It's time to let it go, go out and start again (ft Louise)

tw: alcoolisme, infertilité, fausse couche

♫ La voiture s’arrête sur le parking de l’hôpital. Il coupe le moteur, et dirige son regard sur le bâtiment qui se tient en face d’eux, mâchoire serrée, tout comme ses mains qui s’accrochent fermement au volant. Il n’est pas revenu à l’hôpital depuis la fausse couche de Louise, et ça ne l’enchante guère de retourner à l’intérieur. Il n’a qu’une seule envie : prendre la fuite et entrer dans le premier bar alentour pour se servir un verre de whisky. Mais il a promis d’être là. Il a promis de l’accompagner à ce rendez-vous ô combien important, qu’ils redoutent autant l’un que l’autre. Il n’est pas dupe. Il se doute déjà de l’issue de cette discussion avec le gynécologue, et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il redoute de s’y rendre, préférant largement nier l’évidence que de s’y confronter. Pourtant, une part de lui se raccroche à l’infime espoir que c’est encore possible. Que Louise peut encore porter un enfant, qu’ils peuvent réessayer, que tout n’est pas terminé.

Il se tourne vers Louise, à priori dans le même état que lui. Non, ça doit être pire pour elle. Il s’est promis d’être fort pour la soutenir. Ils ont enfin réussi à se parler, peut-être pas encore totalement, peut-être pas encore comme avant, mais au moins, ils se parlent. Il y a encore de l’espoir, encore quelque chose à sauver. Alors il a ralenti sa consommation d’alcool, autant que possible, bien que ce soit plus difficile qu’il ne l’aurait imaginé. S’il y a une chance pour eux, il est prêt à tout faire pour la saisir. Ils échangent un regard. Elle a l’air aussi effrayée que lui. Il lui sourit doucement, se voulant rassurant malgré ses yeux qui trahissent son angoisse, puis approche sa main d’elle pour lui caresser tendrement le visage. Ils ne sont plus comme avant, mais il essaie, au moins. « Prête ? » Il connaît déjà la réponse, puisque c’est la même que la sienne. Mais ils n’ont plus vraiment le choix à présent.

Il sort de la voiture et attend que Louise en fasse de même, puis attrape sa main pour la serrer fort, dans une tentative de lui prouver qu’il est là pour elle, coûte que coûte. Il l’a promis. Ils affronteront cette épreuve ensemble. Le chemin jusqu’à l’entrée de l’hôpital lui semble interminable, et son cœur s’accélère à mesure qu’ils se rapprochent, si bien qu’il craint la crise d’angoisse, mais il s’efforce de rester fort. Il n’a pas le droit de flancher. Il ne se laissera pas flancher. Pour elle.

Sa main toujours dans la sienne, ils s’approchent du comptoir de l’accueil pour recenser leur arrivée, puis s'assoient dans la salle d’attente froide du service. L’odeur médicamenteuse de l’hôpital lui donne envie de vomir, et le festival d’infirmiers et médecins dans les couloirs ne fait qu’accentuer son angoisse. Sa jambe s’agite toute seule, son pied claquant machinalement le sol par inquiétude, et il sent sa main droite, libre, trembler légèrement, du fait du manque d’alcool dans son sang. Il donnerait tout pour un verre, actuellement. Il se contente de basculer sa tête contre celle de sa femme, la main toujours fermement serrée autour de la sienne, jusqu’à finalement entendre le médecin qui s’avance dans la pièce. « Madame Williams ? » Le moment de vérité est arrivé. Il n’est pas sûr d’être prêt, même pas sûr de vouloir se trouver là. Sa mâchoire se serre à nouveau tandis qu’il glisse un regard inquiet à Louise en se levant pour entrer dans la pièce que leur indique le médecin. Il n’a pas envie d’entendre le verdict. Pas envie d’affronter ça. Il a juste envie d’un verre. Juste un verre.

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♫Le voyage se termine comme il a commencé, dans un silence lourd. Tous les deux trop tendus, trop crispés pour réussir à parler. Louise observe Jamie qui se gare sur le parking de l’hôpital, le voir déjà dans cet état suffit à lui faire mal. C’est difficile pour elle bien sûr, mais elle est déjà revenue ici pour des rendez-vous de contrôle après son hospitalisation, mais pas lui. Elle aussi revenue il y à environ un mois pour passer les examens en préparation d’aujourd’hui. Elle apprécie sincèrement qu’il ait accepté de l’accompagner aujourd’hui, malgré sa peur flagrante. La peur d’être ici certainement mais aussi la peur de ce que ce rendez-vous va leur promettre pour l’avenir. Leur avenir. Il la sort de ses pensées en se tournant vers elle. La lueur d’espoir qui brille dans ses yeux lui laisse espérer à elle aussi que peut être, il leur reste une chance. Elle aimerai tellement que ce soit le cas. Depuis qu’ils ont réussi à rétablir un minimum le dialogue entre eux, elle ne prend plus ses somnifères, elle à terminé la boîte de toute manière. Bien sûr, la veille au soir elle n’aurait pas été contre mais au lieu de ça, elle avait préféré s’endormir contre Jamie. S’accrochant à lui et à cet infime espoir auquel elle ne croit pourtant guère.

Il sourit pourtant, elle voit qu’il a peur. Elle ne peut pas le blâmer, elle-même à du mal à se dire qu’elle doit sortir de cette voiture. Elle ferme les yeux au contact de sa main sur son visage, appréciant la douceur de ce geste qui lui manque. Elle se contente de souffler en ouvrant à nouveau les yeux et hoche doucement la tête. C’est lui qui sort en premier, lui donnant ainsi la volonté et la force de le suivre. Sans lui, elle aurait été incapable de se rendre à ce rendez-vous. Il attrape sa main et la serre fort, les mots ne sont pas nécessaires entre eux à ce moment. Elle retrouve un instant cet homme qu’elle n’a jamais cessé d’aimer. A mesure qu’ils avancent, toujours en silence, elle le sent de plus en plus tendu. Elle caresse du bout des doigts sa main qu’il tient toujours dans la sienne. Une fois passés à l’accueil, ils s’installent dans la salle d’attente qu’on leur a indiqué. Tandis que la seule distraction reste le défilé du personnel et des patients, Louise remarque bien que Jamie ne va pas bien. Elle sent sa tête basculer contre la sienne, leurs mains toujours l’une dans l’autre. « Madame Williams ? » Louise relève la tête vers le médecin, interdite.  Est-ce qu’elle veut vraiment savoir finalement ? Ne peuvent-ils pas tenter de se reconstruire, de se retrouver sans savoir ce qu’il en est vraiment ? Elle connait la réponse. Il la regarde aussi inquiet qu’elle, elle tire sur son bras en se levant à son tour et l’attire contre elle. Elle scrute chaque détail de son visage tandis qu’elle peut sentir son souffle sur le sien. Elle aimerait lui dire que quoi qu’il arrive elle l’aimera pour toujours quand même, mais elle n’en fait rien. Elle tente un sourire plus triste que rassurant et lui vole un rapide baiser avant de suivre ce médecin dans cette pièce qu’elle déteste déjà.

Leurs mains se séparent quand ils prennent place sur les deux sièges que leur indique le médecin. Louise regarde Jamie. Au fond d’elle, elle sait déjà. L’homme à la blouse blanche résume la situation en ouvrant le dossier posé sous ses yeux, comme s’ils étaient capables d’avoir oublié le moindre détail de ce qui c’était passé il y a maintenant plus de six mois. Il finit par refermer ce dossier et relève la tête vers le couple, aussi mal à l’aise que possible. « Je ne vais pas faire durer les choses. Aux vues des complications engendrées par cette fausse couche tardive, d’une grossesse déjà miraculeuse et de votre âge… » Louise lève les yeux au ciel et le coupe, déjà prête à le reprendre sur le thème de miraculeuse quand on sait comment les choses se sont terminées… « J’ai trente-quatre ans ! » Il pose ses mains sur le bureau et les lient par ses doigts avant de reprendre. Non, Louise ne veut pas entendre la suite. « Justement, la fertilité commence à diminuer à partir de trente ans, puis chute considérablement à trente-cinq. Compte tenu le ‘terrain’ déjà compliqué comme je le disais, il nous paraît de l’ordre de l’impossible que vous puissiez tomber enceinte à nouveau. » Elle accuse le cout. Son monde s’effondre une fois pour toute. La nausée arrive de plein fouet.   Elle se mord l’intérieur de la joue, non, elle ne pleurera pas devant ce type. Le regard dans le vide, elle ne parvient pas à regarder Jamie. Elle a chaud dans cette pièce qui lui semblait pourtant si froide. Elle se lève, sort de la pièce, la main devant la bouche ne prenant pas le soin de fermer la porte derrière elle. Elle à l’impression d’étouffer. L’impression que sa poitrine la serre. Elle déboutonne sa veste dans un geste brusque et s’appuie contre un mur dans le couloir.


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♫ Il n’avait pas spécialement peur des hôpitaux, avant. Il n’y est pas allé si souvent, si ce n’est pour rendre visite à son frère, de temps en temps, depuis son retour, n’ayant pas subi de plus grand drame que voir Eddie partir pour l’armée. Il n’a donc jamais eu la phobie de ce grand complexe aseptisé, de l’odeur médicamenteuse ambiante, ni des blouses blanches. Pourtant, aujourd’hui, c’est différent. Le simple fait de franchir les murs de l’hôpital le remplit d’un sentiment de panique qu’il fait de son mieux pour dissimuler, serrant plus fort la main de Louise pour se donner du courage. Il sent son cœur battre dans ses tympans, presque affolé de se trouver à nouveau ici, malgré la nécessité de sa présence. L’envie d’un verre ne lui est jamais apparue aussi évidente, mais il s’efforce de résister, pour Louise, et pour les morceaux qu’ils s’essaient à recoller.

Dans la salle d’attente, son agitation est visible, sa raccrochant encore à sa main, avant qu’on ne vienne appeler sa femme pour son rendez-vous. Profondément inquiet, il lance un regard à Louise, qui ne semble pas plus rassurée que lui. Ils se doutent tous les deux de l’issue de ce rendez-vous, bien qu’ils espèrent tous les deux avoir tort. Ce qui l’inquiète le plus, et qu’il n’avouera jamais, c’est ce qui arrive ensuite. Que vont-ils faire, après ça ? Elle se lève à son tour et l’entraîne vers elle, rapprochant son visage, ce qui finit par l’apaiser un peu, malgré le sourire abattu qu’elle lui offre. Ce rapide échange, clos d’un baiser furtif, lui donne la force de mettre un pied en avant pour suivre le médecin. Ils s’en sortiront… non ?

Il lâche sa main au moment de s’asseoir, la tête basse en écoutant le médecin leur rappeler la nuit d’il y a plus de six mois. C’est déjà trop dur pour lui. Il n’ose pas la regarder, pas plus qu’il ne veut poser le moindre regard sur le médecin en face d’eux. Son pied se remet à tapoter le sol frénétiquement alors qu’il commence à entrer dans le vif du sujet. Dès les premiers mots, il comprend que leurs doutes sont bel et bien fondés. La suite ne fait que confirmer cette idée. Il parle de l’âge de Louise et il se retourne vers sa femme, la voyant s’indigner de sa remarque. Il pose sa main gauche sur la sienne en soutien, sans rien dire, le poing droit déjà serré contre sa bouche.

« (…) il nous paraît de l’ordre de l’impossible que vous puissiez tomber enceinte à nouveau. » Il ferme les yeux, s’efforçant de ne pas verser les larmes qu’il sent déjà venir. Un bref instant de silence les voit tous les deux pantois, décontenancés par la nouvelle. Ça y est, c’est fini. Plus d’espoir cette fois-ci. Une part de lui refuse d’y croire, espère encore que ce médecin ne soit qu’un charlatan qui leur annonce la terrible nouvelle par amusement, mais il sait, au fond de lui, que chaque médecin leur apportera ce même constant. Il sent Louise se relever brusquement, le souffle court, et rouvre les yeux pour la voir sortir en trombe de la pièce. Une larme roule finalement sur sa joue, mais il la chasse presque aussitôt. Ce n’est pas le moment de pleurer. Ce n’est pas à lui de pleurer.

Il se tourne enfin vers le médecin, qui n’a pas une mine vraiment plus joyeuse qu’eux, et lui demande, dans un dernier soupçon d’espérance. « Il n’y a vraiment plus rien à faire ? » Il entend la réponse dans son soupir. « Je suis désolé, non. Mais il y a d’autres solutions envisageables… » Il ne l’écoute même plus, déjà debout sur ses jambes pour sortir à son tour et retrouver sa femme, dans le couloir, qui peine à respirer. Il arrive à sa hauteur et amorce un geste vers elle avant de se raviser. Il ne sait pas quoi faire. Il ne sait pas quoi lui dire pour l’apaiser, pour faire passer cette douleur. Il était séduit à l’idée que cet enfant serait une part de chacun d’eux. Qu’il aurait le sourire et les yeux de Louise, qu’il reconnaîtrait sa femme dans le creux de ses joues. Savoir que ce rêve-ci ne sera pas réalisable lui fend le cœur.

Il finit par s’approcher d’elle et la prendre dans ses bras, plaçant une main dans ses cheveux pour lui caresser doucement la tête et tenter de l’apaiser. D’abord silencieux, bouleversé lui aussi, il embrasse douloureusement le sommet de son crâne. « Je suis désolé, Louise. Tellement désolé. » Sa gorge se noue sur le dernier mot, il s’efforce de ne pas laisser transparaître sa fragilité dans l’instant, bien que sa voix le trahisse. Il recule sa tête, entourant le visage de Louise de ses mains pour essayer par tous les moyens de capter son regard. « On va s’en sortir, ok ? Il existe d’autres solutions, ce n’est pas terminé. » Il esquisse un sourire teinté de désolation, mais fait de son mieux pour se montrer rassurant devant la détresse de Louise. Ils n’en ont jamais vraiment parlé, de cette hypothèse où elle ne parviendrait pas à tomber enceinte. Jamais sérieusement en tout cas, s’acharnant sans cesse à espérer que ce soit possible.

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♫Elle à tellement l’impression de suffoquer tant cette douleur dans son cœur semble la serrer, qu’elle ne se rend pas compte qu’elle pleure. Elle pleure pour la première fois, à tel point qu’elle n’arrive plus à respirer. Elle s’abandonne dans ses bras, littéralement. Elle se raccroche fermement à ses vêtements dans son dos en serrant ses mains dessus. Il embrasse doucement le sommet de son crâne avant qu’elle n’engouffre son visage au creux de son cou. Elle hume cette odeur chère à son cœur et apprécie sa main qui erre dans ses cheveux, si ses mots tremblants d’émotions lui font mal, il parvient tout de même à l’apaiser un tant soit peu. Il tente d’amener son regard à croiser le sien, désireux de lui faire comprendre que ce n’était pas terminé, qu’ils allaient s’en sortir ensemble. Louise se perd dans son triste sourire, retrouvant son souffle, les larmes cessant peu à peu de couler le long de son visage. Elle le relâche d’une main pour venir faire glisser un doigt le long de ses lèvres. Les larmes lui reviennent, sans qu’elle ne sanglote. « Allons dehors s’il te plaît. »

Prendre l’air aurait put lui faire du bien, mais ce n’est pas suffisant. Elle suffoque encore, un lourd poids écrasant sa poitrine, martelant son cœur. Elle s’arrête en cours de chemin alors qu’ils regagnent le parking et tire sur sa main. Chaque molécule de son être aime cet homme intensément, profondément pourtant elle à prit sa décision. Pour lui. Des semaines qu’elle y songe déjà…préférant n’avoir jamais à prendre ce genre de décision mais sachant qu’elle le lui devait. Le voir ainsi, les yeux emplis de larmes lorsqu’il se retourne lui brise un peu plus le cœur. Mais elle n’a pas le choix, elle doit lui parler et elle ne peut plus attendre. Elle se convainc que c’est la meilleure chose à faire, pourtant son cœur lui, semble lui crier qu’elle a tort. « C’est terminé Jamie, tu as tort. Tu as entendu ce qu’il a dit ? » Elle s’avance vers lui en serrant sa main dans la sienne. Elle sent encore ses larmes couler sur sa jouer tant elle à du mal à dire le reste. Elle ferme les yeux un instant.

« Je vais m’effacer Jamie. » Elle prend son souffle, sans donner l’occasion à Jamie de répondre quoi que ce soit. Devant son air interrogateur, elle tente de poursuivre. « Je ne pourrais pas supporter être un poids pour toi. Je ne veux pas être celle qui brise tes rêves. Tu es fais pour être père. Tu serai un papa si extraordinaire. » Elle étouffe un sanglot. Elle qui a mis tant de temps à pleurer, semble ne plus être en mesure de s’arrêter. Pourtant elle doit continuer de lui dire. « Je sais ce que tu penses, tu es si bon que tu ne me vois pas comme un poids mais je ne veux pas que dans dix ans, dans vingt ans tu regrettes. Que tu regrettes de n’avoir jamais eu d’enfants, à cause de moi.  Se sera dur au début mais tu te relèveras, tu iras de l’avant et tu fonderas cette famille que tu mérites tant. » L’idée de le voir refaire sa vie avec quelqu’un d’autre la rend malade. Elle sait qu’elle est radicale mais elle est persuadée de ce qu’elle avance. Persuadée que c’est la meilleure chose à faire.

Tout se mélange dans sa tête, leurs souvenirs heureux, ces moments où Jamie caressait son ventre en lui parlant et où elle l’imaginait déjà avec ce bébé dans les bras, elle se plaisait à imaginer à quel point il ressemblerait à son papa. Ils auraient été les plus heureux du monde, elle n’avait aucun doute là-dessus. Et son cœur s’est brisée, comme si une partie d’elle-même était morte avec ce bébé qu’elle aimait déjà tellement. Être un fardeau dans la vie de la personne qu’elle aime le plus au monde n’est pas envisageable pour elle. Tout comme elle sait, qu’elle n’aimera jamais quiconque comme lui, mais ça n’a pas d’importance. « Il faut croire que je ne suis pas faite pour avoir une famille. » Elle souffle ces mots alors qu’elle aurait aimé lui dire à quel point elle l’aime. Que si elle fait ça c’est parce qu’elle l’aime.


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♫ Le verdict est tombé. Ils avaient beau s’y attendre, l’annonce s’apparente tout de même à un coup de massue reçu de plein fouet dans l’abdomen. Il retient ses larmes autant que possible, resserrant son poing fermement placé contre ses lèvres comme une manière d’extérioriser sans exploser. Il voudrait se lever et mettre la pièce à feu et à sang, mais il se contente de contenir ses larmes, autant que possible, alors que Louise se lève pour sortir, ne supportant pas plus la nouvelle que lui. Il se raccroche à un dernier vain espoir, laissant échapper une unique larme qu’il chassera d’un revers de la main avant de se précipiter dans le couloir pour soutenir Louise.

Il voudrait trouver les mots justes, les mots parfaits qui résorberaient tous ses maux, mais si des mots pareils existaient, ils n’en seraient pas là aujourd’hui. Il la prend alors dans ses bras, la seule chose qu’il peut encore faire pour l’aider en essayant de l’apaiser, passant machinalement une main dans ses cheveux pour lui faire comprendre qu’elle peut se reposer sur lui. Il la laisse se raccrocher à lui, la serrant avec force dans ses bras pour ne jamais la lâcher. Il la sent pleurer, peut-être pour la première fois depuis que c’est arrivé, et libère enfin ses propres larmes, enfouissant à son tour son visage dans son cou. Ils sont ensemble, c’est déjà ça. C’est tout ce qui compte. Ils se relèveront, il veut y croire, il veut s’accrocher à ça, s’accrocher à elle, prêt à subir tous ses coups, si nécessaire, il sera là. Il s’efforce de se montrer rassurant, lui souriant comme il peut en attrapant son regard, les mains agrippées à son visage pour appuyer ses mots. Ce n’est pas terminé. Il se refuse à y croire.

Elle se recule, passant un doigt sur ses lèvres en lui proposant qu’ils sortent. Il acquiesce, l’air de l’extérieur leur fera toujours plus de bien que les murs de cet hôpital. Une main dans la sienne, il la suit sur le parking, prêt à l’emmener où elle voudra, peut-être à la plage, peut-être que l’air marin leur fera le plus grand bien. Rien ne lui laisse présager ce qu’elle compte faire. Elle se retourne sur lui, tirant sur sa main, et cette vision de Louise, sa tristesse infinie se logeant dans ses yeux, lui brise le cœur. Ce qu’elle lui dit ensuite ne fait qu’accentuer cette déchirure. « Quoi ? Non, je m’en fiche de ce qu’il a dit ! On trouvera une autre solution, tu verras. C’est pas fini, Louise. » Il n’a pas fini de se battre. Il n’a pas fini de se démener pour qu’elle puisse avoir cette famille dont ils ont tant rêvé.

Elle serre un peu plus sa main dans la sienne et il ne la lâche pas, l’observant fermer les yeux alors que de nouvelles larmes roulent déjà sur ses joues. Il a un mauvais pressentiment, le cœur au bord des lèvres, de la voir comme ça. Les mots qu’elle prononce lui font l’effet d’un électrochoc, mais il préfère se raccrocher à eux, à leur histoire, incapable d’entendre le sérieux dans sa voix. « Quoi ? Qu’est-ce que tu… » Il esquisse un sourire, incrédule, tandis qu’elle le coupe pour aller au fond de sa pensée. Plus elle parle, plus il sent chaque fragment de son cœur se fissurer. « Louise, qu’est-ce que tu fais ? » Il le sait déjà, il le sent au plus profond de son être. Elle est en train de faire ce qu’il pensait inimaginable. Il la sent qui s’échappe, et le sol semble se dérober sous ses pieds. Elle continue, lui assénant quelques coups supplémentaires, et il sent les larmes se former sous ses yeux, le cœur déchiqueté, tiraillé.

« Non. Arrête ça tout de suite. Ça suffit. » Elle est en état de choc, et parle sans réfléchir, non ? Ce doit être ça. Elle ne pense pas ce qu’elle dit. Pourtant, puis il l’observe, plus ses mots lui font mal, et plus il sent qu’elle y songe vraiment. Il se rapproche d’elle, désespéré, tentant de la convaincre qu’elle est en train de se tromper. « Je veux pas de famille sans toi, tu comprends ça ?! » Le ton est monté d’un cran. Il place ses deux mains sur chacun de ses bras, tentant de se raccrocher à elle autant qu’il peut, le cœur déjà en miettes. « Tu peux pas me faire ça Louise. Tout, mais pas ça. Je te laisserai pas faire. » Son cri ressemble à une supplique, il tente de capter son regard, mais doit probablement paraître fou, à présent. C’est absurde, tellement absurde. « Je peux faire sans ! Je peux faire sans, Louise ! Si tu es là, je peux faire sans ! J'ai pas besoin d'un enfant, j'ai besoin de toi ! » Il ne l’a pas lâchée, se refusant de la laisser partir, de lui laisser une possibilité de l’abandonner. Il en est hors de question. Il ne pourra tout simplement pas respirer si elle n’est pas à ses côtés. Ses dernières paroles l’achèvent, mais il n’a pas dit son dernier mot, prêt à se battre pour elle, pour eux, pour tout ce qu’ils sont. « Mais c’est moi ta famille ! C’est nous, c’est Billie, et Eddie ! C’est mes parents, c’est Lena, c’est toi, et moi ! C’est nous, ta famille ! » Elle ne peut pas. Pas ça. Il est prêt à lui céder tout ce qu’il a, tout ce qu’elle désire, tout son être. Tout, mais pas ça.

Il ne s’est même pas rendu compte des larmes qui ont traversé son visage. Il se rapproche d’elle, posant son front sur le sien pour garder un contact, entourant nerveusement son visage de ses mains tremblantes. Dans un souffle, il tente une dernière supplique, la tête basse, la panique ayant pris place et capturé tout son être. « Fais pas ça, Louise, je t’en prie. Tout, mais pas ça. »


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♫Evidemment il est surpris et n’est pas certain de comprendre ce qui est entrain de se passer. Louise elle-même à du mal à le saisir vraiment, tant cela lui semble impossible. Son sourire alors qu’il tente de la questionner, venant à saisir ce qu’elle était en train de faire, se dissipe aussitôt. Il tente de l’arrêter mais elle continue malgré tout, elle continue tant qu’elle possède encore la force pour le faire. Il hausse le ton, comme si cela allait la réveiller. Comme si ce cauchemar allait prendre fin. Elle tente de fuir son regard brisé alors qu’il pose ses mains sur chacun de ses bras. La détresse absolue dans laquelle il se trouve brise ce qu’il reste d’elle-même, elle tente encore de se convaincre qu’elle n’a pas le choix. Que c’est la meilleure chose à faire pour lui.  

Ses mots lui font mal car transparaissent à travers eux l’immense douleur et la peine qu’il ressent. Une nouvelle claque pour elle. Elle s’en veut de lui infliger ça, d’être encore une fois la cause de son malheur, de sa tristesse. D’être celle qui est en train de le détruire petit à petit.  C’est pour ça qu’elle fait ça. Elle sait que pour le moment, se séparer leur paraît insurmontable, mais avec le temps sa tristesse s’apaisera et il n’aura plus à se soucier d’elle. « Non, je ne veux pas que tu fasses sans pour moi. Regarde-nous, regardes toi. On n’a pas été capable de ne serait-ce se regarder pendant des mois alors quoi ? A chaque fois qu’on essaiera d’aller de l’avant et que tout se recassera la figure ça recommencera ?  Je devrais continuer de te regarder te briser davantage à cause de moi ? » Il maintient toujours fermement ses mains sur elle, la maintenant prisonnière. Elle ne veut, de toute manière, pas s’éloigner. Pas tout de suite, elle voudrait encore de lui, toute sa vie mais il lui est bien plus précieux qu’elle-même. Elle ne peut pas l’obliger à prendre sur lui toute sa vie. Voir ses larmes couler le long de son visage le lui confirme, elle ne peut plus le faire autant souffrir.

Il a raison, la seule famille qu’elle n’a jamais eu ce sont eux. Les seules personnes dans ce monde qu’elle aime et qui l’ont aimé en retour pour ce qu’elle est. S’éloigner d’eux est aussi un crève-cœur mais il le faut. De tout manière, elle sait qu’elle est déjà à moitié morte. Une partie d’elle s’est éteinte et ne se ravivera pas. Elle ne craint plus rien pour elle. Elle sait que grâce à lui, elle à connu les plus beaux, les plus intenses moments de son existence. « Comment tu te sentiras le jour où Eddie ou Billie auront un enfant ? Que tu le prendra dans tas bras ? Ose-me dire que tu ne regretteras pas d’être père. Que tu ne m’en voudras pas, même inconsciemment. » Elle passe une main indélicatement sur son visage pour essuyer ses larmes. Démuni il se rapproche d’elle, pose son front contre le sien et entour son visage de ses mains tremblantes. Elle ferme les yeux un instant pour apprécier ce geste, ne prêtant plus attention aux larmes qui coulent sur ses joues. Elle aurait voulu l’embrasser, lui dire qu’elle l’aime si fort, qu’elle est incapable de vivre sans lui…mais non, elle l’aime trop pour ça. « Je ne peux pas vivre en étant celle qui te brise Jamie. Je sais que c’est dur…crois moi, mais il le faut. Tu n’as pas à payer de mes failles. » Elle pose une main sur une des siennes, toujours sur son visage. Elle n’ose pas bouger davantage. Elle à beau avoir pris sa décision, le quitter et la chose la plus difficile qu’elle ait à faire.



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♫ Il la regarde, incrédule, un sourire figé aux lèvres tandis qu’il essaie de comprendre ce qu’elle est en train de lui annoncer. Jamais il n’aurait pensé entendre ces mots sortir de sa bouche. Il tente de la raisonner, de l’arrêter, mais elle poursuit, brisant à chaque syllabe un peu plus son cœur déjà fragilisé par la nouvelle qu’ils viennent d’apprendre. Elle n’a pas le droit de lui faire ça. Pas maintenant, pas alors qu’ils ont enfin réussi à faire un pas l’un vers l’autre après des mois sans communiquer. Il était pourtant persuadé qu’ils allaient affronter ça main dans la main, ensemble, comme ils se l’étaient dit à peine une semaine plus tôt. Tout n’a pas pu changer aussi vite. Des tas de questions se bousculent dans sa tête, et la panique prend le pas sur sa raison, grignotant ce qui reste de lui pour laisser transparaître toute la folie qu’il peut ressentir à l’instant. Il essaie de se raccrocher à elle, il tente de la convaincre qu’elle fait erreur, qu’il n’a besoin que d’elle dans sa vie, que ce bébé, il peut s’en passer, et il en est persuadé, à ce moment précis. Après tout, il n’avait même pas pensé à être père avant qu’elle ne débarque dans sa vie, et il ne se voit certainement pas le devenir sans elle.

Les mots qu’elle prononce ne font pas sens à ses yeux. Ils s’en sortaient, pourtant. Ils allaient s’en sortir, ensemble. Il continue de se le répéter dans sa tête, couvrant chaque blessure par un pansement jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune surface saine visible. Il secoue la tête, paniqué à l’idée de la voir disparaître de sa vie sans qu’il n’ait pu faire quoi que ce soit pour la retenir. Il ne peut pas la perdre, pas elle. Ses mains fermement accrochées aux bras de Louise, il la secoue légèrement pour appuyer ses paroles et la faire lever les yeux sur lui, effaré, la voix éraillée par la peine qu’il ressent. « C’est qu’une phase ! Louise, regarde-moi ! C’est qu’une phase. Ça va passer, on va se relever, ensemble ! C’est ce qu’on s’est dit, non ?! Ensemble. » Il ne peut pas faire sans elle. Cette peine lui paraît insurmontable, et il n’a certainement pas envie de lui laisser l’opportunité de le quitter. Tout, mais pas ça.

Lorsqu’il l’a épousée, il s’est promis de lui fournir tout l’amour qu’elle n’a pas eu, de lui apporter la famille qu’elle n’a pas eu la chance de connaître. Les Williams l’ont accueillie à bras ouverts, et il s’est dit qu'ajouter un bébé dans l’équation ne ferait qu’accentuer ce bonheur. Qu’elle méritait tout cet amour, et qu’il y mettrait tout son cœur. L’entendre dire qu’elle n’est peut-être pas faite pour ça lui fait terriblement mal, et lui renvoie une sensation d’échec. Il tente de se raccrocher à ce qu’il sait, que sa famille se trouve ici, qu’elle est bien entourée, que, finalement, bébé ou pas, elle n’est pas seule, mais même ces mots-là ne semblent pas suffire à la faire changer d’avis. Il baisse les yeux à ses questions, lâchant un peu de son emprise sur elle, avant de reconcentrer son regard sur elle. « Je t’en voudrai jamais, Louise. Et je serai un super oncle. Si je suis avec toi, je ne regretterai jamais rien de ma vie. » Peut-être qu’il n’est pas fait pour être père, au final. Et puis, c’est beaucoup de travail, un bébé. Peut-être qu’il s’est un peu précipité à se dire que c’était une bonne idée.

Il ferme un instant les yeux en approchant son front de celui de Louise tandis que ses mains entourent son visage, les larmes coulant le long de ses joues en tentant de les imaginer, tous les deux, à l’avenir. Il ne voit qu’elle. Elle est l’amour de sa vie, la seule qui compte à ses yeux. Le reste, c’est du détail. Le reste, il pourra vivre avec. Son pouce caresse délicatement sa joue, essuyant au passage une larme s’y étant logée, il inspire un bon coup avant de lui demander de ne pas l’abandonner.

Elle est aussi têtue que lui, et si ça lui plaisait, à la base, aujourd’hui, c’est devenu son calvaire. La faire changer d’avis relève de l’impossible, et c’est pourtant ce qu’il veut s’évertuer à faire. Il n’a, de toute façon, pas d’autre option. « Je ne paie rien. Je veux être avec toi. Je choisis d’être avec toi. Je t'aime. Et c’est en partant que tu me briserais, Louise. » Il refuse d’admettre qu’elle a déjà fait son choix, qu’elle a déjà décidé pour lui. Elle pose une main sur la sienne et il émet brièvement l’espoir que tout n’est pas terminé. « Tu as besoin de temps pour digérer. On en a tous les deux besoin. Mais on surmontera ça. » commence-t-il doucement, pour se convaincre lui-même autant qu’elle. « Et si on allait à la plage ? Prendre un peu l’air tous les deux, avant de rentrer. On parlera du reste plus tard, d’accord ? » Il chuchote, tâchant de se raccrocher à l’espoir qu’elle ne pense pas un mot de ce qu’elle vient de dire, convaincu qu’elle a parlé à chaud, sans réfléchir, sous le choc de cette nouvelle. Que d’ici quelques jours, ils pourront à nouveau en parler calmement, et se retrouver, comme ils l’ont fait ces derniers jours. Il ne la laissera pas, il ne cessera de lui faire comprendre combien il peut l’aimer.


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tw: alcoolisme, infertilité, fausse couche

♫Il a beau la secouer légèrement pour la faire réagir, pour la faire arrêter ce qu’elle est en train de faire, qu’elle se réveille…cela ne fonctionne pas. Elle a pris sa décision et quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, elle ne changera pas d’avis. Elle y songe depuis déjà trop longtemps. Pas à le quitter non, mais à trouver une solution pour ne plus qu’elle soit responsable de la douleur avec laquelle il doit vivre depuis des mois. Elle entend ses mots, malgré sa voix qui déraille, elle les distingue mais ne les écoutes pas. Non, elle ne l’écoutera pas, sinon elle sait qu’elle flanchera, qu’elle sera incapable de le laisser. Au lieu de ça, elle détaille chaque partie de son visage, chaque grain de beauté, le vert de ses iris brillants, ses lèvres tremblantes, ses cheveux ayant tendance à boucler lorsqu’il les laisse pousser…Elle veut se souvenir de chaque détail, chaque partie de lui qu’elle aime. Elle voit qu’il souffre, elle ne l’a jamais vu dans un tel état et cela ne fait qu’amplifier sa propre douleur.

Il n’accepte pas la situation, alors bien sûr, sur le moment il reste persuadé qu’il ne lui en voudra pas, qu’il ne regrettera rien avec elle. Elle aimerait croire à cette illusion mais elle devine qu’il n’en sera rien. Elle le sait.  A un moment de sa vie, il regrettera forcément. C’est impensable pour elle de prendre ce risque. De prendre le risque d’être celle qui aura gâché sa vie, qui aura brisé une partie de ses rêves et être celle qui l’obligera à rester pour elle. Uniquement pour elle. Front contre front, le contact de son pouce qui caresse sa joue brûlante, lui donne le tournis. Comment pense-t-elle être capable de se passer de ça ? De se passer de lui ? Elle n’y arrivera pas et pourtant elle n’a pas le choix. Bien sûr qu’elle aussi elle l’aime. Elle l’aime plus que sa vie elle-même. « Tu es déjà brisé Jamie. Tu refuses juste de l’admettre. »

Complétement dans le déni de la situation qui lui échappe fatalement, le ton plus posé, plus calme, il tente une autre approche. Pensant réussir à l’apaiser, à la faire changer d’avis. Elle secoue doucement la tête, encore contre son front. « Pardon. » souffle-t-elle dans un murmure avant de venir accrocher ses lèvres avec les siennes et de sentir ce goût salé dû à ses larmes. Elle s’éloigne de lui, relâchant doucement sa main, maintenant encore son regard. Elle est en train de faire la chose la plus difficile de sa vie. Elle est à deux doigts de suffoquer tant elle à l’impression que sa poitrine la serre, prête à s’écrouler par terre à tout moment. Son cœur et sa raison sont en pleine bataille à l’intérieur d’elle, cela lui en donne le tournis, la nausée. « Non. Je vais rentrer à pied. Pardon Jamie. » Etouffant un sanglot, elle se contenta de le laisser planté là et s’éloigna rapidement de lui pour s’engouffrer dans la petite rue la plus proche. Sans se retourner.

Après plusieurs minutes à marcher d’un pas rapide, elle finit par ralentir pour carrément se stopper en prenant appuie contre un mur. Elle se penche et vomi le peu de choses qu’elle avait dans l’estomac. Elle éclate en sanglots et se laisse glisser le long du mur. Il mérite tellement mieux. Mieux que cette façon de le laisser. Mieux que ce qu’elle à lui offrir. Mieux qu’elle.

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