Watever it takes (ft Nash)

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♫ Louise tourne et vire dans ce lit, trop vide. Jamie est parti depuis plusieurs heures déjà, prenant le soin de ne pas la réveiller, ce qu’elle déteste. Elle aime tellement le voir avant qu’il parte pour sa journée. Un nouveau rythme de vie avec lequel ils tatillonnent encore, à l’inverse total de celui qu’ils avaient auparavant où il rentrait plutôt parfois à l’heure où il se lève actuellement. Il est encore tôt mais elle sait qu’elle n’arrivera pas à se rendormir. Elle sort du lit et va aussitôt se faire couler un café après une caresse à Lola qui elle, dort encore. Rien que l’odeur qui lui chatouille les narines la dérange. Elle vide sa tasse dans l’évier et va prendre une douche. Moment fugace où un flux de pensées traverse son esprit. Elle s’inquiète pour Jamie, pour mille raisons, en particulier pour ce bonheur nouveau qu’ils entrevoient, qu’elle paraît déjà presque toucher du bout des doigts mais qu’elle n’espère pas vain, terrorisée à l’idée de briser une partie de lui qu’il vient à peine de rempiéter. Et puis pour Nash. C’est difficile pour Jamie de voir que son meilleur ami, son frère lui en veut. Elle sait qu’il l’excuse de part ce qu’il à vécu par le passé, qu’il a juste besoin de prendre du recul. Elle secoue la tête, ses pensées passent à Marylou. Pour elle aussi elle s’inquiète, sincèrement. Et puis elle revient à Nash. Dans le fond ça ne la regarde pas, pourtant ça l’agace. Elle lui en veut. Elle coupe l’eau, regrettant que ce moment agréable n’ait finalement pas du tout été bénéfique. Elle est de mauvaise humeur et elle déteste ça. Elle se sèche en vitesse et enfile à la va vite un leggin de sport et un top. Elle sèche un peu plus ses cheveux avec sa serviette qu’elle laisse choir au bord du lavabo avant de sortir de la pièce. « Et merde ! » Elle attrape son portable, une veste et ses clés et sort de l’appartement.

Elle sonne à l’interphone mais profites aussitôt de la sortie d’une résidente de l’immeuble pour s’engouffrer à l’intérieur. Elle prend les escaliers, pour réfléchir. Réfléchir à ce qu’elle va lui dire, de quelle manière. Et puis aussi pour se calmer. Elle ne comprend pas pourquoi ça la met dans cet état. Pourquoi ça l’énerve. Pourquoi elle a encore en tête ces mots qu’il a eu envers Marylou. Et puis il y a Jamie, qu’elle considère encore fragile, qui n’a pas besoin de se retrouver au milieu de quelque chose dont il n’est pas responsable. Il faut dire que Nash, elle le met tellement sur un pied d’estale, alors forcément, même si ce n’est pas ses oignons, ça lui a mis une claque aussi. Une petite part d’elle est déçu de ce comportement qui ne lui ressemble pas. Et si, depuis plusieurs jours, par respect, elle est restée à sa place en ne se manifestant pas, elle ne tient plus. Elle a besoin de lui dire ce qu’elle pense. Besoin d’être sûr qu’il saisisse bien ce qu’il est en train de faire.  Il doit à peine être sept heures du matin quand elle arrive devant sa porte. Elle souffle, et tambourine aussitôt contre la porte. Elle finit par simplement appuyer sur la sonnette, supposant que les voisins pourraient ne pas apprécier ce vacarme. Il finit par lui ouvrir. Il a une sale tête Nash. Des petits yeux, les cheveux en bataille. « Salut. » Elle n’attend pas d’invitation à entrer et fait comme chez elle, passant à côté de lui pour entrer dans son loft qu’elle connaît par cœur. Le visage serré, elle avance à travers la grande pièce de vie dans la pénombre matinale régnant encore.
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♫ Il a l'impression de lutter, la tête hors de l'eau, depuis presque trois jours. Son monde s'est écroulé depuis qu'il a posé ses yeux sur ces médicaments et cette ordonnance. Parce que ça a remis tout en cause. Eux, elle. Ses amis qui lui ont menti tout ce temps. Et Maddie. Comment peut-il aimer après elle ? Pourtant c'est à Marylou qu'il ne cesse de penser. Il a envie de l'appeler, de la voir, il a envie de sentir sa peau contre la sienne. Il a envie de lui dire que tout ira bien et qu'il sera là à chaque étape. Mais il n'en a plus la force et il ne fait rien. Après la nuit de vendredi à errer sur la tombe de Maddie, il est rentré chez lui et a pris la meilleur décision. Du moins celle qui ferait le moins mal. C'est ce qu'il avait toujours pensé. Ne jamais s'attacher pour ne jamais avoir à ressentir ça. C'était un fait bien établi depuis maintenant des années. Pourquoi remettrait-il tout en question ? Pour elle ? Il ne pouvait pas Nash. Surtout pas pour elle, elle n'en avait rien à faire de lui, il le savait. Combien de fois lui avait-elle répété ? Cette relation ne mène nulle part et il le sait. Il a juste fait ce qu'ils n'avaient pas la force de faire, arrêter cette mascarade. Ils avaient pris du bon temps. Voilà tout. Alors pourquoi ce vide dans sa poitrine ne l'avait pas quitté depuis qu'il l'avait laissé vendredi soir ? Il avait coupé son portable samedi après-midi. Il était allé à la salle de sports au poste, parce qu'il avait besoin de se vider l'esprit. Taper dans quelque chose. Evacuer cette putain de sensation qui lui rongeait les entrailles. Un zombie, voilà ce qu'il était devenu. Puis il était rentré et n'était jamais ressorti de chez lui. Il avait fait les fonds de toutes les bouteilles qu'il avait. Même le chat s'était tenu loin, effrayé par l'homme qui prenait possession de son maître. Les fantômes du passé reprenaient place. Il se retrouvait quinze ans plus tôt. Enfermé dans une peur qu'il ne pouvait contrôler. Les fantômes du passé étaient bien trop persuasifs. Et lui bien trop faible. Il était tombé dans un profond sommeil à la limite du coma éthylique. Il n'avait jamais été du genre à trop boire, il avait vu les problèmes d'alcool de près avec Jamie pourtant il n'avait pas pu s'empêcher. C'était juste une fois. Juste cette fois.

La sonnerie de l'interphone le réveille en sursaut. Il essuie la bave et se relève du canapé. Ses yeux se posent sur l'horloge du salon et il plisse des yeux. Qui ça peut bien être à cette heure-ci ? Il grogne quelque chose et se lève difficilement. Les cadavres de bouteilles jonchent le sol et il les poussent du pied en s'approchant de l'interphone pour regarder qui ça peut être. Mais il n'y a personne. Il souffle, certainement une erreur et reprend le chemin du canapé. Il se saisit de quelques bouteilles au sol et va les poser dans la cuisine ouverte juste à côté. Il a un mal de tête infernal et la lumière du jour naissance commence déjà à lui faire mal aux yeux. Il se sert un verre d'eau et englouti le verre, assoiffé de n'avoir consommé que de l'alcool la veille. Et maintenant il a envie de vomir. Parce qu'il se dégoûte tellement. Tellement. Les coups tambourinés sur la porte le font sursauter et il lâche le verre qui vient se briser sur le sol de la cuisine. Il lâche un juron et se saisit des cartons de ses packs de bière pour essayer de ramasser les morceaux qui traînent par terre. C'est au tour de la sonnette et il ne peut s'empêcher de lâcher un « Y A PERSONNE ! ». Il n'a vraiment pas envie de voir Jamie ou Archie. Après leurs messages, il a juste besoin qu'on le laisse tranquille. Bordel ne peut-il pas être seul ? Il balance les verres dans la poubelle et se rapproche de la porte, le vacarme lui martelant le crâne. Il va vraiment les... La porte ouverte à la volée laisse entrevoir Louise et il se fige. Il ne s'attendait pas à voir celle qui considère comme une mère pour lui. Une de ses plus fidèles amies, après Jamie et Archie. Et tout aussi importante. Elle n'attend pas un mot de lui et entre, le visage si fermé qu'il sait qu'elle n'est pas là pour parler de la pluie et du beau temps. Il ferme la porte et ne fait que quelques pas. Il s'arrête non loin de la porte, il ne compte pas à ce qu'elle reste, et glisse ses mains dans ses poches.

« Ecoute Louise... je sais pas ce que tu fais ici mais j'ai pas envie de parler. De quoi que ce soit. J'ai déjà Jamie et Archie qui m'ont fait la morale. Désolé que ton plan ait mal terminé. T'avais oublié une variable assez importante dans l'équation. » Parce qu'elle aussi ne lui avait rien dit. Elle aussi s'était joué de lui. Et il lui en voulait. Terriblement. Ils savaient tous depuis le début et il l'avait laissé jouer à ce jeu mortel. Aucun des deux ne pouvaient en ressortir vivant. Pas après ce qu'il avait déjà vécu.

« Tu ferais mieux de partir. » Lâche-t-il, catégorique alors qu'il ne bouge pas et la fixe, le regard à la fois dur et lasse. Il est fatigué Nash, il a juste envie qu'on le laisse seul. Il est juste perdu et ça le terrorise.
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tw: maladie, deuil, quelques gros mots.

♫ Bien entendu qu’elle a put l’entendre rétorquer qu’il n’y avait personne en braillant à travers son loft. Mais Louise n’est pas du genre à abandonner si facilement. Elle serait restée à sonner jusqu’à ce qu’il lui ouvre, des heures durant s’il avait fallu, puisqu’elle avait là la confirmation qu’il était bien chez lui. Finalement, il n’avait pas mis si longtemps que ça pour lui ouvrir la porte. Alors qu’elle s’avance vers l’intérieur, elle l’entend refermer la porte derrière elle, elle finit par se retourner vers lui qui ne semble pas décider à s’éloigner davantage de l’entrée. Il fait peur à voir, outre sa dégaine, il a une mine à faire peur. Elle suppose qu’il n’était pas vraiment sur le point d’aller travailler, comme elle l’aurait imaginé. C’est drôle, elle se trompe à nouveau sur lui en ayant pensé qu’il se serait enfermé dans son travail. Clairement, ce n’était pas dans ses intentions là tout de suite. Elle écoute son monologue, tout en scrutant son air sérieux qu’elle ne le lui connaissait pas encore vraiment. Elle jette un œil au bazar qui les entoure, depuis vendredi il n’a pas dû sortir beaucoup d’ici. Elle souffle en levant les yeux au ciel quand il parle de son plan qui a échoué, comme si ressasser ça était la question. Enfin le problème en l’occurrence.  Et finalement elle lâche un petit rire d’entres ses lèvres alors qu’il lui dit sans détour qu’elle ferait mieux de partir. « Quoi ? Tu veux me foutre dehors ? » Sarcastique, elle hausse les épaules en fronçant les sourcils mais en lui souriant.

« T’as pas envie de parler ? Alors ça tombe bien, je suis venue pour que tu écoutes ce que j’ai à dire. » Elle commence à se rapprocher un peu de lui, puisqu’il ne semble toujours pas enclin à avancer davantage. « T’as conscience de ce que t’as fait Nash ? De ce que tu es en train de faire là ? J’espère…même si j’en doutes sérieusement. Alors je vais te le dire. Tu t’es conduis comme un vrai connard vendredi. » Elle marque une pause, s’efforçant de fuir un instant son regard un peu penaud. Elle s’en veut de lui parler comme ça, mais il a besoin d’un électro choque, elle serait être celle capable de le lui donner. Même si lui a eu la pudeur de ne rien lui dire à l’époque où elle-même avait abandonné Jamie. Mais avec le recul, peut être que c’est ce qui lui a manqué sur le coup. « J’ai pas l’intention de te remonter les bretelles, mais juste de t’ouvrir un peu les yeux. Ça te dérange pas de te conduire exactement comme son con d’ex fiancé ? Tu tombes sur des cachets et sa prescription, et donc toi tu te barres. Comme ça…tu es même pire que l’autre con parce que lui au moins il lui a dit qu’il supporterait pas sa maladie. Qu’il ne voulait plus d’elle pour ça ! Toi tu t’es barré, comme un lâche ! Sous principe que tu veux pas t’encombrer d’une malade. » Elle le pointe du doigt, le regard dur. Ayant encore du mal à croire qu’il ait écrit, qu’il ait pensé au moins un instant ces mots. « Je sais Nash, je sais très bien ce que ça t’as renvoyé dans la figure et j’ose même pas imaginer comme ça a dû être difficile à vivre pour toi à l’époque. D’autant que vous étiez si jeune…je suis désolé pour ça. Pour ce que tu as dû endurer et pour ce deuil que tu as du porter pendant toutes ces années. Mais bordel, tu sais ce qu’elle a au moins ? » Elle reprend son souffle, en se rendant compte que jamais, elle n’a haussé le ton ainsi avec lui. « Et me sort pas ton putain d’éternel couplet sur le fait que de toute manière tu t’en fous d’elle. Que c’était juste ‘comme ça’ ! Si c’était le cas tu serrais pas terré là depuis vendredi dans cet état-là ! Et quand même, elle mérite pas d’être traité comme une malpropre comme ça sous prétexte qu’elle a une putain de maladie. » Elle se retourne et lui tourne un instant le dos pour se calmer un peu, elle passe une main dans ses cheveux et finit par se retourner de nouveau vers lui. « Autre chose, franchement en vouloir aux gars parce qu’ils t’ont pas dit pour ça. Tu crois vraiment que c’était à eux de le faire ? Même si tu m’en as pas parlé je suppose que ça vaut aussi pour moi. Marylou elle en parle jamais de ça, même pas à nous. Elle camoufle comme elle peut son mal. Elle a du mal à assumer, en grande partie à cause de ce que son ex lui a fait subir, elle s’empêche de vivre quoi que ce soit avec quiconque pour ne pas avoir à dévoiler cette partie d’elle-même avec laquelle elle doit pourtant vivre et au moment où elle commence enfin à le faire, où elle envisage enfin de laisser passer quelqu’un à travers cette carapace qu’elle s’est construite toi tu la brise un peu plus ! Elle mérite pas ça ! » Elle s’avance vers lui, et vient attraper une de ses mains, qu’elle sort de sa poche. « C’est pas Maddie Nash. Elle va vivre…Se ne sera pas facile tous les jours, mais elle va vivre. » Elle caresse sa main du bout des doigts, ayant adopté un ton plus calme, plus doux. « T’as pas besoin de répondre quoi que ce soit…juste réfléchis y. Pardon mais j’avais besoin de te dire tout ça. » Elle meurt d’envie de le prendre dans ses bras, de lui dire combien elle l’aime, mais elle ne le fera pas.

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♫ C’est dur de devoir faire ça à Louise. Dur de voir son monde s’écrouler une deuxième fois. Dur de penser que ses amis l’ont mis délibérément de côté et qu’il n’a même pas le droit d’en souffrir. Il est peut-être égoïste mais il aurait aimé au moins être au courant bordel. N’en avait-il pas le droit ? Il a toujours respecté Marylou, jusqu’à vendredi en tous cas, a toujours été là pour tout le monde. Il aurait juste aimé qu’on prenne en considération ses sentiments à lui aussi. Alors il s’enferme Nash, dans une colère, une solitude qui n’était depuis longtemps plus la sienne. Des souvenirs douloureux qu’il aurait préféré ne jamais retrouver. Il voit son regard qui le détaille et il le soutient. Il ne veut pas flancher devant elle. Il veut être fort Nash, comme il l’a toujours été depuis Maddie. Il n’a jamais montré ses faiblesses, il a toujours affiché un grand sourire parce que c’était plus facile ainsi. Ne rien montrer. Jamais. Et ça n’allait pas commencer maintenant. Elle lâche un petit rire après ses paroles. Ce n’est pourtant pas drôle mais ils n’ont jamais connu ça, lui aussi est déstabilisé, il en veut à Louise mais au fond il s’en veut plus à lui-même.

« Prends-le comme tu veux. » Dit-il d’un ton sec, les mains toujours glissées dans ses poches, comme incapable de bouger. Il ne lui renvoie même pas son sourire, et ne bronche pas quand elle s’approche de lui. Il la connaît, il sait qu’elle ne démordra pas et qu’elle est là pour lui dire ses quatre vérités, il l’a su dès qu’il l’a vu au pas de sa porte. S’il a conscience de ce qu’il a fait ? Bien sûr et c’était la meilleure décision à prendre, il le sait. Il s’en persuade même. Il n’a pas d’autre choix, tout son corps lui dicte de fuir le plus loin possible. Tout son être la réclame mais il tient bon. Une fois, pas deux. C’est dans son contrat. Dans ce qu’il s’est interdit de ressentir il y a de cela plus d’une décennie.

« Oh » lâche-t-il remuant la tête de haut en bas à son insulte. Voilà ce qu’il était. Voilà comment elle le considérait. Parfait. Les connards ne souffrent jamais eux. Il allait être un connard alors. « Oh mes yeux sont bien ouverts je te rassure ! Ils le sont enfin après avoir été fermés pendant des mois ! » mais il se stoppe instantanément quand elle fait référence à l’ex-fiancé. Encore une variable dont il n’était pas au courant. Bordel mais qu’est-ce qui est vrai là-dedans ? Leur relation n’est basée que sur des mensonges et des faux semblants. Il est vexé, humilié mais surtout il perd pied Nash. Il n’a plus rien à quoi se raccrocher. Rien. Et il s’en veut bordel, qu’est-ce qu’il s’en veut de l’avoir laissé. D’avoir réagit comme lui. Mais elle ne peut pas savoir que c’est pour ça Marylou, comment le pourrait-elle ? Il ne l’a pas formulé, elle ne peut pas savoir. Il est parti sans rien dire, il a juste mis un terme à tout ça, comme elle le voulait, qu’importe la raison non ?

Malade. Elle fait référence à ses mots et il maudit soudainement Jamie de toute dire à Louise. Des mots sortis sous les coups de la colère. Des mots qui l’effraient, qu’il pensait sans doute mais des mots qui étaient surtout là pour le protéger. Pas pour faire du mal à Marylou ou lui manquer de respect, c’est tout sauf ça qu’il voulait Nash. Il regarde son doigt pointé sur lui et il bouillonne. Elle n’a pas le droit de lui mettre tout sur le dos pour une phrase qu’il a dit. Bordel tout ce qu’il a été avant ne compte pas ? Tout ce qu’il a ressenti pour elle ne vaut plus rien maintenant qu’il a dit ça ? « Elle ne ressent rien pour moi Louise, que voulais-tu que je fasse ? M’accrocher pour encore souffrir ? Très peu pour moi j’ai déjà donné et je veux pas repasser par là. » Sa voix s’emporte et il essaie de se calmer en passant sa main dans ses cheveux et en détournant le regard, le corps. Il fait quelques pas sur le côté, pour ne pas qu’elle voit ses fêlures. Elle le connaît trop Louise, elle sait ce qu’il ne dit pas derrière ses maux. Elle fait référence à Maddie et son monde s’écroule un peu plus. Pas Maddie, pas elle. Il ferme les yeux à son souvenir et lui tourne le dos. Il n’a jamais réellement expliqué à Louise, il a laissé ça à Jamie. C’était bien trop dur. Et puis il savait qu’elle savait et ils s’étaient compris, il n’avait pas eu besoin de mots.

« Non bordel je ne sais pas puisque tout le monde savait et personne ne m’a rien dit ! » Lâche-t-il plus fort qu’il ne l’aurait voulu en se retournant vivement vers elle. « Pas même elle, ça te prouve à quel point cette ‘relation’ si on peut appeler ça comme ça ne signifiait rien pour elle. Tu sais ce que ça fait de savoir que tous mes amis étaient au courant, essayaient de me caser avec elle alors que ça me ferait revivre ce que je cherchai à oublier ? Tu sais à quel point ça me bouffe de l’intérieur de savoir que pendant tout ce temps je me suis attaché à elle et je suis même pas capable de rester parce que j’ai peur de tout ça ? Tu sais pas Louise ! » Il s’est tellement rapproché pendant qu’il parlait que la distance lui fait peur et il recule pour instaurer à nouveau une distance de sécurité entre eux. Parce qu’il sait qu’il peut flancher à tout moment mais il ne veut pas le faire devant elle. Ils n’ont jamais connu ça, ils n’ont jamais eu à élever la voix entre eux. Pourtant ce matin c’est différent. « Et tu sais ce qui est le pire ? »  Continue-t-il, le regard embué et la main qui tremble. « C’est que je me suis rendu compte que j’l’aimais quand j’ai vu ces putains de médocs ! » Sa voix se brise et il détourne le regard. Les mots sont sortis tout seuls. Il ne les a jamais dit à haute voix. Il ne comptait pas lui dire ses sentiments pour Marylou, il n’en avait même pas conscience, mais Louise a un pouvoir sur lui. Comme s’il était impossible pour lui de lui mentir. Il laisse retomber ses bras le long de son corps, comme s’il était trop fatigué pour faire encore bonne figure. Elle parle de Jamie et Archie et il détourne le regard. Ils sont comme des frères, pour lui, ils se disent tout. Il avait même commencé à parler de Marylou à Jamie et même pas il lui a prononcé un mot sur sa condition. Juste un mot, un signe, quelque chose qui aurait pu le faire arrêter à temps. Il se referme encore un peu à ses paroles et ne réagit pas quand elle fait encore référence à l’ex de la rousse et aux sentiments de Marylou. Il ne comprend pas Nash, ou il n’essaie même pas. Parce que c’est trop tard et que ça ne ferait que le détruire davantage alors il la laisse continuer et ne montre aucun signe de faiblesse. Persuadé que Marylou n’a jamais rien ressenti pour lui de toute façon.

« Alors pourquoi personne ne m’a rien dit Louise ? On se dit tout d’habitude. Pendant que je couchais avec elle, vous vous êtes pas dis, ‘tiens il faut prévenir notre bon vieux Nash peut-être’. Si vous l’avez pas fait pour moi, vous auriez pu le faire pour elle. Pour éviter ÇA. » Lâche-t-il en se pointant du doigt à son tour. Pour éviter lui, cette situation, cette relation qui est brisée bien avant de commencer. Elle s’avance vers lui et il ne bronche pas, la laisse lui prendre une main sans même lui rendre son étreinte. La vérité c’est qu’il ne sait absolument pas comment réagir. Tellement enfermé dans son malheur et sa colère qu’il est incapable de ressentir autre chose. Il reste un instant interdit, le regard dans le vague puis au bout d’un moment, tourne finalement le visage vers elle, un mélange de tristesse, de colère et de lassitude dans le regard.

« C’est pas Maddie non… Maddie est morte et enterrée. » Sa voix est dure et sans sentiment. Comme une évidence qui est bien trop dure à encaisser et qui annihile tout en lui. « Alors pourquoi tout me ramène à ça ? J’peux pas Louise… C’est mieux comme ça de toute façon. Elle doit être libérée de ne plus m’avoir… » Et il pense chacune de ses paroles.

« J’supporterai pas de la perdre mom. » Souffle-t-il enfin alors qu’il se réfugie dans ses bras, si naturellement qu’il dépose toute son armure à ses pieds. Avec Louise, il n’est que lui. Nash. Cet enfant qui a grandi trop vite à cause de son père, qui a aimé trop fort Maddie et a souffert trop intensément à cause d’une maladie. Il n’est que lui et rien sans elle. Marylou.
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♫ Il lui répond d’un ton sec et elle ne peut pas lui en vouloir, pas après cette manière qu’elle a eu de s’infiltrer ici chez lui, prête à en découdre avec lui coute que coute à sept heures du matin alors qu’il ne paraît visiblement pas prêt, ni frais. Surpris par les insultes qu’elle a elle-même du mal à prononcer tant cela lui fait mal, même si elle sait que c’est nécessaire, il la toise de haut en bas avant de commencer à hausser le ton à son tour, mais s’arrête pour la laisser continuer. Certainement surpris à l’évocation d’un dit fiancé de la belle Marylou. Louise se doute qu’il n’était pas au courant, son amie ne parlant très certainement plus du tout de lui et encore moins avec Nash avec qui, elle s’est justement efforcée à en dire le moins possible ! L’un comme l’autre, ils se sont fermés dans cet espèce de mutisme en pensant qu’il les protégerait, qu’il serait une espèce de bouclier contre toute forme d’attachement et de souffrance qui pourrait découler du moindre malheureux sentiment. Mais comme si les sentiments pouvaient se contrôler. Comme si les silences empêchaient les problèmes de se produire…  

Elle l’observe, ce regard assassine sur elle. Elle aimerait tant savoir tout ce qui fourmille en lui, dans son esprit, à cet instant. Elle le sent bouillonner alors qu’elle ne peut s’empêcher de le pointer du doigt, accusatrice. Il s’énerve, s’emporte et laisse échapper ce qui le travaille. Sa peur. Ou plutôt ses peurs.  Peur qu’elle ne ressente rien pour lui, alors qu’il n’en sait absolument rien puisqu’elle sait qu’ils n’en n’ont jamais parlé. Peur de souffrir à nouveau, de s’effondrer encore. Elle voit qu’il essaye de se calmer. De se contenir. « T’en sais rien Nash ! Tu lui a posé la question ? Tu crois qu’elle a rien ressenti quand elle a compris que t’étais parti comme ça ? » Tel un lion en cage, il semble ne plus tenir en place. Pourtant, à l’évocation de Maddie, Louise a l’impression de le briser davantage. Elle le regrette aussitôt…ils n’ont jamais eu à en parler directement jusqu’à présent. Elle voit qu’il est à deux doigts de craquer.  Pourtant, elle continue. Parce qu’il faut. Parce que si elle ne le fait pas maintenant, elle ne le fera jamais. Et personne n’oserait tout lui balancer comme ça. Personne ne se retrouve entre les deux, à se sentir à la fois coupable d’avoir voulu les rapprocher mais aussi triste de voir qu’il y a quelque chose entre eux qu’ils sont incapables de le gérer à cause des fêlures encore bien trop présentes de chacun.

Elle sursaute lorsqu’il se retourne finalement de nouveau vers elle en parlant encore plus fort. Elle ne l’a jamais vu comme ça. Alors c’est ça ce qui le chagrine ? Que tout le monde ait été au courant et que personne n’ait rien dit ? Dans le fond, elle peut comprendre, en partie. Mais elle ne comprend pas qu’il ne semble absolument pas saisir qu’aucun d’eux n’avait le droit de lui en parler. Que cela ne regardait que Marylou. « Mais enfin, arrêtes avec ça ! Tu as bien conscience que c’était pas à nous de t’en parler quand même ?! Tu crois vraiment que je suis si affreuse que ça ? Que j’aurais voulu te caser avec elle en pensant que tu allais revivre la même chose ! » Piquée, mais en sachant que ce n’était pas ce qu’il insinuait, elle baisse le regard un instant alors qu’elle se rend compte qu’il s’est rapproché d’elle. Il se recule en s’en rendant compte lui aussi, visiblement désireux de s’éloigner. Elle se mord la lèvre, se rendant compte qu’en fait elle n’avait pas vu les choses comme ça. Qu’elle ait été d’ailleurs bête de ne pas l’avoir fait. A deux doigts de pleurer se rendant compte de l’énormité de ce qu’elle a put entreprendre, Nash poursuit, la main tremblante encore dirigée vers elle et ce regard brillant. Il avoue l’évidence.

Il poursuit, le ton toujours accusateur. Si Louise s’est réveillé ce matin avec une nausée lui collant à la peau depuis, elle se retrouve là avec la furieuse envie de vomir. Littéralement. Elle se donne envie de vomir d’avoir put lui faire ça. A lui. Cet ami qui est rentré dans sa vie par la force des choses. Ce frère qu’elle s’est fait, qu’elle a choisi. Celui qui comme elle, a été brisé par sa famille. Celui qui a toujours été là pour elle. TOUJOURS. Il a raison, ils se disent tous entre eux d’habitude. Les uns avec les autres. Mais pas cette fois. Cette information ne leur appartenait pas, et c’est toujours le cas. « Nash. » Son ton est plus posé, plus bas. Elle n’arrive pas tout de suite à en dire d’avantage, non seulement parce qu’elle ne se sent pas bien mais aussi car elle ne sait pas quoi dire. Ecraser par le poids de cette culpabilité qu’elle vient de se prendre en pleine figure, elle ne peut que l’observer lui, meurtri entre sa tristesse et sa colère. Il la laisse attraper sa main dans la sienne et le regard qu’il lève alors vers elle, lui glace le sang. Lui fait mal comme jamais. « Pardon. Pardon mais j’pouvais pas…te dire. »

De sa main libre, elle se retient un instant au meuble près d’elle, sentant qu’elle aussi va flancher sous ses mots. Ces mots si durs qu’il prononce avec fermeté, sans équivoque. « Parce que justement, elle mérite de t’avoir. » Elle se redresse et plonge son regard dans le sien, plus proche de lui que jamais depuis son arrivée ici. « Peut être que ça te ramène à ‘ça’ comme tu dits parce que tu es quelqu’un de bien Nash. Une des personnes les plus fortes que je connaisse avec Marylou justement…La personne qui a les épaules pour être là pour elle. » Elle déglutit. « J’ai pas voulu…c’était pas ça. Je pensais pas au fait que te diriger vers quelqu’un de malade. C’était pas vraiment comparable pour moi. » Elle fronce les sourcils, ne saisissant pas. « Pourquoi elle serait libérée de ne plus t’avoir ? »

Il finit par baisser complétement les armes, et après ce nouvel aveu qu’il ne retient plus, il se laisse aller dans ses bras. Elle l’entoure aussitôt des siens et caresse ses cheveux, ne retenant plus non plus les quelques larmes qu’elle s’interdisait jusque-là, en les laissant s’échapper discrètement. « Ca va aller….je te promets. » Sa tête calée au creux de son cou, elle resserre son étreinte un peu plus, soulagée de le sentir ainsi contre elle et le voir se libérer un peu de tout ça. Même si ça fait mal, même si ce n’est qu’un début. « Si tu acceptes…si tu vis avec ça, parce que elle vivra, tu la perdra pas. » Elle redresse doucement la tête et scrute son visage en lui souriant tristement. « Pardon. »

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tw: ràs pour le moment...

♫ Il a pas les idées claires ce matin Nash, pas après les deux derniers jours qu'il vient de passer. Il s'embrouille, il essaie de rester fort devant elle mais il faiblit à chacune de ses paroles. Elle l'a pris au dépourvu et il lutte pour faire bonne figure, pour faire taire ce sentiment qui grandit en lui et qu'il a du mal à mettre des mots dessus. Pourtant l'évidence n'est pas loin et il tient encore un peu, face à elle. Lui poser la question ? C'était pas dans le contrat. Ils étaient clairs sur ça, pas de sentiments, pas d'attaches. Ils ne devaient même pas se revoir alors comment aurait-il pu savoir ce qu'elle avait ressenti en partant ? « Y avait pas de question à lui poser Louise, elle était très claire sur ce point. Que veux-tu qu'elle ait ressenti ? Je n'étais qu'une erreur qu'elle répétait sans cesse. Elle me l'a bien fait comprendre ne t'en fais pas. » Et il ne peut s'empêcher d'avoir ce regard dur. Ce regard blessé. Ce regard qui trahit tous les sentiments contradictoires qui affluent en lui. Il serre les poings pour s'empêcher de vriller à la référence de Maddie et il détourne le regard pour ne pas flancher. Elle est et restera toujours le plus grand amour de sa vie, pourtant quelque chose en lui a changé et c'est ça qui l'effraie. Persuadé qu'il n'aimera jamais qu'elle, il est apeuré par les sentiments qu'a fait naître Marylou au fond de ses entrailles. Sans même qu'il ne s'en rende compte, elle a fait renaître en lui des sentiments qu'il pensait perdus à jamais. Et ça lui fait peur Nash. Plus que cette foutue maladie.

Elle lui dit d'arrêter avec le fait que personne ne lui en ait parlé et il se renfrogne un peu plus. Il sait au fond que ce n'était pas à eux de lui en parler, il est bien trop blessé dans son orgueil pour ne pas avoir été à la hauteur de cette confidence et il se rend compte qu'il a été un gros con. Un gros con d'avoir joué le jeu avec Marylou, d'avoir pensé que c'était ce qu'elle voulait. Mais après tout il en était persuadé. Il était perdu Nash. Il pensait plus correctement il le voyait. Il prêtait des intentions à Louise qui n'étaient pas du tout vraies et il espérait s'en convaincre. Alors qu'il était pleinement en faute. Il n'avait pas pris la peine de connaître Marylou, de creuser d'avantage et maintenant il s'en prenait aux autres. Pour ne pas avoir à se rendre à l'évidence : c'est contre lui qu'il était le plus en colère. Il se recule en voyant leur proximité et ne lui répond rien, le doigt toujours en suspens dans les airs alors qu'il lui fait une révélation qu'il n'est même pas sûr de comprendre. C'est un fait qu'il ne connaissait même pas. Un sentiment qu'il n'avait plus ressenti depuis des années. Et il se rend compte de ce qu'il ressent alors même qu'il l'a perdu. Quelle connerie !

Il relève le regard vers elle quand elle l'appelle par son prénom, comme si c'était enfin le moment d'arrêter de se battre et de poser les armes. Il est fatigué Nash, fatigué de lutter contre Louise, mais surtout contre lui-même. Sa main dans la sienne lui apporte une chaleur qui le réconforte et qui le paralyse. Il a besoin d'elle, son amie, plus que tout, pourtant il refuse de se laisser aller. Il refuse de lui montrer ses failles et ses putains de problèmes. Pourtant elle brise toutes ces barrières et il capitule. Elle s'excuse de ne pas avoir pu lui dire et il ferme un instant les yeux, crispant la mâchoire et refusant d'être faible. Elle est si proche alors qu'elle lui assure qu'il mérite la rousse. Alors pourquoi a-t-il fui ? Pourquoi se retrouve-t-il tout seul depuis deux jours avec ce sentiment de vide dans le bide ? Parce qu'il a pas été à la hauteur Nash. Il le sait, il l'a toujours su. Incapable de protéger sa famille, incapable de sauver Maddie. Et maintenant elle. C'est trop dur pour lui. Il secoue la tête par la négative à ses propos. Non il n'est pas quelqu'un de bien. Et il n'est pas fort. Loin de là. S'il était fort il aurait affronté ce qui lui brûle l'estomac, il aurait parlé, il se serait battu pour elle, lui aurait avoué tout. Mais il était pas à la hauteur Nash, putain, il était pas à la hauteur. « Tu te trompes Louise. » Dit-il simplement, le souffle coupé. Comme si l'évidence venait de le frapper. « J'suis pas à la hauteur pour ça. » Et ses yeux, brillants, rencontrent les siens. « Pour elle. » C'est un fait. Une évidence. Encore plus forte que celle qui lui a fait quelques secondes auparavant. L'aimer ne suffit pas. Il n'a pas la force d'être à sa hauteur, de la porter. Voilà pourquoi elle serait libérée de lui. Parce qu'il n'était qu'un boulet dans sa vie, comme il l'avait toujours été pour tout le monde. Il n'y avait qu'à voir avec Jamie et Louise. Comme un gamin qui traînait toujours dans leurs pattes. Et qui n'arrivait pas à avancer, coincé dans sa vingtaine, à jamais.

Il tient plus Nash. Trop faible pour lutter encore contre elle. Elle l'entoure de ses bras et il laisse enfin aller ses pleurs, comme un gamin qui vient de tomber et se réfugie dans les bras de sa mère. Il s'accroche à elle comme si ce poids qu'il portait depuis si longtemps était à présent bien trop lourd à garder. Et il s'en veut, d'être aussi faible, d'être aussi con, d'être aussi humain après tout. Il ne l'écoute déjà plus alors que son poing se referme sur son haut et qu'il ressert à son tour l'étreinte. Lui qui avait essayé de faire bonne figure. Elle l'avait désarmé, bien plus vite et facilement qu'il ne l'aurait pensé. Il l'avait déjà perdu au fond. C'était pas mieux de vivre avec ça ? Avec le fait qu'elle n'aurait pas de mal à trouver quelqu'un à sa hauteur pendant que lui continuerait sa vie comme s'il ne l'avait jamais connu ? Comme si son cœur n'avait pas battu à nouveau ? Il renifle bruyamment alors qu'elle se redresse pour le regarder en souriant. Il passe rapidement sa main sur ses yeux rougis, honteux qu'elle le voit ainsi, et il acquiesce à son pardon. Ne doit-il pas à son tour lui dire aussi ? Pardon. Il n'y arrive pas, comme si les sanglots bloquaient le passage à ses aveux. Il resserre sa main dans la sienne et se décale finalement un peu. « J'suis pas prêt à vivre avec ça Louise. » Lâche-t-il finalement alors qu'il se recule à nouveau. Comme si cette confidence les éloignait à nouveau. Sa main glisse de la sienne et il se détourne d'elle, pour ne pas qu'elle voit sa mâchoire se crisper sous la douleur qui irradie tout son être. « Pardon, je crois que j'ai besoin de temps. » Comme un murmure, une supplique. Et ce n'est rien contre elle, au contraire, mais il n'a plus la force de parler encore de Marylou et de sa maladie. De parler de ce qu'il aurait dû faire ou ce qu'il ne devrait pas ressentir. Il a juste besoin de s'écrouler, sans que personne ne le voit. « Seul. » Achève-t-il alors qu'il passe sa main sur son visage pour enlever les dernières traces des larmes qui avaient osé s'échapper de son cœur.
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tw: maladie, deuil, quelques gros mots.

♫ Même si cela fait maintenant quelques années qu’elle le connaît Nash, qu’elle le connaît même plutôt bien puisqu’elle le considère comme un membre à part entière de cette famille qu’elle s’est construite avec Jamie, elle ne l’a jamais vu comme ça. Dans cet état. Elle ne faisait pas partie de sa vie quand il a perdu Maddie, cette fille que Jamie lui a dit avoir été son grand amour et dont il à du apprendre à se passer. Cette fille qui, tel un fantôme du passé ne cessant de flotter près de lui, n’a jamais put disparaître de son cœur, de ses pensées, de sa vie bien qu’elle ne puisse jamais plus en faire partie. Une ancre le ramenant sans cesse au passé, à cette période certainement la plus difficile de sa vie et l’empêchant d’aller de l’avant avec la gent féminine. Alors Jamie et elle ils en rigolent, de cette attitude un peu désinvolte qu’il a avec les femmes, de ces maladresses qui, malgré tout lui donne ce charme qui le caractérise malgré lui. C’est Louise qui a fini par se dire que cet homme qu’elle aime sincèrement, avait droit de connaître à nouveau ce qu’était l’amour. Du moins ce que ça faisait de trouver quelqu’un avec qui rire, parler toute une nuit en ne cessant de scruter le regard de l’autre, de se sentir léger et reconnaissant quand une main tient la sienne à travers la rue…de ressentir à nouveau tous ces sentiments incroyables que peut transmettre l’amour.

Pour la première fois de sa vie elle a fait ce qu’elle a toujours eu horreur qu’on lui fasse lorsqu’elle-même était seule, elle a voulu jouer les cupidons. Persuadée que ces deux amis auxquels elle tient ont droit à ce nouveau bonheur et qu’ils pourraient le trouver l’un avec l’autre. Si elle le pense toujours, encore plus qu’avant même, elle regrette de s’y être prise ainsi. Même si elle n’avait pas envisagé du tout cette issue alors que clairement, chacun d’eux ressent quelque chose pour l’autre. Ca la rend malade de voir Nash dans cet état, que cette situation lui ait ramené en pleine figure cette situation passée de laquelle il parvenait visiblement enfin à se détacher un peu.

Il a lutté, autant qu’il à pu, le plus longtemps qu’il lui à été possible mais il a fini par céder, pas craquer et se laisser aller contre elle. Alors qu’il s’accroche à elle, à son vêtement, elle est rassurée qu’il arrive enfin à laisser s’échapper ça. Même si ça fait mal sur le moment, même si c’est dur…elle sait que c’est libérateur. Que c’est bien plus sain que de tout garder enfoui en soi en serrant les dents. Les mots plus hauts que les autres ont laissé place à un silence de plomb que Nash coupe lorsque Louise relâche son étreinte pour se redresser.  Prenant soin de l’écouter s’excuser, il se contente d’acquiescer. Cette froideur à laquelle elle n’est pas habitué lui pince le cœur, mais elle sait que c’est juste pour se protéger. Cette main qu’il ne repousse pas et qu’il resserre même la soulage, même si ce geste ne dure qu’un instant avant qu’il s’éloigne d’elle pour de bon.  « Je comprends. T’as besoin d’assimiler… » Elle ne peut pour autant le quitter du regard alors que le sien reste fuyant. « Juste…ne doute pas de toi et de ta force Nash. T’es bien plus fort que tu ne le penses. Et elle s’en fou que tu sois à la hauteur…tout ce qu’elle veut je pense, c’est que tu sois là, juste avec elle et pas pour ça. » Elle se stoppe. Ce n’est pas la peine d’épiloguer sur le sujet. Ils ont déjà suffisamment discuté pour aujourd’hui. Elle comprend tout à fait son besoin de solitude et le respecte. Alors qu’il passe à nouveau une main sur son visage, elle s’avance pourtant à nouveau vers lui pour poser une main sur la sienne encore sur son visage et appuie son pouce contre cette dernière en accrochant enfin son regard rougis qu’il relève vers elle. « Ça ira fiston. » Elle lui sourit, lui transmettant en un regard toute cette affection qu’elle lui voue. Elle fait alors volt face et se retourne vers l’entrée ! « Bon je vais pouvoir aller essayer de déjeuner maintenant. » Elle s’apprête à appuyer sur la poignée de la porte d’entrée lorsqu’elle se ravise finalement, ne pouvant s’empêcher une dernière chose. « Ah et ranges ces putains de bouteilles ! Ça t’a peut-être fait du bien sur le coup mais c’est pas là-dedans que tu trouveras à aller mieux. » Elle le scrute une seconde, le regard nullement accusateur, bien qu’elle fronce un peu les sourcils pour appuyer un temps soit peu ses propos. Elle sait qu’elle n’a pas besoin d’en préciser davantage, il était au première loge de la descente aux enfers de Jamie et sait mieux que quiconque ce que cet insidieux poison peut provoquer comme dégâts. Elle ouvre enfin la porte et lui lance un dernier « Je t’aime » avant de se sauver. Rien n’est réglé, rien n’est joué mais elle sait pourtant qu’il a déjà fait un grand pas un avant. Avec du temps, il va se relever et saura affronter la situation.

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