A little unsteady (ft Louise)
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A little unsteady (ft Louise)

MODO burning in the skies
Jamie Williams
Jamie Williams
messages : 5564
pseudo : Plum (elle)
id card : Sam Claflin ;
(c) : (av, sign, gif profil) moi même ; (song) billy joel she's got a way

multicomptes : marylou (e. stone) ; gloria (m. moore)
à contacter : ici-même
triggers : à discuter en mp
warnings : fausse couche, alcoolisme, infertilité, deuil
présence : Présente
A little unsteady (ft Louise) L5mOtjy0_o
âge : il a fêté sa trente-quatrième année, né le 1er juin 1989 de l'autre côté de l'océan, à Manchester (UK).
occupation : après avoir tenu le Maxdon's Pub pendant quatre ans, d'en avoir été le barman depuis ses débuts de vie active, il est aujourd'hui agent artistique dans le domaine musical, notamment de sa femme, Louise, et de son ami, Sully.
statut civil : marié depuis le 20 mai 2020 à Louise, la femme de sa vie, pour le meilleur et pour le pire. ils vivent tout intensément, chaque moment chéri, inséparables, alors qu'ils attendent une petite fille, qui pointera le bout de son nez en juillet.
orientation : hétérosexuel, il n'a jamais été attiré par les hommes.
habitation : s'est installé au #22 dans le quartier de Peacock, appartement qu'il occupe avec sa femme et sa chienne en attendant de vendre leur maison pour en acheter une autre et aller de l'avant.
pronom ig : il
disponibilités : full, en vrai là stop

en cours
¬ ft louise (17)
¬ ft edward
¬ ft anna
¬ ft tyler
¬ ft louise (16)
¬ ft louise (15)
¬ ft louise x nash x sully
¬ ft louise (7)
¬ ft louise (fb/4)
¬ ft louise (fb/13)

¬ ft solo

→ à venir
Anna, Edward, Hestia

sms
Louise ; Nash ; Sully ; Edward ; Hestia ; Tyler ; Anna ; Jennifer ; Joe

infos rp : 500 - 1000 mots en général en fonction de l'inspiration du moment.
— rp à la troisième personne
— dialogues en français principalement

dialogues : [#d4824a]

en vrac :
A little unsteady (ft Louise) XE04Hc9Q_o
Come let me love you ♡

Let me give my life to you
Let me drown in your laughter
Let me die in your arms
Let me lay down beside you
Let me always be with you

   
 
A little unsteady
「 feat. @Louise Williams ; 16-17 août 2023 」
tw: alcoolisme, accident de voiture, blessure, hôpital

« Ça te dit qu’on aille boire un verre ? » Il est agité, presque paniqué, les mains légèrement tremblantes, azimuté, le regard fuyant devant la proposition, qui lui fait bien plus envie qu’elle ne le devrait. Il a passé ce début de semaine à essayer de se retenir, buvant quelques verres en cachette pour éviter d’éveiller des soupçons déjà bien trop prononcés sur lui. Il les sent, les regards inquiets tournés en sa direction. Il les a sentis toute la journée d’aujourd’hui, cette journée censée être dédiée à son neveu, pendant laquelle il a eu bien du mal à se concentrer malgré le sourire qu’il a pu afficher tout au long des festivités. Il a vu Louise s’inquiéter, s'enquérir de son regard, comme s’il était une bombe prête à exploser. Elle ne l’a que très peu lâché, rendant presque impossible la satisfaction de son gosier, jusqu’à l’obliger à s’enfermer dans une pièce pour éviter qu’elle ne le voie prendre une gorgée. Il a craqué plusieurs fois, donnant raison aux deux femmes qui ont tenté de l’avertir à plusieurs reprises, et qu’il a tout fait pour ignorer. Il a également passé la journée à feindre une entente parfaite avec Elea, alors qu’il aurait préféré l’éviter, blessé qu’elle ait osé sous-entendre qu’il ne maîtrisait pas sa consommation d’alcool. Vexé qu’elle puisse poser ce regard-là sur lui, comme s’il était quelqu’un d’autre. Ses yeux à elle aussi, n’ont eu de cesse de le harceler. Il a senti le piège se refermer sur lui, la sueur froide au front alors que la tête a commencé à lui tourner face aux bruits festifs ambiants. Il a eu cette étrange impression de se retrouver au beau milieu d’un tourbillon incessant, obsédant, fait de rires, de musique et de discussions, et malgré son apparent sourire et ses propres plaisanteries, il s’est senti couler.

Il a fait de son mieux pour maintenir les apparences, faire comme s’il allait bien, comme si lui et Elea n’étaient pas en froid, comme s’il était parfaitement heureux de se trouver là, mais il a eu beau tout faire pour cacher son mal-être, son regard n’a probablement trompé personne, au milieu des gens qui le connaissent le plus au monde. Au bout de quelques heures, il a alors glissé un rapide regard en direction de Louise, de dos devant lui, avant de s'éclipser sans rien dire, prenant la voiture avec lui. Il reviendra la chercher, il faut juste qu’il sorte de là. Qu’il s’aère l’esprit. C’est tout ce qu’il veut. S’aérer, sortir un peu, marcher. Courir, peut-être.

Il se gare dans une rue de Peacock, et c’est comme si ses pas savaient déjà où le diriger. Il se retrouve rapidement devant le Black Plague Brewing, observant la devanture comme pour se convaincre lui-même de ne pas y entrer. Qu’est-ce qu’il fait là ? A-t-il vraiment besoin de ça ? Ses mains recommencent à trembloter, il a l’air d’un fou face à l’objet de sa folie, tentant désespérément de se trouver une raison de ne pas franchir la porte du pub en face de lui. Non, il n’a pas besoin de ça. Il ne veut pas décevoir Louise, et n’a pas envie de donner raison à Elea, ou Nash. Il se mord la lèvre inférieure jusqu’au sang pour ne pas craquer, les poings serrés, jusqu’à entendre cette voix familière. « Jamie ? Ça fait un bail ! » Il lui sourit, bêtement, à deux doigts de craquer complètement, les larmes lui montant presque aux yeux devant l’absurdité de son désespoir. L’autre le regarde, inquiet, puis finit par prononcer la phrase qu’il attendait depuis le début de cette journée, cette phrase autant salvatrice que destructrice. « Ça te dit qu’on aille boire un verre ? » Il en rit, lui, tout azimuté qu’il est, il se met à rire dans sa barbe, nerveusement, acquiesçant à la proposition comme si de rien n’était. Ce n’est qu’un verre après tout, en souvenir du bon vieux temps, devant ce camarade qu’il n’a pas croisé depuis des années, de passage dans la ville de son enfance. L’occasion parfaite pour se retrouver face à un verre. L’occasion parfaite pour se laisser aller à entrer à l’intérieur de ce pub, qu’il a passé la journée, et la semaine, à éviter. Ils trinquent et c’est un autre tourbillon qui l’emporte, ne se souciant ni du comment payer, ni du comment rentrer. Les heures passent et les messages sur son téléphone commencent à s’accumuler sans qu’il n’y prête attention, oubliant tout du monde à l’extérieur de ses murs.

Il sursaute légèrement lorsque son camarade se lève de son tabouret, appuyant sa main sur son épaule pour le saluer. « Bon allez, il se fait tard, j’étais content de te revoir, et d’avoir pu discuter. Tu passeras le bonjour à ta femme, alors ! Fais attention à toi pour rentrer. » Il sourit, l’esprit embrumé, et le salue d’un geste de la main en le voyant sortir du pub, un taxi l’attendant déjà devant. Quelle heure est-il ? Il n’en a pas la moindre idée, mais le bâtiment a déjà l’air vide. Son verre de whisky n’est pas encore vide, mais il en recommande un autre, un dernier, se dit-il, avant de rentrer. Il se sent bien, presque soulagé, ne sentant que le plaisir d’avoir la tête vidée. Le verre arrive tandis qu’on lui annonce que ce sera le dernier qu’on lui servira, il finit le sien cul-sec et entame l’autre tout aussi rapidement. Il devrait rentrer, maintenant. Un regard vers l’extérieur lui indique qu’il fait noir depuis bien longtemps. Il titube légèrement, tentant d’allumer son téléphone pour appeler un taxi, mais son code ne semble jamais être le bon. Il fulmine, agacé, avant de ranger son téléphone pour sortir ses propres clés de voiture. Tant pis, de toute façon, il n’a pas tant bu que ça, et puis, il la connaît par coeur cette route, aucun risque, non ?

Il s’accroche à la carrosserie pour trouver la force d’ouvrir la portière avant, puis pénètre à l’intérieur du véhicule. Il ne tarde pas à démarrer le moteur et quitte sa place de parking pour rentrer chez lui, enfin. Il est fatigué, il n’a aucune idée du temps qui a passé depuis qu’il a quitté l’anniversaire, ni de si Louise est rentrée. Comment est-elle rentrée, d’ailleurs ? (tw : accident de voiture) L’esprit trop éméché pour réfléchir correctement, il tente une nouvelle fois d’allumer son téléphone, une main distraite sur le volant, l’autre cramponnée à l’objet pour tenter de le déverrouiller sans succès. Il peste encore puis lâche négligemment son téléphone sur le siège passager, revissant enfin son regard sur la route juste assez longtemps pour y voir l’obstacle qui se dresse devant lui : une voiture s’avançant droit sur lui. Son sang ne fait qu’un tour, et pris de panique, il tourne violemment le volant pour l’éviter, quittant bientôt la route pour entamer une course dans la végétation alentour, tentant désespérément de reprendre le contrôle de son véhicule, sans succès, jusqu’à heurter brutalement un arbre qui se trouvait sur son chemin, lui faisant taper la tête contre le volant, réduisant à néant le peu de conscience qu’il avait encore. Ses feux éteints dans la nuit noire, seuls les cliquetis des clignotants se font entendre, visible au milieu de la pénombre, rejoints quelques minutes plus tard par des sirènes d’ambulance.



Il ouvre douloureusement les yeux, assailli par la lumière éclatante venue des néons au-dessus de sa tête. Il sent immédiatement une douleur au niveau du nez, puis de la tête, et du dos, ankylosé sur la majorité du corps. Il peine à faire un geste, ne mouvant que ses doigts, déjà accrochés à quelque chose. D’instinct, il s’y raccroche, comprenant rapidement qu’il s’agit d’une main, et pas n’importe laquelle, la sienne. Il grimace, et même ça, ça lui fait mal, exprimant sa douleur d’une aspiration bruyante, les sourcils froncés en tournant légèrement la tête pour essayer de regarder Louise, à l’air dévastée, à ses côtés. Il le connaît, ce lieu, cette atmosphère froide des chambres d’hôpital, qu’il aurait préféré ne plus revoir. Le son de l’électrocardiogramme à côté de lui lui provoque la chair de poule, il serre les dents mais le mouvement lui fait mal. Comment a-t-il fait pour se retrouver là ? Quelques images lui reviennent mais tout est flou, embrumé, comme des flashs se mélangeant dans sa tête. Une chose est certaine, il n’avait pas les idées très claires. Il se souvient de la voiture face à lui. A-t-il réussi à l’éviter ? Est-ce qu’il l’a rêvée ? Il se souvient de la peur panique qui s’est alors emparée de lui, presque plus encore celle de la possibilité de ne plus la revoir, elle. Il se souvient d’avoir voulu la contacter, à un moment donné, sans se rappeler d’y être parvenu. Il se souvient des secousses à l'intérieur d'un véhicule, les bruits de sirènes qui en émanent. Il se souvient du bruit de deux verres qui s’entrechoquent et des rires qui s’en sont suivis, de l’anniversaire et du sourire de son neveu, des bruits qui paraissaient l’agresser à ce moment-là. Désormais, c’est ce silence qui l’agresse, et le bip incessant qui résonne dans la pièce. Au moins, son cœur bat correctement.

Il fait peine à voir, son nez recouvert d’une imposante attelle, laissant cependant distinguer les ecchymoses sous ses yeux, signes d’une fracture évidente survenue au moment où son nez a frappé le volant. Sa tête lui fait mal, martelée de coups comme si on tentait de l’assommer au burin, et son cou n’est pas non plus épargné, raide et douloureux. Il parvient tout de même à tourner légèrement la tête en direction de Louise, resserrant légèrement l’étreinte de ses doigts sur sa main. « L...ouise… » prononce-t-il, la voix encore cassée de ne s'être que très peu hydraté. Il se racle un peu la gorge avant de reprendre, le cœur déjà lourd de lui avoir causé tant de tort. « Qu’est-ce… Qu’est-ce qui s’est passé ? » Il n’en est pas bien sûr, ne se souvenant que de quelques bribes, et craint d’avoir emporté quelqu’un avec lui dans sa chute.

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SUN wildest dreams
Louise Williams
Louise Williams
messages : 4892
pseudo : Midspring Rose ( Julia )
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multicomptes : Leo (milo ventimiglia)
warnings : fausse couche, consommation abusive de médicaments, deuil, alcoolisme
présence : Présente un peu tous les jours
A little unsteady (ft Louise) 3f38347c4b2e401df77681233157aee9cd361fb1
âge : Trente quatre ans. Née le 29/05/1989 à Santa Monica.
occupation : Après des années de petits boulots en tout genre, aujourd'hui elle se consacre à ses passions, elle est auteure compositrice et chanteuse et parvient à en vivre. Elle écrit également pour une maison de disque californienne. Elle a enregistré en studio des chansons pour et avec un artiste déjà reconnu et se produit sur scène à ses côtés. En janvier 2024 elle entame une tournée Californienne avec Sully, dont elle jouera plusieurs premières partie de concert.
statut civil : Mariée depuis trois ans (le 20/05/2020) à Jamie, le seul homme qu'elle ait jamais aimé. Après des moments difficiles, ils sont aujourd'hui plus heureux et plus forts que jamais. Ils ont prévu de renouveler leurs vœux en 2024 et s'apprête également à devenir parents cet été.
orientation : Hétérosexuelle
habitation : A emménagé l'an dernier dans un appartement dans le quartier de Peacock avec Jamie et leur chienne Lola. Ils viennent de signer pour une maison, voisine de celle de la jumelle de Jamie sur le bord de plage.
pronom ig : elle
infos rp : Longueur de post en fonction du partenaire, de mon élan d'inspiration et parfois de mon temps disponible. Dialogues en français.
   
 
A little unsteady
「 feat.  @Jamie Williams  ; 16-17 août 2023 」
tw: alcoolisme, accident de voiture, blessure, hôpital

Il l’embrasse trop brièvement à son gout avant de ne s’avancer vers son neveu, sous le regard de Louise qui comprend, au gout de son baiser, la raison de sa brièveté. Pourtant, elle ne la pas vu une seule fois un verre d’alcool à la main et elle à presque toujours été avec lui. Bien sûr qu’elle a remarqué le cinéma avec sa jumelle, elle à aussi remarqué à quel point il est mal. Elle mettait ça sur le fait de sa brouille persistante avec Elea mais visiblement, c’est loin d’être le seul problème.

Elle le cherche à travers ce jardin, cette maison dont elle connaît pourtant chaque pièce. Il n’est plus là. Elle sort et découvre que leur voiture n’est plus là non plus. Les battements de son cœur commencent à s’accélérer, elle peut le sentir à travers sa poitrine. Elle attrape son portable dans la poche de sa veste et l’appel aussitôt, messagerie. Elle laisse un message, puis lui envoie aussi un sms. Elle passe une main dans ses cheveux, scrutant les alentours dans la pénombre percée par les quelques allogènes. Elle ne peut pas rentrer retrouver tout le monde comme si de rien était. Elle à toujours été mauvaise actrice et ce soir, ne dérogerait pas à la règle. Elle se contente d’appeler un taxi, de rentrer récupérer en douce son sac à l’entrée de la maison et ressortir aussitôt, attendre le taxi au coin de la rue. Elle en profite pour l’appeler à nouveau, mais personne ne lui répond. Elle grimpe dans le taxi et envoie des sms. Elle n’a jamais été aussi inquiète. Elle s’en veut, elle aurait dû réagir dès leur retour de vacances. Elle savait que ça n’allait pas, qu’elle ne lui suffisait plus. Plus personne ne lui suffit. Il était plus que temps d’agir et pourtant elle, à fait comme si de rien été. Trop effrayée à l’idée d’affronter enfin cette situation.

Elle commence par aller à l’appartement, il n’y est pas. Il ne se trouve pas non plus au Maxdon’s, ni chez Nash, ni chez les membres du groupe qui répondent tous peu à peu aux sms que Louise envoie. Elle se recroqueville au fond du siège du taxi, elle a chaud, elle a peur et surtout elle ne sait pas quoi faire de plus. Elle indique alors au chauffeur de la ramener à l’adresse de l’appartement, il la toise depuis le rétroviseur mais obtempère. Elle se dit que s’il doit finir par rentrer quelque part se sera ici. Ses appels incessants continuent de sonner dans le vide. Il est quatre heures du matin passé et elle n’a aucune idée de l’endroit où se trouve son mari et non plus dans quel état. Elle monte dans cet appartement, encore plein de cartons, caresse Lola qui vient lui faire la fête pour l’accueillir et fait le tour de chaque pièce ‘ au cas où ‘. Mise à part leur chienne, il n’y a personne ici. Elle se laisse tomber dans le canapé, et attrapes son téléphone. Toujours rien. Elle songe à appeler le poste de police lorsque son téléphone sonne enfin, il affiche un numéro qu’elle ne connaît pas. Elle répond.

Elle descend d’un taxi, plus tôt que prévue car ne tient plus en place. La voiture est stoppée à un feu rouge en bas de la rue menant à l’hôpital, elle balance plusieurs billets sur le siège passager et descend de voiture. Elle court aussitôt jusqu’au bâtiment, ses foutues chaussures à talons, qu’elle savait qu’elle n’aurait pas dû mettre, à la main. A bout de souffle, Louise franchit les portes d’entrée de l’hôpital. Le pas toujours rapide, elle se retient de courir encore. Passer les portes de cet endroit suffit à lui donner la chair de poule pour tout un tas de raison, mais cette fois c’est surtout parce qu’elle sait qu’il est là. Qu’il lui est arrivé quelque chose de grave, qu’il est blessé, qu’il va mal et qu’elle n’est pas avec lui. Elle ne sait pas grand-chose à vrai dire, seulement qu’il a eu un accident de voiture et qu’il est en vie. A cette pensée, elle pose une main sur sa bouche, comme si ce geste allait balayer son envie de vomir. Le stress et l’adrénaline qu’il produit la font tenir debout, mais elle sent qu’il lui en faut peu pour flancher et pourtant, elle sait qu’elle tiendra le coup. Elle tiendra jusqu’à ce qu’elle soit avec lui. Jusqu’à ce qu’elle le voie et qu’on lui dise que tout ira bien. Parce qu’il n’en est pas possible autrement. Il est IMPOSSIBLE qu’elle le perde.

Elle se dirige vers l’accueil des urgences, tentant de rassembler ses idées, de faire en sorte de ne pas s’adresser telle une furie à la personne à qui elle s’apprête à parler. Elle se retrouve face à une femme derrière un comptoir. « Bonjour, je viens voir mon mari qui vient d’être emmené ici après un accident de voiture. » La femme en question incline la tête après un regard vers Louise. « Bonjour, quel est son nom ? » « Jamie Williams. » Alors que la femme, assise sur un siège se contente de diriger son regard vers l’écran à côté d’elle, Louise prend appuie sur ce comptoir et se penche légèrement en avant, profitant de cet instant pour reprendre son souffle. Plus les secondes défilent plus elle imagine mille et un scénarios possibles, elle a tellement peur. Si peur de ce qu’on peut lui dire. Et surtout elle veut le voir. Elle a besoin de le voir. Maintenant. « Il est en train de passer un examen. Je vous laisse vous installer en salle d’attente, quelqu’un va venir vous voir et vous pourrez aller dans son box. » elle se relève finalement, Louise à a peine le temps de pousser un soupir de soulagement de savoir Jamie en vie que la femme a qui elle vient de parler la retient un instant. « Attendez. » elle part sur l’arrière derrière une baie vitrée donnant sur une espèce de bureau où plusieurs personnes de l’équipe médicale semble aller et venir. Elle en ressort rapidement avec un sachet transparent. « Tenez, ce sont les affaires personnelles que les secours nous ont laissé après l’avoir conduit ici. » Louise saisit le sachet. « Merci » Elle se retourne, sans doute trop vite puisque le décor autour d’elle tourne légèrement. Obéissante et n’ayant guère le choix, elle prend place sur une des chaises libres dans ce hall qu’elle déteste déjà.

Elle aimerait fumer mais elle ne veut surtout pas louper la personne censée venir la voir. La main tremblante, elle observe à travers le sachet les quelques affaires de son mari avant de se décider à l’ouvrir. Elle attrape son portefeuille, une photo en dépasse négligemment. Elle l’ouvre et tombe sur une photo dont les coins sont cornés, elle sourit…passant un doigt doucement dessus. C’est une de leur première photo ensemble, pour Noël chez les Williams, alors qu’ils étaient ensemble depuis seulement un mois environ. Ils sourient à pleine dents alors que Jamie l’entoure de ses bras. Elle se souvient que c’est Elea qui a pris cette photo. Elle se souvient aussi que ce jour, elle a su…elle a su que Jamie serait sa vie. Une larme tombe sur cette photo, légèrement décolorée par le temps. Elle l’essuie et range la photo comme il faut à la place qui semble être la sienne et referme ce portefeuille qu’elle range dans le pochon. Elle y attarde sa main pour attraper l’alliance qu’elle voit à travers le plastique. Elle la tient du bout des doigts et l’observe…elle se demande pourquoi elle est ici et pas à son annulaire et puis finalement se dit qu’on lui a sans doute retiré par précaution. Peu importe, elle enfouie le bijou dans la poche de sa veste. Elle le lui rendra en temps voulu, à sa manière. Elle range le pochon dans son sac et saisie son portable.

Elle est en train d’envoyer un SMS à Elea au moment où une femme en blouse blanche s’avance vers elle. Elle se relève aussitôt et place la bride de son sac sur son épaule. « Bonjour, je suis une des infirmières qui s’occupent de votre mari. Il vient de revenir dans son box vous allez pouvoir al » Louise la coupe. « Qu’est-ce qu’il a ? Pardon mais est-ce que…c’est grave ? » Elle ne sait pas trop à quoi s’attendre. Ni même trop quoi demander d’ailleurs. « Il va s’en sortir. » Une main compatissante se pose sur son épaule tandis qu’elle ferme les yeux une fraction de seconde. « Vous êtes Louise je supposes ? » Elle hoche la tête à l’affirmative ne saisissant pas où elle veut en venir. « Il vous a beaucoup réclamé…même s’il est…dans le gaz. » Alors qu’une once de sourire se dessinait sur ses lèvres celui-ci se dissipe tout aussi rapidement. Dans le gaz ? « Comment ça ? » Elle sent la femme lui faisant face mal à l’aise. « Le contre coup de l’accident et aussi… d’après les analyses faites sur place par les pompiers il semblerait que votre mari ait conduit en état d’ivresse. »

Elle accuse le coup, une main devant la bouche, prête à s’effondrer à tout instant. Pourtant, même si elle ne comprend pas ce qui lui a pris, ce n’est pas vraiment une surprise. Elle sait qu’il avait bu. Mais jamais il n’aurait eu idée de prendre sa voiture en ayant bu en temps normal. Nouvelle preuve que, définitivement, plus rien n’est normal. « Je…est-ce que…il y a d’autres blessés ? » Elle ne sait pas tellement si elle à envie de connaître la réponse à cette question. L’infirmière secoue la tête à la négative. « Les secours n’ont emmené personne d’autre en même temps donc je suppose que non. De toute manière, dès qu’il aura repris ses esprits, un agent de police doit passer le voir. D’ailleurs je pense, que se serait l’idéal que vous soyez présente aussi. » La jeune femme laisse Louise digérer toutes ces informations, en profitant pour jeter de furtifs coup d’œil derrière elle, à l’affut de ce qui se passe autour d’elles. Louise elle, à l’impression de se retrouver seule perdue au milieu du néant. « Un médecin va passer aussi, sans doute dans la matinée pour faire le point avec votre mari et parler de la suite de son hospitalisation par rapport à tout ça. » Elle arque un sourcil, repensant à ses blessures. Elle ne sait toujours pas ce qu’il a. « Par rapport à ses blessures ? C’est lui qui va nous dire ce qu’il a ? » Nouvelle gène qu’elle devine chez la femme lui faisait toujours face. « Non, par rapport au fait qu’il ait eu cet accident sous l’emprise de l’alcool. » « Qu’est ce le médecin a à voir là-dedans ? » « Et bien il y a eu ce qu’on appel une mise en danger de sa propre personne et aussi d’autrui. Ce qui conduit d’office à une expertise psychologique et généralement une hospitalisation. » « Ah. » « C’est beaucoup d’informations. Les médecins viendront vous voir pour mieux vous expliquer. Ils sont en train de lire les résultats de son scanner là. » Louise est complétement abasourdie par tout ce qu’elle vient d’entendre, elle est perdue. « Merci » Lance-t-elle prête à aller dans le box que la femme de l’accueil lui à indiqué. « En revanche ne vous inquiétez pas, ça va paraître impressionnant quand vous allez le voir. Il a plusieurs petites blessures au visage et surtout le nez cassé. »

Prête à enfin aller le voir, elle avance d’un pas hésitant et s’arrête finalement en cours de route. Elle rebrousse chemin et se dirige vers la sortie. Elle va sur le côté du bâtiment et prend appuie sur le mur avec son dos avant de se laisser glisser le long de la façade et de rabattre ses jambes sur elle, en les serrant contre elle. Elle pleure comme elle n’a pas pleuré depuis quelques semaines. Elle est bouleversée, perdue. Physiquement épuisée par cette nuit qu’elle à passée à chercher son mari partout, s’inquiétant plus que jamais pour lui, elle se rend compte que ses mains tremblent. Elle relève la tête, sentant que sa crise de larmes se calme. Elle essuie ces dernières d’un revers de la main. Elle attrape une cigarette dans son sac qu’elle allume aussitôt et tire dessus avec hâte avant de fermer les yeux. Elle sait, elle a conscience que plus rien ne sera jamais comme avant.

Elle finit sa cigarette et se lève, non sans difficulté, en s’appuyant contre le mur, et va écraser sa cigarette sur un des cendriers. Elle fouille dans son sac, remplis de tellement de bazar, et en sort son portable. Elle ne sait pas si elle les prévient maintenant ou après l’avoir vu. Ou bien même après avoir vu les médecins. Qu’est ce qu’elle va bien pouvoir leur dire ? Elle regarde l’heure, ce n’est pas une heure décente pour prévenir une sœur, des parents que leur jumeau/fils à eu un accident de voiture. Qu’il a tellement picolé qu’il a eu un foutu accident. Comme s’il y avait réellement une heure décente pour ça ! Elle range son portable. Fatiguée, triste, terrorisée elle ne sait pas qu’elle attitude adopter avec Jamie pour l’une des premières fois de sa vie. Est-ce qu’elle doit être en colère ? Est-ce qu’elle doit lui en vouloir ? Non. Après tout c’est à cause d’elle s’il en est arrivé là. Si elle n’était pas partie il ne se serait sans doute pas autant enfoncé dans l’alcool. Une nouvelle larme coule le long de sa joue, elle se précipite à l’intérieur, il faut qu’elle le voie.

Elle entre dans cette pièce qui la renvoie aussitôt à un souvenir encore trop récent, elle remarque tous ses fils, ses machines qui bip sans arrêt. Elle s’arrête un instant, impressionnée par tout ça, elle appréhende. Il est là, allongé sur ce lit, il ne bouge pas, ne réagit pas. En dehors du bruit des machines, un silence assourdissant règne la pièce. Elle reprend son avancée. « Jamie. » Elle est à peine audible, comme si elle craignait de briser ce silence imposant. L’infirmière l’avait prévenue, il n’est pas beau à voir. Lorsqu’elle en prend conscience, Louise s’avance plus vite jusqu’à arriver à hauteur du lit. Elle se penche vers lui, visiblement endormie, et caresse ses cheveux alors que ses lèvres effleurent à peines sa joue gauche. Elle pleure à nouveau, la tête à côté de la sienne, en découvrant l’état dans lequel il se trouve. Aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Elle laisse tomber son sac sur le sol, et va tirer sur le fauteuil qui se trouve dans un coin de la pièce pour venir le coller au lit dans lequel se trouve son mari. Elle soulève avec précaution sa main gauche pour venir glisser la sienne dedans, et pose sa tête où elle peu près de lui, en évitant de le toucher, craignant de lui faire mal. Elle observe son visage tuméfié, ses petites plaies partout et cette espèce d’attelle sur son nez…sa douleur à elle est invisible et pourtant, elle souffre comme jamais. Elle serre sa main dans la sienne, s’y accrochant.

Elle-même à deux doigts de s’endormir, ainsi avachie entre le fauteuil, le lit et le vide entre les deux, elle sent la main de Jamie bouger sous la sienne et crois l’entendre parler. Elle se redresse aussitôt pour se rendre compte qu’il est réveillé. « Mon amour. » Elle se lève du fauteuil, sa main toujours dans la sienne alors qu’il la sert. Elle approche son visage du sien et embrasse doucement son front, seule partie de son visage qu’elle ose effleurer. « J’ai eu tellement peur. » Elle sourit enfin de soulagement, tout en laissant couler quelques larmes, nerveusement, le long de son visage. Elle redresse la tête quelques secondes plus tard pour croiser son regard. « Tu as eu un accident de voiture. » Son propre regard brumeux se perd dans le sien qu’elle ne reconnaît qu’à peine tant il semble bouleversé. Comme si en se réveillant, il prenait conscience de ce qui c’était passé. « N’essaye pas trop de bouger. Tu as mal ? » Elle se tourne sur le côté à la recherche de la sonnette qu’elle ne trouve pas. « Je vais appeler quelqu’un pour leur dire que tu es réveillé. »


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If there is a light
If there is a dark within and without
And there is a light
Don't let it go out
And this is a song,
A song for someone.
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Jamie Williams
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statut civil : marié depuis le 20 mai 2020 à Louise, la femme de sa vie, pour le meilleur et pour le pire. ils vivent tout intensément, chaque moment chéri, inséparables, alors qu'ils attendent une petite fille, qui pointera le bout de son nez en juillet.
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→ à venir
Anna, Edward, Hestia

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Louise ; Nash ; Sully ; Edward ; Hestia ; Tyler ; Anna ; Jennifer ; Joe

infos rp : 500 - 1000 mots en général en fonction de l'inspiration du moment.
— rp à la troisième personne
— dialogues en français principalement

dialogues : [#d4824a]

en vrac :
A little unsteady (ft Louise) XE04Hc9Q_o
Come let me love you ♡

Let me give my life to you
Let me drown in your laughter
Let me die in your arms
Let me lay down beside you
Let me always be with you

   
 
A little unsteady
「 feat. @Louise Williams ; 16-17 août 2023 」
tw: alcoolisme, accident de voiture, blessure, hôpital

Il n’aurait pas dû partir. Il aurait dû rester auprès des siens, s’agacer des regards inquiets de Louise et Elea sur lui, des taquineries de cette dernière sur leur dispute, et sur sa façon de bouder dans son coin. Il aurait dû continuer de sourire en prenant Ayden sur son dos pour le faire tournoyer, célébrer son anniversaire avec joie, à ce petit être qui a pris une place dans son cœur qu’il ne soupçonnait pas. Il aurait dû serrer ses parents dans ses bras, les remercier pour tout l’amour qu’ils ont su lui apporter et lui transmettre. Il aurait dû se chamailler avec Eddie, lui répéter encore à quel point il pouvait être rabat-joie, s’amuser de son air si sérieux qui a fini par marquer son visage. Il aurait dû continuer à rire et danser bêtement au rythme de cette musique d’enfant si entêtante. Et surtout. Surtout, il aurait dû rester avec elle. Pour elle. Il aurait dû lui tenir la main jusqu’au bout pour lui montrer son besoin d’être avec elle, il aurait dû la faire danser, elle, la prendre dans ses bras pour la faire tournoyer, l’embrasser comme si sa vie en dépendait, parce que c’est un peu le cas, finalement. Alors que la voiture heurte si brutalement le tronc devant lui, sa dernière pensée est pour Louise. Il aurait dû rester, plutôt que de partir sans rien dire. La dernière chose qu’il aura vu, plutôt que son sourire, plutôt que ses yeux, aura été son dos, ses cheveux roux virevoltant légèrement à la brise qui les caressait alors. Il regrette immédiatement, durant cette fraction de seconde qui le sépare de l’impact, de ne pas être resté. De ne pas avoir vu une dernière fois son visage.

Il ouvre une première fois les yeux dans l’ambulance, encore trop saoul, ou trop sonné, pour en prendre entièrement conscience, n’entendant que les sirènes qui émanent du véhicule, et une voix, déformée par sa propre perception, pestant contre les conducteurs ivres. Les secousses du véhicule lui font mal sans qu’il ne puisse réellement comprendre d’où lui vient cette douleur, ni où il se trouve exactement. La seule chose à laquelle il pense à cet instant, c’est Louise, et le fait que pendant qu’il est là, elle est seule. Il y pense si fort qu’il s’entend même prononcer son nom, faiblement, avant de perdre à nouveau conscience, épuisé, à l’intérieur du véhicule. Il le prononcera encore une fois, à moitié endormi alors qu’on le transporte dans les couloirs de l’hôpital, encore inconscient de l’endroit où il se trouve et de ce qui est arrivé ce soir. Tout ce qu’il retient, c’est la douleur, et la peur de ne plus jamais être en mesure de la revoir.

Il s’est enfoncé trop loin, trop profondément dans ce puits sans fond en pensant maîtriser parfaitement ses actions, aveuglé par sa fierté trop prononcée. Il ne sait pas réellement comment ça a commencé. Comment l’alcool a pris autant de place, quand il a basculé dans la réelle nécessité d’un verre, au point de ne plus être capable de s’arrêter, pourtant persuadé que c’était encore possible. Quand ses mains ont-elles commencé à trembler ? Le poison, vicieux, s’est immiscé en lui pour le grignoter progressivement, l’éloignant de lui-même, et de tous ceux qui comptent à ses yeux. Il est devenu une ombre au sourire froissé, quelqu’un d’autre, un être obsédé par un liquide qui, en définitive, ne lui apporte aucune autre satisfaction que celle, futile, de l’instantanée. Le repos d’une nuit pour une peine éternelle, et il en paie le prix aujourd’hui. Pire, il fait payer les autres avec lui, les innocents dans l’histoire, qui n’ont rien demandé de plus que de l’aider, et qu’il n’a eu de cesse de rejeter, de peur de devoir regarder d’un peu trop près le problème. Cette fois-ci pourtant, il n’y réchappera pas.



Le réveil est difficile, douloureux, sentant son corps entier ankylosé, comme s’il était passé sous un rouleau compresseur durant la nuit. Son regard embrumé balaie la pièce, qu’il ne reconnaît que trop bien, tentant de reprendre correctement ses esprits et d’analyser la situation dans laquelle il se trouve. Le jour est levé, si bien qu’il ne parvient pas à déterminer depuis combien de temps il est là, dans cette chambre blanche qui lui impose le souvenir de la nuit la plus traumatisante de sa vie. Des frissons lui parcourent l’échine alors qu’il entend distinctement les bip incessants des divers appareils autour de lui, la froideur de ces sons renforçant le silence autour de lui. Il sent sa main, accrochée à la sienne, moite, lui transmettant toute l’inquiétude et la peur dont elle a pu être victime. Depuis combien de temps est-elle assise là, à lui serrer la main ? Combien de temps a-t-elle erré sans savoir où il se trouvait ? Était-elle avec lui lorsque c’est arrivé ? Les souvenirs se mêlent et s’entrechoquent, brouillant son esprit déjà perturbé. Il est perdu, déboussolé, mais se raccroche à cette main qu’il a bien cru ne plus jamais pouvoir serrer.

Ses doigts se mettent à bouger et il émet une légère pression sur la main de Louise, lui signalant qu’il est là, qu’il est bien en vie, tandis que sa voix déraille alors qu’il tente de prononcer son nom. Ses yeux croisent les siens et ce qu’il y voit lui déchire le cœur, et tout son être avec lui. Elle a le visage marqué par la fatigue, cernée pour lui signifier que la nuit a été longue, son léger maquillage coulant le long de ses joues matifiées par les larmes asséchées qu’elle a pu verser. Il sait, alors, que quelque chose de grave est arrivé, écrasé par la culpabilité de l’avoir une nouvelle fois faite pleurer. Comment pourra-t-il encore se faire pardonner ? Se pardonner lui-même ? Cette vision le détruit de l’intérieur alors qu’elle est encore là, malgré tout, lui qui avait si peur de la voir repartir. Ses premiers mots, prononcés avec tant d’inquiétude dans la voix, humidifient ses yeux alors qu’elle s’approche de lui pour déposer un baiser sur son front, d’une douceur qu’il ne mérite pas. Il a cessé de le mériter au moment où il a commencé à lui mentir autant qu’il a pu se mentir à lui-même. Il ferme les yeux sous la tendresse, les lèvres tremblantes de culpabilité. Tous ses souvenirs ne sont pas encore parfaitement en place, mais il se souvient encore de lui avoir tourné le dos pour rejoindre sa voiture et partir sans elle, sans un mot pour la rassurer.

Elle finit par lui avouer ce qu’il sait déjà, la peur qu’elle a pu ressentir en ne le voyant plus, et malgré le sourire qu’elle lui offre, les larmes qui roulent sur ses joues demeurent, vestige d’une nuit qu’il imagine terrifiante pour elle. A sa place, il aurait retourné ciel et terre pour la retrouver, paniqué plus que jamais de ne plus avoir de nouvelle d’elle. Il fronce les sourcils, tremblants, ignorant la douleur que ce simple geste lui provoque, lâchant un instant sa main pour tenter d’approcher la sienne de son visage pour essuyer du bout du doigt une de ses larmes. « Pardon… » Ce ne sera jamais assez. Il ne pourra jamais assez lui demander pardon pour le mériter. Il ne sait pas encore exactement ce qui est arrivé, ne se rattachant qu’aux quelques vagues souvenirs qu’il a de cette nuit, les verres, ce visage qu’il peine désormais à reconnaître, son téléphone et la voiture face à lui… Il lui demande ce qu’il fait ici, ce qui est arrivé, tâchant de raccrocher lui aussi les wagons pour déterminer l’ordre des événements. Elle lui confirme ce qu’il redoutait alors : un accident de voiture est la cause de sa présence ici. A ces mots, c’est comme si tout lui revenait, tous les détails qui semblent importants, en tout cas, mais celui qui l’obsède, c’est d’avoir vu cette voiture en face de lui alors qu’il paraissait rouler à contre-sens, les feux avant lui brûlant la rétine alors qu’il a plaqué les mains sur son volant pour tenter de l’éviter. A-t-il réussi, ou a-t-il finalement heurté le véhicule innocent en l’entraînant dans sa chute ? Il ne se souvient plus, et ça le terrifie. Qu’est-ce qui lui a pris ? Il n’est pourtant pas du genre à prendre la route dans un état modifié, et il se rappelle surtout avoir voulu sortir de l’atmosphère oppressante de la fête d’anniversaire pour prendre l’air. Il n’avait pourtant pas l’intention de boire, encore moins l’intention de se retrouver sur la route après. Son regard se couvre d’une panique soudaine alors qu’il tente de recoller les morceaux lui-même. Il se raccroche aux yeux de Louise, son bras désormais reposé le long de son corps, tétanisé à l’idée qu’il ait pu blesser quelqu’un d’autre. « Y avait une voiture… » commence-t-il, la voix un peu plus éraillée encore. « Je l’ai évitée ? » Les sourcils froncés, c’est une supplique qui commence. « Pitié, dis-moi que je l’ai évitée… » Il ne le supporterait pas, s’il avait réellement heurté la personne en face. Il n’est pas certain de pouvoir se relever de ça.

Il tente alors de se redresser sur son lit, appuyant ses mains sur le matelas en basculant son dos vers l’avant mais la douleur lui arrache une grimace, interrompu bien vite par Louise qui lui indique de ne pas essayer de bouger. Il obtempère, reposant sa tête sur l’oreiller. A sa question, il ne répond que d’un sourire entendu en inclinant légèrement la tête, incapable d’avouer par des mots qu’il souffre. Elle se retourne, prête à le quitter un instant pour prévenir un membre du corps médical qu’il s’est finalement réveillé. « Non, attends… » Il lui attrape la main pour la retenir, pas encore prêt à affronter les termes médicaux qui vont lui être attribués. « Reste, s’il-te-plaît… » Il y a tellement de choses qu’il aurait dû lui dire, au lieu de partir comme il l’a fait. Tellement de choses qu’il aurait pu avouer plutôt que de les garder pour lui, tant de choses à se faire pardonner. Est-ce qu’elle le peut encore, au moins ? Sa peur de la voir partir n’a pas encore disparu, bien présente, constante, dans un recoin de son esprit, plus encore aujourd’hui, alors qu’après cette terrible nuit, elle est à son chevet. Du peu de force qu’il a, il la ramène près de lui, levant une nouvelle fois le bras pour lui caresser la joue tendrement, tentant de lui transmettre tout son amour le plus sincèrement du monde. « Je suis désolé… pardon… J’aurais jamais dû partir comme ça… » Il n’a aucune excuse, incapable lui-même de donner un réel sens à ses actions. Les larmes commencent à lui monter aux yeux alors qu’il observe à quel point il a pu la briser en une nuit. « Je comptais revenir… je pensais pas que ça se terminerait comme ça… pardon… Pardon, Louise… » Il n’aura de cesse de s’excuser, de tout faire pour se faire pardonner. Il voudrait la serrer fort dans ses bras pour la rassurer, mais ses foutues blessures l’empêchent de se mouvoir plus qu’il ne le fait pour l’instant. Il se contente alors de détailler ses traits de son pouce, de sa joue à la commissure de ses lèvres, sachant pertinemment que rien ne sera suffisant pour atténuer la frayeur de cette nuit.

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SUN wildest dreams
Louise Williams
Louise Williams
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pseudo : Midspring Rose ( Julia )
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multicomptes : Leo (milo ventimiglia)
warnings : fausse couche, consommation abusive de médicaments, deuil, alcoolisme
présence : Présente un peu tous les jours
A little unsteady (ft Louise) 3f38347c4b2e401df77681233157aee9cd361fb1
âge : Trente quatre ans. Née le 29/05/1989 à Santa Monica.
occupation : Après des années de petits boulots en tout genre, aujourd'hui elle se consacre à ses passions, elle est auteure compositrice et chanteuse et parvient à en vivre. Elle écrit également pour une maison de disque californienne. Elle a enregistré en studio des chansons pour et avec un artiste déjà reconnu et se produit sur scène à ses côtés. En janvier 2024 elle entame une tournée Californienne avec Sully, dont elle jouera plusieurs premières partie de concert.
statut civil : Mariée depuis trois ans (le 20/05/2020) à Jamie, le seul homme qu'elle ait jamais aimé. Après des moments difficiles, ils sont aujourd'hui plus heureux et plus forts que jamais. Ils ont prévu de renouveler leurs vœux en 2024 et s'apprête également à devenir parents cet été.
orientation : Hétérosexuelle
habitation : A emménagé l'an dernier dans un appartement dans le quartier de Peacock avec Jamie et leur chienne Lola. Ils viennent de signer pour une maison, voisine de celle de la jumelle de Jamie sur le bord de plage.
pronom ig : elle
infos rp : Longueur de post en fonction du partenaire, de mon élan d'inspiration et parfois de mon temps disponible. Dialogues en français.
   
 
A little unsteady
「 feat.  @Jamie Williams  ; 16-17 août 2023 」
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Elle ne peut pas le quitter du regard, si reconnaissante que ses yeux soient bien ouverts et qu’elle ait la chance de le retrouver, enfin. La peur panique ressentie cette nuit, peut prendre fin. Elle sait qu’à présent, tout est censé rentrer dans l’ordre, il est vivant, là à côté d’elle. Malgré tout elle sent encore ce flot d’émotions en elle qui prend le dessus sur cette conscience épuisée qui semble sommeiller en elle. Elle ose à peine imaginer à quel point ce qu’à vécue Jamie il y a quelques mois en arrière, au sein de ce même endroit, à été pour lui difficile. Ces sentiments d’appréhension et de peur qui l’ont dévoré toute la nuit dernière devaient être bien moindres face à ce que lui à vécue. Comment n’a-t-elle pas pu saisir le réel l’ampleur de ce traumatisme avant aujourd’hui ? Comment était-il censé reprendre normalement le cours de sa vie après avoir perdue leur fille et avoir crue un temps perdre aussi sa femme, pour toujours ? Trop enfermée dans son propre chagrin, elle n’avait pas conscience de cette faille si béante s’étant immiscée en lui. Elle avait notion de sa peine bien sûr, jugeant avec erreur que le sienne était plus forte encore car c’était elle qui avait perdu leur bébé. Elle avait tort. Elle n’avait pas idée avant aujourd’hui que pour Jamie le traumatisme avait été double. Fidèle à lui-même et cette envie démesurée de la protéger, il n’a jamais évoqué les sentiments ayant pu l’assaillir cette nuit-là, tout comme il ne lui a jamais reproché de ne pas prendre suffisamment en considération ce que lui aussi avait vécu. Si elle est sur le point de parvenir à se relever de ce drame, c’est aujourd’hui qu’elle se rend compte que ses fêlures à lui, bien trop importantes, ne pouvaient pas se refermer sans aide. Pas après le coup de grâce qu’elle lui à asséné en partant, en voulant un temps s’éloigner de lui, imaginant que de cette manière il irait mieux. Triste erreur. Elle en a pris conscience trop tard, ses fêlures avaient eu le temps de se propager, grignotant chaque jour une partie supplémentaire de lui-même.

Il lâche sa main et de la sienne, tremblante, il vient essuyer une des larmes qui roulent sur son visage, elle ferme les yeux une fraction de seconde à ce contact, avant de poser sa propre main sur la sienne. Il murmure un pardon à peine audible auquel elle se contente de secouer la tête avant de répondre à sa question tandis qu’il laisse doucement retomber son bras le long de son corps. Aussitôt elle l’observe froncer les sourcils, une minute s’écoule durant laquelle il semble réfléchir, sans quitter Louise du regard. Un regard dans lequel elle peut lire progressivement une peur panique venir le submerger. « Jamie. » Elle se penche vers lui et caresse doucement son épaule et son bras « Shh. Tout va bien. » Sa main toujours sur lui, espérant le rassurer comme elle le peut, elle tente de lui sourire mais face à son désarroi si intense, elle n'y parvient pas. « Il n’y a pas eu d’autres blessés. » Lui avoue-t-elle doucement, contrastant avec son effroi évident. C’était tout ce qu’elle savait. Elle supposait, qu’il l’avait bel et bien évité cette autre voiture. Elle en serait d’ailleurs éternellement reconnaissante, ne pouvant penser au poids de la culpabilité qui aurait bien trop pesé sur les épaules de son mari dans le cas contraire. « Tout va bien. Tout va bien aller maintenant. » Du bout des doigts elle caresse toujours son omoplate, puis les fait glisser le long de sa clavicule, elle caresse avec son pouce la base de sa mâchoire en partant sous son oreille jusqu’à son menton. « Je te le promets, ça va aller. »

Il essaye de se redresser dans ce lit, mais à la grimace qu’il affiche, elle se doute qu’il souffre. Elle repère aussi tous ces fils qui bougent en même temps que lui, ces machines qui font un bruit plus ou moins constant. Il n’a pas besoin de répondre à sa question quant à la douleur, elle la perçoit aisément à travers son visage et ce corps crispé. Résignant, il se laisse retomber avec prudence sur le lit. Elle attrape la manette du lit et s’aventure à redresser légèrement le dossier. « Tu me dits si je te fais mal. » Elle tente d’ajuster ensuite un peu l’oreiller derrière lui afin de faire en sorte qu’il se sente un peu plus à l’aise. Il est un peu plus assis dans ce lit, un peu plus droit. Malgré son visage enflé et plein d’hématomes, elle apprécie le voir dans cette position. Cela donne tout de suite une impression de mieux quant à son état. « Tu es mieux comme ça ? »

Prête à partir chercher quelqu’un pour signaler le fait qu’il soit réveillé et aussi demander qu’on le soulage, elle est surprise de sentir sa main attraper la sienne. Elle se retourne alors vers lui, sa détresse est palpable. Il réussit à l’attirer à lui, elle s’approche, peiné de le voir ainsi chamboulé. Alors qu’il caresse sa joue avec toute la douceur possible, elle se doute que les blessures physiques sont bien moindres à côté de ce qu’il doit ressentir en ce moment même émotionnellement. « Jamie… » Sa gorge se noue, elle ne sait pas quoi dire pour l’aider à gérer cette culpabilité qui semble l’écraser. Elle ferme un instant les yeux sous le contact de son pouce qui glisse sur son visage, elle ne sent même plus les larmes qu’elle n’arrive pas à retenir. Lorsqu’elle ouvre les yeux, elle se hisse sur le côté du lit de Jamie et pose précautionneusement ses fesses près de lui avant de glisser son regard humide dans le sien et de se pencher en avant vers lui, en veillant à ne pas trop le toucher. Une main appuyée sur le matelas elle pose l’autre doucement sur sa tempe et dégage ses cheveux. « Tu es en vie Jamie…c’est tout ce qui compte pour moi. Le reste c’est déjà du passé. » Elle pose avec précaution sa tête sur son torse, sans s’appuyer complétement. La chaleur de ce contact lui procure une vague de bien être insoupçonnée. « Je peux pas vivre sans toi. » Pourtant, elle reste ainsi un certain laps de temps, laissant sortir toutes ces émotions qui la submergent elle aussi. Elle a conscience que sa propre fatigue accentue certainement ce qu’elle ressent mais cette fois, elle ne peut rien contrôler. Elle finit par se redresser doucement, elle retire sa main encore sur son torse pour venir essuyer son visage et approche celui-ci de celui de Jamie. Du bout des doigts elle caresse la partie de sa joue qui est visible, et sans égratignures. « Je ne t’en veux pas. Tu n’as rien à te faire pardonner de moi. » De ses lèvres, elle frôle sa joue sur laquelle elle laisse un baiser.


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If there is a light
If there is a dark within and without
And there is a light
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Jamie Williams
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âge : il a fêté sa trente-quatrième année, né le 1er juin 1989 de l'autre côté de l'océan, à Manchester (UK).
occupation : après avoir tenu le Maxdon's Pub pendant quatre ans, d'en avoir été le barman depuis ses débuts de vie active, il est aujourd'hui agent artistique dans le domaine musical, notamment de sa femme, Louise, et de son ami, Sully.
statut civil : marié depuis le 20 mai 2020 à Louise, la femme de sa vie, pour le meilleur et pour le pire. ils vivent tout intensément, chaque moment chéri, inséparables, alors qu'ils attendent une petite fille, qui pointera le bout de son nez en juillet.
orientation : hétérosexuel, il n'a jamais été attiré par les hommes.
habitation : s'est installé au #22 dans le quartier de Peacock, appartement qu'il occupe avec sa femme et sa chienne en attendant de vendre leur maison pour en acheter une autre et aller de l'avant.
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Il s’en veut, dès l’instant où il pose ses yeux sur son regard larmoyant témoignant de la peur qu’elle a pu ressentir la nuit précédente. Il le sait, il s’en voudra toute sa vie de lui avoir causé cette peine, cette frayeur qu’il connaît bien pour l’avoir vécue, lui aussi. Sauf que cette fois, il est entièrement fautif et sans aucune excuse. Il a honte, aussi, de se retrouver dans une telle situation alors qu’elle lui explique ce qu’elle sait de ce qui lui est arrivé. Il se remémore ce qu’il peut, les bribes qui se lancent dans sa tête comme un film en accéléré, cette urgence de la contacter sans y parvenir, alors qu’il se trouvait déjà dans une position dans laquelle il n’aurait jamais dû être. Qu’est-ce qui lui a pris ? Comment a-t-il pu être aussi idiot, pourtant d’ordinaire prudent ? Il regrette amèrement en essuyant les larmes qui coulent sur les joues de Louise alors qu’il tente de lui demander pardon, quelque chose qu’il se voit déjà faire au moins un milliard de fois pour compenser, et encore, ça ne suffirait pas. Quand a-t-il commencé à se détester autant ? C’est quelque chose qui est venu progressivement, s’immisçant en lui de la même manière que l’alcool, de façon vicieuse et fourbe, sans prévenir, et pourtant marqué d’une évidence qu’il s’est refusé à voir.

Bientôt, sa crainte se mue en panique sous le vague souvenir d’un véhicule fonçant sur lui. Il ne se souvient plus d’avoir vu le conducteur, ou s’il était accompagné, trop aveuglé par les phares avant, et trop absorbé par la hâte de les éviter pour y prêter attention. Il ressent encore la peur panique qui l’envahit, et ce mouvement réflexe qu’on leur répète de ne pas produire lorsqu’ils apprennent à conduire. Au final, il ne sait même pas s’il a réussi à les éviter, s’il a réussi son coup de se planter tout seul plutôt que de planter quelqu’un d’autre, probablement la pire chose qu’il aurait pu faire. Et s’il n’était pas parvenu à les éviter ? Pire encore, si, dans son mouvement, il avait causé plus de peine encore ? La voix de Louise le ramène à la raison alors qu’il est pratiquement empreint de panique. Pas d’autres blessés. Il la fixe, l’air azimuté, comme s’il ne comprenait pas vraiment, sa main désormais accrochée au bras de Louise. Pas de blessé. A part lui. Personne d’autre. « Personne d’autre. » Il ressent le besoin de le dire à haute voix, comme pour se convaincre complètement qu’il n’est pas allé jusque-là, qu’il n’aura pas à vivre avec cette culpabilité-là, au moins. Il n’aurait pas su, n’aurait pas pu. Il hoche la tête, le regard fixé devant lui à présent. « Personne d’autre. » répète-t-il, avant de souffler de soulagement. Personne d’autre, s'ancre-t-il profondément dans le crâne pour s’en convaincre encore. Elle lui dit que ça va aller, et ses yeux se reconcentrent sur elle, lui accordant une caresse rassurante à laquelle il s’abandonne, fermant les yeux pour profiter un instant de ce geste, reprenant peu à peu ses esprits.

Il tente maladroitement de s’asseoir un peu plus droit sur son lit, mais sent immédiatement une douleur se propager dans son dos, et au niveau du cou, peine visible sur son visage et s’il aurait eu tendance à vouloir la dissimuler, il n’en a actuellement pas la force. Louise lui indique de ne pas trop essayer de bouger et il s’exécute, bien malgré lui. Tout son corps le fait souffrir, et à l’heure actuelle, il n’a encore aucune idée de l’étendue de ses blessures, hormis l’évidence d’un nez cassé, au vu de l’attelle qu’il semble avoir au milieu du visage. Il s’en doute, il ne doit pas être très beau à voir, et le spectacle doit être assez impressionnant pour Louise. Elle lui pose cette question, elle veut savoir s’il a mal, et il n’ose pas lui répondre, se contentant d’un petit sourire, et même ce petit geste lui assène une légère douleur. Elle entreprend alors de redresser le lit d’hôpital à l’aide de la manette posée à côté, et il la regarde faire, un peu plus à l’aise de pouvoir l’observer presque de face, et quasiment couché. « Non, ça va. » Il ment légèrement, mais ça lui fait quand même du bien d’avoir l’impression d’être assis. Elle se met alors à ajuster son oreiller pour le caler correctement sous sa tête, et il l’observe encore, ne trouvant pas vraiment les mots pour lui parler, pour lui faire comprendre qu’il s’en moque bien, de sa propre douleur. Il ne la mérite pas, et il s’en rend réellement compte aujourd’hui, tandis qu’elle fait tout pour le mettre à l’aise alors qu’il l’a laissée pour aller boire. A sa question, il acquiesce, pensif, la fixant toujours, rempli d’émotions. « Merci. » Merci d’être encore là, merci de t’occuper de moi, merci d’être toi, merci d’exister.

Il ne peut pas s’empêcher de la retenir alors qu’elle propose d’appeler les médecins, l’entraînant tant bien que mal auprès de lui pour avoir un peu de temps supplémentaire avec elle. Il n’a pas envie de revenir tout de suite à cette réalité, pas envie d’affronter autre chose que sa propre culpabilité, et la peine qu’il a pu lui causer. Il lui demande, la supplie, de rester avec lui, de ne pas le laisser, pas encore, avant de formuler une première fois des excuses alors qu’il lui caresse la joue de toute la tendresse dont il est capable à l’heure actuelle. Il voudrait réparer, lui faire oublier, ou faire en sorte que ça ne soit jamais arrivé. Il n’aurait pas fallu grand-chose, pourtant. Il aurait simplement fallu ne pas rentrer dans ce bar. Ou ne pas prendre sa voiture. Ou ne tout simplement pas quitter cette fête d’anniversaire. Il essuie ses larmes du pouce alors que les siennes se bousculent déjà sous ses yeux, lui demandant encore pardon, la seule chose qu’il peut encore faire, cette culpabilité lui nouant la gorge. Elle s’approche alors, s’installant sur le lit, juste à côté de lui, si douce qu’il a presque peur de bouger, lui aussi. Sa main dégageant délicatement quelques mèches de son visage, il ferme un instant les yeux en posant une main sur la sienne, avant de les rouvrir pour la regarder. Il sourit, bien que son sourire soit un peu tordu par la peine qu’il lui a fait ressentir, acquiesçant à ses mots tant bien que mal alors qu’elle pose doucement sa tête sur son torse, prononçant ces mots qui lui font si mal au coeur, et pourtant, il en partage le même ressenti. « Je suis là. Je te laisserai pas. Plus jamais. » Il place une main sur sa nuque, enfonçant ses doigts dans ses cheveux en lui caressant doucement le crâne pour la rassurer, autant que possible, après la nuit qu’il lui a fait vivre. Il la connaît, cette peur, cette terreur, l’ayant déjà vécue quelques mois plus tôt, désormais traumatisé par cette frayeur intense qui l’a presque laissé pour mort. Alors qu’elle laisse éclater sa peine, il se contente de l’entourer autant qu’il peut de ses bras, sa main toujours dans ses cheveux. « Chh… Je suis là. » Il le sait, il a eu de la chance, une chance infinie, et ce qu’il sait également, c’est que s’il continue sur cette pente, s’il ne s’arrête pas immédiatement, la prochaine fois, il risque de ne pas avoir autant de chance.

Ses yeux plongés dans les siens alors qu’elle se redresse, il se rend alors compte qu’il aurait pu ne jamais la revoir, qu’il a bien cru que c’est ce qui arriverait. Il se souvient vaguement du trajet en ambulance, et de son besoin de la voir, de s’assurer qu’elle serait bien là, qu’il ne la quitterait pas comme ça. Il a besoin d’elle, tant besoin d’elle, et il le sait, il s’en rend compte, qu’elle aussi, elle a besoin de lui. Il n’aurait pas pu lui faire ça. Alors qu’elle dépose un baiser délicat sur sa joue, il se fait la promesse de ne plus jamais la faire souffrir autant. Dans un murmure, il profite de sa proximité pour formuler sa promesse, réalisant à quel point il pouvait avoir tort, depuis tout ce temps, et à quel point ils avaient tous raison. « Je vais tout arrêter, Louise. Je vais me faire aider, et en terminer avec tout ça. Je te le promets, c’est fini. » Elea avait raison, finalement. Il est incontrôlable. Sa consommation, elle, ingérable. Et il ne parvient pas à s’en sortir seul, sensible à la moindre invitation. Il n’est de toute façon pas bien sûr d’avoir le choix, mais il a bien l’intention de s’en sortir. Pour elle, pour eux. « C’est fini, mon amour. » Il dépose à son tour un baiser sur sa joue, qu’il veut fort et communicatif, qu’il la rassure. Il ne sait pas vraiment ce qui l’attend, et ça le terrifie, très loin d’avoir encore en tête tous les changements que cette décision engendrera sans sa vie, mais en cet instant, il se promet de ne plus jamais toucher à une seule goutte d’alcool de sa vie.

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SUN wildest dreams
Louise Williams
Louise Williams
messages : 4892
pseudo : Midspring Rose ( Julia )
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multicomptes : Leo (milo ventimiglia)
warnings : fausse couche, consommation abusive de médicaments, deuil, alcoolisme
présence : Présente un peu tous les jours
A little unsteady (ft Louise) 3f38347c4b2e401df77681233157aee9cd361fb1
âge : Trente quatre ans. Née le 29/05/1989 à Santa Monica.
occupation : Après des années de petits boulots en tout genre, aujourd'hui elle se consacre à ses passions, elle est auteure compositrice et chanteuse et parvient à en vivre. Elle écrit également pour une maison de disque californienne. Elle a enregistré en studio des chansons pour et avec un artiste déjà reconnu et se produit sur scène à ses côtés. En janvier 2024 elle entame une tournée Californienne avec Sully, dont elle jouera plusieurs premières partie de concert.
statut civil : Mariée depuis trois ans (le 20/05/2020) à Jamie, le seul homme qu'elle ait jamais aimé. Après des moments difficiles, ils sont aujourd'hui plus heureux et plus forts que jamais. Ils ont prévu de renouveler leurs vœux en 2024 et s'apprête également à devenir parents cet été.
orientation : Hétérosexuelle
habitation : A emménagé l'an dernier dans un appartement dans le quartier de Peacock avec Jamie et leur chienne Lola. Ils viennent de signer pour une maison, voisine de celle de la jumelle de Jamie sur le bord de plage.
pronom ig : elle
infos rp : Longueur de post en fonction du partenaire, de mon élan d'inspiration et parfois de mon temps disponible. Dialogues en français.
   
 
A little unsteady
「 feat.  @Jamie Williams  ; 16-17 août 2023 」
tw: alcoolisme, accident de voiture, blessure, hôpital

C’est lui qui se trouve dans ce lit d’hôpital, qui souffre aussi bien physiquement que mentalement et pourtant c’est lui qui tente de la rassurer. Bien sûr, elle se rend compte qu’il a eu de la chance, dans cet accident. Elle a conscience que cela aurait put être beaucoup plus dramatique et elle se remet peu à peu de ses émotions liées au fait de directement le perdre et pourtant, elle ne cesse d’avoir peur. Cette même peur qu’elle parvient à lire à travers le regard effrayé de son mari.  Elle marque un temps d’arrêt tandis qu’elle dépose ce baiser sur la seule partie de son visage, peu abimée, savourant le contact de sa peau contre la sienne. Une de ses larmes vient couler jusque sur son visage à lui, tandis que ses lèvres restent accrochées à sa joue, alors qu’elle essaye de trouver la force de se détacher, même si ce qu’elle voudrait vraiment c’est le serrer fort dans ses bras, l’embrasser à lui couper le souffle et le ramener chez eux, sur le champ…toutes ces choses qu’elle sait impossible.

Son oreille, si près de sa bouche, elle peut l’entendre lui murmurer ces mots qu’il prononce avec ferveur malgré ce ton bas. Elle attrape sa main dans les siennes, pour se raccrocher un peu plus à lui, comme elle le peut alors qu’il dépose un baiser sur sa joue. Sa vie n’est pas en danger, elle en a conscience et pourtant elle a peur. Elle est terrifiée de ce qui va se passer à présent...  Malgré ses mots, malgré le fait qu’elle soit un temps soit peu rassurée par le fait qu’il admette qu’il réside un problème. Toujours un peu coupable de ne pas avoir réussi à lui faire ouvrir les yeux avant ce drame qui vient de se jouer, elle veut croire en sa promesse cette fois. Se sera différent de ces dernières semaines maintenant qu’il a pris conscience qu’il y a un réel problème et qu’il ne peut plus vivre comme ça. Elle sert sa main des deux siennes et son regard accroche enfin le sien, emplit de cette même peur et aussi si triste. Elle a du mal à trouver les mots, encore plus à les faire sortir…elle se contente de l’observer, de constater l’état dans lequel il se trouve.

Elle se doute de ce qui se trame. On lui en a vaguement parlé déjà…qu’il souhaite se faire aider est une bonne chose car d’après ce qu’elle a compris, il n’aura de toute manière pas le choix. Il a atteint le point de non-retour. Il a dépassé la limite, frôlant la pire des catastrophes. Elle hoche la tête. « Merci. » C’est le seul mot qu’elle trouve. Le seul qu’elle parvient à prononcer avec ce nœud dans sa gorge qui la serre. Elle lui est reconnaissante de reconnaître qu’il a besoin d’aide et qu’il l’accepte. Reconnaissante de vouloir se relever et essayer de se battre pour réellement en terminer avec ça. « Je vais appeler quelqu’un…je supporte pas de te voir souffrir comme ça. Mais… » Elle étouffe un sanglot et reprend sa respiration avant de poursuivre. « Je sais qu’ils vont t’emmener. Je sais que c’est ce qu’il faut…Je…Je t’aime Jamie. Malgré tout, ça change rien. » Elle sourit finalement, caressant sa main. « A la vie à la mort. Rien ne changera jamais tout l’amour que j’ai pour toi. » Elle se penche pour appuyer sur la sonnette de la chambre et en profite pour caresser la tempe de Jamie du bout des doigts et approcher ses lèvres de son oreille. « Je te promet qu’après tout ça, on sera heureux. Je te promets de te rendre heureux à nouveau. »

The End
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If there is a light
If there is a dark within and without
And there is a light
Don't let it go out
And this is a song,
A song for someone.
 U2
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