Someone special (ft Jamie)

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♫« C’est bon ! J’ai trouvé un tas de citrons et de fraises ! » Lance Louise en poussant la porte d’entrée du pub avec ses fesses, les bras chargés de deux cageots emplis de fruits. Le Maxdon’s Pub affiche fermé ce soir et pourtant, une soirée se profile à l’horizon. Si on avait dit quelques années plus tôt à Louise qu’elle serait en plein préparatifs pour une fête d’anniversaire, en partie pour fêter le sien elle vous aurait rit au nez. Elle vous aurait gentiment précisé qu’elle à toujours détesté chacun de ses anniversaires et que très vite, elle à cessé de les fêter. Malgré ce fait inéluctable, elle se retrouve aujourd’hui en train de préparer cette fête en son honneur et surtout celui de Jamie, Billie et Eddie. Tous les trois nés dans la première partie de juin. Le fait que son mari et elle n’aient que trois jours de différence les a toujours amusé. Depuis qu’elle est entré au sein de la famille Williams, elle à goûté à ces festivités, les a découvertes même à vrai dire. Ils lui ont offert cette opportunité de célébrer ce jour où elle prend une année de plus à leurs côtés.

Arrivé au bout du comptoir elle pose les cagettes dessus dès qu’elle le peu dans un fracas immanquable. Se rendant compte qu’elle est seule dans la pièce, elle la balaye du regard. L’émotion la gagne en observant simplement ces quelques fanions ajoutés aux guirlandes lumineuses et ces petits bouquets de fleurs séchées qu’elle et Billie ont disposé un peu partout. Elle s’avance replacer l’un d’entre eux, ravalant ses larmes. Jamais elle ne pourrait suffisamment remercier Jamie et les Williams de lui avoir offert une si belle famille. Un foyer. Les hormones accentuent ses émotions, quoi qu’elle en dise. Elle se pense plus forte, mais au fond, elle sait que cela la travaille. Ce nouveau traitement qu’elle à entreprit, elle ne le voit pas comme une contrainte mais comme un coup de pouce supplémentaire. Elle n’a pas perdue espoir, pas encore. Elle sait que le moment venu, après cette attente semblant parfois si longue, elle et Jamie parviendront à fonder leur propre famille. Elle croit en eux. Plus que tout au monde.

Elle s’apprête à aller dans la réserve lorsque la porte s’ouvre pour laisser apparaître son homme. Il s’est changé, il paraît prêt à recevoir les quelques convives. Elle sourit comme une lycéenne amoureuse en le scrutant. Elle ferme les yeux une fraction de seconde lorsque les effluves de son parfum ambré parvinrent jusqu’à elle. Ce sourire qui se dessine sur ses lèvres lorsqu’elle ouvre les yeux à nouveau, la fait craquer davantage. Elle se mord la lèvre inférieure.  Il est presque arrivé à sa hauteur qu’elle saisit sa chemise dans une main et l’attire contre elle. « Vous êtes bien en beauté monsieur Williams. » Elle fait glisser ses doigts le long de sa nuque. Elle est si proche de lui qu’elle peut sentir son souffle sur elle. Ses lèvres viennent à la rencontre des siennes, elle scelle un baiser qui se veut plus langoureux qu’elle ne l’aurait voulu. Il ne s’agit là pas seulement d’une question d’hormones, si ils avaient été seuls elle lui aurait arraché chacun de ses vêtements. Un raclement de gorge derrière Jamie la ramène sur terre et coupe court à ce baiser. Billie.

Interdite, Louise penche la tête sur le côté pour découvrir sa belle-sœur, témoin de la scène. Elle lui sourie de toutes ses dents. « Billie ! » Relevant le regard vers Jamie, elle dépose un rapide baiser sur ses lèvres avant de s’éloigner, à contre cœur de lui. « Je suppose que c’est à mon tour de me préparer fissa avant que tout le monde arrive ! » Avant d’aller à l’étage se changer, elle s’approche du comptoir et désigne les cagettes. « J’ai les fruits pour les cocktails. Je me change, je les rajoute et on est bon, non ? » Elle et Billie avaient finis par réussir à convaincre Jamie pour faire deux cocktails en grande quantité afin que tous le monde puisse profiter de la soirée sans avoir à servir des verres de tout et n’importe quoi à chaque invité. Il ne manquait plus que Eddie, très pris par son travail.


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♫ Il a passé une bonne partie de la journée à s’occuper des derniers préparatifs de la fête qui se tiendra ce soir au Maxdon’s, comme une tradition nouvelle depuis quelques années déjà réunissant les enfants Williams, tous nés à peu d’intervalle au mois de juin. L’addition de Louise n’a fait qu’amplifier le phénomène, comme un fait exprès. Quatre gémeaux dans la même famille, pire encore, quatre gémeaux dans la même pièce, de quoi créer un sacré remue-ménage. Pour l’occasion, il a comme à l’accoutumée décidé de fermer son pub au public, préférant profiter de ce moment entouré de sa famille et de tous leurs amis. Il observe avec fierté la pièce, libérée de beaucoup de ses tables et ses chaises, placées à l’étage ou dans la réserve, remplie de décorations multiples, de fanions, guirlandes lumineuses et fleurs séchées qui embaument la pièce d’une belle odeur. Peut-être qu’il devrait créer des événements comme celui-là dans son établissement, ouverts au public cette fois-ci. Il y a déjà un coin d’estrade pour accueillir quelques concerts (parfois même improvisés), et ces soirées lui prouvent que stocker quelques tables n’est pas si difficile. Il pourrait peut-être proposer des soirées à thèmes, des soirées dansantes, toutes ces choses qui attirent du monde et mettent du baume au cœur.

Pour l’heure, il est temps d’aller se changer, de troquer sa veste en jean contre une belle chemise blanche chic qui lui donne un air plus sérieux. Il est rapidement rejoint par sa sœur, déjà prête elle aussi, pour qu’ils aillent ensemble au pub, là où se trouve Louise. Honnêtement, il fait surtout ça pour elle. Lui, il se serait largement contenté d’une soirée rien que tous les deux, ou d’un bon repas de famille, mais il n’a jamais dit non à une fête, et il est encore moins capable de lui refuser quoi que ce soit, à elle. Il lui a d’ailleurs préparé une petite surprise, dissimulée un peu plus tôt à l’étage du pub.

Il passe la porte en premier, sa sœur occupée à récupérer quelques derniers éléments dans le coffre de la voiture, et découvre Louise qui se retourne pour l’apercevoir, toujours radieuse. Un sourire se dessine immédiatement sur ses lèvres, de la même manière que lorsqu’il l’a vue pour la première fois, ici-même. Le Maxdon’s, c’est une partie de leur histoire à eux, c’est cette jolie rousse en robe jaune dansant au rythme de la musique, et ce châtain légèrement débraillé qui n’a pas su la quitter des yeux de toute la soirée. Et après plus de six ans, ça n’a toujours pas changé, il la trouve même d’autant plus hypnotisante aujourd’hui. Il se rapproche d’elle en souriant, l’observant fermer les yeux un instant, puis les rouvrir en se mordant la lèvre. « Alors ? » fait-il en écartant légèrement les bras pour lui montrer son habit du soir. Il n’a pas vraiment le temps d’entendre une réponse qu’elle l’attrape par la chemise pour l’attirer à elle, toujours fidèle à elle-même.

Sa remarque lui arrache un rire alors qu’ils ne sont plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. « C’est pour mieux vous séduire madame Williams. » Il glisse sa main gauche sur sa taille alors qu’elle réduit définitivement la distance entre eux en capturant ses lèvres, baiser auquel il ne peut que répondre avec la même intensité. Ce qu’il aurait aimé être seul avec elle à cet instant précis. Il en oublierait presque le contexte dans lequel ils se trouvent : le pub, la soirée qui se prépare, sa sœur qui ne devrait pas tarder. Celle-ci rappelle d’ailleurs sa présence d’un raclement de gorge gêné qui stoppe immédiatement leur début d’échange passionné. Il pouffe à la réaction de Louise, ne la quittant pas des yeux un instant tandis qu’elle se recule, lui offrant un dernier baiser trop rapide à son goût. Il la dévore des yeux.

Elle indique les cagettes remplies de fruits qui serviront aux cocktails qu’il s’est amusé à préparer toute l’après-midi après avoir finalement craqué face à l’insistance des deux femmes les plus importantes de sa vie, puis monte bien vite à l’étage pour se changer. Il se retourne en direction de sa sœur en souriant, puis désigne les escaliers derrière lui avec son pouce. « Tu restes là ? Je reviens dans cinq minutes. » Elle soupire, et il s’approche d’elle pour l’embrasser sur le front avant de rejoindre Louise à l’étage. Sa surprise est posée sur une chaise, en évidence, face à l’escalier. Il a tout préparé pour qu’elle tombe dessus le moment voulu. Il prend son temps pour monter les escaliers, marche après marche, espérant que ce soit suffisant pour qu’elle aperçoive la guitare acoustique posée devant elle, un ruban rouge placé sur le manche. Il a choisi une Newporter Classic, de Fender, qui lui a directement semblé parfaite pour elle.

Il monte les dernières marches avec précaution, observant sa réaction de dos, puis se rapproche d’elle pour lui entourer la taille de ses bras, plaçant sa tête dans le creux de son cou, regardant dans la même direction qu’elle. « Elle te plaît ? » Il dépose un baiser à la base de son cou en la serrant plus fort dans ses bras. « Je l’ai accordée tout à l’heure, alors, si tu veux, tu peux même l’utiliser ce soir. » Il est son plus grand fan, convaincu que sa voix pourra la porter bien plus loin, et il fera tout pour qu’elle puisse réaliser ses rêves.

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♫Louise chantonne en montant les escaliers, la menant à cette sorte de petit studio, se trouvant à la base être un bureau mais qu’elle à aidé Jamie à aménager. Ce simple et immense bureau, avec ce vieux canapé, est peu à peu devenu leur petit cocon à tous les deux. Au fil du temps, se faisant aussi naturellement que possible, Louise rajoutait des meubles, de la décoration. Ils ont même fini par faire installer une douche. Jamie passant la majorité de son temps entre ces murs, elle trouvait cela primordial qu’il ait un petit coin à lui, pour être à l’aise et pour pouvoir récupérer. Venant de gravir les dernières marches, elle se stop devant cette chaise. Plus aucun son ne sort de sa bouche, elle pose ses mains sur cette dernière. Elle laisse tomber son sac sur le sol. Elle n’en revient pas !

Elle sent ses bras lui entourer la taille, un frisson la parcourt lorsqu’elle sent son souffle chaud au creux de son cou, posant ses bras sur les siens, sans quitter du regard ce véritable bijou qui semble déjà l’appeler. « Si elle me plaît ? Elle est magnifique Jamie. » Ses yeux brillent tant elle est touchée par ce cadeau. Par la signification de ce geste. Elle savoure ce baiser qu’il lui offre dans le cou et cette étreinte, pourtant elle commence à se dandiner doucement, entraînant Jamie avec elle. « Tu es complétement fou ! » Elle se retourne vers lui et lui saute littéralement au cou, elle est comme une enfant le matin de Noël. Ses deux mains liées derrière sa nuque, elle l’attire un peu plus vers elle pour venir coller son front au sien. « Merci mon amour. » Cet homme est vraiment un être exceptionnel. Elle n’en a jamais douté, elle la sût dès que son regard s’est posé sur elle, ici même, dans ce pub. Il lui a appris à jouer de la guitare, premier lien entre eux et pas des moindres. Sans le savoir, elle est rapidement tombée amoureuse de ce sourire sans faille au combien charismatique, de ce grain de beauté sur sa joue, de ces mains grattant ces cordes, de sa voix qui l’accompagne dans les notes, dans la musique. Ses doigts se perdent dans ses cheveux, elle l’embrasse doucement et intensément à la fois. Il lui semble qu’elle l’aime chaque jour d’avantage alors qu’elle pense que ce n’est pas possible d’aimer plus.

Elle laisse glisser ses mains sur le col de sa chemise blanche, qui fait d’ailleurs indéniablement son effet, et le remet en place avant de se tourner vers ce fameux cadeau. Presque timidement, elle s’avance en admirant chacun de ses détails et la saisit dans les mains. Aussitôt, elle laisse glisser ses doigts sur les cordes un court instant, son sourire illumine son visage. Elle commence à chantonner, se laissant emporter par le son mélodieux de l’instrument. Elle relève la tête vers lui. Touchée par ce qu’elle lit dans son regard, elle maintient tout de même le sien et ne le quitte pas des yeux une seconde. Elle cesse de jouer rapidement, bien qu’elle pourrait rester ainsi des heures sous son regard tendre. « Tu ne crois pas que nos invités en ont marre de m’écouter jouer ? » Elle rit. Elle le pense. Depuis qu’elle le connait, elle a tellement joué ici, devant leurs amis, sa famille. Jamie est un musicien dans l’âme, véritable passionnée de musique. Et, elle se dit qu’il n’est sans doute pas toujours objectif par rapport à elle. Elle repose délicatement l’instrument et s’avance de nouveau vers lui, le sourire encore accroché à ses lèvres. « Il me tarde de la brancher, elle est déjà incroyable comme ça ! » Elle se penche près de lui pour ramasser son sac, consciente qu’elle doit se remettre dans le contexte et aller se préparer avant que tout le monde arrive. C’est comme si elle pouvait entendre Billie ronchonner de se retrouver toute seule pour accueillir les invités d’ici. Elle approche son visage du sien « En revanche ils ont moins l’habitude de t’entendre chanter toi. » lui lance-t-elle presque comme un défi. Sa voix, elle l’adore. Elle vibre à chaque fois qu’elle l’entend chanter et ce, d’autant plus lorsqu’il l’accompagne.

« Dommage que tu sois déjà prêt et que cette chemise blanche t’aille si bien. » Elle s’éloigne de lui et laisse glisser son regard le long de son corps, se pince la lèvre et donne un coup de tête en direction du studio. « Je vais prendre ma douche. Une partie de ton cadeau est en bas. » Avoua-t-elle, elle-même déçue de ne pas pouvoir le lui donner dans l’immédiat mais restant incapable de ne pas y faire référence. L’autre partie est dans ce sac qu’elle vient de jeter sur son épaule. Elle lui réserve pour l’après fête. Elle se retourne vers lui avant de s’éloigner plus pour lui souffler du bout des lèvres, un je t’aime.



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♫ Il a voulu lui faire plaisir, lui offrir un beau cadeau qui lui correspondrait plus qu’un bijou, et quoi de mieux qu’une guitare pour symboliser tout l’amour qu’il lui porte. C’est un peu comme ça que leur histoire a commencé : des cours de guitare pendant lesquels il s’efforçait de ne pas dépasser la limite de l’amitié, surtout par respect pour son petit-ami de l’époque, qui ont fini par les rapprocher. Il a toujours aimé l’écouter chanter, la voir jouer sur scène et s’épanouir pleinement dans cet art qui lui va si bien. Elle mérite toutes les scènes du monde, le plus beau public et les concerts inoubliables, bien plus qu’il ne pourra jamais lui offrir, simple propriétaire d’un pub qui lui sert de petite scène en attendant. Il le sait, elle pourrait viser bien plus loin, et il ne la laissera jamais freiner ce rêve-là.

Il savoure sa réaction, digne d’un enfant à Noël, riant à son excitation en voyant ses yeux briller lorsqu’elle se retourne vers lui pour l’emprisonner dans ses bras. Son front collé contre le sien, il ne la quitte pourtant pas des yeux, bien trop satisfait de la voir heureuse pour ne pas profiter du spectacle. « Pas de quoi. Tu mérites tellement plus. » sussure-t-il, si proche d’elle qu’il peut sentir son souffle alors qu’elle plonge ses mains dans ses cheveux. Il ferme les yeux, savourant son contact, sa respiration s’apaise et c’est comme si le monde extérieur n’avait plus d’importance tant qu’ils restent ensemble. Il lui sourit, replaçant délicatement une mèche de cheveux derrière son oreille avant de laisser glisser ses doigts le long de sa mâchoire. Il répond à son doux baiser, désireux de plus mais conscient que le moment serait mal choisi. Elle finit par se détacher de lui, non sans lui remettre en place le col de sa chemise avec soin, ce dont il s’amuse, pas des plus à l’aise avec ce genre de vêtements.

Il l’observe, les bras croisés, découvrir son nouvel instrument avec une timidité touchante, satisfait de voir ce beau sourire se dessiner sur son visage. Elle est merveilleuse, exactement là où elle devrait être, au milieu de son environnement musical naturel. Il l’écoute chantonner une mélodie qu’il a bien souvent entendu, mais qui le rend toujours aussi fier, et cette fierté se lit sur son visage. « Marre de toi sur scène ? Jamais ! » Et de toute façon, il n’en a que faire. Son pub, ses règles. Il n’est pas spécialement du genre à appliquer ce genre de principe, mais Louise restera toujours l’exception. Et puis, peu importe le nombre de fois qu’elle est montée sur cette petite estrade, sa présence a quelque chose d’hypnotisant, de captivant. Il le remarque à la façon dont les voix se taisent lorsqu’elle s’approche du micro pour prononcer quelques premiers mots. Elle est faite pour se trouver là, et si ça le rend un peu jaloux parfois, il ne peut s’empêcher d’être fier. « Et moi, j’ai hâte de t’entendre jouer tes chansons dessus. » Il a beau l’accompagner de temps à autre à la guitare, il n’a jamais eu cette même fibre qu’elle, ce petit quelque chose qui fait les grands artistes. Il est passionné de musique, c’est un fait, il a déjà écrit quelques textes, composé quelques chansons, joué sur quelques scènes, mais tenter quoi que ce soit d’autre lui paraît hors de sa portée. Il rit à sa remarque. Certes, peu de gens l’ont déjà entendu chanter, bien plus habitués à entendre ses solos de guitare que ses cordes vocales. « Et c’est pas plus mal ! Imagine le désastre ! » dit-il en l’entraînant contre lui pour l’embrasser encore.

« Ne me tente pas. Si ça ne tenait qu'à moi tu n'aurais même pas besoin de vêtements. » place-t-il, dans un souffle avant qu’elle ne s’éloigne doucement de lui. Il voudrait passer la soirée seul avec elle, oublier cette fête, et tous les gens qui les attendront bientôt en bas, mais c’est finalement elle qui le rappelle à l’ordre. « Comment ça, ‘une partie’ ? » Sa question reste en suspens alors qu’elle se glisse à l’intérieur de la pièce, lui glissant un ‘je t’aime’ qu’il lit sur ses lèvres. La porte se ferme sur elle et le voilà à nouveau seul, intrigué par ce nouveau mystère. Il descend finalement les escaliers, prêt à s’occuper des derniers petits détails avant que les invités n’arrivent. Il rejoint sa sœur, qui s’affaire déjà derrière le bar pour leur économiser du temps. « T’es au courant de ce qu’elle prépare ? » Elle hausse les épaules. Au courant ou pas, il sait très bien qu’elle ne crachera pas le morceau, quoi qu’il arrive. Il se résigne alors à attendre, sortant les verres remplis de cocktails pour y ajouter la touche finale : les morceaux de fraises et rondelles de citron, pour disposer les verres sur des tables pour que tout le monde puisse se servir soi-même. Une dizaine de minutes plus tard, les premiers convives commencent à arriver. Tout est fin prêt, la fête peut enfin commencer, et il n’a qu’une seule véritable envie : rester seul avec elle.

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♫Alors qu’elle mourrait d’envie d’attirer Jamie ici pour aller prendre sa douche avec elle, pour l’avoir encore un peu rien que pour elle, elle se fait violence pour s’éloigner de lui et venir seule, le laissant sur sa faim quant à cette partie de son cadeau qui l’attendait en bas. Louise se douche en vitesse, elle chantonne sous l’eau. Elle est heureuse. Elle sèche ses cheveux un court instant avec le sèche-cheveux, les laissant retomber le long de son corps, encore humide. Elle enfile une partie du cadeau de Jamie, elle rit d’ailleurs déjà seule à l’avance en la voyant avoir du mal à accrocher ses bas. Elle se regarde un instant dans le miroir n’ayant pas pour habitude de porter ce genre de choses. A deux doigts de retirer ces sous-vêtements, elle se contente d’ajouter sa robe par-dessus. Une robe blanche, comme la chemise de Jamie. (x) Elle avait tout calculé pour que le tout tombe à peu près juste, les couleurs, les parties visibles ou non. Elle se maquille en vitesse, simplement, comme elle en a l’habitude. Elle peut entendre qu’il y à déjà plus de mouvements en bas, elle devine que les premiers invités sont arrivés. Elle boucle avec hâte ses chaussures et s’apprête à descendre, pourtant elle revient vers la salle d’eau pour se parfumer. Elle passe devant son cadeau et s’arrête un instant, hésitante. Elle reviendra la chercher quand se sera le moment, hors de question de risquer d’abîmer ce bijou auquel elle tient déjà beaucoup. Arrivé en bas des escaliers, elle s’arrête un instant face à la porte la séparant de la salle du pub, elle prend une grande inspiration, le sourire toujours accroché aux lèvres. Avant lui, elle n’avait absolument pas l’habitude de ce genre festivités, et d’autant moins que ces dernières soient en partie organisées en son honneur, alors ça lui donnait toujours un peu une sorte de trac. Mais elle connait la plupart des personnes qui se trouveront dans cette salle et ils sont tous un peu sa famille, alors.

Elle ouvre enfin cette porte et se retrouve happée aussitôt dans cet univers aux lumières légèrement tamisées avec cette musique rock dans le fond, elle identifie aussitôt le propriétaire de la playlist en cours, elle sourit. Elle voit que des verres sont déjà disposés sur les tables de sorte que chacun se serve. Comme elle l’avait deviné plusieurs invités sont déjà arrivés, elle en salue une partie mais ne distingue toujours pas Edward parmi eux. Billie discute avec ses parents dans le fond de la salle. Louise voudrait d’abord retrouver son homme avant d’aller les saluer. Son attention se porte alors sur la porte du pub qui vient de s’ouvrir pour laisser entrer Anya qui vient vers elle à la course. Louise se penche pour pouvoir prendre la petite fille dans ses bras au moment où elle arrive à sa hauteur. « Salut ma chipie ! » Elle l’embrasse sur le front avant de relâcher son étreinte, elle la regarde de la tête aux pieds. « Dis donc mademoiselle, tu es toute belle ! » Lena et Tobias arrivent à leur tour à sa hauteur tandis qu’elle se relève et croise le regard de Jamie qui est derrière le comptoir à gérer les derniers points à mettre en place. Elle lui sourit avant de ne se retourner vers le couple d’amis. « Elle a insisté pour venir et pour se faire jolie comme toi. » Louise rit, en regardant la petite fille. « Tu es toujours jolie ma chérie. Et heureusement que tu es venue faire la fête avec nous. Normalement il va y avoir d’autres enfants. » Elle se penche pour embrasser sa meilleure amie et fait la bise à Tobias. « Si elle faiblie dans la soirée, vous savez qu’il y a le lit et le canapé là-haut. Pardon je vous laisse un instant je vais aider aux derniers préparatifs. »

Elle s’avance jusqu’au bar où Jamie s’affaire encore. Elle laisse glisser sa main au creux de ses reins lorsqu’elle arrive près de lui et se penche vers lui. « Je vois que vous vous êtes occupé des fruits. Je vais aller dans la réserve chercher les amuses bouches, va profiter des invités. J’ai aperçu que tes parents étaient arrivés. »



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♫ Il se détache douloureusement d’elle, faisant durer le contact le plus longtemps possible alors qu’elle s’éloigne de lui pour se préparer. Il lui accorde son plus beau sourire en réponse, la porte de la salle de bain se refermant sur elle. Ce qu’il peut l’aimer. Il voudrait lui offrir tout ce qu’elle pourrait bien lui demander. Il voudrait lui offrir tout l’amour qu’il peut être capable de lui apporter, un amour qu’elle n’a pas pu connaître au sein de sa famille, alors, en la rencontrant, il a décidé de l’intégrer à la sienne, et d’en créer une nouvelle. L’idée lui est venue assez rapidement. Avoir un enfant ensemble, un bébé qui viendrait sceller leur amour en quelque chose de concret, quelque chose d’indestructible. Un combat qu’ils mènent depuis bientôt deux ans maintenant, mais il n’abandonnera pas. Ils l’auront, cet enfant, ce petit bout d’eux-même. Elle l’aura, cette famille dont elle a tant manqué. Il leur suffit de patienter encore un peu.

Il descend les marches pour rejoindre la salle où se dresseront bientôt les festivités, découvrant sa jumelle au bar qui s’affaire à s’occuper des derniers détails, râlant déjà sur le fait de s’être retrouvée seule. Cette histoire de partie de cadeau l’intrigue. Il scrute un instant la salle pour distinguer quelque chose qui ne serait pas à sa place, quelque chose qui lui aurait échappé, mais n’aperçoit rien. Il demande alors à sa sœur, déjà persuadé que, de toute façon, elle ne dira rien, mais tente de jouer la carte de la gémellité pour déterminer si elle lui cache finalement quelque chose. Rien.  Devant son manque de réponse, il se contente alors de terminer les cocktails qu’il a déjà préparés, les amenant soigneusement sur la table qui sert de banquet pour la soirée, avant que les premiers invités n’arrivent. Ils se chargent tous les deux de saluer leurs amis, le pub promet d’être rempli de monde ce soir, si les proches de chacun se pointent. Une chance que sa sœur et lui aient évolué dans les mêmes cercles d’amis toute leur adolescence.

Il court un peu partout, passant de la salle à son bar, servant quelques verres en plus malgré les cocktails proposés -parce qu’il a du mal à dire non. La salle est bientôt remplie de bruit, les voix se mêlant à la musique d’ambiance, il sait déjà que cette soirée est une réussite. Il est en train de servir une bière pression à un vieil ami lorsque, en relevant les yeux un instant, il aperçoit Louise à l’entrée, une longue robe blanche qui laisse distinguer ses formes, et laisse juste assez de place pour l’imagination. Il est totalement hypnotisé, la dévorant des yeux, si bien qu’il en oublie même ce qu’il est en train de faire, laissant déborder la bière de son verre, l’obligeant à quitter des yeux sa créature divine. « Merde ! » Il en rit, bientôt accompagné de son ami, à qui il sert le-dit verre, avant de relever les yeux sur sa rousse, accroupie à la hauteur de la petite Anya avant de la prendre dans ses bras. Il s’arrête un instant sur ce moment, cette vision de sa femme, plus resplendissante que jamais, une enfant dans les bras, et cette vision lui fait fondre le coeur. Il n’a jamais rien vu d’aussi beau. Il reste là sans bouger, ne faisant qu’observer la scène d’un oeil attendri, avant de croiser le regard de sa femme, et son sourire ne fait que rendre ce moment plus magique encore. Il lui sourit à son tour, inclinant légèrement la tête, mordu. Elle se retourne et il la regarde encore, se remémorant six ans en arrière, ici-même. Ils n’ont pas tellement changé, finalement.

Il la quitte finalement des yeux pour nettoyer son bar, et sortir quelques apéritifs, bientôt prêt à rejoindre leurs invités, déjà abandonné par sa sœur partie profiter de la fête. Il sent bientôt la main de Louise sur lui et sourit aussitôt. Ses parents sont arrivés, mais il retient surtout qu’elle s’échappe encore de lui. Il lui attrape donc la main, la ramenant vers lui pour lui voler un baiser. « Tu penses que cette robe me donne envie de profiter des invités ? » Il esquisse un léger rire, le regard plein de sous-entendus. « Tricheuse. » lui glisse-t-il finalement dans l’oreille, plaçant sa main sur sa hanche avant d’embrasser la commissure de ses lèvres, la laissant finalement repartir, non sans la suivre du regard, pour se diriger vers ses parents et les saluer.

Il embrasse sa mère sur la joue et étreint son père, échangeant quelques banalités après seulement quelques jours sans s’être vus. Ils ont toujours été son modèle de couple ultime, couple indestructible, toujours ensemble après toutes ces années, après toutes les épreuves qu’ils ont pu traverser. Il s’est toujours dit que s’il pouvait avoir une relation aussi belle que la leur, il serait l’homme le plus chanceux du monde, et c’est ce qu’il a trouvé en rencontrant Louise. « Tu t’es fait tout beau aujourd’hui ! Elle te va bien cette chemise. » Remarque typique d’une maman fière, il en sourit, sous l'œil amusé de sa sœur. « Où est Louise ? Je ne l’ai pas encore vue. » Sa famille a très vite su accueillir sa femme comme l’une des leurs. Il se souvient encore d’une discussion avec sa mère, qui lui confirmait ce qu’il savait déjà : une femme comme elle, il ne faut pas la laisser filer.

« Elle est partie chercher des amuse-bouches, je vais l’aider. » Il s’échappe alors, rejoignant rapidement Louise dans la réserve. « Mes parents te réclament, je crois qu’ils ont très envie de te voir. » Un petit sourire au coin des lèvres, il laisse traîner son regard le long de son corps, appuyé contre la porte de la réserve. « Une véritable torture, cette robe… Tu es sublime. »


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♫A voir les sourires sur les visages des personnes déjà présentes, cette soirée commence plutôt bien et promet d’être belle. Cela suffit à ravir Louise. Prête à s’éloigner de Jamie pour pouvoir participer aux derniers petits points à mettre en place, il la retient par la main et l’attire vers lui pour lui voler un furtif baiser, bien trop rapide à son gout. Elle sourit et pouffe de rire alors que ses lèvres viennent à peine de se séparer des siennes. Il rit à son tour à la suite de sa remarque à propos de la robe qu’elle porte, ravie qu’elle suffise à faire son effet. Elle l’observe la regarder de ce regard empli de désir. « Je me venge de cette chemise que tu ne m’as pas laissé t’arracher tout à l’heure. » Elle bascule légèrement la tête en arrière, riant doucement, alors qu’il la traite de tricheuse en lui murmurant à l’oreille, une main sur sa hanche. Il lui paraît qu’ils ne sont plus que tous les deux dans cette pièce tant elle ne voit que lui alors que le pub se rempli peu à peu de monde. Six belles années ont beau s’être écoulées depuis leur rencontre entre ces mêmes murs, pour autant voir son homme la regarder de cette manière lui fait toujours beaucoup d’effet si ce n’est plus. Il lui offre un baiser d’autant plus rapide, au bord des lèvres, avant de se séparer chacun de leur côté. Louise se retourne, à peine partie pour lui lancer un clin d’œil.

Elle sourit encore lorsqu’elle pousse la porte battante de la réserve, elle lève les yeux au ciel et s’avance vers les frigos. Elle doit redescendre sur terre, et cesser de penser à ce moment où elle se retrouvera enfin seul avec lui. Elle tripote à travers sa robe le haut de ses bas qui la démangent et s’arrête en cours de route pour farfouiller sous le vieux comptoir en aluminium qui prône dans un coin de la pièce, après un coup d’œil vers la porte pour vérifier si personne n'arrive. Après avoir écarté plusieurs boîtes et objets, tombés dans l’oubli certain depuis quelques temps, elle trouve cette enveloppe qui n’a pas bougé. Il ne l’a pas trouvé. Elle l’a caché ici il y a quelques jours. Dans son élan elle embrasse l’enveloppe, toujours aussi satisfaite de cette idée, heureuse qu’il n’en ait à priori aucune idée et la pose sur le comptoir. Elle se tourne vers le plus grand frigo qu’elle ouvre et attrape deux plateaux plein de mets en tout genre. Etant elle-même incapable de cuisiner quoi que ce soit et surtout pour autant de personnes, les quatre Williams se sont rabattus sur un traiteur. Comme ils en ont l’habitude à dire vrai. Un gain de temps et qui fait toujours son effet.

Encore penchée la tête dans le réfrigérateur pour vérifier ce qu’ils ont à sortir, le bruit de la porte qui s’ouvre lui fait aussitôt redresser la tête en cette direction. Comme prise sur le fait, alors qu’en soit il n’y a pas de soucis, elle sourit gênée, se retourne et scrute cette enveloppe un peu trop visible sur le meuble. « Mes parents te réclament, je crois qu’ils ont très envie de te voir. » Elle s’avance devant le comptoir et se place devant tentant de faire office de bouclier. Elle dépose finalement des plateaux dessus. « Promis, dès que tout est prêt, je ne vous lâche plus. » Depuis que Louise a débarqué dans la vie des Williams elle s’est toujours sentie à l’aise, acceptée et plus que ça, aimée. Fait incroyable pour elle qui n’a jamais eu l’occasion de se sentir aimée avant ça, ni même d’ailleurs d’aimer en retour. Si elle s’entend bien avec Billie et Eddie, elle est une fanatique invétérée de ses beaux-parents. Incarnation par excellence de ces stéréotypes quant au couple aimant et au charisme britannique, dont Jamie à d’ailleurs hérité sans conteste. Il reste appuyé contre la porte, ce sourire en coin qu’elle lui connaît tandis que son regard ne semble pas se détacher d’elle. « Qu’est-ce qu’il y a ? » S’enquit-elle de savoir, elle baisse elle-même le regard sur elle, pensant qu’il y a un souci avec sa robe, ou bien avec tout cet attirail qui se trouve en dessous et dont elle n’a pas l’habitude. « Une véritable torture, cette robe… Tu es sublime. »

« Merci » Elle sent ses joues rougirent malgré elle. Un des plateaux à la main, elle s’avance vers lui. Arrivé à sa hauteur, elle l’embrasse doucement, collant son corps contre le sien, elle entrouvre ses lèvres pour intensifier ce baiser au gout sucré des fruits dont il garde une trace sur le bout des lèvres. Elle est à deux doigts d’échapper ce qu’elle tient dans sa main droite. Sa main gauche quant à elle vient attraper celle de Jamie. Elle se penche doucement sur le côté de sorte à remonter doucement sa robe en guidant sa main, jusqu’à ce qu’elle la fasse glisser sur le haut de son bas et de son porte jarretelle. Elle penche la tête pour déposer un léger baiser, du bout des lèvres, sur sa nuque puis sous son oreille à la naissance de sa mâchoire avant de ne murmurer à son tour à son oreille. « Tu n’as pas idée de ce qui t’attends... » A nouveau elle aurait aimé être seul avec son homme, mais ce n’était pas pour tout de suite. Elle mordille le lobe de son oreille avant de se redresser et tente de se contenir. Surtout que ce cadeau-ci à un sens, il ne s’agit pas que d’un jeu purement sexuel comme elle pourrait le laisser croire. Elle lui tend finalement le plateau, instaurant entre eux une distance nécessaire pour ne pas déraper davantage. Elle s’éloigne à nouveau de lui pour aller récupérer les plats qu’elle avait abandonné sur le comptoir, laissant apparaître l’enveloppe. Elle pense que de là où il se trouve, il ne remarquera rien. « Allé, je pense que nos invités vont finir par se demander ce qu’on fait. » Elle lui sourit, le regard brillant. Elle aime cet homme d’un amour incommensurable.



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♫ Sa robe lui fait tourner la tête. Il l’observe au loin et sa seule envie serait de lui attraper la main pour s’échapper de la fête pour se retrouver seul avec elle. Il n’en fera rien, cependant, malgré tout heureux de passer une fois encore son anniversaire bien entouré, et pouvoir également célébrer celui de la femme qu’il aime. Il se sépare à contre-coeur de Louise pour rejoindre ses parents et sa sœur, son frère n’étant toujours pas arrivé, certainement trop pris par son travail pour les rejoindre aussi tôt, si tant est qu’il parvient à les rejoindre. Les Williams, c’est quelque chose. Les petites chamailleries gentillettes, les petits mots doux glissés sans trop insister, la fierté commune de faire partie de cette famille unie au point presqu’exemplaire. Aucun d’eux n’est parfait, aucun d’eux n’a cherché à l’être, ni n’a jamais prétendu l’être. Ils ont simplement été éduqués à penser qu’ensemble, on est toujours plus fort, et cette morale a toujours été le moteur de cette famille, quand bien même les quelques conflits pouvaient parfois ternir les relations de chacun. Alors lorsque Louise s’est présentée à la famille, la brève méfiance, motivée par l’amour que ses parents et sa fratrie pouvaient lui porter, a bien vite fait place à ce même sentiment d’appartenance. Elle est très vite devenue une Williams aux yeux de ses parents, avant même d’en posséder le nom.

Il se dérobe donc de son cocon familial lorsqu’on lui demande où est passé sa femme, saisissant l’occasion pour la retrouver dans la réserve, refermant la porte derrière lui avant de s’appuyer sur celle-ci en observant la rousse. Il remarque son regard se poser sur le comptoir et le suit à son tour, mais ne parvient pas à voir ce qui pouvait bien s’y trouver, Louise se dirigeant presque automatiquement devant, comme un fait exprès pour lui cacher la vue. Il s’en amuse et n’y prête pas plus attention, bien trop absorbé par ce qu’il a devant lui. « J’y compte bien, c’est ta fête aussi après tout, il faut en profiter. » Ses yeux détaillent ses courbes féminines et les détails de sa robe, laissant tout juste entrevoir ce qu’elle a bien pu enfiler en dessous. De quoi lui faire perdre la tête. Il la complimente, espérant presque que tous les invités finissent par se lasser d’attendre et disparaissent. Il la voit rougir et son sourire s’accentue. Elle est magnifique, de toutes les manières envisageables, elle rayonne de tout son être.

Elle se rapproche de lui, un plateau à la main, traversant le rayon de lumière qui émane du plafonnier de la pièce, accentuant ses contours et la lueur de ses cheveux flamboyants, lui faisant manquer un battement au passage. Il savoure le baiser qu’elle lui offre, et glisse sa main le long de sa mâchoire pour tenter de maintenir le contact avec elle, hypnotisé. Lorsqu’elle prend sa main pour la diriger le long de sa cuisse, il l’observe, amusé, curieux d’en découvrir plus. Elle le taquine, usant de son pouvoir de séduction auquel, elle le sait parfaitement, il ne saurait résister. Il approche son visage d’elle pour tenter de l’embrasser mais elle le devance, titillant ses sens au niveau de sa nuque, de son oreille, lui susurrant des mots bien aguicheurs à l’oreille. « Tu es tellement cruelle ! » Il en sourit, sur le même ton qu’elle, ses lèvres à quelques millimètres à peine de son cou tandis qu’elle lui mordille le lobe, ne faisant qu’accentuer son envie de fermer cette pièce à double tour. Elle se recule cependant avant qu’il n’ait eu le temps d’essayer quoi que ce soit, lui tendant le plateau qu’elle tenait entre les mains pour mettre fin à leur échange. Quel dommage. Il se mord la lèvre inférieure en souriant, mi-séduit mi-agacé en l’observant. « Ça ne me dérangerait pas de les laisser se demander. » Il lui glisse un regard complice puis l’embrasse brièvement sur la joue, avant de rouvrir la porte, le plateau à la main, prêt à profiter de la fête qu’ils ont tous passé du temps à préparer.

Il sort en premier, et se dirige vers une première table prévue pour accueillir les plateaux préparés par leur traditionnel traiteur, simplifiant grandement les préparatifs de cette soirée qui, mine de rien, comprend beaucoup d’invités. Il sent son téléphone vibrer dans sa poche, et la récupère pour découvrir un message d’Eddie lui indiquant de ne pas l’attendre pour commencer quoi que ce soit. Ca a beau l’attrister, il n’est pas tellement étonné. Il les rejoindra un peu plus tard dans la soirée, il le sait. Il s’approche de Louise, laissant traîner sa main dans son dos au passage. « Eddie va avoir un peu de retard, il m’a dit de commencer sans lui. » Ses parents sont un peu déçus, mais tout comme lui, ils ne peuvent que comprendre.

Il se décide finalement à monter sur la petite estrade qui leur sert de scène, attrapant le micro pour faire une première annonce. « Merci d’être venus ce soir. On a beau faire ça chaque année et voir toujours les mêmes têtes arriver, c’est toujours un plaisir de partager tous ces moments avec les gens qu’on aime. » Il lance un regard à Louise, pas très loin, lâchant un sourire au passage. « Des cocktails ont été préparés par mes soins - je vous avoue, on m’a forcé la main - alors n’hésitez pas à vous servir ! » Il a toujours été assez à l’aise au micro, bout-en-train naturel, il aime déclencher quelques rires dans l’assemblée, bien qu’il n’ait jamais été non plus un excellent showman. « On remercie encore notre fidèle traiteur sans qui cette soirée aurait été un enfer de plats à demi ou trop cuits - nous et la cuisine, vous savez ! » Une grimace tord légèrement son sourire, et quelques rires surgissent parmi les invités. La cuisine n’est pas forcément le point fort des Williams, ou, en tout cas, ils n’ont pas la patience de préparer autant de plats pour sustenter tout le monde. « Et, bien sûr, d’ici quelques minutes, vous pourrez entendre la douce voix de la femme la plus talentueuse qui m’ait été donné de connaître - et je suis, bien sûr, totalement objectif - ma merveilleuse femme, Louise Williams ! » Des applaudissents retentissent déjà, et il ne pourrait en être plus fier. Peut-être pas très objectif, mais il est convaincu qu’elle a tout pour réussir, que son talent n’a aucune limite. Il le pense très sincèrement.« Sur ce, j’espère que vous passez une bonne soirée jusqu’à maintenant, parce qu’elle ne fait que commencer ! » Il repose le micro et salue les invités en souriant, descendant de l’estrade pour profiter de leur compagnie.

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♫Elle rit à la remarque de Jamie tout en approuvant cette dernière, cela ne la dérangerai pas non plus à vrai dire de laisser leurs invités se demander où ils sont passé. Quelque chose dont leur entourage à d’ailleurs un peu l’habitude. Depuis que tous les deux se sont trouvés, ils ont cette tendance à être toujours ensemble et à s’éclipser discrètement, ayant besoin de moments juste à eux. Louise à toujours adoré ça, réussir à capter Jamie en une seconde, à l’isoler avec elle, même ne serait-ce qu’une minute mais une minute durant laquelle il n’y a plus qu’eux deux qui existent. Ce regard complice qu’il lui lance suffit à la faire chavirer un peu plus, tout comme ce baiser. Muni du plateau qu’elle vient de lui coller dans les mains, Jamie sort le premier de la réserve, elle ne manque pas de le suivre du regard alors qu’elle suit, elle-même les mains prises de plats.

Elle dépose les plats sur une table à disposition pour ce faire, et s’avance enfin vers les parents Williams, saisissant un verre au passage. Ils ont beau se voir de manière régulière, elle reste très heureuse de les retrouver ici ce soir. « Enfin la voilà. »  Elle se penche vers la mère de Jamie pour l’embrasser, alors qu’elle l’entoure aussitôt de ses bras, la complimentant au passage sur sa tenue lui glissant, que cette robe était faite pour elle. Souriante, Louise resserre son étreinte sur cette femme qu’elle admire et qu’elle a aimé dès sa première rencontre. « Merci. Pardon, je voulais que tout soit prêt avant de profiter vraiment de tout le monde. » Elle embrasse le père de Jamie sur la joue gauche, cette figure paternelle qu’elle n’a jamais eue jusqu’à le connaître. Cet homme si aimant qui en plus de l’avoir accueilli les bras ouverts au sein de sa famille, si chère à son cœur, a accepté de la conduire à l’autel rejoindre son propre fils. En acceptant ce geste si fort, elle a su qu’elle était à présent une des leurs et qu’elle pourrait compter sur lui. « Il reste quelque chose à faire, je peux aider ? » Louise sourit en secouant la tête à la négative. « Hors de question. Vous êtes nos invités, vous avez juste à profiter. »

Il arrive enfin près d’elle, glissant une main dans son dos, contact suffisant à la faire frémir de surprise. Elle se retourne vers lui et pose une main sur son torse, découvrant en souriant qu’un bouton supplémentaire était déjà ouvert sur cette chemise blanche. Elle accroche son regard à ses lèvres tout en l’écoutant. Eddie aura du retard, c’était de toute manière indéniable. Bien sûr, tout le monde est un peu déçu mais chacun fait preuve de compréhension, ayant conscience de la carrière prenante de l’aînée de la fratrie. Elle laisse glisser sa main le long de son bras et sur sa main alors qu’il s’éloigne déjà à nouveau pour monter sur la petite estrade faisant office de scène.

Les yeux rivés sur son homme, elle le regarde attraper le micro et remercier leurs convives pour leur présence. Il lui lance un regard, souriant à ses dires, se jouant de son charisme naturel et de cette aisance innée au micro, elle craque pour lui comme au premier jour quand elle le voit ainsi. Elle repense à la première fois où il la fait monter sur cette scène, très vite devenue la leur. Ne résistant pas, comme il lui en a parlé un peu plus tôt dans la soirée, il annonce qu’elle montera fouler ces planches pour chanter d’ici quelques minutes. Louise secoue doucement la tête, touchés par ces applaudissements qu’elle entend déjà. Elle lui sourit, capturant un instant le regard de Jamie en levant les deux paumes vers le ciel et haussant les épaules. Il promet le meilleur à venir pour cette soirée et descend de l’estrade sans manquer de saluer les invités qu’il croise.

Elle passe à côtés de convives, abandonnant son verre vide sur une table, trop absorbée par ce qu’elle a en tête pour prendre le temps de discuter avec eux, elle s’avance vers lui. Arrivé à sa hauteur elle lui assène un coup de poing, on ne peut plus léger, dans l’épaule gauche en tentant de froncer les sourcils. « Traître ! Je t’avais dit de les laisser un peu tranquille. » Se résignant finalement, touchée de voir encore une fois à quel point il aime quand elle chante et comme il croit en elle, elle passe ses deux mains derrière sa nuque et approche son visage du sien. Elle lie la satisfaction sur son visage et tellement de choses à travers ses yeux. « Je monte si tu viens avec moi. » Elle se pince la lèvre inférieure, approchant un peu plus son visage du sien, frôlant ainsi ses lèvres des siennes. « Tu sais comme j’aime ta voix. Et encore plus quand tu chante et joue avec moi. » Un fait avéré. Elle à eu la chance de l’entendre chanter pour la première fois pendant les cours qu’il lui donnait, l’accompagnant souvent naturellement. Et a chaque fois, Louise était éblouie par ce que ça donnait. Sa voix un peu cassée, qu’il pense maladroite, mais qui s’accorde pourtant si bien à la sienne. Et puis ses solos de guitare…en toute objectivité, aux yeux de Louise, Jamie est un Dieu avec sa guitare entre les mains.

Elle l’embrasse brièvement et retire ses mains au moment où Billie arrive à leur hauteur, levant les yeux au ciel. « Mais c’est pas vrai ça. Toujours collé tous les deux ! » Louise rit, en passant un bras sous celui de sa belle-sœur. « C’est la faute de sa chemise là. » Elle rit de plus belle en désignant Jamie d’un coup de tête. Non, il n’avait pas besoin du moindre vêtement pour qu’elle soit collé à lui. Il est son aimant, son tout, c’est peu concevable mais si elle le pouvait elle serait en effet en permanence avec lui. « Je te le laisse de toute manière, je vais chercher ma plus belle guitare. »



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♫Il a les yeux rivés sur elle, entourée de ses parents, en prononçant son petit speech pour expliquer brièvement le déroulé de la soirée. Il se sent tellement chanceux de l’avoir à ses côtés, d’avoir réussi à construire une relation aussi belle que la leur. Il a déjà aimé avant elle, mais il est certain qu’il n’aimera plus après elle. Elle est son ancre, et cette vision d’elle, si proche de ses parents, lui fait fondre le cœur. Il espère pouvoir se dire qu’elle y a trouvé sa place, et ça lui va si bien. Ils échangent un sourire complice tout au long de son explication, ne cherchant que son approbation à elle, plus que celle de n’importe qui d’autre.

Il finit par annoncer un concert, intervention devenue presque traditionnelle dans son pub, et il ne s’en cache pas, bien trop fier pour laisser passer l’occasion de démontrer le talent de sa femme. Son regard s’accroche à nouveau à elle et son sourire s’accentue à sa réaction. Il penche légèrement la tête en avant dans sa direction, comme pour insister, se taisant pour laisser le temps à leurs convives d’applaudir Louise avant d’arquer un sourcil comme pour lui dire ‘tu vois, ils te réclament’. Il a trouvé en elle la personne avec qui les mots ne sont pas toujours nécessaires pour se comprendre, et jamais il ne laissera rien ni personne la lui enlever.

Il descend de la petite estrade et s’arrête pour saluer les invités qu’il croise. Il est chanceux d’être autant entouré, enfant d’Oceanside, ni particulièrement populaire ni particulièrement impopulaire, lui et sa soeur se sont constitué un bon petit groupe d’amis solide durant leur adolescence, et si certains ont aujourd’hui disparu, de nouvelles amitiés n’ont cessé de se créer. Il est conscient de la chance qu’il a, et remercie le destin, ou une quelconque entité potentielle, de l’avoir placé sur ce chemin. Il voit arriver Louise, et son petit air lui indique déjà ce qu’elle pense. Il s’en amuse et rigole à sa colère faussée, plaçant sa main sur son épaule comme si le coup qu’elle vient de lui donner l’avait vraiment blessé. « Aïe ! » Il continue son manège, petit sourire en coin, et tandis qu’elle entoure sa nuque de ses mains, il place les siennes autour de ses hanches, rapprochant son visage d’elle en la taquinant. « C’est la tradition ! Que serait une soirée chez les Williams sans Louise Williams à l’affiche ?! » Il lui vole un bref baiser, complice, avant de se reculer légèrement, sans pour autant la lâcher.

Il tique à ses mots, pressentant déjà ce qu’elle va lui demander par la suite. « Ok, mais juste à la guitare. » Evidemment qu’elle aimerait qu’il chante avec elle. Elle insiste régulièrement pour qu’il se lance avec elle et s’il apprécie leurs petits duos dans l’intimité, il est certainement moins confiant à l’amener devant témoins. Il grimace, observant sa femme, irrésistible, lui faire les yeux doux pour qu’il accepte. Ses lèvres si près des siennes, il finit par soupirer. Décidément, il n’apprendra jamais à lui dire non. « J’arriverai jamais à te résister… » Il ne dit pas oui, mais il a déjà craqué. Il regrette presque, mais si ça peut lui faire plaisir, il essaiera de se forcer un peu. Il a toujours préféré se cacher derrière sa guitare que de se découvrir totalement en se laissant aller à chanter. Pour lui, c’est comme exprimer ses sentiments de façon la plus crue possible, et il n’est pas forcément très à l’aise avec ça.

Elle l’embrasse rapidement et sa main se déplace jusqu’au bas de son dos, bien vite interrompu par sa sœur qui s’approche. Ca l’amusera toujours autant de voir la réaction de Louise face à Elea. Ils ont beau être mariés depuis deux ans, cette gêne-là subsiste encore un peu. « T’es juste jalouse ! » glisse-t-il à sa soeur, lui tirant légèrement la langue comme un gamin. Il secoue la tête à la négative à la remarque de Louise, levant les mains avec un air innocent, touché de voir les deux femmes les plus importantes à ses yeux -hormis sa mère- aussi proches. « Hé, moi on m’a dit tenue correcte exigée ! » Il rigole devant la légère grimace de sa sœur alors que Louise commence déjà à s’éloigner pour aller récupérer sa guitare. Il l’observe sans se cacher, tout sourire, avant de se retourner sur sa sœur. « Elle est belle, hein ? » Il pouffe et elle soupire. « Ouais, ouais. Ce que t’es niais. » Il éclate de rire. Elle a probablement raison, mais peu importe. Il est heureux. Peut-être que le bonheur est souvent confondu avec la niaiserie, finalement. Il passe une main sur ses cheveux pour les ébouriffer légèrement, taquin. « Ce que t’es jalouse ! » Elle grimace et le pousse dans la même énergie, sourire dans le coin des lèvres qui laisse entendre qu’elle n’est pas vraiment sérieuse. « Allez, file, j’ai cru comprendre que t’avais les cordes vocales à chauffer ! Ce serait dommage de se ridiculiser devant tant d’amis ! » Elle esquisse un sourire en inclinant la tête, et s’il sait qu’elle ne fait que plaisanter, ça n’empêche pas son stress de monter.

Il s’éloigne finalement, pour monter à l’étage récupérer sa propre guitare, placée sur son socle dans le petit studio. Il regrette, maintenant, d’avoir accepté. Il croise Louise en chemin et lui attrape doucement le bras. « Une seule chanson, d’accord ? Je veux bien chanter avec toi pour une chanson, pour te faire plaisir, mais pas besoin de torturer les invités avec plus. » Il lui sourit, puis caresse sa joue du revers de sa main. « De toute façon, c’est pas moi qu’ils veulent entendre. » Il en reste convaincu. Il s'assoit ensuite sur le canapé, sa guitare accrochée à son épaule, et ajuste les mécaniques pour accorder ses cordes, n’ayant pas tellement préparé le fait de l’accompagner sur l’estrade.

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♫Elle s’éloigne des jumeaux, le sourire aux lèvres. Elle prend le temps de saluer quelques convives au passage, leur précisant de ne pas hésiter quant à se servir aussi bien à boire qu’à manger. Elle se retourne et les voit tous les deux en train de discuter, alors elle avance jusqu’à la réserve. Elle pousse la porte battante et s’avance aussitôt vers le vieux comptoir, l’enveloppe n’a pas bougé. Elle souffle de soulagement et la saisie aussitôt, levant les yeux au ciel en voyant les traces de rouge à lèvre qu’elle a laissé dessus un peu plus tôt. Elle ressort de la pièce et gagne directement les escaliers menant au studio. Elle grimpe avec hâte et retrouve cette guitare qu’elle chérie déjà tellement. Elle la scrute un instant et passe un doigt dessus, elle à presque peur de l’abimer tant elle est superbe.

Elle profite de l’occasion pour passer par la salle de bain. Elle se lave les mains, profitant de son reflet dans le miroir pour jeter un œil à son maquillage qui n’a pas eu le temps de bouger. Elle croise Jamie en sortant, il lui attrape le bras, elle relève la tête vers lui en se retournant pour lui faire face. Il n’a pas changé d’avis, il va chanter avec elle, une seule chanson. Elle s’en fiche. Elle à gagné un nouveau cadeau et elle en est tout excitée. Elle sautille sur place en souriant de toute ses dents. Il sourit et caresse sa joue, elle ferme les yeux à ce contact pour les rouvrir aussitôt. « Merci mon amour. » Elle caresse sa main encore sur sa joue et l’embrasse brièvement avant qu’elle ne se dirige vers sa guitare.

Telle une enfant, elle est sur excitée quant à l’idée de chanter ce soir, devant les leurs, et encore plus avec lui. Même le temps d’une chanson. La musique c’est sa vie, son oxygène et ça, Jamie l’a compris depuis qu’il la connaît. Si la musique à toujours été son moteur, lui est devenue plus encore. Toujours derrière elle, sincèrement convaincue de son talent. Après tout, c’est leur amour commun pour la musique qui les a d’abord réunis. C’est aussi pour ça qu’elle aime tant chanter avec lui, ressentir cette osmose avec lui n’a pas de prix. Elle revient dans la pièce principale, sa nouvelle guitare à la main, la sangle sur l’épaule, et le retrouve assis sur le canapé, sa propre guitare sur les genoux.  Elle observe un instant, profitant de cet air soucieux sur le visage qui la fait craquer.

Elle commence à jouer quelques notes d’une musique qu’ils connaissent bien tous les deux.  C’est elle qui a écrit les paroles, avant qu’ils ne soient ensemble et il l’a aidé à composer avec. « Qu’est ce que tu dirais qu’on chante The River tous les deux ? » Elle scrute sa réaction du coin de l’œil tout en continuant de jouer. (♫)  Elle dépose finalement sa guitare à même le sol et s’approche de lui, prête à lui retirer sa guitare des mains, pour prendre sa place sur ses genoux, elle lève les yeux au ciel. « Merde ! » Aussitôt, elle se dirige vers la salle de bain, où elle retrouve l’enveloppe qu’elle avait oublié à côté du lavabo. Elle revient dans la pièce et cette fois, prend la place de la guitare de Jamie. Il doit la prendre pour une folle, mais il à l’habitude avec elle. Elle est nature peinture tout le temps, et d’autant plus avec lui !

Elle passe une main autour de sa nuque et lui sourit de manière insistante. Elle lui tend l’enveloppe. « Tiens, première partie de ton cadeau. Je m’étais dit que j’attendrai le gâteau tout ça, mais j’en ai marre d’attendre. » Elle a aussi envie de voir sa réaction, rien que pour elle. Elle pense lui offrir là un beau cadeau, symbolique, mais sait-on jamais. « Joyeux anniversaire mon amour. » Curieux, visiblement désireux d’en savoir plus, il ouvre cette fameuse enveloppe. Il en sort deux billets d’avion à destination de Manchester. Son sourire ne quitte pas ses lèvres, tant elle s’imagine déjà là-bas avec lui. « Je me suis dit qu’il était temps que tu me fasses découvrir ta terre natale. J’ai tout prévu ! Avec ta mère, et ta tante sur place, elle nous aidera à visiter les membres de ta famille. Je nous ai loué une chambre dans un Bed & Breakfast à côté de chez elle. » Elle reprend son souffle, tout en se redressant sur lui. « J’ai aussi tout prévu pour le bar, ne t’en fais pas. Elea gardera un œil dessus et j’ai briffé tout le monde. » Louise est après tout sa femme et en tant que d’elle, arrive à avoir un minimum de pouvoir entre ces murs lorsque Jamie ne s’y trouve pas. D’autant qu’elle à beaucoup aidé lorsqu’il en est devenu le propriétaire, allant même jusqu’à jouer les serveuses les premiers temps. Elle se redresse de manière à se retrouver à califourchon sur lui. Elle se penche vers lui et caresse sa joue. « Et puis imagines un peu…si jamais on lance notre mini nous là-bas. »



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♫Elle est irrésistible. Il lui est totalement impossible de lui dire non, mais il émet tout de même une condition : il ne chantera qu’une chanson avec elle. Il n’a pas envie d’accaparer la scène, et puis, il est bien plus à l’aise derrière sa guitare, bien qu’il apprécie leur petit duo. Il aime surtout l’entendre, elle. Il s’amuse de sa réaction, si adorable. Rien que pour la voir sourire comme ça, ça valait le coup. Elle l’embrasse en coup de vent et il rigole en la voyant automatiquement se rediriger vers sa guitare. Il l’observe un peu, touché par le simple fait qu’elle existe. Elle est magnifique, et pas seulement physiquement. Il est tombé sous le charme de toute sa personne. Il quitte sa contemplation pour retrouver sa propre guitare afin de se préparer un minimum à ce qui va suivre, légèrement stressé à l’idée de chanter devant autant de ses proches. Si quelques-uns l’ont déjà entendu, ce n’est pas le cas de la majorité.

Il relève la tête de sa guitare en entendant les quelques notes qu’elle joue, ne reconnaissant que trop bien l’air, puisqu’ils l’ont construit ensemble. Il sourit à sa question, commençant déjà à tatonner quelques notes lui-même. « Petit retour aux sources, alors ? » C’est leur première chanson, leur premier projet ensemble. Il ne peut donc qu’approuver. « Va pour The River alors. » Il la regarde tendrement en s’arrêtant de jouer alors qu’elle pose sa guitare et se rapproche de lui, puis sursaute lorsqu’elle se détourne, avant d’en rire. Il a toujours aimé sa spontanéité, et ses réactions, qui le font fondre. Lorsqu’elle revient, il pose sa guitare à côté de lui pour qu’elle puisse s’installer à sa place, et l’embrasse brièvement dans la foulée, avant de l’entourer de ses bras. Son sourire l’intrigue, mais il n’a pas le temps de lui demander ce qu’elle cache qu’elle lui tend une enveloppe. Il la lâche pour attraper l’objet en l’écoutant parler. « Comment ça, la première partie ? » Il rigole puis ouvre l’enveloppe, trop curieux pour y résister.

Lorsqu’il aperçoit les billets, il redresse immédiatement la tête pour la regarder, surpris. « Manchester ? Tu as fait une folie ! » Il a toujours senti un attachement particulier à sa ville natale, bien qu’il n’y ait passé que cinq ans de sa vie, il a toujours adoré y retourner, lorsque sa famille en avait la possibilité. Ca fait pourtant un moment qu’il n’y a pas mis les pieds. Si sa vie entière n’était pas ici, c’est sans doute là-bas qu’il irait. Il a les yeux qui pétillent à l’idée de s’y rendre à nouveau, accompagné par Louise. Il la regarde tandis qu’elle lui explique ce qu’elle a en tête, un grand sourire perché sur ses lèvres. « Tu veux dire que tu as réussi à convaincre tante Lydia de sortir de chez elle pour nous faire le tour de la famille ? Quel exploit ! » Il rigole, puis pose l’enveloppe juste à côté de lui pour entourer à nouveau Louise de ses bras et l’embrasser. « Merci mon amour. Tu vas adorer Manchester. J’ai déjà hâte d’y être et de te faire découvrir tout ça ! » Il s’imagine déjà les endroits qu’il pourra lui montrer, à commencer par leur ancienne maison, qu’il a déjà revue plusieurs fois. Il s’y voit déjà. « Tu as vraiment tout prévu ! Ça fait longtemps que tu prépares ton coup ? » Il faut dire, ça le rassure de savoir que son pub sera -presque- entre de bonnes mains. Ils pourront partir en toute tranquillité.

Elle se place à califourchon sur lui et il glisse ses mains dans le bas de son dos, rapprochant son visage du sien. Il ferme les yeux au toucher de sa main sur sa joue, et sa remarque lui arrache un sourire. « Hm… J’aime beaucoup l’idée. » Il lui sourit et place une main sur sa joue en approchant ses lèvres des siennes un peu plus pour l’embrasser tendrement. Voilà quelque temps qu’ils essaient de l’avoir, cet enfant, et si les médecins semblent pessimistes, il s’évertue à y croire. Ils l’auront, il le sait. Qui sait, peut-être que ce voyage est ce dont ils ont besoin. Il place son front contre le sien en fermant les yeux, profitant de ce petit moment d’intimité qu’il voudrait faire durer bien plus. « Il faudrait peut-être qu’on descende ? » chuchote-t-il, sans vraiment de conviction. Il voudrait rester avec elle, toute la soirée, mais ils ont organisé cette fête, et se doivent de l’honorer. « J’ai hâte de me retrouver seul avec toi. » Il rouvre les yeux pour la regarder, éloignant son visage du sien pour mieux l’observer, tout en caressant sa joue de son pouce. Il a beau adorer être entouré de tous leurs proches et profiter d’une belle soirée comme celle-ci, rien ne battra jamais le fait d’être avec elle. « Alors, on le fait, ce concert ? » Il rigole. L’angoisse est partie, puisqu’elle est avec lui.


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♫« Il faut bien faire durer le plaisir, non ? » Effectivement ce cadeau qu’elle ne résiste pas d’avantage à lui offrir, est en somme la première partie. Elle est ravie de voir qu’il reste intrigué, même si elle doute quant au fait qu’il reste vraiment encore le moindre mystère quant à la seconde partie qui viendra plus tard dans la nuit, lorsqu’ils se retrouveront juste tous les deux.  Il a à peine ouvert l’enveloppe qu’il se redresse aussitôt pour la regarder, à en voir son visage, elle est satisfaite de voir que la surprise est réussie. C’est si rare pour elle de réussir à garder un secret, surtout avec lui. Non seulement parce qu’en plus de la connaître par cœur, elle ne résiste jamais à tout partager avec lui, parfois à son plus grand damne. « Rien n’est trop fou pour toi. » Elle sourit intensément, si heureuse de voir sa réaction. Elle s’imagine déjà là-bas avec lui, sur la trace de ses petits pas et de ceux de sa famille. Elle est sincèrement désireuse de découvrir cette ville qui à vu naître son mari. Elle n’a jamais voyagé en dehors des états unis, n’en ayant jamais eu l’occasion ni même le besoin. Elle se souvient des voyages de ses parents, elle se souvient que lorsqu’ils rentraient ils paraissaient toujours plus proches, plus amoureux que jamais. Ils n’ont jamais été une référence pour elle, mais cela l’avait marqué. Il la regarde à nouveau avec ces yeux vert brillant qui l’ont toujours fait fondre.

« Bien sûr ! Je sais être convaincante tu sais. » Son rire se mêle au sien. Il pose l’enveloppe pour mieux l’entourer de ses bras et l’embrasser. Elle ferme les yeux pour profiter de cet instant, qu’elle chéri tout autant que tout ceux qu’elle peut passer auprès de lui. Si on lui avait parlé de mariage il y à quelques années, avant de le connaître, elle aurait ri. Elle aurait répondu qu’elle ne se marierai jamais parce que c’est idiot de penser que c’est forcément un but à atteindre dans sa vie. Parce qu’après avoir atteint ce but, qu’est ce qu’il se passe ensuite ? Et pourtant, non seulement elle n’a pas hésité une seconde à accepter la demande de Jamie mais en plus elle ne l’a jamais regretté, au contraire. Ça lui donne le tournis parfois quant elle pense à quel point elle aime cet homme qui lui offre les plus beaux moments de sa vie. « De rien mon cœur. J’ai hâte aussi ! » Elle recule légèrement la tête, de manière à pouvoir regarder ce sourire qui reste accroché à ses lèvres. « Tout peut être pas mais oui ça fait deux, trois mois que j’ai commencé à me renseigner. » Elle hausse les épaules en lui souriant doucement. « Je suis contente que tu aimes. »

Elle se retrouve à califourchon sur lui, un sourire joueur sur les lèvres alors qu’il glisse ses mains dans le bas de son dos, la faisant se cambrer légèrement sans qu’elle ne s’en rende compte. Il ferme les yeux sous sa caresse sur sa joue, il sourit à sa remarque. Ce sourire magnifique, ce sourire qui la rend dingue. Elle n’en attendait pas moins de lui quant au fait qu’il aime cette idée qu’elle vient de lui soumettre. C’est à son tour de poser une main sur sa joue et d’approcher encore d’avantage ses lèvres pour venir sceller les siennes pour l’embrasser avec une tendresse infime. Ce bébé qui tarde à venir, elle y croit. Elle est persuadée que ça finira par fonctionner, il n’en est pas possible autrement. Si au départ, elle s’est lancée là-dedans un peu pour faire plaisir à son homme face à son réel désir d’enfant, elle s’est très rapidement vue le souhaiter aussi plus que tout. Elle fait mine de faire la moue face à sa question, mais il a raison, il faut qu’ils redescendent, pour leurs invités. « Moui…il faudrait. » Elle se pince la lèvre inférieure et vient déposer plusieurs baisers au creux de son cou en remontant vers son oreille. « Moi aussi mon amour. Surtout pour te donner la deuxième partie de ton cadeau. »


« Alors, on le fait, ce concert ? » Elle penche la tête en arrière, leurs rires s’entremêlent à nouveau. Il semble s’être fait à l’idée. Elle attire son visage vers elle et l’embrasse rapidement. « Allé ! » Elle se redresse sans attendre, en faisant claquer ses mains sur les cuisses de Jamie et prenant appui sur ces dernières, pour passer une jambe par-dessus et se relever. Elle lui tend une main dans laquelle il vient poser une des siennes, elle tire son bras et l’attire déjà contre elle. Elle pourrait rester collé à lui sans arrêt. « Attrapes vite ta guitare avant de changer d’avis. » Elle s’éloigne de lui et attrape sa propre guitare avant d’attraper sa main pour descendre dans la salle. A en entendre la musique qui résonne à présent, Elea a pris pleinement possession de la musique. La bonne ambiance semble toujours régner, plusieurs petits groupes se sont formés, chacun semblant heureux d’être là. Louise remarque les membres du groupe qui sont arrivés, elle leur fait un petit signe avant de se retourner vers Jamie. « Tu me laisses y aller en premier ?  J’en ai pour deux minutes ? » Un immense sourire se dessine sur son visage, elle vient d’avoir une idée. Elle l’embrasse à la hâte et file déjà vers la scène.

Elle croise Nash en chemin, elle s’arrête pour le prendre dans ses bras, ne l’ayant pas vu jusque là ce soir. « Déchire tout comme d’habitude. » Elle lui sourit après avoir embrassé sa joue et reprend son chemin. Elea qui vieille au grain, comme toujours, se charge de baisser la musique de fond lorsque Louise se retrouve sur la petite estrade, derrière le micro, la sangle de sa guitare sur l’épaule et cette dernière dans la main. Elle saisie le micro de l’autre et sourit en balayant la salle du regard, presque intimidée par le fait que tous leurs proches ont les yeux rivés vers elle. « Bonsoir. Moi aussi je tenais à tous vous remercier d’être venus ce soir vous joindre à nous pour cette petite fête. J’ai beau être de la partie depuis quelques années, je trouve toujours ça aussi incroyable. »  Elle marque une pause, elle-même surprise par cette émotion qui la gagne. Elle pose son regard sur lui, celui qu’elle ne pourra jamais se lasser de regarder. « Je vais pas discuter une éternité mais je voulez seulement adresser un merci particulier à cet homme assez dingue pour avoir voulu m’épouser. » Elle sourit et se délecte de le voir sourire également, le regard interrogateur. « Avant qu’il ne me rejoigne ici pour chanter avec moi, je tenais d’abord à chanter une chanson. Cette chanson que tu m’as appris à jouer…sans avoir idée à quel point elle me parlerait. Merci d’être la lueur dans ma vie Jamie Williams. » Emue comme rarement, elle s’éloigne légèrement du micro pour prendre sa guitare en mains, elle reste encore émerveillée par ce cadeau incroyable. Quelqu’un prend la peine de baisser un peu la lumière pour une ambiance encore plus intime. Elle entreprend de jouer les premières note de cette musique (♫) chère à son cœur, cette chanson si pleine de sens pour elle, une des premières que Jamie lui a apprise. Elle relève la tête et comme souvent, elle chante pour lui.



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♫ Il lui a toujours dit qu’il l’emmènerait à Manchester, qu’il lui montrerait la ville qui a vu ses premières années, et quelques-uns de ses étés, plus tard, entouré de ses cousins à trouver tous les moyens possibles pour embêter sa tante. Il y est attaché, mine de rien, à cette ville en plein milieu du Royaume-Uni, à ce pays dont il a malgré lui pris l’accent, imitant ses parents natifs anglais, et se cherchant une certaine identité dans ses jeunes années. Lui et sa sœur, ils étaient les british de la cour de récré, et, à vrai dire, ça le rendait plutôt fier. Bien sûr, il s’est très bien adapté à Oceanside, gamin sociable et rigolo, il y a vite trouvé sa place, et aujourd’hui, ne se voit franchement pas vivre ailleurs, mais une petite partie de son coeur réside encore là-bas, une légère sensation d’inachevé, de ‘et si on était resté’ qui l’a toujours tarodé. Il est ravi d’avoir l’opportunité de faire découvrir cette ville à Louise, de lui montrer ses quelques recoins cachés, de quand il retrouvait ses cousins et ses copains de l’été, sa maison d’enfance qui appartient encore à sa famille. Il s’y voit déjà, et a hâte de s’y rendre. Les billets indiquent une date dans le courant du mois suivant, et il commence déjà à énumérer dans sa tête tous les lieux dans lesquels il pourrait l’emmener, lui faire rencontrer quelques-uns de ses amis d’enfance qu’elle n’a pas eu l’occasion de rencontrer, pas même à leur mariage…

Il s’amuse à l’idée que sa rousse ait réussi à persuadé sa tante, notoirement casanière et méfiante malgré toute la gentillesse qui la caractérise. « Ah ça, c’est pas moi qui vais dire le contraire… » Lui, il n’a jamais rien pu lui refuser, alors il se doute de son pouvoir de persuasion sur sa tante. Et puis, lorsque ça touche à la famille, les Williams ont toujours été du genre à se plier en quatre, comme une tradition passée de génération en génération, un diction qui indique que, lorsqu’on est une famille, on se soutient et s’accepte, quoi qu’il arrive. Quelque chose qui est resté gravé en lui, et ce malgré certains différends. On ne laisse pas tomber sa famille. Il pose l’enveloppe pour se reconcentrer sur elle, son soleil absolu, l’entourant de ses bras pour mieux l’embrasser. Il ne s’attendait pas à ça en découvrant le bout de papier, mais il ne pourrait être plus heureux. Elle a fait une folie, c’est certain, mais ce voyage à deux, il l’attend déjà avec impatience. Il l’aime un peu plus chaque jour, et s’il a très vite ressenti l’envie de l’épouser, il ne l’a pas regretté une seule seconde. « Trois mois ? Tu me caches ça depuis tout ce temps ? » Il fait la mine choquée, trois mois, pour eux qui ont toujours du mal à garder leurs cadeaux respectifs secrets, un peu par impatience, un peu par excitation, c’est presque un exploit. Il en rigole, mais d’une certaine manière, ça le touche encore plus. « Comment je pourrais ne pas aimer l’idée de me retrouver avec toi à des milliers de kilomètres ? C’est le meilleur des cadeaux. » Il lui embrasse la joue, à jamais séduit par absolument tout ce qu’elle est. Il le sait, il ne pourrait jamais cesser de l’aimer, quoi qu’il puisse bien se passer. Naïf, selon certains détracteurs, mais pour lui, c’est une simple évidence, et ce depuis qu’il a croisé son regard.

Avant elle, il n’avait jamais réellement pensé à avoir un bébé, au fait de devenir père. Tout a changé en voyant Ayden dans les bras d’Elea, ce tout petit bout qui se battait déjà pour rester en vie, aujourd’hui déjà assez rempli d’énergie pour courir à tout poumon dans le jardin de sa mère. Une première étape dans la conception de la paternité, achevée par cette folle idée qu’elle serait une merveilleuse mère, et qu’une famille bien à eux, après tout, serait renforcer un peu plus le cocon qu’ils se créent déjà à deux. Ils y pensent depuis un moment, essaient depuis presque autant de temps, et si les échecs s’enchaînent, ils ne peuvent arrêter d’y croire. Peut-être qu’un voyage si loin de chez eux pourrait les aider, après tout. L’idée lui plaît. Il caresse délicatement sa joue avant de l’embrasser, placée à califourchon sur lui. Il n’a pas envie de se détacher d’elle, pas envie de quitter cette belle petite bulle, mais ils n’ont pas vraiment le choix. A contre-coeur, il lui dit que, peut-être, ils devraient rejoindre les autres en bas. Elle n’a pas l’air convaincue et sa moue lui arrache un sourire, avant qu’elle ne vienne couvrir son cou de baisers, renforçant son envie de rester ici avec elle. Les yeux fermés, il le lui avoue, et sa réponse le fait sourire plus encore. « Je sens déjà que je vais adorer. » chuchote-t-il dans le creux de son oreille.

Il finit par lui proposer de commencer le concert qu’ils ont prévu, cette chanson qu’elle a réussi à le convaincre de chanter avec elle, symbole important pour eux, elle reste encore aujourd’hui sa préférée. Ils rigolent, complices, puis elle l’embrasse avant de se redresser pour se mettre debout. Ils auraient pu rester là pour une éternité, mais de toute façon, sa jumelle n’aurait certainement pas tardé à les rappeler à l’ordre. Il soupire longuement alors qu’elle lui tend la main pour l’encourager à se lever à son tour, il l’embrasse brièvement dans le cou avant qu’elle ne lui dise de récupérer sa guitare pour se préparer. Il râle encore en souriant, puis se penche pour prendre l’instrument tandis qu’elle récupère le sien, et c’est main dans la main qu’ils descendent l’escalier menant à la salle. De nouveaux convives sont arrivés, remplissant d’autant plus l’espace du pub. La fête bat déjà son plein, famille et amis se sont déjà servis et profitent de cette réunion annuelle pour rattraper les dernières nouvelles en date. Il est fier de savoir que tout ce monde les entoure depuis déjà tant d’années. Il est parfaitement conscient de la chance qu’il a. A la demande de Louise, il acquiesce en répondant à son baiser, le sourire toujours accroché aux lèvres, presque indélébile depuis qu’il est avec elle. Elle file bien vite sur scène, et il rejoint son Nash, non loin de l’estrade pour lui faire une accolade, ne l’ayant pas vu avant. « Alors, elle a réussi à te convaincre de remonter sur les planches ? » Il hausse les épaules exagérément devant l’évidence de son affirmation. « Impossible de lui dire non, que veux-tu ? » Ils en plaisantent avant de se tourner vers la scène, et Louise au micro.

Ses yeux se posent sur elle et ne la quittent pas un instant, comme la toute première fois qu’il l’a vue monter sur cette estrade bancale. Après ses premiers mots, il porte ses doigts à sa bouche pour siffler, signe d’encouragement, avant de lui adresser un large sourire. Il l’écoute attentivement, progressivement touché par ses mots, se rappelant de la chance qu’il a de l’avoir trouvée, de l’avoir tous les jours à ses côtés aujourd’hui. Ses mots lui vont droit au coeur, et il secoue la tête en souriant, persuadé qu’il n’est pas le plus fou des deux, tandis que Nash lui passe la main sur l’épaule en riant légèrement. Il le sait, il le voit dans son regard, qu’elle a quelque chose derrière la tête, et la suite ne fait que lui donner raison. Le regard interrogateur, il continue de l’observer, d’écouter ses mots, jusqu’à entendre les premières notes de cette chanson qu’il reconnaît immédiatement. Dès les premières notes, il sent l’émotion le gagner, se pinçant fort les lèvres pour ne pas craquer. Cette chanson, il se souvient très bien la lui avoir apprise comme un message caché, un secret qu’il pouvait au moins lui enseigner en chanson, un aveu qu’il n’osait alors pas prononcer. Aujourd’hui, c’est comme si le cercle se complétait. Il baisse la tête en la secouant, passant une main sur son visage avant de la regarder encore, mimant un “je t’aime” du bout des lèvres, les pupilles brillantes, légèrement humides malgré tous les efforts qu’il fait pour ne pas laisser l’émotion le transporter. Pour lui, il n’y aura jamais assez de mots pour lui démontrer tout ce qu’il ressent pour elle. La musique, c’est leur langage à eux.

La chanson se termine et il applaudit plus que n’importe qui d’autre, sifflant une nouvelle fois, immense sourire sur le visage, profondément admiratif de son talent, dont il n’a jamais douté, pas même un instant. Il s’avance ensuite rapidement vers l’estrade, continuant de l’applaudir, puis monte à ses côtés et ne peut s’empêcher de l’embrasser. « Merci à toi, mon amour, pour tout… » lui chuchote-t-il dans l’oreille, avant de s’approcher du micro en reprenant les applaudissements. « Louise Williams.. Elle est belle, ma femme, hein ? » Il éclate de rire, bien qu’il le pense sincèrement, mais il a toujours aimé ça, faire rire, au moins un peu. « Et comme elle a finalement réussi à me traîner jusqu’ici, la prochaine chanson est spéciale aussi. » Il la regarde, un petit instant de complicité, avant de se retourner vers leurs invités. « Certains l’ont déjà entendue, mais c’est la première chanson sur laquelle on a travaillé ensemble. Ma préférée, personnellement. Mais bon, pour ça, on vous laisse juger… The River ! » Il lui adresse un large sourire avant d’empoigner sa guitare pour commencer à en jouer les premières notes. ♫

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♫ Elle la voie, elle la sent cette émotion qui le gagne à son tour alors que son regard reste vissé sur elle. Cette manière incroyable qu’il a de la regarder, de lui témoigner de tant de sentiments sans avoir à le lui dire. Souvent, les mots ne sont pas nécessaires entre eux tant leur complicité est forte et pourtant, ils jouent avec les mots depuis qu’ils se connaissent. Chacun des mots sortis de chaque chanson qu’ils ont chanté ensemble à son importance, sa signification. La musique est sans conteste le langage de leur amour. Tous deux incapables de poser des mots sur ce qu’ils pouvaient ressentir de longs mois durant, c’est naturellement de cette manière qu’ils l’ont tout de même fait. Cette chanson, fait partie de celle qui ont touchées leur histoire. A l’époque où Jamie l’a lui a apprise, elle a ressenti quelque chose de spéciale, quelque chose de plus. Un aveu tacite qu’il lui offrait mais qui n’a pas été plus que ça à cet instant. Aveu qu’elle n’a pas vraiment pris en considération, mais qu’elle a pleinement vécue sur le moment…elle se souvient avoir tellement lutté contre elle-même et ce qu’elle pouvait ressentir en l’entendant chanter ces mots de cette manière, en sentant ses mains guider les siennes, encore maladroites, sur les cordes de sa guitare, lutter pour ne pas l’embrasser. Et quand la musique s’arrêtait, cette atmosphère, cette bulle dans laquelle ils se trouvaient, se terminait. Chacun souriait à l’autre, reprenant cette vie où leurs chemins se séparaient à la fin de ces cours et où Louise, sans vraiment s’en rendre compte, faisait taire tout ce qu’elle aurait été en mesure de ressentir. Aujourd’hui, elle a pleinement conscience de tout cet amour qui l’habite, de tous ces sentiments qu’elle éprouve pour lui. L’amour de sa vie, le seul homme pour qui son cœur n’a jamais battu ainsi, avec autant de puissance. Et le voir lui mimer ce ‘ je t’aime ’ du bout des lèvres la touche, comme au premier jour. Elle aussi les yeux brillants, tout autant que les siens, elle lui sourit, elle lui sourit comme elle peut fermant par moment les yeux pour apprécier ces mots qu’elle lui chante, cette déclaration qu’elle serait prête à lui faire éternellement.

Ces applaudissements, venant des leurs, de leur famille, de leurs amis, la touche plus que nul autre et en particulier les siens à lui. Toujours planté là à la regarder avec ce sourire qui la fait fondre un peu plus. Sans conteste la personne qui croit le plus en elle, la personne qui a jamais autant cru en elle, aussi bien en tant qu’artiste qu’en tant que femme. Alors qu’elle scrute le reste de la salle, arrêtant son regard ici et là sur ces personnes qui constituent sa famille, il monte la rejoindre sur l’estrade et l’embrasse aussitôt arrivé à sa hauteur. Elle n’a pas le temps de lui répondre qu’il prend la parole au micro. Rougissante, elle secoue la tête à ses dires, baissant le regard un instant pour finalement mieux le regarder rire ensuite, elle-même un sourire intarissable accroché sur le visage. Son regard complice croise le sien et elle ne le lâche plus du regard, l’observant être si à l’aise avec ce micro entre les mains, à amuser tout le monde. Véritable orateur de nature, elle est toujours admirative de ce talent chez lui. Il enchaîne en attrapant sa guitare et commence à jouer ces premières notes qu’elle connait si bien. Pour elle aussi il s’agit de sa préférée, la première qu’ils ont écrite et composée ensemble. Il la regarde, souriant et s’approche d’elle tout en grattant cette guitare entre ses mains, se déhanchant au passage au rythme de la musique alors qu’elle, commence à remuer aussi, suivant ce rythme. Elle, qui a posé sa guitare, se concentre sur lui, sur les paroles, le micro entre les mains, elle prend plaisir à entendre résonner leurs deux voix se lier dès les premiers mots. Ils jouent ensemble, rieurs, et s’amusent de cette chanson qui la fait vibrer, à chaque note, à chaque mot. Plus rien ne paraît exister sauf eux, sauf ces notes, ses sourires, sa voix, ce déhanché qu’elle adore quand il joue…elle y met tous son cœur, toute son âme, elle prend du plaisir et ça s’entend, se voit. Lorsque les dernières notes retentissent, elle ne peut s’empêcher de lui sauter au cou, bien trop heureuse de ce cadeau qu’il vient de lui faire. « Merci mon amour. T’imagines pas comme je l’aime ce cadeau. Comme je t’aime. » Alors que leurs proches les applaudissent, elle l’embrasse avant que son baiser ne se transforme en rire et qu’elle finisse par se tourner vers leur public du moment en accrochant sa main dans la sienne.

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