tellement. Jamie est aussi sa moitié à elle après tout…Les deux amies s’étaient ainsi mises d’accord pour aller, ensemble, chercher celui qui leur avait tant manqué ces dernières semaines.

Le trajet jusqu’à la clinique s’effectue en silence. Certainement une première pour les deux jeunes femmes, sans doute toutes deux aussi impatientes que soucieuses. Louise appréhende. Non pas de retrouver enfin son mari mais la manière dont allait se dérouler cette ‘ remise en liberté ‘. Si elle serait à la hauteur pour être là pour lui dans la juste mesure. Si ça n’allait pas être trop difficile, trop éprouvant pour lui. Elle sait qu’elle ne doit pas se laisser effrayer par de simples suppositions mais sur l’instant, c’est plus fort qu’elle. Il faut dire qu’elle a tellement à cœur que ça fonctionne. Pour lui avant tout mais aussi pour eux. Le regard perdu dans le vide, la tête tournée vers la vitre du côté passager, elle finit néanmoins par reconnaître l’allée que vient d’emprunter Elea.

Elle relève la tête pour le voir se tenir là, devant ce bâtiment qu’elle espère voir aujourd’hui pour la dernière fois. Son sac et sa guitare posés à même le sol, à ses pieds, alors qu’il paraît fumer. Même si elle a peur, même si elle appréhende, elle n’a aucun doute en le voyant, ça va fonctionner. Tout va fonctionner à présent. Lui comme elle, ont de nouvelles armes pour affronter les difficultés que peut amener la vie. Ils savent qu’à deux ils pourront être plus fort que tout, elle sait qu’il est fort, paré à se lancer dans ce renouveau qui l’attend. Elle sera là. Toujours. Un immense sourire s’étire sur son visage à mesure qu’elle le scrute.  Elea vient à peine de couper le contact que la rousse ouvre sa portière et ne peut s’empêcher d’arriver à sa hauteur à la course pour lui sauter au cou. Elle le sert dans ses bras tout en embrassant son cou, sa joue. Heureuse de retrouver la chaleur de ses bras. Si elle aurait très bien pu y rester un certain moment, elle laisse néanmoins sa place à sa jumelle qui le prend à son tour dans ses bras alors que Louise les observe, émue. Cette fois, elle ne repart pas sans lui.

16 :43

Elle tourne la clé dans la serrure de leur appartement et lui ouvre la porte en grand avant de tourner la tête dans sa direction, grand sourire aux lèvres. Elle attrape sa main et l’attire à l’intérieur pour l’embrasser. Il a à peine le temps d’entrer que Lola accourt aussitôt pour lui faire la fête. Bien trop heureuse de le retrouver elle aussi. Prenant le temps de déposer ses affaires par terre, il se penche pour caresser la chienne qui saute déjà sur ses jambes. « Je reviens. » Elle décide de les laisser à leurs retrouvailles et en profite pour aller dans la chambre se changer. Elle se pince la lèvre inférieure en regardant cette robe qu’elle a sortie depuis quelques jours déjà…elle tenait à se changer avant d’aller chez les parents Williams pour n’être que seule avec Jamie pour voir sa réaction en la voyant habillée comme ça. Elle attrape ses cheveux et les laisse retomber sur ses épaules, elle jette un coup d’œil dans le miroir. Elle n’est que très peu maquillée, s’étant dit qu’elle était bien capable de pleurer à tout moment. Peu importe, elle n’a de toute manière pas pour habitude d’être beaucoup maquillée. Elle attrape un gilet dans sa penderie et retourne vers l’entrée où Jamie et Lola sont toujours. « Ça te dis une petite balade avant d’aller chez tes parents ? » Surpris, il relève la tête vers elle. Elle ne peut s’empêcher de lui sourire, sentant que ses joues, malgré elle, semblent s’enflammer légèrement sous ce regard qu’il lui porte. Elle s’avance vers lui, sans le quitter des yeux, dans cette petite robe jaune qu’elle a retrouvé en vidant ses cartons.

L’océan. Même si tous les deux ne pratiquent pas vraiment de sport lié à la présence de l’océan et de la plage, ils apprécient néanmoins beaucoup de vivre à proximité de celui-ci. Jamais lassé de cette immensité semblant s’offrir à eux, de ce soleil inépuisable, salvateur à sa manière. Elle tient fermement sa main alors qu’ils arrivent sur la plage, elle retire en un instant ses chaussures qu’elle tient ensuite dans sa main libre alors que Jamie en fait de même et en profite pour retourner son jean. Elle l’embrasse rapidement, souriante et joueuse et l’entraîne vers l’eau, à la course. Les pieds dans l’eau, ne cessant de rire, elle s’amuse à courir un instant le long de la plage, sans lâcher sa main, en profitant pour l’éclabousser du pied au passage. Quoi de mieux que cette immensité pour lui faire retrouver sa liberté ? Pour espérer qu’il se vide un instant l’esprit qu’elle imagine en ce moment un peu trituré en tout sens…il était important pour elle de lui offrir un premier moment juste entre eux, léger mais intense en même temps, à leur image. Elle passe ses mains liées derrière sa nuque, l’attirant encore un peu plus vers elle alors qu’elle se retrouve près de lui, son visage frôle le sien. « Je t’aime Jamie. »

20 :30

Se retrouver ainsi, tous ensemble chez les Williams, n’était plus arrivé depuis un certain temps. Bien avant la cure de Jamie. Si Louise avait un peu redouté ce moment, finalement elle était plutôt contente de voir que tous semblaient passer un bon moment. Evidemment, il y a quelques blancs, quelques regards en coin mais rien d’insurmontable. Même Edward est présent et semble plutôt heureux de l’être. Tout le monde joue le jeu sans que cela ne semble être un fardeau pour qui que ce soit. Pas une goutte d’alcool de la soirée, la maîtresse de maison n’a d’ailleurs même pas mis de verre à vin sur la table. Elle a simplement disposé des verres tout simple. Ce qui avait fait sourire Louise en découvrant la table dressée ainsi dans la salle à manger, connaissant le sens du détail de sa belle-mère et son envie de tout parfaire. Cette dernière se comporte d’ailleurs de manière tout à fait normale avec elle, ayant visiblement réussi à laisser derrière elle cette rancune l’ayant gagné sous le coup de ses émotions. Ce tableau de famille fait du bien à voir à Louise. Non seulement car elle est toujours aussi reconnaissante d’y avoir trouvé sa place mais aussi surtout car elle est rassurée de voir la manière dont ils accueillent Jamie, dont ils parviennent à lui transmettre tout cet amour qu’ils ont pour lui ne semblant pas lui tenir rigueur de ses faiblesses passées.

Le repas touche presque à sa fin lorsque Jamie la regarde, les yeux brillants, le sourire complice. Alors il va vraiment le faire. Il va vraiment leur dire, maintenant. Au moment où il râcle sa gorge pour attirer l’attention des siens, elle baisse le regard, sentant ses joues rosirent. Pourtant pas dans son caractère, le regard de ces personnes se tenant autour de cette table étant si important pour elle, elle craint de passer pour ridicule. Jamie se lance, elle relève la tête pour croiser son regard tendre et souriant. Elle ne peut que sourire à s’en pincer les pommettes, elle aussi. Touchée par cet élan qui semble avoir gagné son mari. Elle comprend son raisonnement, son envie de vouloir en parler dès aujourd’hui et ce simple fait suffit à la toucher intensément. Elle qui craignait d’être ridicule à vouloir renouveler ses vœux avec lui après seulement trois ans de mariage, son engouement pour ce projet auquel il a adhéré sans la moindre hésitation ne fait que la rassurer et lui faire prendre encore un peu plus conscience à quel point elle peut l’aimer. A quel point elle est chanceuse d’être ainsi aimé d’une aussi belle personne. Alors qu’elle s’accroche à sa main, posée sur sa cuisse, elle le laisse continuer, se contentant d’observer les réactions. Essentiellement des réactions de surprise. Emue à ses mots, Louise ne peut s’empêcher d’approcher son visage de celui de Jamie pour venir embrasser sa joue, tandis qu’elle glisse une main derrière sa nuque refoulant ses larmes. Incapable de dire quoi que ce soit, elle pose son front une seconde contre sa tempe puis se tourne finalement vers leur famille qui se lève déjà pour venir vers eux. De nouvelles embrassades, entre lesquelles elle jette un regard complice à sa moitié, heureuse de ce moment qui, à n’en douter, lui fait du bien à lui aussi. Cette nouvelle vie débute dès à présent avec cette promesse annoncée de renouveau.

23 :27

Sa main accrochée à la sienne, comme la plupart du temps aujourd’hui, ils rentrent enfin chez eux. Le cœur et l’esprit légers. Elea, la chauffeuse du jour leur a encore sauvée la mise, les aidant à s’extirper de chez les Williams qui auraient bien fait durer le plaisir plus longtemps encore, tellement heureux de retrouver leur fils. Lola les accueille comme il se doit, en jappant, elle aussi heureuse de les voir rentrer enfin à la maison. Après avoir pris soin d’allumer en s’agenouillant, Jamie caresse la chienne. Appuyée contre le mur de l’entrée, Louise observe la scène après avoir fermé à clé derrière eux. Entendre son rire résonner ici suffit à lui réchauffer le cœur, à la faire sourire elle aussi. Cette journée s’est plutôt bien passée. Il semble heureux. Louise quant à elle, aurait presque le tournis de penser à tous ce qui les attends à présent, aussi bien qu’à tout ce qu’ils viennent de traverser ces derniers moi. Pour autant, elle est convaincue à présent qu’ils n’en ressortent que plus forts et, même si tout n’est pas encore réglé pour autant, ils avanceront dorénavant main dans la main dans la même direction. Vers ces projets à peine croyables auxquels ils étaient encore loin de penser quelques semaines en arrière.  Il se retourne finalement vers elle, un sourire aux lèvres lui aussi et se rapproche d’elle. Ses doigts emmêlés aux siens, dans son dos, elle savoure ce tendre baiser qu’il dépose aux coins de ses lèvres. « Oui. Enfin. » Elle se le promet silencieusement, plus rien ne viendra les séparer. Jamais. Maintenant leurs mains dans son dos, il l’entraîne vers l’intérieur de l’appartement, rieur. Elle bascule la tête légèrement en arrière pour rire à sa remarque, il lâche ses mains pour finalement la prendre dans ses bras, son souffle parcourt son cou, lui donne le frisson. Elle l’entoure à son tour de ses bras, et se colle un peu plus à lui, savourant ce contact si précieux. « J’espère bien ! Je te laisserai plus jamais me lâcher. » Elle glisse ses mains dans ses cheveux et se cambre légèrement en arrière, les bras autour de son cou, elle l’observe d’un œil joueur. « Alors qu’est ce que tu veux faire pour cette première soirée de liberté chez nous ? » Elle se pince la lèvre tout en le scrutant. Elle est si heureuse de le retrouver, de le voir enfin ici avec elle tout en sachant qu’il ne repartira plus, plus sans elle en tout cas qu’elle serait prête à faire n’importe quoi pour lui fait plaisir. Même à aller dormir si c’est ce qu’il souhaite…du moment qu’elle se retrouve dans ses bras.


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♫ 16:43

Il leur reste encore du temps avant de rejoindre ses parents, ayant déjà profité un peu de la présence d’Elea et Ayden. Ça fait beaucoup pour lui, revenir sur autant de monde, autant de bruit. Et pourtant, ça lui fait du bien, c’était ce qu’il voulait, retrouver sa famille, les siens. Et alors qu’ils arrivent enfin chez eux, une petite pause pour n’être qu’à deux, il est immédiatement accueilli par Lola, qui se précipite sur lui après presque un mois sans l’avoir vu. Louise s’éclipse un instant et il reste seul avec sa chienne, la couvrant de caresses, riant en la voyant sautiller pour atteindre son visage, alors qu’il s’est agenouillé pour être pratiquement à sa hauteur. Ca lui a manqué, tellement manqué, ce cocon bien à eux, cette bulle d’amour et de réconfort, dont il peut enfin, réellement, totalement, profiter. Cette fois, il savourera d’autant plus, il le sait. Il sait ce que ça fait que de manquer de la perdre, il sait ce que ça fait d’avoir pratiquement tout gâché, et il ne se laissera pas recommencer. Il sait à quel point ce qu’il a est précieux et fragile. Il ne prendra jamais plus son bonheur pour acquis.
C’est au bout de quelques minutes que Louise revient, proposant une petite balade à deux avant de repartir chez ses parents. Il relève la tête, et son cœur manque un battement en la voyant. Il se tait, la bouche légèrement entrouverte en ne reconnaissant que trop bien cette robe jaune qu’il a trop souvent rêvée, à l’époque où il ne pouvait pas encore la toucher. Et il la trouve toujours aussi belle. Plus encore, même, ajoutant toutes les qualités qui la complimentent aujourd’hui, et qu’il ne connaissait pas encore lorsque ses yeux se sont pour la première fois posés sur elle. Il se relève doucement, un sourire béat se dessinant sur ses lèvres alors qu’il se rapproche lentement d’elle. « Ça faisait longtemps que je ne l’avais pas vue, cette robe… Qu'est-ce que tu es belle... » Et il est subjugué. C’est elle qui se rapproche alors, et il ne cesse de la regarder, accentuant son sourire avant que ses lèvres ne viennent finalement s’unir aux siennes.

Sa main fermement accrochée à celle de Louise alors qu’ils s’approchent de la plage, le soleil encore estival venant la complimenter plus encore, elle se déchausse et il l’imite, tout sourire, simplement heureux de ce petit moment à deux. Elle l’entraîne, tirant sur sa main sans jamais la lâcher, en courant jusqu’à l’eau, son rire transperçant l’air, d’une manière dont il voudrait l’enregistrer pour ne jamais oublier, innocemment, tellement belle dans toute sa simplicité que ça lui fait bondir le cœur. Et en la voyant comme ça, il ne peut que savourer, se mettant à rire lui aussi, lui courant après comme un adolescent, l’éclaboussant du pied sans jamais s’arrêter de sourire. Il est heureux. Tellement heureux de se trouver là, en vie, au soleil, sobre et, mieux encore, enivrée par les battements de son cœur qui dessinent son visage. Une après-midi parfaite, un interlude à deux dont il ne pourra jamais assez la remercier. Il respire enfin, attrapant cette sensation de liberté qui porte son nom, alors qu’elle se rapproche de lui pour l’enlacer. Elle est sa bouffée d’oxygène, son oasis au milieu du désert, le soleil qui caresse sa peau, bien plus que sa simple moitié, son tout. Ses mains placées de chaque côté de son bassin, il observe chaque détail de son visage qu’il a déjà tant admiré, mais dont il ne saurait se lasser. « Moi aussi je t’aime, tellement que c’est presque trop peu de le dire… merci pour tout ça. » Il se retient de s’excuser encore, ne voulant pas jeter un nouveau voile ombragé sur ce moment rempli de pureté. Il se contente alors de l’embrasser, encore, reconnaissant, tellement reconnaissant, de l’avoir dans sa vie, à ses côtés.

23:27

Ils ont finalement réussi à s'éclipser de ce repas familial qui aurait encore pu durer une éternité. Il a retrouvé son environnement propice et sécurisant, son cocon éternel qu’est sa famille, et qu’il a un peu trop longtemps négligé, trop honteux ou perturbé pour partager sa peine avec eux. Ils sont les seuls à savoir, avec Nash, Archie et Cassie, ce par quoi ils ont pu passer, et s’il avait peur de leur jugement en entrant, il en est ressorti confiant, le sourire aux lèvres et sa main bien ancrée contre celle de Louise, son soutien sans faille, son roc. Ils se retrouvent à nouveau seuls chez eux, après une journée remplie d’émotions en tout genre et, honnêtement, il avait peur, en la commençant, en quittant les murs froids mais rassurants de la clinique qui l’a abrité pour un mois entier. S’il sait que ce ne sera pour autant pas facile, il peut aujourd’hui se tourner vers l’avenir, et il sait qu’il sera beau. Des projets remplissent sa tête et son cœur d’une excitation nouvelle, et s’il a un peu le tourni à l’idée de les mener à bien, il a hâte, également, d’en vivre chaque seconde avec elle.
Lola est là pour les accueillir tous les deux, toujours heureuse de retrouver ses maîtres, et il le sait, elle doit le sentir, que certaines choses ont changé, à la manière dont elle aboie un peu plus joyeusement, laissant deviner un sourire derrière ses poils noirs. Après avoir rendu correctement hommage à la fête qu’elle lui réserve, il se relève pour enfin se retourner vers Louise, un sourire, certes fatigué, mais satisfait aux lèvres. Il n’est pas encore totalement guéri de tous ses démons, ne le sera peut-être jamais entièrement, mais en cet instant précis, il est heureux, tout simplement. Il entrecroise ses doigts aux siens, derrière le dos de sa femme en l’attirant un peu plus à l’intérieur de l’appartement, lui déposant un baiser au coin des lèvres au passage. Il est tellement amoureux d’elle. N’a jamais cessé de l’être, et, il en est absolument persuadé, ne cessera jamais de l’être. Ça lui fait du bien de l’entendre rire, la voir sourire, évoluer dans cet environnement qui est de nouveau le leur, pouvoir la prendre dans ses bras, l’embrasser, toutes ces choses dont il a été privées trop longtemps à son goût. L’entourant finalement de ses bras, il lui glisse qu’il ne la laissera plus jamais comme ça, plus jamais tout court, et s’en fait sincèrement la promesse. Plus jamais de telle peine, plus jamais de séparation, plus jamais rien d’autre que de l’amour et de la communication. C’est ce qu’il a appris, un peu forcé au début, il a fini par se prendre au jeu. Il a appris à parler, à se confier un peu, peut-être encore un peu timide, mais il a compris que ça ne servait à rien de cacher quoi que ce soit, encore moins à Louise. Plus de secret. Il enfouit son visage dans le creux de son cou, l’embrassant au passage alors qu’elle lui promet la même chose, glissant ses doigts dans ses boucles de cette manière qu’il aime tant. Il a tellement besoin d’elle qu’il n’arrive toujours pas à comprendre comment ils ont pu vivre sans se parler pendant aussi longtemps.

Il rit légèrement, et elle se détache un peu pour l’observer, lui posant cette question qui lui fait venir mille idées, avec ce regard qui lui en laisse entrevoir mille autres. La tête relevée pour la regarder, ses yeux passent de ses pupilles à ses lèvres, un sourcil arqué qui se veut taquin, alors qu’il rapproche déjà ses lèvres des siennes. « J’ai bien ma petite idée… » Il l’embrasse, glissant ses deux mains au niveau de sa nuque, ses pouces détaillant sa mâchoire, un sourire demeurant sur ses lèvres alors qu’il s’empare des siennes. Il se détache ensuite, plaquant son front sur le sien en esquissant un rire avant de lui embrasser la base de son front, puis sa joue, descendant progressivement jusqu'à son cou, tandis qu’une de ses mains se fraye un chemin jusqu’à son bassin. « Ce à quoi j’arrête pas de penser, depuis le début de la journée, c’est que j’ai très envie de toi. » lui chuchote-t-il à l’oreille, avant d’embrasser cette dernière, un petit rire taquin s'immisçant entre ses lèvres alors qu’il l’attire un peu plus tout contre lui.

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♫ Elle sait qu’ils ne laissent pas tout derrière eux, qu’ils rencontreront encore certaines embuches sur leur chemin, mais ce dont elle est à présent convaincue, c’est qu’ils les surmonteront ensemble. Ils y arriveront. Elle a pleinement conscience que tout n’est pas joué d’avance, s’il a en lui cette fervente envie de s’en sortir une fois pour toute et d’avancer, elle sait qu’il rencontrera des moments de doutes, qu’il aura ses instants de faiblesse, comme tout humain. Alors oui, elle est effrayée par cette inéluctable vision de ce qui les attends, restant sur le fait que la première fois qu’elle a essayé d’être là pour lui, pour l’aider à passer au-dessus de cette vicieuse et impulsive envie c’est cette dernière qui a été la plus forte. Elle ne faisait pas le poids face à cette sournoise. Elle se rassure en s’accrochant au fait que cette fois, ils sont mieux armés, l’un comme l’autre. Cette fois ils ont tous les deux consciences de leurs erreurs passées. Cette fois, ils voient clair, et ne laisseront plus jamais l’autre de côté dans l’ignorance de toute difficulté, aussi difficile à avouer fusse-t-elle.  

Cette idée de renouvellement de vœux fait écho, en partie à cet état des lieux. Ils ne tirent pas un trait sur ce qui s’est passé, non, ils ont choisi de se relever grandis, plus forts et d’avancer. Une évidence pour elle qui n’a cessé de se rendre compte qu’elle ne pouvait tout simplement pas vivre, pas respirer sans lui dans sa vie. Il est sa moitié, son essentiel, son oxygène. Bien qu’elle l’ait déjà clamée haut et fort devant leurs proches, elle a besoin de le refaire. De faire comprendre à qui voudra l’entendre qu’elle a appris de ses erreurs, malgré ces trois petites années de mariage au compteur. Elle veut leur dire que plus jamais elle aura l’intention de le laisser, de vivre sans lui un seul instant…elle n’y survivrai pas de toute manière. Et surtout, surtout elle veut lui faire comprendre à lui. Plus jamais elle ne partira, plus jamais leurs chemins tenteront de prendre des directions différentes, plus jamais aucun poison ne viendra s’immiscer entre eux pour les diviser. A présent, ils savent, ils seront plus fort que tout car ils seront ensemble. Ils affronteront tout, main dans la main, cœur contre cœur. Elle veut aussi lui dire, encore, à quel point elle l’aime. A quel point son cœur n’a jamais cessé de battre pour lui depuis ce jour où elle a compris qu’elle lui devait chacun de ces battements saisissants.

Jamais elle ne se lassera de ce rire, encore moins de cette façon qu’il a de la regarder, le regard brillant et espiègle. Elle tente de capturer ses lèvres, mais il entrouvre les siennes pour lui faire cet aveu avant de l’embrasser. Elle peut sentir ses mains sur sa nuque, ses doigts venir accrocher son visage, tandis que ses bras à elle, le relâche doucement, ses mains glissant sur lui, s’agrippant finalement à son vêtement. Front contre front, elle apprécie encore ce rire, ces baisers qu’il dépose sur elle. Elle sursaute quand il l’attire contre lui, la poussant de ce cette main sur son bassin, un souffle s’extirpe d’entre ses lèvres. Pantoise, elle sent cette vague de chaleur qui s’insinue en elle alors qu’il lui murmure à l’oreille, se jouant de cette dernière, faisant d’avantage pression sur sa main de sorte à l’attirer contre lui, venant caler son corps contre le sien. « Jamie… » Placée ainsi contre lui, elle la sent cette envie d’elle qu’il évoque, tout comme elle peut sentir les battements de son cœur qui commencent à s’accélérer sous son baiser ardent. Ses mains à elle glissent sur sa nuque, remontent sur celle-ci pour venir dans ses cheveux, elle l’attire encore vers elle alors qu’il ne peut pas être plus près. Elle sent son corps flancher peu à peu tandis qu’elle se frotte doucement au sien, sans pouvoir quitter ses lèvres. Elle s’accroche à lui.  Elle finit par sourire, et lui pince légèrement la lèvre, laissant son souffle venir s’écraser sur lui alors qu’elle reprend sa respiration. « Alors on est deux. » souffle-t-elle avant de tirer sur son haut et lui retirer pour le jeter par terre. Elle se jette à son cou et saisie à nouveau ses lèvres des siennes, le poussant en venant coller son corps au sien, si bien qu’il se retrouve contre le mur du salon.


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tw: mention d'alcoolisme

♫ Toutes les plaies ne sont pas tout à fait refermées. Certaines ont bien vite cicatrisées, apaisées par son simple regard, et cet amour qui n’a jamais fait aucun doute, d’autres, plus vicieuses, n’ont pas encore fini de marquer sa peau. Il y pense encore, malgré tout, à ce poison qui s’est immiscé progressivement dans sa vie pour ne faire plus qu’un avec celle-ci. Il se raccroche pourtant à ses promesses, à toutes ces belles idées de l’avenir que Louise lui dessine, petit à petit, dans l’esprit. Un moyen efficace de lui faire tenir parole, d’absorber ses pensées en calmant son cœur, qui se remet à peine de la honte qu’il a bien pu ressentir à voir tous ses secrets les plus inavouables échoués sur la place publique composée de ses proches. Bientôt, tout le monde saura, bientôt, il devra affronter tout le reste, tous les regards, les jugements, le nez dans ses propres erreurs et ce démon à jamais marqué au fer rouge, pourtant si lié à toute la vie qu’il s’était créée. Tout s’est écroulé brutalement, et il lui faut désormais construire, pierre par pierre, un édifice plus solide encore, qui, cette fois, ne flanchera pas, se raccrochant au sourire de Louise pour se donner tout le courage nécessaire. Ensemble, tout est possible. Une leçon prise à sa famille qu’il se répète en boucle, convaincu que l’expression est aussi vraie pour eux. Ils y arriveront. Ils sont déjà en train de se le prouver, retrouvant les sourires et cette complicité qui leur est propre, un peu comme avant, avec une petite maturité en plus, apprise de leurs erreurs passées. Aujourd’hui, ils ne se lâchent plus, et avancent ensemble. C’est leur promesse, une promesse qu’il s’efforcera de tenir, pour le meilleur et pour le pire, leurs proches comme témoins. Elle remplit sa vie de nouvelles perspectives, lui pardonnant tout comme si ces derniers mois n’étaient qu’une parenthèse à leur vie. La honte, la culpabilité, il les ressentira encore, dans l’impossibilité de faire autrement, cherchant à réparer indéfiniment tous les malheurs qu’il a causés, et ceux qui auraient pu arriver, mais tous ces sentiments passeront, avec le temps, avec sa main dans la sienne.

La journée a été éprouvante, remplie d’émotions en tout genre, qui lui ont donné le tourni. Il ne regrette rien, pourtant, ravi d’avoir pu passer ce temps privilégié avec sa famille, d’avoir pu retrouver un peu de son cocon d’antan, ce foyer chaleureux qui n’a eu de cesse de le rassurer. Il sait qu’avec eux aussi, il lui faudra du temps pour se faire pardonner, du temps pour que chacun comprenne. Il a bien remarqué, le regard inquiet que sa mère lui a porté, cette petite gêne qui s’est immiscée au dîner, malgré les sourires et les plaisanteries, malgré l’annonce de ce nouveau mariage, cette occasion rêvée de marquer une bonne fois pour toutes leur retour en force. Le temps fera son œuvre, et ses actions leur prouveront que cette erreur, il n’est pas prêt de la reproduire.

Il savoure chaque instant passé aux côtés de Louise, chaque regard, chaque clin d'œil, chaque sourire, chaque toucher. Il sait ce que c’est, que d’avoir failli la perdre, et alors qu’ils se retrouvent enfin seuls dans ce nouvel appartement, il n’a qu’une seule envie : lui témoigner tout l’amour qu’il peut bien lui porter. La robe qu’elle porte en est le symbole parfait, à jamais ancrée dans sa mémoire comme le premier jour de leur histoire, où d’un regard, il a su que ce serait elle, pour le restant de ses jours.

Il la dévore des yeux, admirant chacun de ses traits comme s’il les redécouvrait, s’étant tant langui de son contact durant ce mois entier. Les petits rires taquins retrouvent leur place au sein de leur couple, emplissant la pièce à peine le seuil franchi. Il la veut, ce soir et tous ceux qui suivront, et alors que leurs lèvres se touchent à peine, il lui en fait l’aveu, ayant attendu ce moment toute la journée, plus patiemment qu’il ne l’aurait cru. Il l’embrasse alors, attrapant délicatement la base de son visage de ses deux mains pour approfondir le baiser, ses mains à elle s'agrippent à son haut. Un sourire transparaît au travers de son baiser, avant qu’il ne se détache légèrement, embrassant son front, puis sa joue, et chaque partie de son visage en riant doucement, aventurant progressivement sa main le long de son corps jusqu’à se caler contre son bassin. Des mots doux à l’oreille, et son soupir à elle ne fait qu’accentuer son envie d’elle, de la même manière que sa façon de prononcer son prénom alors qu’il l’attire plus près de lui encore. Il sourit, avant de capturer à nouveau ses lèvres, au plus proche d’elle, sentant ses mains se plonger dans ses boucles, lui déclenchant des frissons délicieux à travers tout son corps. Elle le relâche une seconde, sa bouche pratiquement collée à la sienne, avant de lui chuchoter dans un souffle qu’elle la ressent aussi, cette envie, agrippant son haut pour l’en débarrasser immédiatement, déclenchant un petit rire de sa part tandis qu’elle se rapproche encore, le plaquant au mur pour l’embrasser plus sauvagement. Ses doigts se calent entre ses cheveux, derrière sa nuque, alors que sa main libre glisse le haut de sa cuisse, sous le tissu de sa robe, la remontant légèrement en intensifiant le baiser, avant de se reculer pour lui sourire, cet air taquin toujours accroché aux lèvres. Il se baisse alors et l’entoure de ses bras pour la soulever du sol, rattrapant ses lèvres en se dirigeant dans la chambre à coucher.

Il est enfin libre, certes encore un peu amoché, ses problèmes pas tout à fait résolus, mais sur la bonne voie. Et elle est là, avec lui, sa promesse intarissable de bonheur et d’avenir. Il est libre, impatient de vivre chaque instant de ce nouveau chapitre avec elle, et il ne laissera plus jamais rien les éloigner.


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